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Zemmour va échouer (Jean-François Copé)

Zemmour va échouer (Jean-François Copé)

Jean-François Copé ( LR) explique pourquoi d’après Zemmour va échouer (dans le JDD, extrait )

Que pensez-vous de la « presque » candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle?
Son succès éditorial peut-il se transformer en victoire électorale? C’est la question. On peut saluer l’artiste et sa mue depuis vingt ans, mais il faut analyser le mécanisme diabolique qu’il a mis en place. À savoir une doctrine qui tourne en boucle et qui doit son succès aux reculades des responsables républicains successifs. À l’instar de Le Pen avant lui, il a grandi sur les décombres de ceux qui n’ont pas fait ce pour quoi ils avaient été élus. Zemmour a une martingale : la société française est irréconciliable et l’affrontement est inévitable. C’est le Français contre l’étranger, la grandeur du passé contre la décadence du présent, le judéo-chrétien contre le musulman. Comme tout doit s’opposer en permanence, il décrète l’interdiction du vivre ensemble.

 

Le « zemmourisme » est-il dangereux?
Le « zemmourisme » n’existe pas : c’est le recyclage habile des idées de l’extrême droite. Il conforte toute une partie de la population qui exprime des inquiétudes face à l’avenir. Il a créé un fonds de commerce d’abord idéologique puis politique. ­Zemmour écrit une contre-histoire identitaire de la France, un récit défensif. Cette démarche interdit toute approche positive car elle nie une évidence : une partie très importante des Français de confession musulmane est parfaitement intégrée, elle travaille et contribue à la prospérité du pays comme tous les autres Français.

 

Cette candidature peut-elle faire « pschitt »?
C’est quand même très étrange de l’entendre dire sur RTL : « Je peux faire durer l’ambiguïté tant que c’est mon intérêt », alors qu’il revendique la sincérité… Zemmour prospère dans un contexte politique idéal : Marine Le Pen connaît une authentique usure ; la droite sent qu’elle peut gagner et sa liste de prétendants ne cesse d’augmenter, oubliant qu’il n’y a qu’un seul lit pour plusieurs rêves… Du coup, Macron s’impose comme le seul refuge réel ou supposé de ceux qui refusent le populisme. J’ai une conviction profonde : Zemmour ne va pas y arriver, sa démarche échouera. Car sa rhétorique, qui repose sur une répétition lancinante de l’approche de l’apocalypse, ça marche en tant qu’éditorialiste, pas comme candidat. Une présidentielle, c’est un marathon. Il faut proposer des remèdes suffisamment crédibles pour que les Français, vieux habitués de la démocratie, soient convaincus. Quand je le vois reparler de la peine de mort, je me dis qu’il est proche de la falaise.

Ses thèses sont aussi celles d’une partie de la droite…
Il y a des points de rencontre sur l’immigration, l’islamisme radical… Mais qui ne reposent pas sur les mêmes ressorts. Le rapprochement est impossible, tout comme il est impossible avec Le Pen, car la rhétorique de Zemmour repose sur deux piliers : la France, c’était mieux avant, et elle est condamnée au grand remplacement musulman. Ça n’est pas du tout le message de la droite. Pour le diffuser, il a fait preuve d’une organisation médiatique très habile. Éditorialiste, donc « neutre », mais vrai-faux « responsable politique », débattant d’égal à égal avec de vrais élus. Il a suscité un authentique fan-club, en attente permanente de ses nouvelles punchlines. Mais pour tenir sur la durée et donner toujours plus à son public, il a dû monter en surenchère au point de se ridiculiser dans son combat absurde sur les prénoms à consonance étrangère et de se déshonorer dans sa défense de Pétain. Il est devenu le héraut de la fachosphère, comme Jean-Marie Le Pen le fut en son temps.

 Mange-t-il sur les terres de la droite?

Une partie des électeurs de droite peut être séduite par le brio du polémiste. Mais il leur en faudra beaucoup plus pour voter pour lui. Car gouverner, c’est un métier, et nos électeurs ne plaisantent pas avec ça. Seule condition pour qu’ils ne se trompent pas : que la droite soit capable de réincarner sans ambiguïté le retour de l’autorité – immense faiblesse de Macron - et le progrès scientifique, économique, social, écologique.

