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Le Pen: un harcèlement judiciaire disproportionné (Jean-Pierre Chevènement)

 Le Pen:  un harcèlement judiciaire disproportionné (Jean-Pierre Chevènement)

 À l’occasion de la publication du manifeste de la Fondation Res Publica, l’ancien ministre livre son diagnostic sur l’état de la France; Jean-Pierre Chevènement critique par ailleurs la pénalisation à outrance de la vie publique et le harcèlement judiciaire disproportionné que subit Marine Le Pen.

« La pénalisation à outrance de la vie publique est un aspect de ce qu’on appelle le gouvernement des juges. Marine Le Pen, comme d’autres personnalités politiques avant elle, subit un harcèlement judiciaire disproportionné au regard de ce qui lui est reproché. Comment justifier par l’utilisation détournée d’assistants parlementaires l’interdiction faite de se présenter à l’élection présidentielle, et cela sans appel possible, à une personne qui a déjà été candidate à cette élection où elle a recueilli plusieurs millions de voix ? »

 

SNCF: Pourquoi de nouvelles grèves (Jean-Pierre Farandou, président ) ?

SNCF: Pourquoi de nouvelles grèves (Jean-Pierre Farandou, président ) ?

Le patron du groupe SNCF apporte son éclairage sur les prochaines grèves justifiées par la liquidation de « SNCF fret », la libéralisation et les salaires. Des explications pas toujours claires notamment quand il renvoie la responsabilité de la suppression de « SNCF Fret » au gouvernement et celle des primes des contrôleurs  à Élisabeth Borne. Bref, une interview un peu bavarde mais aussi un peu floue. (Pourquoi par exemple encore une nouvelle société uniquement pour entretenir les locomotives du trafic marchandises ! ( dans la Tribune)

Jeudi, tous les syndicats appellent à une «  grève d’échauffement  ».Quelle sera la circulation des trains  ?

JEAN-PIERRE FARANDOU - Une grève courte, d’un jour, est prévue ce 21 novembre. Il est encore trop tôt pour savoir quels trains circuleront. Les cheminots doivent se déclarer individuellement quarante-huit heures avant. Nous annoncerons les plans de transport mardi vers 18  heures.

Parmi les motifs de grève, il y a l’avenir du fret, les négociations autour des salaires… Comprenez-vous cette pression  ?

Il est normal que l’avenir de Fret SNCF suscite des réactions. Une réunion avec les syndicats est prévue le 27 novembre pour discuter des conditions sociales dans lesquelles les cheminots de Fret SNCF seront transférés dans les deux nouvelles filiales - Hexafret pour le transport de marchandises et Technis pour la maintenance des locomotives. Mais ceux qui bénéficient du statut SNCF vont le garder. Et le calendrier des discussions est suffisamment long pour que nous ayons le temps de dialoguer. Et d’aller au bout des négociations sans passer par une grève.

Les syndicats demandent un moratoire sur Fret SNCF. C’est possible  ?

Le gouvernement a dit qu’il n’y aurait pas de marche arrière possible. La transformation de Fret SNCF découle d’un accord entre la Commission européenne et le gouvernement français. C’est un sujet de droit de la concurrence. Ce qui compte, c’est la survie de l’activité fret. Le paradoxe, d’ailleurs, c’est que celle-ci sera en bien meilleure forme économique qu’avant puisque nous bénéficierons d’une aide d’État au secteur supplémentaire de 30 millions d’euros par an. Étant donné les difficultés budgétaires du pays, c’est un signe fort. Sans compter que la surcotisation pour la retraite des cheminots transférés continuera d’être prise en charge à hauteur de 20 millions d’euros annuels par la SNCF. À partir de là, mon rôle est de travailler sur les enjeux sociaux. Je me suis engagé à retrouver une place dans le groupe pour chacun des cheminots concernés par les 500 disparitions de poste. Certains iront dans les activités TER. Il n’y aura aucun licenciement. Mon rôle est aussi de veiller au maintien de conditions sociales protectrices dans les nouvelles sociétés.

Mais ils doivent s’attendre à des augmentations moins importantes cette année…

Ces trois dernières années, nous avons protégé leurs salaires au-delà de l’inflation. De 2022 à 2024, l’inflation cumulée a atteint 13% ; la rémunération des cheminots, elle, a progressé de 17% en moyenne, et même de 21% pour les bas salaires. Aujourd’hui, l’inflation baisse considérablement - nous serons autour de 1,5% l’an prochain. Il est donc normal de nous ajuster. Je rappelle que la rémunération la plus basse à la SNCF est 10% au-dessus du smic. Et que, chez nous, il y a des augmentations tout au long de la carrière, de la promotion interne, des embauches… En 2024, nous aurons recruté 8 400 personnes en CDI, après 8 700 en 2023, soit 17  100  recrutements en deux ans. Depuis que je suis PDG, j’ai arrêté la spirale de la baisse de l’emploi. Et en plus il y a tous les autres avantages, le package social  : les billets gratuits, notre parc de 90 000 logements sociaux, un système de santé avec accès facilité à des médecins spécialistes, une politique de la famille très protectrice, etc.

En même temps, l’entreprise se porte bien, vous avez toujours plus de voyageurs...

Oui, nous en avons eu plus de 24 millions cet été. Pour la Toussaint, nous avons transporté 7% de personnes de plus que l’an dernier. Un exploit, alors que nous attendons toujours les nouvelles rames de TGV qu’Alstom doit nous livrer. Ce sera fin 2025 au lieu de 2023. L’ouverture des ventes pour les congés de février est un succès incroyable  : plus de 1,3 million de billets ont été réservés le premier jour. Il s’agit de la troisième journée la plus importante en nombre de billets vendus depuis le lancement de SNCF Connect, début 2022. Le transfert de la voiture vers le train se confirme. Mais la situation économique se tend.

Allez-vous augmenter le prix des billets l’an prochain  ?

Ce n’est pas décidé, mais nos coûts augmentent. Il faut bien en répercuter une partie sur les prix  ; nous veillons toujours à avoir une politique de volumes et de tarifs attractifs. Le prix moyen d’un billet de TGV reste à 45 euros, ce n’est même pas le prix d’un taxi entre Paris et l’aéroport de Roissy  ! Et sur les trains Ouigo nos billets sont à 15, 20 ou 25 euros… Notre intention est d’ailleurs d’augmenter de 20 à 30% la part de Ouigo dans notre offre d’ici à 2030. Enfin, nous investissons ce que nous gagnons dans la maintenance, le développement du réseau ferroviaire, la transition écologique, les salaires, l’achat de TGV neufs pour nos clients. Une rame neuve coûte 35 millions d’euros.

Vos comptes étaient dans le vert l’an dernier. Ce sera encore le cas cette année  ?

Depuis six semestres consécutifs, nous sommes bénéficiaires. Ce n’est jamais arrivé à la SNCF. Nous avons bon espoir que le semestre en cours soit aussi bon. Nous sommes durablement installés dans une situation où le groupe ne fait plus de déficits. La SNCF ne coûte rien aux Français, contrairement à ce que certains disent.

Il n’empêche, la SNCF a-t-elle les moyens d’encaisser des grèves  ?

Un jour de grève coûte environ 20 millions d’euros. Deux jours, cela revient à renoncer à l’achat d’une rame TGV. Une grève dans le fret, c’est terrible  : les entreprises clientes se tournent vers la route et y restent. Les pertes sont bien plus structurelles. C’est une raison supplémentaire pour tout faire, en responsabilité, pour éviter une grève longue en décembre.

