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Afghanistan : une déclaration très ambiguë Jean-Yves Le Drian dit le saumon rose

Afghanistan : une déclaration très ambiguë Jean-Yves Le Drian dit le saumon rose

 

Jean-Yves le Drian, dit le saumon rose , qui se caractérise par sa capacité à naviguer entre les divers courants y compris troubles a encore été l’auteur d’une déclaration très ambiguë cette fois sur l’Afghanistan. Il en effet suggéré que les talibans étaient capables de mener une politique inclusive respectant les droits fondamentaux et notamment le droit des femmes.  Bien entendu, il a aussitôt rééquilibré son discours en indiquant que la France n’était pas encore pour l’instant en situation de reconnaître le gouvernement des talibans. Poussé dans ses retranchements lors d’une interview télévisée Le  j’arrive le Drian a fait la preuve de sa capacité à répéter dix  10 fois la même réponse sans jamais répondre à la question concernant notamment le respect du droit des femmes.

 

C’est une «folie». Dans la foulée des propos du membre du gouvernement, le député Les Républicains (LR) Aurélien Pradié a fait part de son indignation. Sur les réseaux sociaux, l’élu du Lot a même reproché au ministre sa «main tendue aux talibans».

Une consternation partagée par une grande partie de la gauche, et notamment du Parti socialiste, ancienne famille politique de Jean-Yves Le Drian. «Comment le chef de la diplomatie française peut-il tenir ces propos !?», s’est interrogée Valérie Rabault, présidente du groupe à l’Assemblée nationale. «Il faut évidemment ne pas reconnaître le gouvernement taliban», a-t-elle mis en garde.

Selon Laurence Rossignol, vice-présidente socialiste du Sénat, les propos du ministre sont aussi «très inquiétants». «Ils nous préparent à une reconnaissance diplomatique du pouvoir Taliban au prétexte de vagues engagements», a estimé l’élue.

 

2022 : « équation compliquée pour Marine Le Pen mais pas impossible ( Jean-Yves Camus)

2022 :  » équation compliquée pour Marine Le Pen mais pas impossible ( Jean-Yves Camus)

Jean-Yves Camus, co-directeur de l’Observatoire des radicalités politiques, estime que Marine Le Pen devra « convaincre les électeurs qui sont restés chez eux » à voter pour l’élection présidentielle.(Interview France Info)

 

 

franceinfo : Marine Le Pen dit qu’elle ne reviendra pas au Front national. Mais y-a-t-il une véritable évolution alors qu’elle aborde toujours les mêmes thèmes ?

Jean-Yves Camus : On ne change pas une formule qui gagne. Il y a plusieurs manières de formuler ces thèmes et c’est vrai qu’il y a des différences notables entre la façon qu’utilisait Jean-Marie Le Pen et celle que, dès 2011, Marine Le Pen a entendu mettre en œuvre au sein de sa formation. Par exemple, ce refus des provocations répétées qui avaient rendu impossible tout élargissement du Front national, même si aux élections législatives de 1986, Jean-Marie Le Pen avait réussi à faire venir un certain nombre de transfuges de la droite d’alors qui se sont éloignés très très vite avec, en 1987, sa fameuse déclaration comparant la Shoah à un détail de l’Histoire. Toujours est-il que Marine Le Pen a reparlé d’immigration, dans des termes extrêmement clairs en annonçant ce référendum dont elle entend faire la priorité des débuts de son quinquennat, en rappelant aussi que « nous ne mettrons jamais un genou à terre » – référence aux manifestations qui ont suivi le mouvement Black Lives Matter, y compris en France – c’est l’expression du refus de toute repentance. Marine Le Pen, en mettant le sujet de l’immigration en avant, essaie de le faire sans outrance, de façon à ne pas dresser contre elle autant de monde que son père avait contre lui.

Le Rassemblement national poursuit donc sa dédiabolisation. Comment qualifier ce parti aujourd’hui ?