Faut-il pactiser avec lui?
La vocation de la droite n’est pas de faire vivre des concurrents. Il n’y a pas plus mortifère que des alliances contre nature car elles donnent le sentiment aux Français que nous sommes prêts à tout pour gagner, y compris à renoncer à nos fondamentaux.

Peut-il affaiblir Marine Le Pen?
Oui, et je fais le pari que s’il est finalement candidat, il empêchera Marine Le Pen de se qualifier pour le second tour. Est-ce une chance supplémentaire pour la droite? Oui, bien sûr!

Rouvrir parcs et jardins (Jean-François Toussaint)

Rouvrir parcs et jardins (Jean-François Toussaint)

Ce que propose Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l’université Paris-Descartes, (interview France Info)

D’un point de vue sanitaire, comprenez-vous que des parcs municipaux restent fermés dans les villes des départements en zone rouge ?

 

Jean-François Toussaint : L’évaluation du risque, c’est le seul facteur qui doit tenir la conduite des décisions. Or, les plages, par exemple, sont les endroits où l’on a le moins de chance de se contaminer. Elles n’auraient pas dû être fermées. C’est d’ailleurs Eric Caumes [chef du service des maladies Infectieuses et tropicales à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière] qui le disait : il ne faut pas laisser les personnes dans des endroits confinés, il faut au contraire aller là où l’air se renouvelle le plus souvent. Il n’y a pas d’autre endroit que les plages pour voir un tel renouvellement. Pour les parcs, les parcs nationaux, les forêts, ces endroits où vous ne croisiez personne pendant la phase de confinement, c’est la même chose. Au moment du déconfinement, la seule inquiétude est celle de la circulation du virus. On sait qu’il a diminué de 95% par rapport aux maxima de fin mars début avril. Et de la même façon, le risque est moindre : il est toujours présent et il n’est pas nul, mais il est beaucoup plus faible. Il faut voir ensuite quelles sont les populations à risque, quelles sont les populations vulnérables, quels sont les gens qui risquent de développer les formes sévères.

Ce qui focalise l’attention, ce sont les parcs en ville, à Paris, notamment. Ces parcs-là sont fermés, ce qui fait qu’il y a une forte densité dans les rues de Paris. Faudrait-il les rouvrir ou non ?

Si on voit la question sous l’angle de la propagation, on comprend que sur le boulevard Richard-Lenoir, par exemple, toutes les personnes se retrouvent agglutinées au milieu du terre-plein central du boulevard, sur lequel les enfants, les personnes âgées, tout le monde, se retrouve dans des conditions de densité beaucoup trop importantes. Alors à ce moment-là, il faut reconfiner ! Ce n’est pas du tout la chose qu’il faut faire maintenant, c’est au contraire d’ouvrir les espaces qui ne sont pas confinés : les bois, les parcs… Et l’ensemble de ces éléments qui doivent être considérés par rapport aux seuls risques.

Qu’est-ce qui inquiète tant le gouvernement ? Pourquoi maintient-il cette fermeture des parcs dans les zones rouges, à Paris ou à Strasbourg ?

Il se maintient une forme de peur, d’inquiétude massive par rapport au mois de mars. Nous ne sommes plus au mois de mars : au mois de mai, la circulation du virus a diminué de 95%, les formes sévères sont très rarement présentes, et on voit des effets de plus en plus faibles de la maladie dans l’ensemble des pays européens. Dans l’ensemble du monde, la mortalité a réduit de 50% par rapport aux maxima du 16 avril. Partout, on voit des effets de diminution de la maladie. Elle a même cessé dans cinquante pays et régions du monde.

Pour vous, l’épidémie est en train de se terminer, comme le dit par exemple le professeur Didier Raoult, ou c’est le confinement et les gestes barrières qui ont évité ou vont éviter une deuxième vague ?

