Haro de certains intellectuels de gauche pour enfoncer l’écrivain Boualem Sansal arrêté en Algérie pour ses publications critiques sur le régime. .Ce dimanche sur le plateau de C Politique, sur France 5, on laissait entendre que l’auteur n’était pas exempt de tout reproche. Il aurait même «blessé le sentiment national» algérien, selon les propos de l’historien Benjamin Stora, à qui Emmanuel Macron avait confié une mission sur «la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie». Et de conclure finalement que Boualem Sansal leur est bien mérité! Ou quand le service public déraille et finalement au service de la dictature algérienne et de l’islamisme !
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Démocratie des idées : la grande confusion entre showbiz et intellectuels
L’expression du monde artistique sur les grands problèmes sociétaux n’est pas nouvelle mais a tendance à se multiplier à propos de tout et de rien sans aucune légitimité démocratique mais surtout sans véritable compétence intellectuelle. Bref, les réseaux sociaux ont permis de transformer n’importe quel protestation ou pétition du monde du showbiz en référence idéologique ou sociétale.
Certes dans le passé de grands noms du monde artistique se sont exprimés sur certains grands sujets fondamentaux même les plus complexes mais leur formation, leur expérience ou leur légitimité conféraient un crédit à leur propos même si évidemment sur certains aspects il pouvaient aussi se tromper.
Aujourd’hui, se multiplient les protestations d’intellectuels proclamés du showbiz et de s son environnement. C’est évidemment un peu court comme référence et comme autorité. Certes, il n’est pas question de censurer cette expression mais simplement d’en éclairer les limites voir les manipulations. Il existe évidemment de nombreux intellectuels dans le monde artistique mais qu’il ne faut confondre avec une masse assez inculte de ceux qui se réclament du spectacle. Accéder à la célébrité à 16 ans via la télé réalité ou un passage remarqué dans un film n’autorise pas pour autant à prétendre à la pertinence sur les aspects philosophiques, politiques et plus généralement sociétaux.
Bref, on ne peut réduire la démocratie et la production intellectuelle à quelque pétitions ou quelque lignes sur Twitter.
De ce point de vue, l’appartenance au monde du showbiz ne confère pas davantage de légitimité que l’appartenance au syndicat des boulangers par exemple. À moins d’admettre la confusion entre par exemple Durkheim, Roland Barthes, Patrick Sébastien et Cyrille Hanouna.
Société-Démocratie : la grande confusion entre showbiz et intellectuels
L’expression du monde artistique sur les grands problèmes sociétaux n’est pas nouvelle mais a tendance à se multiplier à propos de tout et de rien sans aucune légitimité démocratique mais surtout sans véritable compétence intellectuelle. Bref, les réseaux sociaux ont permis de transformer n’importe quel protestation ou pétition du monde du showbiz en référence idéologique ou sociétale.
Certes dans le passé de grands noms du monde artistique se sont exprimés sur certains grands sujets fondamentaux même les plus complexes mais leur formation, leur expérience ou leur légitimité conféraient un crédit à leur propos même si évidemment sur certains aspects il pouvaient aussi se tromper.
Aujourd’hui, se multiplient les protestations d’intellectuels proclamés du showbiz et de son son environnement. C’est évidemment un peu court comme référence et comme légitimité. Certes, il n’est pas question de censurer cette expression mais simplement d’en éclairer les limites voir les manipulations. Il existe évidemment de nombreux intellectuels dans le monde artistique mais qu’il ne faut confondre avec une masse assez inculte de ceux qui se réclament du spectacle. Accéder à la célébrité à 16 ans via la télé réalité ou un passage remarqué dans un film n’autorise pas pour autant à prétendre à la pertinence sur les aspects philosophiques, politiques et plus généralement sociétaux.
Bref, on ne peut réduire la démocratie et la production intellectuelle à quelque pétitions ou quelque lignes sur Twitter.
De ce point de vue, l’appartenance au monde du showbiz ne confère pas davantage de légitimité que l’appartenance au syndicat des boulangers par exemple. À moins d’admettre la confusion entre par exemple Durkheim, Roland Barthes, Patrick Sébastien et Cyrille Hanouna.
Démocratie : la grande confusion entre showbiz et intellectuels
L’expression du monde artistique sur les grands problèmes sociétaux n’est pas nouvelle mais a tendance à se multiplier à propos de tout et de rien sans aucune légitimité démocratique mais surtout sans véritable compétence intellectuelle. Bref, les réseaux sociaux ont permis de transformer n’importe quel protestation ou pétition du monde du showbiz en référence idéologique ou sociétale.
Certes dans le passé de grands noms du monde artistique se sont exprimés sur certains grands sujets fondamentaux même les plus complexes mais leur formation, leur expérience ou leur légitimité conféraient un crédit à leur propos même si évidemment sur certains aspects il pouvaient aussi se tromper.
Aujourd’hui, se multiplient les protestations d’intellectuels proclamés du showbiz et de son son environnement. C’est évidemment un peu court comme référence et comme légitimité. Certes, il n’est pas question de censurer cette expression mais simplement d’en éclairer les limites voir les manipulations. Il existe évidemment de nombreux intellectuels dans le monde artistique mais qu’il ne faut confondre avec une masse assez inculte de ceux qui se réclament du spectacle. Accéder à la célébrité à 16 ans via la télé réalité ou un passage remarqué dans un film n’autorise pas pour autant à prétendre à la pertinence sur les aspects philosophiques, politiques et plus généralement sociétaux.
Bref, on ne peut réduire la démocratie et la production intellectuelle à quelque pétitions ou quelque lignes sur Twitter.
De ce point de vue, l’appartenance au monde du showbiz ne confère pas davantage de légitimité que l’appartenance au syndicat des boulangers par exemple. À moins d’admettre la confusion entre par exemple Durkheim, Roland Barthes, Patrick Sébastien et Cyrille Hanouna.
Guerre des idées: le retour des vrais intellectuels ?
Dans le Figaro en évoque à l’occasion de la sortie d’un essai de la journaliste Eugénie Bastié le nécessaire retour des vrais intellectuels. Radicalisation du discours féministe, bataille entre les historiens nationaux et multiculturalistes, émergence du «populisme intellectuel»… Dans un essai stimulant, la journaliste du FigaroVox, Eugénie Bastié, dresse un panorama complet et actualisé du monde intellectuel en France sur lequel elle a enquêté durant trois ans.
