Archive pour le Tag 'Jeanne d’Arc !'

Sarkozy : la nouvelle Jeanne d’Arc ou Edmond Dantès ?

  • Sarkozy : la nouvelle Jeanne d’Arc ou Edmond Dantès ?

 

  • Il est clair que l’ancien avocat Sarkozy a choisi un système de défense victimaire pour faire valoir sa cause. En fait, il serait la cible d’une sorte de pouvoir occulte et de toute la superstructure judiciaire qui veut porter atteinte à son honneur. Le nouveau procès qui lui est intenté à propos du financement Libyen est une ignominie et Sarkozy est évidemment l’agneau blanc qu’on sacrifie sur l’autel d’une justice manipulée. Bref ,Sarkozy serait une sorte de nouvelle Jeanne d’Arc qu’on voudrait brûler en place de Grèves ou un  nouveaux Edmond Dantès lancé dans un processus de réhabilitation contre le déni de justice à son égard- Pour le spécialiste en communication Arnaud Benedetti, tel Edmond Dantès, le célèbre personnage d’Alexandre Dumas, il a réussi sa contre-offensive en transformant son procès en celui des juges.
  • Arnaud Benedetti est professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne. Il est rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire. Il a publié Le coup de com’ permanent (éd. du Cerf, 2018) dans lequel il détaille les stratégies de communication d’Emmanuel Macron, ainsi que La Fin de la com’ (éd. du Cerf, 2017).(Chronique du Figaro)
  • Sarkozy était de retour. Et chacun sait qu’il existe des retours qui viennent de loin: des retours dont on mesure qu’ils portent la charge de blessures profondes, qu’ils disent une revanche qui a peut-être côtoyé les arêtes du découragement, qu’ils sont nourris par la force de l’indignation de celui qui s’est senti assigné au statut de l’indignité.
  • «Que l’on m’aime ou que l’on ne m’aime pas» a répété à plusieurs reprises l’ancien Président, comme si en appelant à l’impartialité des Français, il créditait celle-ci d’une transcendance bien supérieure à celle de juges subitement pris à revers par les déclarations de leur pièce maîtresse, le principal accusateur Ziad Takieddine.
  • C’est un homme scarifié par le soupçon qui s’est ainsi présenté à la télévision et dont la performance in fine ne doit rien à la communication mais tout à l’implacable énergie de celui qui se bat pour réparer ce qu’il vit comme une injustice. La plaidoirie n’a de chances de convaincre que si elle repose sur la matérialité des preuves et sur la sincérité du plaideur. Pour la circonstance la première a nécessairement généré la seconde, insufflant une détermination qui renverse le sort à l’image d’un Edmond Dantès, sans doute trop vite «enterré» dans le cachot d’une mise en examen infamante. C’est à l’aune de cette dernière, d’une exceptionnelle gravité pour un ex-chef de l’État, qu’a réagi Nicolas Sarkozy.
  • L’ancien Président a ainsi instruit le procès d’un État qui aurait oublié les principes fondamentaux de son bon fonctionnement.
  • Tour à tour en colère, bouillonnant, argumentant, toujours révulsé, ce dernier a déployé une défense totale. Au gré d’une «punchline» en continu, il a détricoté une fake news qui ne doit rien, elle, aux réseaux sociaux mais tout à l’alignement de suspicions aussi friables que délétères. La contre-offensive a pointé d’abord les entrepreneurs de la dénonciation: le fantôme du khadafisme, Mediapart et le juge Tournaire, triangle des Bermudes d’une accusation qui semble s’être subitement auto-dissoute par manque de combustibles. Le storytelling médiatico-judiciaire fracassé, l’ex-président a reconverti sa défense en réquisitoire, portraiturant un parquet national financier surmobilisé à traquer des preuves impossibles dans l’incessante poursuite d’une sorte de scandale fantasmé. Ce faisant, il a implicitement incité chacun d’entre nous à s’interroger sur les mobiles d’une mécanique qui abonde l’idée d’une justice plus soucieuse de ses névroses institutionnelles ou idéologiques que de l’administration du juste et de la recherche de la vérité.
  • Par delà la forme qui réactive le mythe sarkozyste et qui comme tous les mythes a pour fonctionnalité de se perpétuer, l’ancien Président a ainsi instruit le procès d’un État qui aurait oublié les principes fondamentaux de son bon fonctionnement. C’est aussi au dévoilement de cette mutation du scandale qu’a opéré non sans succès Nicolas Sarkozy, renversant le paradigme accusateur pour en souligner la logique intrinsèquement inquisitoriale. Dès lors, c’est une toute autre affaire qui paraît commencer…
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Jeanne d’Arc : après Le Pen récupérée par Philippe et Macron

