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Jean-Marie Le Pen : un héritage trouble

Jean-Marie Le Pen : un héritage trouble

Un héritage doublement trouble pour Jean-Marie Le Pen d’abord idéologique caractérisé par des positions révisionnistes très réactionnaires et qui ont d’ailleurs amené sa fille Marine Le Pen à l’exclure du parti. Par ailleurs l’héritage matériel dont bénéficie sa famille ne manque pas d’interroger. (article de « Ouest France »)

Jean-Marie Le Pen, décédé ce mardi 7 janvier à l’âge de 96 ans, se présentait volontiers comme le représentant des exclus. Issu d’un milieu modeste, il n’a pas toujours roulé sur l’or. Néanmoins, il jouissait d’une confortable fortune à sa mort. Elle était due à un héritage providentiel fait au milieu des années 1970.

Au cours de sa longue carrière politique, Jean-Marie Le Pendécédé ce 7 janvier 2025 à l’âge de 96 ans, s’est adressé volontiers « aux petits, aux obscurs, aux sans-grade » pour les inciter « à reprendre avec lui le pouvoir » et « retrouver le privilège d’être Français », ainsi qu’il le déclarait en 2007 à Lille.

Jean-Marie Le Pen n’avait pourtant rien d’un exclu. L’ancien président et cofondateur du Front national jouissait d’une confortable fortune qu’il ne cherchait d’ailleurs pas à dissimuler. Il recevait les journalistes à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), dans son hôtel particulier de Montretout, où tous les signes de la réussite sociale étaient exhibés, comme la présence de domestiques.

Certes, Jean-Marie Le Pen n’a pas vécu dans l’opulence durant son enfance, ni une bonne partie de sa vie d’adulte. Pupille de la Nation, boursier, il a dû travailler pour financer ses études de droit à Paris au début des années 1950. Il exerce alors des petits boulots comme marin-pêcheur, mineur de fond, métreur d’appartement ou agent de tri du courrier.

Plus tard, le seul véritable métier connu de Jean-Marie Le Pen a été celui d’éditeur. Il fonde en 1963 avec des amis la Société d’études et de relations publiques, la Serp. Cette maison de disques est spécialisée dans la diffusion de chants militaires et de discours politiques. Elle édite notamment des chants de guerre de la Wehrmacht. Pas de quoi rouler sur l’or. Jean-Marie Le Pen fait tout, s’occupe de la maquette des pochettes et doit parfois livrer lui-même la marchandise.

La fortune de Jean-Marie le Pen trouve son origine dans sa rencontre avec Hubert Lambert, riche héritier des Ciments Lambert, dans les années 1970. Les deux hommes partagent les mêmes idées d’extrême droite et deviennent amis. Jean-Marie Le Pen nomme Hubert Lambert au comité central du Front national et en fait son conseiller pour les questions militaires.

« Quand le FN est fondé en 1972, Lambert commence à assister à plusieurs réunions de ce qui à l’époque n’est qu’un micro-parti, un groupuscule, expliquait Olivier Beaumont, journaliste et auteur du livre L’Enfer de Montretoutdans l’édition du soir en 2022. Très vite, Jean-Marie Le Pen s’entiche de cette personnalité et une amitié naît entre lui et Hubert Lambert. Ce dernier va ensuite approvisionner de manière sonnante et trébuchante les caisses du Front national à leur début. »

Alcoolique, fragile physiquement et psychologiquement, Hubert Lambert meurt prématurément à l’âge de 42 ans en 1976. Ce célibataire n’a pas de descendance. Dans son testament, il a fait de Jean-Marie Le Pen son unique héritier. En 1977, le président du Front national hérite d’un capital estimé à 30 millions de francs (environ 4,5 millions d’euros) et de biens immobiliers, dont l’hôtel particulier de Montretout, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), où il va emménager avec sa famille

 

Cet héritage change complètement la vie de Jean-Marie Le Pen. Il accède à une aisance matérielle qu’il n’avait jamais connue. Cet argent va lui permettre de mener à sa guise une carrière politique. Montretout sera longtemps la demeure familiale mais aussi le lieu qui servira de QG du Front national. « Très vite, il va l’utiliser pour en faire son bureau politique, poursuit Olivier Beaumont. Le bureau de Jean-Marie Le Pen est situé au premier étage de la maison, juste à côté de la chambre à coucher. C’est là qu’on voit le mélange des genres chez les Le Pen. D’ailleurs, sa première femme Pierrette s’en plaignait souvent. Elle était encore en peignoir qu’elle croisait des cadres du FN. »

Cette vaste demeure du XIXe siècle, d’une surface de 430 m² et entourée d’un parc, sera aussi le lieu de grandes réceptions. On y voit le journaliste Yves Mourousi, l’acteur Alain Delon ou encore le navigateur Olivier de Kersauson. Jean-Marie Le Pen cultive ainsi un réseau qui va bien au-delà du monde politique. « Il y a toujours eu là-bas un mélange des genres qui a fait la gravité de cette maison », commente le journaliste.

En 2007, lors de l’élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen avait confirmé qu’il payait l’impôt sur la fortune en raison de son patrimoine en actions et en biens immobiliers.

Jean-Marie Le Pen et l’extrême droite

Jean-Marie Le Pen et l’extrême droite

 

Jean-Marie Le Pen est mort, mardi 7 janvier, à l’âge de 96 ans. Président du Front national à partir de 1972, il n’obtient de résultats significatifs qu’après l’accession de la gauche au pouvoir en 1981, avant de se qualifier au second tour de l’élection présidentielle en 2002. Son discours porte quasi exclusivement sur l’immigré, rendu responsable du chômage, de l’insécurité et de la perte d’identité nationale. Importante figure de la vie politique française pendant près de soixante ans, Jean-Marie Le Pen a donné à l’extrême droite une visibilité et une longévité qu’elle n’avait jusqu’alors jamais eue dans la France contemporaine.

