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Quelle intégration des musulmans dans la République ?

Quelle intégration des musulmans dans la République ?

« Nous devons tout faire pour que nos concitoyens, musulmans ou pas, comprennent la dimension culturelle de l’islam, sa part dans l’histoire de notre pays, et ainsi surmonter la dimension politique portée par un islam dévoyé »explique dans l’Opinion Sadek Beloucif est candidat à la présidence de la Fondation de l’islam de France.

 

 

Candidat à la présidence de la Fondation de l’islam de France (FIF), Sadek Beloucif a été reçu récemment par le Bureau central des cultes du ministère de l’Intérieur pour présenter sa vision. Chef du service d’anesthésie-réanimation à l’hôpital Avicenne de Bobigny et président du Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes et biologistes des hôpitaux publics (Snam-HP), cet ancien membre du Conseil consultatif national d’éthique se confie sur le sens de sa candidature.

Pourquoi vous portez-vous candidat à la FIF dont vous dirigez le conseil d’orientation ?

Jean-Pierre Chevènement a porté ce projet sur ses fonts baptismaux. Les objectifs sont excellents : éducation sociale, aide à la recherche pour des doctorants, formation profane des imams, promotion de la laïcité et de la culture musulmane… La FIF est toutefois ensablée. Elle connaît un déficit de notoriété et de moyens financiers pour accomplir ses missions. Il faut combler ces lacunes avec autant d’humilité que de détermination. La FIF est un formidable outil qui, bien utilisé, peut servir la France et l’islam.

Que proposez-vous?

Les lettrés connaissent la FIF mais une grande partie de nos concitoyens n’en ont jamais entendu parler. La FIF doit être populaire. Elle doit parler aux Français non musulmans qui ne connaissent pas vraiment cette religion. Il faut s’adresser aussi aux Français musulmans, ceux de la majorité silencieuse, qui sont paisibles et qui ont une forte volonté d’intégration dans la communauté nationale. Certains, une petite minorité, sont tentés par un séparatisme. Sa réalisation marquerait la fin du projet d’intégration. Notre pays n’est pas communautariste mais a vocation à être universaliste. La religion relève du domaine privé, celui de l’intime. Lorsque Jean-Pierre Chevènement m’a demandé de prendre la tête du conseil d’orientation de la FIF, j’ai plaidé avec succès pour que des personnalités non musulmanes, fines connaisseuses de la culture d’islam, y entrent. Il est important que l’islam soit compris non seulement comme une foi mais aussi comme une question culturelle.

Quelle place doit avoir la FIF dans la structuration de l’islam de France ?

La FIF, par son expertise culturelle, va aider une telle structuration. L’islam de France doit comporter d’abord une instance « ordinale » (comme l’Ordre des avocats ou des médecins), ce que voulait représenter le Conseil français du culte musulman (CFCM). Celle-ci doit inclure des pouvoirs de « police du culte », même s’il n’y a pas, en islam sunnite, de clergé au sens hiérarchique du terme. Nous n’aurons pas l’équivalent d’un pape ou d’un grand rabbin. Mais nous aurons un Conseil des imams et nous avons une charte des principes pour l’islam de France, essentielle, car elle reprend les principes éthiques et républicains devant être approuvés par tous. Enfin, il faut aussi une instance de financement des fidèles pour le financement des aspects cultuels, un peu comme le denier du culte. Au sein de cet ensemble, la FIF a vocation à utiliser la culture pour promouvoir le dialogue au sein de la communauté nationale entre la République et les citoyens de culture musulmane, au bénéfice de tous les Français.

«La FIF doit être financée par une nouvelle génération de citoyens engagés acceptant de donner lors de leur déclaration de revenus à des organismes d’intérêt général et de bénéficier ainsi d’une part de réduction fiscale»

Les mécènes sont rares. Comment remédier à ce problème de financement?

D’abord faire appel à la générosité publique pour résoudre ce manque de notoriété et de moyens. D’autres fondations d’utilité publique aident à la lutte contre la pauvreté, la protection de l’enfance, la recherche médicale. La FIF doit être financée par une nouvelle génération de citoyens engagés acceptant de donner lors de leur déclaration de revenus à des organismes d’intérêt général et de bénéficier ainsi d’une part de réduction fiscale. Il faut aussi frapper aux portes des entreprises. Total est en train d’investir 17 milliards de dollars au Mozambique, pour un projet de grande ampleur, actuellement troublé par une minorité intégriste agissante. Nos champions de l’industrie ont tout intérêt à mieux connaître cette religion. Louis Vuitton possède plusieurs magasins à Singapour. Un tel développement mondial a forcément été réalisé en comprenant la culture locale… D’autres opportunités existent en sollicitant nos Grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, les chambres de commerce, les conseils régionaux…

L’Association musulmane pour l’Islam de France (Amif) est destinée à mobiliser les ressources pour le financement du culte…

Son président, Hakim El Karoui, est un homme talentueux. Je l’ai invité l’année dernière au CFCM pour que l’on travaille ensemble à la réalisation d’un modèle de mobilisation des ressources financières (N.D.L.R. : taxes sur le pèlerinage et le halal notamment) pour financer le culte musulman. Nous sommes encore dans les discussions pour arriver à monter cette instance unifiée, commune pour tous les musulmans.

La peur de l’islam est instrumentalisée politiquement. Que faire?

