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Relance Europe : il est urgent de s’inspirer de Biden

 Relance  Europe : il est urgent de s’inspirer de Biden

 

par Emmanuel Sales président de la Financière de la Cité dans l’Opinion

 

 

 

En Europe, les réactions ne manquent pas à la suite du plan de relance de Biden, jugé « mal calibré » et risquant de déclencher une nouvelle « spirale inflationniste ». Rarement la divergence de stratégie économique et monétaire aura été aussi forte des deux côtés de l’Atlantique. Aux Etats-Unis, la Fed et le Trésor privilégient la reprise de l’activité et considèrent désormais que le contrôle de l’inflation doit s’apprécier dans une perspective de moyen terme. La récente hausse des taux d’intérêt est considérée avec bienveillance par Jerome Powell qui y voit une confirmation de sa stratégie de relance.

D’ailleurs la progression des taux à dix ans américains ne s’est pas accompagnée d’une hausse des anticipations d’inflation ; ce sont les taux réels qui ont progressé. La Fed est jugée suffisamment crédible pour contenir les anticipations d’inflation à long terme. La remontée des taux longs américains risque donc de se poursuivre au rythme de l’amélioration de la conjoncture. Sur fond de rivalité avec la Chine, les Etats-Unis font le pari d’une économie « à haute pression » au risque du renchérissement des coûts d’emprunt en dollar dans le reste du monde. C’est « America first » version Biden.

Pour l’Europe, la stratégie américaine est un champ de mines. La Covid-19 a frappé des économies à la limite de la déflation, fragilisées par dix années de croissance faible et de sous-emploi. La gestion temporisatrice de la campagne vaccinale diffère la retour à la normale poussant à la hausse les ratios d’endettement. La hausse des taux américains risque de durcir les conditions de financement des déficits avant que le plan de relance européen n’ait produit ses effets. Les grandes entreprises exportatrices européennes dans le secteur du luxe et de l’automobile pourront bénéficier de la reflation Biden mais cela ne suffira pas à combler l’output gap de la zone euro estimé à près de 10% par les économistes.

L’arrivée de Mario Draghi en Italie, la perspective d’un changement de leadership en Allemagne permettent d’envisager un rééquilibrage des politiques européennes

Demande finale. Comme dans l’entre-deux guerres, les classes dirigeantes européennes demeurent hostiles aux politiques de relance dans lesquelles elles voient se profiler l’ombre du socialisme redistributeur. Pourtant, la richesse des nations ne provient pas simplement du fonctionnement naturel du « marché ». Pour que les entreprises puissent écouler leurs produits, pour que les entrepreneurs donnent corps à leurs idées, il faut un environnement macroéconomique favorable qui soutienne la demande finale.

Heureusement, les mentalités commencent à évoluer. Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, a souligné que le problème de l’Europe était une demande « trop faible pendant trop longtemps », écartant le scénario dominant suivant lequel la faiblesse des taux d’intérêt serait la conséquence des actions de la BCE. Sur un autre plan, l’arrivée de Mario Draghi en Italie, la perspective d’un changement de leadership en Allemagne permettent d’envisager un rééquilibrage des politiques européennes.

L’Europe a les moyens d’agir pour éviter une nouvelle « décennie perdue ». La croissance faible n’est pas une fatalité, elle découle d’une mauvaise gestion macro-économique et monétaire qui a poussé les gouvernements européens à comprimer excessivement leurs dépenses internes.

Les révolutions intellectuelles précédent les tournants historiques. Comme sous Reagan, mais avec un corpus opposé, les idées américaines pourraient donc trouver en Europe un écho favorable. Le pire serait que l’Europe s’enferre dans son provincialisme monétaire comme dans les années 1920, laissant les Etats-Unis la distancer à nouveau et la stagnation économique alimenter de nouveaux troubles politiques.

Emmanuel Sales est président de la Financière de la Cité.

Sarkozy veut s’inspirer de Trump !!!

Sarkozy veut s’inspirer de Trump !!!

 

 

Il faut vraiment que Nicolas Sarkozy soit dans le potage en matière de stratégie électorale pour vouloir s’inspirer de la démarche de Donald Trump. Une comparaison pour le moins approximative et même nauséabonde. Approximative parce que Sarkozy n’est pas un perdreau de l’année puisqu’il vit depuis une quarantaine d’années de la politique. Nauséabonde quand on connaît le populisme radical du personnage clownesque qu’est TRUMP. On est loin chez Sarkozy de la démarche gaulliste, un Sarkozy en panne de modèles idéologiques, en panne de projet et surtout en panne de popularité puisque comme pour François Hollande de l’ordre de 80 % des Français rejettent sa candidature pour 2017. Se revendiquer de la démarche de Trump c’est clairement mettre la politique au niveau du caniveau. Pour remporter la primaire de novembre 2016, Nicolas Sarkozy cite donc en exemple Donald Trump, rapporte Le Monde samedi. L’ancien Président s’imagine en « candidat du peuple » face à celui de « l’establishment », Alain Juppé. « Vous verrez, en novembre, ce que cela donnera en France… » Nicolas Sarkozy a son avis : il lui faut s’inspirer de Donald Trump pour remporter la primaire de la droite et du centreMonde rapporte samedi le parallèle utilisé par l’ancien Président, mardi dernier lors de la commission exécutive de son parti.  »Regardez ce que donnent aux Etats-Unis les candidats soutenus par l’establishment et les médias, ils sont balayés par les candidats du peuple », a ainsi déclaré Nicolas Sarkozy, qui fait évidemment référence à Alain Juppé.  Nicolas Sarkozy s’imagine donc en « candidat du peuple », ajoute Le Monde, par opposition au maire de Bordeaux qui serait le « candidat du système ». Le président Les Républicains cite également Donald Trump pour appuyer l’idée qu’une victoire se ferait sur une ligne dure, à droite. Pour le fidèle sarkozyste Brice Hortefeux, le succès du milliardaire républicain « montre qu’on ne gagne pas au centre, avec une campagne aseptisée, mais en clivant ». Quant à Laurent Wauquiez, il jugeait cette semaine sur France 2 que « Trump a une parole très directe et aborde des thèmes qui étaient jusque-là tabouisés ». Une nouvelle insulte à l’intelligence et la décence de la part d’un Laurent Vauquiez  dont on savait déjà qu’il n’avait pas inventé la poudre. Avec de tels amis politiques Sarkozy n’a pas besoin d’ennemis.




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