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Mercosur: les inquiétudes légitimes

Mercosur: les inquiétudes légitimes

Pour La Tribune Dimanche, la présidente du Parlement européen revient sur ces discussions mais aussi sur le retour de Trump à la Maison-Blanche, l’escalade en Ukraine et la nouvelle Commission européenne.

 Après vos entretiens avec Michel Barnier, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, pensez-vous qu’un accord sur le traité avec le Mercosur puisse être trouvé  ?

ROBERTA METSOLA - Nous avons évoqué les inquiétudes qui subsistent, en particulier dans le secteur agricole français. Elles sont légitimes et doivent être entendues. Il est crucial de prendre le temps d’y répondre totalement. J’ai l’espoir que l’on parvienne à une solution équilibrée qui à la fois protège les intérêts de nos agriculteurs, en particulier dans les branches les plus exposées, et débloque de nouvelles opportunités pour nos entreprises. Nous désengager du commerce international nous priverait d’une occasion d’exporter nos valeurs et nos normes. Si nous ne nous impliquons pas, d’autres le feront à notre place. Cela vaut pour l’Amérique latine mais aussi pour d’autres régions, comme l’Afrique.

Comment parvenir à un consensus sur cet accord  ?

Il y a plusieurs pistes. Mais que l’accord soit scindé ou non, qu’il y ait ou pas un vote à la majorité sur le texte, on ne doit pas isoler des États membres. Parce qu’on ne peut pas dire à un pays désemparé par le déclin d’un secteur et qui se sent abandonné  : « Désolé, mais on ne vous écoutera pas  ! »

Le Parlement français vote sur ce sujet la semaine prochaine. Est-ce une bonne idée  ?

En tant que parlementaire, je pousserai toujours pour que les décisions et les négociations passent par le Parlement. Or, sous le précédent gouvernement, l’Assemblée nationale a été exclue de beaucoup de décisions. Prenez les plans de relance et de résilience votés pendant la crise sanitaire  : dans les pays où les Parlements nationaux ont été contournés, nous avons eu de gros problèmes car les gouvernements avaient amassé des pouvoirs fiscaux et budgétaires normalement dévolus aux Parlements.

Nous désengager du commerce international nous priverait d’une occasion d’exporter nos valeurs et nos normes.

 

Donald Trump, de son côté, a promis d’augmenter les droits de douane. Comment l’anticiper  ?

Les États-Unis et l’Europe sont les premiers partenaires commerciaux l’un de l’autre. Une guerre commerciale ne bénéficiera donc à personne. Elle nuira autant au consommateur européen qu’au consommateur américain. En 2022, nous avons été naïfs d’imaginer que l’Inflation Reduction Act [programme d'investissements massifs lancé par Joe Biden aux États-Unis] se cantonnerait à de simples mesures de soutien à la transition écologique. Notre réaction à l’époque aurait pu être plus forte, nous aurions pu être mieux préparés. Désormais, nous devons renoncer à cette posture consistant à attendre l’élection américaine pour réagir. On doit agir, indépendamment de ce résultat. Nous avons aujourd’hui l’occasion, avec ce nouveau Parlement élu, avec une nouvelle administration, de regagner en cohérence et de réduire notre vulnérabilité.

C’est-à-dire  ?

Par exemple, dans nos relations avec la Chine, on ne peut pas faire entendre 27 voix différentes comme c’est le cas aujourd’hui. Pour acquérir cette cohérence, il faut un leadership fort. Nous allons donc travailler sans attendre, avec la Commission et le Conseil, pour aligner nos positions. Si nous montrons que nous sommes capables de tenir sur nos deux jambes, de nous focaliser sur nos priorités et notre compétitivité, nous deviendrons immédiatement plus forts et nous pourrons parler aux Américains d’égal à égal.

À nous tous, chacun dans son rôle. Le mien, c’est de parler à mon homologue aux États-Unis, le président de la Chambre des représentants. Je l’ai déjà fait au G7 de Vérone. Il y aura d’autres occasions prochainement. L’idée est de trouver des terrains d’entente, plutôt que regarder les sujets sur lesquels nous ne serons pas d’accord.

 

Approuvez-vous la décision de Joe Biden d’autoriser l’Ukraine à frapper des cibles militaires en Russie avec des missiles longue portée  ?

On ne peut pas espérer obtenir une désescalade en restant silencieux et inactifs. Cette décision est donc bienvenue. Elle permet notamment d’empêcher la destruction des infrastructures énergétiques ukrainiennes. Maintenant, il faut savoir si elle peut être étendue aux armes livrées par l’Union européenne. En Allemagne, cela reste encore un grand point d’interrogation. Mais j’ai été rassurée cette semaine par la position commune de plusieurs ministres des Affaires étrangères européens (allemand, français, polonais, italien et britannique) qui rappelaient le triste anniversaire des mille jours de guerre. Les mots étaient forts et sont allés au-delà des traditionnelles platitudes de solidarité.

 

Cela n’empêche pas l’Europe de rester divisée sur l’Ukraine…

Oui, mais si on m’avait dit en 2022 que nous allions réunir l’unanimité sur tous les paquets de sanctions décidés depuis, je ne l’aurais pas cru. Je préfère me focaliser là-dessus. Et puis j’espère encore possible le déblocage de la Facilité européenne pour la paix [fonds d'aide à l'Ukraine d'un montant de 6,6 milliards d'euros actuellement bloqué par un veto hongrois].

Toute initiative montrant que nous négocions sur l’Ukraine sans impliquer Kiev serait une erreur.

 

L’appel d’Olaf Scholz à Vladimir Poutine la semaine dernière était-il utile  ?

On ne peut pas dire que ça ait très bien marché et que le but ait été atteint. Toute initiative montrant que nous négocions sur l’Ukraine sans impliquer Kiev directement serait une erreur.