C’est ce qui focalise notre attention. L’hypothèse la plus probable est celle qu’elle se termine maintenant. Cinquante pays comme la Nouvelle-Zélande, par exemple, ou plus proche de nous, l’Albanie, n’ont vu aucun cas de contamination, aucun décès depuis trois semaines. Si c’est le cas chez nous, comme dans ces cinquante pays, alors on va voir l’épidémie s’arrêter.

Vous considérez qu’un rebond aujourd’hui est à exclure ?

Non. C’est une hypothèse à retenir, mais une hypothèse parmi toutes les autres. Les effets des gestes de distanciation ont été extrêmement importants. C’est ceux-là qui ont permis de réduire la transmission. L’effet du confinement n’est pas certain du tout. Les pays qui n’ont pas confiné ont eu beaucoup moins de décès qu’il n’était attendu. Le point le plus important maintenant est de regarder le risque réel aujourd’hui. Et ce risque a considérablement diminué.

Il y a aussi l’hypothèse avancée, avec des cas dès l’automne dernier en France, que nous ayons en fait déjà subi cette deuxième vague.

Plus exactement, ce sont deux phases différentes de la maladie. Une phase de diffusion qui est sous le radar, qu’on ne détecte pas et qui, probablement, remonte à l’automne 2019 dans le monde entier, avec la circulation sur les voies touristiques et les voies commerciales. Des échanges avec la Chine, très probablement. Et c’est ensuite au printemps que les phases exponentielles, les phases explosives vont apparaître : en janvier en Asie, en Iran ensuite, en février en Italie, puis en mars en France, en Espagne et dans tous les pays européens. Cette propagation du virus nous donne l’idée que la situation était probablement en place très en amont, très longtemps avant.

« Coronavirus : pourtant, on avait tout prévu!» (Jean-François Daguzan)

« Coronavirus : pourtant, on avait tout prévu!» (Jean-François Daguzan) 

 

Arnaud Danjean remettant la Revue stratégique de 2017 à la ministre des Armées, Florence Parly.

 

Jean-François Daguzan, vice-président de l’Institut Choiseul,  l’ancien directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) ironise dans l’Opinion sur les stratégies de prévisions qu’on peut résumer par : trop peu ,trop tard!

 

 

« Une vidéo virale de Bill Gates nous révèle sa « prophétie » sur la venue prochaine d’une pandémie à large spectre. Des observateurs rappellent que les rapports ouverts de la CIA sous le timbre du National Intelligence Council (NIC), avaient, dès 2008, mis en garde sur la même menace.

Face à cette lucidité étrangère, il nous faudrait en déduire, qu’une fois de plus, la France n’a rien vu. Or, le curieux, plongeant le nez dans les vieux grimoires, constatera – et peut-être est-ce là le drame – qu’il n’en est rien. Ce ne sont pas les capacités d’anticipation de la France qui sont en cause. Non seulement tout avait été prévu, mais tout avait été minutieusement organisé pour répondre à une pandémie.

Cinq fois dans son histoire récente, notre pays s’est livré à un exercice collectif sur l’analyse des dangers pesant sur notre pays avec les Livres blancs sur la Défense et la Sécurité nationale, rebaptisés Revue stratégique à partir de 2017.

Dès 1994, la notion de « risques naturels et technologiques majeurs » s’impose à l’action de l’Etat, tandis qu’à partir de 2008, les Livres blancs prennent en compte « propagation d’agents microbiens » en invoquant la résilience : « C’est en effet un devoir pour l’Etat de se préparer à répondre aux situations dans lesquelles pourraient être mis en cause la vie de la population ou le fonctionnement régulier de la vie économique, sociale ou institutionnelle du pays. Cela suppose une organisation des pouvoirs publics conçue dès le temps de paix pour prendre en compte les hypothèses du temps de crise. La résilience suppose aussi d’organiser la coopération entre l’Etat et les collectivités territoriales, pour la complémentarité des moyens, et entre l’Etat et les entreprises privées dans les secteurs stratégiques (énergie, communication, santé, alimentation). »

« L’accroissement de la mobilité de la population favorise l’extension des aires de diffusion de certaines maladies, ainsi que la propagation rapide et à grande échelle de virus à l’origine d’épidémies diverses »