Il faut que la France puisse résoudre cette nouvelle « question d’Orient » en interne pour pouvoir avancer. Plusieurs éléments montrent que nous sommes en train d’y arriver. Le modèle anglais est plus communautariste. La France, c’est une communauté de destins, une citoyenneté. Quand j’étais petit à l’école, on m’apprenait que le soleil ne se couche jamais sur l’Empire. La France est un condensé du monde. Pour être présente et influente dans les domaines politique, économique, culturel et sociétal, elle doit comprendre ses différentes racines. La marche des Beurs en 1983 a montré la volonté d’une génération montante d’être des Français à part entière. L’intégration de la communauté musulmane dans la République est un vecteur de « faire ensemble », plus difficile à réaliser que le simple « vivre ensemble ». Pour y contribuer, nous devons tout faire pour que nos concitoyens, musulmans ou pas, comprennent la dimension culturelle de l’islam, sa part dans l’histoire de notre pays et de notre civilisation, et ainsi parviennent à surmonter la dimension politique portée par un islam dévoyé.

Vous revendiquez votre appartenance à un humanisme éclairé?

Je ne sais pas si je suis un musulman éclairé. Je suis dans l’islam des familles. Je n’étale pas mon appartenance religieuse, mais je ne tais pas ma foi. On dit en islam : « ​Il ne faut pas que l’ignorant garde son ignorance et il ne faut pas que le savant garde pour lui seul sa science ​». Tout homme a un impératif de perfectionnement, d’apprentissage des cultures, de partage. C’est la raison d’être de l’association L’Islam au XXIe siècle que je préside. La situation est trop difficile pour que l’on ne fasse pas « ​société ensemble ​» quand on voit le traumatisme provoqué par les attentats. La FIF doit expliquer l’importance d’une citoyenneté commune, d’une part aux Français qui en ont parfois peur et d’autre part aux musulmans de France pour un islam pleinement inséré dans la République.

Comment jugez-vous le bilan du président actuel de la FIF, Ghaleb Bencheikh ?

C’est un homme de qualité, doté d’une finesse d’esprit, mais il est affaibli. La FIF a du mal à avancer, pâtit d’un déficit de notoriété et ne dispose pas des ressources financières suffisantes pour mener à bien ses projets. Elle manque d’indépendance et son président a voulu composer en attirant des financements de la Ligue islamique mondiale (N.D.L.R. : sous tutelle de l’Arabie saoudite)

« Immigration : une intégration de plus en plus difficile » (Didier Leschi)

« Immigration : une intégration de plus en plus difficile » (Didier Leschi)

Le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), Didier Leschi,  publie Ce Grand dérangement. L’immigration en face (Tracts n° 22, Gallimard). Dérangeant pour l’ensemble de l’échiquier politique, l’ouvrage de 56 pages compile une mine de données, alliant souci du détail et perspective historique, à rebours des discours simplistes. Ancien responsable du bureau des Cultes du ministère de l’Intérieur, ex-préfet à l’égalité des chances en Seine-Saint-Denis, Didier Leschi analyse également les écarts sociétaux qui rendent l’intégration plus difficile que jamais. (Interview dans l’opinion)

Vous êtes, en tant que patron de l’OFII, soumis au devoir de réserve. Pourquoi avoir décidé de mettre cartes sur table ?

Pour permettre à chacun de se faire une opinion éclairée. Je ne fais que livrer des faits qui résultent de ma pratique professionnelle et peuvent aider au débat public. Les débats sur l’immigration sont épidermiques. Or, l’objectif de paix civile doit amener à penser ces sujets à partir d’éléments objectifs. Il faut sortir des joutes de principe «pour» ou «contre», sans rapport avec la réalité. Deux perceptions dominent: la peur d’une submersion migratoire et, à l’inverse, le sentiment d’un déni d’hospitalité. Ces idées sont fausses mais les questions soulevées n’en sont pas moins légitimes. Où en sont nos capacités d’intégration? Le Pape a-t-il raison de dire que s’affaisse le sentiment d’appartenance à une commune humanitéLes faits montrent en tout cas que la France agit en conformité avec l’éthique républicaine.

Les chiffres révèlent-ils un « trop plein » d’immigration ​?

Il n’y a pas de submersion. Mais il y a une réalitéla société française a absorbé une part inédite d’immigration en quarante ans. Depuis le Second Empire, il n’y a jamais eu dans notre pays autant d’immigrés [nés à l’étranger, qu’ils aient ensuite acquis ou non la nationalité française]. Ils représentent environ 10 % de la population, soit 6,7 millions d’habitants. En 1975, seulement 20 % des immigrés venaient du Maghreb et du reste de l’Afrique ; un sur deux venait d’Europe. A présent, plus d’un sur deux vient d’Afrique. Près d’un résident sur dix a une origine africaine. Un quart des Français ont un lien avec l’immigration. Alors que 3 % des jeunes étaient d’origine extra-européenne dans les années 1970, ils sont 17 %. Le problème n’est pas tant posé par le nombre d’arrivants que par la crise de l’intégration.

Pourquoi la machine à intégrer est-elle grippée ​?

Parce que la désaffiliation sociale se cumule avec la fracture territoriale. Autrefois, des forces aidaient à ne pas vivre séparés ​: l’école publique, le service national, le travail, les partis, les syndicats, le christianisme social, les colonies de vacances, les mouvements d’éducation populaire… Le travailleur immigré pouvait être entraîné dans une citoyenneté sociale. Aujourd’hui, il n’y a plus de Mouvement des travailleurs arabes ou de Tudeh. La crise sociale, l’absence d’emploi et une immigration découplée du développement économique ont fabriqué des ghettos. Nous ne savons pas organiser la dispersion géographique des immigrés, comme le font le Canada ou la Suède. Il n’est pas non plus dans notre pratique d’imposer un plafond d’élèves issus des diasporas, comme aux Etats-Unis, pour favoriser la mixité et l’apprentissage du français. Plus de la moitié des immigrés africains et maghrébins habitent des quartiers où le logement social dépasse les 25 %. Un million de jeunes issus de l’immigration ne sont ni scolarisés, ni en formation, ni en emploi.