 

par 

Historien, Université Clermont Auvergne (UCA) dans The Conversation 

 

Les débuts de son parcours politique éclairent le positionnement original qui fut le sien et qui constitua l’une des clefs de ses succès, aux confins de la droite et de l’extrême droite, à la limite entre le jeu politique traditionnel et la tradition contestataire.

D’abord proche de l’Action française, principale ligue antirépublicaine, issue de l’affaire Dreyfus, lorsqu’il était président de la Corporation des étudiants en droit au début des années 1950, il préside en 1955 les Jeunes indépendants de Paris, une organisation qui revendique l’héritage du courant « national » qui domine la scène politique parisienne et notamment le Conseil municipal depuis le début du XXe siècle.

Il s’inscrit ainsi dans l’héritage populiste et nationaliste des ligues d’extrême droite qui avaient marqué l’entre-deux-guerres et qui semble alors renaître sous la double impulsion du mouvement poujadiste et de la défense de l’Algérie française.

En janvier 1956, à l’âge de 28 ans, il est élu député poujadiste de Paris : il est alors le benjamin de l’Assemblée nationale. Mais il prend très vite ses distances avec un groupe poujadiste dont l’amateurisme en politique lui font pressentir le rapide déclin. Il rejoint le groupe des Indépendants et Paysans qui rassemble la droite conservatrice et parlementaire, dont le principal leader est Antoine Pinay. C’est sous l’étiquette du Centre national des indépendants et paysans qu’il est réélu député, en novembre 1958, avant d’être battu quatre ans plus tard, comme une grande partie de ceux qui, favorables à l’Algérie française, ont refusé avec intransigeance la politique gaullienne.

Au cours de ces six années passées à l’Assemblée nationale, Jean-Marie Le Pen a incarné l’aile la plus droitière des Indépendants, en opposition de plus en plus radicale contre le gaullisme et ses alliés modérés, tels les Républicains indépendants de Valéry Giscard d’Estaing.

C’est pour poursuivre ce combat qu’il dirige, entre 1963 et 1965, la campagne présidentielle de Jean-Louis Tixier-Vignancour, de vingt-et-un ans son aîné, passé par les ligues de l’entre-deux-guerres puis par le régime de l’État français avant de défendre les activistes de l’OAS. En dépit du recours à des méthodes modernes de propagande, Tixier-Vignancour ne parvient pas à élargir son électorat au-delà des seuls nostalgiques de l’Algérie française.

En vue de battre de Gaulle, il appelle à voter pour François Mitterrand au second tour – ce que n’accepte pas Jean-Marie Le Pen. Dès les lendemains de la présidentielle de 1965, il rompt avec Tixier-Vignancour et entame une traversée du désert, au moment même où la droite radicale séduit une nouvelle génération d’activistes, rassemblés autour des groupes Occident puis Ordre nouveau, et s’engage autour d’un renouvellement idéologique, dont témoigne la création du GRECE, puis du Club de l’Horloge.

Jean-Marie Le Pen n’est ni un activiste, ni un intellectuel – mais bien un politique. C’est sans doute ce qui explique qu’il soit choisi pour présider en 1972 le Front national (FN), un nouveau parti qui vise à fédérer les groupuscules d’extrême droite. Depuis l’échec de la candidature de Tixier-Vignancour, ces derniers se complaisent en effet dans une radicalité synonyme de marginalité.

D’emblée, Le Pen récuse la qualification d’extrême droite utilisée notamment par les médias et, candidat à la présidentielle de 1974, se définit comme le promoteur d’un « grand courant national et populaire » et le « porte-parole d’une Droite qui ose dire son nom ».

En dépit de sa notoriété, de ses qualités d’orateur et de sa présence médiatique, les résultats ne sont pas à la hauteur : il n’obtient pas 1 % aux élections à la présidentielle de 1974 et ne parvient pas à rassembler les 500 signatures nécessaires à une candidature pour l’élection présidentielle de 1981.

C’est seulement dix ans après la création du FN que le travail d’organisation, de propagande et de synthèse idéologique opéré par Jean-Marie Le Pen commence à payer, dans un contexte marqué par le désarroi des électeurs de droite, choqués par la défaite de 1981, et par une crise sociale qui affecte, par ricochet, la crédibilité des partis dits de gouvernement.

Surtout, Jean-Marie Le Pen définit une ligne qui permet de concilier la doctrine identitaire, propre à l’extrême droite dite « nationale » avec les frustrations d’un électorat, issu des classes moyennes et populaires, qui cherche des solutions rapides à la crise : c’est l’émergence de ce que l’on appellera rapidement « le national-populisme ».

Il fait de la lutte contre l’immigration le thème central, pour ne pas dire exclusif, de son discours. L’immigré est tour à tour rendu responsable de l’envol du chômage, de la montée de l’insécurité, des violences urbaines et de la crise des banlieues, du risque de déclassement des classes moyennes, du déracinement de la France, diluée dans un cosmopolitisme que promeut, à ses yeux, le gouvernement socialiste.

Ce discours simpliste attire de nouveaux électeurs qui offrent à l’extrême droite ses premiers succès électoraux depuis l’éphémère flambée du poujadisme : le FN franchit la barre des 10 % des suffrages lors des élections européennes de 1984 et législatives de 1986, et Jean-Marie Le Pen lui-même atteint 14,5 % à la présidentielle de 1988, puis 15 % en 1995 avant de frôler les 17 % et de se qualifier au second tour de la présidentielle de 2002.