Il y a une chose qui est intéressante, c’est cette charte que le RN a signé vendredi avec le parti de Viktor Orbán, Premier ministre hongrois, et celui au pouvoir en Pologne représenté par Jaroslaw Kaczynski. Tous les deux se réclament de la démocratie libérale. Ces partis acceptent le jeu de la démocratie, ils entendent bien arriver au pouvoir par les urnes, pas par une forme de révolution violente ni par la pression de la rue. Mais pour autant cette démocratie n’est pas la démocratie libérale traditionnelle. Les conceptions du peuple, de la Nation, des libertés publiques, diffèrent de celles qui sont en vigueur actuellement en Europe. Je crois qu’on doit réfléchir à l’utilisation du terme « extrême droite » parce qu’il renvoie inévitablement à ce qu’étaient ces partis il y a 30 ou 40 ans, à l’extrême droite traditionnelle avec évidemment en point d’orgue le fascisme et le national-socialisme. A l’époque de Jean-Marie Le Pen, beaucoup de gens parmi les opposants au FN n’hésitaient pas à dire que ce parti était fasciste, voire nazi, or, c’est évidemment une ligne qui est intenable aujourd’hui. Cela n’empêche que sur un certain nombre de points, que ce soit la question du droit du sol versus le droit du sang, la question de l’immigration, les questions sur la société multiculturelle, il y a des oppositions qui sont frontales entre l’immense majorité du spectre politique, de gauche comme de droite et le Rassemblement national. C’est une autre sorte de clivage.

Comment le RN va-t-il séduire un nouvel électorat pour la présidentielle, tout en conservant sa base traditionnelle ?

Il va d’abord falloir qu’il retrouve sa base traditionnelle parce que le taux d’abstention aux élections régionales et départementales a gravement affecté les résultats du parti qui se retrouve avec 130 conseillers régionaux en moins et moitié moins de conseillers départementaux, ce qui aura évidemment une incidence dans beaucoup de domaines y compris financiers. Donc il va falloir convaincre les électeurs qui sont restés chez eux que l’élection présidentielle, c’est autre chose, que c’est là que tout se joue. Est-ce que ça va marcher ? Ça dépendra de beaucoup de choses. D’abord, on ne sait absolument pas dans quelles conditions se tiendra la présidentielle de 2022 du point de vue de la pandémie. Aussi, il y a une question de remobilisation. Malgré tout, ces régionales – même si Marine Le Pen aujourd’hui a donné l’impression de passer par-dessus l’obstacle – donnent quand même un coup au moral. Et puis, il y aura la question de la concurrence. Eric Zemmour ou pas Eric Zemmour ? Et un candidat Les Républicains qui devra de toute façon se couvrir sur son flanc droit, surtout si c’est Xavier Bertrand, et qui reviendra sur le régalien, sur l’identité, et donc qui naturellement pourra peut-être garder un petit mieux les voix LR qu’on pouvait le prévoir il y a quelques semaines ou quelques mois. C’est une équation très compliquée pour Marine Le Pen mais pas complètement perdue.

« La folle de Ségo »: ( Jean-Yves Le Drian)

« La folle de Ségo »: ( Jean-Yves Le Drian)

 

Ce n’est pas une pièce de théâtre, comme la folle de Chaillot de Jean Giraudoux mais simplement une appréciation portée sur Ségolène Royal par l’ancien socialiste Jean-Yves le Drian devenu le ministre des Affaires étrangères de Macron.

 Jean-Yves le Drian  a envoyé peu avant le remaniement par erreur un message évoquant « l’autre folle de Ségo » à… Ségolène Royal elle-même.

Ségolène Royal avait subi des railleries pour avoir annoncé sur BFMTV lors d’une interview qu’elle avait été contactée par l’exécutif pour éventuellement intégrer la nouvelle équipe gouvernementale peu avant le remaniement.

« J’ai été appelé par un proche du président de la République. On connait mes convictions, on sait qui je suis et j’ai dit: ‘Si c’est pour mener une politique plus sociale, plus écologique et plus démocratique, faites-moi une proposition’ », avait-t-elle assuré sur BFMTV.

L’Elysée avait ensuite démenti tout contact ce qui avait causé des moqueries sur ses ambitions. Finalement elle a expliqué que c’est par l’intermédiaire d’un SMS du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian qu’elle avait été contactée.

À l’occasion du renouvellement du gouvernement Jean-Yves Le Drian aurait donc contacté de sa propre initiative Ségolène Royal mais bien involontairement. Finalement, le président de la République semble préférer le profil de l’écologiste Barbara Pompili. Ce à quoi Jean-Yves Le Drian comptait répondre par SMS au Président: « Pompili très bien, c’est quand même mieux que l’autre folle de Ségo ». Sauf qu’il se troupe de destinataire et envoie ce SMS à… Ségolène Royal. L’ancienne candidate à la présidentielle aurait quand même tenté de prendre contact avec le Président suite à cela, sans succès. Ce qui ne l’a pas empêché de clamer partout qu’elle avait été sollicitée et même qu’elle avait refusé compte tenu de l’étroitesse du portefeuille proposé !

Finalement, Barbara Pompili sera bien nommée quelques jours plus tard ministre de la Transition écologique dans le gouvernement de Jean Castex.

