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Adrien Quatennens exclu des Insoumis…. provisoirement ?

Adrien Quatennens exclu des Insoumis…. provisoirement ?

Finalement Mélenchon, qui jusque-là avait toujours soutenu Adrien Quatennens, a été contraint d’exclure l’intéressé de son parti, les « Insoumis ». Le problème est que cette exclusion pourrait bien être temporaire et qu’elle a surtout vraisemblablement pour objet de faire taire les frondeurs du parti qui s’agite beaucoup dans la perspective très hypothétique d’une retraite de Mélenchon

Nombre de voix au sein de l’appareil dirigeant s’étaenit élevé notamment celles d’éventuels prétendants à la succession de Mélenchon.

Des voix souvent davantage intéressées par la question de la succession de Mélenchon que par la gifle d’Adrien Quatennens.

C’est aussi une manière pour le leader des insoumis de reprendre en main la cohésion du parti et de faire taire ainsi les voies discordants et même les attaques à son égard.

Condamné en décembre pour violences conjugales et qui a repris son travail parlementaire en janvier, est exclu du Parti de gauche, a annoncé mardi la formation fondée par Jean-Luc Mélenchon et membre fondatrice de La France insoumise. «Le secrétariat exécutif national du PG décide de transformer la suspension d’Adrien Quatennens en exclusion», indique le parti dans un communiqué. Le député du Nord était suspendu depuis le 20 septembre, au début de l’affaire.

Le député Alexis Corbière a notamment évoqué une «clause de revoyure» avant son retour programmé dans le groupe.
Adrien Quatennens a pour sa part d’ores et déjà effectué son retour à l’Assemblée nationale mi-janvier, en tant que non inscrit. Des partenaires de la coalition Nupes ont estimé qu’il devait être définitivement exclu de LFI.

La fragilité de l’union des Insoumis

La fragilité de l’union des Insoumis

 

Prenant l’exemple des différents accords électoraux de la gauche au XXᵉ siècle, l’historien Marc Lazar souligne, dans une tribune au « Monde », la fragilité de l’entente programmatique autour de La France insoumise en vue des législatives des 12 et 19 juin.

Plusieurs dirigeants de La France insoumise (LFI) ont qualifié d’historique l’accord passé avec les socialistes, les Verts et les communistes. Cela incite à revenir sur trois précédentes expériences d’entente programmatique à gauche.

Le 10 janvier 1936, le Parti radical, le Parti communiste (PCF) et la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), le nom du Parti socialiste à l’époque, signent un programme de « Rassemblement populaire » en vue des élections législatives prévues pour le printemps qui se solderont par leur victoire. Le texte prévoyait la réduction du temps de travail, la hausse des salaires, des grands travaux, la création d’un fonds d’aide pour les chômeurs et d’un Office national du blé, autant de mesures inédites.

Les signataires entendaient s’opposer aux menaces fascistes, défendre la démocratie et lutter pour la paix. Ce programme, soutenu par les syndicats et de multiples associations, résultait d’une dynamique unitaire enclenchée depuis presque deux ans, suite, entre autres, aux événements du 6 février 1934 au cours desquels les ligues d’extrême droite avaient tenté par la force de s’emparer de la Chambre des députés. Un événement qui avait été interprété comme une tentative de coup d’Etat fasciste par la gauche.

Néanmoins, une fois au pouvoir, le Front populaire se désagrégea assez rapidement, les divergences entre les trois partis étant profondes.

La signature du programme commun de gouvernement, le 27 juin 1972, entre le PCF, le PS et le Mouvement des radicaux de gauche constitue le deuxième exemple. Ce texte marque l’aboutissement d’une décennie d’échanges et de négociations impulsée, à partir de 1962, par le PCF, avec la SFIO (jusqu’en 1969), puis le Nouveau Parti socialiste, dirigé par Alain Savary de 1969 à 1971, et enfin le PS de François Mitterrand, fondé en 1971. Le PS et le PCF, qui, alors, devançait le premier, espéraient chacun tirer profit de leur alliance.