Vous insistez sur le rôle de la langue. Le français se perd-il ​?

Notre pays a pris conscience avec retard de l’importance de la langue dans l’intégration. Le rattrapage est en cours. Mais beaucoup de réfugiés et de migrants sont non lecteurs ou non scripteurs dans leur langue. Il est plus difficile d’apprendre la langue du pays d’accueil quand on n’arrive pas à lire la sienne… Et, avec la 4G, ils continuent de baigner dans leur halo linguistique. Or, c’est grâce à l’immersion que les Polonais ont appris le français dans le Nord, ou les Italiens dans le Sud. L’OFII diffuse de l’information sur le retour volontaire à travers les radios et chaînes TV des pays d’origine, parce qu’elles sont davantage regardées en France, dans les foyers turcs ou pakistanais, que nos programmes nationaux…

Le « choc des cultures », selon votre formule, est-il inévitable ​?

La nouvelle donnée, c’est que les écarts de mœurs, de langue, de religion avec les sociétés de départ sont devenus vertigineux. La France moderne a connu trois vagues d’immigration ​: la première d’Europe, chrétienne ​; la seconde du Maghreb, francophone et historiquement proche, à laquelle s’ajoute désormais l’immigration subsaharienne. La troisième, en cours, vient du Caucase et du sous-continent indien – Afghans, Pakistanais, Bangladais, Tchétchènes. L’homophobie y est revendiquée, inscrite dans le droit de certains pays. Le droit à la différence est nié, quand notre société se caractérise par un projet de liberté, d’autonomie individuelle et d’exercice de la critique. Au Pakistan, on peut mourir pour avoir bu l’eau d’un puits réservé aux musulmans. Les sociétés du Maghreb se ferment et nous savons moins ce qu’elles sont aujourd’hui qu’en 1960. En Algérie, on peut être condamné à de la prison pour avoir possédé chez soi un Coran avec une page déchirée. Au Maroc, pour avoir eu des relations extraconjugales.

L’intégration passée ne s’est pas faite sans douleur ni violences…

Quand j’étais au lycée, la guerre d’Espagne était une passion française, on était irrigués par l’histoire des 500 000 réfugiés républicains. On pleurait le coup d’Etat des militaires chiliens contre la démocratie. On vibrait aux soubresauts de la révolution des œillets au Portugal. On s’interrogeait pour savoir pourquoi l’autogestion n’avait pas marché en Algérie. Ce qui se passe au Soudan ou au Pakistan intéresse peu les Européens, encore moins les jeunes. L’éloignement culturel, historique, la dépolitisation font obstacle à une compréhension réciproque.

L’islam est-il un obstacle ​?

L’identité profonde, la seule qui reste chez beaucoup d’immigrés après l’échec des nationalismes arabes, des courants laïques, de l’utopie communiste ou des tentatives démocratiques, c’est l’identité religieuse crispée dans une orthodoxie littéraliste. Celle-ci est instrumentalisée par des Etats pour contrôler les diasporas. Le président turc Erdogan qualifie l’intégration de « ​crime contre l’humanité ​», envoie en Europe des cadres religieux munis de passeports diplomatiques et appelle les femmes à rester à la maison pour enfanter. Cette pression politico-religieuse extérieure alimente des involutions intérieures. Dans certains quartiers, les mosquées sont devenues les lieux où l’on retrouve une dignité, un horizon. Des prédicateurs et des « ​imams Internet ​» en tirent parti pour s’opposer aux « ​valeurs occidentales ​».

« L’identité profonde, la seule qui reste chez beaucoup d’immigrés, c’est l’identité religieuse crispée dans une orthodoxie littéraliste. Celle-ci est instrumentalisée par des Etats pour contrôler les diasporas »

Marine Le Pen a-t-elle raison de dénoncer ensemble immigration et islamisme ​?

On ne peut nier qu’une partie de l’immigration se vit comme hostile à notre mode de vie. Mais une minorité de l’immigration n’est pas l’immigration. L’erreur des extrêmes est de globaliser en permanence. Les situations n’ont rien à voir selon les pays d’origine, les catégories, les communautés… Il y a des arrivées qui relèvent d’un droit acquis, comme le regroupement familial. Doit-on empêcher un Français de vivre avec qui il veut ​? Il y a une immigration qui comble nos pénuries. En 2019, la France a donné droit au séjour à 38 000 travailleurs pour exercer dans les métiers qui ne trouvent pas preneurs parmi les résidents. En Corse, pour sauver la saison des clémentines, il a fallu organiser un pont aérien avec près d’un millier de saisonniers marocains. Sur 215 000 médecins exerçant en France, plus de 30 000 le font avec un diplôme étranger. Jusqu’au tiers des médecins formés au Cameroun, au Congo, au Sénégal ou au Maghreb s’expatrient chez nous. Cela a affaibli les systèmes de santé de ces pays, alors que le numerus clausus empêchait des jeunes nés ici d’accéder aux études de médecine.

La critique inverse est que la France s’est repliée. Qu’en est-il ​?

