Archive pour le Tag 'jeunes'

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Sondage : les jeunes Français les plus pessimistes d’Europe

Sondage : les jeunes Français les plus pessimistes d’Europe

 

 

Un sondage qui démontre que les jeunes Français sont aussi un peu moins pessimistes que l’ensemble de la population. Selon une  étude mondiale réalisée par le Pew Research Center des Etats-Unis, les Français sont les plus pessimistes quand il s’agit de savoir si la génération des enfants vivra mieux que celle des parents. Il n’y a que 14% des Français à être optimistes sur ce point, record mondial, juste devant les Italiens (15%), et pas loin des Japonais (18%). A l’opposé, c’est évidemment dans les pays émergents, tirés par des croissances fortes ces dernières années et une logique de « rattrapage » par rapport aux pays industrialisés, que l’on trouve les plus forts taux d’optimisme :

  • 91% chez les Vietnamiens,
  • 88% chez les Chinois malgré le ralentissement de la croissance et quelques autres soucis,
  • et même 84% chez les Nigérians pourtant en proie aux horreurs des djihadistes de Boko Haram.

Le différentiel entre la France et ses partenaires est spectaculaire : 21 points de pessimisme en plus par rapport au taux médian de ce groupe de pays, près de 30 points de plus par rapport à l’Allemagne, et 20 par rapport à l’Italie. Chez les jeunes français de moins de 25 ans, le pessimisme est moins important mais cependant en tête du palmarès européen. Ce que démontre le baromètre d’opinion de la Drees. 44% des moins de 25 ans estiment que leur situation est moins bonne que celles de leurs parents au même âge. Un taux assez élevé mais qui reste plus faible que celui des 25-49 ans. Pour cette tranche d’âge, le sentiment de « déclassement intergénérationnel » est en effet partagé par plus de la moitié des personnes. Et comment les jeunes adultes Français perçoivent-ils leur avenir? Les moins de 30 ans se déclarent à 66% optimistes pour l’avenir selon le baromètre d’opinion de la Drees. C’est plus que les 30 à 59 ans qui, eux, ne sont que 52% à se déclarer optimistes. Mais cette perception de l’avenir diffère chez les jeunes selon le niveau de formation: les élèves ou étudiants, ainsi que les jeunes en emploi possédant un diplôme du supérieur se montrent plus optimistes sur leur avenir que les moins diplômés ou que les jeunes au chômage. Reste que si les jeunes Français sont plus optimistes que leurs aînés, les 18-29 ans français sont les moins optimistes en Europe.

(Avec Challenges)

La télévision: obsolète pour les jeunes

La télévision: obsolète pour les jeunes

 

 

Dans la dernière édition de son Ericsson Mobility Report, l’équipementier télécoms suédois passe au crible les nouveaux usages du numérique. D’après cette étude, la consommation de données et notamment de vidéos sur le téléphone mobile continue d’exploser. Sur ce point, rien de neuf. Beaucoup de professionnels et de cabinets d’étude soulignent depuis longtemps cette tendance, apparue avec les premiers smartphones, en 2007.  Celle-ci concerne toutes les tranches d’âge, et vient grignoter le temps passé devant la télévision. Mais d’après l’étude d’Ericsson, cette tendance est particulièrement marquée chez les ados. C’est peu dire ! En l’espace de quatre ans, de 2011 à 2015, les ados ont accru de 85% leur temps de consommation de vidéos et contenus télévisuels sur smartphone à la maison. Cette progression s’avère beaucoup plus importante que pour les populations plus âgées. Dans le même temps, le nombre d’heures passées devant la bonne vieille télé du salon s’est effondré, passant de plus de 10 heures par semaine à un peu plus de 5 heures chez les ados. C’est-à-dire, à la louche, moitié moins que pour leurs aînés, toujours attachés au téléviseur du salon. « Par exemple, les 30-35 ans ont passé 4 heures de plus que les ados devant leur poste de télé en 2011, et c’est toujours le cas en 2015 », observent les auteurs de l’étude. Là où les populations les plus âgées ont parfois gardé le réflexe des grands rendez-vous télévisuels (comme le journal du 20h ou le film du dimanche soir), l’étude constate que la consommation de vidéos est très étalée dans la journée chez les plus jeunes. En d’autres termes, ils ont beaucoup moins le réflexe de regarder un contenu à une heure donnée. Un grand nombre d’ados, par exemple, regardent des vidéos au lit, avant de se coucher. Au contraire de leurs aînés, dont la plupart délaissent leur mobile une fois sous la couette. Toutefois, les plus jeunes regardent beaucoup plus de vidéos hors de chez eux que leurs parents. Et, pour ce faire, ils utilisent davantage la 3G ou la 4G. Ainsi, en quinze mois, de juin 2014 à octobre dernier, les moins de 20 ans ont vu leur consommation progresser de près 200 mégabits à environ 400 mégabits par mois sur les réseaux cellulaires. Personne n’est dupe : cette observation est franchement heureuse pour Ericsson. Le groupe suédois en déduit forcément que les réseaux cellulaires ont encore de beaux jours devant eux. Ce qui lui permettra, suivant son raisonnement, de continuer à vendre ses infrastructures de télécommunications aux opérateurs mobiles du monde entier… Toutefois, en parallèle, les projets visant à déployer des bornes WiFi gratuites se multiplient. A l’instar de la ville de New York, qui songe à transformer ses vieilles cabines téléphones en hot-spots en libre accès. Il n’est donc pas dit que sur le long terme, les réseaux cellulaires soient les premiers – et encore moins les seuls – à bénéficier de cette consommation exponentielle de données.  Reste qu’Ericsson révèle « un changement de comportement majeur » des ados vis-à-vis du visionnage de vidéos. Dans son étude, il les perçoit ainsi comme des « streaming natives », ainsi rompus depuis le berceau à la consommation de contenus audiovisuels en continu, partout et tout le temps. Ce qui plaiderait, d’après cette enquête, en faveur d’un basculement de la télé traditionnelle vers le smartphone comme premier écran dans les années à venir. Voilà, dans tous les cas, de quoi nourrir les réflexions des chaînes de télévision traditionnelles sur leur « transition numérique ».