 

Négociations Brexit : ça va saigner (Jean-Yves Le Drian)

Négociations Brexit : ça va saigner  (Jean-Yves Le Drian)

 

 

C’est presque en ces termes que s’est exprimé le ministre des affaires étrangères à propos des futures relations entre la Grande-Bretagne et l’union européenne. Pas étonnant car ces discussions seront particulièrement difficiles.

Les discussions après Brexit  destinées à déterminer les futures relations commerciales entre l’union économique et la Grande-Bretagne risquent  d’être très agitées pour plusieurs raisons. La première c’est que l’enjeu politique domine la problématique en Grande-Bretagne. La décision de rupture de la Grande-Bretagne à été arrachée  de peu grâce au soutien des populistes et sur de nombreuses fausses informations. Boris Johnson doit cependant donner des gages sur son honnêteté dont beaucoup doutent. Il veut donc se faire le champion des intérêts nationalistes à la manière de Trump  pour rassurer les couches populaires qui ont cru que la rupture avec l’union européenne leur apporterait la prospérité perdue .

À la manière de Trump, Boris Johnson a donc commencé à ajouter de l’outrance à l’outrance en annonçant l’hypothèse d’un contrôle généralisé sur toutes les importations aussi l’augmentation des droits douaniers sur les voitures allemandes et le fromage français. Des mesures d’affichage assez simplistes que tout le monde peut comprendre.

La philosophie de Boris Johnson repose sur l’idée que la GB pourrait  servir de porte d’entrée de l’union européenne au commerce international mais cela en s’affranchissant des normes européennes fiscales, sociales ou environnementales. Bref une sorte de Singapour sur Tamise. La ficelle est évidemment un peu grosse car si l’union européenne devait lâcher sur ce point alors il y aurait des velléités  revendicatives  du même type dans d’autres pays. Précisément,  l’union européenne doit se montrer relativement dure dans ses négociations pour décourager tout nouveau départ de l’union européenne. Il faudra donc faire payer très cher à la Grande-Bretagne sa rupture . Les premières déclarations de Boris Johnson sont évidemment inacceptables quand il déclare en particulier vouloir créer une sorte de Singapour britannique.

Pour l’instant, les deux partenaires sont totalement opposés quant à la finalité de ces négociations;  En particulier les négociateurs britanniques qui sont furieux car ils pensent que l’UE, principal partenaire commercial de Londres, est en train de revenir sur l’accord de retrait en laissant entendre que Londres devra adhérer aux règles européennes pour conclure un accord de libre-échange, a-t-on appris de source britannique.

Dimanche, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré à nouveau que la France s’opposerait à la naissance d’un “Singapour-sur-Tamise” à sa porte ajoutant  »Je pense que sur les questions commerciales ou sur le dispositif de relations futures, que l’on va engager, on va s’étriper pas mal, « .

 

 

Syrie : « La fin de l’OTAN » ? (Jean-Yves Le Drian)

Syrie : « La fin de l’OTAN » ? (Jean-Yves Le Drian)

 

Le  ministre de la défense adopte la posture de Macron qui consiste à accuser les  autres et à s’exonérer de responsabilité à bon compte. Par vraiment une attitude diplomatique très constructive. Pour preuve, c’est à Poutine qu’il faut maintenant s’en remettre pour les conflits du proche et du moyen orient. C’est le retrait brutal des américains en Syrie qui justifie les critiques de Le Drian  rendant compte au Sénat. «  Les Américains ont renoncé à assurer la sécurité collective. Cela pose la question du lien transatlantique », a jugé le ministre des Affaires étrangères. Cette offensive turque met la sécurité de la France et de l’Europe en jeu, va-t-il rappelé. Un constat qui acte en fait une certaine fin de l’OTAN, d’autant que la Turquie qui en fait partie a voulu faire la police en Syrie.

« Concernant le manque d’anticipation par les Européens et la France de cette évolution, il faut avoir conscience que nous avions reçu des assurances des États-Unis. Il y a eu un revirement soudain qu’il était difficile d’anticiper », a souligné Jean-Yves le Drian, qui était interrogé sur le manque d’anticipation de l’Europe.

 

Que s’est-il exactement passé ? Selon Jean-Yves Le Drian, le président Erdogan a averti au cours d’un entretien téléphonique le 6 octobre, le président Trump de ce qu’il comptait faire, à savoir engager une offensive dans le Nord-Est syrien. Le président turc lui a demandé son soutien. « Le président américain a indiqué qu’il n’approuvait pas cette offensive, mais qu’il ne s’opposerait pas à ses plans et, le lendemain, il a ordonné à une cinquantaine de soldats présents sur la zone de se retirer, laissant l’opportunité aux forces turques d’entrer sur le territoire syrien, trois jours plus tard, le 9 octobre, et de le faire sans prendre le risque de menacer la sécurité de soldats américains. C’est ainsi que l’offensive a commencé », a raconté le ministre des Affaires étrangères. Un habillage de histoire car en réalité il y a déjà au moins un an qu’on sait que les Etats-Unis vont se retirer de Syrie. L’Europe bien sûr a failli mais la France aussi.

