- Violences : Darmanin s’alarme c’est bien ! Mais c’est insuffisant
- On peut sans doute se féliciter que le ministre de l’intérieur acte la montée de la violence y compris au sein des ménages. Le ministre de l’intérieur souligne en particulier la hausse des brutalités entre époux ou ex-épouse de 20 % pour ce début d’année.
- Il en tire la conclusion que cette flambée est imputable à la sortie de crise sanitaire. Rien n’est sûr dans ce domaine car parallèlement les autres violences se développent de la même manière qu’il s’agisse des violences et actes d’incivilités dans les quartiers sensibles, des violences entre bandes de jeunes pour n’importe quel motif et des règlements de comptes entre trafiquants de drogue notamment. On attend évidemment d’un ministre de l’intérieur qu’il ne se limite pas à des constats. Ce qu’ont déjà fait largement ses prédécesseurs notamment Nicolas Sarkozy spécialiste des phrases fortes mais des mesures molles.
Archive pour le Tag 'insuffisant'
Page 2 sur 3
Sondage covid :65 % pour la vaccination, insuffisant !
Selon un sondage d’OpinionWay réalisé du 3 au 11 mai pour Le Monde, 65% des Français de plus de 18 ans ont l’intention de se faire vacciner contre le Covid-19 ou l’ont déjà fait. Un chiffre en hausse de 16 points par rapport à janvier 2021. 20% donnent en revanche une réponse négative et 13% sont indécis.
Or d’après certains experts l’immunité collective implique qu’il y ait au moins 70 % de vaccinés. Pour l’instant, la France compte 46 % de personnes ayant reçu une dose, les États-Unis 62 %. Pour aller au-delà, il semble qu’il faudrait vaincre un certain nombre de réticences. Et pour vaincre totalement la maladie 90 % de vaccinés seraient nécessaires. Se pose évidemment la question de la vaccination obligatoire vis-à-vis de laquelle certains politiques sont très prudents pour ne pas dire laxistes au motif d’atteintes aux libertés. Une curieuse conception des libertés que d’être libre de contaminer autrui !
Environnement–Loi climat : très insuffisant pour le Haut conseil du climat
Une nouvelle instance qui considère que la loi climat et finalement assez anecdotique. Pas vraiment une condamnation totale mais ça y ressemble. En fait on reproche à cette loi de n’avoir pas intégré beaucoup de propositions notamment de la Convention citoyenne et d’en avoir affaibli le contenu en en limitant la portée et les conditions d’application.
La critique est faite en termes diplomatiques mais la condamnation est évidente. Si les articles «vont dans le bon sens», le projet de loi «n’offre pas suffisamment de portée stratégique», a estimé la climatologue qui préside cette instance consultative créée en 2018 par le chef de l’État.
«Une proportion élevée (des mesures du projet de loi) voit sa portée réduite par un périmètre d’application limité, voire ponctuel, des délais de mise en œuvre allongés ou encore de nombreuses conditions associées à leur application», rappelle le Haut Conseil pour le climat.
Loi climat : très insuffisant pour le Haut conseil du climat
Une nouvelle instance qui considère que la loi climat et finalement assez anecdotique. Pas vraiment une condamnation totale mais ça y ressemble. En fait on reproche à cette loi de n’avoir pas intégré beaucoup de propositions notamment de la Convention citoyenne et d’en avoir affaibli le contenu en en limitant la portée et les conditions d’application.
La critique est faite en termes diplomatiques mais la condamnation est évidente. Si les articles «vont dans le bon sens», le projet de loi «n’offre pas suffisamment de portée stratégique», a estimé la climatologue qui préside cette instance consultative créée en 2018 par le chef de l’État.
«Une proportion élevée (des mesures du projet de loi) voit sa portée réduite par un périmètre d’application limité, voire ponctuel, des délais de mise en œuvre allongés ou encore de nombreuses conditions associées à leur application», rappelle le Haut Conseil pour le climat.
