Archive pour le Tag 'intégré'

L’inutile SNU intégré au temps scolaire !!!

L’inutile SNU intégré au temps scolaire !!!

Autour de 30 000 jeunes ont participé au service national. Un service national dit obligatoire qui n’a pas grand-chose à voir avec une préparation militaire. Or dans une guerre de haute intensité, il faudrait former les 800 000 jeunes par an . Conclusion, faute de moyens le gouvernement envisage maintenant d’intégrer cette formation ésotérique dans le cadre du temps scolaire. De plus en plus inefficace et ridicule.

2000 jeunes en 2019, une année blanche en 2020 à cause du coronavirus, 15 000 en 2021, 32 000 en 2022… Et bientôt 800 000 ? Ces derniers jours, le sujet du service national universel (SNU) est revenu en force dans l’actualité. Le 26 février, le Snes-FSU, premier syndicat des enseignants du second degré, affirmait que le SNU deviendrait obligatoire pour les élèves de seconde de six départements à partir de janvier 2024, puis dans vingt départements en 2025, avant une «généralisation totale en 2026». Le lendemain, un article de Politis enfonçait le clou en dévoilant un document interne intitulé «Foire aux questions Post annonce SNU obligatoire».

• Il n’en fallait pas plus pour que le bruit d’une généralisation prochaine du SNU se (re)mette à courir. «Il n’y a rien de nouveau, assurent pourtant de concert l’Élysée et le cabinet de Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel. La secrétaire d’État travaille toujours sur deux options.»

L’école française dans le niveau ne cesse de régresser à évidemment autre chose à faire que de gérer l’anecdotique et inutile CNU. Sans doute pas ce qui serait utile pour faire face à Poutine par exemple !

SNU : Intégré au temps scolaire !!!

• SNU : Intégré au temps scolaire !!!

Autour de 30 000 jeunes ont participé au service national. Un service national dit obligatoire qui n’a pas grand-chose à voir avec une préparation militaire. Or dans une guerre de haute intensité, il faudrait former les 800 000 jeunes par an . Conclusion, faute de moyens le gouvernement envisage maintenant d’intégrer cette formation ésotérique dans le cadre du temps scolaire. De plus en plus inefficace et ridicule.

2000 jeunes en 2019, une année blanche en 2020 à cause du coronavirus, 15 000 en 2021, 32 000 en 2022… Et bientôt 800 000 ? Ces derniers jours, le sujet du service national universel (SNU) est revenu en force dans l’actualité. Le 26 février, le Snes-FSU, premier syndicat des enseignants du second degré, affirmait que le SNU deviendrait obligatoire pour les élèves de seconde de six départements à partir de janvier 2024, puis dans vingt départements en 2025, avant une «généralisation totale en 2026». Le lendemain, un article de Politis enfonçait le clou en dévoilant un document interne intitulé «Foire aux questions Post annonce SNU obligatoire».

• Il n’en fallait pas plus pour que le bruit d’une généralisation prochaine du SNU se (re)mette à courir. «Il n’y a rien de nouveau, assurent pourtant de concert l’Élysée et le cabinet de Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel. La secrétaire d’État travaille toujours sur deux options.»

L’école française dans le niveau ne cesse de régresser à évidemment autre chose à faire que de gérer l’anecdotique et inutile CNU. Sans doute pas ce qui serait utile pour faire face à Poutine par exemple !

Pour une souveraineté alimentaire qui intègre social et environnement

Pour une   souveraineté alimentaire qui intègre  social et environnement 

 

Dans son rapport intitulé « La souveraineté alimentaire : perspectives nationales, européennes et internationales », la députée Sandrine le Feur formule des recommandations pour une meilleure mise en oeuvre des politiques publiques visant à renforcer la souveraineté alimentaire. Intreview dans l’Opinion.

La crise Covid a remis sur le devant de la scène la nécessité de la souveraineté alimentaire. Vous insistez pour qu’on en revienne à la définition originelle. Quelle est-elle ?

La définition mise en avant en France ces derniers mois n’est pas celle faite par le mouvement paysan Via Campesina dans les années 1990. Celle-ci comprend trois axes : le droit à l’alimentation pour les consommateurs et le droit à la production pour les paysans, ce qui implique la rémunération correcte de leur travail ; l’accès au foncier et le droit pour les paysans de choisir leurs productions et leurs semences ; le respect des droits sociaux et environnementaux dans les échanges. Cela ne s’applique pas à la seule échelle d’un pays : ce n’est pas une vision hostile aux échanges, ce n’est pas synonyme d’autarcie. Mais il y a une notion centrale de respect des autres agricultures dans le commerce mondial.