Dans un essai stimulant, Eugénie Bastié dresse un panorama complet et actualisé du monde intellectuel en France. Son niveau a-t-il chuté depuis les débats Sartre-Aron ou Steiner-Boutang? La gauche survivra-t-elle à une implosion que la question de l’islam et l’échec du socialisme en économie semblent précipiter? La droite peut-elle remporter la bataille des idées et conquérir les citadelles du «gauchisme culturel» que sont l’université, l’édition ou la plupart des grands médias? Dispose-t-elle au moins des moyens et des hommes pour l’envisager? Sur ces questions comme sur de nombreux autres thèmes majeurs – la radicalisation du discours féministe, l’impossible mariage entre conservatisme et libéralisme, l’éternelle bataille entre historiens «nationaux» et multiculturalistes, l’émergence du «populisme intellectuel» -, la journaliste du «Figaro» a enquêté durant trois ans. Elle revient sur son travail de référence qui s’appuie sur de nombreuses rencontres avec les principaux acteurs contemporains
La deuxième vague sera économique et non virale (appel de 250 intellectuels)
Dans une tribune à Marianne, 250 universitaires, scientifiques, professionnels de santé et juristes alertent sur les conséquences économiques et psychosociales de la gestion politico-sanitaire de la crise du Covid. Ils estiment que la prochaine catastrophe ne sera pas virale mais économique et sociale, et qu’elle ne concernera pas les élites privilégiées mais d’autres catégories sociales beaucoup plus vulnérables.
Dans son avis du 22 septembre 2020 sur le « contrôle renforcé de l’épidémie », le Conseil scientifique Covid-19 s’interrogeait sur les mesures politiques à prendre. Il précisait qu’il « aborde ces questionnements en privilégiant un point de vue sanitaire », reconnaissait que « des aspects économiques plus généraux sont signalés en raison de leur importance », mais estimait que cela « ne relève pas de ses compétences » (page 26-27). On se demande alors à quoi servent l’anthropologue et le sociologue qui font partie de ses membres. Quatre jours plus tard, les deux prix Nobel d’économie 2019 Abhijit Banerjee et Esther Duflo appelaient dans le journal Le Monde à un reconfinement général de la population pour « sauver Noël ». Le lendemain (27 septembre), le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, déclarait dans les médias que « il ne faut pas avoir peur du télétravail ». Enfin, certains journalistes (ici Libération, là L’Express) ont inventé ces derniers jours une nouvelle étiquette à coller sur le tiroir dans lequel ils voudraient enfermer ceux qui ne partagent pas l’opinion qu’ils défendent avec le gouvernement : les « rassuristes », opposés benoitement aux « responsables ».
UN RECUL INÉDIT DEPUIS LA SECONDE GUERRE MONDIALE
Tous ces propos témoignent de la vision du monde des élites françaises, du moins de celles et ceux qui contrôlent la parole publique. Las, pendant ce temps-là, d’autres réalités leur sont invisibles. Au risque de ne pas « rassurer », il faut en effet avertir que la prochaine catastrophe ne sera pas virale mais économique et sociale, et qu’elle ne concernera pas ces élites privilégiées mais d’autres catégories sociales bien plus vulnérables.
Selon les calculs de l’INSEE, la gestion de la pandémie aura fait perdre à la France une dizaine de points de Produit Intérieur Brut (PIB), un recul inédit depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour comparaison, la crise de 2008 avait entrainé l’année suivante un recul de moins de 3% du PIB. Le taux de chômage devrait également dépasser les 10% à la fin de l’année où plus d’un million de chômeurs sont attendus selon le directeur de l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE). Ceci implique une hausse globale des inégalités et de la pauvreté, prévient le directeur de l’Observatoire des inégalités, qui note également que « un grand nombre de départements observent fin août une augmentation de l’ordre de 10% des allocataires du RSA par rapport au début de l’année 2020″. Ce n’est pas un hasard si, ce 30 septembre, le Secours populaire alertait sur la forte augmentation des demandes d’aides alimentaires depuis le confinement.
Ce recul historique ne concerne pas toutes les professions ; tandis que certaines n’ont pas senti passer la crise, il touche au contraire massivement les secteurs du commerce et de l’artisanat, des services aux entreprises et aux ménages, ainsi que les artistes. Cibles privilégiées des mesures contraignantes du gouvernement, le secteur événementiel, l’hôtellerie et la restauration payent un lourd tribut, surtout les franges les plus précaires de leurs salariés : intérimaires et saisonniers.
Ce sont les entreprises et les salariés les plus vulnérables qui sont les plus impactées par la gestion de la crise
La France étant le pays le plus touristique du monde, ce secteur représentait en 2018 près de 3 millions d’emplois et environ 7,5% du PIB. Ceci a particulièrement affecté la capitale ainsi que les régions méditerranéennes dépendantes du tourisme estival. Grâce au chômage partiel de leurs employés et aux aides de l’Etat, ces sociétés dépendant du tourisme ont survécu lorsque leur trésorerie leur permettait une année à perte. Les autres (beaucoup de petites entreprises familiales) ont déjà fermé boutique. Et la plupart disparaitront si 2021 ressemble à 2020.
Au final, ce sont les entreprises et les salariés les plus vulnérables qui sont les plus impactées par la gestion de la crise. Ce n’est pas un hasard si l’INSEE comptabilise nettement plus de morts du Covid parmi les étrangers et les immigrés et constate que le département ayant connu la plus forte hausse de mortalité en mars-avril 2020 est la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France métropolitaine. Comme l’écrit la DREES dans son dossier du mois de juillet, « le cumul des inégalités face à l’épidémie et face au confinement font ainsi de la crise sanitaire actuelle un fort révélateur d’inégalités sociales ».
LA SANTÉ NE SE RÉDUIT PAS À L’ABSENCE DE MALADIE
Par ailleurs, la combinaison de la détresse économique et sociale objective et de la peur ressentie par les personnes les plus fragiles du fait d’une communication politique et médiatique particulièrement anxiogène a déjà et aura encore longtemps des conséquences sur la santé physique et mentale : augmentation des consommations de tabac, d’alcool et probablement d’autres drogues et médicaments psychotropes, anxiété, insomnie et autres troubles du sommeil, dépression, suicide, syndrome de glissement des personnes âgées, etc.