 

(‘La Tribune)

Jeunes : des crottes de chat pour calmer la colère

Jeunes : des crottes de chat pour calmer la colère

Une enveloppe de 500 millions pour calmer la colère des jeunes,  c’est à la fois beaucoup mais aussi insignifiant à l’égard de la problématique de la jeunesse. Une seule mesure sans doute un peu significative :  celle qui concerne la garantie jeune pour l’accès au logement. Pour le reste on renvoie la surtaxation des CDD à la discussion concernant l’Unedic et nécessairement cette surtaxation sera forcèment symbolique. Quelques autres mesures sont prises pour l’insertion professionnelle mais de portée relativement limitée. Le 6 avril dernier, à l’issue d’un rendez-vous avec plusieurs ministres dont Myriam El Khomri, le président de l’UNEF, le principal syndicat étudiant, avait appelé les jeunes à poursuivre la mobilisation qui les anime depuis maintenant plusieurs semaines. Ces principales mesures ont toutefois contenté Wiliam Martinet qui s’est dit « satisfait » d’une « réponse concrète à des revendications des jeunes ». Afin de favoriser les embauches en Contrat à Durée Indéterminée (CDI), le gouvernement va rendre obligatoire la surtaxation des Contrats à Durée Déterminée (CDD), qui concernent en France plus de 80% des premières embauches. Dans les prochains jours, les partenaires sociaux devront définir les contours de la modulation des contributions patronales à l’assurance chômage par laquelle passera cette taxation.  À la rentrée 2016, le gouvernement mettra en place une « aide à la recherche du premier emploi » en parallèle de la « garantie jeune » qui concerne les 16-25 ans peu ou pas diplômés. Cette nouvelle mesure, qui pourrait coûter quelque 130 millions d’euros par an, se caractérise par une prolongation de quatre mois des bourses pour les étudiants diplômés d’origine modeste en situation d’inactivité et à la recherche d’un emploi.  Par ailleurs, les bourses lycéennes seront également augmentées (de 10% pour celles versées sur critères sociaux) tout comme le salaire des plus jeunes apprentis qui doit également être revu à la hausse. L’État a consacré 80 millions d’euros dans le budget 2017 afin que les apprentis de moins de 20 ans soient augmentés de 300 à 400 eurosFrançois Hollande l’a déjà annoncé, il souhaite augmenter le nombre d’apprentis dans les entreprises françaises. Dans cette optique, le gouvernement souhaite donc augmenter les places en BTS (une formation qui propose des contrats en alternance) et particulièrement concernant les quotas réservés aux diplômés de baccalauréats technologiques en IUT. Ainsi, 2.000 places par an devraient être créées pendant les cinq prochaines années dans ces sections à partir de la rentrée 2016.  Actuellement, 25.000 étudiants en France sont dispensés de payer les droits d’inscription à l’université. Alors qu’aucune aide financière ne leur était octroyée, ces étudiants percevront 1.000 euros par an. Pour cette mesure destinée à aider les étudiants en situation de précarité mais également des classes moyennes, l’État consacrera un budget de 25 millions d’euros.  Par ailleurs, en association avec Action logement, le gouvernement mettra en place une garantie locative à destination de 300.000 jeunes de moins de 30 ans en recherche d’un logement. L’État se portera garant des locataires avec une enveloppe d’une centaine de millions d’euros.

 

(Avec  RTL)

Loi travail : la mobilisation des jeunes se tasse sérieusement

Loi travail : la mobilisation des jeunes se tasse sérieusement

 

 