Donald Trump pourrait pourtant ignorer les avis de Kiev et des Européens en  négociant directement un cessez-le-feu avec Vladimir Poutine…

C’est une chose à laquelle nous devons être attentifs. Par ailleurs, l’Union européenne a investi massivement pour soutenir l’Ukraine. Est-ce suffisant  ? Sans doute pas. Mais cette aide militaire et financière me donne l’espoir que l’on puisse trouver un terrain d’entente avec les États-Unis au sein de l’Otan. En tout cas, le discours que l’on entendait il y a huit ans et qui disait « l’UE ne dépense pas assez et les États-Unis supportent seuls le fardeau » ne peut plus avoir cours.

Les auditions de la nouvelle Commission ont donné lieu à des tensions rarement vues au Parlement. Est-ce dû à une reconfiguration des équilibres politiques et à l’influence grandissante des mouvements nationalistes et d’extrême droite  ?

Le Parlement européen votera mercredi sur la nouvelle Commission, ouvrant la voie à sa prise de fonctions le 1er décembre. C’est vrai que les majorités ont changé après les dernières élections européennes. Cela étant dit, lorsque l’on regarde l’élection du président de la Commission, la récente résolution sur l’Ukraine ou les auditions des commissaires, des majorités stables continuent à se former grâce à une approche consensuelle avec les groupes proeuropéens constructifs au centre. Et je ne vois pas cela changer.

Dans l’affaire des assistants parlementaires du RN jugée en ce moment, le préjudice pour le Parlement européen serait de 5  millions d’euros. Allez-vous récupérer cet argent  ?

Notre devoir est avant tout de veiller sur les intérêts financiers de l’UE et sur l’argent versé par les contribuables européens. Je ne commente pas un procès en cours, mais notre équipe juridique pense que la réputation du Parlement a été atteinte, financièrement mais aussi en matière de crédibilité. Nous allons donc nous battre pour qu’elle soit rétablie.

 

 

 

Inquiétudes sur la qualité de l’eau

Inquiétudes sur  la qualité de l’eau

Une très grosse majorité des Français se satisfont de l’eau du robinet mais s’interroge sur sa qualité. Selon le baromètre Kantar pour le Centre d’information sur l’eau 2023, 66 % des Français ne boivent que de l’eau du robinet mais les Français ne sont plus que 78 % à avoir confiance dans celle du robinet, contre 85 % en 2022.

 Malgré un repli significatif, l’eau du robinet inspire toujours confiance à près de 8 Français sur 10, selon le dernier baromètre Kantar pour le Centre d’information sur l’eau. À leur table, l’eau du robinet l’emporte : 66 % en boivent tous les jours, tandis que 48 % en consomment en bouteille quotidiennement et 72 % alternent.

Pourquoi cette érosion dans le taux de confiance des citoyens, qui est passé de 85 % en 2022 à 78 % l’an dernier ? Si les retraités demeurent très sereins, les plus jeunes, les 25-44 ans, se disent plus inquiets. « Près des trois quarts des Français sont convaincus que les ressources en eau sont polluées, une proportion en légère augmentation, fait-on remarquer au Centre d’information sur l’eau. Cette baisse dans l’appréciation de la qualité de l’eau du robinet se nourrit notamment des interrogations qui ont été constatées pour l’eau en bouteille.

 

Chefs d’entreprise : inquiétudes sur l’Europe

Chefs d’entreprise : inquiétudes sur l’Europe

D’après une étude d’Opinionway, près de la moitié (49%) ont une image positive de l’Union européenne. mais 50% portent une vision négative sur l’Europe. Les plus grandes sont très favorables à l’Europe. Dans les entreprises de plus de 50 employés, les dirigeants sont seulement 26% à porter un regard défavorable sur l’Union européenne.

Cependant , près de six entrepreneurs sur dix (59%) se disent inquiets sur le futur de l’Union européenne. Ce taux grimpe même à 65% dans la construction et 63% dans le commerce. Dans les petites entreprises, 64% se disent préoccupés par les perspectives européennes.

Dans les entreprises de plus de 50 salariés, ce taux redescend à 40%.

Interrogés sur les priorités à mettre en œuvre, les chefs d’entreprise citent en premier lieu la simplification administrative (51%). En France, le gouvernement doit mettre en œuvre un vaste plan de simplification, actuellement en préparation à Bercy. Ce chantier devrait déboucher sur un projet de loi examiné avant l’été au Parlement. Parmi les autres priorités, les chefs d’entreprises (43%) réclament à l’Europe de s’attaquer à la concurrence déloyale en dehors de l’UE.

Arrivent ensuite l’autonomie de l’UE dans les domaines de l’alimentation et de la santé (31%), et de l’industrie et de l’énergie (27%). A l’opposé, l’intégration professionnelle des migrants (10%), l’Intelligence Artificielle (IA), la cybersécurité et la numérisation de l’économie (14%) n’arrivent qu’en fin de tableau. S’agissant de la lutte contre la pauvreté (16%), le chômage (16%) ou le changement climatique (20%), ces priorités ne figurent qu’en milieu de classement.

 

Production industrielle : léger rebond en mai et inquiétudes pour la suite

production industrielle : léger rebond en mai et inquiétudes pour la suite

La production manufacturière a augmenté de +1,4% en mai. Elle a été tirée par une très forte hausse de +45,1% de la production dans le secteur cokéfaction-raffinage « avec la fin des mouvements de grève dans les raffineries », a détaillé l’Institut national de la statistique. Les grèves dans les raffineries avaient provoqué une chute de -25,8% de la production en avril et de -13,3% au cours des trois derniers mois, par rapport à la même période de l’année dernière. Par contre pour la suite à partir de juin, des inquiétudes émergents au point qu’on pourrait tutoyer la récession.