Quel état des lieux dressez-vous de la souveraineté alimentaire et européenne ?

La crise Covid a accentué la prise de conscience et suscité une envie d’autonomie. A l’échelle d’une exploitation, une autonomie accrue, ce sont aussi des revenus meilleurs et dans ce sens, je me retrouve dans l’ambition du Plan protéines. Mais l’autonomie n’est qu’une partie de la restauration de la souveraineté alimentaire. L’autre volet, capital, c’est le respect dans les échanges, des effets sociaux et environnementaux — qui conditionne la souveraineté des autres acteurs. Et cela n’est pas pris en compte. Je pose par exemple la question : doit-on produire pour les autres ? De mon point de vue, on a voulu exporter notre modèle qui a détruit une agriculture vivrière. Les exportations subventionnées par la PAC créent des concurrences déloyales et nous devons y réfléchir.

« La première chose, selon moi, c’est de promouvoir une exception agricole et alimentaire dans les accords commerciaux internationaux, comme pour la culture »

Ce débat sur la souveraineté alimentaire porte aussi sur la main-d’œuvre…

Oui, et je le vois sur le terrain : nous peinons à trouver des bras pour le ramassages des échalotes, des pommes de terre, des tomates… Nous demandons régulièrement la régularisation de migrants qui veulent travailler dans les champs. Cela pose question : pourquoi est-il si difficile de ramener la main-d’œuvre locale vers la terre ? Est-ce que ces travaux ne sont pas assez payé au regard de leur dureté — et est-ce que les consommateurs ont conscience de ce que cela implique pour eux ? Comment revaloriser la fonction nourricière, qui est noble ?

Quels sont les pistes principales que vous explorez pour améliorer la souveraineté alimentaire ?

La première chose, selon moi, c’est de promouvoir une exception agricole et alimentaire dans les accords commerciaux internationaux, comme pour la culture. La nourriture ne doit plus servir de monnaie d’échange. La deuxième piste est d’intégrer à la rémunération des externalités positives de l’agriculture. La société et les consommateurs demandent toujours plus aux agriculteurs — respecter la biodiversité, adopter de meilleures pratiques — sans vouloir en payer le prix final lors de l’achat des produits. L’agriculture biologique, par exemple, aimerait plus d’aides de la PAC, mais l’idéal est quand même de vivre de la production. Les politiques publiques doivent faire plus en ce sens, ce n’est jamais clairement dit. Enfin, je préconise la création d’un service public universel de l’alimentation sur le modèle de la Sécurité sociale, avec le remboursement d’une liste de produits à déterminer pour orienter la consommation vers plus de vertu : locaux, bio ou pas, d’ailleurs. Mais cela doit se faire à l’échelle européenne.

Jean-Paul Delevoye: l’homme intègre de LREM !

Jean-Paul Delevoye: l’homme intègre de LREM !

 

Jean-Paul Delevoye  représente sans doute l’archétype de l’homme intègre tel qu’on le conçoit dans le parti de Macron. C’est-à-dire le responsable partagé entre ses intérêts personnels, l’intérêt des lobbys et l’intérêt général. Finalement , l’ancien directeur d’entreprise aura passé davantage de temps dans les arcanes de la politique qu’à  la tête d’une société. Ce qui lui a permis d accumuler les rémunérations aussi les régimes de retraite ( notamment comme  maire, député, en plus de sa retraite du régime général. Au bas mot autour de 10 000 €, de quoi voir venir. Il faudrait  ajouter ses rémunérations de président du conseil économique et social parenthèses autour de 3000 €, de haut-commissaire à la réforme des retraites. Bref un vrai spécialiste du cumul des retraites et des régimes spéciaux dont il a bénéficié. D’après la république en marche , Delevoye a  cependant fait preuve d’une grande honnêteté, d’une grande compétence et du sens des responsabilités. Un peu comme ses autres collègues du gouvernement qui ont dû quitter pouvoir précipitamment pour être impliqués dans des affaires du même type relevant notamment de conflits d’intérêts. On notera que le même reproche a été adressé au  directeur de cabinet de Macron ou encore à Richard Ferrand président de l’Assemblée nationale.