De facture « marxo-keynésienne », fondé sur un fort taux de croissance, le programme annonçait une vague de nationalisations et apparaissait comme radical. Il voulait lancer d’importantes réformes de démocratisation politique et de société. Mais, dès 1977, il était rompu après l’échec des discussions sur son actualisation demandées par le PCF, inquiet de la progression de son allié socialiste à ses dépens.

Fort de cette expérience, en 1995, le PS adopta une autre méthode. Après sa déroute électorale de 1993 durant la fin du second septennat de François Mitterrand, il s’était un peu repris lors de l’élection présidentielle, son candidat Lionel Jospin obtenant plus de 47 % des suffrages au second tour.

« Accord EELV – insoumis: une escroquerie »

 « Accord EELV – insoumis: une escroquerie »

Les trois anciens députés européens élus sous la bannière Europe Ecologie en 2009 Jean-Paul Besset,  José Bové, Daniel Cohn-Bendit dénoncent, dans une tribune au « Monde », un pacte qu’ils accusent de trahir les valeurs fondatrices du parti Europe Ecologie-Les Verts et de sacrifier le principe démocratique au nom « d’obscures tractations électorales ».

 

N’avez-vous pas honte, camarades d’Europe Ecologie-Les Verts ? Passer un pacte avec les souverainistes de La France insoumise, ouvrant la voie du renoncement à d’autres mouvements de pensée qui ont construit le progrès humain à travers les âges, revient, à nos yeux, à sacrifier l’essentiel : le principe démocratique ; son universalité et son intangibilité. Cette violence politiquement majeure que vous commettez contre le joyau du patrimoine humain conduit à abandonner le meilleur de ce qui nous fait et, malgré les différences, nous tient ensemble, écologistes, sociaux-démocrates, démocrates-chrétiens, libéraux et républicains. Cruelle nuit de 1er mai 2022 qui restera dans les annales, tête-à-queue tragique, où vous avez consacré une infamie sans nom, à rebours du seul horizon viable et désirable de l’humanité : la liberté.

« Historique », dites-vous. Effectivement ! Sous couvert d’un pseudo-« non-alignement », renvoyant dos à dos agresseur et agressés dans le conflit ukrainien, vous avez signé un « accord » avec ceux qui cultivent à dessein l’ambiguïté à l’égard des valeurs démocratiques. Vous vous asseyez à la droite du père Ubu du Kremlin et de ses complices. Vous le faites au moment où le pire se déroule sous vos yeux, étalage cynique de sang, de morts, de massacres, de viols, de destructions, de souffrances.

En évitant soigneusement d’évoquer l’Ukraine, devenue aujourd’hui la patrie des libertés et la dépositaire meurtrie de notre avenir à tous, en mettant volontairement sous le tapis un principe de base de la civilisation, vous consentez un silence assourdissant aux adversaires de la démocratie et de la liberté, autrement dit vous cédez aux ennemis des peuples et du bien commun. C’est une escroquerie.

Savez-vous que c’est une histoire collective que vous immolez ainsi, en même temps qu’une espérance ? Qui vous a donné le droit de disposer de nos consciences, au nom d’obscures tractations électorales ?

L’Europe est la victime collatérale de votre accord avec La France insoumise. Pour justifier votre posture de néoconvertis à l’insoumission, vous accumulez contrevérités et mensonges sur l’Union européenne. On connaissait les pudeurs de gazelle de La France insoumise envers la construction d’une meilleure intégration européenne, on savait sa défiance systémique et son plan B caché de sortir de l’espace commun. Mais, en appelant à la « désobéissance » vis-à-vis des traités, de la mutualisation et de la solidarité, vous engagez la guérilla contre l’Europe au nom du nationalisme. Il est vrai que l’Union européenne est une aventure de paix et de coopération, à l’opposé de la mystique destructrice de Poutine dont vous vous faites, factuellement, le complice.

54 % des électeurs « insoumis « ont voté Macron

54 % des électeurs « insoumis « ont voté Macron

Selon de premières estimations de l’institut OpinionWay pour CNews et Europe 1, 54 % des électeurs insoumis de Mélenchon  se sont tournés vers le président sortant au second tour. Près d’un quart (24 %) ont voté pour Marine Le Pen et 22 % se sont abstenus ou ont glissé un bulletin blanc ou nul. Au total, 57 % des votants ont pris leur décision après le premier tour, selon OpinionWay. Ils sont même 18 % à s’être décidés « il y a quelques jours » et 12 % « aujourd’hui même ».