Séparatisme: les positions contre un projet trop insuffisant
D’une certaine manière, l’affaire de la loi séparatisme finit un peu en eau de boudin à l’Assemblée nationale. Cette loi devait constituer la marque d’une volonté de s’attaquer de fond assez l’islamisme. Au lieu de cela, on a mis toutes les religions dans le même sac en oubliant de traiter le problème de l’entrisme, du séparatisme et de la criminalité spécifique des extrémistes de l’islam. On aurait pu imaginer qu’une vraie volonté aurait reçu un soutien assez unanime sinon quasi total de la part de l’Assemblée nationale. En fait après la réduction du projet sur le séparatisme réduit à l’anecdotique, les différentes forces d’opposition devraient voter contre.
Les Républicains, qui acteront la décision définitive, mardi en réunion de groupe, devraient largement voter contre le projet de loi du gouvernement. Si quelques députés LR pourraient s’abstenir, en principe il ne devrait pas y avoir de vote en faveur du texte. «Le compte n’y est pas, le texte n’est pas à la hauteur des enjeux», explique le président du groupe LR à l’Assemblée. «C’est une loi d’affichage. Il y a trop de manques. Tout ce que j’ai pu entendre n’est ni convaincant, ni à la hauteur des enjeux. Les Français ne verront pas en quoi leur quotidien changera», poursuit Annie Genevard, rapporteur du texte. «Il est impensable de voter un texte qui a évacué tous les vrais sujets, les signes religieux ostensibles, la radicalisation, l’immigration», soutient Éric Ciotti. «C’est une addition de mesurettes, ça ne fait pas une politique», juge le député des Alpes-Maritimes. Le Front National devrait s’abstenir considérant que le texte est trop insuffisant. Les socialistes vont également s’abstenir en raison notamment de leur ambiguïté sur ces questions. Bref le grand texte sur le séparatisme finit en eau de boudin avec des dispositions finalement très en dessous de l’enjeu.
Couvre-feu : 1 milliard supplémentaire pour les entreprises, insuffisant !
Le gouvernement a décidé d’ajouter 1 milliard supplémentaire pour soutenir les entreprises suite à la décision de mise en place d’un couvre-feu. Mais quand on examine le contenu et l’ampleur de ce soutien, on peut vérifier qu’il est loin d’être à la hauteur des enjeux : 500 € par pour les très petites entreprises, 10 000 € par mois pour les grosses, une exonération des charges pour les entreprises complètement fermées ; la seule mesure un peu significative concerne le chômage partiel à plein temps. Rien que pour cette mesure en fonction de la dégradation économique prévisible l’enveloppe sera loin d’être suffisante. «Il est plus judicieux de renforcer le soutien économique aux entreprises plutôt que d’avoir à traiter des dizaines de milliers de faillites et une explosion du chômage», a estimé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Fonds de solidarité renforcé, exonération de charges sociales, prêts garantis par l’État, débat autour des loyers… Voici les nouveaux dispositifs d’aides dont pourront bénéficier les entreprises concernées par le tour de vis qui entrera en vigueur samedi soir.
«Nous allons renforcer une nouvelle fois, simplifier et élargir le Fonds de solidarité », a indiqué le locataire de Bercy. En premier lieu, toutes les entreprises de moins de 50 salariés qui sont installées dans les zones de couvre-feu et qui ont perdu 50% de leur chiffre d’affaires par rapport à 2019 pourront bénéficier d’une aide allant jusqu’à 500 euros, et cela, pendant toute la durée de la mesure. Les hôtels, cafés, restaurants, sociétés de la culture, de l’événementiel ou encore du sport bénéficieront d’un accès au Fonds de solidarité allant jusqu’à 10.000 euros par mois, dès lors qu’ils subissent une perte de chiffre d’affaires de 50%. L’accès au fonds était auparavant conditionné à une baisse de 70%.
Pour les secteurs en difficulté, le chômage partiel à plein temps, c’est-à-dire pris en charge à 100% par l’État, va être réactivé : jusqu’à 4,5 fois le smic et 80% du net pour les salariés.
Sans surprise, les exonérations de charges sociales font également partie de l’arsenal conçu par le ministère de l’Économie. Jusqu’à la fin du couvre-feu, les entreprises fermées administrativement bénéficieront ainsi d’une exonération totale de leurs cotisations sociales patronales. Les entreprises du secteur de l’hôtellerie-restauration qui sont installées dans les zones de couvre-feu pourront aussi bénéficier d’une exonération totale de cotisations sociales et patronales dès qu’elles perdent 50% de leur chiffre d’affaires.