Sur les trois derniers mois (mars à mai) comparé à la même période de l’an passé, la production industrielle est en hausse de 1,5%, et de 2,1% pour la production manufacturière.

En mai sur un mois, la grande majorité des secteurs sont orientés à la hausse. Notamment l’automobile avec une augmentation de +5,8%, après -1,7% en avril. Ce secteur a progressé de +25,4% sur les trois derniers mois, comparés à la même période de l’an dernier. L’industrie automobile est « moins affectée qu’il y a un an par les difficultés d’approvisionnement en composants électroniques », explique l’Insee.

La fabrication de biens d’équipement augmente de +1,5% sur un mois et de +8% sur les trois derniers mois comparés à la même période de 2022. Celle de la production dans les industries agro-alimentaires grimpe de +1,6%, après -0,5% un mois plus tôt.

En revanche, la catégorie « autres matériels de transport » qui comprend l’aéronautique, est en recul de -2,1% sur un mois, tout comme le secteur textile-habillement, qui baisse de -2,9%, et la pharmacie qui subit un tassement de -1,8%.

Mais l’inquiétude concerne surtout « la production de certaines branches intensives en énergie [qui] baisse fortement », relève l’Insee. C’est notamment le cas pour la sidérurgie, qui voit sa production chuter de -19,1% sur les trois derniers mois, comparés à la même période de 2022. Idem pour la fabrication de pâte à papier, de papier et de carton qui diminue de -24,2% et celle de produits chimiques de base, en recul de -13,1% sur la même période.

Livret A :Contradiction entre pouvoir d’achat en baisse et collecte en hausse record

Livret A : pouvoir d’achat en baisse mais collecte et inquiétudes en hausse

Selon l’Insee, en février, les ménages conservent une opinion très négative sur l’évolution passée et à venir du niveau de vie en France. Ils sont aussi peu nombreux à considérer qu’il est opportun de faire des achats importants (automobile et gros électroménager principalement), ce qui constitue un mauvais signal pour la consommation . Et, par ricochet, pour la croissance française.
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La proportion de ménages qui estiment qu’il est opportun d’épargner a fortement augmenté en février. Le solde d’opinion correspondant est « au plus haut depuis mai 2021 », souligne l’Insee. Il gagne sept points en février, après avoir déjà progressé de huit points en janvier.

Cette nouvelle hausse est « sans doute en lien avec la hausse des taux de certains produits d’épargne », explique l’Insee, sans toutefois entrer dans plus de détails. Mais difficile de ne pas faire le lien avec le Livret A , qui a connu une collecte historique en début d’année. Grâce à un taux de rémunération porté à 3 % début février.

Il y a évidemment une contradiction fondamentale entre la hausse de la collecte du livret a qui atteint des records et l’autre record qui affecte le pouvoir d’achat. En fait, il ne s’agit pas dans les deux cas des mêmes populations. Certes tous les Français ou presque subissent une diminution de leurs revenus du fait de l’inflation mais seulement environ la moitié peuvent épargner. La hausse de la collecte s’explique par ce climat d’incertitude tant en France qu’au plan international avec notamment la crise de l’énergie et les risques géostratégiques. L’autre contradiction c’est que du faîte de l’inflation, la rémunération du livret A est négative

La collecte nette du livret A a atteint, en janvier, 9,27 milliards d’euros. Un niveau jamais vu depuis 2009 pour un premier mois de l’année, soit près de quinze ans. À l’époque, l’ouverture de la distribution du livret A à toutes les banques avait conduit à un afflux de 18,31 milliards d’euros sur ce produit. À titre de comparaison, les collectes de 2021 et 2022, sur le même mois, atteignaient plutôt 6,3 milliards d’euros.

Même constat pour le livret de développement durable et solidaire, qui a également fait carton plein et récolté, en janvier, 1,95 milliard d’euros, toujours selon la Caisse des dépôts. Là encore, ces dépôts – du jamais vu depuis plus de dix ans – dépassent les niveaux observés ces dernières années, y compris durant l’épidémie de Covid-19, lorsque la consommation était pourtant restreinte.

Au total, l’encours de ces deux produits atteignait, fin janvier, 520,9 milliards d’euros. Un niveau, là encore, record. «Ce sont des chiffres impressionnants, commente Cyrille Chartier Kastler, fondateur du site spécialisé Good Value for Money. À titre de comparaison, les bons mois, l’assurance-vie collecte deux à trois milliards d’euros.

Inquiétudes sur le financement de l’économie (AMF)

Inquiétudes sur le financement de l’économie (AMF)

La dégradation de la conjoncture économique, l’inflation et la fin des politiques accommodantes des Banques centrales sont susceptibles d’amplifier les risques financiers d’après l’autorité des marchés financiers (AMF).

En clair les entreprises pourraient éprouver des difficultés à trouver les financements nécessaires

L’AMF se déclare notamment inquiète sur la capacité des marchés à continuer de financer l’économie. Le compartiment high yield  ( Obligation à fort rendement mais à haut risque) est quasiment fermé depuis le début de l’année et les introductions en Bourse ont chuté de moitié en valeur (et de 40% en nombre). Et quant au capital-investissement, il est à craindre, selon l’AMF, que le marché se dégrade fortement en 2022. Le message de l’Autorité semble se répéter, année après année, sur « la difficulté d’orienter l’épargne vers des produits en capital ».

S’ajoute à cela le financement de la transition énergétique, dont les besoins à l’échelle mondial sont estimés par le GIEC à quelque 1.000 milliards de dollars par an. « La rentabilité des investissements verts va être plus difficile à atteindre dans un environnement inflationniste », prévient Benoît de Juvigny. D’autant qu’un vrai changement est à attendre avec la mise en place d’un nouveau standard européen d’ici un ou deux ans pour mieux encadrer les « obligations vertes ».