«Le front républicain, ça suffit» (Insoumis)

 «Le front républicain, ça suffit» (Insoumis)

Nouvelle rupture des insoumis cette fois avec le concept du front républicain. Dans la pratique un concept effectivement de plus en plus discuté. Ce qui est le plus surprenant c’est que officiellement les insoumis le contestent désormais.  Il s’agit d’une position idéologique mais aussi opportuniste car les sondages montrent qu’une grande partie de l’électorat des insoumis voteraient pour le rassemblement national.

Si les dirigeants sont nationalement très marqués à l’extrême gauche par contre sociologiquement les électeurs insoumis sont très proches de ceux du rassemblement national. D’où les explications assez vaseuses d’ Adrien Quatennens quand on lui demande si les insoumis feront le choix du front républicain :

 

«Les gens en ont par-dessus la tête, ça ne marche pas», lâche le député du Nord. Pour lui, ce qui est clair, c’est qu’il faut arrêter de culpabiliser tout le monde, «les premiers responsables de la montée du RN, sont ceux qui votent pour l’extrême droite», assure-t-il. «Qu’on arrête de nous demander des comptes, pour quelque chose dont nous ne sommes pas responsables», insiste-t-il encore, «le front républicain ça suffit».

Elections législatives à Paris : le réflexe républicain… contre les insoumis

Elections législatives à Paris : le réflexe républicain… contre les insoumis

 

 

D’une certaine manière le réflexe a changé de camp dans la mesure où globalement les insoumis font désormais largement aussi peur que l’ancien Front National. Pour preuve, même les communistes n’ont pas voulu se rallier au parti néocommuniste des insoumis. Il est clair aujourd’hui que ce qui avait constitué un atout pour les insoumis à savoir la personnalité de Mélenchon constitue aujourd’hui un véritable handicap.

Ce dernier en effet n’est contrôlé par personne dans le parti d’où la multiplication les sorties de route. L’intéressé ne s’est jamais remis de sa défaite de 2017 et il constate sans doute qu’il risque de faire moitié moins en 2022.

Ce qui explique cette radicalisation classique des désorganisations qui se ratatinent. Le fameux réflexe républicain contre l’extrême droite est en train de voler en éclats. Et cela d’autant plus que les sondages démontrent qu’une partie des électeurs voterait pour le rassemblement national au deuxième tour. Une contradiction de plus pour les insoumis avec des néo révolutionnaires à la tête et beaucoup de populiste parmi les électeurs.

Législative partielle à Paris : nouveau schisme entre anciens communistes et néo-communistes insoumis

Législative partielle à Paris : nouveau schisme entre anciens communistes et néo-communistes insoumis

 

Un schisme de plus au sein des communistes mais de dimension très réduite puisque ce suite dans l’espace de la législative partielle à Paris.

L’élection législative partielle dans la 15e circonscription de Paris acte en effet même un peu plus la rupture entre Insoumis et communistes, après la candidature de Fabien Roussel à l’élection présidentielle de 2022. L’élue La Fance insoumise Danielle Simonnet, arrivée en deuxième position du premier tour de dimanche, cinq points derrière sa rivale socialiste Lamia El Aaaraje, espérait pouvoir compter sur un report des voix des communistes (plus de 10%). Il n’en sera rien.

Dans un communiqué, le PCF appelle « les électeurs à se rassembler pour faire élire les candidats de gauche les mieux placés à l’issue du premier tour ».

Manif Citoyenne pour le policier tué : écolos et insoumis contre

Manif Citoyenne pour le policier tué : écolos et insoumis contre

La protestation nationale contre le meurtre du policier Eric Masson tué il y a deux semaines à Avignon attise encore un peu plus les divisions à gauche. Si les socialistes et les communistes participeront à ce mouvement par contre les écolos et les insoumis vraisemblablement seront absents, une preuve supplémentaire de l’ambiguïté de ces organisations avec les valeurs républicaines. Des organisations plus promptes à manifester contre le pouvoir en France qu’à soutenir l’État de droit.