Notre pays reste une société accueillante et résiliente. La France est la championne du monde des mariages mixtes. Le mélange est, avec le droit du sol, ancré dans notre histoire. Nous régularisons tous les ans entre 30 000 et 35 000 sans-papiers qui ont trouvé les moyens de s’insérer dans la société. Plus d’un tiers des immigrés, soit 2,5 millions, ont obtenu la nationalité. En Italie, il faut être né et avoir vécu jusqu’à sa majorité dans le pays pour être naturalisé. En Espagne ou aux Pays-Bas, celui qui souhaite acquérir la nationalité doit renoncer à la sienne. Pas en France. Pour des titres de long séjour ou certains visas, l’Allemagne, l’Angleterre ou l’Autriche font passer un test linguistique. Pas la France. L’idée qu’il faut permettre à tous ceux qui veulent s’installer ici et maintenant de le faire est une utopie qui ne peut provoquer que du chaos. Une hospitalité pour tous devient une hospitalité pour personne.

Plus de 300 000 personnes vivent en France illégalement, moins de 30 000 sont renvoyés chaque année. Après vingt lois sur l’immigration en trente ans, en faut-il une nouvelle ​?

Ce qui est certain, c’est que le droit français n’est pas en Europe le plus restrictif. La France ouvre l’hébergement d’urgence à ceux qui en ont besoin, même les déboutés, ce qui n’est pas le cas partout. Elle prend en charge les soins des clandestins au-delà de l’urgence engageant le pronostic vital, contrairement à l’Italie, au Royaume-Uni, à la Suède ou à l’Allemagne. Plus de 30 000 étrangers malades venant du Maghreb, d’Afrique, ou même des Etats-Unis séjournent en France pour des soins auxquels ils n’ont pas accès dans leur pays. C’est une particularité sans équivalent, à part en Belgique. Pour les éloignements, la rétention administrative peut durer 90 jours en France, contre 6 mois en Allemagne et un an en Angleterre. Mais la principale difficulté reste la réticence des pays d’origine à accepter leurs ressortissants.

 

Plan de relance: vers une intégration

Plan de relance:   vers une  intégration  

 

Chronique de Gilles  Savary dans l’Opinion « Avec le plan de la Commission Van der Leyen, l’Europe s’est dotée de son “plan Marshall” de l’aprés-pandémie, mais cette fois en toute indépendance »

 

« L’accord Merkel-Macron sur un plan de relance européen financé par un emprunt mutualisé constitue un événement de portée historique. Il ne s’agit plus d’émettre des coronabonds, mais leur parfaite réincarnation. C’est un incontestable succès de l’opiniâtreté française.

Pour la première fois depuis le traité de Maastricht en 1992, après une longue intransigeance de l’Allemagne et des Etats du nord arc-boutés sur les critères contraignants du Pacte de stabilité, Angela Merkel entrouvre la porte d’une politique budgétaire commune à l’échelle des 27 Etats-membres de l’UE.

Si la crise sanitaire du Covid décevra sans doute bien des rêves et des aspirations de lendemains meilleurs, elle aura au moins concrétisé une solidarité financière européenne que l’on croyait de plus en plus compromise par l’air du temps national populiste… Il faudra bien sûr attendre les modalités de mise en œuvre de cet accord pour en apprécier toute la portée politique, mais comment ne pas se réjouir que l’Europe se soit cette fois montrée à la hauteur des événements ?

C’est le tabou de l’emprunt communautaire qui vient de tomber. Avec le plan de la Commission Van der Leyen, l’Europe s’est dotée de son « plan Marshall » de l’aprés-pandémie, mais cette fois en toute indépendance.

Il s’agit d’un acte majeur de « souveraineté » et de cohésion européenne.

Souverainetés. La réussite de ce plan de relance constitue donc un enjeu considérable pour la suite de la construction européenne et pour notre indépendance, tellement nos souverainetés cocardières sont devenues illusoires face aux GAFAM, à la Chine et aux désordres du monde.

Il serait illusoire de penser que la solidarité « intéressée » à laquelle consentent aujourd’hui les Allemands pourrait devenir un droit de tirage permanent sur leur prospérité

L’enjeu pour la France est désormais, non seulement d’en saisir l’opportunité pour relancer son économie, mais aussi d’en tirer profit pour stopper sa dérive industrielle et financière par rapport à l’Allemagne.

C’est en effet la solidité économique et financière de l’Allemagne, et accessoirement celle de quelques-uns de ses voisins, qui gage l’essentiel de ce plan, que ce soit en matière de garantie de l’emprunt communautaire annoncé, mais aussi d’émission monétaire sans dommages pour la compétitivité commerciale de la zone.

Angela Merkel n’est ni éternelle, ni exempte d’adversités vigilantes, qui seront scrupuleusement comptables de la « solidarité » qu’elle vient de consentir aux Européens, même si l’industrie allemande a un intérêt primordial à une reprise rapide du marché intérieur européen.

Les Allemands restent majoritairement réticents à communautariser les dérives budgétaires de leurs partenaires, et si la Chancelière a fait peu de cas du juridisme étriqué de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe, son pays, comme la France, est exposé à la pression de mouvements national populistes inquiétants et peu enclins à partager le fardeau européen.

C’est dire que le plan de relance Macron-Merkel revêt non seulement une dimension politique européenne, mais constitue aussi un enjeu redoutable de politique intérieure allemande.

Il serait illusoire de penser que la solidarité « intéressée » à laquelle consentent aujourd’hui les Allemands pourrait devenir un droit de tirage permanent sur leur prospérité, et que l’avenir de la construction européenne pourrait s’accommoder d’un décalage économique et financier croissant au sein du couple franco allemand.

Notre premier rendez-vous de l’après Covid, c’est de réussir notre relance économique et sociale. »

 

Ecole : encore un mauvais résultat PISA, Cette fois c’est pour la performance de l’école en matière d’intégration.

Ecole : encore un mauvais résultat PISA, Cette fois c’est pour la performance de l’école en matière d’intégration.