Par ailleurs, le dispositif des prêts garantis par l’État (PGE) est prolongé jusqu’au 30 juin 2021, au lieu de décembre 2020. Ce prêt de trésorerie accordé par les banques à un taux très bas pour aider les entreprises à absorber le choc de la crise sanitaire peut représenter jusqu’à 25% du chiffre d’affaires. 90 % de son montant est garanti par l’État. Les PGE sont remboursables à l’issue de la première année, mais ils peuvent être prolongés pendant cinq ans à des taux compris entre 1 et 2,5 %.
États-Unis : un plan de soutien de 1.300 milliards de dollars insuffisants pour les démocrates
Le plan de soutien de 1300 milliards de dollars (environ 1000 milliards d’euros,) est jugé insuffisant par la président démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi qui réclame un plan de 2000 milliards de dollars.
Donald Trump a accusé Nancy Pelosi d’être seulement intéressée à renflouer les Etats dirigés par les démocrates, jetant une ombre sur l’hypothèse d’une reprise des discussions autour d’un nouveau plan de soutien.
Le montant annoncé vendredi par le secrétaire général de la Maison blanche, Mark Meadows, représente 300 milliards de dollars de plus qu’évoqué jusqu’à présent par la présidence américaine et les sénateurs républicains.
Trois semaines après l’échec des discussions au Capitole sur un nouvel ensemble budgétaire pour aider les Américains à faire face à l’impact de la crise sanitaire du coronavirus, Mark Meadows a déclaré que Donald Trump était “maintenant disposé à signer quelque chose à 1.300 milliards de dollars”.
Quelques heures plus tard, Nancy Pelosi a réitéré son appel pour un plan de soutien à hauteur de 2.000 milliards et déclaré que l’offre de la Maison blanche ne répondrait pas aux besoins des travailleurs et familles américains.
La présidente démocrate de la Chambre a reproché, entre autres, aux républicains de “rejeter le financement nécessaire pour le dépistage et le traçage pour vaincre le virus et rouvrir les écoles et l’économie en sécurité”.
Elle a ajouté espérer que les républicains allaient accepter l’offre des démocrates et reprendre les négociations.
Le montant de 1.300 milliards a été proposé lors de discussions en privé, a indiqué Meadows. Les négociations ont été menées par Pelosi, Meadows, le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et le chef de file des démocrates au Sénat, Chuck Schumer.
Pacte vert européen : insuffisant
L’énergéticien Craig Windram propose, dans une tribune au « Monde », plusieurs améliorations au « pacte vert » de la Commission européenne pour soutenir les énergies renouvelables. (Tribune dans le Monde)
Tribune. Le « pacte vert » (« green new deal ») que l’Union européenne (UE) a proposé pour relancer nos économies après la crise du Covid-19 porte sur la rénovation des bâtiments, la refondation des secteurs énergétique et agricole, la poursuite du déploiement des énergies renouvelables, le lancement d’une future économie de l’hydrogène et le financement de la reconversion de la main-d’œuvre des secteurs affectés par la transition énergétique. C’est un projet audacieux, innovant et bienvenu. Néanmoins, la proposition pourrait être considérablement améliorée.
Le « pacte vert » prévoit d’administrer un traitement bref et brutal, afin de relancer l’activité économique dans le sens des différents objectifs environnementaux. Le projet propose, d’une part, d’offrir un soutien financier aux nouveaux projets d’énergie renouvelable qui sont proches de la clôture financière mais pourraient rencontrer des difficultés, d’autre part de soutenir un à un les appels d’offres nationaux des Etats membres pour les nouveaux projets renouvelables dans les deux années qui viennent.
Cette suggestion a deux points faibles.
Tout d’abord, nous ne sommes plus dans les années 2000. Aujourd’hui, les projets d’énergie renouvelable représentent l’option la plus compétitive dans la plupart des cas. S’il s’agit d’un projet de qualité, soutenu par des acteurs de qualité, il n’y a pas d’obstacle majeur à son financement. Investisseurs et financiers recherchent la qualité et les marchés ne manquent pas. Financer des projets prêts à construire risque d’apporter un soutien à des projets de moindre qualité, et ne constitue donc pas une utilisation optimale des fonds.
