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Trafic Internet France: 5 Gafam dominent

 Trafic Internet France:  5 Gafam dominent

En 2023, plus de la moitié du trafic internet français provenait des cinq géant du numérique : Netflix, Akamai, Facebook, Google et Amazon.

C’est le constat que dresse l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) dans un rapport publié ce jeudi. Ils ont ainsi représenté 53% d’un trafic, poussé par la consommation de films et séries en streaming, la télévision en rattrapage et les réseaux sociaux. Et parmi ces Gafam, Netflix – qui comptait près de 12 millions de français abonnés l’an passé selon Digital TV Research – est à l’origine de 15% de ce trafic à lui seul. Une part néanmoins en recul par rapport à fin 2022, année durant laquelle elle avoisinait les 20% .

Réguler internet : un enjeu démocratique

 Réguler internet : un enjeu démocratique 

Notre usage d’Internet et des réseaux sociaux explose, et les cyberviolences aussi. Chaque publication peut déclencher un déferlement de haine. Cyberharcèlement, injures, menaces et, de plus en plus souvent aussi, diffusion d’images à caractère sexuel sans consentement, montages dégradants et deepfakes. Nous ne sommes pas égaux face aux violences en ligne. Une femme risque 27 fois plus qu’un homme d’être cyberharcelée 1, et 47% des femmes ayant déclaré un fait de cyberharcèlement disent avoir été visées en raison de leur genre, contre 18% des hommes 2. D’après le Haut Conseil à l’égalité, « le harcèlement sexiste et sexuel en ligne entraîne un bouleversement des comportements des femmes, qui s’organisent consciemment ou non pour le contourner ou l’éviter ». Ces stratégies d’évitement conduisent à une forme d’autocensure.

 

par Rachel-Flore Pardo, avocate, et Shani Benoualid, cofondatrice de #jesuislà dans La Tribune

 

Quatre-vingts ans après l’obtention du droit de vote pour les femmes, comment espérer qu’elles prennent toute leur place dans le débat public si on ne limite pas les violences en ligne qui les visent plus que les hommes ? Aux femmes s’ajoutent toutes celles et ceux dont l’origine, la religion, le handicap, l’apparence, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre est prétexte à la haine ou à la discrimination.

Non, nous ne sommes pas égaux face à la haine en ligne. Les cyberviolences sont une menace pour nos démocraties en ce qu’elles excluent certaines et certains, plus que d’autres, de cet espace d’expression qu’est Internet. Pourtant, la liberté d’expression est un droit fondamental souvent utilisé pour défendre une certaine inaction face aux violences en ligne. Mais toutes les formes d’expression ne se valent pas. Cette liberté fondamentale connaît des limites. L’injure, la diffamation, le harcèlement, les menaces doivent s’y plier. Et surtout, liberté d’expression et lutte contre l’impunité sur Internet ne sont pas à opposer. C’est parce que nous voulons que chacune et chacun puisse s’y exprimer librement, dans les limites que nous nous sommes collectivement fixées, que nous tenons à ce que cet espace d’échange soit mieux régulé. Sinon, c’est la loi du plus fort. Et les plus vulnérables se taisent. Le procès des cyberharceleurs de Magali Berdah 3 a marqué un progrès notable dans la reconnaissance et la sanction de ces actes. Mais on peine encore à rivaliser avec l’ampleur et la rapidité de propagation de la haine en ligne. Si le projet de loi français visant à sécuriser et réguler l’espace numérique doit permettre des avancées, il convient de rappeler que cette bataille dépasse largement nos frontières nationales.

À la veille des élections européennes, il faut urgemment mieux réguler Internet pour ne pas laisser se perpétrer les violences numériques au détriment de la liberté d’expression des plus vulnérables. Il s’agit d’un enjeu démocratique majeur pour l’Union européenne. Ces élections doivent permettre de conforter, dans la lignée de la législation sur les services numériques (Digital Services Act), la place de la lutte contre la haine en ligne au cœur des priorités de l’Union européenne. Ce n’est qu’ainsi qu’on provoquera un véritable sursaut citoyen numérique européen. Face à un phénomène de haine, chacun peut jouer un rôle : ajouter à la haine, la laisser se répandre, ou, dans le meilleur des cas, y faire barrage.

1. Rapport du Lobby européen des femmes, 2017.

2. « The State of Online Harassment », Pew Research Center, 2021.

3. Rachel-Flore Pardo est l’une des avocates de Magali Berdah.

Internet : Renforcer l’autonomie des consommateurs face aux algorithmes

Internet : Renforcer l’autonomie des consommateurs face aux algorithmes

 

Le professeur de marketing Ronan de Kervenoael suggère, dans une tribune au « Monde », de s’appuyer pour des achats en ligne sur des communautés de consommateurs plutôt que sur des algorithmes.

 

Comment choisir un restaurant ? une location de vacances ? une machine à laver ? un paquet de biscuits ? La majorité des consommateurs fait aujourd’hui appel à des comparateurs en ligne pour les guider dans leurs décisions, confiant leur sort à des algorithmes pour tous ces microchoix de la vie quotidienne. Les suggestions qu’ils reçoivent tiennent compte des disponibilités des produits et services, de leurs prix, de quelques-unes de leurs caractéristiques, et surtout de nombreux avis d’anciens clients.Ce système, qui paraît aujourd’hui aller de soi, est pourtant de construction récente et devrait être amené à évoluer assez vite. Les interactions des consommateurs avec les « conseillers » algorithmiques en ligne sont en effet assez pauvres. Même si certains outils tiennent compte des achats passés, les préconisations prennent peu ou pas en considération les valeurs personnelles des individus.

