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Marseille -Jean-Claude Gaudin, soupçonné , non !

Marseille -Jean-Claude Gaudin, soupçonné , non !

 

 

Jean-Claude Gaudin soupçonné de faux et de détournement de fonds publics à Marseille, ce qui a justifié une perquisition à son domicile. De quoi sourire évidemment quand on connaît le clientélisme local depuis des décennies qui permettait des renvois d’ascenseur réciproques entre les forces politiques locales et les lobbys. L’enquête en cours ne porte que sur l’aspect de la gestion du personnel qui aurait  » légèrement dérogé » des règles en vigueur.

 

Évidemment à Marseille le problème est plus général et mériterait sans doute un audit généralisé des pratiques locales très particulières avant que le nouveau pouvoir municipal en place ne se laisse lui-même vampirisé par les méthodes très spécifiques de gestion marseillaise.

 

Les nouvelles perquisitions conduites dans le cadre de cette enquête renvoient à celles de mai 2019 lorsque les gendarmes de la section de recherches s’étaient rendus dans les bureaux de la direction des ressources humaines de la ville. Le Parquet national financier (PNF) avait alors ouvert une enquête préliminaire pour «faux, usage de faux et détournement de fonds publics».

Monde d’après : « pour une nouvelle justice» (Jean-Claude Magendie et Laurent Martinet*)

Monde d’après : » pour une nouvelle justice» (Jean-Claude Magendie et Laurent Martinet*)

 

 

Tribune dans le Monde de Jean-Claude Magendie, Premier Président Honoraire de la Cour d’Appel de Paris et Président du Comité d’éthique de Véolia et Laurent Martinet, ancien vice-Bâtonnier du Barreau de Paris et Président délégué de l’EFB.

(Chronique dans le Monde)

« Depuis le début du confinement, pour cause de coronavirus, il n’est question que de secteurs à l’arrêt ou en activité réduite ; mais il est un angle mort silencieux, la justice, et ce silence est assourdissant.

La justice est de longue date un corps malade que la crise sanitaire laisse exsangue. Parent pauvre de l’Etat dont elle fut pourtant dès l’origine la première fonction, éternelle oubliée, parfois méprisée, les budgets qui lui sont octroyés, pour ne pas dire concédés, ne lui permettent pas, en temps normal, de s’acquitter du rôle qui doit être le sien dans une société moderne : rendre des décisions de qualité dans un délai raisonnable.

C’est dire qu’elle s’est vite trouvée dans l’incapacité de faire face à la situation d’urgence actuelle. La justice civile est quasiment à l’arrêt, la justice pénale fonctionne au ralenti. En cause, ses outils logiciels tantôt inexistants, tantôt obsolètes ou défaillants, rendant pratiquement impossible le télétravail des magistrats et des greffiers, tandis que le réseau informatique sécurisé entre les avocats et les juridictions ne fonctionne pas. En cause aussi, un ministère dont l’autorité est évanescente et qui se révèle incapable d’assurer la continuité d’un service public au cœur de l’Etat de droit et consubstantiel à la démocratie.

Défaillance. La défaillance de l’Etat envers la première de ses fonctions n’est pas théorique, elle touche à l’accès de tout citoyen au juge pour faire valoir ses droits dans des conflits touchant à des domaines aussi variés que la réparation des préjudices, les contrats civils et commerciaux, les différends familiaux et sociaux, la régulation économique… Comment imaginer que ces litiges puissent être mis en parenthèse, confinés en quelque sorte et renvoyés à des jours meilleurs ?

Au pénal, le risque est de ne plus pouvoir assurer à la personne poursuivie la protection que la procédure équitable lui garantit ou de lui permettre de passer entre les mailles du filet en laissant à la société comme à la victime le goût amer de l’impunité.

Dans le nouveau monde, la justice française serait une institution moderne disposant d’un budget comparable à celui des grandes démocraties, respectée et respectable, servie par des juges dont nul ne pourrait contester la compétence et l’impartialité

La situation actuelle de déshérence de la justice risque d’être plus problématique encore avec le déconfinement puisque ni le virus ni les litiges n’ont disparu. Au moment même où des acteurs essentiels de la justice pourraient être encore indisponibles pour des raisons impérieuses légitimes, la situation à laquelle la justice se trouvera confrontée risque d’être particulièrement délicate, c’est un euphémisme.

Le renvoi actuel des affaires civiles va accentuer dans les mois qui viennent les délais de traitement au-delà du raisonnable, au risque d’ôter tout intérêt à la réponse judiciaire, tandis que la situation touchant à l’ordre public percutera une justice pénale engorgée et des prisons à l’état souvent indigne et en proie à la drogue, au caïdat et à l’activisme islamique. En effet, nul n’est besoin d’être grand clerc pour comprendre combien la situation économique et sociale va devenir porteuse de périls redoutables.

Il paraît que le jour d’après ne sera plus comme le jour d’avant … Puisse cette prophétie aussi vieille que l’histoire se réaliser ; il n’est pas interdit de rêver ! Dans le nouveau monde, la justice française serait une institution moderne disposant d’un budget comparable à celui des grandes démocraties, respectée et respectable, servie par des juges dont nul ne pourrait contester la compétence et l’impartialité, les barreaux seraient exempts de conservatisme et de corporatisme, les médias rendraient compte de l’activité judiciaire sans jamais chercher à se substituer aux juges. Vaste programme !

Mais en attendant ? On a beaucoup entendu parler des usines qui ont transformé leurs chaînes de production pour fabriquer des masques et des respirateurs, des restaurateurs, des maraîchers, des artisans qui ont réinventé leur métier en les complétant de service à domicile. Parions que la justice peut, elle aussi, être le creuset d’une formidable créativité et d’une grande agilité, de capacité d’adaptation. Les visio-plaidoiries restent à imaginer, les médiations en ligne qui connaissaient un grand succès avant d’être supprimées par la Chancellerie pourraient réapparaître… Il y a tant à inventer, dans le respect des règles du droit équitable, à l’abri de l’administration routinière et paralysante. Magistrats et avocats ont tout à gagner en se donnant la main pour travailler ensemble et trouver des solutions innovantes.

La justice est tout à la fois le reflet de la société et le miroir dans lequel elle se réfléchit : commençons à forger, avant qu’il ne soit trop tard, cette justice que notre société mérite.