Dérive de l’UNEF : Alexis Corbière, Insoumis ,appelle à « la défense » du syndicat « quoi qu’ils fassent »

Dérive de l’UNEF  : Alexis Corbière, Insoumis ,appelle à « la défense » du syndicat « quoi qu’ils fassent »

« Ce ne sont pas des réunions de direction, ce sont des groupes de parole », estime sur franceinfo le député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, à propos des réunions en « non-mixité » organisées par le syndicat étudiant qui ont suscité la polémique.

« Je dis ‘défense de l’Unef’, quoi qu’ils fassent », déclare le député La France insoumise Alexis Corbière sur franceinfo dimanche 21 mars. Il se dit « inquiet du fait qu’il se discute le fait de dissoudre une organisation syndicale de jeunesse », après la polémique liée aux réunions en « non-mixité » au sein du syndicat étudiant de gauche, que plusieurs personnalités de droite et de la majorité dénoncent.

Modem, RN et Insoumis : des procès qui tombent à pic pour Macron !

Modem, RN et Insoumis : des procès qui tombent à pic pour Macron  !

 

 

Curieusement, trois affaires juridico-politiques remontent à la surface à proximité des élections municipales. On accuse le Modem, le rassemblement national et Ies Insoumis d’avoir utilisé pour le fonctionnement du parti des permanents qui auraient dû se consacrer aux tâches parlementaires puisque leur financement dépend de la puissance publique. Une sorte de procès en sorcellerie en quelque sorte ou plus exactement une sollicitude suspecte de la justice pour discréditer des partis. Il est clair qu’aujourd’hui encore plus qu’hier, il est bien difficile de distinguer les tâches concernant le champ national, le champ européen et le fonctionnement du parti. D’une certaine façon, Macron tient en laisse le Modem qui ne montre pas assez de bonne volonté pour  les élections municipales. Cette affaire vise aussi à discréditer les insoumis et le rassemblement national. Ces trois organisations politiques n’ont pas grand-chose en commun, de toute évidence, elles ne se sont pas concertées;  le fait de  viser des permanents financés par des fonds publics  ne constitue pas un crime et même un délit. Dans les organisations syndicales, des centaines de permanents sont utilisées à des tâches autres que celles initialement prévues. Ainsi des permanents payés sur des entreprise ou l’Etat  permettent-t-il aux organisations confédérales de fonctionner surtout dans une période de relative désaffection syndicale. Le parti socialiste a longtemps fonctionné avec l’aide partielle ou  totale de permanents syndicaux ou de permanents simplement dégagés par l’administration. L’action juridique en cours est à la fois idiote et injuste. On peut s’étonner que la justice ne manifeste pas davantage de dynamisme pour enquêter sur certaines affaires politico-judiciaires de la république en marche. Par exemple sur l’affaire Ferrand actuellement président de l’Assemblée nationale et qui a permis à sa compagne d’encaisser un petit boni de l’ordre de 800 000 € quand il était directeur des mutuelles de Bretagne ou encore le financement de la campagne de Macron.  Dans ce cas précis de Ferrand, le délit est autrement plus important car il s’agit d’un enrichissement personnel. Cette histoire d’utilisation frauduleuse de permanents n’a aucun sens.  En effet, s’occuper du fonctionnement d’un parti, c’est évidemment aussi s’occuper directement ou indirectement des sujets nationaux et européens. On pourrait tout aussi bien intenter les mêmes procès à la plupart des parlementaires et à leur secrétariat qui passent davantage de temps dans leur circonscription que pour l’étude  des questions de l’assemblée du Sénat, Pour autant il y a interaction entre actions locales, action nationale et européenne. Si l’on voulait faire le même procès aux députés, on se rendrait compte que sur 577 élus à peine 50 animent réellement les travaux et que les autres font de la figuration. Ce procès de nature politique est détestable même s’il concerne des organisations dont on peut contester les orientations.