Crise sanitaire–Coronavirus Europe : remontée des inquiétudes

Crise sanitaire–Coronavirus Europe : remontée des inquiétudes

Alors que la présidente de la banque centrale européenne venait de déclarer que la crise sanitaire avait sans doute atteint son pic en Europe, on a appris en même temps la remontée particulièrement inquiétante de la contamination au États-Unis, en Amérique latine et en Amérique du Sud. Au total le nombre de contaminés ne cesse d’augmenter au plan mondial et la crise est encore loin d’être maîtrisée. On craint même en Europe que la croissance du virus aux États-Unis contribue à créer une seconde vague en Europe

Les Etats-Unis ont enregistré jeudi un nouveau record de contaminations en une journée depuis avril dernier tandis qu’en Europe, les autorités portugaises ont reconfiné certaines zones dans la région de Lisbonne.

Sur le plan des valeurs Les cours du pétrole refluent à cause des inquiétudes sur la crise sanitaire et la perspective d’une augmentation de la production américaine alors que les stocks sont déjà à un niveau record. Le baril de Brent lâche 0,9% à 40,68 euros et celui du brut léger américain 1,45% à 38,16 euros.

Les dépenses de consommation des ménages aux Etats-Unis ont fortement rebondi en mai, montrent les statistiques officielles publiées vendredi, mais ce mouvement pourrait être de courte durée en raison de la baisse des revenus et de la montée du chômage.

“Dans l’ensemble, la statistique mitigée d’aujourd’hui valide le point de vue selon lequel l’économie a surmonté le pire mais illustre que le chemin de la reprise sera agité”, a déclaré Joe Manimbo chez Western Union Business Solutions

Coronavirus Europe : remontée des inquiétudes

Coronavirus Europe : remontée des inquiétudes

Alors que la présidente de la banque centrale européenne venait de déclarer que la crise sanitaire avait sans doute atteint son pic en Europe, on a appris en même temps la remontée particulièrement inquiétante de la contamination au États-Unis, en Amérique latine et en Amérique du Sud. Au total le nombre de contaminés ne cesse d’augmenter au plan mondial et la crise est encore loin d’être maîtrisée. On craint même en Europe que la croissance du virus aux États-Unis contribue à créer une seconde vague en Europe

Les Etats-Unis ont enregistré jeudi un nouveau record de contaminations en une journée depuis avril dernier tandis qu’en Europe, les autorités portugaises ont reconfiné certaines zones dans la région de Lisbonne.

Sur le plan des valeurs Les cours du pétrole refluent à cause des inquiétudes sur la crise sanitaire et la perspective d’une augmentation de la production américaine alors que les stocks sont déjà à un niveau record. Le baril de Brent lâche 0,9% à 40,68 euros et celui du brut léger américain 1,45% à 38,16 euros.

Les dépenses de consommation des ménages aux Etats-Unis ont fortement rebondi en mai, montrent les statistiques officielles publiées vendredi, mais ce mouvement pourrait être de courte durée en raison de la baisse des revenus et de la montée du chômage.

“Dans l’ensemble, la statistique mitigée d’aujourd’hui valide le point de vue selon lequel l’économie a surmonté le pire mais illustre que le chemin de la reprise sera agité”, a déclaré Joe Manimbo chez Western Union Business Solutions

Croissance France : inquiétudes

Croissance France : inquiétudes

 

Au vu des tendances du premier trimestre, il y a lieu de nourrir des inquiétudes par rapport aux objectifs de croissance de la France. Le pouvoir avait retenu une hypothèse de 1,5 %. Or la  croissance du PIB a seulement atteint plus 0,3 % au premier trimestre. On a assisté à une très l’aire très légère reprise de la consommation au premier trimestre par rapport à la fin 2018 mais pas suffisamment pour compenser le tassement du commerce extérieur . En outre,  il faut relativiser la consommation des ménages au premier trimestre car sa progression se fonde sur une stagnation au quatrième trimestre 2018. Il semble bien que les mesures prises par des pouvoirs publics pour relancer le pouvoir d’achat n’aient pas donné les effets escomptés. Les réticences des consommateurs sont nourries par les inquiétudes relatives au chômage. Du coup les consommateurs préfèrent encore épargner. Ceci est confirmé par l’augmentation du taux d’épargne fin 2018 et début 2019. Comme déjà indiqué la situation du commerce extérieur est encore plus mauvaise que d’habitude en raison de la faiblesse de l’activité mondiale. ( la France a toujours un déficit de l’ordre de 50 milliards environ par an). Du coup, la France rencontre de nouvelles difficultés pour les exportations alors que les importations reprennent. Compte tenu des problèmes liés au commerce international, la France comptait surtout sur la reprise de la consommation. Or cette consommation n’a progressé que de 0,6 % sur un an. À noter aussi la très grande prudence des Français vis-à-vis des acquisitions de logements ; en effet,  les investissements dans ce domaine se sont réduits au premier trimestre et on a assisté à une nouvelle baisse des demandes de permis de construire.

