JO et Irresponsabilité syndicale : la CGT dépose un préavis de grève
Encore une décision qui ne grandira pas l’image du syndicalisme avec cette décision de la CGT de déposer un préavis de grève pour les JO. Et en plus pour couvrir les arrêts de travail de la fonction publique assez justement mise en cause quant à son efficacité globale et surtout à son coût. En 20, ans la France a créé environ 1 million de postes supplémentaires de fonctionnaires pour atteindre maintenant 5,5 millions ( soit plus que la population et plus que dans le privé). Et alors que la qualité laisse à désirer.
Si le droit de grève demeure une liberté fondamentale, il n’implique pas pour autant que soit négligé tout esprit de responsabilité vis-à-vis d’événements qui mettent en cause la vie du pays. Les JO sont en effet un événement tout à fait exceptionnel sur le plan sportif bien sûr mais aussi économique et politique.
Les gauchistes qui se marquent à la culotte dans certaines organisations participent à la dégradation de l’image et du rôle du syndicalisme mais aussi portent atteinte l’attractivité du pays.
Cette annonce survient au lendemain du lancement des négociations entre le gouvernement et les organisations syndicales sur le projet de réforme de la fonction publique.
La CGT a déposé des préavis de grève dans les trois branches de la fonction publique courant du 15 avril au 15 septembre et qui couvriront donc la période des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre), a-t-elle annoncé mercredi. «Pas de trêve olympique» a prévenu le premier syndicat de la fonction publique dans un communiqué, qui avait déjà fait savoir son intention d’appeler à la grève pendant les JO.
Ce préavis rejoint celui du deuxième syndicat de la fonction publique, Force Ouvrière (FO), qui avait également déposé début mars un préavis de grève s’étendant sur toute la période des Jeux Olympiques, réclamant une meilleure rémunération des fonctionnaires. La CFDT (3e syndicat) et l’Unsa (4e) ont à l’inverse fait savoir qu’ils n’appelaient à ce stade pas à la mobilisation pendant les Jeux olympiques, la secrétaire générale de la CFDT assurant début mars que la confédération n’avait «aucune envie de gâcher ce moment festif.»
«Tout le pays souhaite qu’il n’y ait pas de grèves» pendant les Jeux olympiques, avait martelé début mars le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini. Il avait alors jugé «très inexacte» l’affirmation des syndicats selon laquelle il n’y aurait pas de dialogue avec le gouvernement pour préparer les Jeux olympiques et confirmé que les agents publics mobilisés pendant les JO toucheraient des primes de 500, 1.000 voire 1.500 euros, en fonction de leur degré d’implication et de l’impact de l’évènement sur leur métier. «Nous avons pu constater qu’ici aussi de l’argent coulait à flots (…) avec une masse salariale de 584,8 millions d’euros pour seulement une trentaine de dirigeants du comité d’organisation des JOP 2024», dénonce de son côté la CGT .