Jean-Claude Magendie, Premier Président Honoraire de la Cour d’Appel de Paris et Président du Comité d’éthique de Véolia et Laurent Martinet, ancien vice-Bâtonnier du Barreau de Paris et Président délégué de l’EFB.

 

 

Un new deal est-il possible en 2020 ? Jean-Claude Worms

Un new deal est-il possible en 2020  ?  Jean-Claude Worms

N’est-ce pas le bon moment de résoudre des problèmes mondiaux cruciaux tels que le changement climatique ou les crises sanitaires majeures ?, s’interroge le scientifique Jean-Claude Worms, Directeur exécutif du comité international pour la recherche spatiale dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune.

 

Entre 1933 et 1939, le président américain Franklin Delano Roosevelt (1882-1945) a adopté une série de mesures, connues sous le nom de « New Deal », comprenant de très nombreux projets publics subventionnés par l’Etat fédéral américain, ainsi que des réformes financières et des réglementations, dont le but était de sortir de la crise de 1929.

D’importants programmes fédéraux ont été mis en œuvre, notamment dans le domaine de la sécurité sociale. Le New Deal a soutenu diverses catégories de professions, mais aussi les chômeurs, les jeunes et les personnes âgées. D’autres pays ont entrepris des démarches similaires au lendemain de la crise de 1929 ou de la seconde guerre mondiale, qui ont également donné lieu à des programmes fortement soutenus par l’Etat en matière de santé, d’éducation, d’emploi, de recherche, etc.

Le New Deal a en outre abouti à une redistribution de la carte politique en donnant une majorité au Parti démocrate, qui a par la suite conservé la présidence durant sept mandats sur neuf, jusqu’en 1969. Pendant cette période, même le président républicain Dwight Eisenhower (1890-1969) a continué à s’appuyer sur les succès du New Deal, sur des questions telles que la sécurité sociale, le logement ou le salaire minimum.

A l’époque, une forte intervention du gouvernement fédéral américain sur ces questions était en quelque sorte devenue presque naturelle pour une majorité de personnes, qui trouvaient impensable de devoir y renoncer.

Malgré tout, les opposants à ces mesures ont finalement réussi à mettre un terme à l’interventionnisme de l’Etat en soutenant Ronald Reagan, pourtant un ancien défenseur du New Deal, qui a par la suite affirmé que « le gouvernement était devenu le problème ».

Depuis cette période, on a répété au peuple américain que cette action collective était inefficace et destructrice, avec le résultat que l’on connaît aujourd’hui aux Etats-Unis, comme d’ailleurs dans le reste du monde, des inégalités considérables et toujours croissantes, et elles-mêmes destructrices.

Que le New Deal puisse être considéré comme un changement de culture économique et politique aux Etats-Unis, ou comme un plan de relance ponctuel dont la cohérence interne peut être discutée, est un autre débat. Le propos n’est pas ici de soutenir qu’un tel programme devrait être mis en œuvre à l’identique aujourd’hui.

Cependant, n’est-ce pas le bon moment pour envisager de nouveau une intervention massive des Etats comme le seul moyen de résoudre des problèmes mondiaux cruciaux tels que le changement climatique ou les crises sanitaires majeures ? Le débat n’est pas nouveau, mais le contexte actuel a le mérite de jeter un éclairage utile sur ce qui peut être réalisé lorsque des gouvernements décident de prendre des mesures sans précédent pour s’attaquer aux problèmes du monde. »

 

Montée mondiale des mécontentements: la démocratie contre les oligarchies (Jean-Claude Monod)

 Montée mondiale des mécontentements: la  démocratie contre les oligarchies (Jean-Claude Monod)

Jean-Claude Monod, philosophe, directeur de recherche au CNRS,  considère que la montée du mécontentement social dans nombre de pays obéit à un désir de démocratie qu’écrase notamment le néolibéralisme injuste et autoritaire

tribune au « Monde ».

«  Chili, Equateur, Liban, Irak, Algérie, Haïti… sur tous les continents, des peuples se révoltent. La dispersion est trop grande, les situations trop disparates – a fortiori si l’on y ajoute le mouvement des « gilets jaunes » en France – pour qu’on puisse parler d’unité ou d’imitation. Le point de départ de ces mouvements semble même très particulier, ponctuel, local, et l’on peine à y repérer le grand lyrisme de la Révolution. Précisément : toutes ces raisons incitent, pour les analyser, à réactiver un concept forgé par Michel Foucault à la fin des années 1970, celui de « crises de gouvernementalité ». Le néologisme de « gouvernementalité » visait à rendre compte des modalités multiples du pouvoir ou de la « conduite des conduites » des individus ou des populations, au-delà du seul gouvernement de l’Etat.

Une crise de gouvernementalité intervient lorsqu’une part importante des « gouvernés » met en question un acte ou une mesure d’un pouvoir jugés abusifs. Elle peut s’étendre, de proche en proche, à tout un système. Les points d’ancrage de ce type de crise se sont déplacés avec le temps, mais certains aspects se répètent. Ainsi, aux XVe et XVIe siècles, la corruption de l’Eglise et de ses représentants provoquait des indignations populaires, tournant parfois en « guerres des pauvres ». Du Moyen Age au XVIIIe siècle, des révoltes visaient les taxes ou impôts réclamés par des princes.

Aujourd’hui, ce sont d’abord les chefs d’Etat et de gouvernement dont on dénonce la corruption ou la collusion avec une oligarchie, ces quelque pour-cent les plus riches de la population, qui semblent dicter les réformes fiscales, économiques ou la refonte du code du travail. Et c’est encore et toujours une taxe ou une augmentation de prix affectant le quotidien de la population – ticket de métro au Chili, prix de l’essence en Equateur ou en France, – qui mettent le feu aux poudres. Eclate alors ce que Foucault entendait par « crises de gouvernementalité » : un « nous ne voulons plus être gouvernés ainsi », pas comme ça, pas par eux, pas pour eux…

Chaque fois, une décision économique apparemment mineure est perçue comme un abus de trop, un signe de mépris du peuple et d’injustice, alors qu’en parallèle les mêmes gouvernements ont généralement réduit les contributions fiscales des plus riches, privatisé, favorisé les inégalités… La combinaison de réformes socialement brutales et de l’état d’urgence contre les révoltes qui en résultent caractérise aujourd’hui ce qu’on peut appeler le néolibéralisme autoritaire, qui est le visage du néolibéralisme en temps de crise. Mais la nouvelle apportée par les mouvements actuels est que les refrains néolibéraux ne passent plus, et que le recours à la répression est inopérant. »