Vos clients risquent de se reporter vers vos concurrents étrangers, Trenitalia et Renfe…

Je me mets à leur place  : il est normal de chercher d’autres solutions. Prendre Trenitalia en fait partie. Trenitalia s’est installé entre Lyon et Paris, la ligne la plus rentable, mais la compagnie assure cinq allers-retours par jour quand nous en faisons vingt. Pour le moment, cela n’a pas trop d’effet sur nos ventes, mais il faut faire attention. Nous ne sommes plus dans le monde du monopole, mais dans celui de la concurrence, où les consommateurs jonglent entre les différents opérateurs.

 

En mai dernier, au moment de l’accord sur les fins de carrière, vous avez essuyé des critiques du gouvernement. Est-ce derrière vous  ?

Les attaques dont j’ai fait l’objet étaient largement infondées. Cet accord ne coûte rien aux Français. Nous le finançons sur nos résultats, qui sont bons, et il ne représente que 0,35% de notre masse salariale  ! Ce n’est pas un contournement de la réforme sur les retraites, comme j’ai pu l’entendre  : au contraire, il accompagne les salariés qui travaillent deux ans de plus, et tient compte de la pénibilité, soit 90  000 emplois concernés à la SNCF. Enfin, cet accord a été négocié en toute transparence, à la demande de la Première ministre Élisabeth Borne.

La fin de votre mandat était prévue après les Jeux olympiques. Qu’en est-il aujourd’hui  ?

D’après les signaux que j’ai pu recevoir, j’ai compris que mon mandat irait finalement à son terme. C’est-à-dire ma limite d’âge, avec une échéance lors de l’assemblée générale, en mai  2025. Cela me va très bien, et je reste pleinement mobilisé aux côtés des cheminots et des voyageurs jusqu’à la fin de mon mandat.

Droit d’asile : un droit détourné (Jean-Pierre Chevènement)

Droit d’asile : un droit détourné (Jean-Pierre Chevènement)

L’ex-ministre de l’Intérieur pointe dans le JDD « un problème d’absence d’harmonisation des législations au niveau de l’UE » en matière de droit d’asile. Ancien ministre de la Défense et de l’Intérieur, candidat à la présidentielle en 2002, Jean-Pierre Chevènement, qui incarne depuis un quart de siècle le souverainisme de gauche, dénonce un droit d’asile « clairement détourné de son but initial».

Il est syrien, 31 ans, a obtenu l’asile politique en Suède, mais a été débouté début juin en France et se revendique comme chrétien : que nous apprend le profil de l’assaillant d’Annecy ?
L’enquête est en cours. Il faut sans doute considérer à ce stade qu’il s’agit d’un acte d’une personne qui n’a pas tout son entendement. Mais le fait que quelqu’un qui a le statut de réfugié dans un pays de l’Union depuis manifestement une décennie puisse, malgré tout, déposer une demande d’asile dans un autre pays souligne l’incohérence des mécanismes européens. Cela s’ajoute aux divergences d’appréciation qui amènent la France à être plus généreuse en matière de protection internationale pour des nationalités identiques. D’où le fait que ces dernières années, 30 % de ceux qui ont déposé une demande d’asile en France étaient déjà passés par un autre pays européen, et même avaient déjà été déboutés dans un autre pays. Comment comprendre qu’une décision prise en Allemagne n’ait pas d’effet en France, et qu’il y ait ainsi des cordes de rappel ? Cela donne le sentiment que c’est sans fin, ou pour le moins incohérent.

L’immigration zéro n’existe pas, l’intégration de peuples entiers non plus

La guerre en Syrie avait occasionné, à partir de 2015, l’arrivée en Europe de millions de réfugiés. Ce phénomène n’a-t-il pas donné une vigueur nouvelle aux partis d’extrême droite européens, en particulier en Allemagne ?

S’agissant des Syriens, l’accueil de 3 millions d’entre eux annoncé par Mme Merkel a été une erreur, d’autant que seulement la moitié s’est établie en Allemagne. L’effet politique de la décision a été désastreux, comme l’a montré l’élection d’une centaine de députés de l’AFD au Bundestag en 2017. Plus largement, on observe depuis 2015 un essor très vif des arrivées de demandeurs d’asile dans les pays européens, notamment la France. Ce droit d’asile, initialement réservé aux « combattants de la liberté », est aujourd’hui clairement détourné de son but initial.

Ces réfugiés ont-ils été correctement accueillis, intégrés, suivis ?L’intégration, qui suppose la formation à la langue, l’accès au travail, le logement, est rendue de plus en plus compliquée du fait des fractures qui traversent notre société et du mouvement de désindustrialisation à l’œuvre depuis les années 1980. On ne pourra pas intégrer les nouveaux venus sans relance de nos capacités industrielles, condition de notre rebond économique. J’ajoute à la question de la maîtrise des flux, la problématique de la distance culturelle – de plus en plus forte – de nombre d’immigrés qui arrivent aujourd’hui. L’immigration zéro n’existe pas, l’intégration de peuples entiers non plus. La République suppose une adhésion à des principes partagés et à une culture commune. Il en va de la capacité de notre pays à tenir. C’est un enjeu de civilisation.

Les procédures en matière de droit d’asile ne comportent-elles pas de nombreuses failles, au ​niveau européen comme en France ?

Il y a tout d’abord un problème d’absence d’harmonisation des législations au niveau européen. La France est aujourd’hui l’un des pays les plus facilitants en matière de regroupement familial, d’aide médicale, d’allocations et d’appui de l’État dans l’accès aux hébergements. Elle n’a pourtant pas vocation à accueillir tous les perdants du système européen de l’asile, et devrait a minima réaligner les critères évoqués ci-dessus sur ses voisins.

Le Conseil de l’Union européenne a approuvé jeudi deux textes qui prévoient de modifier la législation européenne en matière d’immigration. Approuvez-vous cette évolution ?

On nous annonce aujourd’hui un « accord historique » entre les Vingt-Sept sur la réforme de la politique migratoire européenne. Je crains fort que cette annonce soit encore une fois un trompe-l’œil. Les États membres auraient validé une solidarité obligatoire entre tous les pays accueillant des demandeurs d’asile. Dans la réalité, le protocole de Dublin, qui rend responsables les pays d’accueil de la gestion des flux, va continuer à s’appliquer pendant deux ans. Les pays de débarquement resteront responsables de la gestion des flux. Les pays qui ne voudront pas participer devront verser 20 000 euros pour chaque personne non accueillie. Mais les Vingt-Sept n’ont pas trouvé de solutions sur la question du retour des personnes déboutées. Ils devraient renvoyer ces personnes vers un pays tiers sûr, mais aucun accord n’a été dégagé sur la définition de ce qu’est un pays tiers sûr et la liste des pays concernés. N’oublions pas par ailleurs que l’accord ensuite trouvé en commission devra être négocié avec le Parlement européen. J’ai l’habitude de ces « parlotes », ces discussions qui durent depuis des années et risquent de durer encore longtemps. C’est pourquoi je préfère un système où c’est le pays d’accueil qui a le dernier mot. C’est lui qui doit rester maître de la décision. C’est la seule manière de fonder l’Europe sur le principe de responsabilité. À défaut, ça ne marche pas. C’est pourquoi je reste partisan d’une Europe qui reste en dernier ressort une Europe des nations.

