Archive pour le Tag 'Jean-Louis'

Face à la crise: une dissolution ou un référendum pour Jean-Louis Debré

Face à la crise: une dissolution ou un référendum pour Jean-Louis Debré

Pour Jean-Louis Debré, Emmanuel Macron « s’est enfermé dans ce slogan des cent jours, promettant un apaisement du pays ». « Or, force est de constater que ces cent jours », décrétés le 17 avril et dont l’échéance était fixée au 14 juillet, « n’ont pas été à la hauteur de l’espérance présidentielle ». Il ne voit que la dissolution ou un référendum pour sortir de de l’immobilisme politique

Celui qui a présidé l’Assemblée nationale entre 2002 et 2007 rappelle que le général de Gaulle avait « réglé la crise de 1968 par un retour devant le peuple souverain », avec une dissolution de l’Assemblée nationale qui lui était pourtant favorable. « Vous ne pouvez pas passer des textes aussi importants que la réforme des retraites sans avoir une consultation populaire », insiste-t-il. Faute de majorité absolue à l’Assemblée, l’exécutif avait fait adopter le texte en recourant à l’article 49-3, qui permet d’échapper au vote.

Un remaniement pourrait-il calmer les choses ? « Les Français n’ont rien à fiche des changements de ministres. D’ailleurs, on n’en connaît que quatre ou cinq », lance-t-il. L’ancien ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac (1995-1997) appelle à des « mesures fortes aux effets immédiats » sur « le problème fondamental du pouvoir d’achat », et « ensuite, s’occuper de réformer l’école, la justice, mais sans partir dans toutes les directions ».

La France dirigée par un pouvoir enfermé (Jean-Louis Debré)

La France dirigée par un pouvoir enfermé (Jean-Louis Debré)

  • L‘ancien président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, estime que la France est dirigée par un « pouvoir enfermé ».

Il ne mâche pas ses mots. Élu député pour la première fois en 1986, avant de devenir ministre de l’Intérieur puis président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré porte un regard sévère sur l’actuel chef de l’État, Emmanuel Macron.

« Rarement j’ai vu un président de la République ne pas générer d’empathie. On le respecte, il a semé l’espérance. Les gens qui avaient espéré en lui sont passés par le doute et maintenant ils sont dans la déception, et le personnage (…) ne génère pas d’enthousiasme, d’espérance », a regretté Jean-Louis Debré, invité de l’émission Apolline de Malherbe, le rendez-vous, diffusée samedi sur BFMTV.

« Je crois que c’est un personnage qui est totalement éloigné de toute réalité. Il vit dans un monde, dans son monde, avec ses collaborateurs, il a une très haute idée de lui-même. Je crois, pour être président de la République, tels que je les ai vus, qu’il faut douter de soi ».

Non à une fusion de Suez avec Veolia (Jean-Louis Chaussade )

Non à une fusion de Suez avec Veolia (Jean-Louis Chaussade )

Pour Jean-Louis Chaussade, ex-Président de Suez, les inconvénients d’une fusion avec Veolia dépassent largement ses avantages. Mieux vaut conserver deux champions complémentaires que créer un pseudo-leader empêtré déclare-t-il dans les Échos.

« En 2012, alors directeur général de Suez, au sortir de la crise économique, je suis allé voir Antoine Frérot, le PDG de Veolia, pour lui proposer d’examiner les conditions d’un possible rapprochement amical entre nos deux groupes.

Après quelques semaines de discussions informelles, j’ai décidé de refermer ce dossier. Ses inconvénients étaient beaucoup plus grands que ses avantages, tant sur le plan technologique, qu’économique et humain. En France, Suez c’était alors 35.000 salariés et 5,5 milliards de chiffre d’affaires ; Veolia, c’était presque 50.000 salariés et 7,5 milliards de chiffre d’affaires. Nos parts de marchés cumulées étaient considérables : plus de 50 % dans l’eau et l’assainissement, et pratiquement autant dans l’incinération et l’enfouissement.

D’une certaine manière Jean-Louis sur sa confirme que la sous-traitance quasiment généralisée des services de l’eau à constituer une rente de situation juteuse pour les deux sociétés. Il est clair que la réduction à une seule amplifiera encore le phénomène avec en plus la casse sociale à la clé.

 

Justice : « Indépendance du parquet, une urgence »( François Molins et Jean-Louis Nadal )

 

 

 Il est évident que l’indépendance du parquet devient de plus en plus nécessaire et urgente. En effet ,dans la perspective des élections présidentielles, il y a encore fort à parier que certains dossiers lourds politico- financiers risquent d’être enterrés au gré des soutiens que les personnes impliquées risquent d’apporter à certains candidats potentiellement en situation d’être élus. Ou au contraire déterrés pour flinguer une candidature !

François Molins, Procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, Procureur général honoraire près la Cour de cassation estiment, dans une tribune au « Monde », qu’il faut revoir le statut du ministère public et jugent « insuffisante » l’ambition du garde des sceaux en ce domaine. Une prise de position des plus hauts magistrats qui contredit la position du ministre de la justice (qui a changé d’opinion) et du gouvernement.