Lors  de la dernière manifestation du 31 mars la mobilisation n’avait déjà pas été exceptionnelle (autour de 600 000 personnes en France) mais cette fois le rassemblement des jeunes de mardi a révélé un être tassement des manifestations avec une participation qui n’a passé à dépasser 50 000 personnes. La faiblesse de la mobilisation a parfois été compensée par quelques actes  de violence heureusement sans conséquences graves.  plusieurs facteurs explicatifs face au tassement de la mobilisation. D’abord peut-être l’évidente  instrumentalisation du mouvement par l’extrême gauche qui brouille l’objectif de la protestation. Certes une majorité de Français à hauteur d’environ 60 % souhaite le retrait du texte mais la proposition de référendum en entreprise et l’adaptation du temps de travail en fonction de plans de charges des entreprises sont, elles, largement approuvées. En outre le gouvernement à rééquilibré les garanties accordées d’une part au patron d’autre part aux salariés,  désarmant ainsi une partie de la contestation.  Plusieurs milliers de jeunes ont cependant une nouvelle fois manifesté mardi à travers la France mais la mobilisation est en net recul contre le projet de loi Travail, dont l’examen a débuté en commission à l’Assemblée nationale. Après les rassemblements du 31 mars, qui ont réuni entre 390.000 et 1,2 million de personnes, étudiants et lycéens entendaient maintenir la pression avant une nouvelle journée avec les salariés le 9 avril, qu’ils espèrent plus fournie. Seuls 23.800 manifestants ont été dénombrés mardi par le ministère de l’Intérieur pour toute la France, y compris Paris. A Paris, entre 3.200 et 3.400 personnes, selon la police, ont défilé alors que les autorités en avaient dénombré 26.000 à 28.000 le 31 mars. Toutefois, une partie des jeunes mobilisés veulent s’affranchir de la tutelle des syndicats et des mouvements de jeunes des partis politiques pour lancer une démarche citoyenne à l’image du mouvement des indignés en Espagne en 2011. Des centaines de personnes, au nom du mouvement « Nuit Debout », ont occupé dans la nuit de lundi à mardi la place de la République à Paris pour la cinquième fois consécutive avec l’intention d’élargir les revendications et de créer un « sursaut citoyen ». Après la capitale, « Nuit Debout » devait s’étendre mardi soir à une vingtaine de villes de province, notamment Toulouse, Strasbourg, Rennes et Lyon.

(Avec Reuters)

Loi Travail : mobilisation surtout de jeunes et de fonctionnaires

Loi Travail : mobilisation surtout de jeunes et de fonctionnaires

 

Il est probable que la journée de jeudi connaisse une certaine mobilisation. Paradoxalement ceux  qui sont dans la rue ne sont pas les plus concernés par la loi de la même manière et les étudiants qui protestent ne sont pas les plus exposés à la précarité. En effet ce sont essentiellement les salariés du privé qui devront être soumis à la modification du code de travail sur tous ceux dont la qualification est relativement précaire. Même chose chez les jeunes ce sont surtout les exclus du système scolaire qui sont les premières victimes de la montée du chômage. Du coup l’impact de la mobilisation des fonctionnaires des salariés du secteur public et des jeunes étudiants sera à relativiser. Le gouvernement et les syndicats anticipent une participation massive aux manifestations prévues jeudi à travers la France à l’appel d’organisations de salariés et de jeunesse pour exiger le retrait du projet de réforme du Code du travail. Si la CFDT a bien accueilli les modifications apportées au texte pour apaiser la contestation, la nouvelle mouture du projet de loi porté par la ministre du Travail Myriam El Khomri cristallise encore les critiques. La journée de jeudi est censée constituer le point culminant des manifestations des opposants à la réforme, qui ont battu le pavé une première fois le 9 mars, avant les journées de mobilisation à l’initiative des mouvements lycéens et étudiants les 17 et 24 mars. Les organisations ayant appelé à la mobilisation et à la grève – CGT, FO, FSU, Solidaires pour les salariés et Unef, UNL et Fidl pour les étudiants et lycéens – n’excluent cependant pas de prolonger le mouvement, en fonction de la réaction du gouvernement.

Loi Travail : « les jeunes socialistes à côté de leurs pompes » (Bruno Leroux, PS)

Loi Travail : « les jeunes socialistes à côté de leurs pompes » (Bruno Leroux, PS)

Bruno Leroux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale a estimé mercredi dans l’émission « Questions d’info » LCP-France Info-Le Monde-AFP que les dirigeants du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) qui ont appelé à manifester contre le projet de la loi Travail « sont à coté de leurs pompes« . « Combattre un gouvernement qui pose la réforme aujourd’hui comme nécessité pour notre société, je pense que c’est une erreur des Jeunes socialistes. Ils sont en train de saper l’idéologie, de saper le terreau de la réforme sur lequel je pensais qu’ils pouvaient ensuite venir nous accompagner« , a regretté le député de la Seine Saint-Denis. Bruno Leroux a vivement critiqué le syndicat étudiant l’UNEF qui a appelé les jeunes à continuer la mobilisation contre la loi El-Khomri, contrairement à l’autre syndicat la Fage.  » Je m’aperçois que ceux (La Fage-NDRL) qui ont fait le choix d’être sur la thématique de défense des étudiants et qui sont dans les propositions et qui, je le reconnais, ont été sur le texte de la loi Travail une force de propositions. Et bien aujourd’hui, ça paye. ! » Selon lui, la Fage a pris le dessus sur l’Unef : « Je le constate sur le terrain. J’en été surpris d’ailleurs« , a-t-il ajouté.

(France info)

