Intérim : fort tassement en 2018
L’intérim confirme qu’il constitue un indicateur avancé de la conjoncture. On avait en effet noté depuis plusieurs mois que la croissance de l’intérim se tassait sérieusement. En fait il n’a progressé que de 1,8 % en 2008 contre 8,5 % en 2017. Il y a de fait une corrélation compréhensible entre l’essoufflement de l’activité générale et l’évolution de l’intérim. En 2018, l’intérim aura créé de l’ordre de 10 000 emplois pour 50 000 emplois équivalents temps pleins l’année précédente. Ces créations d’emplois ont connu une évolution contrastée en 2018. Si l’emploi intérimaire a été relativement dynamique pendant le premier semestre, les résultats du baromètre signalent une rupture à partir du mois de juillet. « Les tendances mensuelles, comprises entre +10,4 % en mars et -5,9 % en décembre, sont restées positives jusqu’en août 2018. Le tassement observé à partir du mois de septembre a continué tout au long du quatrième trimestre », souligne l’organisation professionnelle.
L’essoufflement de la croissance économique tricolore a eu des répercussions sensibles sur le marché du travail. Dans sa dernière note de conjoncture publiée en décembre, l’Insee notait que « l’emploi intérimaire s’est légèrement replié depuis le printemps et se retournerait sur l’ensemble de l’année 2018 (-22.000 après 123.000 en 2017). » Rien qu’en décembre, le travail temporaire a diminué de 5,9%, correspondant à la baisse mensuelle la plus prononcée de l’année.