Décret de Trump : inquiétudes de patrons américains

Décret de Trump : inquiétudes de patrons américains

A peine arrivé à la Maison Blanche, Donald Trump durcit la politique d’immigration des Etats-Unis. Un décret signé par le président fraichement élu, le 27 janvier, interdit l’arrivée de ressortissants de sept pays musulmans (sauf les diplomates et les officiels), pendant trois mois. Ces pays sont l’Irak, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen. Le but de l’administration Trump serait d’empêcher l’entrée éventuelle de « terroristes islamiques radicaux » aux Etats-Unis. Quelques heures après la signature de ce décret, les ténors de la Silicon Valley, Facebook et Google, ont réagi. Sur son profil Facebook, Mark Zuckerberg a publié une réaction très personnelle, rappelant que sa femme, Priscilla Chan, est une fille d’immigrés :

« Mes arrière-grands-parents sont venus d’Allemagne, d’Autriche et de Pologne. Les parents de Priscilla étaient des réfugiés de Chine et du Vietnam. Les États-Unis sont une nation d’immigrants, et nous devrions en être fiers. Comme beaucoup d’entre vous, je suis préoccupé par l’impact des récentes ordonnances signées par le président Trump. Nous devons garder ce pays en sécurité, mais nous devrions le faire en nous concentrant sur les personnes qui constituent une menace. Le fait d’étendre l’application de la loi au-delà des personnes qui sont de véritables menaces rendrait tous les Américains moins en sécurité en détournant des ressources, alors que des millions de personnes sans papiers qui ne représentent pas une menace vivront dans la peur de l’expulsion. Nous devrions également garder nos portes ouvertes aux réfugiés et à ceux qui ont besoin d’aide. C’est ce que nous sommes. Si nous avions refusé les réfugiés il y a quelques décennies, la famille de Priscilla ne serait pas ici aujourd’hui. »

Quant à Google, il serait directement touché par le décret, étant donné qu’il emploie des personnes de différentes nationalités. Sundar Pichai, le PDG de la firme de Mountain View, aurait décidé de rappeler des employés partis à l’étranger, que ce soit pour des raisons personnelles ou professionnelles. Dans un mémo, il déplore également « le coût personnel de cet ordre exécutif » sur ses collègues. Dès que le décret a été signé, celui-ci serait immédiatement entré en application. De nombreux employés de Google concernés auraient pu regagner les USA rapidement. Mais selon Engadget, « tout le monde n’est pas parvenu à revenir à temps ». Selon un porte-parole de Google, la firme craint que ce durcissement de la politique d’immigration puisse « imposer des restrictions aux Googlers (ndlr, les employés de Google) et à leurs familles », en plus d’empêcher « de grands talents de venir aux Etats-Unis ». Parlant d’une « triste semaine », Reed Hastings, directeur général de Netflix, a jugé « le moment venu de (se) donner la main pour défendre les valeurs américaines de liberté et d’opportunité ». « Ce n’est pas une politique que nous soutenons », écrit quant à lui Tim Cook, son homologue d’Apple, dans une lettre adressée à ses employés. « Nous avons pris contact avec la Maison blanche pour expliquer ses effets néfastes pour nos collaborateurs et notre entreprise », poursuit-il, promettant d’aider les victimes du décret. Elon Musk, fondateur de Tesla et de SpaceX qui a récemment rencontré Donald Trump, estime sur Twitter que « l’interdiction générale du territoire pour les citoyens d’un certain nombre de pays majoritairement musulmans n’est pas le meilleur moyen de relever les défis » qui se présentent. « Ne pas autoriser (les ressortissants) de certains pays ou les réfugiés à venir en Amérique n’est pas correct et nous devons épauler ceux qui sont affectés », a pour sa part déclaré Brian Chesky, cofondateur et directeur général d’Airbnb, qui a promis d’héberger gratuitement les étrangers refoulés. Aaron Levie, patron de Box Inc, juge quant à lui le décret sur l’immigration « immoral et contraire à nos valeurs ». Alphabet, maison mère de Google, a rappelé d’urgence les membres de son personnel qui se trouvaient à l’étranger et a invité ceux qui pourraient être concernés par le décret à ne pas quitter les Etats-Unis. Une centaine d’employés en ont déjà été victimes, dit le directeur général, Sundar Pichai, dans un courrier électronique interne, selon un membre de la direction. Un employé iranien de Google disposant d’un permis de séjour permanent est parvenu à regagner les Etats-Unis juste avant la décision de Donald Trump, a-t-il ajouté. « Nous sommes inquiets des conséquences de ce décret et de toute proposition susceptible d’affecter les Googlers et leurs familles, ou qui pourrait empêcher de grands talents de venir aux Etats-Unis », dit l’entreprise dans un communiqué. Selon Brad Smith, président et directeur juridique de Microsoft, 76 employés de la firme viennent des sept pays concernés par le décret. « En tant qu’entreprise, Microsoft croit à une immigration équilibrée et hautement qualifiée (…) Nous croyons à l’importance de protéger les réfugiés reconnus comme tels et respectueux de la loi dont les vies peuvent être menacées par les procédures d’immigration », ajoute-t-il dans un courriel. Travis Kalanick, patron d’Uber Technologie, qui fait partie d’un comité de conseil du président, promet dans un communiqué de dédommager les chauffeurs qui ne pourraient pas regagner les Etats-Unis. Une douzaine serait selon lui dans ce cas. « Cette interdiction aura des conséquences pour beaucoup d’innocents – un problème que j’évoquerai vendredi quand j’irai à Washington pour la première réunion du groupe de conseillers business du président Trump », ajoute-t-il.

