L’insécurité dans nombre de deux domaines ne cesse de progresser à peu près 30 % en huit ans.
Chaque jour en France sont commis en moyenne 3 meurtres ou assassinats, 600 cambriolages, plus de 330 vols avec arme à feu, près de 700 vols dans les véhicules et plus de 1110 escroqueries. Pour ne citer que quelques-uns des crimes et délits consignés dans la dernière note de conjoncture du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), rattaché au ministre de l’Intérieur.
« Entre 2016 et 2024, le nombre de victimes d’un homicide a grimpé de 926 à 1186 (+ 28 % »), constate Alain Bauer, le titulaire de la chaire de criminologie du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Même si les chiffres 2024 du SSMSI sont encore provisoires, le Pr Bauer alerte sur la dégradation de la situation nationale au plan des violences. « Le pays est passé une nouvelle fois au-dessus de la barre symbolique du millier de morts…
Il n’est donc pas étonnant que le sentiment d’insécurité grimpe nettement dans l’opinion.
La dernière enquête de l’Insee et du ministère de l’Intérieur montre que le sentiment global d’insécurité monte dans le pays, particulièrement chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans.
Le sentiment d’insécurité est en hausse en France. 21% des Français ont déclaré l’an dernier se sentir en insécurité dans leur quartier ou leur village, contre 18% en 2022. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle approfondie menée par l’Insee et le service statistique du ministère de l’Intérieur, sur un échantillon de 110.000 personnes.
En 2023, ils étaient 14 % à ne pas se sentir en sécurité à leur domicile, 40% à ne pas se sentir en sécurité dans les transports, 19% à renoncer à sortir seuls de chez eux pour des raisons de sécurité. Et contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, c’est chez les jeunes que le sentiment d’insécurité est le plus fort.