Sans parler des effets de la peur de la mort, de la culpabilité et des éventuels syndromes post-traumatiques et symptômes obsessionnels chez les personnes infectées et autres « cas positifs » dépistés. Quant aux enfants et aux adolescents, on ignore encore comment ils vivent tout cela et les traces que cela laissera en eux. On n’a pas non plus mesuré précisément l’impact de la fermeture des établissements scolaires au printemps dernier sur le décrochage et l’échec scolaires. Qui ne comprend que tout cela est pourtant extrêmement important ?
Nous réclamons que l’on en finisse avec les décisions prises dans l’entre-soi.
Chacun s’accorde à dire que le premier devoir du gouvernement comme de chaque citoyen est de protéger les personnes « à risque », mais il est temps de considérer que la vulnérabilité est tout autant psychosociale que physiologique. Il est temps de rappeler que l’OMS elle-même, dans le préambule de sa constitution, définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». A négliger les gens fragiles autres que les personnes âgées, on risque fort de provoquer d’autres maladies dont les effets se feront sentir pendant de longues années.
Enfin, c’est à nouveau la constitution de l’OMS qui déclare qu’« une opinion publique éclairée et une coopération active de la part du public sont d’une importance capitale pour l’amélioration de la santé des populations ». C’est pourquoi nous réclamons que l’on en finisse avec les décisions prises dans l’entre-soi d’un « Conseil scientifique » ou d’un cabinet ministériel, pour ouvrir en retour un vrai débat démocratique sur la politique sanitaire.
Terrorisme islamique : le silence complice des intellectuels ?
Il est évident que le combat contre l’islamisme radical manque curieusement de grandes voix d’intellectuels. Certes dans une période aussi complexe il est parfois difficile de faire émerger des personnalités capables d’appréhender des problématiques intégrant des dimensions sociétales, mais aussi social et économique. L’intellectuel généraliste se fait de plus en plus rare et la pensée est atomisée dans les différents champs spécialisés.
Mais la principale raison de ce silence prend le prétexte de l’islamophobie pour refuser l’engagement contre l’idéologie islamique. C’est le cas de la plupart des personnalités de sensibilités de gauche mais pas seulement. Même dans l’espace politique, le sujet n’est traité qu’avec des pincettes. Certains implicitement servent même la cause du communautarisme. Voir à cet égard le choix de la très gauchiste UNEF de se faire représenter à l’Assemblée nationale par une femme voilée.
On objectera qu’il ne s’agit pas du même objet, dans un cas il s’agit d’islamisme violent et dans l’autre d’islamisme remettant en cause la laïcité. Reste que le second aspect nourrit le premier. La classe politique est pour le moins peu à l’aise ou pire parfois complice. Pour preuve , ce discours tellement attendu de Macron depuis deux ans sur la question. Le sujet sera d’ailleurs victime d’un traitement biaisé puisqu’on passe du sujet de l’islamisme à celui du séparatisme. Un concept complètement incompréhensible pour éviter les dimensions qui heurtent les principes républicains.
L’avocat de Charlie hebdo, lundi 28 septembre au micro de franceinfo, trois jours après une attaque au hachoir devant les anciens locaux de l’hebdomadaire, lance un double appel aux intellectuels et aux politiques pour sortir du silence et obtenir une réaction des politiques. « Il est temps de réagir, il faut que les intellectuels se réarment et il faut que les politiques passent du discours aux actes », a réclamé l’avocat de Charlie Hebdo Richard Malka lundi 28 septembre au micro de franceinfo, trois jours après une attaque au hachoir devant les anciens locaux de l’hebdomadaire satirique à Paris. « Face à cette sauvagerie, soit on réaffirme notre détermination et c’est la seule chose qui nous protègera et qui les dissuadera, soit l’autre choix, c’est l’obscurantisme », a-t-il clamé.
« ‘Charlie Hebdo’ on se retrouve manifestement encore une fois en première ligne parce que ce terroriste cherchait ‘Charlie Hebdo’, mais on est complètement dépassés par ces enjeux-là, c’est bien plus grand que nous. C’est notre mode de vie qui est en jeu », a défendu l’avocat, depuis le tribunal de Paris où se tient le procès des attentats de janvier 2015 qui visaient déjà, notamment, l’hebdomadaire.
Ce terrorisme islamiste « tue des noirs, il tue des blancs, il tue des femmes, il tue des hommes, il tue tout le monde. Qui caricature la religion ? Nous, ou eux ? Qui blasphème contre la vie elle-même en ôtant celle des innocents. insiste Richard Malka.
Intellectuels en France: espèce menacée ?
L’espèce des intellectuels est-elle menacée en France ? on peut légitimement se poser la question quand le haut du pavé est occupé par les technocrates, les marchands illusion, les sophistes et les nostalgiques révolutionnaires comme réactionnaires. En un demi-siècle, nous sommes passés de la quête des fins dernières et des philosophies de l’histoire, religieuses ou politiques, bref, d’une réflexion sur le sens de notre brève existence terrestre, à des préoccupations à court rayon d’action, le corps et ses humeurs. déplore le Pierre Vermeren, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris- I Panthéon-Sorbonne qui dans une tribune au Monde constate l’affaiblissement intellectuel en France depuis au moins une trentaine d’années?