Jeanne d’Arc : après Le Pen récupérée par Philippe et Macron

 

 

 

L’image Jeanne Drac tombe dans le potage politique contemporain. D’abord récupérée par Le Pen, la pucelle est maintenant courtisée par Philippe dans une  opération de recomposition politicienne  loin du symbole de libération que représente Jeanne d’Arc. En fait,  il s’agit d’honorer le maire d’Orléans qui a démissionné des Républicains pour rejoindre le mouvement d’Estrosi, la France audacieuse. Un mouvement qui montre uen grand communauté de pensée avec Macron. Et qu’il faut donc choyer pour solidifier la majorité présidentielle. Macron avait déjà montré l’exemple.  Le 8 mai 2016, le ministre de l’Economie avait posé les premiers jalons de sa course vers l’Elysée, en participant au défilé d’Orléans, en envoyant des signaux à la droite catholique et en truffant son discours de messages à double sens: «Comme une flèche (…) sa trajectoire est nette, Jeanne fend le système, elle brusque l’injustice qui devait l’enfermer», avait tonné le futur président. Et de poursuivre: Jeanne «est dans cette France déchirée, coupée en deux, agitée par une guerre sans fin qui l’oppose au royaume d’Angleterre. Elle a su rassembler la France pour la défendre, dans un mouvement que rien n’imposait.»

 

Fillon évoque encore Bérégovoy pourquoi pas Jeanne d’Arc ?

Fillon évoque encore Bérégovoy pourquoi pas Jeanne d’Arc ?

 

 

L’évocation comparative de Bérégovoy par Fillon est évidemment outrancière et même infamante. Il suffit de juxtaposer les deux « CV » des intéressés. Extraits de Wikipedia.   En 1937, Bérégovoy obtient son certificat d’études. En 1941, son père tombant gravement malade, il quitte le lycée, obtient un brevet d’enseignement industriel (BEI), un CAP d’ajusteur, un CAP de dessinateur industriel.  En 1941 il travaille à l’âge de 16 ans pendant neuf mois à l’usine de tissage Fraenckel en tant que fraiseur. L’année suivante, il entre sur concours à la SNCF. Il rencontre Roland Leroy. Il entre dans la Résistance via le groupe « Résistance-fer »1. Il s’engage également dans les jeunesses socialistes. En juin 1944 il participe à la libération de la banlieue rouennaise . En 1949 il est nommé au cabinet de Christian Pineau, ministre des Travaux publics et des Transports dans le gouvernement Henri Queuille, en tant que chargé des relations avec les syndicats. En 1950 il entre à Gaz de France comme agent technico-commercial à Rouen, puis obtient en 1957 sa mutation pour Paris. En 1972 il est promu chargé de mission à GDF. En 1978 il termine sa carrière comme directeur adjoint à GDF. Fiilon, lui après se études de droit entre directement en politique, pas de trace d’engagement associatif, syndical ou humaniste, pas de trace de passé de résistant et pour cause il a fait son service militaire en 1980, pas de trace de carrière professionnelle hors la politique. Dès lors, sa comparaison avec Bérégovoy est outrancière et même infamante pour la mémoire de Bérégovoy même si ce dernier avait imprudemment emprunté de l’argent à un ami.  Pourtant Fillon instrumentalise Bérégovoy pour sa défense. « A je le redis calmement et fermement : Bérégovoy n’était pas du sérail et il fut bien ‘livré aux chiens’ pour reprendre l’expression du président de la République de l’époque. » « Je n’ai pas fait les grandes écoles, je n’ai pas été banquier, j’ai donné trente-six ans de vie publique à ma ville, à mon département, à ma région », a souligné l’ancien Premier ministre qui est aujourd’hui distancé par Marine Le Pen et Emmanuel Macron dans les sondages d’opinion. « Aujourd’hui, je dis aux Français : ne me jugez pas d’après les actes d’accusation de ces nouveaux inquisiteurs, jugez-moi sur mon parcours », a-t-il ajouté. « 