« Le président Trump a choisi le retrait, et cette décision a été annoncée, sans aucune coordination avec la coalition dimanche [le 13 octobre, ndlr] à la télévision américaine par le ministre de la défense américain. Voilà la réalité de ce qui s’est passé », a poursuivi Jean-Yves Le Drian qui oublie évidemment ce qui était prévisible depuis un an. Renvoyer la seule responsabilité aux américains et un peu court : «Le président Trump et le président Erdogan portent la responsabilité de ce qui est, in fine, une victoire des Turcs, Russes et Iraniens, amenés à se partager le Nord-Est selon une forme qui reste à déterminer », a fait observer Jean-Yves Le Drian.

En fait le Drian fait surtout des constats et ne propose rien et de façon un peu naïve déclare « C’est évidemment un tournant majeur dans le conflit syrien, et il conviendra d’en apprécier les conséquences, y compris sur le plan politique », a-t-il conclu. Ce qui pose « la question du lien transatlantique », a estimé le ministre.

Il serait en effet temps de s’apercevoir que l’OTAN dans sa formule actuelle n’est plus opérationnelle et qu’il faudra autre chose que des constats pour suppléer aux carences et contradictions de l’ancienne alliance atlantique.

De manière générale, en France et tous territoires confondus, c’est Orange qui offre les meilleurs débits et la plus grande qualité de service. Selon l’Arcep, l’opérateur historique est « en tête, Bouygues Telecom tend à s’affirmer comme deuxième opérateur de qualité, SFR progresse ». Quant à Free, l’opérateur de Xavier Niel « s’améliore fortement mais reste sensiblement en retrait ».

 

Demande d’asile de Snowden : Le poisson rouge, Jean-Yves le Drian, toujours contre

Demande d’asile de Snowden :  Le poisson rouge, Jean-Yves le Drian,  toujours contre

 

 

Jean Yves le Drian, dit le poisson rouge pour sa capacité à naviguer entre les courants ( précédemment ceux  du parti socialiste maintenant ceux de la république en marche) se prononce contre la demande d’asile de Snowden qui a révélé le système de surveillance massive des États-Unis dans le monde entier. Depuis qu’il a rejoint les macronistes , Jean-Yves le Drian n’a pas perdu ses capacités de natation, il nage même de mieux en mieux dans ses contradictions avec ses fausses colères et ses compassions de composition. Du cou,p la politique  diplomatique du pays a perdu beaucoup d’audience. Macron qui voulait devenir le leader du monde, puis le leader de l’Europe a nettement régressé au palmarès des chefs d’État. En cause ,son arrogance aussi les contradictions de sa politique diplomatique.-Notammenet ncore ce manque de courage vis-à-vis du lanceur d’alerte américain Edward Snowden, qui a informé le monde entier des systèmes de surveillance mise en place par les États-Unis visant à peu près tous les grands chefs d’État et leurs gouvernements.

Edward Snowden avait demandé l’asile à la France, mais aussi à d’autres pays, en 2013, après avoir dénoncé le système de surveillance massive des services secrets américains, a rappelé le chef de la diplomatie française sur l’antenne de CNews. »La France avait estimé à ce moment-là que ce n’était pas opportun. Je ne vois pas aujourd’hui ce qui a changé », a-t-il ajouté. En tout cas le poisson rouge lui n’a pas changé même si sa couleur est passée progressivement au rose tendre.

L’ancien employé de l’Agence américaine de la sécurité nationale (NSA), réfugié en Russie, avait déclaré lundi qu’il « aimerait beaucoup » qu’Emmanuel Macron lui accorde le droit d’asile.

Edward Snowden est inculpé aux États-Unis d’espionnage et de vol de documents appartenant à l’État. Son permis de séjour en Russie, qui a été prolongé en 2017, court jusqu’en 2020.

« Gilets jaunes » : pour Jean-Yves Camus, « le rejet des élites est inquiétant » !

« Gilets jaunes » : pour Jean-Yves Camus, « le rejet des élites est inquiétant » !