« Hard Brexit » : de plus en plus probable (Jean-Claude Juncker)

« Hard Brexit » : de plus en plus probable (Jean-Claude Juncker)

La perspective d’un hard  Brexit apparaît de plus en plus probable pour le président de la commission, Jean-Claude Juncker. La question est tout autant technique que politique. Il semblerait que des solutions soient possibles à la place du backstop  (qui définit les conditions d’échange entre la république d’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord) mais la question est de savoir si le véritable objectif de Boris Johnson n’est pas d’obtenir un Brexit dur qui lui permettrait d’en faire porter la responsabilité à l’union européenne et d’organiser surtout de nouvelles élections qui lui donneraient une majorité au Royaume-Uni. La problématique est technique mais sans doute encore davantage politique côté du Royaume-Uni dont  le gouvernement ne dispose plus de majorité.  Un accord sur la rupture entre le Royaume-Uni et l’Union européenne est encore possible, mais le risque d’un “hard Brexit” est bien réel, a jugé mercredi Jean-Claude Juncker.

Le président de la Commission européenne, qui s’exprimait au Parlement européen, a expliqué que le Premier ministre britannique Boris Johnson lui avait dit lundi à Luxembourg que Londres souhaitait toujours conclure un accord avec Bruxelles, tout en réaffirmant que le divorce aurait lieu quoi qu’il arrive le 31 octobre.

“Il reste très peu de temps (…) Le risque d’un ‘no deal’ est bien réel”, a-t-il souligné, invitant le gouvernement britannique à proposer des alternatives au “backstop”, la clause censée empêcher le rétablissement des contrôles à la frontière entre la République d’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord, que Londres juge inacceptable.

“Je n’ai pas d’attachement affectif au ‘backstop’ irlandais. J’ai demandé au Premier ministre de proposer des alternatives par écrit”, a poursuivi Jean-Claude Juncker.

S’adressant elle aussi aux députés européens, Tytti Tuppurainen, ministre finlandaise des Affaires européennes dont le pays exerce la présidence tournante de l’UE, a également jugé l’hypothèse du “no deal” “assez probable”.

“Je conseille à tous de ne pas sous-estimer les conséquences d’une absence d’accord, pour le Royaume-Uni en premier lieu, mais pour nous aussi”, a quant à lui averti Michel Barnier.

“Trois ans après le référendum sur le Brexit, nous ne devrions pas faire semblant de négocier”, a ajouté le négociateur européen en chef.

« Les Français dépensent mal et trop » ( Jean-Claude Juncker)

« Les Français dépensent mal et trop » ( Jean-Claude Juncker)

D’une  certaine faon Juncker, le président de la commission européenne a raison, la France dépense trop et mal. Trop en dépenses publiques de fonctionnement et pas assez en dépenses d’avenir (investissement, recherche, innovation, formation.). Du coup en dépit d’un record mondial de fiscalité,  la bulle de la dette ne cesse de grossir (en moyenne 33 000 euros par Français).   »Nous sommes confrontés avec la France à un problème particulier, les Français dépensent trop d’argent et ils dépensent au mauvais endroit », a déclaré lundi 8 mai, depuis Berlin (Allemagne) Jean-Claude Juncker, au lendemain même de l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence française. « Les Français consacrent entre 53% et 57% de leur Produit intérieur brut à leurs budgets publics, compte tenu du niveau relativement élevé de la dette, cela ne peut pas fonctionner dans la durée », a ajouté le président de la Commission européenne.   Il estime que le futur chef de l’État français ne pourra pas compter à sens unique sur la mansuétude de ses partenaires européens sur ces questions. « Il appartient aussi aux Français de faire un geste en direction des autres » en faisant les réformes nécessaires, a-t-il souligné.   Ces propos surviennent alors que la Commission doit publier en fin de semaine ses prévisions économiques de printemps pour les pays de l’Union européenne, suivies le 17 mai de recommandations. Or la France est sous pression pour respecter enfin les règles européennes, selon lesquelles les déficits publics doivent être en-dessous des 3% du PIB. Le président élu français a prévu dans son programme une réduction des dépenses publiques de 60 milliards d’euros en cinq ans, passant entre autres par la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires. Mais il a dans le même temps appelé l’Europe à se réformer et entend promouvoir des investissements au sein de l’Union européenne. Les conservateurs et sociaux-démocrates au sein du gouvernement de coalition de la chancelière Angela Merkel paraissent divisés sur l’attitude à adopter face aux projets européens du président élu français. Le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel, un social-démocrate, milite pour qu’Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble mettent en sourdine leur orthodoxie budgétaire afin de donner une marge de manoeuvre à Emmanuel Macron. Il a concrètement plaidé pour la création d’un Fonds d’investissement franco-allemand en faveur de la croissance, dont il entend donner les contours « dans les prochains jours ».  « Nous devons à présent tout faire pour que la politique d’Emmanuel Macron réussisse en France et en Europe, car si ce n’est pas le cas Marine Le Pen est assez jeune pour se représenter dans cinq ans », a-t-il encore mis en garde lundi à Berlin. « J’ai demandé un jour à la chancelière ce qui était plus coûteux, un déficit de 0,5% plus élevé que prévu en France ou Madame Le Pen » présidente, a-t-il dit.

Jean-Claude Mailly (FO) contre Macron

Jean-Claude Mailly (FO) contre Macron

L’arnarcho gauchiste Mailly ne faiat pas de politique (ni dans le détail) et condamne Macron. Une curieuse façon d’observer la neutralité politique pou celui qui est de plus en plus proche de la CGT et qui conteste la problématique de la dette de l’Unedic et le reste. Pas vraiment de quoi redonner uen crédibilité à des syndicats déjà malheureusement tellement peu représentatifs.   Mailly, n syndicaliste fâché avec la cohérence entre les problématiques sociales et les problématiques économiques et financières. Interview la Tribune.

 

Que pensez-vous du projet d’Emmanuel Macron de faire directement gérer l’assurance chômage par l’Etat ?