« Parmi les sujets de prédilection qui nourrissent nos échanges publics et privés, on relèvera «le charme discret de l’intestin», «les personnalités toxiques», la sexualité ou les origines ethniques de tout un chacun, mâtinés de considérations psychologiques. Émissions de radio et polémiques médiatiques, livres à succès, réseaux sociaux, articles des magazines et experts autoproclamés en témoignent, les préoccupations de nos contemporains sont descendues de quelques étages. »
En ces temps de troubles économiques, sociaux, politiques, les intellectuels font preuve d’une grande discrétion. Où sont aujourd’hui Bourdieu, Claude Levi Strauss, Sartre, Aron, Barthe, Michel Foucault s’interrogent certains. Justement Michel Foucault avait pressenti le changement de statut de l’intellectuel en constatant la fin de l’intellectuel universel par l’intellectuel spécifique. Du fait de l’évolution de la démocratie et des techniques, le monde a connu sans doute en quelques dizaines d’années davantage de changements que pendant des siècles et des millénaires dans les domaines économiques, sociaux, politiques, environnementaux et culturels. Un seul exemple un salarié consacrait 70 % de son temps sous Napoléon Ier, aujourd’hui il n’en consacre que 10 %. En outre, le processus d’évolution s’est encore accéléré au cours des 10 à 20 dernières années. Sur le plan économique, les changements affectent à la fois la nature des biens mais aussi leur mode de production et de distribution. Témoin, l’évolution des populations actives. En 1800 l’agriculture occupait 75 % des Français, en 1900 autour de 40 %, en 1970, 10 %, aujourd’hui moins de 4 %. Pour l’industrie dans les années 50, le secteur occupait environ 40 % de la population, aujourd’hui en France, c’est environ 10 %. Par contre, les services se sont considérablement développés pour représenter à peu près 80 % des emplois aujourd’hui. Des mutations qui bouleversent évidemment les activités, les qualifications les emplois, aussi leur localisation. D’une certaine façon, l’économie s’est à la fois dématérialisée et internationalisée avec des processus de production et de distribution de plus en plus complexes ; à telle enseigne qu’il est bien difficile de savoir quelles sont les produits réellement français tellement sont imbriqués les éléments des modes de production. L’autre facteur explicatif marquant, lié aux autres, est l’émergence des pays en développement dont beaucoup étaient condamnés à la quasi famine il y a une cinquantaine d’années et qui commencent à accéder à des niveaux de vie plus décents. Des pays qui deviennent parfois concurrents et qui contraignent les anciens pays occidentaux à se spécialiser sur des productions à plus forte valeur ajoutée. Des pays concurrents mais aussi clients qui achètent les biens de l’industrie aéronautique, spatiale, navale, automobile, ferroviaire, nucléaire ou encore du BTP et de l’armement. Progressivement , ces pays s’approprient aussi certaines techniques, ce qui contraint les pays occidentaux à de nouveaux progrès technologiques. Finalement ces échanges internationaux participent du progrès économique et social global sous réserve toutefois que les balances commerciales soient équilibrées, ce qui est loin d’être le cas pour la France dont la balance des échanges de biens est dramatiquement dans le rouge. Cela en raison des rigidités structurelles propres au pays. Notons aussi que la financiarisation des économies a largement déplacé les centres de décision et de répartition des richesses. Des mutations qui ont cependant permis un accès beaucoup plus large à des produits et services qui satisfont de nouveaux besoins (aussi un accès plus large à l’information et à l’éducation). Même si on peut –et-on doit- contester l’utilité de certaines productions ou leurs conditions de production et d’utilisation qui portent atteinte à la santé et à l’environnement. Pour l’avenir 50 % des emplois pourraient être supprimés ou transformés dans les 30 ans mais en même temps à peu près la moitié des nouveaux produits et services sont aujourd’hui inconnus. Face à toutes ces mutations, trois grandes perspectives politiques émergent, soit le laisser aller qui laisse au seul marché le soin de réguler, soit le repli sur les frontières intérieures, soit une régulation qui prenne en compte la dynamique des marchés en même temps que l’intérêt général. Un dernier équilibre particulièrement difficile à trouver qui exige une grande compétence socio-économique, aussi du courage. Il faudrait évidemment développer de manière autrement plus complète les phénomènes décrits précédemment (comme l’accroissement des inégalités de concurrence et de revenus). Des mutations qui affectent le champ économique, social, technologique environnemental et politique où les connaissances spécifiques se sont développées mais de manière le plus souvent éclatée de sorte qu’on a perdu la cohérence entre ces différentes dimensions. Il n’existe plus d’intellectuels susceptibles d’embrasser la totalité de ces connaissances pour les resituer avec pertinence dans une vision globale. Du coup faute de compréhension, les populations fragilisées se réfugient dans les discours démagogiques, simplistes, nationalistes voire xénophobes ; Et les intellectuels dans leurs champs restreints en approfondissant considérablement leurs connaissances mais en les isolant de plus en plus des autres champs de recherche.
Intellectuels en France: une espèce menacée ?
L’espèce des intellectuels est-elle menacée en France ? on peut légitimemenet se poser la question quand le haut du pavé est occupé par les théocrates, les marchands illusion, les sophistes et les nostalgiques révolutionnaires autant que réactionnaires. En un demi-siècle, nous sommes passés de la quête des fins dernières et des philosophies de l’histoire, religieuses ou politiques, bref, d’une réflexion sur le sens de notre brève existence terrestre, à des préoccupations à court rayon d’action, le corps et ses humeurs. déplore le Pierre Vermeren, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris- I Panthéon-Sorbonne qui dans une tribune au Monde constate l’affaiblissement intellectuel en France depuis au moins une trentaine d’années?
« Parmi les sujets de prédilection qui nourrissent nos échanges publics et privés, on relèvera «le charme discret de l’intestin», «les personnalités toxiques», la sexualité ou les origines ethniques de tout un chacun, mâtinés de considérations psychologiques. Émissions de radio et polémiques médiatiques, livres à succès, réseaux sociaux, articles des magazines et experts autoproclamés en témoignent, les préoccupations de nos contemporains sont descendues de quelques étages. »
