Taubira : « oui, je me suis trompée de dates »
Explications très laborieuses de Taubira notamment sur les dates. « Oui, j’admets que je me suis trompée de dates« , a lâché Christiane Taubira sur Canal+, après s’être emportée contre les questions du journaliste Jean-Michel Apathie. Mais, s’est-elle défendue, « quel intérêt y a-t-il à ce que je me sois trompée de dates? » Pour la garde des Sceaux, « c’est l’UMP qui organise cette polémique ». « Je ne mens pas », a de nouveau martelé la ministre, concédant seulement qu’il peut lui « arriver d’être imprécise ». Christiane Taubira a été reçue ce jeudi 13 mars à l’Elysée, où elle s’est rendue en vélo. « C’était une séance de travail, comme j’en ai toutes les trois semaines avec le Premier ministre et avec le président de la République sur des dossiers relatifs à la justice », a-t-elle expliqué. L’actualité a-t-elle été évoquée? « Incontestablement », a répondu la ministre, sans en dire plus. Est-elle toujours ministre de la Justice? « Vous saurez en temps utiles », a-t-elle seulement glissé. Informée le 26 février par le parquet général et le parquet financier de l’existence d’écoutes judiciaires visant Nicolas Sarkozy, Christiane Taubira avait d’abord assuré lundi 10 mars qu’elle en avait appris l’existence le 7 mars à la lecture du Monde, avant d’être corrigée par le Premier ministre en personne le lendemain. La droite l’a alors accusée d’avoir « menti » et a réclamé sa démission. Tout en excluant de quitter le gouvernement, la ministre s’était bornée mercredi à estimer qu’il y avait eu un « malentendu ».