Jean-Yves Camus, directeur de l’observatoire des radicalités à la fondation Jean Jaurès (proche du PS), s’inquiète de voir la légitimité des élus de plus en plus remise en cause. (Interview JDD). Un avis qui témoigne de la fébrilité de certains institutionnels qui n’ont rien compris de la nature de la crise. Intéressant à lire de ce point de vue !

Certains députés ont été menacés. Peut-on parler d’une fracture entre le peuple et les élites ?

Cela témoigne d’une exacerbation du rejet des élites que l’on a vu dans d’autres pays. Aux Etats-Unis, il y a eu des quantités d’incidents, de cas ou un individu s’en prend physiquement à un élu, soit parce qu’il déteste les élites en général, soit parce que cet élu, particulièrement, lui semble responsable de sa situation personnelle. Il y a une très grande violence à l’égard des élus dans nombre de pays.

Selon vous, le pouvoir a-t-il pris conscience de l’ampleur du rejet exprimé ?

Je trouve que le rejet est considérable. Il est considérable à un point que les élus ne l’appréhendent que dès lors qu’on vient devant leur résidence privée, et qu’il se fond dénoncer sur les réseaux sociaux. C’est un climat auquel on pouvait s’attendre. L’exaspération tient les élus en bloc, c’est ce qui est grave, alors que l’immense majorité d’entre eux propose des solutions innovantes et fait son travail. Par ailleurs, ils sont élus, c’est-à-dire dépositaires d’une partie de la souveraineté nationale. C’est ce concept qui n’est plus compris. »

Et encore moins la posture d’élus notamment PS qui transforment la politique en oligarchie (NDLR). Cette prise de position de nature corporatiste explique en grand partie la perte d’audience du PS ((NDLR).)

Prélèvement à la source : une réforme liberticide (Jean-Yves Archer, économiste)

Prélèvement à la source : une réforme liberticide (Jean-Yves Archer, économiste)

(interview le Figaro)

Depuis des décennies, l’IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques) est perçu avec une année de décalage. On paye en 2016 un impôt sur ses revenus effectivement encaissés en 2015. Revenus professionnels, revenus financiers ou revenus fonciers.

L’objectif affiché du Gouvernement est de faire payer l’impôt «dans l’année de référence «. Pour citer le ministre Sapin: «Dans une société où la linéarité des parcours personnels comme professionnels n’est plus la norme, faire coïncider le moment où l’on perçoit son revenu et celui où l’on acquitte ses impôts est un réel progrès».

Selon un site dépendant de l’Administration, le prélèvement de l’IRPP à la source serait un «mode de recouvrement relativement simple et indolore pour le contribuable favorisant l’acceptabilité de l’impôt».

 

Indolore, acceptabilité : les grands mots sont avancés et révèlent la véritable intention de la Puissance publique.

Indolore, acceptabilité: les grands mots sont avancés et révèlent la véritable intention de la Puissance publique. Pour parler en termes clairs, en changeant l’axe de la lame de la tondeuse, le mouton sera d’autant plus coopératif. Pour parler en termes de science politique, le prélèvement à la source peut devenir une grandiose opération d’enfumage qui masquera, pour des millions de citoyens, la vraie charge publique.

Autrement dit, prélever en amont c’est s’assurer d’avoir l’aval de celui qui paye et ne comprend plus le schéma d’ensemble. C’est donner quitus aux gouvernants par-delà les errements éventuels de leurs gestions.

Rendre indolore c’est participer à l’aveuglement du contribuable dans un pays qui est peut-être le dernier de l’UE à ne pas prélever à la source mais qui est le premier en pourcentage de PIB (57,4%) pour sa dépense publique.

Curieusement, aucun chiffrage de l’économie de cette charge administrative n’a été avancé clairement. Partant d’un coût de collecte évalué à 600 millions d’euros, peut-on espérer une économie globale de 25%?

L’Etat nous propose donc un chamboulement pour moins de 200 millions alors que le déficit budgétaire dépasse les 70 milliards…

A l’inverse, il faut absolument avoir conscience des milliers d’heures de travail que ce mode de recouvrement va induire pour les entreprises: des grands groupes à la plus modeste des TPE.

A cet effet, il faudra attendre des chiffrages prévisionnels des experts-comptables ou autres pour jauger de l’ampleur de la vague bureaucratique qui va s’abattre sur les entreprises traitées, dans ce dossier, comme des baudets. Incontestablement, l’Etat se défausse d’une large partie du coût de la collecte de l’IRPP via l’obligation, à compter de 2017, qu’auront les entreprises de renseigner la DSN: déclaration sociale nominative.