Allemagne: inquiétudes sur la croissance

Allemagne: inquiétudes sur la croissance

 

Après un solide premier trimestre, la première économie européenne subit une baisse de la production industrielle et des exportations, tandis que ses commandes à l’industrie sont sans relief, laissant craindre qu’elle ne subisse le contrecoup d’une économie mondiale qui tourne au ralenti. Le moral des investisseurs en Allemagne s’est effondré en juillet à son plus bas niveau depuis presque quatre ans, plombé par les inquiétudes entourant le choix du Royaume-Uni de sortir de l’Union européenne, selon le baromètre ZEW publié mardi. Passant en territoire négatif, à -6,8 points, ce baromètre, qui mesure la confiance des acteurs de marché à l’égard de l’économie, s’est effondré de 26 points par rapport au niveau de 19,2 points enregistré en juin. Les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset s’attendaient à une chute mais pas d’une telle ampleur, puisqu’ils misaient en moyenne sur un indice à 6 points. Pourtant il y avait des raisons objectives pour s’attendre à cette dégradation.  La production industrielle allemande a baissé de 1,3% en mai alors que les économistes interrogés par Reuters l’attendaient inchangée. En avril, la production industrielle avait augmenté de 0,5% et non pas de 0,8% comme annoncé dans un premier temps. Par ailleurs la production industrielle en France comme en Allemagne recule. À cet environnement international dégradé il convient d’ajouter un autre facteur négatif pour la France avec les nombreuses manifestations et surtout les blocages et autres grèves. Ce résultat des deux premières puissances européennes laisse présager de mauvais chiffres de croissance pour le second trimestre en zone euro. La production industrielle en France s’est  repliée de 0,5% en mai, après une hausse de 1,2% en avril, a indiqué vendredi l’Insee. La production manufacturière est pour sa part restée stable en mai, mois qui a été marqué par raffineries organisés pour protester contre le projet de loi travail. Elle avait augmenté de 1,3% en avril.

Croissance Allemagne : + 0,4% au 2e trimestre et inquiétudes

Croissance Allemagne : + 0,4% au 2e trimestre et inquiétudes 

Une petite croissance en Allemagne et des inquiétudes sur la solidité de la reprise de la part des investisseurs. La croissance économique allemande s’est accélérée au deuxième trimestre mais un peu moins qu’attendu, le commerce extérieur soutenant l’expansion de l’activité tandis que l’investissement intérieur la freinait, confirment les données détaillées publiées mardi par l’institut fédéral de la statistique. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,4% en données corrigées des variations saisonnières (CVS), après une hausse de 0,3% sur les trois premiers mois de l’année.  En rythme annuel, la première économie d’Europe a progressé de 1,6% au deuxième trimestre. Ce qui ne constitue pas un résultat exceptionnel. La production industrielle a régressé en juin. Par ailleurs les commandes extérieures sont en retrait comme c’est le cas dans d’autres pays exportateurs notamment la Chine et le Japon. En fait l’Allemagne comme la plupart des autres pays est victimes de la tendance baissière de la croissance mondiale. Croissance mondiale dont la baisse est illustrée en particulier par la diminution de l’industrie manufacturière en Chine. Quand l’usine du monde est en panne l’économie mondiale se porte mal. Cela démontre à l’évidence les limites des politiques d’austérité excessive qui vise à restreindre la consommation extérieure au profit des exportations. Or  les commandes extérieures régressent du fait en particulier d’une demande intérieure insuffisant. En quelque sorte c’est un cercle vicieux qui affecte toute l’économie mondiale. La confiance des milieux financiers allemands s’est donc nettement dégradée en août, le baromètre ZEW qui la mesure ayant reculé à 25 points, contrairement aux attentes, selon les chiffres publiés mardi. A 29,7 points en juillet, cet indicateur, calculé par l’institut économique du même nom, affiche ainsi une cinquième baisse mensuelle d’affilée et reste à son plus bas niveau depuis novembre 2014. Cette baisse de confiance pourrait rapidement être  contagieuse pour toute la zone euro.  Les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset tablaient au contraire sur un rebond à 31,5 points. « Le moteur de la conjoncture allemande continue de tourner. Mais ce qui obscurcit les attentes (des milieux financiers) en matière de conjoncture doit être le fait que, vu les conditions géopolitiques et économiques mondiales, des améliorations majeures de la situation économique en Allemagne sont improbables à moyen terme », a expliqué, dans un communiqué, Clemens Fuest, président de l’institut ZEW. Pour James Howat, économiste chez Capital Economics, ce nouveau recul du baromètre ZEW est le signe que « les investisseurs sont de plus en plus inquiets concernant la reprise en Allemagne » et ce malgré les progrès enregistrés dans les négociations pour aider la Grèce à éviter la faillite. L’économiste souligne tout de même que l’indice reste « largement en territoire positif, ce qui implique quand même que les investisseurs tablent toujours sur une amélioration des conditions économiques ». La composante du baromètre mesurant l’évaluation par les investisseurs de la situation actuelle en Allemagne a d’ailleurs continué de remonter, atteignant 65,7 points en août, contre 63,9 points en juillet. La première estimation de la croissance allemande au deuxième trimestre sera publiée vendredi. Le premier trimestre avait affiché une croissance de 0,3%. Pour les trois mois suivants, les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers FactSet tablent sur une accélération, à 0,5%, même si le repli inattendu de la production industrielle en juin, dévoilé vendredi dernier, a quelque peu tempéré les attentes.

 

 

 

La croissance Japon : inquiétudes sur les commandes à l’export

La croissance Japon : inquiétudes sur les commandes à l’export

 

Comme en Chine des inquiétudes se manifestent en juillet sur les commandes à l’export et donc sur la croissance mondiale. La croissance du secteur manufacturier japonais a accéléré en juillet, à son rythme le plus soutenu depuis cinq mois, à la faveur d’une hausse des commandes domestiques, montrent les résultats préliminaires, publiés vendredi, d’une enquête menée auprès des directeurs d’achats. L’indice PMI Markit/Nikkei est ressorti à 51,4 en juillet dans sa version « flash », contre 50,1 en juin, et s’est installé confortablement au-dessus de la barre de 50 séparant croissance et contraction, ce qui laisse entrevoir une accélération de la croissance de l’économie japonaise après un coup d’arrêt inattendu au deuxième trimestre. La composante nouvelles commandes a bondi à 51,3 contre 49,6 le mois dernier. Le sous-indice de la production a également augmenté à 52,3 en juillet contre 50,9 en juin. Seul le sous-indice des nouvelles commandes à l’exportation a déçu, avec un recul à 52,3 contre 54,0 le mois dernier, signe de la faiblesse persistante de la demande mondiale avec notamment une croissance de l’économie chinoise toujours ralentie.