Politique-Insoumis: le naufrage de Mélenchon

Politique-Insoumis:  le naufrage de Mélenchon

 

D’une certaine façon, le naufrage de Mélenchon est assez pathétique, c’est à la fois la baisse d’influence du parti de la France insoumise  mais surtout la dégringolade de la popularité de son leader. Un leader qui s’enferme lui-même dans le radicalisme et l’outrance caricaturale. À sa décharge, s’il est  effectivement le premier responsable de l’écroulement de son parti il est tout autant responsable de son succès passé. Mélenchon en fait à caressé l’idée d’être qualifié pour les présidentielles de 2017 contre Macron. Il faut reconnaître qu’il a obtenu un score très honorable de presque 20 % et qu’il ne manquait pas grand-chose pour qu’il puisse être au second tour. Mélenchon ne s’est jamais remis de cette espérance brisée et s’est enfoncé dans une sorte de schizophrénie politique qui menace maintenant l’existence même du parti qu’il a créé. Si la France insoumise veut encore exister, elle devra inévitablement se trouver un autre leader. Si le premier tour de l’élection présidentielle avait lieu, Emmanuel Macron serait crédité entre 27 et 28% d’intentions de vote, révèle un sondage IFOP paru le 3 novembre dans Le Journal du Dimanche. Marine Le Pen est à 28%, un score en hausse de 7 points. Jean-Luc Mélenchon ne culmine qu’à 11%. On est loin de son score en 2017. « 19,5% à la présidentielle, à peine plus de 6% aux européennes… C’est la dégringolade. Les deux dernières années ont été terribles pour Jean-Luc Mélenchon, qui n’a pas réussi à tirer profit, à l’inverse de Marine Le Pen, de la crise des ‘gilets jaunes’. Puis, il y a ses ennuis judiciaires. Lors des perquisitions à son domicile et au siège de son mouvement, en octobre 2018, il était apparu comme un leader autoritaire », explique la journaliste Danielle Sportiello sur le plateau du 19/20.

À La France insoumise, certains jouent des coudes pour incarner une alternative à Jean-Luc Mélenchon. « François Ruffin, le député insoumis de la Somme, est jeune et populaire. Il appelle à une union de toutes les forces de gauche pour les municipales, une sorte de front commun rouge-vert, ce qui n’est pas forcément la stratégie voulue par Jean-Luc Mélenchon.  

Mélenchon : nouveau règlement de comptes à la direction des Insoumis

  • Mélenchon : nouveau règlement de comptes à la direction des Insoumis

 

Thomas Guénolé, politologue et intellectuel engagé au sein du mouvement de Mélenchon, critique Mélenchon et son entourage et notamment Sophia Chikirou accués  de méthodes staliniennes pour diriger le mouvement politique et se débarrasser des contradicteurs. Pire, l’intéressé remet sur le tapis les liens sulfureux entre Mélenchon, Sophia Sirigu et le financement des campagnes. En bref Thomas Guénolé condamne les méthodes autocratiques et brutales de gestion de Mélenchon. Il annonce même une action judiciaire à l’encontre de la direction de LFI. Une affaire relativement gênante dans une période électorale et qui risque d’affecter encore un peu plus l’image de Mélenchon et de son mouvement. Thomas Guénolé prend le soin de nettement distinguer les dérives de la direction et la dynamique et l’honnêteté des militants de base.  Thomas Guénolé vise le premier cercle du mouvement. Jean-Luc Mélenchon, le premier, est dépeint en homme «imprévisiblement colérique», accusé de «gouverner la France insoumise en autocrate», de décider de «tout ce qui compte, en symbiose avec Sophia Chikirou». L’ancienne communicante du leader du mouvement est, elle aussi, épinglée. Thomas Guénolé reproche à la formation son maintien au poste de prestataire pour les européennes, avec son entreprise personnelle Mediascope -toujours soupçonné de surfacturation pendant la présidentielle. «De par sa proximité avec Jean-Luc Mélenchon», elle «risque objectivement une condamnation judiciaire», estime-t-il.