 

Tribune

 

Le 3 juillet 2017, le président de la République a affirmé devant le Congrès son souhait que soit accomplie « la séparation de l’exécutif et du judiciaire, en renforçant le rôle du Conseil supérieur de la magistrature [CSM], et en limitant l’intervention de l’exécutif dans les nominations des magistrats du parquet ». L’idée de cette réforme du statut du ministère public est née en 1995, à la suite des travaux sur la réforme de la justice présidée par le magistrat Pierre Truche (1929-2020).

Vingt-cinq ans après, celle-ci n’a toujours pas vu le jour et la réticence du pouvoir politique à la mener à terme interroge sur ses véritables intentions alors que l’autorité judiciaire, objet de fortes critiques, est fragilisée, et que son indépendance est régulièrement mise en cause.

Aussi, la réforme du statut du parquet est aujourd’hui devenue une urgence autant qu’une nécessité. La noblesse et l’exigence des fonctions de poursuivre et de juger soumettent les magistrats à des devoirs et à des exigences particulièrement fortes en termes d’impartialité et d’indépendance.

Dans l’exercice professionnel d’un magistrat, qu’il appartienne au siège ou au parquet, l’indépendance a toujours une double dimension. Une dimension personnelle tout d’abord. Même si on imagine toutes les garanties possibles, notamment sur le plan statutaire, l’indépendance du magistrat passe toujours par un exercice personnel quotidien : il est du devoir de celui-ci d’être lucide dans son exercice professionnel, de savoir identifier ses éventuelles dépendances pour les dépasser, et ses faiblesses pour les surmonter.

Le magistrat ne doit jamais sacrifier ce qui fonde et justifie son action, la dimension éthique de sa profession, ses exigences déontologiques d’indépendance, d’intégrité, de probité, de loyauté, d’impartialité et de délicatesse.

Ces dernières années, l’institution a beaucoup œuvré pour améliorer les garanties d’indépendance des magistrats. Par un renforcement des règles déontologiques, qui s’est notamment traduit par la rédaction d’un recueil des obligations déontologiques. Par un enseignement solide et spécifique à l’Ecole nationale de la magistrature pour tous les auditeurs de justice. Par la mise en œuvre de la déclaration d’intérêts et la création du service de veille déontologique. Et, enfin, par la possibilité pour tout citoyen de saisir le CSM lorsqu’il estime que, à l’occasion d’une procédure judiciaire le concernant, le comportement adopté par un magistrat est susceptible de recevoir une qualification disciplinaire.

 

Coronavirus «l’Etat a été le problème plus que la solution» (Jean-Louis Bourlanges)

Coronavirus «l’Etat a été le problème plus que la solution» (Jean-Louis Bourlanges)

Le député centriste Jean-Louis Bourlanges avait blâmé le gouvernement face à son choix de maintenir le premier tour des élections municipales. Depuis, il observe, silencieux, les répercussions du confinement. Pour l’Opinion, il analyse les failles que révèle cette crise sans égale.

Le gouvernement est attaqué de toutes parts sur sa gestion de la crise, notamment sur son impréparation et ses injonctions contradictoires. Souscrivez-vous à ces critiques ?

Non. Je crois que ceux qui les profèrent sont inconscients de l’ampleur et de la complexité du défi que nos sociétés, dirigeants et citoyens confondus, doivent relever. Jamais, au cours des derniers siècles, nous n’avons été confrontés à un virus aussi contagieux, aussi déroutant dans ses symptômes et aussi déconcertant dans son cheminement. Il n’était pas déraisonnable d’appeler en janvier les populations au sang froid dès lors que les précédentes vagues virales, le Sras ou le H1N1, n’avaient que marginalement atteint l’Europe. Sans doute le gouvernement a-t-il hésité, tâtonné et commis quelques erreurs mais mesure-t-on bien la cruauté inouïe du dilemme auquel il a été confronté : accepter des dizaines, voire des centaines de milliers de morts, ou confiner tout un peuple et faire sombrer l’économie dans un trou sans fond, avec à la clé une montagne prévisible de souffrances matérielles et morales ? Il ne faut souhaiter à personne d’avoir à faire de tels choix.

Je ne m’étais pas insurgé contre le maintien de ces élections, mais j’avais expliqué publiquement pourquoi le report était nécessaire. C’est à mon avis la seule erreur sérieuse du gouvernement que de les avoir maintenues. On ne pouvait à la fois s’engager, comme c’était inévitable, sur la voie du confinement entre les deux tours et maintenir le premier à la date prévue. Là, il y a eu injonction contradictoire : sortir pour voter, rester chez soi pour survivre. Ceux qui lui en font reproche aujourd’hui ne manquent toutefois pas de toupet car ils n’avaient pas eu de mots assez durs – « coup de force », voire « coup d’Etat » – pour stigmatiser une décision qui eût été parfaitement légitime.

L’évolution de la doctrine sur le port du masque n’est-elle pas de nature à décrédibiliser un peu plus encore la parole publique ?