Il est certainement souhaitable que les demandes d’asile soient faites en dehors du territoire national


Les responsables de LR proposent d’accorder une supériorité à la loi française, en matière d’immigration, par rapport aux règles européennes. Faut-il modifier la Constitution afin de restaurer notre souveraineté en matière migratoire, comme ils le proposent ?

Il ne me paraît pas choquant que les intérêts de la nation priment les traités et le droit européens. La législation sur le droit d’asile ne dépend pas que de la loi, mais aussi des directives européennes et de leur application, très variable selon la jurisprudence nationale ou européenne. Il faut rétablir la suprématie de la loi. Une claire hiérarchie des normes est le préalable de toute réforme. C’est sans doute ce qu’ont voulu dire les responsables de LR qui, pour autant, ne méconnaissent pas l’utilité d’un cadre européen plus général. Le problème de la Constitution est un problème plus vaste, mais il est certain que tout pays doit tenir à sa Constitution, qui est le fondement de son identité.

Les demandes d’asile doivent-elles être formulée en dehors du territoire national, comme le demande la droite ?
Il est certainement souhaitable que les demandes d’asile soient faites en dehors du territoire national. Ne serait-ce que pour ne pas donner une prime à ceux qui entrent illégalement en France et pour éviter que les déboutés du droit d’asile ne s’y maintiennent en dépit des mesures d’éloignement prises. Ce qui est le cas de 96 % des déboutés selon un rapport de la Cour des comptes paru en 2015 ! Mais cette règle doit tolérer certaines exceptions pour permettre de protéger effectivement les combattants de la liberté.

La réponse est-elle uniquement dans plus de fermeté, plus de contrôle ? À gauche, certains, comme Benoît Hamon, demandent aussi une meilleure inclusion…

La fermeté va de pair avec l’humanité. Celle-ci ne saurait être synonyme de faiblesse. Il en va par ailleurs du respect de la souveraineté populaire, une très large majorité de Français souhaitant aujourd’hui un contrôle plus ferme des flux migratoires.

L’immigration actuelle exacerbe la crise du commun et importe des chocs culturels au sein de notre société

« L’immigration massive incontrôlée tue », a expliqué Olivier Marleix, chef des députés LR. Cette expression vous choque-t-elle ?
La gravité du crime d’Annecy ne saurait prêter à des récupérations politiciennes. Celles-ci n’auraient néanmoins pas lieu d’être si l’on traitait plus efficacement les problèmes posés par l’immigration, et si l’on se donnait les moyens de mettre fin à la crise de l’intégration qui sévit, comme je l’ai expliqué dans un petit livre qui vient de paraître, Refaire la France*.

Éric Ciotti dit qu’aujourd’hui la France vit une « submersion migratoire » ? Etes-vous d’accord?

L’immigration est un problème en soi et ce problème doit être traité sérieusement, sans démagogie. De nombreux indicateurs sont aujourd’hui extrêmement inquiétants, à l’image des 320 000 primo-délivrances de titres de séjour en 2022 – contre 125 000 en 1999 lorsque j’étais ministre de l’Intérieur. À cette époque, j’avais régularisé plusieurs milliers d’étrangers en situation irrégulière, mais le contexte était très différent et ceux-ci répondaient tous à des critères d’intégration. J’ai toujours refusé une régularisation générale en l’absence de ces critères d’intégration. Nous sommes par ailleurs en droit d’interroger la nature de l’immigration, de plus en plus sous-diplômée, extra-européenne et antinomique à ce que nous sommes. Dans un contexte d’augmentation drastique des flux, l’immigration actuelle exacerbe la crise du commun et importe des chocs culturels au sein de notre société dont la France était auparavant préservée, même si celle-ci est depuis longtemps un pays d’accueil.

* « Refaire la France », Jean-Pierre Chevènement avec les contributions de Louis Gallois et Jean-Éric Schoettl, Paris, Éditions Bouquins, 159 pages, en librairies.

«L’islam, une religion susceptible»( Jean-Pierre Chevènement)

 «L’islam, une religion susceptible»( Jean-Pierre Chevènement)

«L’islam est présent en France métropolitaine. Il ne l’était pas au temps de Jules Ferry. C’est une religion susceptible, ce qui implique des efforts sur l’enseignement de la liberté d’expression», fait valoir l’ancien ministre de l’Éducation nationale

«Il faut distinguer l’islamisme radical, qui est clairement notre adversaire, qu’il faut éradiquer, et puis l’islam en tant que religion pratiquée par 1,8 milliard d’êtres humains qui, en général, la pratiquent de façon tranquille», insiste l’ancien ministre de François Mitterrand. Soulignant une certaine crise de l’islam à l’échelle mondiale, il plaide pour que le Conseil français du culte musulman (CFCM) se réforme: «Si l’on n’obtient pas de ce dernier qu’il mette sur pied un Conseil national des imams, on aura fait chou blanc », met en garde l’ancien ministre de l’Intérieur.

Macron, un « séducteur indifférent , dénué de tout affect » ( son mentor, Jean-Pierre Jouyet)

Macron, un « séducteur indifférent , dénué de tout affect »  ( son mentor, Jean-Pierre Jouyet)

Dans ses Mémoires, l’ancien secrétaire général de l’Elysée sous François Hollande revient notamment sur sa relation avec Emmanuel Macron, dont il a été le mentor, et dénonce les « errements du nouveau monde ».

 

Livre.

 

Il a servi quatre présidents et évolué pendant quarante ans au cœur du pouvoir. Ancien ministre de Nicolas Sarkozy, ami intime de François Hollande, mentor d’Emmanuel Macron, Jean-Pierre Jouyet, 66 ans, a vidé les carnets qu’il a noircis tout au long d’une carrière politico-administrative au plus haut niveau, pour écrire ses Mémoires, intitulés L’Envers du décor.

Ce fils de notaire normand, ayant cumulé les plus beaux postes de la République – du Trésor à l’ambassade de France à Londres en passant par la Caisse des dépôts –, se décrit « en contraire de Machiavel », doté d’une « spontanéité, parfois excessive », et d’une « indécrottable candeur ». Au sein du microcosme, l’ancien secrétaire général de l’Elysée (2014-2017) a en effet toujours eu la réputation de dire, parfois sans filtre, ce qu’il pensait, loin de l’habituelle langue de bois technocratique. Il ne se censure pas davantage ici.

C’est avec son « ancien protégé », dont il dit avoir été très proche (« De 2005 à 2007, je vis une véritable lune de miel avec Emmanuel Macron », écrit-il), qu’il se montre le plus sévère. Avec une amertume, teintée de tristesse, Jean-Pierre Jouyet conte un amour déçu : il a accompagné « Emmanuel » vers les sommets, en le présentant à François Hollande d’abord, puis en appuyant sa nomination à Bercy en 2014, avant de se faire snober par le jeune président, qui n’a soudain plus jugé utile de répondre à ses SMS. Un « mur de silence », constate l’auteur, avant de poursuivre : « Je suis passé en l’espace de 24 heures du statut de mentor à celui d’infréquentable (…) devenu gênant, encombrant. »

Macron, un « séducteur indifférent » « dénué de tout affect »

Car « derrière le fervent disciple », Jouyet n’avait « pas vu pointer le nouveau roi », qui multipliait pourtant les « dîners fins » à Bercy avec le « Tout-Paris », quand il était ministre de l’économie. « J’ai parlé avec Emmanuel. Tout va s’arranger. Il n’a pas l’intention de démissionner », rassure-t-il François Hollande à l’été 2016, quelques jours avant la démission de l’ambitieux ministre. « Jean-Pierre, je ne te remercierai jamais assez pour tes conseils », ironise le chef de l’Etat, quand il est mis devant le fait accompli.

