Archive pour le Tag 'interventions'

Mettre en débat et en cause les interventions militaires extérieures de la France

 

Mettre en débat et en cause les interventions militaires extérieures de la France

 

La France engage trop souvent ses soldats sur des théâtres étrangers sans que cela ne soulève de réels débats, estime l’ancien lieutenant-colonel Guillaume Ancel dans le Monde.

 

Tribune.

 

 Vous vous souvenez peut-être de cette déclaration malheureuse d’un jeune président Macron qui affirmait d’un ton jupitérien : « Nous sommes en guerre ! »

Il avait raison – pas sur la pandémie de Covid-19 qui ressortait plutôt d’une crise sanitaire et sociale –, mais sur le fait que nous sommes en guerre et que nous n’avons pratiquement jamais cessé de l’être depuis les « événements d’Algérie », cette guerre civile qu’il ne fallait surtout pas nommer. Depuis 1962, la France envoie son armée se battre partout mais sans qu’elle ne soit officiellement « en guerre », les présidents de la République échappant ainsi à tout débat au Parlement mais aussi dans notre société.

Le pire fut sans doute l’engagement au Rwanda, en 1994, où notre armée fut envoyée couvrir la débâcle des alliés de l’Elysée d’alors, les génocidaires des Tutsi. J’hésite cependant avec l’événement suivant, le siège de Sarajevo et les massacres de Srebrenica qui furent probablement permis par une politique inavouable de soutien aux Serbes dont les milices ensanglantèrent la Bosnie.

Tchad, guerre du Golfe, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Kosovo, Afghanistan, Libye, Mali… Trente-deux opérations d’après l’historien militaire Michel Goya : la France n’a cessé de s’engager militairement à l’étranger. Nous sommes en guerre, mais nous ne le disons jamais et nous savons bien peu de ce qu’il s’y passe.

Aujourd’hui l’Ukraine inquiète et nous pouvons légitimement nous demander si nous pourrions être amenés à « faire la guerre » dans ce pays aux frontières de l’inquiétante Russie de Vladimir Poutine. La réalité est que nous n’en aurions pas les moyens, non pas que notre armée manque de professionnalisme et d’équipements, mais parce qu’elle s’est progressivement taillée pour des conflits très différents, sans ennemis armés de blindés lourds, d’avions et d’hélicoptères de combat, de missiles et de drones.

En fait, comme l’a rappelé en 2021 le chef d’état-major, Thierry Burkhard, l’armée française n’est pas prête à un tel engagement. Seule l’OTAN, sous le leadership des Etats-Unis, aurait les moyens de s’engager militairement contre la Russie. Aussi, avant de s’engager ou de craindre un tel engagement, faut-il regarder clairement la réalité de nos moyens militaires et les conséquences de leur surengagement sur d’autres « théâtres d’opération ».

Cela devrait nous faire réfléchir à notre « intervention » au Mali, en réalité au Sahel car c’est dans cette immense région sans frontière que nous essayons d’intervenir. Malheureusement sans succès et surtout sans aucune vision de ce que nous y faisons. Quand, à chaque nouveau mort dans ce conflit, une émouvante cérémonie d’hommage est organisée pour ce « héros » juste décédé, elle va de pair avec le sentiment que tout débat de société s’éloigne inéluctablement. Dix ans d’engagements, avec pour meilleur résultat d’être désormais unanimement détestés dans la région, des gouvernements captés par des militaires, des sociétés en déroute, des « menaces » islamistes qui ont moins de lien avec la religion qu’avec des mouvements qui canalisent toutes les frustrations… cela ressemble à un chaos.

 

Macron : trois interventions en 10 jours !

 

 Macron : trois interventions en 10 jours !

 

 

De toute évidence ,il y a comme une sorte de vent de panique à l’Élysée où  on commence à s’inquiéter de l’évolution des sondages. Le plus grand motif d’inquiétude concerne le rapport qu’entretient le chef de l’État avec les Français. D’où cette intervention récente très narcissique où Emmanuel Macron s’est efforcé de déclarer un amour non partagé.Le contexte politique a en effet beaucoup changé depuis d’une part l’a venue de Zemmour, d’autre part la nomination de Valérie Pécresse comme représentante du parti des républicains. D’une certaine manière, on considérait du côté du pouvoir que le duel avec Marine Le Pen était une sorte de garantie de succès pour le président de la république. Désormais non seulement il faut combattre les thèses extrémistes d’Éric Zemmour qui souvent sont effectivement contestables mais qui font émerger des questions réelles. Surtout Macron pourrait avoir à affronter une personnalité politique chevronnée comme Valérie Pécresse capable de rivaliser facilement avec le bla-bla technocratique de Macron et en plus avec une expérience sérieuse du pouvoir. En outre une femme à l’Élysée va constituer un argument favorable.