Les préconisations ne les incitent pas non plus spécialement à agir de manière responsable. Elles excluent toute relation humaine, toute chaleur, toute émotion. Mais c’est surtout la prolifération de faux avis mis en ligne par des officines spécialisées qui remet en cause la crédibilité de ce système. Une application populaire comme Yuka suggère aujourd’hui de nouvelles pistes.

L’application Yuka aide les consommateurs à se décider dans les rayons alimentaires et cosmétiques, mais elle le fait en allant au-delà d’un comparateur de prix basique : elle met en lumière les aliments les plus sains en s’appuyant sur la recherche scientifique et promeut des valeurs parfois en avance sur la législation (« Food choice and the epistemic value of the consumption of recommender systems : the case of Yuka’s perceived value in France », Rajibul Hasan, Sara Kemari, Ronan de Kervenoael et Alexandre Schwob, Behaviour & Information Technology, nos 1-20, 2023).

Cette application est particulièrement intéressante, car elle s’appuie sur une large communauté de consommateurs qui s’implique, échange sur les forums, fournit des données, et qui a réussi, de manière indirecte, à peser sur les industriels de l’agroalimentaire et sur l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

Internet-Des influenceurs surtout de pub !

Internet-Des influenceurs surtout de pub !

 

 

Les influenceurs font surtout de la pub déguisée d’après une étude en France de la direction de la concurrence et une étude européenne.  Bruxelles a notamment  décortiqué les publications de 576 influenceurs (dont 82 comptant plus d’un million d’abonnés) sur les réseaux sociaux (Instagram, TikTok, YouTube, Facebook, X, Snapchat, Twitch) à travers 22 États membres ainsi qu’en Norvège et en Islande. Le résultat est sans appel : la quasi-totalité (97%) des influenceurs publiaient « des contenus commerciaux », mais seulement un cinquième d’entre eux « indiquaient systématiquement » et clairement qu’il s’agissait d’une publicité. Il s’agit pourtant d’une exigence du droit de l’UE en matière de protection des consommateurs.

En France, la Répression des fraudes précise que « pour certains, il a également été constaté, à l’issue des enquêtes, des faits plus graves consistant à déclarer ou à donner l’impression que la vente d’un produit ou la fourniture d’un service est licite alors qu’elle ne l’est pas ».

Certains influenceurs affirmaient « faussement qu’un produit est de nature à guérir des maladies », par exemple « des compléments alimentaires qui soigneraient certains cancers » ou qu’un produit ou un service « augmente les chances de gagner aux jeux d’argent et de hasard », comme « la promotion d’un abonnement pour des conseils en paris sportifs, en alléguant des gains importants et faciles », selon la DGCCRF.

Sondage Internet : 90 % des Français pour la suppression de l’anonymat des réseaux sociaux

Sondage Internet : 90 % des Français pour la suppression de l’anonymat des réseaux sociaux

Un sondage représentatif dévoile que près de neuf Français sur dix sont favorables à la levée de l’anonymat en ligne. Très concrètement, selon une enquête Harris Interactive pour l’Association de l’économie du numérique (Acsel), 87% des Français estiment que l’identité des personnes inscrites sur les réseaux sociaux devrait être vérifiée pour lutter contre les comportements inappropriés (cyberharcèlement, arnaques, fake news…) et 81% accepteraient que leur propre identité soit vérifiée. ( info La Tribune)

 

Le niveau de violence, de racisme, de sexisme, de harcèlement est bien supérieur sur les réseaux sociaux à ce qu’il est dans la vie physique. On s’y insulte à tout-va et cela finit trop souvent en drame : un jeune se suicide tous les quinze jours dans notre pays, à la suite de harcèlement scolaire et de cyberharcèlement. Sans même parler des arnaques en ligne qui explosent et des fake news qui pullulent. Sommes-nous tous devenus fous ? Non. Mais le sentiment d’anonymat sur les réseaux génère un sentiment d’impunité : il n’y a plus de limites pour certains. Ce phénomène est documenté par les scientifiques.

 

Internet : 90 % des Français pour la suppression de l’anonymat des réseaux sociaux

Internet : 90 % des Français pour la suppression de l’anonymat des réseaux sociaux

Un sondage représentatif dévoile que près de neuf Français sur dix sont favorables à la levée de l’anonymat en ligne. Très concrètement, selon une enquête Harris Interactive pour l’Association de l’économie du numérique (Acsel), 87% des Français estiment que l’identité des personnes inscrites sur les réseaux sociaux devrait être vérifiée pour lutter contre les comportements inappropriés (cyberharcèlement, arnaques, fake news…) et 81% accepteraient que leur propre identité soit vérifiée. ( info La Tribune)

 

Le niveau de violence, de racisme, de sexisme, de harcèlement est bien supérieur sur les réseaux sociaux à ce qu’il est dans la vie physique. On s’y insulte à tout-va et cela finit trop souvent en drame : un jeune se suicide tous les quinze jours dans notre pays, à la suite de harcèlement scolaire et de cyberharcèlement. Sans même parler des arnaques en ligne qui explosent et des fake news qui pullulent. Sommes-nous tous devenus fous ? Non. Mais le sentiment d’anonymat sur les réseaux génère un sentiment d’impunité : il n’y a plus de limites pour certains. Ce phénomène est documenté par les scientifiques.

