Chine : une croissance insolente
La Chine sera le seul pays à présenter un bilan positif de l’activité économique en 2020. Pas étonnant la Chine se nourrit aussi de la crise du Coronavirus puisque nombre d’équipements sanitaires viennent de Chine (notons d’ailleurs que la consommation intérieure en Chine a fléchi).
En Chine, le produit intérieur brut (PIB) a en effet augmenté de 6,5% d’une année sur l’autre au quatrième trimestre, selon les données du Bureau national des statistiques lundi, plus rapide que les 6,1% prévus par les économistes dans un sondage Reuters, et a suivi une croissance de 4,9% dans le troisième quart.
Le PIB a augmenté de 2,3% en 2020, selon les données, faisant de la Chine la seule grande économie au monde à éviter une contraction l’année dernière, alors que de nombreux pays luttaient pour contenir la pandémie COVID-19.
«Le chiffre du PIB plus élevé que prévu indique que la croissance est entrée dans la zone expansionniste, même si certains secteurs restent en reprise», Xing Zhaopeng, économiste chez ANZ à Shanghai.
«La sortie de la politique exercera des pressions contracycliques sur la croissance en 2021.»
Soutenue par des mesures strictes de confinement des virus et des mesures de relance politique, l’économie s’est régulièrement remise d’une forte baisse de 6,8% au cours des trois premiers mois de 2020, lorsqu’une épidémie de COVID-19 dans la ville centrale de Wuhan s’est transformée en une épidémie à part entière.
La deuxième plus grande économie du monde a été alimentée par un secteur d’exportation étonnamment résilient, mais la consommation – un moteur clé de la croissance – a été en retard sur les attentes au milieu des craintes d’une résurgence des cas de COVID-19.
Les données de la semaine dernière ont montré que les exportations chinoises ont augmenté plus que prévu en décembre, alors que les perturbations liées aux coronavirus dans le monde ont alimenté la demande de produits chinois alors même qu’un yuan plus fort rendait les exportations plus chères pour les acheteurs étrangers.
Pourtant, soulignant les perturbations massives du COVID-19 dans le monde, la croissance du PIB de la Chine en 2020 a été le rythme le plus faible en plus de quatre décennies.
Dans l’ensemble, la série de données économiques qui s’améliorent a réduit la nécessité d’un plus grand assouplissement monétaire cette année, ce qui a conduit la banque centrale à réduire son soutien politique, ont déclaré des sources à Reuters, mais il n’y aurait pas de changement brusque d’orientation politique, selon les principaux décideurs.
Sur une base trimestrielle, le PIB a augmenté de 2,6% en octobre-décembre, a indiqué le bureau, par rapport aux attentes d’une hausse de 3,2% et d’un gain révisé de 3,0 au trimestre précédent.
Les analystes s’attendent à ce que la croissance économique rebondisse à 8,4% en 2021, avant de ralentir à 5,5% en 2022.