Ces vingt années de succès électoraux ont permis à Jean-Marie Le Pen d’enraciner l’extrême droite dans le paysage politique français, en modifiant sensiblement son électorat et en renouvelant ses cadres et son discours.

Recrutant d’abord la majorité de ses électeurs au sein des classes moyennes indépendantes et des personnes âgées, le FN conquiert, dans les années 1990, un électorat plus jeune, plus populaire aussi : lors de la présidentielle de 1995, c’est Jean-Marie Le Pen qui arrive en tête dans l’électorat ouvrier, dont il recueille plus de 21 % des suffrages et, parmi les chômeurs, dont 28 % votent pour lui.

L’extrême droite compte désormais des élus, dans les conseils régionaux et municipaux notamment. À l’issue des élections municipales de 1995, elle dirige même quatre grandes municipalités du sud de la France – dont celle de Toulon, où l’ancien directeur de cabinet de Le Pen, Jean-Marie Le Chevallier, est élu maire. Le FN devient un véritable parti, avec ses organisations satellites, ses cadres, mais aussi ses clans et ses luttes d’appareil, comme le révèlent le combat sans merci que se livrent, en 1998, Jean-Marie Le Pen et celui qui apparaissait jusqu’alors comme son second, Bruno Mégret.

Le combat Le Pen-Mégret n’est pas qu’une querelle de personnes. Il correspond à un clivage entre deux stratégies, deux positionnements. Formé au Club de l’Horloge, issu de la droite parlementaire, Bruno Mégret aspirait à une alliance entre le FN et la droite traditionnelle, à une synthèse entre libéraux et nationaux en vue d’exercer le pouvoir.

Jean-Marie Le Pen, lui, n’a jamais poursuivi cet objectif. Fidèle à la culture ligueuse, il incarne avant tout une droite protestataire qui exploite des frustrations et des colères pour déstabiliser le système politique. Certes, il a cherché à étendre son électorat en gommant un certain nombre d’outrances et d’aspérités. Mais il n’a jamais réellement engagé une stratégie de dédiabolisation, comme le fera sa fille Marine dans les années 2010. En témoignent les multiples provocations qui ont à la fois jalonné et limité son ascension, de l’affaire du « détail » en 1987 jusqu’à l’agression physique d’une candidate socialiste à Mantes-la-Jolie en 1997 en passant par le calembour sur « Durafour-crématoire » en 1988 : chacun de ces actes et discours le rendait politiquement infréquentable et éloignait de facto la perspective d’une alliance avec d’autres forces politiques.

Personnalité marquée par les grands combats du XXe siècle (la Seconde Guerre mondiale, la lutte contre le communisme, la guerre d’Algérie…), Jean-Marie Le Pen a été l’homme qui a donné à l’extrême droite française la place centrale qu’elle occupe dans le paysage politique depuis le début du XXIe siècle.

Il a su faire la synthèse entre différentes sensibilités de la droite traditionaliste, identitaire ou populiste, que cherchent aujourd’hui à capter différentes forces et personnalités politiques, des LR de Laurent Wauquiez à Reconquête d’Éric Zemmour en passant, bien entendu, par ses deux héritières directes, Marine Le Pen et Marion Maréchal.

Mais les leviers de son ascension politique (la culture ligueuse et protestataire, l’obsession identitaire, l’ambiguïté cultivée à l’égard des démons de l’extrême droite radicale…) en marquent aussi les limites. C’est pourquoi Marine Le Pen, promue à la tête du Front national en 2011, a exercé un véritable droit d’inventaire sur l’héritage politique de son père, rejetant tout ce qui peut rappeler les scandales passés sans renier toutefois l’identité cultivée au cours de tant d’années de combat politique.

2022: Jean-Marie Le Pen soutiendrait Eric Zemmour

Jean-Marie Le Pen soutiendrait  Eric Zemmour

En déclarant qu’il soutiendrait Eric Zemmour , Jean-Marie Le Pen donne évidemment un autre coup de poignard dans le dos à sa fille Marine. Il n’est pas certain que cette déclaration soit de nature à faire baisser Marine Le Pen  dans les sondages mais elle peut par contre déstabiliser un peu plus un appareil du front national actuellement très bousculé. Jean-Marie Le Pen justifie son soutien à Éric Zemmour par le fait que l’organisations frontiste a perdu en chemin les positions extrémistes qui étaient les siennes notamment dans le champ sociétal.

Selon une enquête Ipsos pour Le Parisien publiée vendredi soir, Éric Zemmour – crédité de 15% d’intentions de vote - dépasse Xavier Bertrand et se retrouve à un point seulement du second tour de l’élection présidentielle 2022. «Marine a abandonné ses positions fortifiées et Eric occupe le terrain qu’elle a quitté», juge le père, en froid avec sa fille depuis 2015.

«C‘est l’opportunisme de Jean-Marie Le Pen. Il ne nous a pas habitués à ça. Dire que si Éric Zemmour est mieux placé que Marine Le Pen, il le soutiendra, c’est se plier à l’exercice des sondages. Je pensais que Jean-Marie Le Pen aurait pris sa décision en fonction des idées et du programme de chacun», a déploré l’ancien trésorier du RN Wallerand de Saint-Just auprès de BFMTV . «Il n’est pas étonnant que Jean-Marie Le Pen veuille soutenir Éric Zemmour: c’est quelqu’un qui tient beaucoup de propos irresponsables», a-t-il ajouté.