 

PUB : inquiétudes sur la croissance

PUB : inquiétudes sur la croissance

 

D’une  manière générale on est un peu moins optimiste sur la croissance mondiale du second semestre. La pub constitue souvenet un indicateur avancé de la conjoncture et cela confirme les doutes sur l’activité internationale. Ce que révèle les résultats de Publicis l’un des grands mondiaux de la PUB.  Publicis a annoncé mercredi une légère accélération de sa croissance organique au deuxième trimestre, mais s’est montré un peu moins optimiste qu’auparavant sur les perspectives du marché pour la fin de l’année. Le numéro trois mondial de la publicité confirme dans un communiqué anticiper une accélération de sa croissance organique au second semestre après 1,2% sur les six premiers mois de l’année. Son chiffre d’affaires a progressé de 35,3% au premier semestre à 4,54 milliards d’euros, avec une croissance organique de 1,4% sur le seul deuxième trimestre. « Nous sommes conformes à nos promesses de légère amélioration et nous savons que le troisième trimestre sera meilleur, que le quatrième trimestre sera meilleur », a dit à des journalistes Maurice Lévy, président du directoire de Publicis. Il a réaffirmé viser une croissance sur l’année dans la moyenne du marché, mais le cabinet d’études ZenithOptimedia, filiale de Publicis, a abaissé sa prévision de croissance du marché des agences pour 2015 à environ 2,5% au lieu d’environ 3% auparavant.  Pour expliquer ce recul, Maurice Lévy a mis en avant « la situation économique mondiale un peu incertaine ».  Sur la zone Amérique Latine et Caraïbes, Publicis accuse ainsi une baisse 5,3% sur le semestre en données organiques. Publicis est en outre particulièrement affecté par la remise en jeu de nombreux contrats de grands groupes industriels cette année.

Croissance mondiale : inquiétudes

Croissance mondiale : incertitudes

 

 