A posteriori, Jouyet s’en veut d’avoir succombé au charme de ce jeune inspecteur des finances brillant qui n’est au fond qu’un « séducteur indifférent », juge-t-il : « dénué de tout affect », Macron « utilise les armes de la séduction pour valoriser son propre ego ». « J’ai depuis ouvert les yeux et remarqué l’écart qui existe chez lui entre la parole et les actes », écrit encore l’ex-numéro deux de l’Elysée, qui critique l’« immobilisme agité » du jeune président.

(Article du Monde)

Jean-Pierre Jouyet, mentor cocu

Jean-Pierre Jouyet, mentor cocu

Dans ses Mémoires, l’ancien secrétaire général de l’Elysée sous François Hollande revient notamment sur sa relation avec Emmanuel Macron, dont il a été le mentor, et dénonce les « errements du nouveau monde ».   Critique du livre par le Monde   Il a servi quatre présidents et évolué pendant quarante ans au cœur du pouvoir. Ancien ministre de Nicolas Sarkozy, ami intime de François Hollande, mentor d’Emmanuel Macron, Jean-Pierre Jouyet, 66 ans, a vidé les carnets qu’il a noircis tout au long d’une carrière politico-administrative au plus haut niveau, pour écrire ses Mémoires, intitulés L’Envers du décor. Ce fils de notaire normand, ayant cumulé les plus beaux postes de la République – du Trésor à l’ambassade de France à Londres en passant par la Caisse des dépôts –, se décrit « en contraire de Machiavel », doté d’une « spontanéité, parfois excessive », et d’une « indécrottable candeur ». Au sein du microcosme, l’ancien secrétaire général de l’Elysée (2014-2017) a en effet toujours eu la réputation de dire, parfois sans filtre, ce qu’il pensait, loin de l’habituelle langue de bois technocratique. Il ne se censure pas davantage ici.

C’est avec son « ancien protégé », dont il dit avoir été très proche (« De 2005 à 2007, je vis une véritable lune de miel avec Emmanuel Macron », écrit-il), qu’il se montre le plus sévère. Avec une amertume, teintée de tristesse, Jean-Pierre Jouyet conte un amour déçu : il a accompagné « Emmanuel » vers les sommets, en le présentant à François Hollande d’abord, puis en appuyant sa nomination à Bercy en 2014, avant de se faire snober par le jeune président, qui n’a soudain plus jugé utile de répondre à ses SMS. Un « mur de silence », constate l’auteur, avant de poursuivre : « Je suis passé en l’espace de 24 heures du statut de mentor à celui d’infréquentable (…) devenu gênant, encombrant. »

Macron, un « séducteur indifférent » « dénué de tout affect »

Car « derrière le fervent disciple », Jouyet n’avait « pas vu pointer le nouveau roi », qui multipliait pourtant les « dîners fins » à Bercy avec le « Tout-Paris », quand il était ministre de l’économie. « J’ai parlé avec Emmanuel. Tout va s’arranger. Il n’a pas l’intention de démissionner », rassure-t-il François Hollande à l’été 2016, quelques jours avant la démission de l’ambitieux ministre. « Jean-Pierre, je ne te remercierai jamais assez pour tes conseils », ironise le chef de l’Etat, quand il est mis devant le fait accompli. A posteriori, Jouyet s’en veut d’avoir succombé au charme de ce jeune inspecteur des finances brillant qui n’est au fond qu’un « séducteur indifférent », juge-t-il : « dénué de tout affect », Macron « utilise les armes de la séduction pour valoriser son propre ego ». « J’ai depuis ouvert les yeux et remarqué l’écart qui existe chez lui entre la parole et les actes », écrit encore l’ex-numéro deux de l’Elysée, qui critique l’« immobilisme agité » du jeune président.

« Les pays du Sahel incapables d’assurer leur défense»( Jean-Pierre Olivier de Sardan)

« Les pays du Sahel incapables d’assurer leur défense»( Jean-Pierre Olivier de Sardan)

 

 

Jean-Pierre Olivier de Sardan, anthropologue défend l’idée que la présence des troupes françaises est indispensable même si le contexte de leur intervention est « très défavorable ».(Tribune du Monde)

Tribune

 

« .De nombreuses voix s’élèvent désormais pour demander le départ immédiat des soldats français du Sahel pour des raisons diverses, allant de l’absence avérée de résultats – les attaques djihadistes se multiplient, de plus en plus sanglantes, comme en témoigne la mort toute récente de 160 militaires nigériens en l’espace de deux semaines –, jusqu’à diverses théories du complot – la France voudrait mettre la main sur les « immenses » ressources minières du Sahel et manipulerait les djihadistes pour justifier sa présence et/ou favoriser la scission du Mali.

La montée en puissance d’une hostilité populaire réelle contre la présence militaire de la France est alimentée par ces raisons multiples, mais aussi devient en elle-même un motif de départ : comment une armée étrangère pourrait-elle jouer un rôle positif si elle n’est pas la bienvenue pour ceux-là même qu’elle est censée aider ? Mais cette hostilité a d’autres motifs.

 

Il faut rappeler quelques données indiscutables, et pourtant souvent ignorées. La responsabilité de la France dans la situation actuelle est lourde et renvoie à trois fautes particulièrement graves de par leurs conséquences. Tout d’abord, la guerre contre Mouammar Kadhafi, voulue par Nicolas Sarkozy, a été en grande partie à l’origine du chaos que vit aujourd’hui le Sahel, le sud de la Libye étant désormais la base arrière quasi inexpugnable des divers mouvements djihadistes sahéliens. Ensuite, l’accord donné par les services français aux troupes touareg de Kadhafi pour qu’elles rentrent au nord du Mali avec armes et bagages – dans l’espoir qu’elles combattraient les djihadistes et aideraient les Français à retrouver leurs otages – a tourné à la catastrophe : les combattants venus de Libye se sont au contraire alliés aux djihadistes, et ce fut le point de départ de l’occupation djihadiste du nord du Mali.

Enfin, le refus inexcusable des troupes françaises de laisser entrer l’armée malienne à Kidal lors de la reconquête du nord du Mali par l’opération « Serval » a brisé net l’élan de francophilie des débuts de l’opération « Serval » et a été interprété au Mali, non sans raisons plausibles, comme une complicité avec les indépendantistes touareg à qui la ville a été ainsi livrée, d’autant plus que depuis longtemps la France est soupçonnée de complaisance envers ces derniers.

Si l’on ajoute à cela le fait que les comptes de la colonisation n’ont toujours pas été vraiment réglés – outre la Françafrique, on peut évoquer hier le traitement honteux des anciens tirailleurs ou aujourd’hui les récentes polémiques sur le franc CFA –, et constituent une sorte d’arrière-plan permanent amplifiant tout nouveau soupçon envers la politique française. Si on ajoute aussi les mesures anti-immigration associées aux difficultés d’obtention des visas, ou l’arrogance de certains experts ou représentants de la France – à commencer par Emmanuel Macron qui se permet de « convoquer » les chefs d’Etat à Pau ou qui s’attribue indûment la décision de mettre fin au franc CFA –, on comprend mieux pourquoi les sentiments antifrançais s’expriment avec autant de virulence.

