Gel des dépenses du budget de l’État : un scandale pour les « Insoumis »
Le gouvernement démissionnaire qui gère des affaires courantes a repris les propositions de l’administration des finances en proposant le gel des dépenses du budget de l’État en 2025. Il s’agit de reproduire pour l’année prochaine les mêmes dépenses qu’en 2024 avec une perspective de déficit autour de 4 % du PIB.
Notons d’abord que la proposition concerne essentiellement les dépenses et qu’on parle peu des recettes voire pas du tout. Une particularité qui caractérise les analyses financières de la gauche en général et des « Insoumis » en particulier.
De toute manière politiquement et financièrement, le budget pour 2025 est loin d’être bouclé. On repart forcément de l’année précédant et on procède à des ajustements aussi bien des rentrées fiscales que des dépenses. Ce sera encore le cas car le budget devra bien entendu être discuté et adopté par l’Assemblée nationale.
On objectera sans doute que comte tenu des contradictions énormes entre les différents courants de pensée présents au Parlement qu’il sera difficile de trouver des compromis. Du coup une nouvelle fois le budget risque d’être adopté sans vote avec le 49–3. Ce qui pourrait éventuellement entraîner une motion de censure et un approfondissement de la crise politique mais aussi économique
Face à la proposition de gel des dépenses, les réactions de la gauche sont classiques .
« Un pur scandale », a lâché Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise, sur le réseau social X (ex-Twitter). Mathilde Panot, cheffe des députés LFI à l’Assemblée nationale, a également fait part de son indignation, affirmant que cette décision est « complètement en dehors de la gestion des affaires courantes » et que « ce n’est pas son rôle de faire cela ».
« La préparation d’un budget est l’acte le plus politique qui soit », assène Sandrine Rousseau, députée écologiste.
L’ancien insoumis Alexis Corbière a, lui aussi, fustigé cette initiative, estimant qu’elle est « très révélatrice du caractère anti-démocratique » de l’exécutif.
Bref le couplet habituel de l’extrême gauche face aux problématiques financières !