En 2013 : « Le risque existe notamment d’une nouvelle pandémie hautement pathogène et à forte létalité résultant, par exemple, de l’émergence d’un nouveau virus » « La probabilité des risques d’origine naturelle, sanitaire (pandémie massive) est plus difficile à évaluer, mais leur impact peut être majeur. C’est pour l’Etat une obligation que d’y faire face. » « Notre aptitude à faire face aux crises majeures sera d’autant plus grande qu’il aura été possible de les anticiper, et, ainsi, de préparer la réponse à y apporter. »

La Revue stratégique de 2017, ajoutait : « L’accroissement de la mobilité de la population favorise l’extension des aires de diffusion de certaines maladies, ainsi que la propagation rapide et à grande échelle de virus à l’origine d’épidémies diverses. » « Le risque d’émergence d’un nouveau virus franchissant la barrière des espèces ou échappant à un laboratoire de confinement est réel. »

On constate ainsi que, dès 2008, la perspective d’un risque sanitaire majeur de type pandémique avait parfaitement été identifiée et des éléments de réponse proposés. Plus encore, entre 2002 et 2008, la France avait mis en place un efficace dispositif pour répondre au risque de terrorisme biologique de masse, tels que l’avaient fait redouter les attaques à l’anthrax aux Etats-Unis et l’apparition de l’épidémie de Sras. La force du système avait été de traiter dans un même ensemble terrorisme et pandémie. Un rapport d’information du Sénat décrit, dès 2003, cette problématique.

Le terrorisme biologique et chimique a fait l’objet de plans détaillés (Biotox, Piratox) ; la lutte contre les pandémies aussi : « le Plan national de prévention et de lutte pandémie grippale » produit par le SGDN en 2009. Ce document décrit avec une précision clinique tout ce que l’Etat, les infrastructures, les entreprises et la population en France et à l’étranger, doivent faire pour affronter efficacement une pandémie de grande ampleur.

Parmi les mesures majeures, le plan prévoyait « la constitution de stocks nationaux de produits de santé et de matériels de protection ». En 2011, le directeur général de la santé, Didier Houssin, écrit que, à partir de 2006, « dans le cadre de la préparation à une pandémie grippale, l’Etat a acquis et stocké 1 milliard de masques chirurgicaux et près de 700 millions de masques FFP2 ».

« Dix ans d’impéritie ont suffi à détruire un système éprouvé pour faire face à un risque largement anticipé. C’est aux morts que nous devrons rendre des comptes et à ceux que la crise aura ruinés »

 Alors, comment en est-on arrivé à se trouver si largement démunis dix plus tard ? On peut avancer quelques réponses qui transcendent toutes les particularités politiques et même les continents.

Premier constat : le politique déteste le temps long. Rien ne résiste longtemps à la pression du court terme. Autre terrible règle de la sociologie du pouvoir : « l’effet soufflé ». Face aux crises, l’Etat met en place des mesures et des moyens performants qui tiendront le temps que la crise retombe. Celle-ci passée, les priorités sont ailleurs. Le troisième est la recherche du « zéro stock ». Pour limiter les coûts, les ciseaux de Bercy vont couper ce qui n’est pas d’utilité immédiate. Cette logique se retrouve dans les domaines les plus divers, comme munitions ou la poudre pour les armées. On ajoutera la dilution de la responsabilité, la peur du ridicule, l’arrogance, la sous-estimation volontaire de la menace, les mensonges au chef et enfin, le pire, la peur de décider. Le tout menant impitoyablement au « trop peu, trop tard. »

Dix ans d’impéritie ont suffi à détruire un système éprouvé pour faire face à un risque largement anticipé. C’est aux morts que nous devrons rendre des comptes et à ceux que la crise aura ruinés. L’histoire jugera alors si l’Etat a failli à son impérieuse obligation de s’être préparé à faire face. »

Jean-François Daguzan, est vice-président de l’Institut Choiseul. Il est l’ancien directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

Pour un nouveau concept de la citoyenneté (Jean-François Chantaraud)

Pour un nouveau concept de la citoyenneté (Jean-François Chantaraud)

Pour un nouveau concept de la citoyenneté par  Jean-François Chantaraud, délégué général de l’Odissée (*).( La tribune »

 

« Depuis toujours, se faire comprendre suppose de rendre acceptable son expérience et ses idées par autrui. Il faut pour cela se connaître, mais aussi connaître ses interlocuteurs, tous uniques. Gérer ses relations interpersonnelles représente donc en soi une énorme difficulté, qui croît de façon exponentielle avec la quantité de protagonistes.