 

Recul de la production de légumes

Recul de la production de légumes

Sécheresses et autres catastrophes expliquent le recul de la production de légumes mais surtout le manque de main-d’œuvre. Ou la question récurrente des actifs qui prennent des libertés avec le travail. En 2022-2023, les 784 producteurs de la coopérative bretonne, la Sica de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), première coopérative légumière française,  a récolté 179.000 tonnes de fruits et légumes, contre 195.000 tonnes lors de l’exercice précédent, soit une baisse de 8,2%. La sécheresse de l’été 2022 a notamment plombé la production de l’automne suivant et du début de l’année 2023. 

Depuis 2019, la coopérative agricole a perdu un quart de sa production légumière, les exploitants agricoles se tournant vers des cultures plus rentables (maïs, céréales) ou nécessitant moins de main-d’œuvre. «Aujourd’hui, le sujet, c’est la main-d’œuvre. C’est un sujet préoccupant, on a essayé de faire venir la main-d’œuvre de différents pays», comme la Roumanie, la Bulgarie ou le Maroc, a expliqué Marc Kerangueven.

 

Impossible d’arrêter le pistage des données personnelles sur Internet

Impossible d’arrêter le pistage des données personnelles sur Internet


L’UFC-Que choisir, association de défense des consommateurs, a réalisé une expérience pour savoir où atterrissent les données des internautes. Pour cela, ils ont visité dix des cinquante sites les plus fréquentés en France. En consultant ces pages, l’association s’est rendu compte que leurs données personnelles ont été récoltées puis transmises à 4.332 reprises.
(info BFM)

Dans son étude, l’UFC-Que choisir pointe surtout les grandes difficultés pour qu’un consommateur voit ses données collectées supprimées. Notamment parce que, dans la majorité des cas, le visiteur d’un site internet ne sait pas où atterrissent ses informations personnelles.

Ainsi, l’association a tenté de faire supprimer les données récoltées lors de ses visites sur internet. Une démarche quasi-impossible à en croire l’étude d’UFC-Que choisir. D’abord parce qu’aucun contact n’a été trouvé pour une centaine d’entreprises. Ensuite, sur les 923 adresses mails trouvées, 83 ne fonctionnaient pas et 374 demandes de suppression des données sont restées lettres mortes au bout du délai de 30 jours fixés par le RGPD.

L’UFC-Que choisir n’a reçu que 465 réponses des entités ayant récolté des données depuis leur navigation web. Près de la moitié disaient ne pas avoir l’adresse mail de l’expéditeur dans leur base de données. 189 demandaient un complément d’informations pour identifier la personne à extraire de sa base. Enfin, 49 entités se sont contentées d’un mail générique renvoyant vers la politique de protection des données de l’entreprise.

A l’issue de l’expérimentation, sur les 1.040 entreprises ayant collectées des informations, seules 79 – soit 7% – proposaient « une démarche relativement simple et convaincante » pour supprimer ces données. Dans la majorité des cas (39%), la démarche a été jugée « excessivement compliqué ». Mais l’association a démontré que plus d’un tiers des entités (35%) récoltant nos données en ligne ne donnent tout simplement aucune réponse aux demandes de suppression d’informations personnelles.

Internet à très haut débit par satellite : une offre d’Orange à 50 euros

Internet à très haut débit par satellite : une offre d’Orange à 50 euros

Nombre d’internautes ne possèdent pas encore la fibre et certains ne l’auront jamais compte tenu des zones blanches. Du coup Orange propose une offre alternative par satellite avec un abonnement à 50 € par mois. Cet abonnement permet d’accéder au très haut débit, soit une connexion supérieure à 30 Mbit/s.

Son prix, de 49,99 euros par mois, équivaut globalement à celui d’un abonnement à la fibre haut de gamme chez l’opérateur.

Les clients devront toutefois se doter d’un « kit satellite » à 299 euros (ou 8 euros par mois en location). En outre, sa pose par Nordnet sera facturée 299 euros, avec une garantie d’un an. Orange rappelle que les foyers qui ne disposent pas d’un bon débit via les réseaux filaires (ADSL ou fibre) peuvent bénéficier d’une subvention, laquelle s’élève à 300 euros.

Internet et mobile: La France des villes et la France des champs

Internet et mobile: La France des villes et la France des champs


Paradoxalement, les habitants les plus éloignés sont les moins favorisés en matière de transport aussi bien de personnes, de fret ou d’information.

La logique voudrait cependant le contraire, c’est-à-dire qu’on privilégie ceux qui ont plus de chemin à faire. En effet par définition le transport vise à contracter l’espace. Au contraire, actuellement cet espace se disloque encore davantage. En particulier en matière de télécoms. Ce que prouvent une récente étude de l’Arcep qui constate des progrès quantitatifs et qualitatifs pour les télécoms dans les villes alors que les zones éloignées sont défavorisées. Un handicap aussi pour la réindustrialisation loin des métropoles.

