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Immobilier : « faire le ménage dans la profession » (J-F Buet président FNAIM)

Immobilier : «  faire le ménage dans la profession » (J-F Buet président FNAIM)

 

Dans une interview au Figaro le président de la FNIM estime qu’il faut faire le ménage dans les agences qui facturent notamment trop de frais en matière de location.

 

Vous avez réagi fin mars à la publication d’une étude de l’association CLCV selon laquelle plus de 40 % des agences immobilières ne respectent pas les nouveaux plafonds pour les honoraires de location. Pourquoi?

Jean-François Buet, président de la Fnaim - La loi Alur plafonne les honoraires de location que peuvent facturer les agences immobilières aux locataires. Elle est entrée en vigueur, il faut l’appliquer. Le consommateur attend une attitude irréprochable de la part des professionnels. J’incite donc nos adhérents à respecter et à se mettre en conformité avec ces nouvelles obligations et condamne fermement le non-respect de la loi. Sinon c’est un signe d’incompétence, voire de malhonnêteté. Il en va de la crédibilité de la profession.

Sur quels points voulez-vous voir la profession faire des progrès? Qu’est-ce qui vous agace le plus?

Quand on regarde les devantures de certaines agences immobilières, on ne peut que regretter le manque d’informations obligatoires pour le consommateur. Je vois encore, par exemple, trop de mentions «DPE en cours», alors que le diagnostic de performance énergétique est obligatoire.

Etes-vous prêt à prendre des sanctions?

Oui, je le ferai. Quand tous les décrets que l’on attend encore sur la loi Alur seront publiés, je suis prêt à exclure certains s’ils ne respectent pas les honoraires de location, l’incompétence de quelques-uns ne doit pas rejaillir sur tous. C’est à nous de faire le ménage chez nous, c’est ce que fait l’ordre des médecins dans son domaine, nous voulons avoir ce rôle et c’est pour cela que nous avons souhaité rendre la formation continue obligatoire et élaborer un code d’éthique. Un décret de la loi Alur devrait d’ailleurs préciser avant l’été les obligations de formation continue qu’il faudra respecter pour faire renouveler sa carte professionnelle d’agent immobilier.

 

Comment virer Hollande ( J-F Kahn)

Comment virer Hollande ( J-F Kahn)

Compte tenu de l’amateurisme qui gouverne la réforme territoriale, l’incapacité du président à faire face à la crise, ou l’absence de vision sur l’Europe, sommes-nous aujourd’hui arrivés à un seuil tel qu’il n’est plus possible de garder François Hollande à la tête de l’Etat ? N’a-t-il plus le pouvoir suffisant pour gouverner ?

Jean-François Kahn : M’auriez-vous posé cette question au sujet de Nicolas Sarkozy ? Il est intéressant de constater que l’on peut la poser concernant Hollande, mais pas Sarkozy. J’ai été le premier à faire une Une de ce type sur Hollande, dans Marianne, « Pourquoi et comment il faut dégager Hollande (par le haut) ? » Personne ne me l’a reproché, mais si j’avais fait la moitié sur Sarkozy, les critiques auraient fusé.

C’est quelque chose d’assez étonnant.

Si nous nous trouvions dans un régime démocratique, comme ceux qui nous entourent en Europe, avec un Premier ministre élu par le Parlement, la question ne se poserait pas, puisque s’il ne suscite plus assez de confiance, il est remplacé par un autre. Notre système est unique, il est rigide et obsolète. Il faudrait donc surtout se demander s’il n’est pas temps de sortir de la Cinquième République, afin de ne pas se retrouver bloqué pendant cinq ans avec un incapable, un psychopathe ou un fou au pouvoir.

Selon vous, quel est le scénario le plus réalisable ? Comment François Hollande peut-il concrètement être mis hors-jeu ?

Jean-François Kahn : L’article vingt de la Constitution dispose que c’est le Premier ministre qui gouverne, avec une majorité au Parlement. Le président de la République est censé être un arbitre. Pour l’instant, hors un putsch ou la réforme que je souhaite, la seule solution réside dans l’application stricte de cet article. Même si Hollande refusait de promulguer certaines lois, sa capacité de blocage serait celle d’un président de cohabitation, ni plus ni moins.

Les socialiste risquent tellement d’être éradiqués que, bien que ce ne soit pas probable dans l’immédiat, cela pourrait devenir possible un jour. Mais nous n’avons pas la possibilité de souplesse des Italiens qui se sont débarrassés de Berlusconi lorsque la situation n’était plus tenable. Pour l’instant nous avons le choix entre ne rien faire et aller jusqu’au bout avec toutes les conséquences que cela peut avoir, ou faire un putsch..

Qui pourrait être à la manœuvre pour appliquer un tel scénario ?

Jean-François Kahn : En privé, les socialistes ne cessent de dire que François Hollande les mène à la catastrophe, qu’il fait le jeu du Front National, et qu’il doit prendre de la hauteur en devenant une « reine d’Angleterre ».  Manuel Valls ne peut pas mener le mouvement, car cela s’apparenterait à une sorte de coup d’Etat. En revanche le groupe parlementaire peut taper du poing sur la table. Il est d’ailleurs incompréhensible qu’ils ne l’aient pas encore fait. Dans le cas de la réforme territoriale, personne n’ose se prononcer contre, sauf que Hollande le fait avec un amateurisme inouï. C’est pourquoi je dis que c’est moins sa politique que l’homme qui est mise en cause.

Un des proches de François Hollande ose le lui dire en privé, mais il est le seul. Les autres ministres, même s’ils le connaissent bien, sont tellement liés à lui qu’ils le poussent à s’accrocher au pouvoir et à tenir tête à Valls. Dans ce système absurde de la Cinquième République, tout ce que Hollande fait a pour but d’étouffer le Premier ministre.

Quelles seraient les conséquences concrètes du scénario le plus plausible ? Comment la gouvernance se fait-elle dans ces conditions ?

Jean-François Kahn : Si l’article 20 de la Constitution est strictement appliqué, dans le cas de la présidence de François Hollande on se retrouvera dans une situation classique de cohabitation. Il garderait ses fonctions de chef des armées, il représenterait le pays à l’international, mais laisserait la conduite de la politique interne au Premier ministre. Or ce n’est pas ce dernier qui a défendu la réforme territoriale, mais Hollande, sur un bout de table, en téléphonant aux présidents de régions pour tenter de ne pas trop les mécontenter. Nous aurions tout intérêt à nous mettre au diapason de nos voisins européens, or notre système n’existe nulle part, sauf dans la Russie de Poutine.

 

(interview Atlantico)




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