Ce qui paraît le plus vraisemblable dans le contexte politique aujourd’hui, c’est non pas une énorme vague en faveur de Valérie Pécresse mais plus exactement le tout sauf Macron dont la personnalité condescendante et méprisante suscite un rejet majoritaire sans parler de résultats politiques relativement médiocres et ambigus. Du coup, Macron en 10 jours se sera invité trois fois à la télévision : une fois pour parler de la crise sanitaire et de lui-même, une autre fois pour parler seulement de lui-même et une troisième fois à la veille de 2022 pour déclarer sa flamme à des Français qu’il a pourtant relativement ignorés pendant son mandat. Encore un peu et Macon risquent de présenter la météo pour apparaître encore plus régulièrement sur les petits écrans.

Débat Trump Biden : les principales interventions

Débat Trump Biden : les principales interventions

 

D’ une manière générale ce débat a été caractérisé par une sorte de chaos;  invectives et injures ont dominé la rencontre. Le journal l’Opinion rend  compte des principales interventions. Les  principales déclarations des deux candidats à la présidentielle américaine lors du premier débat télévisé :

Sur la Cour suprême et la nomination d’Amy Barrett pour succéder à Ruth Bader Ginsburg

Donald Trump : On a gagné les élections, on a une candidate phénoménale. On a le temps. On a gagné les élections donc on a le droit de faire cette nomination.

Joe Biden : Les électeurs américains ont leur mot à dire. L’élection a déjà commencé, les Américains ont déjà commencé à voter. L’objectif de cette nomination est de revenir sur le Affordable Care Act. Ce n’est pas approprié de faire cela avant l’élection. Le président est aussi opposé à Roe v. Wade.

Donald Trump : Vous ne connaissez pas son point de vue sur Roe v. Wade.

Sur le système de santé et l’assurance-maladie

Donald Trump : Le prix des médicaments va baisser de 80 à 90%. L’insuline. Je l’obtiens pour rien du tout. C’est comme l’eau, c’est vraiment pas cher.

Joe Biden : Tout ce qu’il dit depuis le début n’est que mensonge. Je ne suis pas là pour dénoncer ses mensonges.

Donald Trump : Vous venez de perdre la gauche. Vous voulez socialiser la santé.

Joe Biden : Il n’a pas de projet. Il ne sait pas de quoi il parle.

Sur l’épidémie de Covid-19

Joe Biden : Quand on lui a présenté les chiffres, il a dit « c’est comme ça ». Le président n’a pas de plan. Il savait depuis février. Il n’a rien dit pour ne pas affoler les gens. Vous n’avez pas paniqué, il a paniqué. J’ai présenté dès le mois de mars un projet sur ce qu’il faut faire. Et de nouveau en juillet. Sortez de votre bunker et arrêtez le golf. Vous devez financer ce qui doit l’être maintenant pour sauver des vies.

Donald Trump : C’est de la faute de la Chine. Si vous regardez ce qu’on a fait, on a fermé le pays, et vous avez dit « Il est xenophobe ». En fermant le pays tôt, Fauci l’a dit, le président Trump a sauvé des millions de vies. Les gouverneurs ont dit que Trump avait fait un travail phénoménal. On est à quelques semaines d’avoir un vaccin. On a fait un super travail. Les médias me donnent mauvaise presse. Vous n’auriez jamais fait ce qu’on a fait, vous ne l’avez pas en vous. H1N1, vous avez été désastreux.

Joe Biden : Comment d’entre vous ont perdu un proche ?

Donald Trump : Beaucoup d’autres seraient morts.

Joe Biden : En ce qui concerne les vaccins, on fait confiance à la science, pas à Trump. Il savait depuis février et n’a rien dit.

Donald Trump : Vous n’avez rien fait pendant 47 ans.

Joe Biden : Les masques font une grande différence. On aurait pu sauver environ 100000 vies.

Donald Trump : Je n’ai pas de problème avec les masques.

Sur l’économie

Donald Trump : On a construit l’économie la plus robuste jamais vue. Puis l’épidémie chinoise est arrivée. On a fermé à cause d’elle. Il faut ouvrir les Etats. C’est injuste. Regardez ce qui se passe avec les divorces, l’alcoolisme… c’est très triste. Il va fermer tout le pays.

Joe Biden : Les milliardaires se portent très bien grâce à ses mesures fiscales. Il ne regarde que la Bourse. Mais vous, à la maison, comment vous portez-vous ? De fait, il va être le premier président des Etats-Unis à quitter son poste avec moins d’emplois que lorsqu’il est arrivé. Pourquoi il veut ouvrir ? Ils n’ont rien fait pour aider les PME. Une sur six a fermé.

Donald Trump : Les gens veulent que les écoles ouvrent, ils veulent leurs restaurants. Ils veulent revenir à la vie normale. Je suis celui qui a fait redémarrer le foot américain.