Il faut également regarder au-delà du délai de deux ans pour soutenir plus largement les énergies renouvelables. Personne – ni l’UE ni les entreprises du secteur – ne souhaite voir se créer un cycle où la fête serait suivie de la famine que risquent de créer des mesures de soutien à court terme.
Si l’on veut voir l’impact négatif d’une telle approche, comparons l’Espagne, où nous avons vu se succéder les cycles d’expansion et de récession créés par les politiques gouvernementales, avec l’Allemagne, où les énergies renouvelables ont été soutenues pour accompagner une croissance régulière et à long terme.
Nous avons bien sûr besoin d’initiatives immédiates au cours des deux prochaines années, mais aussi d’une réduction progressive et réfléchie des aides gouvernementales sur cinq ans afin d’éviter de créer une bulle, et d’un mécanisme de rétroaction permettant à la Commission d’ajuster la nature de son soutien afin qu’il ne soit pas exploité par des acteurs de mauvaise qualité.
Relance: un soutien insuffisant aux PME et commerces
Le plan de relance a été décalé en raison notamment de son inadaptation aux enjeux économiques notamment vis-à-vis des PME. Ce plan d’un montant de 100 milliards réservait en effet 3 milliards pour les PME. Une somme dérisoire évidemment quand on sait que ces entreprises constituent la base même de l’emploi en France et de la consistance économique de nombre de territoires.
Du coup, le ministre de l’économie promet de prolonger la durée des emprunts au-delà d’un an et tente d’obtenir des taux d’intérêt relativement bas. Le gouvernement envisage aussi comme pour les grandes entreprises des prêts à caractère participatif garanti semble-t-il par la même enveloppe de 3 milliards mise un peu à toutes les sauces.
Les PME bénéficieront donc d’un soutien durable de l’Etat, non seulement par une extension des délais de remboursement des actuels prêts garantis, mais aussi par un nouveau système d’emprunts à très long terme, a annoncé Bruno Le Maire, ministre de l’Economie.
La première mesure du ministère de l’économie concerne les prêts garantis par l’Etat (PGE). Souscrits par de nombreuses entreprises, en particulier des PME, auprès des banques, mais avec le soutien de l’Etat, ces emprunts de secours courent normalement sur un an. Mais «beaucoup (de ces entreprises) ne seront pas en mesure de rembourser leur PGE au bout d’un an (…) et demanderont donc à étendre la durée de remboursement», a reconnu le ministre. Selon lui, les banques accepteront de prolonger ces prêts aux PME au-delà de la première année, avec des taux d’intérêt relativement cléments, puisque compris entre 1% et 3%. «Depuis plusieurs semaines, je négocie avec les banques un taux le plus attractif possible au-delà de la première année», a-t-il assuré.
L’autre annonce concerne la mise en place de prêts de très long terme et dits «participatifs». Ce système, qui existe déjà, est à mi-chemin entre les emprunts classiques et l’investissement direct dans les fonds propres des entreprises. Les nouveaux prêts dureront au moins sept ans et sont donc censés aider au développement pérenne des entreprises. Ils seront octroyés par le secteur financier mais, là encore, avec une garantie de l’Etat. «L’Etat apportera sa garantie jusqu’à 3 milliards d’euros, ce qui permettra aux entreprises de lever de 10 à 15 milliards d’euros de prêts à long terme», a promis Bruno Le Maire.
Union européenne : un plan de relance encore très flou et très insuffisant
L’union européenne semble maintenant admettre le principe d’un plan de relance intégré au budget européen pour la période 2021–2027. Cela pour constituer un fonds d’urgence d’environ 1000 milliards de dollars. Notons cependant que ce montant n’est sans doute pas à la hauteur de l’enjeu puisque cela représente environ 150 milliards par an. Alors que la perte de croissance pourrait se situer entre 800 et 2500 milliards par an selon les scénarios de baisse du PIB.
En outre, de nombreuses divergences demeurent quant aux manières de l’alimenter et de l’utiliser.
» Il y a des désaccords qui demeurent sur les mécanismes”, a quant lui observé Emmanuel Macron, évoquant le débat entre les partisans des subventions et ceux des prêts.