Personne n’a jamais dit que les masques ne servaient à rien, mais c’est en découvrant l’incroyable contagiosité du virus qu’on a progressivement pris conscience de leur absolue nécessité. Le drame, c’est d’avoir dû gérer la pénurie artificiellement créée quelques années plus tôt par la destruction des stocks Bachelot. Là aussi, toutefois, soyons un peu humbles : que n’avait-on dit du gaspillage supposé de l’argent public entraîné par la fabrication de ces stocks !

Cette crise prouve-t-elle que l’union nationale est un concept révolu ou utopiste ?

Une union politicienne serait dérisoire ou monstrueuse, mais est-ce signe de passéisme ou d’utopie que d’espérer, face à une épreuve de cette sorte, voir un peuple gagné par la sagesse partager les vertus magnifiquement rappelées par la Reine d’Angleterre : l’autodiscipline, la détermination bienveillante et l’esprit de camaraderie ? Je vois bien qu’une France agressivement fragmentée n’a cessé ces dernières années de cultiver le complotisme et le ressentiment et je crains que la machine à se haïr ne soit menacée d’emballement. Il me semble malgré tout que les Français devraient faire l’effort de s’envisager au lieu de se dévisager.

Certains juristes s’étranglent des modalités du texte sur l’état d’urgence sanitaire et le gouvernement réfléchit à l’option du tracking pour repérer les malades lors du déconfinement. Faut-il sacrifier une part de nos libertés individuelles pour sauver des vies ?

Il y a deux ans, j’avais été plutôt réservé sur la démarche du gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme car il s’agissait alors d’inscrire dans le droit commun et dans la durée une partie, certes limitée mais quand même, des remises en cause circonstancielles de notre état de droit par l’état d’urgence. Aujourd’hui, il s’agit de conduire un processus inverse : autoriser en raison de circonstances exceptionnelles et pour une durée strictement limitée des dérogations à certaines garanties de droit commun. Bien sûr, il s’agit d’être très prudent pour veiller à ce que l’exception ne devienne pas la règle, mais sachons voir la gravité des enjeux en cause : réussir le déconfinement pour éviter un collapsus durable de l’économie. Je ne serais pas choqué par des dispositions autorisant le tracking si j’avais la garantie qu’elles ne survivraient pas à la période de déconfinement.

L’économie de notre pays est à l’arrêt et des voix s’élèvent partout pour dire que tout doit changer. Comment imaginez-vous le cahier des charges pour « le jour d’après » ?

Dire que tout doit changer sans jamais dire ce qui va changer, c’est s’exposer à ne rien changer du tout. Le pire scénario, et ce n’est pas le moins probable, c’est effectivement que rien ne change mais que tout se déglingue sur les trois plans économique, social et géopolitique. Pour conjurer ce risque, nous avons besoin de concevoir un scénario économique équilibré combinant soutien à la demande et à l’offre et se garder de faire des proclamations à l’emporte-pièce sur l’augmentation durable des transferts sociaux et l’accroissement souhaitable du rôle de l’état. Ce que révèle l’épreuve en cours, c’est que l’Etat a été le problème plus que la solution. Evitons le simplisme et reconnaissons en lui à la fois un irremplaçable assureur social, un redistributeur nécessaire mais guetté par l’embonpoint et un piètre gestionnaire de biens et de services. A l’heure des « faut qu’on » et des « y a qu’à », sommes-nous vraiment prêts à la nuance et à la modération ?

Cette crise va-t-elle automatiquement donner un coup d’arrêt à la mondialisation comme le prédisent certains ?

Je n’en crois pas un mot car, si on y regarde de près, rien dans cette crise n’est véritablement imputable à la mondialisation, sinon l’habitude difficile à contrecarrer d’aller les uns chez les autres. Pour casser durablement la chose, il faudrait que nous soyons capables de repenser en profondeur la division internationale du travail et d’en imposer autoritairement une nouvelle.  « Vaste programme », aurait dit le général de Gaulle. La multilocalisation des grandes entreprises financières et industrielles restera la règle car elle est dictée par la demande. Je crois en revanche qu’on observera une certaine relocalisation de la production/consommation agricole ainsi qu’une remise en cause des excès en matière de stockage et de flux tendus. La seule chose qui va toutefois compter, c’est l’ampleur des destructions de valeur et des pertes d’emploi.

« La sobriété est une partie de la solution,» Jean-Louis Chaussade (Suez)

« La sobriété est une partie de la solution,» Jean-Louis Chaussade (Suez)

Eviter les gaspillages une des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique souligne Jean-Louis Chaussade, directeur général de Groupe Suez évoque comme solution (interview la Tribune)

 

Canicule, incendies, sécheresse… On a le sentiment d’une accélération de l’urgence climatique, mais aussi d’une certaine inertie des États dans la mise en oeuvre des engagements issus de la COP21. Quel regard portez-vous sur cette situation à l’heure de la COP24 ?