Compte tenu  les liens de Delevoye avec les lobbys de l’assurance, on aura compris que l’enjeu est évidemment d’affaiblir le système de retraite par répartition au profit des assurances privées. Le parcours et les affaires de Jean-Paul Delevoye  interrogent évidemment sur la définition d’intégrité pour la république en marche..

Le départ de Delevoye  départ intervient à la suite d’une série d’articles compromettants, d’abord dans Le Parisien du 9 décembre puis dans Capital et Le Monde, relatifs à des postes que l’ex-ministre a occupés, parfois sans les signaler comme il se doit à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).L’ancien élu du Pas-de-Calais, qui fut également médiateur de la République de 2004 à 2011, avait omis au total 10 fonctions dans la déclaration d’intérêts remplie lors de son entrée au gouvernement, en novembre dernier, selon Le Monde. Sous la pression, le haut-commissaire a envoyé vendredi soir à la HATVP une déclaration rectifiée qui faisait état de 13 mandats – dont 11 bénévoles -, contre trois initialement déclarés, et des salaires révisés à la hausse.

Certaines de ces fonctions, comme celle d’administrateur d’un institut de formation de l’assurance, soulevaient la question de potentiels conflits d’intérêts, incompatibles avec son rôle au gouvernement. Un soupçon relayé par l’opposition et les syndicats en pointe dans le mouvement de grèves et de manifestation, entamé le 5 décembre, contre le projet gouvernemental.“Quand on a autant d’implication dans les assurances (…), quand on touche beaucoup d’argent dans une série d’activités, je pense qu’il n’est plus crédible”, jugeait dimanche Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, sur BFM TV.

“Sa démission permet de répondre et de clarifier sa situation”, argue-t-on à l’Elysée. “On continue de penser que ses erreurs étaient de bonne foi ». Dans sa déclaration post-démission, Jean-Paul Delevoye parle pour sa part de “légèreté coupable”.“C’est la dure loi de la responsabilité, de l’exemplarité et de la transparence qui doit s’appliquer à tous et à moi en particulier”, estime-t-il. “J’avoue, autant je suis rigoureux sur les budgets publics, autant c’est ma femme qui s’occupe de tout ce qui est administratif”, s’est-il par ailleurs défendu dans Le Parisien, au début de la controverse.

 

Le procureur de Paris a interrogé la HATVP jeudi dernier “sur la réalité des faits décrits” et lui a demandé de lui “faire connaître les suites qu’elle entend y donner”, dit-on au parquet où, pour le moment, aucune enquête n’a été ouverte !

La menace chinoise sur un système de santé national numériquement intégré

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Par Jean-Dominique Séval Directeur fondateur du cabinet de conseil Soon Consulting,  Le Monde)

L’Etat chinois laissera-t-il les mastodontes privés, déjà détenteurs de montages de données utilisateurs, en récolter davantage, parmi les plus personnelles ? La confidentialité des échanges entre médecins et patients pourra-t-elle encore rester confidentielle, s’interroge l’expert en stratégie numérique Jean-Dominique Séval dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Au moment où aux Etats-Unis, Google a été pris la main dans le sac pour avoir aspiré les données cliniques de millions de patientes et de patients, et qu’en France, la ministre de la santé semble avoir pris conscience des enjeux de l’intelligence artificielle pour la santé, la Chine est déjà en train de bâtir à marche forcée un nouveau système de santé national numériquement intégré.

En quelques décennies, la Chine a réalisé d’énormes progrès pour moderniser son système de santé. Il est loin le temps où une partie de l’Occident s’extasiait devant le système des médecins aux pieds nus, lancé en 1965 par Mao Zedong pour parer au plus pressé : des agriculteurs formés en six mois aux rudiments des soins médicaux sur fond de médecine traditionnelle. Il reste de cette époque un sentiment d’urgence dont témoigne la formidable capacité d’accélération de l’économie chinoise appliquée à la transformation du système de santé à l’heure du numérique.