Il n’est pas encore très certain que la crise internationale soit terminée car même aux Etats Unis la croissance se tasse. En chine le tassement est net, en Europe la reprise c’est encore bien timide. Au japon c’est la déprime, en Russie la récession.  Pourtant Hollande clame depuis des semaines, «  la reprise est là » oui,  mais pas en France, en zone euro. L’industrie est toujours dans le rouge comme en Chine et au japon ( ce qui preuve bien que  la crise mondiale est encore loin d’être soldée). L’activité dans l’industrie manufacturière était à la peine en mars en Chine et au Japon, ce qui plaide pour un nouvel assouplissement des politiques monétaires dans la région au moment où les entreprises de la zone euro commencent à bénéficier des dernières initiatives de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière a commencé le 9 mars à acheter sur les marchés des obligations d’Etat dans le cadre de son nouveau programme d’assouplissement quantitatif (« quantitative easing », QE) afin de soutenir le crédit et de faire remonter l’inflation. L’indice des directeurs d’achat (PMI) du secteur manufacturier de la zone euro a atteint le mois dernier son plus haut niveau depuis 10 mois à 52,2 selon les résultats définitifs de l’enquête mensuelle Markit, après 51,0 en février.  Ce baromètre très suivi de l’activité manufacturière est ainsi pour le 21e mois consécutif au-dessus de la barre de 50 qui sépare expansion et contraction. La demande à l’export a soutenu la composante de l’activité manufacturière, au plus haut depuis 10 mois, qui entre dans le calcul de l’indice PMI composite attendu mardi prochain. Le secteur industriel de la zone euro profite entre autres de la dépréciation de l’euro, favorisée par le QE de la BCE et qui atteint environ 12% depuis le 1er janvier face au dollar. En Grande-Bretagne, le PMI manufacturier, soutenu lui aussi par la hausse des commandes étrangères et la vigueur de la demande intérieure, a atteint son plus haut niveau en huit mois.  Le retard français est net pour le secteur manufacturier, toujours en contraction en France avec un PMI « flash » à 48,2 alors qu’en Allemagne, il est en croissance avec un chiffre de 52,4. ( 50 indique la limite  entre croissance et régression). Même pour l’ensemble de l’économie, l’écart est encore significatif le PMI composite allemand ressort à 55,3 contre 51,7 seulement pour le français.  Pour l’ensemble de la zone euro, L’indice des services, lui aussi au plus haut depuis mai 2011, ressort à 54,3 contre 53,7 alors que le consensus le donnait à 53,9 et celui du secteur manufacturier a progressé à 51,9, un plus haut de 10 mois, contre 51,0 le mois dernier et 51,5 attendu. Ces chiffres suggèrent une croissance de 0,3% du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro au premier trimestre, précise Markit, soit un chiffre similaire à celui enregistré sur les trois derniers mois de l’an dernier mais inférieur à celui de 0,4% attendu en moyenne par les économistes interrogés par Reuters au début du mois. Comme la France, la Chine et le Japon sont dans le rouge.  L’indice PMI chinois officiel est certes remonté à 50,1 contre 49,9 en février mais celui calculé par Markit-HSBC, qui prend davantage en compte les petites et moyennes entreprises, traduit une contraction pour le deuxième mois d’affilée. Les deux enquêtes suggèrent que le climat économique en Chine reste morose, ce qui pourrait peser sur les chiffres du produit intérieur brut (PIB) du premier trimestre attendus le 15 avril.   »Une nouvelle confirmation du fait que l’économie réelle évolue désormais sur un rythme inférieur à l’objectif officiel aboutira probablement à de nouvelles mesures d’assouplissement de la part de PBoC », estime Qu Hongbin, chef économiste de HSBC pour la Chine.  Un débat similaire est en cours au Japon, y compris dans les rangs du Parti libéral démocrate (PLD) du Premier ministre Shinzo Abe, où certains réclament de nouvelles mesures de soutien à la Banque du Japon (BoJ).   »L’économie est au point mort et les prix devraient continuer de baisser. L’inaction n’est pas envisageable pour la BoJ », a ainsi déclaré à Reuters Kozo Yamamoto, spécialiste de la politique monétaire au PLD.  Le PMI manufacturier japonais a reculé en mars à 50,3, les commandes du marché intérieur diminuant pour la première fois depuis près d’un an. Le taux de croissance se tasse aux Etats Unis et témoigne des grandes incertitudes concernant l’économie mondiale. Les créations d’emploi aux Etats-Unis sont tombées en mars à leur plus bas niveau depuis décembre 2013, ce qui renforce l’impression de fragilité de la reprise économique américaine dans un contexte marqué par la vigueur du dollar et pourrait inciter la Réserve fédérale à ne pas précipiter une hausse des taux d’intérêt. Le nombre de créations d’emploi dans le secteur non-agricole s’est élevé à 126.000 le mois dernier, selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail.  La croissance aux Etats Unis a été moins dynamique au 4ème trimestre et au début 2015. En cause la hausse du dollar , aussi une activité qui s’est réduite au plan mondial. Du coup la FED va sans doute décider de reculer la date de remontée des taux, vraisemblablement fin 2015 voire en 2016.D’autant que l’inflation est largement sous contrôle.  Une bonne nouvelle pour le reste du monde car le relèvement des taux américains entraineraient mécanique la hausse ailleurs en particulier en Europe.   - La croissance économique s’est essoufflée aux Etats-Unis au quatrième trimestre 2014, la moindre reconstitution des stocks et le ralentissement des investissements des entreprises ayant constitué des freins à l’activité, seulement partiellement desserrés par la vigueur des dépenses des ménages. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 2,2% en rythme annualisé, chiffre conforme à l’estimation donnée le mois dernier, a annoncé vendredi le département du Commerce. La croissance avait été de 5% au troisième trimestre. L’administration américaine a aussi fait état d’une baisse de 1,6% des bénéfices après impôt des entreprises, soit le recul le plus prononcé depuis le premier trimestre 2011, les profits des grandes entreprises étant grevés par le dollar fort. Les bénéfices réalisés à l’étranger ont ainsi diminué de 36,1 milliards de dollars alors qu’ils avaient progressé de 16,5 milliards au troisième trimestre. Sur l’ensemble de 2014, les bénéfices après impôt ont reculé de 8,3%, la plus forte baisse annuelle depuis 2008. Un ralentissement prolongé de la croissance conjugué à une faible inflation pourrait inciter la Réserve fédérale à retarder le relèvement de ses taux d’intérêt. Elle maintient ses taux directeurs à un niveau proche de zéro depuis décembre 2008. Les responsables de la Fed ont abaissé la semaine dernière leurs prévisions de croissance pour les trois années allant de 2015 à 2017. Le rythme modéré de la croissance semble s’être prolongé durant le premier trimestre 2015. L’activité au cours des deux premiers mois a notamment été ralentie par la vigueur du dollar, la morosité économique persistante en Europe et en Asie, la rigueur de l’hiver aux Etats-Unis et le conflit social, désormais réglé, dans les ports de la côte Ouest. Le dollar en particulier, qui a pris 7,8% entre juin et décembre face aux devises des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, devrait continuer à poser des difficultés aux entreprises américaines. Les estimations pour la croissance du PIB au premier trimestre varient dans une fourchette de 0,9% à 1,4%. Au cours du quatrième trimestre 2014, les entreprises américaines ont accumulé l’équivalent de 80 milliards de dollars de stocks, soit un montant inférieur aux 88,4 milliards estimés par les autorités fédérales le mois dernier. En conséquence, les stocks ont contribué négativement pour 0,1 point à la croissance du PIB, alors qu’ils étaient censés apporter 0,1 point selon les précédentes estimations. La progression des dépenses d’équipement des entreprises a été moindre que prévu, de 0,6% au lieu de 0,9%. Ce résultat est probablement lié à la hausse du dollar et à l’effondrement des cours du pétrole, qui a fait chuter les activités d’exploration et de forage. La consommation des ménages, qui représente plus des deux tiers de l’activité économique aux Etats-Unis, a en revanche progressé de 4,4% au quatrième trimestre et non de 4,2% comme cela avait été estimé auparavant. Il s’agit de la hausse la plus rapide depuis le premier trimestre 2006. Hors alimentation et énergie, les prix n’ont pourtant augmenté que de 1,1%, soit le rythme le plus faible depuis le deuxième trimestre 2013. La consommation des ménages semble néanmoins avoir décéléré au premier trimestre 2015, le froid et la neige ayant dissuadé les Américains de se rendre dans les magasins. Malgré une demande mondiale en berne, la croissance des exportations a été revue à la hausse. En raison de la forte consommation des ménages, les importations ont elles aussi été plus fournies que prévu, ce qui a entraîné un déficit commercial pénalisant pour la croissance du PIB. « Il ne fait aucun doute que l’économie reflète les effets négatifs du raffermissement du dollar et de l’effondrement des cours du pétrole. Les bénéfices des entreprises sont sous pression et les embauches sont ajustées en conséquence », a expliqué Jim Baird, responsable de l’investissement chez Plante Moran Financial Advisors.

 

 

 

 

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