Pour autant, il ne faut pas succomber aux théories du complot, ni se tromper d’époque. L’accès à des ressources minières éventuelles, si tant est qu’elles existent, ne se fait plus par des conquêtes militaires, comme le montre la présence chinoise dans ce secteur en Afrique, et la protection de gisements d’uranium ne justifie pas le coût politique et économique d’une armée d’occupation. La France est présente militairement au Sahel pour un motif géopolitique facile à comprendre : éviter la création d’un « Sahelistan » aux portes de l’Europe, ainsi que l’afflux de migrants supplémentaires, doit-on ajouter comme motif associé.

 

Entre une Minusma (la mission des Nations unies au Mali) inopérante, des Etats-Unis qui ne veulent pas s’investir et une Europe qui ne manifeste aucun enthousiasme, seuls les Français, dotés de forces préparées aux opérations extérieures, ayant des accords de coopération militaire, et étant un partenaire économique et politique encore important bien qu’en net déclin, sont en posture d’intervenir pour aider les forces armées des pays sahéliens, manifestement à la peine. Aucun plan B ne se profile à l’horizon proche.

Certes, le contexte dans lequel les forces françaises interviennent est très défavorable. Contexte militaire d’abord. L’armée malienne est un grand malade et les armées burkinabée et nigérienne ne sont pas préparées à ce type de guerre asymétrique, faute de stratégie, de chaîne de commandement compétente, de matériel adapté et de forces spéciales. De ce fait, et aussi en raison de l’absence de financements internationaux, le G5 Sahel, qui constitue la seule alternative crédible à la force « Barkhane », n’est pas prêt à prendre la relève.

Contexte politique ensuite. Les classes politiques, au sein desquelles prospèrent l’affairisme, le clientélisme et le népotisme, sont déconsidérées, délégitimées et rejetées par une partie importante des populations. Les services publics sont déficients, les campagnes sahéliennes sont délaissées par les Etats, et ainsi les conflits intercommunautaires se multiplient. Les djihadistes s’implantent, développant une forme de gouvernement indirect : ils prélèvent déjà la zakat, dîme islamique, sur une grande partie des territoires malien et burkinabé et une petite partie du territoire nigérien, rendent la justice, et tuent les chrétiens ou les chefs qui ne leur font pas allégeance.

Contextes économiques également. Les jeunes non formés et sans emploi sont légion, les trafics et le brigandage sévissent. Contexte religieux enfin. Le fondamentalisme islamique a gagné la bataille idéologique. Il a diffusé l’intolérance dans toute la société, il a renforcé l’anti-occidentalisme et a parfois constitué un terreau favorable pour le prosélytisme djihadiste. Changer ces contextes ne peut venir que de l’intérieur des sociétés sahéliennes, les réformes nécessaires ne peuvent réussir que si elles émanent des peuples malien, nigérien et burkinabé. Ce n’est pas une mince affaire et cela prendra des années, voire des décennies.

 

Mais il y a des domaines où la politique et la stratégie militaire de la France peuvent et doivent changer au plus vite. Tout d’abord, la force « Barkhane » fonctionne trop en enclave, avec une quasi-indépendance de décision et d’action. La coordination avec les forces nationales reste faible – elle se limite à quelques opérations conjointes. Ceci n’est pas admissible. Les forces françaises doivent beaucoup plus interagir à tous les niveaux et de façon quotidienne avec les forces maliennes, nigériennes et burkinabées, être beaucoup plus à l’écoute de leurs besoins opérationnels, se donner les moyens d’intervenir immédiatement quand des postes isolés sont attaqués ou quand des massacres se produisent. Il faut aller de plus en plus vers un soutien intégré et extrêmement mobile, et de moins en moins agir comme un corps expéditionnaire autonome replié sur lui-même. En second lieu, la force « Barkhane », au nord du Mali, a parfois collaboré avec des milices touareg et arabes, tantôt progouvernementales, tantôt indépendantistes. Vu le passif de la France par rapport à la situation au nord du Mali évoqué plus haut et les soupçons à son encontre, il faut mettre fin à toute collusion de ce type. Il faut aussi que la France condamne clairement toute position sécessionniste et s’engage à respecter l’unité du Mali.

En troisième lieu, les dirigeants français, le président en tête, doivent être beaucoup plus attentifs au respect de la souveraineté des pays sahéliens et ne jamais oublier qu’ils interviennent en appui et sous leur contrôle. Ces trois changements de cap sont indispensables pour tenter de redresser l’image négative de la France

Face à la spectaculaire progression djihadiste et à son enracinement, certains appellent à une solution politique, en invoquant le fait que beaucoup de ralliements sont liés à des facteurs identitaires, sociaux, économiques. Mais compte tenu des massacres et de l’objectif affirmé d’établir un Etat islamique, l’action militaire reste aujourd’hui nécessaire, même si des contacts politiques peuvent être pris avec des leaders communautaires, et s’il peut exister des marges de négociations avec des acteurs actuellement dans l’orbite djihadiste.

Que les troupes françaises quittent le Sahel ? Sur le principe, on ne peut qu’être d’accord. D’une part, les pays du Sahel doivent prendre en main leur propre défense et, d’autre part, recourir aux troupes impopulaires de l’ancien colonisateur n’est pas sain. Mais, dans la réalité, que faire ? Les pays du Sahel ne sont pas aujourd’hui à même de prendre en main leur propre défense et, hélas, seules les troupes de l’ancien colonisateur sont disponibles ! Leur départ, maintenant, ne ferait qu’accélérer l’implantation des djihadistes, l’extension de leur gouvernance indirecte, le délitement des Etats.

 

Sans les moyens de la force « Barkhane », le Sahel serait plus démuni encore face à l’agression et le risque serait de dériver vers plus d’insécurité, plus de terreur, plus de massacres. Ce serait la politique du pire, et la politique du pire n’est jamais la bonne.

 

Jean-Pierre Olivier de Sardan est un anthropologue franco-nigérien et directeur de recherche émérite au CNRS. 

 

Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF : le client et le dialogue social

Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF : le client et le dialogue social

Finies sans doute les improvisation organisationnelles farfelues et la course à la com. illusoire, le nouveau patron pourrait bien revenir aux fondamentaux; Lui est un vrai cheminot, il a occupé tous les postes d’encadrement de la maison. Il connait la technique, veut remettre le client au centre en même temps que le dialogue social. La fin peut-être des fantaisies des énarques et le retour des ingénieurs des mines compétents. Il aura du pain sur la planche car le corporatisme gauchisant gangrène l’entreprise.

(interview dans le JDD)

 

 

Quelles vont être vos premières décisions pour retrouver le calme?
Cette agitation témoigne de la préoccupation des salariés. Je l’entends. Quant aux organisations syndicales, elles estiment que le dialogue social est insuffisant. Je veux renouer le fil. Il ne peut pas y avoir un bon service aux clients s’il n’y a pas une paix sociale dans l’entreprise. Je vais voir au plus vite chacune des quatre organisations représentatives. Ce mot, « représentatif », a du sens pour moi.

 

 

Quelle sera votre position face aux grèves incontrôlées de ces dernières semaines?
J’ai les valeurs républicaines chevillées au corps, et la loi ­s’impose à tous. Je crois aux ­valeurs de la fraternité et du ­respect, entre nous cheminots, mais aussi ­vis-à-vis de nos clients. Ces principes-là, il faut faire ­attention à ne pas les abîmer. Le service public doit être respecté. La SNCF est un bout de la France, cela nous engage toutes et tous.