Loi travail Sondage : 78% des jeunes contre

Loi travail Sondage : 78% des jeunes contre

D’après un sondage Odoxa pour «Le Parisien» et «Aujourd’hui en France» les jeunes sont encore plus nombreux que l’ensemble des Français à se déclarer opposés à la loi El Khomri. L’opinion des jeunes est déjà bien tranchée sur le projet de loi El Khomri pour réformer le droit du travail, alors qu’une manifestation à l’appel du syndicat étudiant Unef est prévue ce jeudi. Les 18-34 ans sont 78 % à y être opposés*.  «C’est dommage pour une loi présentée comme voulant favoriser leur entrée dans le monde du travail et surtout très inquiétant pour un gouvernement qui craint plus que tout une explosion de la jeunesse», souligne-t-on à Odoxa. Le président de l’institut de sondage, Gaël Sliman, affirme que les jeunes sont notamment vent debout contre l’assouplissement des motifs de licenciement économique. 
 «Ils ne sont pas opposés à l’esprit de la loi qui consiste à ce que le salarié s’adapte davantage à son entreprise, mais ils ont du mal à comprendre que licencier plus facilement favorise in fine la création d’emplois», souligne-t-il.  «En diminuant leurs droits, cette loi ne fait que renforcer chez les jeunes un sentiment d’instabilité alors qu’ils cumulent déjà les emplois précaires et auront l’impression demain, s’ils sont engagés en CDI, de l’être pendant plusieurs mois… en période d’essai», souligne le sociologue du travail Guy Friedmann.
 Le sondage Odoxa montre que la coupure avec les 18-34 ans est consommée : «Non seulement les jeunes sont aussi nombreux que leurs aînés à juger que François Hollande est un mauvais président de la République (80 %), constate Odoxa, mais ils sont plus nombreux que l’ensemble des Français à se déclarer opposés à la loi El Khomri.»

(Le Parisien)

Chômage des jeunes : après El khomri, Valls se plante

Chômage des jeunes : après El khomri, Valls se plante

À vouloir trop démontrer que le projet de loi est destiné surtout à la jeunesse Valls s’est complètement planté sur le chiffre des jeunes au chômage. Il a en effet affirmé dans le JDD qu’un chômeur sur quatre avait moins de 25 ans. En réalité c’est 1 chômeur sur 7 ce qui n’est déjà pas négligeable mais ce qui démontre la faiblesse de l’argumentation et le manque de connaissance des réalités sociales. Une bavure qui ressemble un peu à celle de la ministre du travail Myriam El Khomri sur RTL qui  n’avait pas su dire combien de fois on pouvait renouveler un CDD. Concentré qu’il était à démontrer que «c’est la jeunesse qui a le plus à gagner avec cette loi, car elle est la première victime du système actuel», le premier ministre s’est donc emballé en affirmant que «un chômeur sur quatre a moins de 25 ans». La réalité est heureusement un peu moins noire pour la jeunesse. Selon le dernier pointage réalisé à fin janvier par Pole emploi et publié il y a dix jours, on comptait quelque 514.200 inscrits de moins de 25 ans sur un total de 3.552.600 chômeurs en catégorie A. Soit un taux de moins de 15%, ce qui veut dire qu’un chômeur sur sept inscrits en catégorie A a moins de 25 ans. Et non un sur quatre, comme l’affirme promptement le chef du gouvernement… Même en prenant la version large, en incluant les inscrits en catégorie B et C (demandeurs d’emploi en activité réduite), on parvient à un taux approchant de 14,3%, donc bien loin de celui annoncé par le premier ministre. Manuel Valls a visiblement confondu le taux de chômage des jeunes actifs -qui tangente lui effectivement les 25%- avec la répartition par âge des chômeurs. Mais même ce chiffre est trompeur car il ne s’intéresse en réalité qu’à la situation des jeunes actifs, c’est-à-dire présents sur le marché du travail, à l’exclusion donc des moins de 25 ans scolarisés. Et si on regarde le taux de chômage des jeunes sur l’ensemble de la classe d’âge, donc en incluant les collégiens, les lycéens et les étudiants de moins de 25 ans, on obtient au dernier pointage de l’Insee, publié la semaine dernière, un taux de… 9%. Il a peut-être aussi confondu avec le nombre de jeunes aujourd’hui en emploi grâce à une aide de l’État (contrat aidé, emploi d’avenir, Civis, apprentissage…) qui oscille actuellement entre 25% et 30%, à quelques encablures du record atteint sous Lionel Jospin du temps des emplois jeunes (32%). Ce n’est pas la seule bévue statistique qu’a commise le premier ministre lors de son interview ce dimanche au JDD. S’il dit juste sur le nombre de chômeurs sans diplôme (un sur trois, à la fin 2014) et sur la part des embauches en CDD et intérim dans les entreprises en 2015 (même s’il gonfle de cinq points le chiffre exact, qui stagne au dernier pointage par l’Insee aux alentours de 85%), il sous-estime en revanche le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A, la seule pertinente pour un exécutif. De l’ordre de 300.000, soit l’équivalent de la population de villes comme Nantes ou Nice. «Ce qui doit nous révolter, c’est qu’il y a 3,5 millions de chômeurs», martèle ainsi le premier ministre. Oui, mais uniquement en France métropolitaine et en catégorie A. Car en intégrant les demandeurs d’emploi des départements d’outre-mer -qui ne sont pas des sous-chômeurs ou des non-chômeurs, contrairement à ce que laisse penser leur exclusion systématique des données officielles-, on atteint en effet le chiffre record de 3,81 millions d’inscrits. Pis, si on prend également en compte les demandeurs d’emploi en activité réduite, on arrive à un total de quelque 5,8 millions d’inscrits en France entière.

 

Les jeunes contre la loi Travail le 9 mars, un nouveau CPE ?

Les  jeunes contre la loi Travail le 9 mars, un nouveau CPE ?