Manuel Bompard, numéro 2 sur la liste et proche parmi les proches de Jean-Luc Mélenchon, est quant à lui qualifié «d’homme de paille et de paratonnerre». «Il n’y a en réalité que deux personnes qui tiennent le mouvement», indique Thomas Guénolé au Figaro. «Jean-Luc Mélenchon et Sophia Chikirou. Manuel Bompard n’est qu’un exécutant qui endosse l’impopularité, mais ne décide pas lui-même». Thomas Guénolé reproche le «simulacre de démocratie interne» au mouvement. «Les réunions internes collégiales de l’appareil du mouvement ne sont qu’une apparence. En réalité, elles sont précédées par des réunions et discussions officieuses en effectif beaucoup plus fermé où tout ce qui compte est déjà décidé. Les discussions de la réunion collégiale plus large sont ensuite cadrées et verrouillées», affirme le politologue. «Quand vous faites partie des cadres et que vous exprimez des critiques, dans des réunions internes c’est comme pisser dans un violon», indique-t-il au Figaro. Il accuse les dirigeants du mouvement de faire pression sur lui pour «pour qu’il retire «spontanément» sa candidature LFI à l’élection européenne». Il annonce, pour conclure, avoir confié à son avocat, Maître Jéremy Afane-Jacquart, «de prendre toutes les mesures judiciaires nécessaires contre l’appareil central du mouvement». Il affirme ne pas avoir prévenu Jean-Luc Mélenchon de son intention, et affirme, pour l’heure, ne pas retirer sa candidature. Mélenchon lui, après déjà d’autres défections

a choisi cette fois le profil bas en déclarant

«Thomas Guénolé m’a affirmé son amitié et son soutien à de nombreuses reprises très récentes. Je suis stupéfait qu’il me mette en cause de cette façon», a poursuivi Jean-Luc Mélenchon. Avant de conclure: «Décidément, rien ne me sera épargné».

Un nouveau parti dissident des Insoumis

Un nouveau parti dissident des Insoumis

L’éclatement de la gauche continue avec cette fois un nouveau parti dissident des insoumis. Il s’agit du mouvement lancé par Djordje Kuzmanovic ancien porte-parole de Jean-Luc Mélenchon qui contestait notamment le manque de démocratie chez Mélenchon. « Il faut une opposition à la macronie », estime dans le JDD celui qui a quitté LFI pour des divergences de fond et en dénonçant « le manque profond de démocratie interne ». « Les tentatives d’union de la droite – ce que veut faire Nicolas Dupont-Aignan, ce que théorise Eric Zemmour -, ou de la gauche – ce qu’essaie Clémentine Autain, ce que Raphäel Glucksmann veut incarner – sont vouées à l’échec et stériles », poursuit-il, assurant vouloir « dépasser le clivage gauche-droite sous sa forme classique, en retrouvant la logique du Conseil national de la résistance. » Djordje Kuzmanovic assumera la présidence du mouvement, entouré d’experts sur certains sujets : l’avocat Régis de Castelnau (Justice), l’ancien cadre de Thomson-CSF Jean-Charles Hourcade (Industrie) ou encore la fonctionnaire hospitalière Cécile Coste (Santé) l’ont déjà rejoint. « On se retrouve sur l’importance de la souveraineté, sans laquelle on ne peut agir politiquement. Sur la constitution de la République sociale, un travail rémunéré même en bas de l’échelle, une Sécurité sociale qui fonctionne. Sur la laïcité et l’opposition radicale à toute forme de communautarisme. Et sur l’écologie, qui ne doit pas être dissociée du reste de l’économie mais doit être planifiée au sens gaullien, pas soviétique », avance-t-il. Dans une tribune publiée par Marianne jeudi, l’ancien Insoumis ajoute vouloir « fédérer le plus grand nombre de Français autour d’un projet d’urgence nationale qui fait consensus auprès d’une vaste majorité » contre « le bloc ultralibéral, européiste et atlantiste ». Il assure au JDD avoir multiplié pour cela les rencontres « avec des Gilets jaunes mais aussi avec des organisations souverainistes, comme le MRC [Mouvement républicain et citoyen] - ceux qui le quittent pour ne pas s’allier au parti d’Emmanuel Maurel – le MS21 [Mouvement pour un socialisme du 21e siècle], les gaullistes sociaux… »