Le gouvernement minimise cet aspect de la question ce qui est de bonne pratique politicienne mais n’apportera aucune garantie aux employeurs. Quant aux contribuables, le mot de garantie leur est quasiment interdit. De toute évidence, le prélèvement à la source est truffé de conséquences liberticides qu’un simple lot de questions permet de situer.

 

Acceptez-vous que votre employeur, pour appliquer le taux de votre imposition, ait un accès oblique aux revenus de votre conjoint ou à vos éventuels revenus fonciers ou financiers ?

Acceptez-vous que votre employeur, pour appliquer le taux de votre imposition, ait un accès oblique aux revenus de votre conjoint ou à vos éventuels revenus fonciers ou financiers? Par exemple, si vous gagnez 29000 euros nets annuels chez cet employeur et que vous avez la chance de disposer de 45000 euros de revenus fonciers, l’entreprise le saura en vous appliquant le taux d’imposition que lui transmettra l’Administration fiscale. Plus vos revenus annexes seront loin d’être accessoires, plus votre employeur aura peu d’envie de vous augmenter, instruit qu’il sera de vos revenus.

«L’employeur ne sera informé ni de la situation familiale ni des autres revenus perçus par le salarié, a déclaré M. Eckert. C’est l’administration fiscale qui restera l’unique destinataire des informations fiscales et l’unique interlocuteur des contribuables

Je ne pense pas que cette phrase sera en phase avec les futurs contours du déploiement du prélèvement à la source. Sauf à dire aux Français que l’on va supprimer le système par parts.

 

Si l’on ne veut pas que votre employeur connaisse les détails de votre vie de famille et le taux d’imposition de votre conjoint, nous allons vers le principe de la pleine autonomie de l’individu face à l’IRPP.

Si l’on ne veut pas que votre employeur connaisse les détails de votre vie de famille et le taux d’imposition de votre conjoint, nous allons vers le principe de la pleine autonomie de l’individu face à l’IRPP. C’est une forme de choix de société et si l’on reprend mon exemple de revenus fonciers, quid en cas d’acquisition commune du bien rapportant les revenus. On les impute sur quelle feuille d’impôt: conjoint A ou conjoint B? Alors que, dans la vie courante, les deux en tirent égal avantage.

De même que devient le système de parts? Sans grande difficulté, l’employeur peut y avoir accès. Est-ce un bien?

Plus ardu: si vous travaillez dans deux entreprises simultanément, laquelle assumera le rôle d’organisme de déclaration? Souhaitez-vous que l’employeur B connaisse vos revenus chez l’entreprise A? Ou alors, chacune va émettre une DNS et l’Etat compilera après?

Autre question: en cas de coresponsabilité d’établissement de la déclaration, vous sentez-vous assez armé pour contester une erreur de l’employeur dont vous dépendez?

A défaut, si vous demeurez le seul responsable, pensez-vous que l’entreprise sera totalement motivée et vous fournira une garantie de bonne fin pour votre retenue à la source?

Pour l’Etat, l’impôt sur le revenu représente 72 milliards d’euros soit 24,1% du total des quelques 300 mds de recettes fiscales. Soit la moitié de la TVA (47,3% et 146 mds) vis-à-vis de laquelle on doit remarquer le niveau très relatif d’effort de recouvrement.

La fraude dite carrousel est en effet évaluée à 32 milliards d’euros ce qui est presque la moitié du rendement net de l’impôt sur le revenu et «x «fois les avantages supputés du prélèvement à la source.

Il semble donc assez irresponsable de chercher une retenue à la source du côté de l’IRPP alors que la nocivité et la déviance antifiscales sont nettement plus avérées du côté de la TVA comme le répètent régulièrement le syndicaliste Vincent Drezet ou les avocats fiscalistes dont Jérôme Turot.

En fait, la retenue à la source pose une vraie question de société: en étant soi-disant débarrassé mensuellement ET passivement de l’impôt sur le revenu, le citoyen ou la citoyenne gagnerait en pseudo-confort de vie. Il pourrait dépenser son net à payer post fiscalité. Soit. Alors, pourquoi pas une retenue à la source des loyers? Bien au-delà des systèmes de prélèvements bancaires actuels qui sont récusables. Tout ceci est un bouillon de culture pour l’irresponsabilité et éloigne le citoyen de sa bonne capacité à gérer ses propres affaires.

Et surtout, il l’éloigne de la capacité à bien «ressentir «ce que lui coûte la sphère publique.

Le prélèvement à la source est une idée technique de moyenne importance (gains sur les coûts de collecte, etc.) mais une idée politique qui a valeur de joker pour les apprentis sorciers de la dépense publique qui n’ont pas forcément de couleur politique mais ont les mêmes travers gestionnaires.