Je suis en désaccord complet avec Macron sur ce point. Il veut passer au-dessus de la démocratie sociale. En vérité, Macron ne s’intéresse pas à l’assurance chômage, ce qui le préoccupe, c’est la dette du régime. Macron a un calendrier calé sur les élections allemandes. Il veut montrer à l’Allemagne que la France va mener des réformes structurelles et budgétaires. La dette de l’Unedic étant prise en compte dans le déficit public, tel qu’il a été défini par le traité de Maastricht, il va sabrer dans l’assurance chômage pour que la France repasse sous la barre des 3% de déficit. Il trouve donc que, actuellement, les partenaires sociaux ne font pas assez d’efforts. Mais j’attends de voir. En tout cas, l’attitude de Macron me conforte dans mon idée que le libéralisme économique conduit à l’autoritarisme social.

Et alors ? Vous leur avez indiqué quelles étaient, pour FO, les lignes jaunes à ne pas franchir ?

Oui, il y a des lignes jaunes, le recul de la retraite à 65 ans en est une, ce que j’appelle la loi « El Khomri puissance plus » en est une autre. Macron veut accélérer l’inversion de la hiérarchie des normes en droit du travail avec la totale prédominance de l’accord d’entreprise. Pour nous, ce sera « non ». L’idée générale de Macron et Fillon est de court-circuiter la démocratie représentative. Ce n’est pas admissible. Idem pour les questions relatives au service public. Cela ne veut rien dire de vouloir baisser le nombre des fonctionnaires, surtout quand on n’est pas capable de préciser là où on va couper. Je réitère ma vielle demande qu’il faut, au préalable, la tenue d’une conférence, pourquoi pas sous l’égide de France Stratégie, sur les missions et le périmètre des services publics dans la République.

Quelle appréciation portez-vous sur le protocole d’accord qui vient d’être conclu sur l’assurance chômage ?

JEAN-CLAUDE MAILLY - D’abord, il faut rappeler que cette négociation a été difficile et que le contexte politique a joué en faveur d’une reprise des discussions qui avaient, dans un premier temps, échouées en juin 2016. Comme toujours dans ce genre de négociation, il faut parvenir à un compromis. Je pense que nous sommes parvenus à un équilibre, ce qui explique notre signature. Prenons les points les plus délicats. Les seniors d’abord, je rappelle que le patronat voulait mettre la barre très haut, en montant de 50 à 59 ans l’âge nécessaire pour percevoir un maximum de 36 mois d’indemnités. C’était inacceptable. Au final, les seniors de 50 à 52 ans seront indemnisés 24 mois, mais six mois supplémentaires s’ils suivent une formation. Ceux de 53 à et 54 ans auront droit à 30 mois, plus six mois en cas de formation. Et à compter de 55 ans, les 36 mois sont maintenus.

Sur les contrats courts, nous avons obtenu le maintien de la surcotisation de 0,5% sur les CDD d’usage durant dix-huit mois. Et avec l’augmentation de 0,05% de la cotisation patronale d’assurance chômage, 270 millions d’euros vont entrer dans les caisses de l’Unedic chaque année. Surtout, d’un point de vue plus politique, nous avons montré que la gestion par les partenaires sociaux ça fonctionne, alors que, certains veulent remettre en cause le paritarisme.

Affaire Tapie-Lagarde : » La frêle limite entre justice et politique » (Jean-Claude Marin, Procureur)

Affaire Tapie-Lagarde : » La frêle limite entre justice et politique » (Jean-Claude Marin, Procureur)

Christine Lagarde Reconnue coupable de négligence mais dispensée de peine, un verdict  qui constitue évidemment un déni de justice. Pas étonnant, la conclusion était connue d’avance puisque l’affaire a été confiée à la très complaisante cour de justice de la république. Une cour spécialement créée pour juger les politiques. Une institution qui par ailleurs a rarement condamné les politiques en cause. Bref une justice d’exception et dont le verdict concernant Christine Lagarde constitue bien sûr un véritable scandale. La cour de justice de la république s’est une nouvelle fois discréditée en même temps qu’elle porte une grave atteinte à tout le système judiciaire. Et nourrit aussi le populisme. Un système à deux vitesses. Composé essentiellement de politiques,  la cour n’a pas voulu prendre de sanctions à l’égard de Christine Lagarde sans doute par peur qu’un jour la justice s’intéresse à d’autres erreurs de gestion voire à des malversations de ministres. La CJR compte douze parlementaires élus, en leur sein et en nombre égal, par l’Assemblée nationale et le Sénat. À l’heure actuelle, sept d’entre eux sont issus du Parti socialiste, quatre de LR et un de l’UDI. La Cour comprend également trois magistrats professionnels du siège de la Cour de cassation, dont l’un préside la CJR. Le sulfureux procureur général Jean-Claude Marin avait donné le ton  au cours de ce procès puisqu’il avait transformé son réquisitoire en plaidoirie en faveur de Christine Lagarde. Il avait en effet considéré que la décision de l’ancienne ministre des finances ne relevait pas d’une négligence punissable pénalement mais d’un choix politique et que le choix politique était exonéré de sanctions. La cour ne l’a pas totalement suivi,  elle a quand même reconnu la responsabilité de Christine Lagarde cette négligence ayant  contribué à accorder 400 millions à Bernard Tapie dont  40 millions de préjudice moral, un record du monde pour le préjudice moral ! Le procureur n’était pas complètement neutre dans cette affaire puisqu’il s’était d’abord opposé à ce procès. Ancien proche de Balladur, puis de Chirac enfin de Sarkozy,  ce procureur a su mener sa barque dans la hiérarchie judiciaire. Mettre en cause Christine Lagarde s’était indirectement mettre en cause également l’Élysée et Sarkozy puisque pas moins de 17 réunions se sont tenues à l’Élysée sur le sujet dont  certaines en présence de Bernard Tapie !  C’est sans doute en tenant compte de ce contexte politique que judiciaire que la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a été reconnue coupable lundi de négligences ayant mené à un détournement de fonds publics dans l’affaire Tapie, mais elle a été dispensée de peine en raison notamment de sa « réputation internationale ». L’ex-ministre des Finances de Nicolas Sarkozy, qui a validé en 2007 le principe d’un arbitrage pour solder le litige opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas, était accusée d’avoir pris une décision « malvenue » allant à l’encontre « de l’avis répété » de l’Agence des participations de l’Etat (APE). Il lui était aussi reproché d’avoir renoncé de manière « précipitée » à contester une sentence au « montant exorbitant ».  La Cour de justice a estimé que le délit qui lui était reproché n’était pas constitué pour la décision d’entrer en arbitrage. « La décision de la ministre de ne pas exercer un recours en annulation a rendu in fine inéluctable l’appropriation frauduleuse par les époux Tapie de la somme de 45 millions d’euros (somme allouée au titre du préjudice moral-NDLR) », a déclaré la présidente de la Cour de justice de la République (CJR), Martine Ract Madoux. « Cette faute n’est pas la seule cause des détournements mais elle en est l’une des causes déterminantes », a-t-elle ajouté. Ce point précis avait particulièrement mis en difficulté la patronne du FMI pendant le procès, la présidente estimant que le montant du seul préjudice moral aurait dû lui faire l’effet d’un « coup de poing dans l’estomac ».  Christine Lagarde a toutefois été dispensée de peine. « Il doit être tenu compte du contexte de crise financière mondiale dans lequel se trouvait Madame Lagarde » au moment des faits, a dit la présidente, en expliquant que sa condamnation ne serait pas inscrite à son casier judiciaire. Cerise sur le gâteau la cour de justice de la république n’a pas voulu mettre en danger la responsabilité de Christine Lagarde à la tête du fonds monétaire international. Un fonds monétaire international bien utile à la France pour éviter que cette institution ne se montre trop sévère à l’égard de la politique financière laxiste des gouvernements successifs. « Sa personnalité et sa réputation nationale et internationale doivent également être prises en compte. » A déclaré la cour. Finalement non sans vergogne le procureur Jean-Claude Marin résume bien l’enjeu de toute cette affaire : La question qui vous est posée est à « la frêle limite entre le politique et le judiciaire », avait-il estimé à l’audience.