En ces temps de troubles économiques, sociaux, politiques, les intellectuels font preuve d’une grande discrétion. Où sont aujourd’hui Bourdieu, Claude Levi Strauss, Sartre, Aron, Barthe, Michel Foucault s’interrogent certains. Justement Michel Foucault avait pressenti le changement de statut de l’intellectuel en constatant la fin de l’intellectuel universel par l’intellectuel spécifique. Du fait de l’évolution de la démocratie et des techniques, le monde a connu sans doute en quelques dizaines d’années davantage de changements que pendant des siècles et des millénaires dans les domaines économiques, sociaux, politiques, environnementaux et culturels. Un seul exemple un salarié consacrait 70 % de son temps sous Napoléon Ier, aujourd’hui il n’en consacre que 10 %. En outre, le processus d’évolution s’est encore accéléré au cours des 10 à 20 dernières années. Sur le plan économique, les changements affectent à la fois la nature des biens mais aussi leur mode de production et de distribution. Témoin, l’évolution des populations actives. En 1800 l’agriculture occupait 75 % des Français, en 1900 autour de 40 %, en 1970, 10 %, aujourd’hui moins de 4 %. Pour l’industrie dans les années 50, le secteur occupait environ 40 % de la population, aujourd’hui en France, c’est environ 10 %. Par contre, les services se sont considérablement développés pour représenter à peu près 80 % des emplois aujourd’hui. Des mutations qui bouleversent évidemment les activités, les qualifications les emplois, aussi leur localisation. D’une certaine façon, l’économie s’est à la fois dématérialisée et internationalisée avec des processus de production et de distribution de plus en plus complexes ; à telle enseigne qu’il est bien difficile de savoir quelles sont les produits réellement français tellement sont imbriqués les éléments des modes de production. L’autre facteur explicatif marquant, lié aux autres, est l’émergence des pays en développement dont beaucoup étaient condamnés à la quasi famine il y a une cinquantaine d’années et qui commencent à accéder à des niveaux de vie plus décents. Des pays qui deviennent parfois concurrents et qui contraignent les anciens pays occidentaux à se spécialiser sur des productions à plus forte valeur ajoutée. Des pays concurrents mais aussi clients qui achètent les biens de l’industrie aéronautique, spatiale, navale, automobile, ferroviaire, nucléaire ou encore du BTP et de l’armement. Progressivement , ces pays s’approprient aussi certaines techniques, ce qui contraint les pays occidentaux à de nouveaux progrès technologiques. Finalement ces échanges internationaux participent du progrès économique et social global sous réserve toutefois que les balances commerciales soient équilibrées, ce qui est loin d’être le cas pour la France dont la balance des échanges de biens est dramatiquement dans le rouge. Cela en raison des rigidités structurelles propres au pays. Notons aussi que la financiarisation des économies a largement déplacé les centres de décision et de répartition des richesses. Des mutations qui ont cependant permis un accès beaucoup plus large à des produits et services qui satisfont de nouveaux besoins. Même si on peut –et-on doit- contester l’utilité de certaines productions ou leurs conditions de production et d’utilisation qui portent atteinte à la santé et à l’environnement. Pour l’avenir 50 % des emplois pourraient être supprimés ou transformés dans les 30 ans mais en même temps à peu près la moitié des nouveaux produits et services sont aujourd’hui inconnus. Face à toutes ces mutations, trois grandes perspectives politiques émergent, soit le laisser aller qui laisse au seul marché le soin de réguler, soit le repli sur les frontières intérieures, soit une régulation qui prenne en compte la dynamique des marchés en même temps que l’intérêt général. Un dernier équilibre particulièrement difficile à trouver qui exige une grande compétence socio-économique, aussi du courage. Il faudrait évidemment développer de manière autrement plus complète les phénomènes décrits précédemment (comme l’accroissement des inégalités de concurrence et de revenus). Des mutations qui affectent le champ économique, social, technologique environnemental et politique où les connaissances spécifiques se sont développées mais de manière le plus souvent éclatée de sorte qu’on a perdu la cohérence entre ces différentes dimensions. Il n’existe plus d’intellectuels susceptibles d’embrasser la totalité de ces connaissances pour les resituer avec pertinence dans une vision globale. Du coup faute de compréhension, les populations fragilisées se réfugient dans les discours démagogiques, simplistes, nationalistes voire xénophobes ; Et les intellectuels dans leurs champs restreints.
Crise: La grande absence des intellectuels ?
Quelques artistes, quelques intellectuels se sont réveillés récemment à propos de la question sociétale des retraites mais la plupart se taisent, sans doute une caractéristique d’une société en crise. Il y a longtemps que le monde artistique se tient à l’écart des grands mutations socio-économiques préférant le plus souvent les thèmes de divertissement ou le recentrage nombriliste. En ces temps de troubles économiques, sociaux, politiques, les intellectuels font aussi preuve d’une grande discrétion. Où sont aujourd’hui Bourdieu, Claude Levi Strauss, Sartre, Aron, Barthe, Michel Foucault s’interrogent certains. Justement Michel Foucault avait pressenti le changement de statut de l’intellectuel en constatant la fin de l’intellectuel universel par l’intellectuel spécifique. Du fait de l’évolution de la démocratie et des techniques, monde a connu sans doute en quelques dizaines d’années davantage de changements que pendant des siècles et des millénaires dans les domaines économiques, sociaux, politiques, environnementaux et culturels.
Un seul exemple un salarié consacrait 70 % de son temps au travail sous Napoléon Ier, aujourd’hui il n’en consacre que 10 %. En outre, le processus d’évolution s’est encore accéléré au cours des 10 à 20 dernières années. Sur le plan économique, les changements affectent à la fois la nature des biens mais aussi leur mode de production et de distribution. Témoin, l’évolution des populations actives. En 1800 l’agriculture occupait 75 % des Français, en 1900 autour de 40 %, en 1970, 10 %, aujourd’hui moins de 4 %. Pour l’industrie dans les années 50, le secteur occupait environ 40 % de la population, aujourd’hui en France c’est environ 10 %. Par contre les services se sont considérablement développés pour représenter à peu près 80 % des emplois aujourd’hui. Des mutations qui bouleversent évidemment les activités, les qualifications les emplois, aussi leur localisation.-D’une certaine façon, l’économie s’est à la fois dématérialisée et internationalisée avec des processus de production et de distribution de plus en plus complexes ; à telle enseigne qu’il est bien difficile de savoir quelles sont les produits réellement français tellement sont imbriquées les éléments des modes de production. L’autre facteur explicatif marquant, lié aux autres, est l’émergence des pays en développement dont beaucoup étaient condamnés à la quasi famine il y a une cinquantaine d’années et qui commencent à accéder à des niveaux de vie plus décents. Des pays qui deviennent parfois concurrents et qui contraignent les anciens pays occidentaux à se spécialiser sur des productions à plus forte valeur ajoutée. Des pays concurrents mais aussi clients qui achètent les biens de l’industrie aéronautique, spatiale, navale, automobile, ferroviaire, nucléaire ou encore du BTP et de l’armement.
Progressivement ces pays s’approprient aussi certaines techniques, ce qui contraint les pays occidentaux à de nouveaux progrès technologiques. Finalement ces échanges internationaux participent du progrès économique et social global sous réserve toutefois que les balances commerciales soient équilibrées, ce qui est loin d’être le cas pour la France dont la balance des échanges de biens est dramatiquement dans le rouge. Cela en raison des rigidités structurelles propres au pays. Notons aussi que la financiarisation des économies a largement déplacé les centres de décision et de répartition des richesses. Des mutations qui ont cependant permis un accès beaucoup plus large à des produits et services qui satisfont de nouveaux besoins. Même si on peut –et on doit- contester l’utilité de certaines productions ou leurs conditions de production et d’utilisation qui portent atteinte à la santé et à l’environnement.