Depuis les temps héroïques, l’espérance de vie de ses citoyens s’est sensiblement améliorée, la mortalité infantile fortement réduite… Toutefois, avec une population vieillissante, les dépenses nationales de santé augmentent 5 % à 10 % plus vite que le PIB depuis 2008. Et le système est victime de fortes disparités régionales, avec des hôpitaux submergés dans les villes, alors que les campagnes manquent cruellement de praticiens. Résoudre ces problèmes est une des priorités du plan décennal « Healthy China 2030 ».

Pour y parvenir, l’Etat a mis en place depuis 2008 une cohabitation structurée entre un secteur public dont le but est d’assurer l’accès aux soins basiques pour tous, et un secteur privé devant accélérer la mise en place d’un système de santé au niveau des standards internationaux. Cela nécessite une coopération étroite entre des acteurs aussi différents que les autorités locales et centrales, les assureurs privés, et les trois géants Baidu, Alibaba et Tencent (BAT). Ces trois géants du Net, en recherche de nouveaux relais de croissance alors que l’économie marque le pas, espèrent changer la donne sur le marché chinois de la santé.

C’est le cas de Tencent Trusted Doctor (TTD), créé en 2018, suite au rachat par Tencent de Trusted Doctor, une start-up de la e-santé fondée à Shanghaï par Martin Shen. Cet Australien d’origine chinoise, ancien lieutenant-chirurgien de la Royal Australian Navy et passé par l’industries IT (Isoft, Siemens Healthcare), décide de revenir en Chine pour créer sa propre entreprise. Martin Shen, devenu président de la nouvelle entité, est enthousiaste : « Désormais épaulé par Tencent, et avec une levée de fonds de 250 millions de dollars [227 millions d’euros] réalisée en avril 2019, nous voulons proposer une santé universelle, grâce à la plus grande transformation d’un système de santé jamais entreprise au niveau mondial ».

 

Fillon : l’homme intègre désintégré en plein vol

Fillon : l’homme intègre désintégré en plein vol

 

D’une certaine manière, François Fillon s’est piégé lui-même en surjouant la posture d’homme intègre. Le vainqueur surprise du primaire de la droite ne s’est pas privé d’utiliser l’argument de l’honnêteté pour discréditer à la fois Sarkozy mais aussi Juppé. Il aurait dû évidemment se méfier car on ne peut ressortir indemne après 40 ans de politique. Comme nombre d’autres,  c’est grâce à cette politique de François Fillon a pu vivre. Il est clair que les revenus d’élus étaient peut-être insuffisants pour assurer les dépenses du grand bourgeois. Du coup, la rémunération accordée à son épouse (500 000 € environ en tout) et même à ses  fils constitue une sorte d’accessoire de revenus vraisemblablement nécessaires pour boucher les trous. De ce point de vue,  la défense de Fillon et de ses soutiens a été particulièrement maladroite car une rémunération indue de 5000 € nets représente quelque chose de concret pour une grande partie des Français. Seconde erreur, l’autre posture, celle de l’homme de la rigueur qui considère que les Français doivent faire des efforts pour redresser la situation financière du pays. Une orientation François Fillon a oublié de s’appliquer à lui-même. Le discrédit est grave, il va se traduire de manière catastrophique dans les sondages. Déjà à la peine dans les études d’opinion, Fillon va sans doute plonger ouvrant même la question de sa renonciation. Non pas parce qu’il sera mis en examen car le temps de la justice n’est pas celui du temps médiatique. En attendant il portera comme un boulet l’attente de la décision des autorités judiciaires. Certains d’ailleurs au sein même de son parti  évoquent  d’ailleurs l’hypothèse d’un autre candidat. Comme pour enfoncer Fillon très malicieusement Juppé a déclaré qu’en tout état de cause il ne remplacerait pas. On objectera à juste titre que François Fillon n’est pas le seul à avoir rémunéré des membres de sa famille. Ce n’est d’ailleurs pas une pratique rare puisque 15 % des 900 parlementaires l’ont fait. D’où d’ailleurs la discrétion de nombre d’élus nationaux pour commenter l’affaire Fillon. Et cela touche tous les partis. Dernier avatar pour la crédibilité de l’ancien premier ministre, il a aussi menti concernant la rémunération temporaire de ces deux enfants. « Alors qu’ils étaient avocats ». En fait il n’était pas avocat mais étudiants. François Fillon Le candidat à la présidentielle affirme qu’il a employé   deux  enfants lorsqu’il était sénateur, pour leurs compétences d’avocats. Vérifications faites, les deux aînés Fillon n’étaient encore qu’étudiants en droit. Il sera évidemment impossible de prouver la matérialité des travaux de l’épouse de François Fillon dans la mesure où pratiquement aucune trace écrite n’existe. Pour l’essentiel, les conseils de Pénélope étaient uniquement verbaux. Plus clairement elle n’a pas été rémunérée comme assistante parlementaire mais comme une épouse avec laquelle on échange à  l’heure du déjeuner. Cette affaire est grave pour l’intéressé, pour son parti mais surtout pour la démocratie. Elle va en effet renforcer le courant populiste. La plupart de ces élus ont transformé la politique en métier. Ils en vivent depuis 10,  20 30 ou 40 ans et du coup sont coupés des réalités sociales et économiques. Ils ne se rendent même plus compte de leur décalage avec la société réelle. Les reproches faits à Fillon peuvent s’adresser à nombre d’élus qui ont vécu toute leur vie de la politique.