Loi travail : Jean-Claude Mailly, le dernier des Mohicans

Loi travail : Jean-Claude Mailly, le dernier des Mohicans

Jean-Claude Bailly le responsable de Force ouvrière ne désarme pas, il promet encore des mouvements cet été pour protester contre la loi. Pourtant la mobilisation ne ressemble plus à grand-chose et la participation aux manifestations devient plus que symbolique. Il faut dire que la stratégie syndicale qui a consisté à multiplier manifs et blocages a épuisé  les velléités des contestataires. D’une certaine façon les syndicats protestataires se sont engagés dans une impasse totale et en même temps ont  porté un nouveau discrédit au syndicalisme qui n’avait pas besoin de cela. L’outrance et la radicalité caractérise la posture de Jean-Claude Bailly écrasé entre la CGT et la CFDT. Jean-Claude Bailly doit en rajouter en permanence pour tenter d’exister quitte à utiliser l’insulte quand il parle par exemple de l’alliance entre Gattaz et Laurent Berger, le leader de la CFDT. Dès la nomination de ce dernier Jean-Claude Bailly n’avait pas hésité à déclarer que Laurent Berger devrait s’adapter à lui ! Il n’y a pourtant pas photo en matière de représentativité entre les deux organisations puisque la CFDT est pratiquement à la hauteur de la CGT avec 26 % et Force ouvrière ne recueille que 16 %. Certes on peut comprendre que Force ouvrière adopte une stratégie d’opposition quasi systématique vis-à-vis du gouvernement, cette posture si elle n’est pas pertinente est cependant respectable d’un point de vue démocratique. Pour autant l’insulte récurrente vis-à-vis de Laurent Berger n’est pas tolérable pas plus qu’elle ne l’était vis-à-vis de l’ancien responsable, Chérèque.  De toute évidence, les lignes des deux organisations s’opposent sur de nombreux points ; la CFDT s’inscrit résolument et en toute responsabilité dans une perspective réformiste tandis que Force ouvrière a choisi une stratégie à anarcho gauchiste. Mais cette différence ne justifie nullement l’utilisation permanente de l’invective, l’insulte de renforce jamais la pertinence d’un discours.  Une dernière manifestation est prévue mardi, jour du début de l’examen du texte en séance publique à l’Assemblée nationale. Le numéro un de FO n’y défilera pas. «Je ne me désolidarise pas de la manifestation, j’avais un débat prévu à Strasbourg, a-t-il précisé. FO appelle bien à manifester demain». Et de promettre pour cet été des actions surprises, des péages gratuits, des rassemblements… Puis dès la rentrée, le retour des manifestations. Cette hypothèse paraît toutefois assez peu crédible compte tenu de la forte baisse de la mobilisation des derniers cortèges.

(Avec Reuters)

«Platini est un homme d’argent» (Jean-Claude Darmon)

«Platini est un homme d’argent» (Jean-Claude Darmon)

Fondateur de la plus grande entreprise mondiale de droits sportifs, Jean-Claude Darmon, 74 ans, a propulsé le football français dans l’ère du « foot business ». A l’occasion de la sortie en librairie de son autobiographie, cet acteur incontournable du football hexagonal des années 1970 à 2004 aborde différents sujets : de la vente de l’OM à l’affaire Benzema en passant par les déboires de Platini.

 

Vous le Marseillais, que vous inspire la mise en vente de l’OM ?
JEAN-CLAUDE DARMON. L’actionnaire, Margarita Louis-Dreyfus, a déjà perdu 100 M€ et ne veut plus remettre d’argent. Or, sans argent, vous ne pouvez pas accéder aux premières places européennes. Le problème est que l’arrivée en Europe des Russes, des Qatariens, des Saoudiens a mis le feu aux salaires des joueurs. Le repreneur de l’OM, quel que soit le prix, devra mettre 150 à 200 M€ pour s’offrir les meilleurs joueurs.

Qui sont les repreneurs potentiels ?
Il y en a beaucoup. De français, je n’en connais qu’un dont je tairais le nom. Il y a 97 % de chances que l’OM aille chercher un investisseur étranger. (…)

A propos des instances internationales du foot, vous n’épargnez pas Michel Platini dans votre livre. Est-il un homme d’argent ?
Oui c’est un homme d’argent et depuis toujours. Regardez combien il gagne à l’UEFA et à la Fifa. Il a été l’un des plus grands joueurs du monde, mais il n’est pas mon idole.