JEAN-LOUIS CHAUSSADE - La liste des événements qui prouvent le caractère de plus en plus prégnant de la problématique climatique est impressionnante. Cela peut certes en partie s’expliquer par un accès plus large à une information mondialisée qui n’existait pas auparavant. Mais j’ai aussi le sentiment que les événements climatiques sévères s’accélèrent, donnant corps progressivement aux prévisions du GIEC. Les températures augmentent clairement. 2018 va probablement être l’année la plus chaude depuis 1850 [date à partir de laquelle on a commencé à mesurer les températures, ndlr], alors que les 18 premières années du xxie siècle ont déjà atteint des records. Nous ne pouvons plus nier la nécessité de prendre dès aujourd’hui des mesures pour maîtriser le dérèglement climatique. Je fais partie de ceux qui en sont convaincus, et pas uniquement en tant que dirigeant du groupe Suez, mais aussi en tant que citoyen.

Où en sommes-nous ? Doit-on parler d’inaction ou d’une action insuffisante ? Je ne raisonne pas comme cela. Je pense que la transition d’un système vers l’autre, par exemple d’une économie linéaire à une économie circulaire, est extrêmement complexe. Un mouvement comme celui des « gilets jaunes » – sans vouloir le juger en tant que tel – en est un très bon révélateur. La population se rend compte de la nécessité de lutter contre le changement climatique, mais elle s’aperçoit aussi que cela implique de changer un certain nombre d’habitudes de vie. La transition énergétique n’est pas simple et peut prendre du temps.

Lorsque nous prenons des décisions qui vont dans le sens de la transition, nous nous heurtons également à la réalité. C’est pourquoi je pense que la transition doit être progressive. Si nous allons trop vite, nous risquons de tout bloquer ! Le choix de la vitesse est primordial et son pilotage politique est ardu. Les inflexions doivent être acceptables pour les populations, mais suffisamment rapides pour que la lutte contre le réchauffement climatique soit efficace.

Le mouvement des gilets jaunes montre aussi que la transition écologique doit s’accompagner de mesures sociales puisque c’est aux ménages les plus modestes que l’on demande le plus d’efforts…

L’empreinte environnementale de notre style de vie est inévitablement associée à nos modes de consommation. Quand on augmente les taxes sur les carburants, ceux qui prennent quotidiennement leur véhicule, d’après leur lieu d’habitation ou de travail, sont pénalisés. C’est pourquoi, il faut trouver des compensations, qui sont toutefois difficiles à identifier. Accorder des subventions sous la forme de réductions de la fiscalité sur les carburants nous ferait repartir à zéro. Cela illustre justement la complexité de la transition. J’apprécie la volonté du gouvernement de trouver d’autres méthodes, consistant par exemple à aider les ménages les plus modestes à changer de véhicule. Je pense en effet qu’il faut augmenter les mesures d’incitation, mais c’est difficile dans le cadre contraint qui est celui du budget de la France.

Une partie importante de la solution ne consiste-telle aussi dans la sobriété, à savoir la diminution de la consommation, notamment d’énergie ?

Je crois beaucoup à la sobriété dans les pays développés. Il y a des efforts possibles en termes d’économies d’énergie et nous pouvons imaginer une consommation énergétique globale qui serait en baisse, même en cas de croissance du PIB. Dans les pays en développement, en revanche, la croissance de la consommation énergétique est inévitable. L’objectif est alors de faire en sorte que l’énergie consommée soit la plus propre possible, en distinguant dans le mix énergétique ce qui est véritablement renouvelable, ce qui est peu polluant et ce qui l’est beaucoup. La sobriété fait donc partie de la solution, mais n’en est qu’une partie.

Ce raisonnement est également valable pour un autre sujet de la transition environnementale, celui du plastique. Dans tous les pays en développement de la planète, son usage s’intensifie, en raison de son utilité. Mais entre 8 et 12 millions de tonnes de plastique finissent chaque année dans les océans, dont plus de 60 % proviennent d’Asie. Or, nous ne pouvons pas empêcher les populations des pays en développement d’avoir accès à des produits peu chers, faciles d’utilisation et qui permettent une amélioration de leur vie. En même temps, si nous ne collectons pas ces emballages, les mers et océans seront si pollués que nous ne pourrons plus manger de poissons sans ingérer du plastique.

La technologie peut-elle aider les humains face au changement climatique ?

Certainement, et dans tous les domaines, à condition d’avoir une vision à moyen-long terme du type de vie et d’économie souhaité. Prenons l’exemple de l’eau : 40 % de la population mondiale vivra dans des zones de sécheresse à l’horizon 2035. La technologie, notamment les systèmes intelligents qui mesurent la consommation en temps réel, facilitent l’utilisation de l’eau tout en évitant le gaspillage. Nous proposons d’ores et déjà des solutions innovantes : la surveillance numérique des réseaux pour détecter les fuites en temps réel, le recyclage de l’eau qui répond aux besoins industriels tout en protégeant les nappes, et enfin le dessalement pour garantir l’approvisionnement en eau là où, malgré tous les efforts, il n’y en a pas assez. Mais il faut aussi gérer les usages, notamment de l’agriculture et de l’industrie, représentant respectivement 70 % et 20 % de la consommation d’eau.

Pour inciter les usagers à économiser l’eau, ne faudrait-il pas aussi que les collectivités locales en augmentent le prix – comme l’État tente de le faire pour les carburants ?