“Je le dis sincèrement: si l’Europe contracte des emprunts pour les transférer à d’autres, cela ne sera pas à la hauteur de la réponse dont nous avons besoin”, a estimé le chef de l’Etat français.
Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a quant à elle déclaré aux “27” que la pandémie pourrait réduire la production européenne de 5% à 15%, selon des diplomates et des responsables européens.
Le PIB de la zone euro devrait se contracter de 5,4% en 2020, ce qui serait sans précédent depuis l’introduction de la monnaie unique en 1999, selon les analystes interrogés par Reuters. Le Fonds monétaire international table, lui, sur une contraction de 7,5%.
Après des semaines de débats, les chefs d’Etat et de gouvernement ont approuvé un plan de sauvetage de 500 milliards d’euros immédiatement mobilisables pour protéger les emplois, les entreprises et offrir des crédits bon marché aux gouvernements.
L’Italie et l’Espagne ayant été frappées beaucoup plus durement que l’Allemagne, de vieilles rancœurs ont toutefois refait surface. Il y a deux semaines, les ministres des Finances de la zone euro ont eu toutes les peines du monde à s’entendre et les Pays-Bas se sont opposés à la demande italienne de mutualisation de la dette.
Guiseppe Conte a souhaité que le fonds de relance soit porté 1.500 milliards d’euros et qu’il soit assorti de subventions pour éviter l’effondrement des pays les plus affectés, ce qui mettrait le marché intérieur en péril.
“Les subventions sont essentielles”, a-t-il souligne, selon des diplomates ayant assisté à la visioconférence. “L’urgence sanitaire est rapidement devenue une urgence sociale. Mais nous sommes maintenant également confrontés à une urgence politique.”
L’Autriche est prête à faire preuve de solidarité, mais “nous devons le faire par le biais de prêts”, a rétorqué sur Twitter le chancelier Sebastian Kurz.
Vienne consultera les “pays ayant des points de vue similaires”, poursuit-il, évoquant les pays du Nord tels que le Danemark, la Suède, la Finlande et les Pays-Bas, qui ne veulent pas payer pour les pays du Sud jugés moins disciplinés sur le plan budgétaire.
L’Espagne, l’un des pays les plus touchés au monde, milite aux côté l’Italie en faveur des subventions plutôt que des prêts. La France, elle, plaide pour la création d’un fonds qui pourrait d’émettre une dette commune. “Il nous faudra une capacité commune d’endettement pour financer cette réponse”, a estimé Emmanuel Macron.
Angela Merkel s’est voulue conciliante en appelant elle aussi à la constitution d’un fonds de relance majeur après le sommet. “Il était clair pour tout le monde que nous avions besoin d’un tel fonds de relance”, a-t-elle déclaré à la presse.
“Je veux dire très clairement qu’une telle solution commune est dans l’intérêt de l’Allemagne, parce que les choses ne peuvent aller bien pour l’Allemagne que si elles vont bien pour l’Europe”.
“Nous n’étions pas toujours d’accord, par exemple pour déterminer si cela devait se faire sous forme de subventions ou de prêts, ou sur les modalité de mise en œuvre, mais nous avons tous convenu que ce fonds de relance devait être étroitement lié au prochain financement à moyen terme”, a poursuivi la chancelière.
Les 27 ont ainsi chargé la Commission européenne de présenter des propositions détaillées d’ici le 6 mai, selon des diplomates.
Selon la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, les plans mis en oeuvre par les Etats-membres représentent un montant de 1.800 milliards et le nouveau fonds européen de relance serait de l’ordre de 1.000 milliards.
“Nos estimations actuelles des besoins nous amènent à penser qu’un plafond de ressources propres d’environ 2% du RNB (revenu national brut) pour deux ou trois ans plutôt que de 1,2% sera nécessaire”, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse, évoquant la part du budget européen géré par la commission.
“Nous nous dirigeons lentement vers une forme de dette commune. Nous ne l’appellerons jamais ‘coronabonds’ ou ‘eurobonds’ et elle sera levée par la Commission plutôt que par les Etats membres ensemble”, avait auparavant prédit un diplomate européen impliqué dans la préparation du sommet.
