Crise énergétique: Des factures qui deviennent insupportables pour des millions
La Confédération européenne des syndicats (CES) tire la sonnette d’alarme. Face à la hausse du prix de l’électricité et du gaz, les factures énergétiques de millions de travailleurs européens sont devenues « impayables », alerte la CES dans un communiqué publié mardi 6 septembre, selon les informations du Figaro.
Avant que l’inflation n’atteigne, dans la zone euro, un niveau de 9,1 % sur un an en août, « quelque 9,5 millions d’actifs avaient déjà des difficultés à acquitter leurs factures d’énergie », écrit la CES dans son communiqué. La confédération explique se baser sur une étude de l’Institut syndical européen.
Le coût du gaz et de l’électricité a connu une hausse de 38 % en Europe, de juillet 2021 à juillet 2022, d’après la confédération. Selon la CES, dans seize Etats membres de l’Union européenne (UE), notamment la France, « les travailleurs payés au salaire minimum doivent mettre de côté l’équivalent d’un mois de salaire voire plus pour continuer à s’éclairer et se chauffer à domicile ». A titre de comparaison, en 2021, seulement huit Etats membres étaient concernés par ces difficultés. « La facture moyenne d’énergie annuelle représente désormais plus d’un mois de salaire pour un actif payé au salaire moyen » en Slovaquie, en Grèce, en République tchèque et en Italie, précise la CES. « Quand votre facture annuelle coûte plus d’un mois de salaire, il n’existe pas d’astuces pour économiser de l’argent. Ces prix sont aujourd’hui tout simplement impayables pour des millions de gens », alerte Esther Lynch, la secrétaire générale adjointe de la CES, dans ce communiqué.
Le CES appelle donc les gouvernements de l’UE à « mettre un terme aux hausses de prix insoutenables ». La publication de ce communiqué intervient alors qu’une réunion d’urgence des ministres européens de l’Energie se tiendra vendredi à Prague, en République tchèque. Les syndicats européens demandent, entre autres, une augmentation des salaires, et plus particulièrement celle des salaires minimaux. La CES appelle également à un plafonnement des factures d’énergie et à une taxe sur les « bénéfices exceptionnels » des entreprises énergétiques.