 

D’où vient le malaise actuel de la SNCF?
Les réorganisations, les changements d’organigrammes, de liens hiérarchiques, de responsabilités et de missions ont été trop fréquents ces dernières années. Pour chaque projet lancé, je vais demander aux managers de se poser deux questions : Est-ce que c’est bon pour le client ? Est-ce que c’est bon pour la compétitivité de l’entreprise ? Et il faut mettre en balance l’impact social et les conséquences du changement proposé. Je veux prendre le temps de mettre en œuvre cette évaluation de chaque projet.

 

 

SNCF: avec Jean-Pierre Farandou, enfin un vrai patron ?

 

 SNCF: avec Jean-Pierre Farandou,  enfin un vrai patron ?

La plupart du temps la SNCF a dû se contenter d’un patron à profil relativement politique ayant surtout pour vocation de se taire devant les contradictions de la politique des transports et de faire le dos rond face à certaines organisations syndicales. Du coup,  l’entreprise s’est enfoncée dans le déclin économique et surtout financier. Or la question de la succession de Guillaume Pepy se posait. Il était  souhaitable évidemment qu’on ne nomme pas un nouveau technocrate surtout occupé de communication c’est-à-dire davantage dans l’apparence que dans l’action. Bref, il faut enfin un vrai patron à l’entreprise,  un patron qui prenne en compte les deux champs prioritaires à savoir d’abord le commercial ensuite les ressources humaines. Il s’agit de transformer la SNCF en véritable entreprise pour éviter qu’elle ne disparaisse. Le choix du gouvernemenet s’est porté sur cde Jean-Pierre Farandou, actuel président de Keolis, groupe spécialiste des transports publics et filiale de la SNCF à 70 %. L’hypothèse d’un binôme entre Jean Castex, ex-secrétaire général adjoint à la présidence de la République de Nicolas Sarkozy, actuellement délégué interministériel aux grands événements sportifs, et Rachel Picard, directrice de Voyages SNCF a sérieusement tenu la corde, mais a finalement achoppé.

« Il y avait plusieurs inconvénients. D’abord, Jean Castex ne connaît pas du tout le secteur des transports. Or, la SNCF est en pleine transformation et l’on ne peut pas se permettre d’attendre trois ans que le nouveau patron s’acclimate. Rachel Picard, elle, maîtrise bien l’entreprise, elle y travaille depuis 2004. Et c’est une “Pepy girl”. Mais elle incarne vraiment le TGV, dans l’entreprise, à un moment où la priorité est de retisser des liens avec les régions. Et surtout, un exécutif à deux têtes n’incarne pas forcément l’image d’une entreprise réformée et prête à affronter la concurrence », commente un cadre de premier plan. Jean-Pierre Farandou semble avoir le profil qu’il faut, il connait le groupe SNCF et a un profil de manager. Reste à connaitre  les espaces de manoeuvre que lui laissera le gouvernement. .

« On a abandonné notre tissu industriel (Jean-Pierre Chevènement)

« On a abandonné notre tissu industriel (Jean-Pierre Chevènement)

Dans une interview à la Tribune, Jean-Pierre Chevènement s’inquiète d’une « globalisation devenue folle » qui a créé des fractures géographiques, sociales, générationnelles. Surtout, elle a mis en crise le modèle républicain et « périmé » le projet européen initié par la France après 1945. Jean-Pierre Chevènement défend un projet « d’Europe européenne »  de l’Atlantique à l’Oural, qui permettrait à l’Europe de se relever et de peser face aux Etats-Unis et à la Chine. Pour la France, l’ancien ministre défend l’idée d’un gouvernement de « salut public » et regrette la disparition de toute politique industrielle.  Et s’il ne conteste pas qu’il y a des efforts à demander au pays pour le redresser, il prône cependant de l’équité dans la répartition de ces efforts. Équité qu’il ne retrouve pas dans le programme de François Fillon. Extraits :

A propos du décrochage industriel

C’est bien le fruit d’un choix de nos élites – conscient ou inconscient – d’abandonner l’industrie. A la fin des années 1970, c’est l’idéologie post-industrielle qui dominait. Alain Touraine en avait fait la thèse. L’avenir était à la société de services. On pensait qu’il suffirait de briller sur quelques créneaux comme l’aéronautique, le luxe ou la pharmacie, les industries de défense, etc. Mais on a abandonné ou délaissé les autres industries, même l’automobile, par exemple. En 2000, nous avions un excédent commercial de 6 milliards d’euros dans ce secteur, en 2006, nous n’avions plus d’excédent et désormais nous avons un déficit de 10 milliards d’euros. De son côté, l’Allemagne affiche un excédent dans ce seul secteur de 137 milliards d’euros, les deux tiers de son excédent commercial total ! C’est que l’Allemagne a su utiliser la main d’œuvre à bas coût d’Europe centrale pour produire les composants, tout en continuant de les assembler en Allemagne où se concentrent aussi les fabrications et les fonctions à haute valeur ajoutée, ainsi la recherche et les sièges sociaux. En France on a complètement délocalisé l’industrie vers l’Espagne, le Portugal, la Slovaquie, la République tchèque ou la Roumanie… On a commis ici une erreur d’analyse en ne partant pas de l’industrie qui est la base de tout, mais des grandes masses macroéconomiques. On a ainsi abandonné notre tissu industriel, ce qui sape les bases de notre commerce extérieur, comme on le voit avec le creusement de notre déficit commercial en 2016. Y a-t-il meilleur baromètre de la compétitivité d’un pays ?

Mais, là encore, ce choix ne prend-il pas ses racines dans le choix de 1983 où l’on a préféré privilégier la monnaie forte et le maintien dans le système monétaire européen (SME) ?

En effet. Je plaidais alors pour une forme de dévaluation monétaire de 10 à 15 % par rapport au mark car je considérais que, dans un monde mobile, où depuis 1976 (les accords de la Jamaïque), le dollar était la monnaie mondiale, il fallait s’ajuster et ne pas s’en tenir à une parité artificielle. L’économie française n’était pas de taille à être le point d’ancrage monétaire de l’Europe. Ce pragmatisme était d’ailleurs le choix qu’avait fait le général de Gaulle en 1958 lorsqu’il a procédé à deux dévaluations d’un montant cumulée de 37,5 %, choix répété ensuite par Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing. J’ai conseillé à François Mitterrand d’en faire autant et je n’ai pas été entendu. Il a manqué une vision globale incluant l’industrie. S’est imposée au contraire une libéralisation financière dictée par l’idéologie néolibérale et la croyance en l’efficience des marchés. Le choix simultané de la monnaie forte et du capitalisme financier a entraîné un développement extraverti de nos entreprises et l’étiolement du tissu industriel national.

Votre comparaison des deux décrochages français est frappante. Vous décrivez comment les élites, après 1870, ont préféré investir ailleurs qu’en France et ont fait le choix de la valorisation de leur épargne en or, provoquant un retard d’investissement industriel du pays. Ce choix de l’épargne en monnaie forte des élites est donc une constante en France ?

Ce choix d’extraversion est à la base du développement des multinationales françaises qui croissent principalement à l’étranger. Le CAC 40 est une création conjointe de la gauche qui a nationalisé  et de la droite, qui a privatisé. C’est exactement le même phénomène qu’avant 1914 lorsque nous préférions investir en Russie, en Amérique Latine ou dans l’Empire ottoman qu’en France. Cette puissance financière rentière s’opposait alors au choix allemand d’une industrialisation renforcée par la recherche appliquée dans l’électricité ou la chimie, et s’appuyant sur un marché intérieur solide grâce à l’expansion démographique et au développement de l’Etat social bismarckien. L’Allemagne a alors fait le choix de la puissance endogène, la France de la puissance extravertie. Et c’est comme cela qu’elle a raté la marche de la deuxième révolution industrielle.