Nous pouvons vivre sans essence, voire sans électricité, même si c’est gênant, mais pas sans eau, qui est un bien commun. Lorsque l’eau est gratuite, la population ne réalise pas ce que représente cette ressource et ce que cela coûte de la produire. Il faut protéger cette ressource car il n’y en aura pas assez pour tout le monde.

Alors, comment établir le prix de l’eau ? La stratégie que nous avons toujours défendue chez Suez est celle de la « tarification éco-solidaire », consistant à fixer des tarifs progressifs et incrémentaux en fonction de la consommation. Les premiers 120 mètres cubes, correspondant aux besoins vitaux d’une famille, doivent rester accessibles à toutes les populations. Un prix un peu plus élevé peut en revanche être établi pour les besoins d’une famille dite « classique ». Et ce prix peut encore augmenter dès lors que l’eau, dite de « confort », sert par exemple à entretenir des piscines ou des voitures-( !!!! NDLR)).

Comment faire en sorte que la gestion des déchets contribue elle aussi davantage à la lutte contre le réchauffement climatique ?

En France et en Europe, le premier enjeu est celui d’une réduction de la production des déchets qui, après avoir diminué en période de baisse de l’activité économique, est aujourd’hui seulement stabilisée. Il s’agit ensuite de collecter les déchets le mieux possible, pour éviter les pollutions : les pays développés le font déjà, même si le système est perfectible. Nous devons développer la collecte sélective, qui n’est que partielle et commence à être intégrée dans les habitudes des ménages.

Le sujet de la valorisation est plus complexe. Mais il est indéniable que la production de matières premières recyclées consomme beaucoup moins d’énergie que celle de matières premières vierges. Une tonne de plastique recyclé représente, par rapport à la production d’une tonne de plastique vierge, une économie de cinq barils de pétrole ! Les émissions de CO2 sont donc aussi bien inférieures. Cependant, malgré cet avantage, le recyclage est encore confronté à des difficultés.

Tout d’abord, la valorisation matière n’est pas toujours possible. Aujourd’hui, malgré les efforts entrepris pour améliorer la collecte sélective, le refus de tri – la part des déchets triés refusés par les centres de tri – est de l’ordre de 30 %. Essayer de réduire encore ce taux engendrerait des coûts exponentiels, qui impliqueraient inévitablement une hausse de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Alors que ces déchets refusés, une fois transformés en combustibles solides de récupération (CSR), ont un pouvoir calorifique élevé. Il n’est donc pas possible de réduire la valorisation des déchets au seul recyclage : la valorisation énergétique doit aussi avoir sa place, notamment pour éviter l’enfouissement.

Ensuite, pour inciter les industriels comme Suez à continuer à investir dans des technologies permettant d’améliorer le tri et la valorisation, il ne suffit pas d’inciter à la production de matières premières recyclées : il faut aussi que ces matières aient un marché aval. Or, elles sont aujourd’hui confrontées à un problème de compétitivité. Les coûts fixes de production des matières premières secondaires les rendent particulièrement fragiles face à l’évolution, de plus en plus volatil et gigantesque, des cours mondiaux des matières premières vierges. Elles n’ont pas non plus les mêmes caractéristiques physiques. Le plastique vierge, par exemple, est toujours transparent, afin que le metteur sur le marché puisse lui donner la couleur de son choix, alors que celui recyclé, issu de plastique de diverses couleurs, ne peut pas l’être si l’on veut le produire à des coûts raisonnables. Il faut donc créer les conditions de la demande.

Comment faire ?

Les solutions existent mais l’économie circulaire est inévitablement aussi une économie collaborative, où rien ne fonctionne si tout le monde ne travaille pas ensemble : industriels, État et consommateurs. Ces derniers prennent conscience de la nécessité de préférer, lors de l’acte d’achat, la matière première recyclée à la vierge, et c’est une réelle victoire. Le succès de l’opération menée avec Head & Shoulders, TerraCycle et Carrefour, consistant à proposer des bouteilles de shampooing produites à partir de plastique collecté sur les plages et recyclé, confirme ce vif intérêt des consommateurs !

Cependant, le consommateur n’est pas prêt à surpayer de manière importante les produits environnementalement vertueux. Si les bouteilles de Head & Shoulders ont rencontré un vif succès, c’est aussi parce que leur prix était accessible pour le grand public. Afin de favoriser la compétitivité des matières recyclées, les pouvoirs publics peuvent encourager la prise en compte de l’empreinte environnementale en augmentant le prix du carbone. Ils peuvent aussi orienter le marché avec des subventions, ou inciter à intégrer une partie des matières recyclées dans la conception des nouveaux produits. Le gouvernement français travaille en ce sens avec les industriels, pour l’instant sur la base d’engagements volontaires. Je ne suis pas sûr que cela soit suffisant, mais c’est un premier pas intéressant. Il faut aussi que les industriels adaptent progressivement leur production de plastique, afin de tenir compte de la recyclabilité de leurs produits. L’enjeu est de trouver des solutions communes, acceptables et bénéfiques pour tous.

Vos clients les plus anciens sont les collectivités locales. Quelle est votre vision de la ville intelligente et résiliente du futur ?