Sur les impôts

Donald Trump : Je paye des millions de dollars d’impôts. J’ai payé 38 millions de dollars une année. Mes actifs sont très bons. Vous le verrez. Avant de venir ici, j’étais un entrepreneur privé. Il a passé une loi qui nous donne tous ces avantages fiscaux.

Joe Biden : Il dit qu’il est intelligent parce qu’il exploite le code des impôts. Je veux supprimer les avantages fiscaux créés par Trump. Il est le pire président des Etats-Unis qu’on ait jamais eu.

Donald Trump : Vous voulez supprimer mes taxes ? La moitié des entreprises vont partir et vous aurez une récession d’une ampleur que vous n’avez jamais vue.

Joe Biden : Il a hérité d’une économie en plein boom. Il a tout gâché. Il parle de l’Art du Deal mais la Chine a perfectionné l’art du « steal ».

Donald Trump : La femme du maire de Moscou a donné de l’argent à votre fils.

Joe Biden : C’est faux.

Sur les tensions raciales aux Etats-Unis

Joe Biden : C’est une question d’équité et d’égalité. On n’a jamais renoncé à cela, même si on a pas réussi. Mais on n’a jamais renoncé. Contrairement à lui. Il attise la haine raciale. Cet homme n’a rien fait. Regardez ce qu’il dit, ce qu’il fait. Ce qu’il a fait a été désastreux pour la communauté afro-américaine.

Donald Trump : En 1994, vous avez traités les Afro-Américains de super-prédateurs. Et bien pire. Je relâche des gens de prisons. On a le soutien de presque toutes les forces de l’ordre. Vous ne pouvez même pas utiliser ces mots « forces de l’ordre », sinon vous perdez le soutien de vos radicaux de gauche. Si on nous avait appelé à Portland, on aurait remis de l’ordre en une demi-heure. On croit à la loi et l’ordre. Les gens de ce pays demandent la loi et l’ordre.

Joe Biden : Je suis opposé à un «: :t » de la police. Il faut qu’ils aient les moyens de faire face à ce qui les attend.

Donald Trump : Les forces de l’ordre ne vous soutiennent pas ! Citez un seul groupe qui vous a apporté son soutien.

Invité par le journaliste Chris Wallace à condamner les suprémacistes blancs, Donald Trump a répondu : « Proud boys, stand back and stand by ».

Chris Wallace: « Are you willing, tonight, to condemn white supremacists and militia groups and to say that they need to stand down… »

Trump: « Proud Boys, stand back and stand by! But I’ll tell you what, somebody’s got to do something about antifa and the left. » pic.twitter.com/4vrPocKzcu

— Axios (@axios) September 30, 2020

Sur le réchauffement climatique

Donald Trump : Nous devons mieux gérer nos forêts. Chaque année, on m’appelle pour me dire que la Californie brûle. Si les forêts étaient bien gérées, je ne recevrai pas ces appels. Je suis pour les voitures électriques, mais ce qu’ils ont fait en Californie est fou.

Joe Biden : On peut arriver au zero émission d’ici 2035 en créant de millions d’emplois qui sont rémunérateurs. Je veux rejoindre l’Accord de Paris. Je veux réunir les pays du monde entier pour donner 20 milliards de dollars à la sauvegarde de la forêt amazonienne. Regardez ce que nous coûtent les ouragans, les inondations, les tempêtes en ce moment. On va être en position de créer des emplois solides en veillant à protéger l’environnement. (…)

Alors que Donald Trump brandit  le Green New Deal et son coût de plusieurs milliers de milliards de dollars, Joe Biden réplique :

Le Green New Deal n’est pas mon projet !

Sur la transition après l’élection

Donald Trump : En matière de bulletins de vote, c’est un désastre. Ils envoient des bulletins qui n’ont pas été demandés partout. Il va y avoir une fraude inédite. Le 3 novembre, vous allez vouloir regarder les résultats, et peut-être qu’on ne saura pas qui a gagné pendant des mois. Il y a une fraude, et c’est une honte. Dans certains endroits, on peut recevoir les bulletins de vote jusqu’au 10 novembre. L’élection est truquée. Ça va mal se terminer.

Joe Biden : Le vote par correspondance existe depuis des décennies. On n’a pas besoin de demander les bulletins de vote. Ils sont envoyés chez vous. Il y a une date limite de réception des bulletins. Il a juste peur.

Donald Trump : Je demande à mes supporters d’aller au bureau de vote et à regarder de près ce qui se passe. De mauvaises choses se passent à Philadelphie. Si je vois des milliers de bulletins être manipulés…

Joe Biden : Comptez les votes. Dans certains Etats, on ne peut pas commencer à dépouiller avant le 3 novembre. Nos militaires votent par correspondance depuis des années. Pourquoi ce n’était pas frauduleux pour eux ? J’accepterai les résultats de l’élection. Et lui aussi. Une fois que les votes seront comptés et le vainqueur déclaré, ce sera la fin de cela.




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