Les scandales de corruption à la Fifa ne sont-ils pas le revers de la médaille du foot business dont vous avez été l’artisan
en France ?
J’ai été dans les droits télé pendant quarante ans, je n’ai jamais corrompu personne. Les dirigeants de la Fifa, eux, ne servent pas le foot. Il n’y a qu’à voir le salaire de Blatter. Et le secrétaire général, Jérôme Valke, qui a été mon collaborateur, gagnait 1,8 M€ par an, tous frais payés ! (…)

Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans nos éditions du 6 mai du Parisien-Aujourd’hui en France

L’inventeur du «foot business» révèle la face cachée de Platini

 

 

Le champion du «foot business»
Pionnier de la pub dans les stades, sur les maillots et du merchandising, Jean-Claude Darmon, qui retrace dans son autobiographie* un parcours hors norme, aura le premier l’idée de marier pub, foot et télé. « Il a été à l’avant-garde », confirme Charles Bietry, ex-patron des sports de Canal +.
De l’odyssée des Verts en 1976 au Mondial 1998, le foot fait le plein de spectateurs et la fortune de Darmon. Inventeur de « Téléfoot », il croise Jean-Luc Lagardère, Pierre Lescure, Gaston Deferre, Thierry Roland, François Mitterrand et même l’un des fils Khadafi. L’ancien docker, devenu le « grand argentier » du foot français, se montre aussi sans pitié en affaires. « Il était contesté, mais, chez Canal, j’ai négocié avec lui des centaines de millions de droits télé sans jamais détecter le moindre soupçon de malhonnêteté », assure encore Charles Bietry.
Ami intime de Johnny et proche de Sarkozy, Darmon dévoile dans son livre les coulisses du « foot business » et règle quelques comptes, comme quand il dépeint Michel Platini en mégalo obsédé par l’argent. Il révèle aussi comment Canal + a décroché le « scoop » du choix de la France pour le Mondial 98 en posant des micros dans les locaux de la Fifa. Plus sérieusement, il dresse un bilan alarmant de l’état des clubs hexagonaux. « Le foot français est en danger », conclut-il.
M.L.
* « Au nom du foot », Ed. Fayard, 299 pages, 18 €.

 

(Le Parisien)

Réforme du code du travail : « pas assez loin » (Jean-Claude Bourrelier, Bricorama)

Réforme du code du travail : « pas assez loin » (Jean-Claude Bourrelier, Bricorama)

 

Le patron de Bricorama revient sur la réforme du code du travail et considère que les mesures ne sont pas à la hauteur de concernant le droit du travail en France et propose des pistes de réflexion pour redonner un élan à la croissance. (Interview Challenge)

L’ancien ministre de la Justice Robert Badinter a remis, ce lundi, ses propositions à Manuel Valls sur la réforme du code du travail. Le Premier ministre a redit que les 35 heures ne seraient pas remises en cause, fermant la porte aux propositions du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron. Qu’en pensez-vous?

Selon moi, les employés ne voulaient pas plus de temps libre, mais davantage de revenus. Or les 35 heures ont totalement modifié leurs relations par rapport au travail. Les employés –sauf les cadres généralement- se sont adaptés à passer plus de temps libre. Mais pour en profiter, cela nécessite plus d’argent… Vouloir desserrer le carcan et redonner du pouvoir d’achat à ceux qui veulent travailler était une bonne chose. Il faut qu’on redonne de la liberté aux entreprises. Car il faut bien avoir en tête qu’il n’y a pas de charges patronales… mais des charges qui pèsent sur les salaires.

Quels sont les sujets à traiter en priorité dans la réforme code du travail?

Je pense qu’il serait bon de s’inspirer du modèle suisse. Mille huit cent quarante-quatre heures annuelles contre mille six cent sept en France, soit deux cent trente-sept heures de plus, et seulement quatre semaines de congés payés. Là-bas, les emplois sont mieux rémunérés, les antagonismes ne débouchent pas systématiquement sur des conflits et le code du travail suisse ne fait que cinq cents pages, alors que le français en compte plus de trois mille ! Il y a aussi plus de souplesse pour licencier, ce qui a pour corollaire de favoriser les embauches les patrons se mettant moins de pression. Alors qu’en France, ceux-ci vont prendre toutes sortes de précautions et ne recruter qu’en cas de nécessité absolue. De même, ce système est générateur de stress chez les salariés qui s’accrochent à leur emploi de peur de ne rien trouver d’autre s’ils le perdent.

François Hollande a présenté son plan d’ »urgence » contre le chômage [plus de deux milliards d'euros pour former 500.000 chômeurs et inciter encore les PME à embaucher, ndlr]. Est-ce suffisant?

Ce qui a été présenté est bien en vue des prochaines échéances présidentielles… Mais ça ne va pas assez loin! Aucune mesure annoncée n’est à la hauteur des défis qui s’annoncent pour les vingt prochaines années. La société a profondément changé. Il faut changer de logiciel, et avant, arrêter de faire porter autant de charges sur le travail. Je préconise de les transférer sur la consommation (par le biais d’une TVA sociale plus importante par exemple) et sur l’énergie (que l’énergie, le gaz et le pétrole soient davantage ponctionnés). Ces nouvelles rentrées d’argent permettraient de remplacer, voire de supprimer, les taxes sur le travail.

Partagez-vous le sentiment d’Emmanuel Macron selon lequel « la vie d’un entrepreneur, elle est bien souvent plus dure que celle d’un salarié »?

Oui, mais en y ajoutant quelques subtilités… Cela est vrai pour les petits patrons, pas pour les géants du CAC 40. Mais il est bon de rappeler combien c’est compliqué pour les éleveurs de canards, de porcs, les artisans boulangers et j’en passe. Ces « petits » patrons doivent mettre de côté pour laisser les gains dans l’entreprise. Et si les affaires vont mal, tous ces efforts n’auront servi à rien et peuvent conduire les entrepreneurs à de graves difficultés. On peut encore être entrepreneur en France, d’autant que cela correspond parfaitement à la génération Y qui veut être indépendante et se réaliser dans son activité professionnelle. Mais cela demande du courage car, encore une fois, les choses sont trop encadrées et laissent trop peu de place à la liberté entrepreneuriale et de gestion.

Crise européenne : » je l’avais bien dit » ! (Jean-Claude Trichet) …bens voyons !

Crise européenne : » je l’avais bien dit » ! (Jean-Claude Trichet) …bens voyons !