Selon des données PISA en moyenne, dans l’Union européenne, 50% des élèves immigrés de première génération réussissent les tests de base en lecture, mathématiques et sciences, contre 72% des élèves nés dans le pays de parents autochtones, soit un écart de 22 points. En France, l’écart est plus grand (36 points), avec un taux de succès aux tests de 39% chez ces élèves de première génération, contre 75% pour les seconds. En bas du classement, la Finlande compte une différence de 42 points tandis qu’en Irlande les deux groupes ont des niveaux de réussite élevés (taux de réussite de 77% contre 80%).  Année après année, les différentes enquêtes internationales constatent la dégradation du système scolaire français dans tous les domaines. Cette déliquescence n’est pas récente, elle a  commencé il y a au moins une quarantaine d’années du fait de l’utopie pédagogiste. Avec la suppression des notes,  il était plus facile d’ignorer la baisse générale du niveau de l’éducation ;  résultats, environ 20 % des élèves qui sortent du primaire ne maîtrisent  pas les bases fondamentales du français et des mathématiques. Environ 20 % les maîtrisent de façon approximative. Ce qui n’empêche pas de conduire qu’au bac. Un diplôme complètement dévalorisé dans plusieurs filières. Des responsabilités multiples;  d’abord celle des pouvoirs publics qui n’ont cessé d’engranger les réformes d’éphémères ministres de l’éducation. Aussi celle des parents d’aujourd’hui voire d’hier, eux-mêmes malformés et qui se sont accommodés d’une fausse évaluation de leurs enfants. Sans parler de ceux qui vont même jusqu’à protester contre les enseignants quand cette évaluation leur paraît trop mauvaise. Enfin les enseignants eux-mêmes. Des  enseignants qui suivent  tant bien que mal les réformes du ministère. Des enseignants par ailleurs très mal rémunérés et bien peu respectés. Pour preuve du désastre de l’école la dernière enquête Pirls. Dans cette enquête, qui compare les systèmes éducatifs de 50 pays, les écoliers français se classent 34e en compréhension en lecture. L’étude Pirls existe depuis 2001, et en quinze ans, avec les Pays-Bas, la France est le seul pays qui a régressé dans ce classement. En termes de performances en lecture, la Russie, Singapour et Hong Kong sont en tête du classement tandis que la France n’arrive qu’en 34e place. Elle est en recul permanent depuis une quinzaine d’années. Mais la France est en mauvaise position sur tous les fondamentaux : écriture, lecture, français en général et mathématique. Malheureusement la France est mal classée partout comme en témoigne cette autre étude PISA concernant l’intégration.

 

Rapport sur l’intégration des étrangers : du bricolage théorique

Rapport sur l’intégration des étrangers : du bricolage théorique

Le rapport du Le député LREM Aurélien l’intégration des réfugiés est plein de bonnes intentions  mais demeure bien théorique comme par exemple l’accès au logement, l’insertion professionnelle et l’accès à l’emploi. Des modalités qui ne s’appliquent même pas aux Français défavorisés. On sent que le rapport  veut compenser l’autre volet plus répressif du volet immigration très critiqué par les associations. Davantage de cours de français, d’instruction civique ne sont pas inutiles mais la véritable insertion doit être prioritairement professionnelle et de ce point de vue l’autorisation de travailler officiellement le plus tôt  possible est sans doute la mesure la plus efficace. Restera l’insertion culturelle qui elle ne s’impose pas et ne peut se réduire à quelques cours même de 60 heures  au lieu de 12 actuellement. Sur ce point, problème essentiel de l’immigration, le rapport paraît théorique et un peu angélique. Or c’est surtout l’insertion civique et culturelle qui a créé le problème essentiel de l’immigration chez la plupart des Français. Un document, 72 propositions. Attendu depuis plusieurs semaines, le rapport préconisant une meilleure intégration des étrangers en France a été remis lundi au gouvernement. Il est signé du député de La République en marche Aurélien Taché, venu du PS, et est censé incarner le volet « humanité » de la politique d’immigration d’Emmanuel Macron, au côté de la « fermeté » défendue notamment par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb pour ce qui est des immigrés illégaux.  »Ce rapport vise à apporter une réponse aux étrangers au moment de leur arrivée en France, dès qu’ils obtiennent un titre de séjour – au titre de l’asile ou du regroupement familial par exemple – qui les conduira à s’installer durablement », indiquait ainsi Aurélien Taché dans un entretien au JDD le 9 février. Le gouvernement « reprendra les grands axes des propositions » du jeune élu du Val d’Oise, a annoncé lundi le Premier ministre Edouard Philippe, lors d’un déplacement à Lyon.  »La France a une longue et belle tradition d’accueil. Mais notre pays n’est pas toujours à la hauteur de cette tradition », a-t-il ajouté. Pour faciliter l’intégration, le député LREM propose de partir du Contrat d’intégration républicaine (CIR), dispositif associant langue et formation civique, mais en doublant le volume de cours « à 400 heures minimum », voire « 600 pour les publics les plus éloignés du français ». Il faudrait aussi « démarrer l’apprentissage du français dès la période de demande d’asile » pour les personnes dont on est sûr qu’elles obtiendront le statut de réfugié, selon lui. En effet, l’attente, qui dure des mois, représente une période d’inactivité « extrêmement préjudiciable » pour les demandeurs « comme pour la société », note le député. Pour « connaître la France et s’approprier les valeurs civiques », le rapport propose de porter à 60 heures (au lieu de 12) la partie civique. Des cours qui sont de surcroît actuellement « très théoriques », regrettait Aurélien Taché au JDD. « On vous apprend l’ordonnance de Villers-Cotterêts, Clovis, le Front Populaire… Ou encore la hiérarchie des normes, qui n’est pas vraiment la première chose à savoir en arrivant en France. Nous voulons complètement refondre cela pour en faire un moment plus important, plus valorisé, plus riche », prévenait-il. Aurélien Taché propose également d’enrichir le CIR d’un « volet d’insertion professionnelle », afin que celle-ci soit  »la plus précoce possible ». Il souhaite ainsi offrir aux nouveaux venus « un accompagnement global, incluant notamment l’accès au logement et à l’emploi, d’une durée moyenne d’un an ». Cela passe par des contrats avec les branches professionnelles, des « partenariats avec les grandes entreprises », mais aussi des reconnaissances partielles de qualifications et un accès plus facile à certaines professions (notamment médicales ou dans la fonction publique). L’élu plaide pour autoriser les demandeurs d’asile « à travailler six mois après le dépôt » de leur dossier (au lieu de neuf), voire « plus tôt dans le cas d’un examen au cas par cas », ce qui rapprocherait la France de l’Allemagne, où le travail est autorisé au bout de trois mois. Soulignant l’importance de l’accès à un logement durable, le parlementaire propose de rétablir la prime de 1.000 euros versée aux communes proposant un logement et de « créer un crédit d’impôt solidarité » pour les foyers hébergeant gratuitement l’un de ces étrangers. Autre changement de fond : « Réviser les critères d’octroi de la nationalité pour tenir compte de la motivation des candidats, davantage que de leur durée de résidence », avec des titres de séjour plus longs. Il faut 12 ans en moyenne pour obtenir la nationalité aujourd’hui. Aurélien Taché plaide également pour bousculer les dogmes, notamment sur les statistiques ethniques, puisqu’il suggère que les services publics se dotent de « données objectives sur la nationalité », et que le recensement intègre « une question sur la nationalité des parents ».