Nous serons bientôt 9,5 milliards d’habitants sur Terre, dont plus de deux tiers urbains. Et les villes produiront deux tiers de la richesse mondiale. Ce rôle croissant joué par les villes va à mon sens produire trois changements. Tout d’abord, si les villes continuent de puiser les ressources nécessaires à leur survie (énergie, nourriture, eau, etc.) et de produire des déchets sans les recycler, c’est la soutenabilité de la ville elle-même qui sera en cause. Elles doivent devenir des « villes ressources », capables de produire au moins une partie de ce qu’elles consomment.

En deuxième lieu, face à une organisation urbaine de plus en plus complexe, les divers flux et services ne pourront plus y être gérés de manière individuelle et autonome. Afin de faciliter les choix et d’optimiser le fonctionnement global, il va donc falloir rendre les villes totalement interactives, en améliorant les échanges en temps réel entre tous les acteurs : l’ensemble des services publics (sécurité, éclairage, trafic, eau, déchets etc.), les usagers, les élus. La gestion du big data en temps réel est une formidable opportunité.

Enfin, puisque les transports et les moyens de communication le permettent désormais, nous dématérialisons complètement certaines activités. De plus en plus de personnes pourront choisir de vivre dans un endroit agréable bien que différent de celui de leur entreprise. Pour les villes, c’est un défi : il va falloir qu’elles restent attractives pour garder les talents.

Vous comme Gérard Mestrallet (1) allez bientôt laisser la place à des successeurs à la direction générale et à la présidence de Suez. Dans ce cadre, le conseil d’administration d’Engie réfléchit au sort de sa participation de 32 % dans votre groupe. Certains pensent que « c’est trop », d’autres « trop peu ». Engie pourrait soit vendre, soit lancer une offre afin de créer un grand groupe d’utilities alliant l’énergie, l’eau et les déchets. Que pensez-vous de cette dernière option ?

Ma vision est simple : Suez est un groupe d’envergure mondiale qui a l’avenir devant lui pour continuer de se développer en tant que société indépendante. Cela fait maintenant plus de dix ans que le groupe poursuit une telle stratégie. Nous sommes très satisfaits de notre actionnariat actuel. Fort de son appui, nous avons pu faire du groupe un leader mondial, présent sur les cinq continents, aussi bien dans le domaine municipal que chez les grands industriels.

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(1) Gérard Mestrallet, ancien président d’Engie, où il a été remplacé le 18 mai par Jean-Pierre Clamadieu, doit bientôt quitter son mandat à la présidence de Suez.

 

Affaire Fillon : «Pauvre France…» (Jean-Louis Debré)

Affaire Fillon : «Pauvre France…», (Jean-Louis Debré)

 

«C’est pathétique», déclare l’ancien président du conseil constitutionnel. Jean-Louis Debré est désemparé par le climat politique alors que le premier tour de l’élection présidentielle a lieu dans moins de 50 jours… Bien sûr, c’est la tournure prise par la candidature de François Fillon qui inquiète en premier lieu l’ancien président du Conseil constitutionnel. «Mercredi, François Fillon aurait dû se retirer, au lieu de se livrer à une conférence de presse consternante», déclare dimanche cette figure de la droite au Parisien-Aujourd’hui-en-France. «En quittant l’élection présidentielle, il aurait évité que son camp se déchire en public. Mais non, il est resté, sans doute sous la pression de ses courtisans qui se voyaient déjà ministres s’il entrait à l’Elysée. Le résultat, c’est un homme acculé, aux abois, et la défaite annoncée de son parti. C’est pathétique…», insiste ce proche de Jacques Chirac. Pour Jean-Louis Debré, l’ancien premier ministre devrait «se conformer à sa déclaration, faite sans que personne ne le lui demande, de ne pas se présenter s’il était mis en examen». «C’est justement ce que les Français reprochent aux politiques: ne pas faire ce qu’ils ont promis», glisse-t-il. «Il avait lui-même demandé que la justice aille rapidement. Et maintenant, il tape sur l’institution judiciaire qui enquête sur ses agissements… C’est un spectacle triste, médiocre et inquiétant, qui me touche particulièrement en tant qu’ancien magistrat», martèle l’ancien ministre de l’Intérieur.

Jean-Louis Borloo aussi pour Macron ?

Jean-Louis Borloo aussi pour Macron ?

 

