La Chine veut relancer la croissance par la demande intérieure
La Chine constate que sa croissance est désormais largement opérée par une conjoncture économique mondiale assez maussade. En août nombre de zones économiques ont engagé des processus de hausse de fiscalité sur les importations chinoises. Du la Chine est contrainte d’agir sur le levier de la consommation interne pour tenter de redynamiser l’activité. Rien n’est sûr dans ce domaine compte tenu de la situation d’endettement du pays et les ménages.
Pékin peine à atteindre son objectif de croissance annuelle de 5% pour 2024, jugé ambitieux par de nombreux économistes. Au deuxième trimestre, la croissance s’est fortement tassée sur un an (+4,7%), selon des chiffres officiels publiés mi-juillet. Ce rythme était en deçà des attentes d’analystes et de celui du premier trimestre (+5,3%). Il est aussi le plus faible depuis début 2023. Par ailleurs, les ventes au détail n’ont progressé en juin que de 2% sur un an. L’essoufflement de cet indicateur clé traduit une consommation toujours morose.
En cause, une crise inédite de son vaste secteur immobilier, une consommation toujours faible et un taux de chômage élevé chez les jeunes, tandis que les tensions géopolitiques avec Washington et l’Union européenne menacent son commerce extérieur.