A cela s’ajoute la disparition des sas spatio-temporels : le digital convoque la réactivité immédiate au flux continu d’informations et la mobilité des personnes nous place face à la diversité des cultures. La gestion de la complexité devient inaccessible et les manquements à appréhender la multitude de signaux faibles deviennent criants.

Chacun peut désormais constater l’insuffisance des dispositifs de décision. Dans l’entreprise, nombre d’alertes et idées quotidiennes ne sont pas prises en compte. Pire encore, la société mondiale se voit comme impuissante sur les terrains aussi variés de la transition énergétique et écologique, de l’équité économique et sociale, de la transparence financière et géopolitique. Le respect pour les décideurs et experts de toutes les sphères s’en trouve écorné a priori.

En termes de performance globale, neuf pays d’Europe de l’Ouest se classent parmi les vingt premiers mondiaux tandis que la France se range désormais à la… 55e place[1] ! Pour n’évoquer que le PIB par habitant, elle était à parité avec l’Allemagne voici vingt ans alors que le pouvoir d’achat d’un Allemand est désormais plus d’un quart supérieur à celui d’un Français ! La France s’est fait déborder par le mouvement du monde. Si nos voisins s’en sortent, le mal n’est pas dans la mondialisation, mais dans la façon dont elle est gérée : le système socio-éco-politique monopolistique français. Paris est le siège de tous les pouvoirs : politique, économique, social, culturel, éducatif, médiatique. De plus, à Paris, l’Etat est l’acteur principal : régulateur expansif (multiplication des codes), formateur omniscient (toutes les grandes écoles sont publiques), géant économique (les grandes entreprises sont presque toutes liées à l’Etat), médiateur social (souverain du paritarisme). Dans l’Etat, le pouvoir exécutif s’impose sur les pouvoirs législatif et judiciaire. Au sein de l’exécutif, la Présidence de la République omniprésente écrase Matignon. Ainsi, un acteur unique procède seul à presque tous les arbitrages. Attendu sur tous les terrains, la tête de l’Etat est sur responsabilisée tandis que les citoyens, démunis de marges de manœuvre, baignent dans l’irresponsabilité. Ils ne sont pas en situation de contribuer à la maîtrise de leur destin collectif. Cet excès de centralisme ne permet pas à la France d’impliquer tous les français dans le débat. Le système politique ne sait pas entendre les signaux d’alerte ni les idées nouvelles. Il finit toujours par commettre et enchaîner les erreurs, ce qui aboutit à son renversement. Voilà pourquoi 16 constitutions se sont enchaînées depuis 1789. Cette fois-ci, nous devons éviter d’attendre la révolution de la rue, mère de tous les excès. L’alternative consiste à inventer un nouveau mode de gouvernance qui applique enfin l’article 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Nul besoin de VIe République : il faut installer le Débat citoyen comme le préalable systémique au débat parlementaire afin d’activer les intelligences et les énergies de tous ! Plus aucune grande Loi ne doit être soumise au Législateur sans avoir été précédée d’un processus en trois phases : consultation nationale pour réaliser une Carte des faits et des idées (recueil exhaustif, synthétique et ordonné des contributions) et une Carte des acteurs (positionnement des participants dans la carte des faits et idées) ; remise du kit de Débat citoyen aux 36.000 communes – ainsi qu’à tous ceux qui le souhaitent (associations, organisations sociales, entreprises, médias…) – pour tenue d’une réunion ouverte à tous ; remise des comptes rendus au député et au sénateur de la circonscription, qui bénéficient alors d’un niveau augmenté de vigilance, d’innovation et de conscience de leurs citoyens. Alors, seulement, la France sera en situation de réformer dans la sérénité ses systèmes fiscal, éducatif, sanitaire, social, écologiques, politique, administratif tout en prenant en compte le climat, la biodiversité, la pollution, le dialogue interreligieux, les crises financières… Et alors aussi, elle sera en situation de ré-éclairer le monde en mettant à disposition ses kits de Débat citoyen à la communauté européenne et mondiale pour que tous entrent dans une nouvelle ère démocratique. Et alors seulement, elle sera en mesure d’accomplir sa vocation universelle.