L’argent sale intégré dans le PIB

L’argent sale intégré dans le PIB

Enfoncée dans la crise, l’Europe conseille désormais d’intégrer l’argent sale dans le PIB. Une manière  évidemment artificielle d’afficher des taux de croissance un peu plus sexy. L’économie parallèle regroupe des acticités très diverses (travail au noir, drogue, prostitution, trafic d’armes etc.). .  Cetteidée qui a fait son chemin en Italie, en Suède ou en Espagne, touche désormais le Royaume-Uni.  L’an prochain, l’économie souterraine sera incluse dans le calcul de son produit intérieur brut (PIB). Cette mesure permettra de gonfler le PIB de 12,3 milliards d’euros, chaque année. Cela représente un peu moins de 1% du PIB global britannique.  Le Royaume-Uni emboîte ainsi le pas de l’Italie. Selon les prévisions d’Eurostat, l’organisme européen en charge des statistiques de l’Union européenne, ce rajout pourrait bien faire bondir le PIB italien de 2,4%, soit un point de plus que les prévisions. Le jeu en vaut la chandelle. En 2012, la Banque d’Italie a évalué la valeur de l’économie informelle à 10,9% du PIB.  Cette mesure n’est pas spécifique à l’Italie ou à la Grande-Bretagne. Le Parlement européen a demandé, en février dernier, aux États membres de chiffrer les revenus provenant de leur économie souterraine, dans le PIB, et cela dès 2014. La raison mise en avant par l’institution européenne est le souci d’équité.  À titre d’exemple, la vente de cannabis, légale aux Pays-Bas, dope le PIB du pays, par rapport à un autre où ce commerce reste hors-la-loi.  Selon une étude publiée en mai 2013 par l’Institut économique Molinari, l’économie souterraine en Europe représenterait 19,3% du PIB cumulé. En France, la prostitution, le trafic de drogue et autres sont évalués à 10,8% du PIB, soit 219,2 milliards d’euros.   « En France, une cigarette fumée sur cinq provient du marché noir », explique Cécile Philippe, directrice de l’institut. En ce qui concerne la vente d’alcool sur le marché, elle ne représente que 3% des ventes globales, car « l’alcool est peu fiscalisé en France, contrairement à d’autres pays comme la Suède où cela représente 54% du marché », ajoute-t-elle.  Mais la prise en compte de l’économie souterraine dans le calcul du PIB français ne semble pas être d’actualité. L’Insee, joint par Challenges, est catégorique : « Nous n’incorporons pas les activités illégales dans ces estimations, dans la mesure où les circonstances dans lesquelles s’effectuent ces activités (dépendance des consommateurs de stupéfiants, esclavage sexuel dans certains cas) ne permettent pas de considérer que les parties prenantes s’engagent toujours librement dans ces transactions. »  Les sommes générées par l’économie parallèle des cinq premières puissances européennes (l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni), comptent pour les deux tiers du total européen, détaille l’étude. Si l’économie informelle « venait à disparaître […], cela pourrait même paradoxalement pénaliser l’économie dite ‘officielle’. La seule solution pérenne consiste à ‘libérer’ le marché légal », analysent les auteurs du rapport. Plusieurs méthodes ont été utilisées afin de chiffrer cette économie. La consommation d’électricité, les montants d’argent liquide utilisés dans l’économie, les résultats d’audits et les redressements fiscaux. 

 




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