Pétrole : un accord insuffisant
L‘Opep+( Rssie et Mexique en plus) n’est parvenu qu’à un accord au forceps pour réduire la production de l’ordre de 25 %, soit 10 millions de barils jour sur une un centaine. Pas sûr cependant que cela suffise à faire remonter les cours. En effet, la demande de kérosène est tombée par exemple de 90 % et le carburant pour automobiles de 60 à 70 % en Europe et de 30 % dans le monde entier.. Les entreprises par ailleurs consommatrice de pétrole sont pour la plupart aussi à l’arrêt. Il ne faut sans doute guère compter avant le troisième trimestre pour espérer une remontée conjointe de la demande et des cours.
Le baril de Brent gagnait 14 cents, soit 0,4%, à 31,62 dollars. Mais le brut de référence est un temps passé dans le rouge, à 30,88 dollars, après être monté en début de séance en Asie jusqu’à $33,99.Le brut léger américain West Texas Intermediate (WTI) oscille lui aussi.“Après une réaction initiale positive sur les cours pétroliers, nous nous attendons à ce que la décision de l’Opep+ se traduise au mieux par un cours plancher”, estime Harry Tchilinguirian de BNP Paribas dans une note.
“Mais nous n’anticipons pas une reprise durable des cours du pétrole tant que la demande latente ne sera pas pleinement exprimée au troisième trimestre”, ajoute-t-il. L’accord conclu dimanche a pourtant pour effet d’enclencher une réduction de l’offre de pétrole quatre fois supérieure au précédent record en la matière, qui remonte à 2008, pendant la crise financière.
Après quatre jours de tractations dans le cadre du format dit “Opep+”, les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la Russie et d’autres pays producteurs de premier plan se sont entendus pour réduire leur production de 9,7 millions de barils par jour à compter du 1er mai et pour deux mois, soit près de 10% de la demande mondiale.
La BCE annonce un programme d’achat d’actifs € 750 mds, insuffisant !
Un programme de rachat d’actifs de 750 milliards annoncé mercredi par la BCE qui vienne s’ajouter aux 120 milliards déjà décidés la semaine dernière. Des sommes en apparence importantes mais qui ne sont pas encore à la hauteur des enjeux. Un enjeu d’abord sanitaire car le coût social de l’épidémie sera énorme surtout si comme l’indique le ministère de la santé de l’Allemagne la pandémie durait jusqu’à deux ans.
Un enjeu évidemment économique. La croissance va s’écrouler et non pas se limiter par exemple à une baisse de 1 % comme indiqué récemment le ministre français de l’économie Bruno Lemaire. Les experts commencent à parler d’une baisse de 3 % du PIB pour la croissance européenne. En fait on pourrait bien atteindre 5 % voire davantage en fonction de la durée de la pandémie. Ce sont sans doute 2 à 3000 milliards qu’il faudrait mettre sur la table rapidement pour sauver ce qui peut encore l’être. D’abord sauver les entreprises; en particulier celles qui n’ont pas de réserve de trésorerie dont les PME. Donner aussi les moyens financiers aux Etats qui vont enregistrer une nette baisse des recettes fiscales alors que les dépenses sociales et économiques vont s’envoler. Soutenir aussi les ménages dont le pouvoir d’achat va être affecté avec les mises en chômage partiel notamment. Comme d’habitude compte-tenu des contradictions à l’intérieur même de la zone euro, la politique de la BCE est celle des petits pas. Une réunion des gouverneurs de la BCE se tiendra aujourd’hui jeudi mais elle ne fera sans doute qu’entériner les orientations évoquées. Autant dire qu’elle devra sans doute se réunir à nouveau très prochainement.