Ainsi, chez Orange, dont le réseau mobile est le plus performant, le taux de mesures de débits supérieurs à 3 Mbit/s – soit le seuil pour bien naviguer sur Internet – atteint 97% dans les grandes villes. Mais dans les zones rurales, il tombe à 83%.

Le fossé se creuse pour les besoins plus « datavores ». Toujours chez Orange, le taux de mesures de débits supérieurs à 8 Mbit/s – adapté « aux usages les plus courants, tels que le visionnage vidéo », précise l’Arcep – s’élève à 96% dans les grands centres urbains. Dans les villages ruraux, il tombe à 74%. Enfin, disposer d’une vitesse supérieure, d’au moins 30 Mbit/s pour les usages les plus gourmands en bande passante, constitue un luxe dans les campagnes. Chez Orange, le taux de mesures associé à ce seuil est de 53% (soit environ 10 points de plus que pour les autres opérateurs). Dans les grandes villes, en revanche, il caracole à 91%…

En résumé, les réseaux mobiles sont à l’évidence beaucoup plus performants dans les agglomérations que dans les villages. La situation ne date pas d’aujourd’hui. Mais elle s’aggrave, mécaniquement, avec le déploiement de la 5G. Les Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free déploient en priorité cette technologie dans les villes, où la densité de population – et donc de clients – est plus importante.

Il existe m^me des « zones blanches » ou des « zones grises », où ces technologies ne passent pas, ou très mal. Le gouvernement s’est saisi de ce problème via le « New Deal », un accord signé avec les opérateurs en 2018. L’Etat a concrètement renoncé à plusieurs milliards d’euros de recettes budgétaires en échange d’une accélération de la couverture 3G et 4G dans les zones blanches. a procéder à un « point d’étape » de ce programme, qui sera dévoilé prochainement, afin de vérifier son efficacité.

Internet: entre réalité et virtualité

Internet: entre réalité et virtualité


Si, aujourd’hui, nous sommes habitués à surfer sur Internet, partie émergée d’un énorme iceberg de données interconnectées, les évolutions technologiques récentes devraient bientôt nous permettre de nous immerger dans cet océan bouillonnant de big data. L’immersion vise à procurer à l’utilisateur un sentiment de présence en utilisant des technologies de captation et restitution sensorielle : l’utilisateur se sent transporté dans l’environnement digital créé par des technologies numériques, à tel point qu’il ressent ces objets numériques virtuels comme faisant partie de sa réalité. De leur côté, les systèmes numériques détectent et interprètent de mieux en mieux les comportements et les émotions de leurs interlocuteurs, à tel point que l’humain a l’impression que ce système est conscient de sa présence et interagit volontairement.

par Ahmed Azough
Professeur de Réalité Virtuelle et Vision par Ordinateur, Pôle Léonard de Vinci dans the Conversation

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Les films Matrix et plus récemment Ready Player One reflètent bien cette idée : s’interposer entre les récepteurs sensoriels de l’homme et la réalité afin de créer un monde nouveau, que l’on appelle parfois le « métaverse ». Ce concept est déjà utilisé depuis de plusieurs années pour les simulateurs d’aviation ou de conduite, ou pour des parcs de loisirs (L’Extraordinaire Voyage au Futuroscope par exemple).

Le web immersif fait suite à trois générations du web : du web 1.0 statique qui ressemble à une « vitrine » d’affichage, au web 2.0 participatif qui intègre les utilisateurs dans la création du contenu, et au web 3.0 dit « sémantique », qui introduit de l’ingénierie de connaissance pour structurer les données.

Cette quatrième génération, le « web 4.0 » ou « web immersif », doit être très accessible grâce aux réseaux haut débit 5G et à l’internet des objets (IoT). Le couplage du web et de la 5G nous fait entrer depuis le début des années 2020 dans l’ère d’un web « ambiant », pervasif et ubiquitaire, où de nombreux objets sont connectés et communiquent de manière autonome.

Les gants à retour haptique captent les sensation tactiles et en fournissent à l’utilisateur. Ils permettent notamment de se former à la manipulation d’équipement dangereux. XR expo, Unplash, CC BY
Les technologies immersives de réalité virtuelle, augmentée ou mixte sont considérées par plusieurs acteurs comme la quatrième révolution du numérique (après les ordinateurs personnels, les ordinateurs portables et les smartphones). Elles devraient permettre une importante métamorphose de la pratique du Web, dont les fonctionnalités risquent d’évoluer plus ou moins rapidement selon le niveau d’adoption de la technologie, du dispositif utilisé, mais aussi selon l’évolution des réglementations relatives à la protection des données.

À quoi ressemblera Internet avec le web immersif ?

Les agents conversationnels virtuels (comme ChatGPT) répondent de manière naturelle et précise aux requêtes des utilisateurs. Dans le cadre d’un moteur de recherche, les requêtes n’ont plus besoin d’être constituées de mots clés, mais deviennent des discussions naturelles.

Ce type de conversations plus naturelles pour les humains pourrait avoir d’autres applications : un prototype de thérapies de groupe dans le milieu scolaire a par exemple été testé par 134 étudiants à l’université National Tsing Hua University à Taiwan en 2021. Des systèmes similaires sont testés pour des entretiens d’embauche ou des assistants industriels.