Migrants : la faillite de l’ intégration

Migrants : la faillite de l’  intégration

 

 

 

Il était clair dès le départ que toute décision un peu claire de la part du gouvernement en matière d’immigration susciterait de violentes réactions de la part de ceux qui se font les défenseurs des droits humanitaires. Ce que souhaite le gouvernement, c’est renvoyer  effectivement certains migrants qui ne remplissent pas les conditions du droit d’asile. La France ferme donc  pratiquement la porte sauf exception aux migrants économiques.  Pour réguler ses flux de migrants,  il convient de les identifier et le gouvernement propose une mesure très controversée visant à recenser les étrangers dans les centres d’hébergement d’urgence. D’un côté les intellectuels et les associations accusent le gouvernement d’un manque d’humanité, de l’autre les responsables gouvernementaux à commencer par Emmanuel Macon veulent faire prévaloir le réalisme considérant que la France selon la formule déjà employée ne pouvait accueillir toute la misère du monde. En vérité,  on n’en est loin car la France est un des pays où le taux d’immigrés est le plus faible. Le problème est ailleurs,  il est dans le constat que le pays se montre complètement incapable d’intégrer les générations précédentes de migrants et même leurs descendants devenus français. Ce ne sont pas tellement les migrants nouveaux qui sont en cause mais ceux qui résident de plein droit en France surtout lorsqu’ils ont acquis la nationalité française. On objectera heureusement qu’un certain nombre de ses anciens migrants ont réussi à s’approprier les valeurs républicaines et à s’insérer d’un point de vue économique et social mais une grande partie reste sur le carreau et végète dans des zones de non-droit en marge des règles républicaines. La France peut évidemment comme d’autres pays accueillirent beaucoup plus de migrants quittant leur pays pour des motifs politiques ou économiques, le problème c’est que le pays ne saura pas pour une très grande partie en faire des Français à part entière avec les mêmes droits et devoirs que les autres, avec les mêmes valeurs et avec la même adhésion au concept de citoyenneté .

Migrants : un débat gangréné en France par la faillite de l’ intégration

Migrants : un débat gangréné  en France par la faillite de l’  intégration

 

 

 

Il était clair dès le départ que toute décision un peu clair de la part du gouvernement en matière d’immigration susciterait de violentes réactions de la part de ceux qui se font les défenseurs des droits humanitaires. Ce que souhaite le gouvernement, c’est renvoyer  effectivement certains migrants qui ne remplissent pas les conditions du droit d’asile. La France ferme donc  pratiquement la porte sauf exception aux migrants économiques.  Pour réguler ses flux de migrants,  il convient de les identifier et le gouvernement propose une mesure très controversée visant à recenser les étrangers dans les centres d’hébergement d’urgence. D’un côté les intellectuels et les associations accusent le gouvernement d’un manque d’humanité, de l’autre les responsables gouvernementaux à commencer par Emmanuel Macon veulent faire prévaloir le réalisme considérant que la France selon la formule déjà employée ne pouvait accueillir toute la misère du monde. En vérité on n’en est loin car la France est un des pays où le taux d’immigrés est le plus faible. Le problème est ailleurs il est dans le constat que le pays se montre complètement incapable d’intégrer les générations précédentes de migrants et même leurs descendants devenus français. Ce ne sont pas tellement les migrants nouveaux qui sont en cause mais ceux qui résident de plein droit en France surtout lorsqu’ils ont acquis la nationalité française. On objectera heureusement qu’un certain nombre de ses anciens migrants ont réussi à s’approprier les valeurs républicaines et à s’insérer d’un point de vue économique et social mais une grande partie reste sur le carreau et végète dans des zones de non-droit en marge des règles républicaines. La France peut évidemment comme d’autres pays accueillirent beaucoup plus de migrants quittant leur pays pour des motifs politiques ou économiques, le problème c’est que le pays ne saura pas pour uen très grande partie en faire des Français à part entière avec les mêmes droits et devoirs que les autres, avec les mêmes valeurs et avec la même adhésion au concept de citoyenneté .