La France s’est rattrapée après 1945 à travers le développement de grandes entreprises publiques. Mais, mon opinion, c’est qu’elle n’avait pas comblé son retard en 1975 lorsqu’est venue une période plus difficile. Pour cela, il aurait fallu conserver les outils de l’Etat stratège pour muscler nos points forts et pour encourager le tissu de PME en renonçant à la « monnaie forte » qui ne pouvait que handicaper nos exportations. Mais c’était sans compter avec les Inspecteurs des Finances  hantés par la nostalgie de l’étalon-or et du bloc-or à laquelle la France de l’entre-deux-guerres est restée tardivement attachée jusqu’en 1936. Ainsi le choix de l’euro en 1992 et avant lui du système monétaire européen (en 1979), c’est-à-dire l’arrimage au mark, apparaissent comme la traduction d’un choix plus profond, celui  de la rente au détriment de l’industrie.

Comment se situe la France ? 

Elle s’est marginalisée. Nos exportations sont de 450 milliards d’euros contre 1.200 milliards d’euros pour l’Allemagne. Politiquement, notre capacité d’initiative semble éteinte. Voir l’Ukraine et le Moyen-Orient.

Certains, comme François Fillon, par exemple, défendent l’idée qu’une politique de « réformes » libérales sévères pourrait conduire à un rééquilibrage de la relation franco-allemande. C’était aussi l’idée de François Hollande. Qu’en pensez-vous ?

Les deux approches, de François Fillon et François Hollande, diffèrent en ce que François Fillon prévoit des transferts aux entreprises deux fois plus élevés que ceux opérés par François Hollande et qu’il demande aux salariés un effort sans contrepartie: retour aux 39 heures dans la fonction publique et plus aucune limite autre que négociée dans le cadre de l’entreprise dans le reste de l’économie. Je suis favorable à une politique de l’effort, mais il faut que cet effort soit équitablement partagé. L’idée de François Fillon reste, me semble-t-il,  d’agir sur les seuls indicateurs macro-économiques. Il s’agit de compenser par une forte dévaluation interne, l’impossibilité d’une dévaluation externe dans le système de la monnaie unique. Mais le malade risque de mourir guéri car les effets d’une politique ne sont pas toujours ceux que l’on prévoit. Il y a un risque de récession. Tout dépendra du contexte extérieur, sera-t-il favorable ? Je n’en suis pas sûr.

La  stratégie voulue par François Fillon est-elle en mesure de mettre fin à la marginalisation de la France dans l’Europe ? 

Je crains que non. Les effets du rattrapage sont forcément longs. Il faut développer la recherche et travailler beaucoup. C’était possible entre 1945 et 1975 dans un contexte très favorable. Comme avec un choc électrique, on n’est pas toujours sûr de voir le cœur du patient repartir… Ce qui me semble essentiel, c’est qu’une telle politique ne remplace pas une vraie politique industrielle. Or, tous les éléments d’une politique industrielle ont disparu : l’administration ne sait plus piloter l’industrie, les banques ne prêtent plus aux PME, les applications de la recherche sont en panne. Je ne veux pas critiquer le crédit impôt recherche que j’ai moi-même créé pour les petites entreprises industrielles en 1983, mais le volet de la recherche industrielle manque toujours. Où est l’Etat stratège dans le projet Fillon ?

Vous plaidez en faveur d’un « gouvernement de salut public », est-ce une façon pour vous de transcender le clivage gauche/droite ?

Je ne crois pas à l’union nationale mais je défends l’idée d’un gouvernement capable, un jour, de redresser le pays. Je ne conteste pas l’idée d’un effort nécessaire pour y parvenir. Ce qui me préoccupe c’est le double risque de l’injustice sociale et de l’inefficacité globale. Il manque surtout une vision pour la France à l’horizon de 30 ou 40 ans. Or, un tel projet donnerait le sentiment aux Français qu’ils peuvent de nouveau parler au reste du monde et qu’il n’y aura pas que les Etats-Unis et la Chine au XXIe siècle. Cela montrerait qu’il y a une place pour une France et une Europe indépendantes, ce qu’avait entrevu le général de Gaulle en son temps quand il évoquait « l’Europe européenne ».

Après Nice : « absence de réflexion collective » (Jean-Pierre Raffarin)

Après Nice : «  absence de réflexion collective » (Jean-Pierre Raffarin)

 

À droite Jean-Pierre Raffarin fait un peu exception et ne rejoint pas le cœur des critiques en tout genre et encore moins les élucubrations populistes de certains. « Je souhaiterais que nous puissions avoir des débats sereins et apaisés, là où ils doivent se dérouler, c’est-à-dire au Parlement et non dans les JT. Notre démocratie ne connaît pas la réflexion collective, c’est désolant». Il veut «éviter que les politiques de sécurité ne s’inventent dans les quarante-huit heures suivant un drame». Ceci étant  Jean-Pierre Raffarin aborde une question essentielle à savoir la trop grande exposition de la France contre l’État islamique. Jean-Pierre Raffarin remet en cause l’intérêt d’une intervention militaire française contre l’État islamique. «On peut se poser la question de la surexposition de nos armées en Irak et en Syrie. Dans cette aventure, nous sommes partis avec les Américains, et aujourd’hui notre action est globalement minoritaire mais politiquement très exposée. En va-t-il de l’intérêt supérieur de la France? Nous payons doublement le prix de la guerre, humainement et matériellement», s’interroge le sénateur. Jean-Pierre Raffarin ne rejoint pas les propositions fantaisistes de certains de ses collègues comme  Georges Fenech (LR): qui propose «Un Guantanamo à la française», ou encore comme  Alain Marsaud (LR) qui déclare «Je me défends, je porte une arme» Pour l’ex-juge antiterroriste, la population française doit être armée. «, Autre proposition, celle de Jacques Bompard qui consiste à faire «Faire sauter l’État de droit» sans oublier  Henri Guaino (LR) qui  a suggèré de mettre un lance-roquettes sur la Promenade des Anglais est sans doute lors de toutes les manifestations festives ou non. À juste titre Jean-Pierre Raffarin s’est donc inquiété de la surenchère des leaders de la droite

Jean-Pierre Masseret ex PS Grand Est sur France info : le charabia de l’oligarque !

Jean-Pierre Masseret  ex PS Grand Est sur France info : le charabia de l’oligarque !