À lire aussi : Réalité virtuelle et santé mentale : exit le divan, place au casque ?

Les réponses des moteurs de recherche pourraient être des objets 3D virtuels transférés à l’utilisateur, ou des visites d’environnements virtuels. Les technologies immersives sont même considérées comme une technologie de rupture qui révolutionne la gestion et le marketing du tourisme.

Par ailleurs, les réseaux sociaux, les chats et les forums sont en train d’être transformés en métavers (second life, Meta Horizon worlds). Les visioconférence peuvent évoluer en « holoportation » : un système développé en 2016 par Microsoft, qui permet de la reconstructions 3D de haute qualité et en temps réel d’un espace entier, y compris les personnes, les meubles et les objets qu’il contient, à l’aide d’un ensemble de nouvelles caméras de profondeur. Cette technologie a également été testée dans le domaine de l’éducation à travers quelques prototypes, et a permis de mettre en l’évidence le rôle important de la présence (et de la télé-présence) dans l’enseignement supérieur.

À lire aussi : Sur quelles technologies les métavers reposent-ils ?

Des casques de réalité mixte autonomes plus légers et plus puissants pourraient permettre l’adoption de cette technologie à grande échelle, avec par exemple le casque Meta Quest 3 présenté par Mark Zuckerberg le 1 Juin 2023.

Côté santé, la chirurgie a connu de nombreuses avancées technologiques, depuis la première télé-chirurgie en 2001. Les chirurgiens peuvent de travailler à distance avec un écran tridimensionnel, via des jumelles haute définition – mais la latence moyenne, autour de 700 millisecondes, privilégie les usages d’entraînement et de planification. La première opération chirurgicale collaborative de l’épaule au monde à l’aide de la réalité mixte a été réalisée en 2017 à l’hopital Avicenne AP-HP en France. Le retour haptique permet la transmission des informations tactiles aux chirurgiens, ce qui permet de sentir la consistance du tissu et la tension dans les sutures.

Aujourd’hui, plusieurs prototypes de soins médicaux faisant appel à des dispositifs haptiques et de capteurs corporels connectés permettent aussi d’envisager le diagnostic et les soins à distance. Récemment, la NASA a même envoyé virtuellement des médecins sur l’ISS pour aider les astronautes à rester en forme.

une femme medecin avec des lunette de réalité virtuelle
Jusqu’à quel point la médecine de ville peut-elle être réalisée à distance ? Bermix Studio, Shutterstock
L’e-commerce pourrait aussi bénéficier des technologies immersives : des caméras 3D et des capteurs connectés permettraient de transmettre les mensurations exactes des clients et d’essayer (virtuellement) leurs choix dans des chambres d’essayage virtuelles sans se déplacer.

On envisage également que la navigation GPS devienne la navigation « VPS » (pour Visual positioning system) : avec des lunettes de navigation basée sur la réalité augmentée, ainsi que des retours sonores et haptiques, elle deviendrait plus intuitive. Un tel prototype ciblant les personnes âgées a été développé en 2018 à Telecom ParisTech en France.

Enfin, et bien qu’elle soit à ses balbutiements, la recherche dans le domaine de la « saveur augmentée » vise à développer des dispositifs olfactifs pour sentir des parfums ou goûter des plats à distance.

Que peut-on virtualiser ?

Tous les sens font l’objet de récents progrès scientifiques et technologiques : la vision, le toucher, l’ouïe, l’odorat, le goût, mais aussi les sens du mouvement, de l’équilibre, de la chaleur par exemple. Dans ce sens, une interface olfactive souple, miniaturisée et sans fil a été ainsi développée pour la réalité virtuelle à l’université de Hong Kong en 2023.

Dans la modalité visuelle, les dispositifs varient en niveau d’immersion : des écrans de smartphone peu immersifs, à des dispositifs semi-immersifs comme les écran incurvés et casques de réalités mixtes, jusqu’aux dispositifs immersifs comme les casques VR (virtual reality). Plus ces casques deviennent économiquement abordables, légers et autonomes, plus l’adoption de cette technologie augmente. La communauté anticipe que le casque de réalité mixte nouvelle génération Apple Vision Pro annoncé le 5 juin 2023 lors de l’Apple Worldwide Developers Conference constitue un pas majeur vers l’adoption de la technologie immersive par le grand public, comme l’a constitué l’iPhone 2G en 2007 pour l’adoption des smartphones.

La modalité sonore accompagne souvent ses dispositifs d’immersion visuels à travers le son spatialisé 3D (le son stéréo traditionnel est diffusé en deux canaux seulement, gauche et droite). Le son spatialisé ajoute une dimension supplémentaire en introduisant des informations de localisation sonore verticales, horizontales et en profondeur. Cette technologie est aujourd’hui bien maîtrisée et largement utilisée dans le domaine des jeux vidéo.

Pour le toucher, il existe des dispositifs dits « intrusifs » (car encombrants) comme les gants haptiques et les combinaisons corporelles ; et d’autres dispositifs moins invasifs ultra-minces ainsi que des peaux artificielles connectées sont en développement.

D’autres dispositifs plus ludiques comme les bouches artificielles connectées ou des sex-toys connectés laissent présager du développement à venir de l’industrie « adulte » sur l’internet de demain.