Pour l’avenir 50 % des emplois pourraient être supprimés ou transformés dans les 30 ans mais en même temps à peu près la moitié des nouveaux produits et services sont aujourd’hui inconnus. Face à toutes ces mutations, trois grandes perspectives politiques émergent, soit le laisser aller qui laisse au seul marché le soin de réguler, soit le repli sur les frontières intérieures, soit une régulation qui prenne en compte la dynamique des marchés en même temps que l’intérêt général. Un dernier équilibre particulièrement difficile à trouver qui exige une grande compétence socio-économique, aussi du courage. Il faudrait évidemment développer de manière autrement plus complète les phénomènes décrits précédemment (comme l’accroissement des inégalités de concurrence et de revenus). Des mutations qui affectent le champ économique, social, technologique, environnemental et politique où les connaissances spécifiques se sont développées mais de manière le plus souvent éclatée de sorte qu’on a perdu la cohérence entre ces différentes dimensions. Il n’existe plus d’intellectuels susceptibles d’embrasser la totalité de ces connaissances pour les resituer avec pertinence dans une vision globale. Du coup faute de compréhension, les populations fragilisées se réfugient dans les discours démagogiques, simplistes, nationalistes voire xénophobes ; Et les intellectuels et les artistes dans leurs champs restreints. Pas tous heureusement mais on ne sent pas de prise en compte suffisamment significative des problématiques contemporaines dans l’expression des milieux artistiques et intellectuels. Sans doute le signe que la crise est profonde quand la culture elle-même est en retard -ou en retrait- des mutations profondes qui affectent nos sociétés. Alors qu’elle devrait être en avance.
Crise: La grande absence des intellectuels ?
Quelques artistes, quelques intellectuels se sont réveillés récemment à propos de la question sociétale des retraites mais la plupart se taisent, sans doute une caractéristique d’une société en crise. En ces temps de troubles économiques, sociaux, politiques, les intellectuels font preuve d’une grande discrétion. Ou sont aujourd’hui Bourdieu, Claude Levi Strauss, Sartre, Aron, Barthe, Michel Foucault s’interrogent certains. Justement Michel Foucault avait pressenti le changement de statut de l’intellectuel en constatant la fin de l’intellectuel universel par l’intellectuel spécifique. Du fait de l’évolution de la démocratie et des techniques. Le monde a connu sans doute en quelques dizaines d’années davantage de changements que pendant des siècles et des millénaires dans les domaines économiques, sociaux, politiques, environnementaux et culturels. Un seul exemple un salarié consacrait 70 % de son temps sous Napoléon Ier, aujourd’hui il n’en consacre que 10 %. En outre, le processus d’évolution s’est encore accéléré au cours des 10 à 20 dernières années. Sur le plan économique, les changements affectent à la fois la nature des biens mais aussi leur mode de production et de distribution. Témoin, l’évolution des populations actives. En 1800 l’agriculture occupée 75 % des Français, en 1900 autour de 40 %, en 1970, 10 %, aujourd’hui moins de 4 %. Pour l’industrie dans les années 50, le secteur occupait environ 40 % de la population, aujourd’hui en France c’est environ 10 %. Par contre les services se sont considérablement développés pour représenter à peu près 80 % des emplois aujourd’hui. Des mutations qui bouleversent évidemment les activités, les qualifications les emplois, aussi leur localisation.- D’une certaine façon, l’économie s’est à la fois dématérialisée et internationalisée avec des processus de production et de distribution de plus en plus complexes ; à telle enseigne qu’il est bien difficile de savoir quelles sont les produits réellement français tellement sont imbriquées les éléments des modes de production. L’autre facteur explicatif marquant, lié aux autres, est l’émergence des pays en développement dont beaucoup étaient condamnés à la quasi famine il y a une cinquantaine d’années et qui commencent à accéder à des niveaux de vie plus décents. Des pays qui deviennent parfois concurrents et qui contraignent les anciens pays occidentaux à se spécialiser sur des productions à plus forte valeur ajoutée. Des pays concurrents mais aussi clients qui achètent les biens de l’industrie aéronautique, spatiale, navale, automobile, ferroviaire, nucléaire ou encore du BTP et de l’armement. Progressivement ces pays s’approprient aussi certaines techniques, ce qui contraint les pays occidentaux à de nouveaux progrès technologiques. Finalement ces échanges internationaux participent du progrès économique et social global sous réserve toutefois que les balances commerciales soient équilibrées, ce qui est loin d’être le cas pour la France dont la balance des échanges de biens est dramatiquement dans le rouge. Cela en raison des rigidités structurelles propres au pays. Notons aussi que la financiarisation des économies a largement déplacé les centres de décision et de répartition des richesses. Des mutations qui ont cependant permis un accès beaucoup plus large à des produits et services qui satisfont de nouveaux besoins. Même si on peut –et-on doit- contester l’utilité de certaines productions ou leurs conditions de production et d’utilisation qui portent atteinte à la santé et à l’environnement. Pour l’avenir 50 % des emplois pourraient être supprimés ou transformés dans les 30 ans mais en même temps à peu près la moitié des nouveaux produits et services sont aujourd’hui inconnus. Face à toutes ces mutations, trois grandes perspectives politiques émergent, soit le laisser aller qui laisse au seul marché le soin de réguler, soit le repli sur les frontières intérieures, soit une régulation qui prenne en compte la dynamique des marchés en même temps que l’intérêt général. Un dernier équilibre particulièrement difficile à trouver qui exige une grande compétence socio-économique, aussi du courage. Il faudrait évidemment développer de manière autrement plus complète les phénomènes décrits précédemment (comme l’accroissement des inégalités de concurrence et de revenus). Des mutations qui affectent le champ économique, social, technologique environnemental et politique où les connaissances spécifiques se sont développées mais de manière le plus souvent éclatée de sorte qu’on a perdu la cohérence entre ces différentes dimensions. Il n’existe plus d’intellectuels susceptibles d’embrasser la totalité de ces connaissances pour les resituer avec pertinence dans une vision globale. Du coup faute de compréhension, les populations fragilisées se réfugient dans les discours démagogiques, simplistes, nationalistes voire xénophobes ; Et les intellectuels dans leurs champs restreints.