Un krach rampant (Jean Yves Archer)

Un krach rampant (Jean Yves Archer)

Jean-Yves Archer, économiste., considère que au-delà des mouvements de yo-yo boursier la crise est loin d’être terminée et qu’il entre même dans une nouvelle phase (interview Le Figaro)

 

Le krach rampant de janvier 2016 est un fait. Il parle directement aux épargnants ou aux investisseurs institutionnels dont les portefeuilles vont porter les stigmates de lourdes dépréciations. Par-delà l’habituel jeu de yo-yo boursier. Si la crise de 2008 était difficile à prévoir car nul n’imaginait l’ampleur de la dissémination de produits toxiques dans différents compartiments d’épargne, il était franchement inconcevable de penser que l’on laisserait choir – de manière inconséquente – un établissement du format de Lehman Brothers. En conséquence, peu d’analystes auraient été en situation d’imaginer la thrombose qui a atteint le marché interbancaire.

1) Or, premier point de constat: la défiance interbancaire persiste. Elle est attestée par les volumes de liquidités que les banques commerciales confient quotidiennement aux banques centrales de 2016, méfiantes qu’elles sont de la réalité de leurs concurrentes. Elles préfèrent un taux négatif au risque interbancaire ce qui en dit long sur leur propre analyse de la situation concrète.

2) La création monétaire issue de l’activité de crédit des banques demeure grippée. L’incertitude du prêteur quant à la qualité de ses contreparties, alliée à des normes sectorielles probablement élaborées trop drastiquement induisent un resserrement du crédit et un étranglement de l’économie réelle. Les statistiques avancées sont souvent trompeuses: on nous dit qu’il n’y a pas de «credit-crunch» mais on omet de citer loyalement la multitude de cas où les demandes de prêts à faible occurrence d’aboutissement ne sont pas prises en compte. Idem pour l’autocensure des dirigeants qui ne vont pas jusqu’à formuler leurs demandes. Seules des personnes du rang de l’ancien gouverneur de la Banque de France Christian Noyer (déclaration écrite du 5 Juillet 2014, Aix-en-Provence) ont eu la lucidité et la témérité d’un discours de vérité.

3) Face à ce blocage du monde du crédit, il a été inventé la notion de «quantitative easing «(QE) qui donne aux banques centrales la mission de procéder à des rachats d’actifs moyennant une injection de liquidités. Sorte de pompe à morphine erratique, cette politique pose question. D’une part, la qualité des actifs éligibles à la politique de rachat ne manque pas d’inquiéter (voir future réunion de la BCE de mars prochain). D’autre part, la transmission verticale supposée de ces liquidités vers des projets tangibles de l’économie réelle a sous-estimé le prisme filtrant des banques souvent en quête de restauration de la qualité de leurs comptes, engagements hors-bilan inclus.

4) Désormais, facteur aggravant, c’est bien le statut de la création monétaire qui est en jeu. Cela n’a rien à voir avec une crise financière et une dépréciation sous oscillations de diverses valeurs sur les marchés. Il s’agit d’une inquiétude sur la pierre angulaire du système capitaliste que constitue la monnaie d’où les tensions présentes entre les devises phares.

On a tué la valeur de la rémunération de l’argent par la diffusion massive de taux epsilon voire négatifs: le système l’a intégré et nous lance au visage un boomerang nommé déflation découlant des trappes à liquidités ainsi générées.

5) Des milliards injectés par le QE n’ont pas fait repartir la moindre dynamique inflationniste et tel est bien le défi pour Mario Draghi ou son homologue nippon. C’est une illustration incontestable de la virulence des forces déflationnistes qui nous menacent désormais.

6) W. Rostow a démontré les grandes étapes de la croissance économique. La Chine n’échappe pas à sa grille de lecture qui remonte pourtant à plus d’un demi-siècle. Comme avant 1929, aux Etats-Unis, les bourses asiatiques ont connu une folle embellie. Pour douloureux que cela puisse être, la correction s’imposait mais n’a pas ramené aux niveaux de départ. Il demeure donc un enrichissement net possible contrairement à une place comme Paris dont les 4000 points sont un lourd coup de canif patrimonial, donc une destruction de valeurs.

7) S’agissant de destruction de valeurs, il y a une autre question centrale: jusqu’à quel seuil l’euro suscitera-t-il de la confiance (monnaie de réserve) alors que le bilan joufflu de son Institut d’émission – la BCE – ne le justifie déjà probablement plus?