 

Pendant les vacances du mois d’aout la bébête show continue et comme les grands leaders d’opinion sont en vacances, on ressort des placards les momies. L’inénarrable Jean Claude Trichet sait parler pour ne rien dire sinon de grandes banalités. Il a  pratiqué cette méthode quand il était président de la BCE et continue.i I affirme qu’il avait tout prévu dès 2005. Pour autant il n’apporte guère de solution nouvelle en particulier sur la relance de la croissance, l’emploi ou la gestion de la dette. En fait comme il l’ a fait pendant des années il répète -et mal- ce que pense les allemands. Heureusement Draghi, actuel présidenet de la BCE.  s’est montré beaucoup plus inventif même si des progrès sosnt encore à faire. (Extrait de l’interview à BFM)

Secouée par la crise, l’Europe a tenu bon jusqu’ici en évitant le Grexit…

Je rappelle que la crise financière a commencé aux États-Unis avec les subprimes en 2007 et qu’elle est devenue dramatique avec le dépôt de bilan de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008. Mais, à partir de début 2010, elle s’est muée en crise des risques souverains, c’est-à-dire en crise des signatures des États eux-mêmes. L’Europe en est devenue l’épicentre avec le problème grec, mais aussi le problème irlandais, le problème portugais, le problème espagnol… La crise gravissime apparue en 2006-2007 résulte dans une grande mesure de l’oubli que nous avons effectivement besoin de règles pour discipliner l’ensemble de l’économie financière mondialisée dans laquelle nous sommes et qui a révélé des propriétés nouvelles émergentes dont certaines très dangereuses. Je pense notamment à la rapidité de la contagion des chocs financiers dans le monde.

On est en 2015 et ce n’est pas fini…

Cinq ans après, et comme on l’a vu avec la Grèce, la zone euro fait toujours les grands titres dans le monde.  Or, non seulement la monnaie unique n’a pas disparu mais la principale critique qu’on a formulée contre l’euro, c’était qu’il était trop fort. Ce qui est paradoxal pour une monnaie censée être précaire. La confiance mondiale dans l’euro est demeurée très importante.

Dans la zone euro aussi et c’est encore plus étonnant…

Oui, parce que six pays de la zone euro ont été dans une situation difficile à un moment ou à un autre. Vu de l’extérieur, les observateurs s’attendaient à ce qu’un ou plusieurs pays sortent, un peu comme on effeuille une marguerite. Or, si je prends les quinze pays qui étaient dans la zone euro au moment du dépôt de bilan de Lehman Brothers, début de la pire crise financière depuis la deuxième guerre mondiale, ils sont toujours là…

Y compris la Grèce !

On a vu à quel point le peuple grec était attaché à rester dans l’euro. C’est quelque chose qui doit nous amener à réfléchir en France comme dans les autres pays européens ! Le pays qui a connu la crise économique la plus grave et qui a exprimé dans les élections récentes que ses difficultés lui paraissaient presque insupportables, a massivement voulu rester dans la zone euro. Je note aussi que quatre nouveaux pays souverains ont voulu entrer dans la zone euro, en pleine crise, depuis septembre 2008 : la Slovaquie, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie. Tout cela exprime une résilience qui à mon avis est due à la force de l’entreprise historique sous-jacente.

L’Europe doit donc se doter d’une gouvernance économique commune ?

Je crois que la gouvernance économique, budgétaire et financière de la zone euro doit encore faire de très grands progrès selon trois dimensions qui ont été renforcées ou créées dans la crise et que j’identifie comme étant d’abord le Pacte de stabilité et de croissance, dont accessoirement je déplore qu’il ne soit pas considéré dans notre pays comme étant une dimension absolument fondamentale de la gouvernance dans la zone euro. On n’aurait pas eu une crise aussi grave s’il n’y avait pas eu de problèmes budgétaires dans certains pays !

D’où l’importance d’une telle gouvernance.

Oui. Ensuite, la procédure de surveillance des grands déséquilibres macro-économiques qui est nouvelle et consiste à surveiller les évolutions des compétitivités relatives des pays de la zone et de leurs déséquilibres externes et internes.

Et la création de l’union bancaire…

En effet. Enfin, l’Union bancaire, qui n’existait pas non plus avant la crise, et qu’il faut d’ailleurs achever et compléter. Ces trois dimensions de la gouvernance sont toutes trois essentielles. Mais je crois profondément qu’il faut aller plus loin. En particulier vers plus de démocratie. Je recommande la création d’une « fédération économique et budgétaire par exception ».

C’est-à-dire ?

Lorsqu’il y a un désaccord entre un pays membre et les institutions de la zone euro, ce pays, la Grèce par exemple, pourrait demander au Parlement européen, dans une formation zone euro, de dire le dernier mot. Les décisions ultimes étant ainsi prises au niveau central, on aurait bien là l’activation d’un processus de décision fédéral. J’y vois plusieurs avantages : ce serait démocratique, les décisions ultimes étant prises par les représentants du peuple élus au suffrage universel ; le processus respecterait le principe de subsidiarité puisqu’il ne fonctionnerait que dans des cas extrêmes ; enfin le processus de décision serait opérationnel et éviterait les multiples réunions des chefs d’États et de gouvernement, qualifiées à chaque fois de réunion de la dernière chance…

Vous plaidez pour un budget plus important de la zone euro.

En effet. Il n’y a pas de budget de la zone euro à proprement parler aujourd’hui. Il faut en effet qu’il y ait un budget. Dans ce domaine aussi, le Parlement européen, dans sa formation zone euro, serait appelé à prendre les grandes décisions sur le budget de la zone euro. En somme, il faut renforcer à la fois la fonction législative et la fonction exécutive dans la zone euro. Quand j’étais à la tête de la BCE, j’ai été le premier à suggérer qu’on crée un ministre des Finances de la zone euro.

OM-Foot Démission de Bielsa : « Un gâchis incroyable », (Jean-Claude Dassier)

OM-Foot Démission de Bielsa : « Un gâchis incroyable », (Jean-Claude Dassier)