 

Le 9 mars pourrait être un moment important dans le processus de mobilisation contre la loi travail du gouvernement. En effet les jeunes ont décidé d’une journée de protestation le 9 mars pour obtenir le retrait de la loi travail.  Devant la montée de la contestation le gouvernement a décidé de décaler l’examen du projet de loi de 15 jours à fin d’organiser une concertation qui n’avait pas eu lieu avant l’élaboration du texte. Pas sûr cependant que cela soit suffisant pour apaiser le climat. De ce point de vue cette protestation des jeunes le 9 mars pourrait constituer un premier test pour le gouvernement, un autre étend prévu avec la journée de mobilisation de fin mars. Les maladresses et la brutalité de Manuel Valls ont déjà coûté très cher en termes de popularité puisque Hollande et Valls n’ont jamais été aussi impopulaires : 83 % de défiance vis-à-vis de François Hollande et 70 % vis-à-vis de Manuel Valls dans un sondage Harris paru ce matin. Encore de forte mobilisation, il se pourrait bien que ce projet de loi connaisse le sir de l’ancien CPE d’autant plus que pour l’instant le gouvernement ne dispose pas de majorité pour faire voter en état ce projet  Une vingtaine d’organisations de jeunesse appellent à une journée d’actions et d’initiatives le 9 mars pour exiger le retrait de la loi Travail, malgré le report de la présentation du texte en conseil des ministres au 24 mars. Cette mobilisation sera le prélude d’une grande journée de manifestations le 31 mars que préparent conjointement à la fois les mouvements de jeunes et des syndicats de salariés, a-t-on appris auprès de plusieurs organisations. Le report de l’examen du projet du 9 au 24 mars décidé par le Premier ministre Manuel Valls « est une première victoire mais nous voulons mettre encore plus la pression », a dit à Reuters Pauline Collet, porte-parole du syndicat étudiant Unef. « L’annonce par Manuel Valls du report de la présentation du projet de loi « El Khomri » en conseil des ministres, est un premier recul à mettre à l’actif de la mobilisation montante », écrit-elle dans un communiqué. La jeunesse s’est emparée de la colère d’une partie de la gauche contre le projet du gouvernement, espérant pouvoir « faire reculer le gouvernement », comme lors de la lutte contre le contrat de première embauche (CPE) il y a dix ans. « Le contenu de ce projet, directement inspiré des revendications du Medef, représente un véritable retour au siècle dernier pour le monde du travail avec une fois de plus les jeunes comme cibles favorites », écrit un collectif d’organisations. Celui-ci comprend notamment l’UNEF, Solidaires Etudiant-e-s, l’Union nationale lycéenne (UNL), la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), la Jeunesse ouvrière chrétienne, et les organisations de jeunes des partis de gauche, dont les jeunes socialistes. Dans une tribune publiée lundi, sur le site Francetv info, Benjamin Lucas, le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), appelle le gouvernement à « stopper la dérive libérale, la surenchère sécuritaire et identitaire, dans les mots et dans les actes ».

(Avec Reuters)

Chômage : la solution Tapie, interdire le chômage aux jeunes !!

Chômage : la solution Tapie, interdire le chômage aux jeunes !!

 

Tapie a trouvé la solution pour régler la question du chômage des jeunes : il suffit de l’interdire. Il fallait y penser et on se demande comment nos milliers de technocrates n’ont pas soufflé cette solution à Hollande qui patauge dans son inversion de la courbe du chômage depuis son arrivée en 2012 ; mais Tapie, lui, a trouvé !  Avec un cocktail de démagogie, de bon sens cependant, de propos de bistrot et de calcul de deux coins de table, il est en capacité de présenter pour les prochains jours un plan qu’il supprimera totalement le chômage chez les jeunes.  Finalement un plan assez simple, on récupère tous les financements destinés à l’indemnisation des chômeurs d’une manière ou d’une autre, on crée des emplois et on les rend obligatoires ; une idée pas complètement tordue mais sans doute un peu simpliste qui exige quand même une mise en adéquation des qualifications, des compétences et des besoins de l’économie. S’il s’agit en effet de ceux limités aux emplois publics on ne fera qu’aggraver un peu plus les déficits budgétaires nationaux comme locaux mais peut-être tapie  n’a pas eu le temps d’affiner sa réforme fondamentale, l’objectif étant ailleurs :  créer de l’agitprop à fin de faire peur aux candidats de 2017 et obtenir d’eux  une plus grande complaisance quand à l’issue de ces ennuis judiciaires. Bernard Tapie donc  annoncée dimanche son retour en politique, pour faire échec à la montée du Front national, indiquant qu’il veut reprendre son combat en faveur de l’emploi des jeunes, au moment où le gouvernement réfléchit aux moyens d’endiguer le chômage. Dans une interview au Journal du Dimanche, l’homme d’affaires, qui vient d’être condamné à rembourser les 404 millions d’euros perçus dans l’arbitrage qui a soldé son litige avec le Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas, déclare qu’il présentera d’ici à fin janvier un « premier projet pour la remise en activité de tous les jeunes de 18 à 25 ans. » « J’ai décidé de revenir en politique », dit-il, en estimant que le résultat des élections régionales est « incontestablement un signal d’alarme qui doit alerter tous ceux qui ont l’envie et la compétence d’apporter des réponses aux problèmes du pays. » « Personne ne peut contester mes succès passés face au FN, notamment aux européennes de 1994, quand je l’avais ramené, comme je l’avais promis, à 10% des voix. C’est toujours faisable à condition d’adopter les bonnes méthodes », assure-t-il. Selon lui, « il faut que les hommes politiques cessent de parler des conséquences, du mal de vivre de ces Français qui votent FN, et qu’ils apportent des remèdes aux causes de leurs problèmes ». Parmi ceux-ci, figure le chômage des jeunes, « un combat que je veux reprendre aujourd’hui ». « J’affirme qu’en capitalisant intelligemment tout ce qui est dépensé à tort et à travers, on aurait de quoi donner un travail à tous les jeunes qui le souhaitent et qui devront l’accepter« , assure Bernard Tapie. « En particulier, en dispensant des formations pour des métiers dont le marché du travail a besoin, et en utilisant davantage les outils qui permettent de détecter les talents de chacun », explique-t-il. A la question de savoir si son plan pourrait être retenu par le gouvernement, il répond que « la volonté du pouvoir actuel a l’air d’aller dans ce sens puisqu’ils ont demandé, à juste titre, l’union nationale sur ce sujet. » Prié de dire s’il pourrait se présenter à la présidentielle de 2017, l’homme d’affaires indique: « Chaque chose en son temps. La politique, ce n’est pas seulement être élu. » « La seule élection qui me faisait envie, c’était celle de la mairie de Marseille en 1995, pour laquelle on s’est dépêché de me rendre inéligible ». S’agissant de la décision de la cour d’appel, Bernard Tapie souligne qu’il a décidé de se pourvoir en cassation et que les sociétés de son groupe, qui n’étaient pas soumises au compromis d’arbitrage, vont elles aussi intenter des recours. « Le pénal me projette donc à nouveau dans un long marathon. Mais à 72 ans, j’ai le temps, il me reste encore au moins vingt-huit ans ! », dit-il encore (avec Reuters).