(*) L’Odissée

[1] Classement de la performance mondiale - L’état social du monde – 2015, L’Odis, La Documentation française

Les Républicains « le parti où le débat est interdit » (Jean-François Copé)

Les Républicains « le parti où le débat est interdit » (Jean-François Copé)

; Il est clair que Jean François Copé et Laurent Wauquiez ne partiront pas ensemble en vacances car ils entretiennent depuis longtemps de solides inimitiés. Des rapports qui se sont encore tendus depuis que Laurent Wauquiez a pris la tête du parti. Ce dernier a fait le ménage il a écarté les Juppéistes, les Européens, les libéraux et même les sarkozystes du coup la pensée politique qui n’était déjà pas florissante s’est encore davantage flétrie. Les contre-propositions de Wauquiez sont complètement inaudibles. Par parenthèse, il a été complètement absent leur de l’affaire Benalla. Il n’y a plus la place aux débats dans le parti ce que constate Jean-François Copé qui en profite aussi pour critiquer l’euro scepticisme de l’équipe dirigeante des républicains, un scepticisme très proche de l’extrême droite qui d’une certaine manière banalise les propositions du Front National (rassemblement national) et qui en même temps rend confus les orientations des républicains. Cette situation pourrait coûter cher au parti républicain lors des élections présidentielles et d’après certains sondages,  le parti pourrait n’être quand quatrième position derrière la république en marche, la France insoumise et le rassemblement national. Et l’ancien ministre de renchérir : « Nous sommes redevenus le RPR d’il y a vingt-cinq ans, lorsqu’il combattait l’UDF. Sauf qu’à l’époque, il n’y avait ni FN ni France insoumise. »

Loi travail : surtout pas de référendum pour Jean-François Copé

Loi travail : surtout pas de référendum pour Jean-François Copé

 

Puisque François Fillon a proposé l’organisation d’un référendum à propos de la loi travail, Jean-François Copé candidat aussi au primaire prend le contre-pied et condamne par avance un tel processus démocratique. De toute manière il s’agit d’un débat bien théorique puisqu’il y a bien longtemps que les présidents de la république ont renoncé à tout référendum démocratiquement trop dangereux…. pour eux bien sûrs. Jean-François Copé, député LR et candidat à la primaire: »Surtout pas, qu’on fasse pas ça » (un référendum sur la réforme du code du travail comme suggéré par François Fillon, ndlr).  »Vu l’état d’énervement des Français, ils ne vont pas regarder la question. Ils vont voter +non+ pour dire +non+ à des responsables politiques qui n’ont pas de résultats » et « beaucoup de gens vont vouloir désavouer François Hollande pour ce qu’il a fait ».  « Le référendum, c’est en réalité la plus belle et la pire des choses. Il faut arrêter de faire du référendum un totem. Le vote, celui qui compte, le rendez-vous du suffrage universel, c’est l’élection présidentielle. Il est absurde – c’est une divergence d’ailleurs que j’ai avec François Fillon comme avec Nicolas Sarkozy – de dire aux gens qu’on est élu au mois de mai 2017 et on va leur demander de revoter par référendum en septembre ou en octobre ».

Jean-François Copé futur « chef » de la France

Jean-François Copé futur « chef » de la France

 

 