Europe : Merkel pour davantage d’intégration

Europe : Merkel pour davantage d’intégration

 

 

Il semble bien que Merkel commence à changer sa vision de la politique européenne. Jusque-là force est de constater que  Merkel rejoignait assez largement la Grande Bretagne pour limiter l’espace européen à une zone de libre-échange. Mais depuis Brexit,  la donne a changé, les rapports de force aussi et l’opinion se montre de plus en plus critique dans certains pays vis-à-vis de cette Europe uniquement préoccupés les échanges commerciaux. D’une certaine manière Merkel a été rassurée par les élections en France et au Danemark et estime désormais qu’il est possible de s’engager dans la voie d’une plus grande intégration au moins pour ce qui concerne la zone euro. Angela Merkel par exemple ne s’oppose plus à un budget commun pour cette zone euro avec le ministre des finances. « Pour beaucoup, y compris pour moi, quelque chose a changé lorsque nous avons vu les Britanniques vouloir partir, lorsque nous étions préoccupés par l’issue des élections en France et aux Pays Bas », a déclaré Angela Merkel à une foule de partisans. L’Europe, a-t-elle admis, est loin d’être parfaite et semble parfois trop bureaucratique, « mais nous avons réalisé ces derniers mois que l’Europe est beaucoup plus grande que la bureaucratie et les réglementations économique, que l’Europe et le vivre-ensemble dans l’Union européenne sont intimement liés à la guerre et à la paix, que les décennies de paix après la Seconde Guerre mondiale auraient été complètement inimaginables sans l’Union européenne. Angela Merkel a déploré que beaucoup trop de personnes aient pris pour acquis l’Union et ses avantages, qu’il s’agisse de la liberté d’expression, de la liberté religieuse, de la liberté de circulation. Angela Merkel s’est également dire ouverte à un renforcement de l’union monétaire par la création d’un ministère de la zone euro chargé de superviser un budget commun destiné aux investissements et à des transferts qui permettraient d’amortir les difficultés momentanément traversées par tel ou tel pays. Pour autant il ne s’agit sans doute que d’une mise en commun partiel des budgets et la France en particulier doit abandonner l’espoir de transférer son déficit vers l’Allemagne. Les mises en commun seront très ciblées, l’évaluation et les moyens de contrôle renforcé. En clair cela ne dispensera pas la France de faire les réformes structurelles nécessaires pour améliorer la situation de ses équilibres financiers.

Intégration des Migrants : un marché du travail « plus flexible » (patron d’Airbus)

Intégration des Migrants : un marché du travail « plus flexible » (patron d’Airbus)

 

Ce n’est pas uniquement pour des motifs humanitaires que l’Allemagne se dit prête à accueillir  environ un million de migrants, c’est aussi pour des raisons démographiques car la population allemande est vieillissantes, les enfants peu nombreux ( u des plus faible taux de natalité d’Europe) . Du coup les migrants vont constituer une main d’ouvre jeune et dynamique et surtout auusi pas très chère, ce que propose le grand patron d’Air Bus. Et ce que pensent auusi la plupart des autres patrons. De toute manière dérégulation ou pas, le marché du travail va évoluer avec cette concurrence sur le marché du travail et peser sur les conditions sociales. Le patron d’Airbus, l’Allemand Tom Enders, a appelé dimanche l’Allemagne à plus de flexibilité sur son marché du travail, une nécessité selon lui si l’on veut intégrer les migrants. L’Allemagne, qui s’attend à accueillir jusqu’à un million de migrants en 2015, devrait être plus « pragmatique » et leur ouvrir plus largement son marché du travail, écrit Tom Enders dans une contribution au journal allemand Süddeutsche Zeitung à paraître lundi, mais dont des extraits ont été diffusés dès dimanche. « Nous devrions avoir le courage de (le) déréguler », poursuit Tom Enders prenant pour exemple le modèle mis en pratique aux Etats-Unis. Il propose notamment de faire des aménagements dans le salaire minimum, introduit en Allemagne en début d’année.

Intégration des Migrants : un marché du travail « plus flexible » (patron d’Airbus)

Intégration des Migrants : un marché du travail « plus flexible » (patron d’Airbus)

 

Ce n’est pas uniquement pour des motifs humanitaires que l’Allemagne se dit prête à accueillir  environ un million de migrants, c’est aussi pour des raisons démographiques car la population allemande est vieillissantes, les enfants peu nombreux ( u des plus faible taux de natalité d’Europe) . Du coup les migrants vont constituer une main d’ouvre jeune et dynamique et surtout auusi pas très chère, ce que propose le grand patron d’Air Bus. Et ce que pensent auusi la plupart des autres patrons. De toute manière dérégulation ou pas, le marché du travail va évoluer avec cette concurrence sur le marché du travail et peser sur les conditions sociales. Le patron d’Airbus, l’Allemand Tom Enders, a appelé dimanche l’Allemagne à plus de flexibilité sur son marché du travail, une nécessité selon lui si l’on veut intégrer les migrants. L’Allemagne, qui s’attend à accueillir jusqu’à un million de migrants en 2015, devrait être plus « pragmatique » et leur ouvrir plus largement son marché du travail, écrit Tom Enders dans une contribution au journal allemand Süddeutsche Zeitung à paraître lundi, mais dont des extraits ont été diffusés dès dimanche. « Nous devrions avoir le courage de (le) déréguler », poursuit Tom Enders prenant pour exemple le modèle mis en pratique aux Etats-Unis. Il propose notamment de faire des aménagements dans le salaire minimum, introduit en Allemagne en début d’année.