Veolia-Suez : Jean-Marie Messier, le pompier pyromane

Veolia-Suez : Jean-Marie Messier, le pompier pyromane

L’ancien patron de Vivendi environnement (devenu Veolia)  qui a complètement enfoncé les comptes de la société réapparaît mais cette fois pour favoriser ,comme conseiller de Frérot, l’absorption de Suez par Veolia. Un comble ! Ou une seconde occasion peut-être d’enfoncer une nouvelle fois Veolia engagée dans un processus très douteux de rachat de Suez. Mediapart résume l’itinéraire du goldenboy déchu mais ressuscité comme avocat d’affaires

À la fin des années 1990, celui qui était surnommé par les Guignols de l’Info « J6M », pour « Jean-Marie-Messier-Moi-Même-Maître-du-Monde », avait réussi en quelques années à transformer un vieux fleuron national français — la Compagnie générale des eaux — en un colosse des médias et de la communication. C’était les grandes heures de « Vivendi Universal ». L’entreprise était alors cotée en bourse à New York, où le médiatique patron vivra également quelques années aux frais de sa société, dans un appartement situé sur la très cossue « Park avenue ». L’entreprise n’était alors plus tout à fait française, tandis Jean-Marie Messier rêvait de la nationalité américaine.

Une aventure américaine et une expansion qui s’arrêtent brutalement en 2002 : avec l’éclatement de la bulle internet et l’effondrement du cours de l’action Vivendi, il doit démissionner et quitte la tête de l’entreprise. Un départ qui laisse un goût amer à ses anciens collaborateurs et ses ex-salariés, notamment chez « Vivendi Environnement », futur Veolia. Filiale du groupe créée pour regrouper les activités de gestion de l’eau, le métier historique de l’entreprise, Vivendi Environnement a surtout servi à financer à coup de dettes la croissance et les acquisitions de sa maison mère.

Pas rancunier, Antoine Frérot semble ne pas avoir tenu rigueur à Jean-Marie Messier d’avoir considérablement endetté le groupe qu’il dirige. Car désormais, « J2M » est devenu avocat d’affaires et conseille les chefs d’entreprise. Une reconversion qui s’est d’ailleurs avérée difficile et chaotique : en 2002, quelques mois après son piteux départ de Vivendi, il fonde aux États-Unis Messier Associés. Il travaille d’abord avec la femme d’affaires Fatine Layt, mais celle-ci finira par claquer la porte en 2007. La même année, Jean-Marie Messier rebondit avec un nouvel associé, en la personne de Jean-Charles Cherki. Mais les deux compères se brouillent et de séparent en 2010. Et quelques mois plus tard, rebelote, il trouve un nouveau compagnon d’infortune en la personne d’Erik Maris, un ancien de la banque Lazard, comme lui. Bis repetita, ce dernier et Jean-Marie Messier seraient désormais à couteaux tirés, et un divorce sanglant aurait été prononcé entre les deux associés.

Un parcours d’avocat d’affaires chaotique, c’est le moins que l’on puisse dire. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir un certain talent : il faut probablement un sacré bagout pour convaincre un capitaine d’industrie comme Antoine Frérot d’endetter à nouveau son entreprise pour les 20 prochaines années, alors que celle-ci venait tout juste de retrouver un équilibre budgétaire. Un exploit, quand on sait que c’est précisément Jean-Marie Messier qui avait grevé les comptes de Veolia à l’origine. Il a été d’autant plus persuasif que son cabinet touchera probablement un joli pactole si cette transaction arrive à son terme.

C’est finalement rassurant : les années passent, mais la « Messier touch » reste. Il laissera probablement derrière lui un deal industriel bancal, avec un Suez dépecé et un Veolia surendetté, mais Jean-Marie Messier va peut-être faire un dernier tour de piste dans les affaires parisiennes, qui lui assurera certainement une belle retraite dorée. Celui que certains à Paris surnomment « le serial looser » a peut-être bien caché son jeu : et si c’était lui, le seul gagnant de cette affaire ?

Retraites : « une pratique de négociation de l’ancien régime  » (Jean-Marie Pernot, politiste)

Retraites : « une pratique de négociation de l’ancien régime  » (Jean-Marie Pernot, politiste)

Jean-Marie Pernot, politiste, chercheur associé à l’IRES (Institut de recherches économiques et sociales)  analyse, dans une tribune au « Monde », le conflit actuel sur les retraites qui, selon lui, s’inscrit dans la continuité d’un refus de négocier un compromis qui caractérise les pratiques de l’Etat français depuis l’Ancien Régime.

 

 

«  La France vit ces temps-ci une séquence bien connue, facile à anticiper et dont on est surpris que quelqu’un puisse en être surpris. Toute annonce brutale de changement des régimes spéciaux de retraites – et plus encore l’annonce de leur suppression – provoque des grèves plus ou moins importantes et durables dans le secteur public, et un immanquable blocage des transports. Les années 1995 et 2003 sont encore dans les mémoires, et personne parmi les initiateurs de la réforme ne peut prétendre ignorer cette quasi-loi de physique sociale.

La répétition du même incite à chercher les causes de telles récurrences. Il y a certes le côté chiffon rouge de toute annonce de réforme perçue comme autant de réductions des droits ; il est commode également d’évoquer nos institutions, la Ve République, l’avilissement progressif du Parlement et l’état de mort clinique des arènes de discussion extérieures au périmètre de l’Elysée. On peut également souligner l’arrogance des « certitudes technocratiques » (Pierre Bourdieu) en rapport avec la sociologie des élites au pouvoir, laquelle se caractérise par l’entre-soi et une coupure assez générale avec la vie de la grande majorité des citoyens.