Jean-François Copé ne veut pas seulement être président de la France mais un véritable chef ce qui à ses yeux manque ; en vérité, une candidature dans les chances de succès sont très relatives mais une candidature de témoignage aussi une candidature pour affaiblir clairement Sarkozy qui n’a pas hésité à l’enfoncer dans l’affaire Bygmalion.  Bref avec la primaire de la droite, il  fau t s’attendre aussi à quelques règlements de comptes. Contraint à la démission de la présidence de l’ex-UMP en mai 2014 à la suite de l’affaire Bygmalion, un système présumé de fausses facturations destinées à masquer un dérapage supposé des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, il a vu son horizon judiciaire dégagé lorsqu’il n’a pas été mis en examen. Il se présente comme le candidat « d’une droite décomplexée, une droite ni extrémiste ni excessive, mais une droite assumée, fière de ses valeurs et dont la main ne tremble pas lorsqu’il s’agit de prendre les décisions nécessaires pour la France ». Le dixième candidat à la primaire de la droite et du centre s’en prend sans les nommer à ses concurrents, l’ancien président Nicolas Sarkozy en tête, qui s’est livré dans son dernier livre à un mea culpa sur les décisions qu’il n’a pas prises. « Chacun dans les fonctions gouvernementales et exécutives qu’ils ont exercées, ils voulaient faire, mais ils n’ont pas pu », a dit Jean-François Copé à Meaux. « Le mea culpa est devenu sport national mais promis, je regrette, et la prochaine fois, votez pour moi et je le ferai. » Il a également fustigé le Front national, qu’il appelle « la droite Trump » en allusion au candidat à la primaire républicaine aux Etats-Unis, « une droite populiste et racoleuse qui, alors qu’elle en est le plus pur produit, voudrait faire croire que c’est en tirant à boulets rouges sur les élites, le ‘système’, ‘l’establishment’, qu’on réglerait tous nos problèmes ! »

(Reuters)

Immobilier : trop de «paperasse» (. Me Jean-François Sagaut)

Immobilier : trop  de «paperasse» (. Me Jean-François Sagaut)

Le président des notaires dénonce l’accumulation des formalités  administratives comme freine aux ventes dans uen interview au Figaro.

Signer une vente immobilière est plus long qu’auparavant en raison de tous les papiers à fournir. Sont-ils si importants?

Me Jean-François Sagaut - Les lois Solidarité et renouvellement urbain, Alur et Hamon obligent à fournir de plus en plus de documents lors d’une vente immobilière et ce dès l’avant-contrat. Les documents à annexer peuvent atteindre 150 à 300 pages selon les cas et il faut les fournir en plusieurs exemplaires. Lors de la vente d’un appartement, il faut par exemple remettre les divers modificatifs du règlement de copropriété et les diagnostics techniques du bien. Fournir ces pièces une fois est compréhensible, mais devoir le faire au minimum quatre fois ne l’est plus, notamment pour des questions de développement durable. Les notaires demandent qu’un tri soit fait et que si l’on fournit ces documents lors de l’avant-contrat lorsqu’il a été rédigé par un notaire, il ne soit pas besoin de recommencer lors de la signature de la vente. On ne peut signer la promesse de vente que si on a réuni toutes les pièces. Résultat, il fallait auparavant quelques jours seulement pour signer, aujourd’hui il faut deux à quatre semaines. Dans cet intervalle, l’acheteur peut se désister et les rétractations augmentent. Cela perturbe le marché de l’immobilier.

Vous voulez aussi un «tampon» juridique européen?

Les notaires existent dans 22 des 28 pays de l’Union européenne. Nous aimerions qu’un pas soit fait pour qu’un acte établi en France, un contrat de mariage par exemple, puisse être repris tel quel lors d’un achat immobilier à Berlin. Ce serait un premier pas vers un bagage juridique européen.

Vous voulez faire évoluer la signature d’un pacs. Pourquoi? Il est déjà possible de demander un conseil à un notaire pour un pacs.

Chaque année, 350.000 personnes, dont 98 % sont des couples hétérosexuels, se pacsent. Soit presque autant que le nombre de mariages, qui est de l’ordre de 230.000 et a donc concerné 460.000 personnes en 2014. Nous voudrions que lors de la signature d’un pacs, on passe chez un notaire. Ceux qui établissent un contrat de mariage le font (cela coûte 300 à 400 euros en moyenne). Cela mettrait les personnes qui se marient et celles qui se pacsent à égalité et éviterait la situation de plus en plus fréquente où des personnes pacsées ont égaré leur contrat et ne savent plus sous quel régime, indivision ou séparation de biens, leur contrat a été conclu!




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