 

 

Populisme national ou intégration européenne ? (Macron)

Populisme  ou intégration européenne ? (Macron)

 

C’est en substance la question que pose Macron  par rapport à l’avenir de l’Europe. Une question qui prend encore davantage de pertinence en France où les corporatismes empêchent toute évolution structurelle susceptible de redonner de la compétitivité au pays. En clair pour Macron il faut une gouvernance européenne commune qui soit légitime pour imposer les contraintes et en même temps favoriser les transferts. Certes le problème n’est pas nouveau, la proposition non plus mais on constate bien actuellement les limites de la cohabitation de positions nationales contradictoires largement influencée par des replis nationalistes compte- tenu de l’environnement économique et social actuel.  Invité à Cernobbio, le « mini Davos » italien, le ministre de l’Economie français a de nouveau argumenté en faveur de mesures, dont la création d’un gouvernement de la zone euro, pour améliorer l’intégration européenne.  Le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, a poursuivi samedi à Cernobbio (nord de l’Italie), où se retrouvent chaque année des dizaines de responsables européens et italiens, sa croisade pour la mise en œuvre d’un gouvernement de la zone euro. Le choix est entre aller de l’avant ou renoncer à terme à l’aventure européenne, car le statu quo n’est plus tenable, a expliqué Emmanuel Macron lors d’un point de presse en marge de ce « mini Davos » italien. « La question est de savoir si nous voulons aller plus loin, et dans ce cas cela veut dire plus d’intégration, faire des réformes au niveau national et des transferts au niveau européen », a-t-il déclaré. Les transferts financiers des Etats les plus riches vers les moins riches ne signifient pas cependant « donner de l’argent à ceux qui ne font pas le travail » indispensable de réformes, « vous ne trouverez jamais de consensus dans la zone euro ou dans l’UE » pour cela, a-t-il expliqué. Et pour garantir ce système de réformes nationales et de transferts européens, il faut un gouvernement économique qui peut être incarné par un commissaire européen, doté de larges pouvoirs. Il faut aussi un budget européen conséquent mais qui, dans un premier temps, peut être financé par les ressources financières existantes comme le Mécanisme européen de stabilité (MES).

Zone euro : davantage d’intégration ou éclatement

Zone euro : davantage d’intégration ou éclatement

« Je peux m’adresser à vous aujourd’hui dans un contexte de retour relatif de la confiance dans les perspectives de la zone euro », a le président de la BCE dans un discours au Congrès bancaire européen, à Francfort. « Le retour de la confiance est justifié. » Il s’exprimait peu après l’annonce d’une hausse inattendue, la première en sept mois, de l’indice Ifo, un baromètre très suivi sur les marchés de la confiance des chefs d’entreprise en Allemagne. Pour Mario Draghi, le nouveau dispositif d’achats d’obligations d’Etat annoncé cet été par la BCE, le plan OMT (opérations monétaires sur titres), a contribué à apaiser la situation sur les marchés. « Etant donné que le retour de la confiance était lié en partie à l’annonce de l’OMT, j’aimerais assurer aux marchés financiers que nous restons prêts à mettre en oeuvre ce programme dans les conditions et au moment requis », a-t-il poursuivi. Mais Mario Draghi a ajouté qu’il appartenait désormais aux gouvernements de poursuivre les efforts de réformes structurelles et d’approfondir l’union économique et financière. « C’est cela qui restaurera pleinement la stabilité sur notre continent », a-t-il ajouté, en insistant sur la nécessité d’instituer un superviseur bancaire unique sous l’égide de la BCE. Sur ce sujet, le président du directoire de Commerzbank, la deuxième banque allemande, s’est exprimé encore plus directement lors de la même conférence. »Sans une démarche politique audacieuse, la zone euro va éclater », a-t-il dit. « Il n’y a que deux options : plus d’intégration ou l’éclatement. Et le temps est compté. »

 

« Je peux m’adresser à vous aujourd’hui dans un contexte de retour relatif de la confiance dans les perspectives de la zone euro », a le président de la BCE dans un discours au Congrès bancaire européen, à Francfort. « Le retour de la confiance est justifié. » Il s’exprimait peu après l’annonce d’une hausse inattendue, la première en sept mois, de l’indice Ifo, un baromètre très suivi sur les marchés de la confiance des chefs d’entreprise en Allemagne. Pour Mario Draghi, le nouveau dispositif d’achats d’obligations d’Etat annoncé cet été par la BCE, le plan OMT (opérations monétaires sur titres), a contribué à apaiser la situation sur les marchés. « Etant donné que le retour de la confiance était lié en partie à l’annonce de l’OMT, j’aimerais assurer aux marchés financiers que nous restons prêts à mettre en oeuvre ce programme dans les conditions et au moment requis », a-t-il poursuivi. Mais Mario Draghi a ajouté qu’il appartenait désormais aux gouvernements de poursuivre les efforts de réformes structurelles et d’approfondir l’union économique et financière. « C’est cela qui restaurera pleinement la stabilité sur notre continent », a-t-il ajouté, en insistant sur la nécessité d’instituer un superviseur bancaire unique sous l’égide de la BCE. Sur ce sujet, le président du directoire de Commerzbank, la deuxième banque allemande, s’est exprimé encore plus directement lors de la même conférence. »Sans une démarche politique audacieuse, la zone euro va éclater », a-t-il dit. « Il n’y a que deux options : plus d’intégration ou l’éclatement. Et le temps est compté. »

 




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