Société-Macron et les intellectuels : une caricature de débat
Une soixantaine d’intellectuels avaient bien voulu répondre à l’invitation de Macron pour débattre des différentes dimensions de la crise dans le cadre du grand débat. On avait ainsi autour de la table des psychologues, des climatologues, des sociologues, des philosophes et quelques représentants de sciences dures. Certes, le niveau était sans doute un peu plus élevé que lors des réunions organisées dans le cadre du grand débat ou sur les chaines d’info continue qui nous convient régulièrement à des discussions de bistrot. Pourtant, on a surtout relevé que ces intellectuels s’écartaient très peu du champ de leurs spécialités et avaient bien du mal à procéder à une analyse globale et cohérente des facteurs explicatifs de la crise et encore davantage des perspectives d’avenir. Sans doute la conséquence du choix de ces intellectuels dont beaucoup sont assez conformistes et légitimistes. Notons que certains experts ont refusé de participer à l’exercice qui n’était pas un véritable débat d’intellectuels mais plutôt une sorte de questionnements et de réponses sur la politique actuelle du pouvoir. Un exercice dans lequel Macron excelle puisqu’il peut en rester à des généralités voire des banalités sur fond de dialectique sorte de cocktail pseudo littéraire et de latin de messe d’énarque. Il ne pouvait en être autrement car Macron à une approche très réductrice du concept de démocratie et en particulier de l’idée de débat. Pour lui, le débat s’inscrit dans une pédagogie de maître d’école primaire. De toute manière, on ne débat pas avec 60 personnes, en juxtapose au mieux des questionnements de manière forcément sommaire. On ne se soumet pas à la synthèse et à la conclusion d’un seul homme fut-il président de la république. Disons le clairement, ces intellectuels qui ont bien du mal à être reconnus comme tels ont été instrumentalisés par Macron. La plupart de ces experts se sont endormis avant la fin d’une réunion interminable ou sont d’ailleurs partis, assommés , soulés par la diarrhée verbale et les propos sophistes de Macron.
Où sont les intellectuels ?
En ces temps de troubles économiques, sociaux, politiques, les intellectuels font preuve d’une grande discrétion. Ou sont aujourd’hui Bourdieu, Claude Levi Strauss, Sartre, Aron, Barthe, Michel Foucault s’interrogent certains. Justement Michel Foucault avait pressenti le changement de statut en constatant la fin de l’intellectuel universel par l’intellectuel spécifique. Du fait de l’évolution de la démocratie et des techniques. Le monde a connu sans doute en quelques dizaines d’années davantage de changements que pendant des siècles et des millénaires dans les domaines économiques, sociaux, politiques, environnementaux et culturels. Un seul exemple un salarié consacrait 70 % de son temps au travail sous Napoléon Ier, aujourd’hui il n’en consacre que 10 %. En outre, le processus d’évolution s’est encore accéléré au cours des 10 à 20 dernières années. Sur le plan économique, les changements affectent à la fois la nature des biens mais aussi leur mode de production et de distribution. Témoin, l’évolution des populations actives. En 1800 l’agriculture occupée 75 % des Français, en 1900 autour de 40 %, en 1970, 10 %, aujourd’hui moins de 4 %. Pour l’industrie dans les années 50, le secteur occupait environ 40 % de la population, aujourd’hui en France c’est environ 10 %. Par contre les services se sont considérablement développés pour représenter à peu près 80 % des emplois aujourd’hui. Des mutations qui bouleversent évidemment les activités, les qualifications les emplois, aussi leur localisation.- D’une certaine façon, l’économie s’est à la fois dématérialisée et internationalisée avec des processus de production et de distribution de plus en plus complexes ; à telle enseigne qu’il est bien difficile de savoir quelles sont les produits réellement français tellement sont imbriquées les éléments des modes de production. L’autre facteur explicatif marquant, lié aux autres, est l’émergence des pays en développement dont beaucoup étaient condamnés à la quasi famine il y a une cinquantaine d’années et qui commencent à accéder à des niveaux de vie plus décents. Des pays qui deviennent parfois concurrents et qui contraignent les anciens pays occidentaux à se spécialiser sur des productions à plus forte valeur ajoutée. Des pays concurrents mais aussi clients qui achètent les biens de l’industrie aéronautique, spatiale, navale, automobile, ferroviaire, nucléaire ou encore du BTP et de l’armement. Progressivement ces pays s’approprient aussi certaines techniques, ce qui contraint les pays occidentaux à de nouveaux progrès technologiques. Finalement ces échanges internationaux participent du progrès économique et social global (mais aussi aux gaspillages environnementaux !) sous réserve toutefois que les balances commerciales soient équilibrées, ce qui est loin d’être le cas pour la France dont la balance des échanges de biens est dramatiquement dans le rouge. Cela en raison des rigidités structurelles propres au pays. Notons aussi que la financiarisation des économies a largement déplacé les centres de décision et de répartition des richesses. Des mutations qui ont cependant permis un accès beaucoup plus large à des produits et services qui satisfont de nouveaux besoins. Même si on peut –et-on doit- contester l’utilité de certaines productions ou leurs conditions de production et d’utilisation qui portent atteinte à la santé et à l’environnement. Pour l’avenir 50 % des emplois pourraient être supprimés ou transformés dans les 30 ans mais en même temps à peu près la moitié des nouveaux produits et services sont aujourd’hui inconnus. Face à toutes ces mutations, trois grandes perspectives politiques émergent, soit le laisser aller qui laisse au seul marché le soin de réguler, soit le repli sur les frontières intérieures, soit une régulation qui prenne en compte la dynamique des marchés en même temps que l’intérêt général. Un dernier équilibre particulièrement difficile à trouver qui exige une grande compétence socio-économique, aussi du courage. Il faudrait évidemment développer de manière autrement plus complète les phénomènes décrits précédemment (comme l’accroissement des inégalités de concurrence et de revenus). Des mutations qui affectent le champ économique, social, technologique environnemental et politique où les connaissances spécifiques se sont développées mais de manière le plus souvent éclatée de sorte qu’on a perdu la cohérence entre ces différentes dimensions. Il n’existe plus d’intellectuels susceptibles d’embrasser la totalité de ces connaissances pour les resituer avec pertinence dans une vision globale. Du coup faute de compréhension, les populations fragilisées se réfugient dans les discours démagogiques, simplistes, nationalistes voire xénophobes ; Et les intellectuels dans leurs champs restreints.
Crise sociale-gilets jaunes : Où sont les intellectuels ?