Morano : « une armée de jeunes hommes qui arrivent en France » !

Morano : «  une armée de jeunes hommes qui arrivent en France » !

Une nouvelle fois Morano se signale par des amalgames entre migration, terrorisme et islam. On espère qu’elle aura lu cette lettre d’un enseignant en histoire qui identifie la pathologie dont souffre Morano : l’ignorance  et préconise une thérapie : la connaissance.

« Madame,

Je n’ai pas regardé votre prestation télévisuelle hier soir. Je sortais d’un concert où de magnifiques artistes avaient interprété des œuvres de Liszt, de Brahms et de Chopin, et, après tant de beauté sonore, l’idée de vous entendre débiter vos âneries avec une voix de poissonnière lepénisée me répugnait légèrement. Non, complètement, en fait. Mais ce matin, j’ai quand même pris sur moi et j’ai regardé huit (longues) minutes de votre intervention. Et permettez-moi de vous dire, madame, que la maladie dont vous souffrez -dite « maladie de la bouillie de la tête »- vous fait dire n’importe quoi. Vous parlez de « race blanche » et de religion, en associant l’une et l’autre. Passons sur le fait que la « race blanche » n’existe pas, et que plus personne n’en parle depuis que les derniers théoriciens nationaux-socialistes ont été pendus à Nuremberg. Mais associer une religion à une couleur de peau, là, il fallait le faire ! Les Albanais sont blancs et musulmans. Desmond Tutu est noir et chrétien. Le pays musulman le plus peuplé du monde est l’Indonésie, habitée par… des jaunes. Ah, c’est compliqué, hein ! D’ailleurs, si on ne peut pas changer de couleur de peau, à part Mickael Jackson, on peut toujours sans modifier son teint abandonner une religion ou en changer. Tenez, moi j’ai renoncé à la mienne et je ne suis pas devenu transparent pour autant – sauf quand j’essaie de draguer un grand brun aux yeux bleus dans un bar gay, mais ceci est une autre histoire. Et, au passage, en affirmant que la France est « de race blanche », vous laissez entendre que la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte, ce n’est pas la France. C’est bien les patriotes en peau de lapin d’extrême-droite, ça ! Ça nous rebat les oreilles avec la France, mais ça raye de la carte cinq départements d’un coup. Vous expliquez ensuite que la France a une identité judéo-chrétienne. Et là, pour une fois, vous n’êtes pas allée assez loin -sans doute parce que vous ne connaissez pas mieux l’histoire de la France que sa géographie. Non, madame, la France n’est pas judéo-chrétienne. Elle est catholique. Et elle l’est parce que, pendant mille trois cents ans, on n’a pas permis aux Français d’être autre chose. Juifs, cathares, vaudois et protestants le savent bien. Entre 496, date à laquelle Clovis a (selon la formule célèbre) embrassé le culte de son épouse, et 1790-1791, date à laquelle on s’est résolu à considérer les juifs et les protestants comme des citoyens à part entière, la religion n’a pas été une affaire de choix personnel. Ni même collectif. Les Français n’ont pas voulu être catholiques. Ils ont été contraints de l’être. Ce que les libéraux appellent « la concurrence libre et non faussée » n’est appliquée, en matière de religion, que depuis deux siècles. Le chevalier de la Barre était déjà mort. Jean Calas aussi. Et tous ceux qu’on avait massacrés au nom de Dieu, avant eux; rançonnés par Philippe Auguste, marqués de la rouelle par Saint Louis, expulsés du royaume par Philippe le Bel, massacrés par toutes sortes de croisés, immolés par l’Inquisition, trucidés par Charles IX, pourchassés par les dragons de Louis XIV… Au passage, je trouve parfaitement dégueulasse votre tentative minable de récupérer les Juifs et les protestants pour alimenter votre petit commerce de la haine. Quand on sait ce qu’ils ont subi en France pendant des siècles… Il fallait une sacrée persévérance pour ne pas être catholique en France, alors. Heureusement, ce n’est plus le cas. Et moi, contrairement à vous, je m’en réjouis. En laissant les Français librement choisir leur religion, ou choisir de ne pas en avoir, on a des surprises. Et alors? Cela porte un beau nom, madame Morano. Cela s’appelle la liberté de conscience. Et c’est enfin la troisième et dernière remarque que je voulais vous faire, madame. Vous vous plaignez que, dans certains quartiers, on ne célèbre plus que 5 baptêmes, là où il s’en célébrait 250 il y a encore quelques décennies. Mais la faute à qui? Aux musulmans, qui « envahissent » nos villes, ou aux catholiques, qui renoncent à l’être et n’obligent plus leurs enfants à fréquenter le catéchisme? Et vous ne vous demandez pas pourquoi l’Église faisait fuir les fidèles? Non? Vraiment, vous n’avez pas une petite idée? Ne serait-ce pas, je ne sais pas, moi, par exemple, parce qu’elle condamne encore les femmes qui prennent la pilule, et les hommes qui emploient un préservatif? Ou parce qu’il est devenu insupportable d’affirmer, comme le font certains évêques, qu’une femme violée qui avorte est plus coupable que son violeur? Ou parce que ça commence à se savoir, que certains curés tripotent les enfants de choeur dans les sacristies? Ou parce que répéter que le mariage est un sacrement indissoluble, dans un pays où un tiers des couples divorcent, ça fait un peu « ringard »? Ou parce que le double discours d’une Église riche à milliards en faveur des pauvres n’est plus tout à fait pris au sérieux? Ou, tout simplement, parce que la foi, dans notre monde moderne, n’apporte plus de réponses suffisantes aux masses? Et d’ailleurs, rassurez-vous, les catholiques ne sont pas les seuls concernés. Tenez, je vous parie que, dans deux ou trois générations, les musulmans de France ne mettront pas plus souvent les pieds dans une mosquée que moi dans une église… ou que vous dans une bibliothèque. C’est dire… Déjà, un tiers d’entre eux ne fait plus le ramadan. Tout cela pour vous dire, madame, que votre vision d’une France réduite à ses seuls habitants « de souche » est non seulement insupportable moralement, mais aussi sacrément dépassée. Et que votre peur panique de tout changement, de toute modernité, est pathétique. Et presque risible. « Nous avons éteint dans le ciel des lumières qu’on ne rallumera plus », disait le député René Viviani en 1906. Et ce n’est pas en allumant les feux d’une guerre civile que vous ferez croire aux électeurs que vous brillez, madame. Tout le monde le sait: vous n’êtes pas une lumière. »