Manifestation du 26 mai : la CGT avec les Insoumis

Manifestation du 26 mai : la CGT avec les Insoumis

Les Insoumis et des organisations d’extrême gauche seront rejoints par la CGT pour la manifestation du 26 mai. Une manifestation qui du coup est assuré d’une certaine participation mais en même temps qui divise sur le rôle respectif du syndicat et du politique. Des syndicats comme le CFDT ou FO ne seront pas présents en raison précisément du caractère politique de cette journée du 26 mai. En gros,  il y aura à peu près dans la rue toutes les forces syndicales et politiques d’extrême gauche. Cela devrait permettre non pas de réunir uen marée populaire comme le souhaitent les insoumis mais un nombre quand même significatif de manifestants. La participation de la CGT s’explique aussi par certains signes d’essoufflement dans certains conflits en cours à la SNCF même si le taux de conducteurs est encore très largemenet majoritaire ou encore à AIR France où l’intersyndicale est déboussolée depuis la démission du président.  Le syndicat de Philippe Martinez a annoncé sa décision mercredi dans un communiqué, évoquant « l’urgence sociale » qui le pousse à rejoindre ce mouvement inédit. Un parti-pris qui vise à densifier la contestation, mais encontre l’opposition des syndicats réformistes. « Il n’y a aucune chance de voir [la CFDT] dans un défilé qui a une connotation politique », a déclaré Laurent Berger, secrétaire général du syndicat réformiste. Enjeu : préserver son indépendance vis-à-vis du politique. Lundi sur CNews, il a même affirmé que « ce serait une faute qu’une organisation syndicale quelle qu’elle soit appelle [à se mobiliser] le 26 mai. Ce n’est pas le rôle du syndicalisme ». Même positon  du côté de Force ouvrière. Pascal Pavageau, secrétaire confédéral, a tranché : « C’est une manifestation d’ordre politique, nous n’avons pas à nous en mêler et nous ne nous en mêlerons pas. »

 

 

Le Media Insoumis : encore des départs

Le Media Insoumis : encore des départs

Après d’autres, Marc de Boni, un ancien journaliste du Figaro a annoncé sur Twitter son départ de la webtélé cofondée par les proches de la France insoumise, lundi 22 mars. A peine né, le Média de Mélenchon (télé sur internet) est sans doute proche de sa mort. Déjà très peu regardé, il pourrait voir son audience encore sombrer du fait de la protestation de personnalités qui avaient apporté leur soutien mais qui maintenant condamnent la ligne de Le Media. En cause évidemment les débordements classiques des insoumis gauchistes nourris au lait de l’anticapitalisme, de l’anti impérialisme et du rêve communiste bolivarien.   »Aujourd’hui, Le Média ne répond plus, à nos yeux, à la promesse initiale, ni sur le fond ni sur la forme. Nous ne pouvons plus le soutenir », écrivent les signataires* de ce nouveau texte, parmi lesquels on retrouve l’ancienne ministre Aurélie Filippetti, le médecin urgentiste Patrick Pelloux ou encore le comédien François Morel. Deux actualités sont à l’origine de leur prise de recul par rapport au Média lancé à la mi-janvier et cofondé par Sophia Chirikou, Henri Poulain et Gérard Miller. La polémique autour du départ de la journaliste Aude Rossigneux et la ligne éditoriale adoptée sur le conflit syrien, annoncé en direct il y a une semaine par le correspondant au Liban Claude El Khal : « Ne montrer aucune image » car elles ne sont pas vérifiées. « Toutes les photos que diffuse l’AFP de la Ghouta orientale (et plus généralement de Syrie) sont vérifiées et authentifiées par notre desk d’édition photo, situé à Nicosie, moyennant un travail aussi minutieux qu’indispensable », avait d’ailleurs répondu Christian Chaise, directeur régional de l’AFP pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord. Mercredi, dans une vidéo intitulée « Le Média répond aux attaques », Sofia Chikirou avait une nouvelle fois apporté son soutien à Claude El Khal, affirmant que « Le Média ne s’alignera sur aucun camp ». « Comme Jean Jaurès, nous défendrons la paix ; que ceux qui veulent la guerre y envoient leurs enfants », ajoutait-elle, évoque un média « pacifiste, qui prend position contre la guerre ». * Il s’agit d’Aurélie Filippetti, Antoine Comte, Gérard Mordillat, Patrick Pelloux, François Morel, Judith Chemla, Cécile Amar, Edouard Perrin, Giovanni Mirabassi, Médéric Collignon, Noël Mamère.

 

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