Il n’est pas certain que Jean-Louis Borloo se ralliera clairement à Emmanuel Macron. Toutefois Emmanuel Macron et Jean-Louis Borloo dîneront ensemble dimanche soir à la demande du candidat d’ »En Marche ! »  Toutefois Jean-Louis Borloo envoie un signe positif à Emmanuel Macron. Un signe qui ne sera pas forcément bien apprécié par François Fillon toujours empêtré dans ses les affaires et dont le score ne décolle pas dans les sondages. Emmanuel Macron envoie aussi un signe en direction de certains progressistes de droite en gardant sa vision ni droite ni gauche.  Il paraît de plus en plus probable que son gouvernement- aussi sa majorité- sera composé d’hommes et de femmes du centre, de la gauche mais aussi de la droite humaniste. Après l’alliance scellée cette semaine avec le président du Modem, François Bayrou, le soutien de Jean-Louis Borloo serait une nouvelle prise hautement symbolique pour le candidat d’ »En Marche ! », au moment où celui de la droite, François Fillon, peine à sortir sa campagne du feuilleton médiatico-judiciaire des soupçons d’emplois fictifs dont aurait profité sa famille. Cet avocat de formation, ancien député-maire de Valenciennes et personnage atypique du paysage politique français, a été ministre sans discontinuer de mai 2002 à novembre 2010. Il a notamment eu le portefeuille de l’Ecologie pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui a hésité un temps à le nommer Premier ministre à la place de François Fillon. Celui qui a créé et présidé l’Union des démocrates et indépendants (UDI) a renoncé en avril 2014 à tous ses mandats électifs et fonctions politiques pour se consacrer à sa fondation dédiée à l’électrification de l’Afrique.    L’UDI est aujourd’hui formellement ralliée à la candidature de François Fillon mais certains de ses membres, en particulier des jeunes militants et des élus locaux, ont choisi de rejoindre « En Marche ! ». Un ralliement de Jean-Louis Borloo à Emmanuel Macron « mettrait l’UDI dans une situation encore plus déchirante », estime l’ancien ministre centriste Jean Arthuis, qui a pour sa part rejoint « En Marche ! » et son candidat. C’est lors d’un dîner chez François Bayrou que le président du Modem et Emmanuel Macron ont discuté des modalités de leur alliance, formellement annoncée une semaine plus tard. Depuis cette annonce, l’ancien ministre de l’Economie a creusé l’écart avec François Fillon dans les intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle. Mais c’est toujours la présidente du Front national, Marine Le Pen, qui fait la course en tête.

« Penelope Fillon ? Jamais vue à l’assemblée » (Jean-Louis Debré)

« Penelope Fillon ? Jamais vue à l’assemblée  » (Jean-Louis Debré)

 

Jean-Louis Debré, ancien premier ministre, ancien président de l’assemblée, ancien président du conseil constitutionnel sans doute le plus proche de Jacques Chirac affirme n’avoir jamais vu Penelope Fillon au Parlement où elle était supposée assurer un poste d’assistante de François Fillon. Pire, Jean-Louis Debré a salué le travail du canard enchaîné. Une claque supplémentaire pour Fillon déjà en pleine déconfiture. Depuis qu’il a quitté son poste de président du Conseil constitutionnel en mars 2016, Jean-Louis Debré sort de sa réserve et ne mâche pas ses mots lorsqu’il a un message à faire passer, usant parfois d’humour. Invité de Salut les terriens, le 11 févier, l’homme politique a été fidèle à lui-même. Interrogé par Thierry Ardisson pour savoir si celui qui a été président de l’Assemblée nationale entre 2002 et 2007, a souvent vu Penelope Fillon il a répondu dans un sourire : « À mon âge je n’ai plus la mémoire des gens que je ne vois pas« . L’ancien ministre ne s’est pas arrêté là affirmant : « Je ne connais pas les 577 collaborateurs des députés, surtout ceux qui ne viennent pas« . Thierry Ardisson a ensuite estimé que sans Mediapart et le Canard enchaîné (qui ont révélé plusieurs volets dans l’affaire Fillon, ndlr), « on aurait l’impression du République exemplaire ». Une réflexion qui a fait réagir Jean-Louis Debré. « La République s’est construite parce qu’il y avait des journaux satiriques l’Assiette au beurreLe Charivari, qui ont été des aiguillons qui ont empêché un certain nombre de déraillements« , a-t-il estimé. L’ancien soutien d’Alain Juppé à la primaire de la droite et du centre a également salué le travail du Canard enchaîné. « Aujourd’hui, le Canard enchaîné a joué un rôle important pour éviter que lorsqu’on est au pouvoir, on abuse du pouvoir ». (Info RTL)

Jean louis Debré conteste l’utilité des réseaux sociaux

Jean louis Debré  conteste l’utilité des  réseaux sociaux

 