Jean-Claude Dassier ancien président de l’OM  qui a été viré par Labrune (actuellement président)  se dit  surpris de la situation du club après le départ de Bielsa. Il ne devrait pourtant pas être surpris car il connaît depuis longtemps le fonctionnement du club et son environnement. Ce club a toujours été mal géré.  En dépit de l’engouement exceptionnel de ces supporters. Car l’OM est la ville du foot par excellence en France. Pourtant les luttes internes et des gâchis financiers ont largement affaibli le club. Il y a d’abord le problème de la gouvernance. Avec un actionnaire qui ne souhaite pas se débarrasser du club mais pour autant ne souhaite pas non plus investir. En cause aussi la mauvaise gestion financière. Du coup l’OM est   régulièrement contraint de se débarrasser de ses meilleurs joueurs pour faire de la trésorerie. Ce fut encore le cas en fin de saison dernière. La composition actuelle n’aurait certainement pas permis à Bielsa de faire des miracles cette année. C’est l’une des causes de son départ. D’autant qu’il ne peut s’entendre avec le président Labrune jugé par beaucoup comme incompétents tant sur le plan du football que de la gestion. Spécialiste aussi des coups tordus et qui a déjà évincé, Dassier, Pape Diouf, Anigo maintenant Bielsa. Dernier avatar en date la modification des contrats de Bielsa pourtant accouchait au forceps. Bien entendu comme Bielsa est parti on tentera de lui faire porter le chapeau. Il y aurait beaucoup de ménage à faire au sein de l’OM. D’abord il lui faudrait un actionnaire réellement désireux de gagner des titres enfin des dirigeants compétents à la fois en matière de gestion et de recrutement enfin un entraîneur à la dimension de Bielsa. Jean-Claude Dassier, l’ancien président de l’Olympique de Marseille a fait part de son « sentiment de gâchis incroyable et de ridicule » concernant la démission de Marcelo Bielsa, annoncée à l’issue du match perdu contre Caen (0-1) lors de la 1ere journée de Ligue 1. Pour celui qui a dirigé le club de 2009 à 2011, cette décision spectaculaire est mûrement réfléchie : « Ou Bielsa est complètement fou, ce que je ne crois pas même s’il a un tempérament très fort et qu’il ne se laisse pas marcher sur les pieds. Ou ce n’est pas une crise de folie. Et je ne vois pas en quoi ça le serait« . Par conséquent, Jean-Claude Dassier s’interroge sur le contenu de la fameuse réunion du mercredi 5 août évoquée par Marcelo Bielsa dans sa lettre de démission. C’est cette fameuse entrevue, sans le président Vincent Labrune mais avec le directeur général du club et l’avocat mandaté par la propriétaire Margarita Louis-Dreyfus, qui a provoqué la démission de l’Argentin, mécontent de voir des termes de son nouveau contrat être modifiés alors qu’un accord avait été trouvé. D’ailleurs, l’ancien patron de l’OM estime que l’actionnaire majoritaire russe pourrait être la principale responsable de ce coup de théâtre. « Quand vous modifiez un contrat à la dernière minute, vous prenez un risque. Le résultat, on le connaît. Je trouve ça inattendu, comme si Margarita Louis-Dreyfus avait considéré que le contrat proposé par Vincent Labrune n’était pas convenable à ses yeux. C’est peut-être ça », analyse Jean-Claude Dassier qui qualifie de « pipeau » le communiqué publié par l’OM. « On essaie de faire passer Bielsa pour un fou dangereux. C’est une bataille de communication », ajoute-t-il.

Jean-Claude Trichet : « Chaque Français a 700 euros de risque sur la Grèce ! »et sur la France ?

Jean-Claude Trichet : « Chaque Français a 700 euros de risque sur la Grèce ! »et sur la France ?

 

Le problème avec les vieux gâteux c’est qu’ on ne peut les empêcher de parler, c’est existentiel chez eux. Trichet qui n’a jamais brillé par sa compétence e( et pour cause il n’a jamais été formé à l’économie) mais par sa compétence à répéter bêtement ce qui disaient les allemands. Trichet a en effet  rappelé hypocritement que la dette grecque représente 700 euros pour chaque français. Ce n’est pas faux mais Trichet est largement impliqué dans le processus d’endettement. C’est évidemment du populisme ( qui ne dédouane pas pour autant la mauvaise gestion des Grecs) mais Trichet pourrait rappeler en même temps que grâce à sa gestion calamiteuse ( à la Banque de France et à la BCE ), à celle de nos gouvernants chaque Français doit environ 350 000 euros pour la dette française ! Les veiux gâteux qui ont échoué gagnerait en dignité à se taire et à se faire oublier.  L’ancien président de la Banque centrale européenne veut croire à un accord entre la Grèce et ses partenaires. Mais pour l’instant, les négociations sont bloquées. A Bruxelles, lundi soir, la Grèce et ses partenaires n’ont pas trouvé d’accord sur la dette du pays. Le nouveau gouvernement veut en finir avec l’austérité. Les autres pays de la zone euro, eux, demandent à la Grèce de respecter ses engagements. Ils donnent à Athènes jusqu’à la fin de la semaine pour changer de position, et accepter une prolongation du programme en cours. Pour Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne, qui défend l’attitude de la BCE, le plus important, « c’est que la Grèce continue à être crédible aux yeux de ses partenaires, de ses amis européens« . Le même propos que celui entendu dans mon bistrot favori ce matin !

G20 : Jean-Claude Juncker contre l’évasion fiscale ! Un gag ?

G20 : Jean-Claude Juncker contre l’évasion fiscale ! Un gag ?

Gonflé Jean claude Juncker de dénoncer l’évasion fiscale au G20, lui, le nouveau président de la commission européenne  grandement responsable des magouilles fiscales du Luxembourg alors qu’il était  était Premier Ministre. Ces magouilles entre le Luxembourg et des multinationales  représentent des milliards d’euros de recettes fiscales perdues pour les Etats où sont réellement réalisés les bénéfices,  Malgré sa situation plus qu’ambigüe, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a appelé samedi à Brisbane lors du sommet du G20 à lutter contre l’évasion fiscale. Il a défendu sa position après les révélations sur l’optimisation fiscale du temps où il était Premier ministre du Luxembourg.
  »Je pense véritablement que nous devons tous lutter contre l’évasion fiscale au niveau international », a déclaré M. Juncker à la presse, alors qu’il était soumis à un feu roulant de questions sur les révélations du rôle du Luxembourg dans l’optimisation fiscale de certaines entreprises. Une quarantaine de médias internationaux avaient publié la semaine dernière une enquête révélant qu’entre 2002 et 2010 le Luxembourg avait passé des accords fiscaux avec 340 multinationales, dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi, Heinz, Verizon et AIG, afin de minimiser leurs impôts, privant les Etats européens de milliards d’euros de recettes fiscales. Ces révélations sont tombées quelques jours à peine après la prise de fonction de Jean-Claude Juncker, ancien Premier ministre luxembourgeois et ministre des Finances du Grand duché. L’Australie, qui assure la présidence tournante des pays du G20, qui représentent 85% de la richesse mondiale, a fait de la lutte contre l’optimisation fiscale l’une de ses priorités et le sujet devrait être largement abordé dans le communiqué final du sommet qui dure samedi et dimanche.

 

 

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