En ces temps de troubles économiques, sociaux, politiques, les intellectuels font preuve d’une grande discrétion. Ou sont aujourd’hui Bourdieu, Claude Levi Strauss, Sartre, Aron, Barthe, Michel Foucault s’interrogent certains. Justement Michel Foucault avait pressenti le changement de statut de l’intellectuel en constatant la fin de l’intellectuel universel par l’intellectuel spécifique. Du fait de l’évolution de la démocratie et des techniques. Le monde a connu sans doute en quelques dizaines d’années davantage de changements que pendant des siècles et des millénaires dans les domaines économiques, sociaux, politiques, environnementaux et culturels. Un seul exemple un salarié consacrait 70 % de son temps sous Napoléon Ier, aujourd’hui il n’en consacre que 10 %. En outre, le processus d’évolution s’est encore accéléré au cours des 10 à 20 dernières années. Sur le plan économique, les changements affectent à la fois la nature des biens mais aussi leur mode de production et de distribution. Témoin, l’évolution des populations actives. En 1800 l’agriculture occupée 75 % des Français, en 1900 autour de 40 %, en 1970, 10 %, aujourd’hui moins de 4 %. Pour l’industrie dans les années 50, le secteur occupait environ 40 % de la population, aujourd’hui en France c’est environ 10 %. Par contre les services se sont considérablement développés pour représenter à peu près 80 % des emplois aujourd’hui. Des mutations qui bouleversent évidemment les activités, les qualifications les emplois, aussi leur localisation.- D’une certaine façon, l’économie s’est à la fois dématérialisée et internationalisée avec des processus de production et de distribution de plus en plus complexes ; à telle enseigne qu’il est bien difficile de savoir quelles sont les produits réellement français tellement sont imbriquées les éléments des modes de production. L’autre facteur explicatif marquant, lié aux autres, est l’émergence des pays en développement dont beaucoup étaient condamnés à la quasi famine il y a une cinquantaine d’années et qui commencent à accéder à des niveaux de vie plus décents. Des pays qui deviennent parfois concurrents et qui contraignent les anciens pays occidentaux à se spécialiser sur des productions à plus forte valeur ajoutée. Des pays concurrents mais aussi clients qui achètent les biens de l’industrie aéronautique, spatiale, navale, automobile, ferroviaire, nucléaire ou encore du BTP et de l’armement. Progressivement ces pays s’approprient aussi certaines techniques, ce qui contraint les pays occidentaux à de nouveaux progrès technologiques. Finalement ces échanges internationaux participent du progrès économique et social global sous réserve toutefois que les balances commerciales soient équilibrées, ce qui est loin d’être le cas pour la France dont la balance des échanges de biens est dramatiquement dans le rouge. Cela en raison des rigidités structurelles propres au pays. Notons aussi que la financiarisation des économies a largement déplacé les centres de décision et de répartition des richesses. Des mutations qui ont cependant permis un accès beaucoup plus large à des produits et services qui satisfont de nouveaux besoins. Même si on peut –et-on doit- contester l’utilité de certaines productions ou leurs conditions de production et d’utilisation qui portent atteinte à la santé et à l’environnement. Pour l’avenir 50 % des emplois pourraient être supprimés ou transformés dans les 30 ans mais en même temps à peu près la moitié des nouveaux produits et services sont aujourd’hui inconnus. Face à toutes ces mutations, trois grandes perspectives politiques émergent, soit le laisser aller qui laisse au seul marché le soin de réguler, soit le repli sur les frontières intérieures, soit une régulation qui prenne en compte la dynamique des marchés en même temps que l’intérêt général. Un dernier équilibre particulièrement difficile à trouver qui exige une grande compétence socio-économique, aussi du courage. Il faudrait évidemment développer de manière autrement plus complète les phénomènes décrits précédemment (comme l’accroissement des inégalités de concurrence et de revenus). Des mutations qui affectent le champ économique, social, technologique environnemental et politique où les connaissances spécifiques se sont développées mais de manière le plus souvent éclatée de sorte qu’on a perdu la cohérence entre ces différentes dimensions. Il n’existe plus d’intellectuels susceptibles d’embrasser la totalité de ces connaissances pour les resituer avec pertinence dans une vision globale. Du coup faute de compréhension, les populations fragilisées se réfugient dans les discours démagogiques, simplistes, nationalistes voire xénophobes ; Et les intellectuels dans leurs champs restreints.
Macron et les intellectuels : une caricature de débat ?
Faute d’appréciation qualitative, on se rabat sur une évaluation quantitative : le débat à duré plus de 8 Heures, un record. Mais un record à la mode de Castro qui finissait pour user son auditoire. Ce qu’a fait fait d’ailleurs Macron puisque la majorité des participants est partie avant la fin. Pas étonnant, en dépit de la pertinence des questions, ce débat n’a rien appris de nouveau ; bref n’a servi à rien sauf à donner un vernis de théoricien à Macron. Le problème avec Macron c’est qu’il se considère lui –même comme un intellectuel et délivre même des brevets de compétence ! Une soixantaine d’intellectuels pourtant avaient bien voulu répondre à l’invitation de Macron pour débattre des différentes dimensions de la crise actuelle. On avait ainsi autour de la table des psychologues, des climatologues, des sociologues, des philosophes et quelques représentants de sciences dures. Certes le niveau était sans doute un peu plus élevé que lors des réunions organisées dans le cadre du grand débat. Pourtant on a surtout relevé que ces intellectuels s’écartaient très peu du champ de leurs spécialités et avait bien du mal à procéder à une analyse globale et cohérente des facteurs explicatifs de la crise est encore davantage des perspectives d’avenir. Sans doute la conséquence du choix de ces intellectuels dont beaucoup sont assez conformistes et légitimistes. Notons que certains experts ont refusé de participer à l’exercice qui n’était pas un véritable débat d’intellectuels mais plutôt une sorte de questionnements et de réponses sur la politique actuelle du pouvoir. Un exercice dans lequel Macron excelle puisqu’il peut en rester à des généralités voire des banalités sur fond de dialectique sorte de cocktail pseudo littéraire et de latin de messe d’énarque. Il ne pouvait en être autrement car Macron à une approche très réductrice du concept de démocratie et en particulier de l’idée de débat. Pour lui le débat s’inscrit dans une pédagogie de maître d’école primaire. De toute manière, on ne débat pas avec 60 personnes, en juxtapose au mieux des questionnements de manière forcément sommaire. On ne se soumet pas à la synthèse et à la conclusion d’un seul homme fut-il président de la république. Disons le clairement ces intellectuels qui ont bien du mal à être reconnus comme tels ont été instrumentalisés par Macron.