Publié il y a 48 jours par Cécilia sur internet

Les banques inadaptées aux jeunes entreprises innovantes

Les banques  inadaptées aux jeunes entreprises innovantes

C’est ce que constate Nicolas Colin, fondateur de l’accélérateur de start-ups The Family qui considère que  la finance traditionnelle est totalement inadaptée aux start-up: « Les banques ne savent financer que les entreprises qui répètent les modèles d’affaires du passé, c’est-à-dire le contraire d’une entreprise innovante. Les marchés financiers exercent sur les entreprises cotées une pression en faveur de la rentabilité à court terme ». D’ailleurs, « la  raréfaction des introductions en bourse d’entreprises numériques sur la place de Paris est un sujet de préoccupation ». D’une manière générale, l’obsession de la finance pour la rentabilité à court terme (dividendes…) ne convient pas au numérique: « les entreprises numériques n’interrompent jamais leurs efforts de croissance: elles doivent systématiquement réinvestir leurs bénéfices, voire, comme Amazon, renoncer tout simplement à en faire ». On se souviendra de la fameuse citation de son fondateur Jeff Bezos: « nous espérions fonder une petite entreprise rentable. Nous avons finalement créé un grand groupe déficitaire… » Nicolas Colin recommande donc d’orienter l’épargne vers le capital-risque, mais aussi d’offrir aux start-up une aide immatérielle, notamment en mettant à leur disposition les données détenues par les administrations (open data).  Là encore, le modèle français paraît totalement inadapté. Certes, la France produit de bons ingénieurs. Mais ils « sont attirées par les fonctions les plus prestigieuses et les plus rémunératrices. Or ces fonctions ne sont plus des fonctions d’ingénieur », mais plutôt « dans les secteurs du conseil ou de la finance ». Surtout, l’économie numérique a besoin, non d’ingénieurs, mais de « hackers passionnés par un problème à résoudre ». Or « un hacker, dont les principales qualités sont la rébellion et la créativité, ne peut pas être formé par une institution comme l’Education nationale, qui tend à façonner des travailleurs dociles et stéréotypés ».