Les risques du web immersif

Aujourd’hui, les technologies immersives posent déjà des défis éthiques importants, avec des risques potentiels pour la santé mentale, notamment le trouble de dépersonnalisation/déréalisation. Elles sont aussi sujettes à de sérieuses préoccupations liées à la négligence personnelle du corps (réel) des utilisateurs, et des environnements physiques réels. Elles peuvent également être utilisées pour enregistrer des données personnelles qui pourraient être déployées de manière à menacer la vie privée et à présenter un danger lié à la manipulation des croyances, des émotions et des comportements des utilisateurs.

Ces défis se trouveront accentués avec le web immersif. Même si des initiatives existent pour encadrer éthiquement l’usage de la réalité virtuelle, l’aspect addictif du web et l’aspect intrusif de l’IoT posent de nouveaux défis et exigent plus d’effort pour la protection des usagers.

L’insécurité, l’intrusion à la vie privée, l’isolement social, les crimes pornographiques, les délits virtuels, les maux de têtes, les blessures physiques ou l’addiction, tous ces dangers se verront accentués et devront attirer l’attention à la fois des designers et des représentants des usagers pour une utilisation plus sûre et plus éthique.

Démocratie: le vote par internet ?

démocratie: le vote par internet ?

Le vote en ligne est souvent évoqué depuis quelques années, notamment pour lutter contre l’abstention de plus en plus forte. La crise sanitaire et la montée de l’abstention ont poussé des personnalités politiques à se prononcer en sa faveur. Tour d’horizon d’un véritable enjeu démocratique. Par Jérôme de Forsan de Gabriac, consultant sénior Sopra Steria Next ; Margot Maufroy, étudiante en master Cybersecurity and Defense Management EM Lyon et Boris Laurent, manager Défense & Sécurité Sopra Steria Next.( dans la Tribune)

En France, il existe plusieurs moyens de voter : dans un bureau de vote, en ligne sur internet et par procuration (1). Aujourd’hui, les alternatives au déplacement dans le bureau de vote sont utilisées dans des cas très spécifiques. Le vote par internet, lors des élections consulaires et législatives pour les Français de l’étranger, en est un (2).

Le second tour des élections législatives s’est tenu les 15 et 16 avril 2023 dans les 2e, 8e et 9e circonscriptions des Français établis hors de France. L’analyse des résultats disponibles sur le portail internet France Diplomatie montre une forte adoption du vote par internet.

Un phénomène qui vient d’ailleurs confirmer une tendance. En effet, lors des élections législatives de juin 2022, sur la totalité des 11 circonscriptions représentant près d’un million et demi d’inscrits, le taux de vote par internet avait atteint un pic de 75%. Probablement « boosté » par la période covid, le vote par internet semble néanmoins être une méthode de plus en plus populaire pour exprimer son choix électoral. Pratique, confortable (3), il permet aux électeurs de voter de n’importe quel endroit, à tout moment, même de manière anticipée, et sans avoir à se déplacer dans un bureau de vote. Notons que pour l’heure, les différentes expérimentations n’ont pas démontré que le vote en ligne fait augmenter le taux de participation, mais cela pourrait évoluer dans le temps.
Cependant, le vote en ligne soulève de nombreuses questions et inquiétudes comme la transparence du système, les erreurs et les pannes ou encore le piratage et les cyberattaques.

Actuellement, la transparence des systèmes de vote électronique concerne notamment l’accès public à des informations clés, des documents (code source, rapports, etc.) et l’observation de tests.Mais d’une manière plus générale, le vote électronique impose un paradoxe entre d’une part l’anonymat, et d’autre part la transparence. Le fait que le bulletin de vote tombe dans une urne transparente n’est pas dû au hasard. Dès lors, comment vérifier que le vote par internet est un système totalement clair et sûr ?

D’autre part, le « secret du vote », c’est-à-dire la confidentialité et l’anonymat dans l’urne qui empêchent le risque de votes sous la contrainte, ne peut pas être vérifié avec le vote en ligne. Le respect de la vie privée est aussi un enjeu capital car seul l’électeur doit savoir pour qui il a voté.

Enfin, le vote par internet est par nature plus sensible aux erreurs ou pannes potentiellement de grande ampleur, voire de cyberattaques et de piratage (4). À ce titre, lors des élections législatives de juin 2022, le Conseil constitutionnel a annulé les opérations électorales dans deux circonscriptions des Français établis hors de France en raison de disfonctionnements techniques (5).

Pour ces raisons, le maintien du bureau de vote est indispensable
Le système de vote ne doit pas être une entrave à l’expression des convictions politiques des personnes âgées, en situation de handicap, en difficulté avec le numérique ou ne disposant pas d’un terminal moderne. On notera à cet égard que l’assistance des votants par des aidants n’est pas compatible avec le principe de confidentialité.

D’une manière plus large, selon une étude INSEE publiée en 2022, les contraintes liées à la dématérialisation ont dissuadéles personnes les plus vulnérables de mener à bien des procédures sur internet. Ainsi, 32% des majeurs ont renoncé au moins une fois à une démarche en ligne pendant les 12 derniers mois. Parmi eux, les trois quarts l’ont effectuée par d’autres moyens (par téléphone, sur place, etc.) ; les autres (8% de la population totale) y ont renoncé définitivement.Dans ces conditions, le maintien des bureaux de vote parait donc indispensable ; le bureau de vote n’est pas une variable d’ajustement servant à financer le dispositif de vote par internet ; s’y déplacer est par ailleurs un rituel républicain fort.