Il y a enfin des interrogations autour de la « culture » syndicale de la négociation, mais cette question-là en appelle d’autres. Les syndicats ne vivent pas dans l’éther mais dans la société, les conduites et les représentations qu’ils véhiculent se sont construites dans l’interaction avec les autres acteurs des relations sociales, le patronat et l’Etat. Et il serait hasardeux de prétendre sans autre examen que ces acteurs-là auraient par définition la culture de la négociation et du compromis.

Pour éclairer quelque peu ces questions, il importe de prendre en compte la longue durée. La grève d’août 1953 contre un projet de réforme des régimes spéciaux nous renvoie à des temps antérieurs à la VRépublique et au rôle de l’énarchie. Le président du Conseil, Joseph Laniel, annonçait une réforme, début août, sans autre détail sinon un rallongement conséquent de la durée d’activité des agents publics.

Deux semaines plus tard, le pays comptait 4 millions de grévistes, soutenus par l’opinion publique. Le pouvoir dut reculer, mais sans négocier. Des tractations eurent lieu à l’Elysée, occupé alors par le socialiste Vincent Auriol, où se mêlaient diverses influences mais sans présence syndicale. »

 

Fin du FN : « Trahison » (Jean-Marie Le Pen)

Fin du FN : « Trahison »  (Jean-Marie Le Pen)

Jean Marie le Pen s’indigne du changement de nom du Front national qu’il estime constituer une trahison. Des changements de nom qui ne sont pas de pure forme mais qui visent surtout précisément à opérer une coupure nette avec ce que ce fut le FN, son ancien chef, la doctrine et la pratique. Il ya longtemps que Marine le Pen pensait à changer le nom du FN, elle a d’ailleurs fait uen campagne électorale sous le nom de Marine. Jean Marie s’interrogeait alors pour savoir si sa fille avait oublié son nom.  La transformation du FN en RN constitue uen seconde rupture qui acte l’exclusion définitive de Jean marie Le Pen du mouvement qu’il a créé. La troisième trahison est plus inattendue, c’est celle de la petite fille de Jean Marie à savoir Marion Maréchal qui raye ainsi le nom de Le Pen de son patronyme. Marion Marechal qui rompt ainsi avec son grand père mais aussi avec sa tante Marine ; Dune certaine manière, le nom de Le Pen constitue un handicap politique. Du coup, Jean-Marie Le Pen, dénonce « le coup le plus rude que le Front National ait jamais reçu». Une initiative qui horripile son cofondateur, Jean-Marie Le Pen. Le père de l’actuelle présidente du parti a fait part de son amertume à travers un communiqué, qu’il a relayé sur les réseaux sociaux. Il critique notamment le « honteux effacement de l’identité » du FN, qui selon lui représente « le coup le plus rude que le Front National ait jamais reçu depuis sa fondation ».

Comprendre la crise des prisons (Jean-Marie Delarue)

Comprendre la crise des prisons (Jean-Marie Delarue)

 L’ancien contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, évoque dans un article du JDD les solutions possible pour résoudre la crise des prisons

 