Ministres européens des Finances: un plan de 120 milliards de soutien bien insuffisant
Un plan qui représentera 1 % du PIB européen soit environ 120 milliards ; un plan budgétaire pour soutenir à la fois la demande mais aussi en particulier les entreprises les plus fragiles notamment des PME. Devront s’y ajouter des mesures de trésorerie qui ,elles, représenteront environ 200 milliards. Un plan de soutien budgétaire bien insuffisant au regard des enjeux. En effet d’ores et déjà, on peut penser que la croissance espérée à savoir 1 % d’augmentation du Pib en 2020 ne sera pas atteinte. Une perte donc de plus de 100 milliards. Il est bien difficile aujourd’hui de faire des évaluations des perspectives économiques possibles. Il paraît cependant vraisemblable que la plupart des pays vont tutoyer la stagnation et même se retrouver en récession. Un effet quasi mécanique puisque les processus de production pourraient être paralysés pendant plusieurs semaines. L’effet sur la croissance pourrait être de l’ordre de plusieurs points. Il ne faut guère espérer processus de rattrapage intégral car la crise de la se double d’une crise de la demande. Voir à cet égard par exemple la baisse des ventes de voitures et plus généralement des équipements des ménages. Comme d’habitude dans le cadre de l’Eurogroupe, les ministres des finances se sont mis d’accord sur le plus petit dénominateur commun. Il est clair qu’ils devront revoir leurs moyens d’action rapidement si des mesures de confinement donc de réduction à la fois de la et de la demande de pronom encore ne serait-ce que pendant trois semaines ou un mois.
Après avoir comparé la situation économique de la zone euro frappée par le virus à celle d’une « guerre », le président de l’Eurogroupe a indiqué que les Etats mettraient collectivement sur la table 1 % de PIB européen de mesures de sauvetage, sans compter les mesures de trésorerie (10 % de PIB) et l’effet des stabilisateurs automatiques.
Réunis lundi après-midi en vidéoconférence, le nouveau mode de décision politique depuis l’irruption du Covid-19, les ministres européens des Finances devaient montrer leur détermination à apporter une réponse massive et aussi collective que possible au cataclysme qui s’abat sur l’économie. Il s’agissait autant de rassurer les marchés déçus par l’ordonnance de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) que le monde économique contraint pour beaucoup à interrompre purement et simplement toute activité.
Donnant une idée du climat d’inquiétude et d’urgence qui règne dans le club des dirigeants européens, le président de l’Eurogroupe, Mario Centeno, a estimé en préambule de la réunion que les mesures de confinement prises en Europe pour contenir l’épidémie étaient comparables à « une situation de guerre ». Le problème c’est qu’évidemment la zone euro ne se donne pas les moyens de cette guerre.
Le nombre d’apprentis en hausse mais très insuffisant
On se félicite de l’augmentation du nombre d’apprentis. Une augmentation à relativiser dans la mesure où les apprentis (un peu plus de 400 000) devraient être trois à quatre fois plus nombreux. La formation d’apprentis est autrement plus qualifiante que la formation à certains bacs bidon complètement dévalorisés sur le marché du travail. Le nombre d’élèves ayant coché la case apprentissage lors de leur orientation en fin de troisième a augmenté « de 45% en deux ans », a-t-elle relevé, même si selon les derniers chiffres de l’Éducation nationale cela ne concerne encore qu’un élève sur 20.
On a dénombré ainsi 437 000 apprentis en France en décembre 2018 contre 419 000 en 2017, selon la ministre, qui attend « beaucoup plus d’apprentis dans les années qui viennent ».
Le gouvernement a entrepris une refonte de l’apprentissage en 2018 pour faire de ce secteur « une voie d’excellence » afin de lutter contre la déscolarisation des jeunes et diminuer le chômage en France. Le nombre d’apprentis a augmenté de 7,7% entre 2017 et 2018, a annoncé jeudi 21 février la ministre du Travail, qui qualifie cette progression d’historique et l’attribue en partie à la réforme du secteur adoptée en août 2018.
L’apprentissage bénéficie également de la bonne conjoncture économique et des difficultés de recrutement des entreprises qui sollicitent les CFA. Faute de place, « on doit refuser des apprentis qui ont des contrats« , a témoigné Anatole Micheaud, directeur de la maison familiale rurale « La Rousselière », près de Saumur, un CFA spécialisé dans la mécanique agricole et automobile. Selon le ministère, quelque 17.500 apprentis ont ou vont bénéficier de l’aide au permis de conduire de 500 euros pour un montant de près de neuf millions d’euros. Enfin, 57.000 jeunes vont entrer dans 61 prépas apprentissage en 2019 pour permettre à des jeunes insuffisamment préparés de réussir leur entrée dans ce système.