Dans le monde et en Europe, le vote en ligne connait des situations variables. L’État de la Nouvelle-Galles du Sud en Australie l’autorise notamment pour les élections législatives. Au Canada, un grand nombre de villes des provinces de l’Ontario, de la Nouvelle-Écosse et des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon utilisent le vote par internet pour les élections municipales. De son côté, le Québec va lancer un projet pilote pour permettre aux électeurs de voter en ligne lors des élections municipales de 2025.

En Europe, La Norvège a suspendu l’utilisation du vote par internet et l’Allemagne l’a déclaré inconstitutionnel. En Belgique, un rapport a souligné la complexité technique du vote en ligne mais Bruxelles espère le rendre opérationnel à l’horizon 2034.En Suisse, après l’arrêt du vote en ligne en 2019, le Conseil fédéral a accordé aux cantons de Bâle-Ville, de Saint-Gall et de Thurgovie, l’autorisation de voter en ligne pour la votation fédérale du 18 juin 2023.

Mais c’est sans conteste l’Estonie qui est devenue la « championne » du eVoting. En effet, ce pays propose, en complément du scrutin physique, le vote par internet pour toutes ses élections. La part des votes en ligne est ainsi passée de 5,5% des participants aux législatives de 2007, à 43,8% en 2019. C’est également le seul État membre de l’Union à avoir utilisé ce type de vote lors des dernières élections européennes (2019), avec un record de 46,7% de votants en ligne. L’État estonien est en outre très transparent dans la mesure où il rend public le code source de son système. Comment expliquer un tel succès ?

« L’identité électronique estonienne est disponible depuis 2002, mais n’a pas décollé immédiatement. Au départ, il n’y avait pas beaucoup de services électroniques que vous pouviez utiliser avec cette carte d’identité. D’un autre côté, les fournisseurs de service n’étaient pas intéressés par le développement d’accès électroniques car peu de personnes disposaient d’une telle carte. C’était en quelque sorte le problème de l’œuf ou de la poule. Mais en 2005, le vote électronique s’est révélé être une application à grand succès et beaucoup de gens ont demandé leur carte d’identité numérique pour pouvoir voter électroniquement », explique Jan Willemson, senior researcher chez Cybernetica (société qui a développé le système de vote électronique en Finlande), interrogé par Jérôme de Forsan de Gabriac.

Au début des années 2000, l’Estonie a lancé une carte d’identité numérique servant à la fois pour l’identité civile et pour l’authentification, notamment pour le vote en ligne. Les Estoniens utilisent cette carte pour accéder à un grand nombre de services numériques gouvernementaux et privés (impôts, dossier médical, résultats scolaires des enfants, prêt de livres à la bibliothèque, etc.). Dans ce contexte, c’est bien l’identité numérique qui est incontestablement le facteur clé du succès estonien.

Il est important de rappeler que les élections sont l’un des fondements de la démocratie et qu’elles doivent être protégées contre toute forme de fraude ou de manipulation. Aussi, une identité numérique régalienne, s’appuyant sur la délivrance en mairie d’un titre hautement sécurisé, et s’inscrivant dans un schéma européen favorisant une adoption via de nombreux usages, est de nature à apporter cette protection, alors que deux tiers des Français affirment être favorables au vote par internet.

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(1) La procuration fait son apparition en France en 1975, pour remplacer le vote par correspondance, alors interdit suite à des fraudes diffuses dans l’ensemble du territoire. Aujourd’hui, seuls les Français de l’étranger et les personnes incarcérées peuvent voter par correspondance.

(2) Les électeurs reçoivent leurs codes d’authentification par mail et par SMS. Le système utilisé est certifié par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

(3) Selon l’enquête post-électorale en ligne People 2022, ESPOL/CERAPS/LEM, septembre 2022, Version 1.0

(4) En 2017, les Français de l’étranger n’ont pas pu voter par internet lors des élections législatives de juin, en raison d’une menace élevée de cyberattaque.

(5) En Algérie (9e circonscription) et en Argentine (2e circonscription), le taux de délivrance des mots de passe aux électeurs inscrits ayant communiqué leurs coordonnées n’a été que de 38 %. Le Conseil constitutionnel a également annulé des élections dans la 8e circonscription (bassin Est de la Méditerranée). L’administration consulaire devait transmettre les adresses mail et les numéros de téléphone des citoyens inscrits sur les listes électorales consulaires. Mais suite à une erreur, c’est un autre fichier qui a été transmis.

Intox influenceurs Internet: 30 gros influenceurs épinglés pour fraude commerciale et fiscale

Intox influenceurs Internet: 30 gros influenceurs épinglés pour fraude commerciale et fiscale

Sur les 50 influenceurs contrôlés au cours du premier trimestre 2023, 30 étaient en situation d’infraction.

Sur France Info, Bruno Le Maire a dévoilé mercredi matin les résultats de la dernière campagne de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) à leur encontre.