« Il est aisé de prédire des événements réalisés. Admettons pourtant que la colère des surveillants pénitentiaires (peut-on arrêter de les baptiser « gardiens de prison »?) était aisément prévisible. Il y a des signes de retrait du travail qui ne trompent pas depuis plusieurs années, qui auraient dû préoccuper les responsables : peu de candidats aux concours de recrutement (avec la baisse de qualité corollaire) ; démissions nombreuses dans les premières années du métier ; et surtout, quotidiennement, absentéisme important (« maladies ») des surveillants de coursive, ceux qui s’occupent directement des personnes détenues. A cet égard, le conflit actuel a bien des traits communs avec le « soulèvement » spontané des fonctionnaires de police voici quelques mois. Cette colère n’a pas pour origine l’agression de la prison de Vendin-le-Vieil. Ses causes résident dans l’étouffement progressif de l’exercice du métier en raison du surpeuplement des maisons d’arrêt : il y devient impossible de pratiquer le dialogue, avec pour conséquence le développement des rapports de force ; il y faut renoncer à des missions que l’on sait indispensables, avec comme suite la frustration qui en résulte. Mais les causes résident aussi, dans tous les établissements, dans une hiérarchie trop souvent « omniabsente » dans les coursives de la détention ; dans l’anonymat complet qu’engendre le gigantisme des nouvelles prisons ; dans la difficulté à affirmer l’autorité face à des jeunes générations de prisonniers (et non pas seulement des terroristes) indociles, ignorantes des règles et intolérantes à la frustration ; dans l’absence de normes et l’accroissement des brutalités qui en résultent dans les relations entre surveillants et personnes détenues ; dans l’accroissement des tâches sans augmentation corrélative des effectifs ; dans le peu d’appétence – c’est une litote – pour les questions humaines et sociales du personnel d’une administration pénitentiaire opaque et jalouse, elle, de son autorité ; dans le « populisme » (puisque c’est ainsi qu’on le baptise) enfin, qui gagne en influence dans les métiers de la sécurité et pèse sur la conception que l’on se fait des choses et des gens.  Il appartient aux parties en présence dans le conflit, et non au signataire de ces lignes, de trouver en responsabilité une issue rapide. Faute de quoi, à la colère des surveillants se superposera celle des prisonniers, privés de leurs droits élémentaires (se soigner, voir leurs proches, rencontrer leur juge). On ne peut oublier qu’en tout état de cause surveillants et personnes détenues se retrouveront face à face : il vaut mieux dans l’intérêt de tous que ce soit aussi paisiblement que possible. Mais la crise sera positive si elle permet d’appréhender les difficultés à leurs vraies dimensions et de prendre les décisions courageuses génératrices de solutions durables. Non, la question sociale ne se résume pas au traitement des terroristes, mais le terrorisme est aussi une question sociale. Non, la violence carcérale n’est pas que le fait des djihadistes. Non, la sécurité développée sans frein au sein des prisons, comme on le fait depuis trente ans, ne peut suffire à y ramener le calme. Non, les hommages appuyés aux forces de sécurité ne peuvent remplacer une gestion intelligente de leur emploi. Il convient d’affronter l’opinion commune et de modifier une politique pénale qui remplit sans limites les prisons en multipliant les courtes peines et en allongeant les très longues peines. De développer et inventer des peines alternatives convaincantes. De limiter le recours croissant à la détention provisoire, responsable d’une grande part de la croissance actuelle du nombre de détenus. Il est indispensable d’aborder de front la question de la maladie mentale pour retirer de la prison tous ceux qui en souffrent. De renoncer absolument à la démesure des dimensions et des effectifs des prisons construites depuis trente ans et de ne plus mêler des « quartiers » à vocation différente dans un même établissement. Il est nécessaire d’instaurer des instances de dialogue entre administration et personnes détenues. De penser des politiques de prise en charge de ces dernières par le soin pour celles qui en ont besoin ; par le travail pour celles qui le veulent (la très grande majorité) ; la culture ; l’économie numérique (évidemment contrôlée). De responsabiliser l’administration pénitentiaire sur le devenir de ceux et celles qu’elle a hébergés. Il faut développer massivement la formation continue des surveillants et la prise en charge de leurs problèmes sociaux. Faire évoluer les règles de commandement et le rôle de l’encadrement pour mettre fin à la solitude de l’exécutant. Améliorer le cadre matériel du travail. On doit, enfin, répandre chez tous les acteurs professionnels comme dans l’opinion la conviction que, dans toutes les prisons du monde, la prise en charge par la confiance, le respect de la dignité des personnes et les initiatives qu’on leur permet de prendre est beaucoup plus efficace pour la tranquillité et l’ordre public que l’usage de mesures de sécurité toujours renforcées, d’obstacles au dialogue, de renforcement de la seule discipline et de la peur. »

Jean-Marie Le Pen devant la justice pour la fournée promise à Patrick Bruel

Jean-Marie Le Pen devant la justice pour la fournée promise à Patrick Bruel

 

Jean-Marie Le Pen a été renvoyé en correctionnelle pour provocation à la haine raciale. En cause, des  propos tenus en 2014 à l’encontre du chanteur Patrick Bruel. Le député européen avait été mis en examen en février dans cette affaire. Dans une vidéo publiée en juin 2014 sur le site fn.com, Jean-Marie Le Pen s’en était pris à différentes personnalités critiques vis-à-vis du Front national. Au moment où son interlocutrice évoque le nom du chanteur de confession juive, l’eurodéputé éclate de rire et lance : « on fera une fournée la prochaine fois ». Selon l’avocat de Jean-Marie Le Pen, cette décision est une « persécution ». « On lui porte des pensées qu’il n’a jamais eues », a dit à Reuters Me Frédéric Joachim, qui conteste le caractère antisémite de la formulation.

Changement de nom du FN , c’est bidon »(Jean-Marie Le Pen)

Changement de nom du FN , c’est bidon »(Jean-Marie Le Pen)

 

Le vice-président du parti, Florian Philippot, envisage de changer le nom du parti. Mais Jean-Marie Le Pen n’est pas de cet avis. Il explique au Figaro que « le changement de nom, c’est comme le changement du climat, c’est bidon ». Le fondateur du Front national « observe un certain nombre de failles, y compris sur le plan technique puisqu’il y a eu des problèmes d’affiches et de bulletins de vote (…) Je constate que le Front national est probablement le seul parti politique au monde qui n’a pas de journal ». Il ajoute : « La pensée politique si Marine Le Pen quitte le terrain de l’euro, sans doute se privera-t-elle des services de monsieur Philippot.  « .  Quant au rôle de Marine Le Pen dans l’opposition, Jean-Marie Le Pen juge que sa fille « sera amenée à animer une opposition radicale au macronisme.

«Retrait de Marion : une désertion» Jean-Marie Le Pen

«Retrait de Marion : une désertion» Jean-Marie Le Pen

 

La décision de Marion Maréchal Le Pen de se retirer de la vie politique pourrait avoir des conséquences considérables sur le score du FN aux législatives estime dans une interview au Figaro Jean Marie Le Pen qui considère ce départ comme une  désertion.

 

- Votre petite fille renonce à ses mandats. Qu’en pensez-vous?

Jean-Marie LE PEN. - S’il n’y a pas une raison gravissime à cette décision, je considère que c’est une désertion.

La raison principale de ce choix serait d’ordre personnel…

Évidemment, on ne m’a pas demandé mon avis mais si on me le demandait, j’y serais totalement hostile. Chacun est maître de son destin. Je ne suis pas à sa place. J’avais un peu insisté pour qu’elle soit candidate et elle avait été couronnée de succès. Si elle se retire de la ligne de combat maintenant, cela me désole.

Êtes-vous très surpris par cette décision?

Franchement, oui. Je pensais qu’il s’agissait d’un ragot.

Quel peut-être l’impact de cette décision en Paca, une région considérée comme une terre de force du FN?