Les banques inadaptées aux jeunes entreprises innovantes

Les banques  inadaptées aux jeunes entreprises innovantes

C’est ce que constate Nicolas Colin, fondateur de l’accélérateur de start-ups The Family qui considère que  la finance traditionnelle est totalement inadaptée aux start-up: « Les banques ne savent financer que les entreprises qui répètent les modèles d’affaires du passé, c’est-à-dire le contraire d’une entreprise innovante. Les marchés financiers exercent sur les entreprises cotées une pression en faveur de la rentabilité à court terme ». D’ailleurs, « la  raréfaction des introductions en bourse d’entreprises numériques sur la place de Paris est un sujet de préoccupation ». D’une manière générale, l’obsession de la finance pour la rentabilité à court terme (dividendes…) ne convient pas au numérique: « les entreprises numériques n’interrompent jamais leurs efforts de croissance: elles doivent systématiquement réinvestir leurs bénéfices, voire, comme Amazon, renoncer tout simplement à en faire ». On se souviendra de la fameuse citation de son fondateur Jeff Bezos: « nous espérions fonder une petite entreprise rentable. Nous avons finalement créé un grand groupe déficitaire… » Nicolas Colin recommande donc d’orienter l’épargne vers le capital-risque, mais aussi d’offrir aux start-up une aide immatérielle, notamment en mettant à leur disposition les données détenues par les administrations (open data).  Là encore, le modèle français paraît totalement inadapté. Certes, la France produit de bons ingénieurs. Mais ils « sont attirées par les fonctions les plus prestigieuses et les plus rémunératrices. Or ces fonctions ne sont plus des fonctions d’ingénieur », mais plutôt « dans les secteurs du conseil ou de la finance ». Surtout, l’économie numérique a besoin, non d’ingénieurs, mais de « hackers passionnés par un problème à résoudre ». Or « un hacker, dont les principales qualités sont la rébellion et la créativité, ne peut pas être formé par une institution comme l’Education nationale, qui tend à façonner des travailleurs dociles et stéréotypés ».

Hollande : le PTZ pour les jeunes

Hollande : le PTZ pour les jeunes

 

Une idée de Hollande qui n’est pas complètement inutile mais qui ne changera pas le problème de fond : l’insuffisance de solvabilité des primo accédants. Le PTZ sera étendu mais encore faudrait-il que la solvabilité soit satisfaisante car les banques n’accorderont pas de prêt (principal ou PTZ) si cette question-diificile-  n’est pas réglée.  Or les primo accédants représentaient près de 60% du marché immobilier avant la crise de 2009, aujourd’hui seulement autour de 30%. En attendant, le gouvernement veut relever les plafonds de ressources et les montants empruntés du prêt à taux zéro, dispositif aidant les jeunes et les ménages modestes à devenir propriétaires de leur premier logement. Le gouvernement veut encourager les jeunes et les ménages modestes à devenir propriétaires de leur premier logement. François Hollande a ainsi annoncé jeudi que les critères d’octroi du prêt à taux zéro (PTZ) accordé aux primo-accédants essentiellement pour acheter un bien neuf seraient bientôt élargis. L’objectif est de permettre à davantage de ménages d’en bénéficier.  Tout d’abord, le montant du PTZ pourra représenter jusqu’à 40 % de l’emprunt immobilier, contre 18 % à 26 % actuellement, selon les zones de résidence. Par ailleurs, le plafond de revenus pris en compte sera relevé afin que davantage de ménages des classes moyennes en bénéficient. Enfin, le différé d’amortissement (la période pendant laquelle l’emprunteur ne rembourse pas son PTZ) sera d’au moins cinq ans pour tous les emprunteurs. Aujourd’hui, il va de 14 ans pour les ménages les plus modestes, à une absence de différé pour les familles aux revenus les plus élevés.  Par ailleurs, le PTZ accordé depuis janvier aux primo-accédants achetant un logement ancien avec travaux (représentant 25 % du prix d’achat) devrait lui aussi être revisité. Le projet de budget pour 2016 prévoit déjà de l’assouplir et surtout de l’étendre à 30.000 communes rurales, contre 6000 aujourd’hui.

Chômage des jeunes : l’échec d’une politique

 

Chômage des jeunes : l’échec d’une politique

On sait  bien entendu que les séniors sont les principales victimes du chômage et que beaucoup sont condamnés pendant une très longue durée. Pour autant la situation n’est guère brillant pour les jeunes qui étaient pourtant la priorité de Hollande. Indice en dépit des dispositifs d’aide à l’emploi pour ce jeune qui représente tout de même très de 30 % des embauches, il reste encore environ 100 000 personnes de moins de 25 ans inscrits à pôle emploi. En cause évidemment la situation économique mais aussi le système de formation inadaptée aux conditions concrètes de production des entreprises. Le gouvernement communique beaucoup actuellement sur la baisse, enregistrée depuis trois mois, sur le nombre de moins de 25 ans inscrits à Pôle emploi et en tire la conclusion que les dispositifs, mis en oeuvre depuis 2012 en faveur des jeunes peu qualifiés ou issus des quartiers défavorisés, commencent à porter leurs fruits. Mais rapportée à avril 2012, la réalité est moins flatteuse: Pôle emploi compte à ce jour près de 100.000 jeunes inscrits de plus dans ses fichiers, en catégories A, B et C.  Les jeunes hommes demandeurs d’emploi sont plus nombreux que les femmes même si les deux courbes évoluent dans le même sens. On observe que depuis 2012, l’écart se creuse de plus en plus. Plus d’un quart des jeunes en emploi (28 %) au premier trimestre 2015 le sont grâce à un dispositif bénéficiant d’une subvention publique (apprentissage, contrats aidés, etc.). C’est l’un des plus forts taux enregistrés depuis 1974, exception faite de la période des emplois jeunes sous Lionel Jospin à la fin des années 1990 où la barre des 30% avait été dépassée.

 

 

Lien:

  • site poèmes-chansons-théâtre de l’auteur
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