Macron chez Jeanne d’Arc !

Macron chez Jeanne d’Arc !

Après avoir été souverainisée et par le Front  national, Jeanne d’Arc est maintenant républicanisée et par Emmanuel Macron qui va présider les cérémonies en hommage à la libératrice d’Orléans. Pas sûr que la présence d’un ministre de l’économie s’impose vraiment pour une telle commémoration mais celle d’un éventuel candidat à la présidence de la république sans doute ! Après les traditionnelles festivités frontistes du 1er mai, c’est au tour d’Emmanuel Macron, dimanche, de présider les « fêtes johanniques » commémorant la libération d’Orléans assiégée par les Anglais. Objectif : rattacher la sainte catholique, souvent récupérée par les souverainistes et le Front national, à l’idéal républicain. Mais la venue du ministre de l’Economie n’enchante pas vraiment les élus locaux, pas plus que ses « camarades socialistes ».Bien qu’invité par le maire LR d’Orléans, Olivier Carré, Emmanuel Macron n’aura pas le loisir de défiler avec les élus locaux d’opposition. Dans un communiqué révélé en début de semaine par la République du Centre, cinq parlementaires de droite ont en effet annoncé leur intention de boycotter la venue du ministre et de défiler à ses côtés, allant ainsi à l’encontre de la tradition républicaine « Le choix d’Emmanuel Macron, invité d’honneur à l’occasion des Fêtes johanniques, est la compétence exclusive du maire d’Orléans et nous l’admettons. Les parlementaires Jean-Noël Cardoux, Claude de Ganay, Marianne Dubois, Éric Doligé et Jean-Pierre Door honoreront seulement le défilé des militaires, des forces de police, de gendarmerie et des pompiers. Ils ne défileront pas avec l’invité d’honneur, ne cautionnant pas la politique du gouvernement dont il est un des ministres », peut-on lire dans ce texte. Le député-maire d’Orléans Olivier Carré a regretté « l’attitude peu républicaine que [ses] collègues parlementaires ont l’intention d’avoir (…] Je tiens à les inviter à prendre un peu de hauteur ». Sans effet, pour le moment. des élus locaux de gauche ont également fait part de leur incompréhension face à la venue de ce ministre qui fait tant parler de lui. Corinne Leveleux-Teixeira, chef de file de l’opposition socialiste à Orléans, a ainsi également fait savoir qu’elle ne marcherait pas aux côtés du ministre : « il ne fait pas partie du PS et n’est pas de gauche. Je remarque juste qu’avec un nom de mouvement comme ‘En marche !’, il est prêt pour la procession. Mais pour une ville de droite, Emmanuel Macron n’est pas dans l’opposition… », a-t-elle confié à la République du Centre. « Cela sent la politique politicienne à plein nez. C’est le rassemblement des libéraux sur le dos de Jeanne d’Arc », tacle Michel Ricoud, élu Front de gauche.  »La figure de Jeanne d’Arc, personne ne peut se l’approprier ». Emmanuel Macron sera donc boycotté par la droite en raison de la politique du gouvernement. Et il le sera aussi par la gauche en raison lui. Pas de quoi faire vaciller l‘ambitieux ministre, qui fait rappeler par ses proches que « la figure de Jeanne d’Arc, personne ne peut se l’approprier, pas plus qu’on ne peut s’approprier la République ».

 

(Europe 1)




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