Cela va créer une grande déception. Bien au-delà de la Paca, Marion représentait un espoir d’avenir pour pas mal de militants et d’électeurs du Front national. J’espère qu’elle peut encore revenir sur sa décision, la nuit porte conseil. Elle peut encore réfléchir. Si, à ses yeux, mon opinion a encore quelque valeur, je lui dis: “Non, on ne quitte pas la ligne de Front”.

Avez-vous l’intention de la contacter?

Peut-être. Après tout, cela justifierait que je rompe ma convention de discrétion.

Certains militants pensent que Marion Maréchal-Le Pen pourrait un jour se porter candidate à une présidentielle…

Pas si elle se retire du combat! Parce qu’il faut prendre de l’élan.

Mais si ce retrait n’était que temporaire, pour mieux rebondir plus tard?

Je ne me suis jamais trouvé devant une telle hypothèse. J’ai été sévèrement battu. J’ai obtenu 0,74% des voix à une présidentielle mais je ne me suis pas retiré, et j’ai continué à me battre. Je pense que Marion aurait du prendre cette décision avant ou attendre un peu car nous sommes en campagne électorale. Le pays attend le verdict des urnes. Qu’en pleine bataille législative, l’une des vedettes les plus aimées et admirées du mouvement défaille, cela peut avoir des conséquences terribles. J’espère qu’elle les a mesurées. En pleine bataille politique, je trouve cette décision désolante.

Jean Marie Le Pen félicite Mélenchon

Jean Marie Le Pen félicite Mélenchon

Un hommage dont aurait bien pu se passer Mélenchon et surtout ses électeurs : celui de Jean-Marie Le Pen. L’ancien président du Front National adresse des louanges à Mélenchon. Invité de France-Inter ce mardi 25 avril, il a salué le comportement… d’un des adversaires de sa fille, Jean-Luc Mélenchon ! Jean-Marie Le Pen a en effet particulièrement apprécié l’absence de consigne de vote du leader de La France insoumise pour le second tour de la présidentielle : « Il est très correct. Ça me paraît très digne de la part d’un candidat qui a fait une percée remarquable et qui était, sur le plan oratoire, le meilleur. » Et des louanges le considérant même presque comme son héritier sur le plan oratoire ? Les propos de Jean-Marie Le Pen font écho à de précédentes déclarations, moins remarquées, dans l’hebdomadaire d’extrême droite « Minute », qui avait titré son dernier numéro du 12 avril : « Le tribun Le Pen a trouvé son héritier, il s’appelle Mélenchon. » Interviewé, Jean-Marie Le Pen y tressait déjà des lauriers au candidat de La France insoumise… tout en se jetant des fleurs. Pour lui, il était tout simplement le précurseur du style « Mélenchon » :

Jean-Marie Le Pen mis en examen

Jean-Marie Le Pen mis en examen

 

Le président d’honneur du Front national (FN) Jean-Marie Le Pen a été mis en examen (inculpé) jeudi à Paris pour provocation à la haine après ses propos sur la « fournée » tenus en juin 2014, a annoncé son avocat, Me Frédéric Joachim. Ce dernier a dénoncé des poursuites fondées sur des propos « volontairement tronqués » auxquels est attribuée une connotation qu’ils n’ont pas.Coutumier des poursuites judiciaires pour ses déclarations, Jean-Marie Le Pen s’en était pris en juin 2014 dans une vidéo diffusée sur le site internet du FN aux artistes engagés contre ce parti d’extrême droite, comme Guy Bedos et Madonna. A l’évocation du nom de Patrick Bruel, d’origine juive, il avait ajouté : « Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois ! »Cette phrase avait suscité des critiques virulentes au sein même du Front national, Marine Le Pen ayant alors estimé qu’il s’agissait d’une « faute politique » et Louis Aliot, un des vice-présidents de ce parti, ayant qualifé le choix de ce terme de « stupide politiquement et consternant ». « Le mot ‘fournée’ que j’ai employé n’a évidemment aucune connotation antisémite, sauf pour des ennemis politiques ou des imbéciles », avait réagi Jean-Marie Le Pen. « S’il y a des gens de mon camp qui l’interprètent de cette manière, c’est que ce sont des imbéciles ! » Le Parlement européen a levé fin octobre son immunité parlementaire dans cette affaire.(Info Le Figaro)