8) En économie, chaque valeur se situe dans ce que je nomme un «tunnel de conformité «: en-deçà d’un certain prix, les inconvénients l’emportent sur les avantages initiaux de l’acheteur. Tout le monde a exulté face à un baril de pétrole à 35 dollars, désormais on dénombre des faillites de producteurs de gaz de schistes (et une bulle corrélative d’endettement aux Etats-Unis) et des difficultés lourdes chez certains pays émergents ou chez Technip et Vallourec.

Concrètement, une excessive spirale baissière des valeurs est un gain à court terme qui n’écarte pas l’orage à moyen terme.

9) La formidable révolution numérique qui tord chaque jour davantage le cou du mythe grognon de la stagnation séculaire (et nous impose de revoir les fondements de nos agrégats nationaux pour repérer la nouvelle croissance) s’accompagne d’une remise en cause de bien des chaînes de valeur, tous secteurs confondus. Ceci, dans un premier temps, présente un versant déflationniste et là encore une compression des marges. C’est un point systémique: c’est un cap délicat à franchir qui contribue, paradoxalement, à l’intensification de la crise qui est un conglomérat de «destructions créatrices» (Schumpeter).

10) Depuis 1911, Irving Fischer a établi une célèbre équation: MV = PT où le volume des transactions ( T ) et la vitesse de circulation ( V ) sont donnés, le niveau des prix (P ) est alors déterminé par le stock de monnaie (M ). En ce moment précis, le stock de monnaie est inflationniste et la vitesse de circulation monétaire très accrue. Idem pour le volume des transactions à l’heure du «shadow banking» ou autre trading haute fréquence. C’est alors le niveau des prix qui devient le maillon faible à titre systémique d’où le ressort déflationniste.

11) A telle enseigne qu’un consensus se dégage désormais pour corriger à la baisse les prévisions de croissance pour 2016. Clairement ou de manière graduelle, quasi-impressionniste, selon les institutions émettrices.

Dès le 16 septembre 2015, l’OCDE ramenait sa prévision de 1,7% à 1,4%. (Pour 2016). Chiffre repris à la décimale près par la Commission européenne en date du 5 novembre. Tandis que Bruxelles pointait du doigt nos futures maigres performances en matière de chômage et de déficit public (février 2016). Tabler sur des recettes fiscales générées par 1,5% de taux de croissance en 2016 (hypothèse du Projet de Loi de finances) est infondé ce que ne démentent pas, dans des cénacles privés, certains membres du HCFP. (Haut-Conseil des Finances Publiques). Les décideurs publics, à défaut de talent, pourraient manifester de la vertu : en France, ils ont opté pour une politique attentiste et fait adopter un budget qu’ils savaient déjà caduc à la lumière des spasmes de récession qui concernaient, dès l’automne, la Russie, le Brésil et la Chine.

Vauvenargues a su écrire: «Pour savoir ce qu’il faut faire, il faut du génie. Pour savoir comment le faire, il faut du talent. Pour le faire, il faut de la vertu

La violence de la mutation économique en cours de déploiement supposerait bien une once de génie. Mais la théorie économique est muette face aux présentes politiques non-conventionnelles des Banques centrales d’où l’embarras manifeste de la FED. Les décideurs publics, à défaut de talent, pourraient manifester de la vertu: en France, ils ont opté pour une politique attentiste et fait adopter un budget qu’ils savaient déjà caduc à la lumière des spasmes de récession qui concernaient, dès l’automne, la Russie, le Brésil et le repli conjoncturel chinois dont l’ampleur exacte est, pour l’instant, indéchiffrable. Huit ans après le début de la crise, nous allons vers une autre séquence d’épreuves: c’est hélas peu contestable.

 

Sondage Régionales : Jean-Yves Le Drian gagnant en Bretagne

Sondage Régionales : Jean-Yves Le Drian gagnant en Bretagne

Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, iTélé et Sud Radio, publié mardi, l’actuel ministre de la Défense serait en tête au premier et au second tour. Le 6 décembre, sa liste terminerait devant celle de son rival de droite Marc Le Fur : 32% des intentions de vote contre 27%. Le Front national récolterait 16% des suffrages. Suivraient la liste du Mouvement Bretagne et Progrès (8%), celle d’EELV (7,5%), puis du Front de gauche (6,5%)… Le second tour tournerait également à l’avantage de Jean-Yves Le Drian. Soutenu par les écologistes et le Front de gauche, le socialiste obtiendrait 46% des voix, devant celle des Républicains et de l’UDI, soutenue par le MoDem (36%) et du Front national (18%). « L’équation personnelle de Jean-Yves Le Drian joue à plein », résume le directeur général adjoint de l’Ifop, Frédéric Dabi, sur le site de Paris Match.




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