L’inénarrable Jean-Louis Debré qui vient de quitter la présidence du conseil constitutionnel conteste  l’utilité démocratique des réseaux sociaux concernant en particulier le débat en cours sur la loi travail. J.-L. Debré : «Si on commence à gouverner avec les réseaux sociaux, on ne fera rien». De toute évidence Jean-Louis Debré a du mal à vivre avec son temps, sans doute pourquoi on l’a d’ailleurs nommé à la tête du surprenant conseil supérieur des archives là ou il pourra exercer ses compétences archaïques. Certes, la démocratie ne peut se réduire à un lien exclusif et direct avec l’opinion publique pour autant les réseaux sociaux apportent une contribution essentielle à des débats précédemment confisqués par des corps intermédiaires souvent sclérosés. JL Debré conteste aussi les primaires pour les présidentielles prétextant le fait qu’elles sont cadenassées par les partis politiques. Un argument qui n’est pas complètement faux encore faudrait-il préciser que précédemment sauf pour De Gaulle le candidat unique de chaque sensibilité politique était déjà désigné par le parti. Depuis que son mandat a pris fin, à minuit vendredi, Jean-Louis Debré a recouvré la parole. Il était dimanche l’invité de l’émission « BFM politique» avec « le Parisien » – « Aujourd’hui en France » et RMC.  Jean-Louis Debré a passé aussi de longues minutes à dénoncer la « tyrannie de l’instantané », générée par l’impact des réseaux sociaux. Elle fabrique selon lui « des politiques qui réagissent plutôt qu’ils agissent ». «Je n’appartiens plus à ce monde politique-là », a souligné Debré, s’attristant que la politique soit devenue « un spectacle ». Il conteste donc le principe des primaires à droite en vue de la présidentielle de 2017. « Il a une confiscation du choix du peuple par des combines des partis politiques. Elles divisent tout le monde », critique-t-il, fustigeant une « logique » qui le choque.  Face à Caroline De Haas, militante de gauche à l’origine de la pétition « Loi Travail : non, merci ! », lancée contre le projet de réforme de Myriam El Khomri, Debré s’est offusqué : « La légitimité ne se fonde pas sur le nombre mais sur une élection. Si on commence à gouverner avec les réseaux sociaux, on ne fera rien. Que ceux qui sont contre la loi commencent par la lire ! » Ou quand les pétitionnaires sont considérés par Jean-Louis Debré comme d’incurables ignorants ! Curieux de la part d’un responsable dont l’intelligence ne caractérise pas la personnalité ! 

Jean-Louis Debré recasé au Conseil supérieur des archives, un exemple de reconversion pour les oligarques

Jean-Louis Debré recasé au Conseil supérieur des archives, un exemple de reconversion pour les oligarques

Ce reclassement de Jean-Louis Debré au conseil supérieur des archives  constitue sans doute un phénomène majeur pour l’évolution de la vie politique française. Cet  oligarque qui sévit depuis une trentaine d’années passe donc de la présidence du conseil constitutionnel à la présidence du conseil supérieur des archives. Une institution majeure pour la vie économique sociale et sociétale du pays dont  le rythme de travail est adaptée aux capacités et à l’âge des individus qui en font parti puisque ce conseil doit se réunir au moins une fois par an. Ceci étant,  il s’agit sans doute d’une piste sérieuse pour replacer nombre d’oligarques politiques incompétents, désabusés et qui sucrent passablement les fraises. Il est vraisemblable que la composition actuelle du conseil supérieure des archives sera  insuffisante pour accueillir les centaines de responsables politiques qui mériteraient l’archivage. Pourquoi dès ors e pas créer d’autres institutions aussi inutiles, la France compte déjà plusieurs centaines. Avec cette nomination on apprend en tout cas l’existence de ce conseil supérieur des archives indispensable évidemment à la santé citoyenne et démocratique du pays. La retraite de Jean-Louis Debré n’aura donc même pas duré quelques heures : alors que l’homme cède ce samedi son siège de président du Conseil constitutionnel à Laurent Fabius, ancien ministre des Affaires étrangères, l’homme de 71 ans a été aussitôt nommé président du Conseil supérieur des archives. Il succède ainsi à l’historienne Georgette Elgey à la tête du Conseil, chargé, lit-on sur son site internet, de conseiller le ministre sur la politique « en matière d’archives publiques et privées » ou sur « les questions liées au développement des nouvelles technologies dans les services d’archives ».   Le ministère indique dans le communiqué qui annonce sa nomination que Jean-Louis Debré, « Acteur de premier plan de la vie politique française », soucieux de « transmettre autant que d’innover », il aura à coeur de « relever le défi de placer les archives au centre du débat républicain et de valoriser leur fonction citoyenne ».
Créée en 1988, l’institution doit se réunir « au moins une fois par an ».

« Lafarge devient suisse »( Jean-Louis Beffa)

« Lafarge devient suisse »( Jean-Louis Beffa)

« Ce ne sera plus un groupe français » mais suisse déclare lancien présidenet de St Gobain.   »C’est tout à fait inquiétant qu’on effeuille la marguerite. Un certain nombre de groupes français importants sont en train de disparaître : Alcatel-Lucent, Alstom, Lafarge…« , dit Jean-Louis Beffa , qui a tenté plusieurs fois de rapprocher Lafarge et Saint-Gobain. Selon lui, « Lafarge disparaît en tant que société à prise de décision en France. Pour notre pays, ce n’est pas un bon signe« . Il précise : avec la fusion entérinée vendredi par les actionnaires d’Holcim, « ce n’est plus un groupe français, ce n’est pas un groupe à égalité franco-suisse, c’est clairement un groupe suisse« . Le président d’honneur de Saint-Gobain vient de publier Les clés de la puissance (Seuil). Il examine les deux géants mondiaux que sont la Chine et les Etats-Unis et s’inquiète pour l’avenir de l’Europe : « Nous sommes en train de perdre notre rang (…) Dans certains secteurs, nous n’avons pas de sociétés à la taille de l’Europe« . Jean-Louis Beffa critique la Commission européenne et la direction de la concurrence : « Elle est obsédée par la défense du consommateur. On va finir par avoir un consommateur parfaitement défendu et des producteurs uniquement étrangers« .

 




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