Fraude financière : Jean-Marie et Marine Le Pen contre-attaquent

Fraude financière : Jean-Marie et Marine Le Pen contre-attaquent

Marine Le Pen et son père Jean-Marie ont décidé de contre-attaquer sur le front judiciaire. Empêtrés dans de nombreuses affaires (avec les impôts comme avec le Parlement européen et la justice française), ils ont décidé de déposer plainte. une plainte déposée cette semaine pour dénonciation calomnieuse, visant personnellement Jean-Louis Nadal, le président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Jean-Marie Le Pen s’estime « harcelé » par la Haute autorité dans le but « de ruiner les ambitions présidentielles » de sa fille Marine. L’affaire remonte à février 2016, quand, en épluchant les comptes bancaires de Jean-Marie le Pen, la HATVP a tiqué sur une somme de 600.000 euros, en provenance de Cotelec, le micro parti de financement de l’ancien président frontiste. Le patrimoine immobilier des Le Pen continue d’intéresser la justice. Des investigations judiciaires sont en cours sur les conditions d’achat par Jean-Marie et Marine Le Pen d’une villa en 2012, peu après un virement d’un micro-parti satellite du FN sur un compte du cofondateur du parti, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.  Comme l’a révélé Le Point, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avait signalé ces opérations au parquet national financier (PNF), soupçonnant des faits possibles d’abus de confiance et de recel, précisent les sources judiciaire et proche du dossier.  Le PNF a joint ce signalement à l’enquête déjà ouverte sur de possibles sous-évaluations ou omissions dans les déclarations de patrimoine de Jean-Marie et Marine Le Pen au Parlement européen, sur des soupçons de fraude fiscale concernant l’ancien président du FN, a précisé la source judiciaire. Le signalement portait sur la valeur de quatre biens immobiliers déclarés pour le père et sa fille, dont deux en commun, mais aussi sur l’acquisition de l’une des résidences, une villa à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) dans laquelle Jean-Marie Le Pen réside avec son épouse Jany. Cette résidence, vendue à la fin des années 1980 par Jany Le Pen, a été rachetée fin 2012 pour un montant d’environ 700.000 euros par Jean-Marie Le Pen et deux de ses filles, Marine et Yann Le Pen, explique une source proche du dossier.  Dans ses investigations, la HATVP a été intriguée par un virement de 600.000 euros de Cotelec, le micro-parti de Jean-Marie Le Pen, sur son compte personnel, raconte la même source. « Dans un délai d’un mois sont intervenus le protocole d’accord pour la vente, le virement puis l’achat de la maison », indique encore cette source. Jean-Marie Le Pen évoque lui un emprunt de 700.000 euros à Cotelec, qui « n’avait rien à voir avec l’achat de la propriété » de Rueil-Malmaison en 2012.  A l’instar de Jeanne pour Marine Le Pen, Cotelec a longtemps été l’instrument permettant à Jean-Marie Le Pen de financer ses campagnes. Si l’argent d’un parti est utilisé à d’autres fins qu’un but politique, cela peut constituer le délit d’abus de confiance.

Justice-FN : Jean Marie Le Pen exclu mais pourra assister aux réunions comme président d’honneur !

Justice-FN : Jean Marie Le Pen exclu mais pourra assister aux réunions comme président d’honneur !

 

 

Une décision évidemment incompréhensible  et contradictoire voire à la limite du grotesque. Le Pen conserve le statut symbolique de président d’honneur du parti d’extrême droite qu’il a cofondé en 1972. Il n’en est en revanche plus légalement membre, a tranché la justice jeudi 17 novembre.   Dans leur décision, les juges expliquent que le « Menhir » demeure « investi » de sa qualité de président d’honneur et, « en conséquence », « devra être convoqué en qualité de membre de droit de toutes les instances » dirigeantes du parti dirigé par sa fille Marine Le Pen. Il pourra aussi y « participer », mais « sous astreinte de 2.000 euros par infraction constatée », précisent-ils.  Le Front national est en outre condamné à verser 15.000 euros de dommages et intérêts à Jean-Marie Le Pen, pour lui avoir interdit depuis plus d’un an d’exercer ses fonctions de président d’honneur et pour avoir publié l’an dernier les résultats d’une consultation des adhérents portant sur la suppression de la présidence d’honneur, malgré la suspension de cette consultation par la justice.

2017 : Marine Le Pen « sera battue » (Jean-Marie Le Pen)

2017 : Marine Le Pen « sera battue » (Jean-Marie Le Pen)

Il est clair que Jean-Marie Le Pen ne prend pas beaucoup de risques en déclarant que sa fille, Marine, sera battue en 2017. Au second tour c’est absolument certain. Par contre elle a les plus grandes chances de se qualifier au premier tour encore qu’un dernier sondage montre qu’elle pourrait être battue par Macron  dès le premier tour. Il est évident que Jean-Marie Le Pen règle des comptes personnels avec sa fille mais qu’au demeurant ce pronostic relatif à 2017 est relativement pertinent. Même si le Front  national devient un parti très important, voire le premier parti de France, il demeurera encore pour longtemps un parti d’opposition. Parti réceptacle de toutes les déceptions,  légitimes ou non, toutes les frustrations démocratiques,  une sorte de syndicat politique contestataire n’ayant pas vocation à gouverner mais à exprimer les déceptions. Jean-Marie Le Pen n’a pas épargné sa fille, ce dimanche matin, dans son discours du 1er mai, aux pieds de la statue de Jeanne d’Arc, place des Pyramides, à Paris. Le co-fondateur du Front national estime que Marine Le Pen « sera battue » au deuxième tour de la présidentielle, peut-être même « au premier », à moins de changer de stratégie. Pour Jean-Marie Le Pen, la seule voie possible vers l’Elysée est « l’opposition au système » et « l’unité du FN  qui « peut être faible de ses divergences, de ses remontrances... » Le co-fondateur du parti propose l’aide des comités « Jeanne d’Arc, au secours » qu’il a lancés.  »Chacun où qu’il soit doit faire un effort pour ne retenir que ce qui nous unit contre la décadence et l’adversité. » Le cofondateur du FN était arrivé vers 10h40 devant la statue de Jeanne d’Arc, sous les acclamations et aux cris de « Merci Jean-Marie. » Dans son discours, qui a duré un peu plus d’une demi-heure, il n’a jamais nommé sa fille, Marine Le Pen, qu’il s’est contenté d’appeler « la nouvelle présidente ». Il a dénoncé la dérive politique du parti, symbolisée, selon lui, par son éviction du parti, qu’il compare à la décapitation de Louis XVI. Pour Jean-Marie Le Pen, la dédiabolisation du parti est un « leurre », une « sottise suicidaire. » Et sa fille sera battue à la présidentielle.

 

(Avec Reuters)

 

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