Sur les 50 influenceurs contrôlés au cours du premier trimestre 2023, 30 étaient en situation d’infraction, passible de poursuite pour pratiques commerciales trompeuses. Le signe pour Bruno Le Maire d’un besoin urgent de régulation du secteur. Et ce pour empêcher qu’il ne devienne un «Far West» numérique. Le ministre de l’Économie compte même placarder publiquement les noms des influenceurs fautifs.

À la demande de Bercy, la DGCCRF a musclé les contrôles depuis décembre 2022, au point d’en avoir réalisé autant en un trimestre que pendant toute l’année dernière. Dans les 30 influenceurs en état d’infractions, «aucun n’était transparent quant au caractère commercial de sa démarche et l’identité de la personne pour le compte de laquelle il agissait», précise l’autorité de contrôle des fraudes dans un communiqué. En découlera le «prononcé de 18 injonctions de cesser des pratiques illicites, et à 16 procès-verbaux pénaux». Et le communiqué confirme que «Bruno Le Maire et la DGCCRF rendront publiques les mesures prises à l’encontre de certains influenceurs dans une optique de sensibilisation aux enjeux de loyauté».

Le 9 mai, une proposition de loi visant à lutter contre les arnaques et les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux sera votée au Sénat, après avoir été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée Nationale. Ce texte devrait donner «un cadre clair et plus sécurisant pour le consommateur», renforcer les pouvoirs de la DGCCRF pour faire cesser plus rapidement les comportements illicites, et réaffirmer «les obligations des plateformes numériques [...] concernant la lutte contre les contenus illicites et la modération des comptes d’influenceurs».

Intox Internet: 30 gros influenceurs épinglés pour fraude commerciale et fiscale

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Sur les 50 influenceurs contrôlés au cours du premier trimestre 2023, 30 étaient en situation d’infraction.

Sur France Info, Bruno Le Maire a dévoilé mercredi matin les résultats de la dernière campagne de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) à leur encontre.

Sur les 50 influenceurs contrôlés au cours du premier trimestre 2023, 30 étaient en situation d’infraction, passible de poursuite pour pratiques commerciales trompeuses. Le signe pour Bruno Le Maire d’un besoin urgent de régulation du secteur. Et ce pour empêcher qu’il ne devienne un «Far West» numérique. Le ministre de l’Économie compte même placarder publiquement les noms des influenceurs fautifs.

À la demande de Bercy, la DGCCRF a musclé les contrôles depuis décembre 2022, au point d’en avoir réalisé autant en un trimestre que pendant toute l’année dernière. Dans les 30 influenceurs en état d’infractions, «aucun n’était transparent quant au caractère commercial de sa démarche et l’identité de la personne pour le compte de laquelle il agissait», précise l’autorité de contrôle des fraudes dans un communiqué. En découlera le «prononcé de 18 injonctions de cesser des pratiques illicites, et à 16 procès-verbaux pénaux». Et le communiqué confirme que «Bruno Le Maire et la DGCCRF rendront publiques les mesures prises à l’encontre de certains influenceurs dans une optique de sensibilisation aux enjeux de loyauté».

Le 9 mai, une proposition de loi visant à lutter contre les arnaques et les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux sera votée au Sénat, après avoir été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée Nationale. Ce texte devrait donner «un cadre clair et plus sécurisant pour le consommateur», renforcer les pouvoirs de la DGCCRF pour faire cesser plus rapidement les comportements illicites, et réaffirmer «les obligations des plateformes numériques [...] concernant la lutte contre les contenus illicites et la modération des comptes d’influenceurs».

Internet: 30 gros influenceurs épinglés pour fraude commerciale et fiscale

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Sur les 50 influenceurs contrôlés au cours du premier trimestre 2023, 30 étaient en situation d’infraction.

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Sur les 50 influenceurs contrôlés au cours du premier trimestre 2023, 30 étaient en situation d’infraction, passible de poursuite pour pratiques commerciales trompeuses. Le signe pour Bruno Le Maire d’un besoin urgent de régulation du secteur. Et ce pour empêcher qu’il ne devienne un «Far West» numérique. Le ministre de l’Économie compte même placarder publiquement les noms des influenceurs fautifs.

À la demande de Bercy, la DGCCRF a musclé les contrôles depuis décembre 2022, au point d’en avoir réalisé autant en un trimestre que pendant toute l’année dernière. Dans les 30 influenceurs en état d’infractions, «aucun n’était transparent quant au caractère commercial de sa démarche et l’identité de la personne pour le compte de laquelle il agissait», précise l’autorité de contrôle des fraudes dans un communiqué. En découlera le «prononcé de 18 injonctions de cesser des pratiques illicites, et à 16 procès-verbaux pénaux». Et le communiqué confirme que «Bruno Le Maire et la DGCCRF rendront publiques les mesures prises à l’encontre de certains influenceurs dans une optique de sensibilisation aux enjeux de loyauté».

Le 9 mai, une proposition de loi visant à lutter contre les arnaques et les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux sera votée au Sénat, après avoir été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée Nationale. Ce texte devrait donner «un cadre clair et plus sécurisant pour le consommateur», renforcer les pouvoirs de la DGCCRF pour faire cesser plus rapidement les comportements illicites, et réaffirmer «les obligations des plateformes numériques [...] concernant la lutte contre les contenus illicites et la modération des comptes d’influenceurs».

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