 

Il était intéressant d’entendre ce matin Jean-Pierre Masseret sur France Info car son propos illustrait bien le charabia infâme des oligarques du PS. Une constatation d’abord, Pierre Masseret n’est pas un intello mais un politicien de carrière.  Il était inspecteur des impôts et cela fait 35 ans qu’il cumule les mandats électoraux. Il s’est montré complètement incapable de traiter avec un peu de profondeur la problématique socio économique qui justifie la colère de nombre d’électeurs qui votent FN. Certes il reconnaît les dommages du chômage mais en même temps évoque les « formidables »  actions du gouvernement « insuffisamment expliquées ». Pas étonnant comme la plupart de ses collègues socialistes, anciens fonctionnaires, Jean-Pierre Masseret ignore tout de l’économie et sans doute des réalités sociales même s’il en parle pour légitimer sa posture gauchisante. Ces explications étaient bien pathétiques et son propos était du niveau d’un conseiller général de la France profonde. Du bla-bla incompréhensible qui mélange des valeurs républicaines, des références gauchistes et  des propos de bistrot. L’intéressé affirme qu’il ne se bat pas pour des postes ; dès lors,  on se demande bien pourquoi à 71 ans il est encore sénateur et ambitionne en plus d’être président de la région du Grand Est. En outre il a l’outrecuidance d’affirmer qu’en dépit de son âge il est beaucoup plus jeune que d’autres. Pourtant la nullité de son argumentation ne peut l’exonérer de toute sénilité. Comme beaucoup d’autres responsables politiques Jean-Pierre Masseret a parlé de sa carrière politique comme si l’engagement au service de l’intérêt général pouvait se concevoir comme un métier dans lequel on fait une carrière. Encore un dévoiement de la fonction électorale. La  discours de Jean-Pierre Masseret illustre  bien ce qu’est devenu le PS : une congrégation d’apparatchiks  qui ne se rendent  même pas compte de l’incongruité de leurs propos

Jean-Pierre Masseret ex PS Grand Est : socialiste, fonctionnaire, oligarque, cumulard, franc maçon et gauchisant

Jean-Pierre Masseret  ex PS Grand Est : socialiste, fonctionnaire, oligarque, cumulard, franc maçon et gauchisant

 

Jean Pierre Masseret c’est l’archétype du responsable PS « ferme » sur les valeurs de gauche mais dont le comportement est celui d’un oligarque cumulard. Première observation,  pourquoi le PS a-t-il choisi comme tête de liste un oligarque de plus de 70 ans déjà sénateur ? On comprend que l’intéressé trouve son compte mais certainement pas la démocratie. Jean-Pierre Masseret comme nombre de responsables du PS est un fonctionnaire qui forcément n’a qu’une connaissance approximative des réalités économiques et sociales (ancien inspecteur des impôts !), Bref un vrai « socialiste ». En plus gauchisant puisqu’il a voté contre le traité constitutionnel de 2005, comme le FN d’ailleurs ou l’extrême gauche (deux extrêmes qui se rejoignent souvent, témoin le siphonage des voies de Mélenchon par le FN lors des régionales). Franc-maçon en plus, Jean-Pierre Masseret n’a pas honte de contribuer à faire élire le Front national. En dépit de toutes les pressions le « puriste » Masseret a  donc refusé d’obéir aux consignes nationales de retrait, malgré sa troisième place au premier tour, et décidé de maintenir sa liste, qu’il a déposée dès lundi. Cela alors qu’une majorité de colistiers s’est prononcée pour le retrait. Il est possible que la région du Grand Est soit la seule région gagnée par le FN car pour l’instant les sondages montrent que la droite pourrait devancer le Front National aussi bien dans le Nord  qu’en PACA. La porte-parole du PS, Corinne Narassiguin, avait pourtant  déclaré : « Une claire majorité absolue des colistiers socialistes sont candidats contre leur gré, ils refusent de participer de quelque manière que ce soit à une victoire du FN dans leur région. Il revient maintenant à Jean-Pierre Masseret de retrouver son sens des responsabilités dans la défense des valeurs de la République, en se retirant de la campagne du deuxième tour ».  Mais Jean-Pierre Masseret n’a pas tenu compte de cet appel. Il préfère échanger l’enjeu national contre quelques strapontins avec les indemnités financières qui l’accompagnent (autour de 2500 € par mois) qui viendront s’ajouter à la confortable rémunération du Sénat (autour de 10 000 euros par mois).C’  Est quand même mieux que le salaire d’un inspecteur des impôts qui tourne autour de 2500 euros ! (ou que le montant de la retraite) !  

TF1- Jean-Pierre Pernaut absent pendant une semaine : on fait comment pour l’info ?

TF1- Jean-Pierre Pernaut absent pendant une semaine : on fait comment pour l’info ?

 

Un drame évidemment, Jean-Pierre Pernaut sera absent des écrans de TF1 pendant une semaine. Autant dire que la France sera privée d’information pendant la même période. On ne saura  donc pas comment un retraité de Romorantin a fabriqué une tour Eiffel d’un mètre de haut avec des allumettes ou comment le curé de Carpentras a réussi à relancer un groupe de majorettes en difficulté. L’émission de TF1 à midi constitue un rituel incontournable pour connaître ce qui se passe dans la France profonde,  c’est un peu comme la messe le dimanche à la télé : un bruit de fond qui met de l’ambiance dans la cuisine. Dans nombre de maisons de retraite on risque d’être complètement désorienté. Pas étonnant que TF1 perde des parts de marché si elle supprime maintenant l’info dégoulinante de bons sentiments et  débordante de banalités rurales. Heureusement Jean-Pierre Pernaut ne sera absent qu’une semaine mais c’est sur une seule jambe qu’il  tiendra l’antenne. Pour apitoyer encore un peu plus une audience défaillante, Jean-Pierre Pernaut on envisage même de lui faire présenter le journal dans un fauteuil roulant ; l’objectif étend de trouver encore une meilleure adéquation entre la ligne éditoriale et les téléspectateurs potentiels. Le présentateur du JT de 13 heures sur TF1 a donc subi, dans l’après-midi du vendredi 2 octobre, une opération en urgence après avoir chuté la veille au soir. Il souffre d’une rupture d’un ligament à une jambe. Dès lundi 5 octobre, le journaliste de 65 ans sera remplacé à la présentation du journal par Jacques Legros, son habituel joker. Même s’il devra porter une attelle pendant au moins un mois, Jean-Pierre Pernaut souhaite revenir au plus vite… si l’on peut dire !

Jean-Pierre Jouyet « parle trop »

Jean-Pierre Jouyet « parle trop »

C’est le moins qu’on puisse. lI se croit sans doute investi d’une mission supérieure alors que ce n’est qu’un pur produit de oligarchie , même pas au PS et qui passe avec grande facilité de la droite à la gauche puisqu’il est maintenant le numéro un de l’Elysée comme secrétaire général après avoir été ministre de Fillon. Son passeport : l’ENA et son amitié avec Hollande. Pour le reste c’est un techno qui fait carrière en passant des cabinets à la tête des entreprises. L’archétype du technocrate pédant, prétentieux et méprisant (‘ rappelons –nous «  la caisse de dépôt n’est pas là pour sauver les canards boiteux !).  Trop énarque, trop à droite, pire : ex-ministre de Nicolas Sarkozy. « Il est le regrettable symbole de la continuité entre l’ère Sarkozy et l’ère Hollande » se désole un député. « Ce n’est pas quelqu’un de chez nous », tacle un conseiller ministériel. Pire « il incarne le fait qu’Hollande n’est pas assez à gauche. »  Et puis il y a cette maladresse, coupable. « Il parle trop, et à trop de monde, je le lui ai dit », confie un poids lourd du gouvernement. « C’est une erreur de casting », tranche un secrétaire d’Etat, « Jouyet est autant politique que moi vendeur de gaufres. » « Il passe son temps à faire des gaffes » fustige un collaborateur. « La gauche est clean sur le rapport à la justice, et lui, il jette le trouble ». Cette histoire « avantage 1 Sarkozy,   2 Le Pen. Moi, je dis bravo ! » conclut un ministre. Alors Jean-Pierre Jouyet doit-il quitter l’Elysée ?

 

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