Économie–Croissance Europe : résistance au second trimestre mais hausse de l’inflation et inquiétude pour l’avenir
Les chiffres du second trimestre sont relativement encore satisfaisants pour l’Europe au second trimestre mais des inquiétudes émergent sérieusement du fait en particulier de la montée de l’inflation qui pourrait tuer la croissance. Une inflation qui a d’abord été nourrie par les prix de l’énergie et maintenant par les prix de l’alimentaire et des services.
D’après l’estimation flash dévoilée par Eurostat mercredi 17 août, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’union monétaire a accéléré de 0,6% entre avril et juin. Au premier trimestre, l’activité avait augmenté de 0,5%. L’institut de statistiques européen a révisé très légèrement à la baisse ses chiffres (-0,1 point). Aux Etats-Unis, la croissance a reculé à -0,2% sur la même période. Mais pour l’avenir la situation paraît moins favorable.
En dépit de ces chiffres relativement satisfaisant, les indicateurs avancés de la zone euro (indices PMI) et ceux de la confiance des ménages et des entreprises indiquent que l’activité est en train de s’essouffler dans une grande partie du vieux continent.
En Allemagne du fait notamment de la situation en Ukraine et de la pénurie de gaz russe, la croissance du PIB a stagné (0%) au cours du second trimestre après un premier trimestre à 0,8%.
Les pays du Sud semblent mieux s’en tirer. L’économie espagnole a accéléré de 1,1% au second trimestre après un début d’année décevant (0,2%). Quant à l’Italie, l’activité a rebondi à 1% après un premier trimestre particulièrement morose (0,1%).
En France, la croissance du PIB a accéléré de 0,5% au second trimestre après un premier trimestre catastrophique à -0,2%.
Pour l’instant, la plupart des instituts de prévision (Insee, Banque de France, OFCE, Rexecode) ont écarté le scénario noir d’une récession technique (deux trimestres consécutifs de croissance négative) mais l’inflation persistante pourrait changer la donne. En effet, une grande partie des salariés du privé ont enregistré une chute de leurs revenus réels, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation, au cours du premier semestre.
Compte tenu du poids de la consommation dans l’économie tricolore, l’activité pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année. L’indice général des prix à la consommation qui s’est établi 6,1% en juillet pourrait continuer de miner le pouvoir d’achat des Français malgré les nombreuses mesures défendues par le gouvernement dans son projet de loi pouvoir d’achat adopté au début du mois d’août par le Parlement.
L’indice des prix à la consommation pèse toujours sur l’activité de la zone euro. L’inflation a été propulsée à un nouveau record par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, à 8,9% en juillet, après 8,6% en juin
Croissance Europe : résistance au second trimestre mais hausse de l’inflation et inquiétude pour l’avenir
Les chiffres du second trimestre sont relativement encore satisfaisants pour l’Europe au second trimestre mais des inquiétudes émergent sérieusement du fait en particulier de la montée de l’inflation qui pourrait tuer la croissance. Une inflation qui a d’abord été nourrie par les prix de l’énergie et maintenant par les prix de l’alimentaire et des services.
D’après l’estimation flash dévoilée par Eurostat mercredi 17 août, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’union monétaire a accéléré de 0,6% entre avril et juin. Au premier trimestre, l’activité avait augmenté de 0,5%. L’institut de statistiques européen a révisé très légèrement à la baisse ses chiffres (-0,1 point). Aux Etats-Unis, la croissance a reculé à -0,2% sur la même période. Mais pour l’avenir la situation paraît moins favorable.
En dépit de ces chiffres relativement satisfaisant, les indicateurs avancés de la zone euro (indices PMI) et ceux de la confiance des ménages et des entreprises indiquent que l’activité est en train de s’essouffler dans une grande partie du vieux continent.
En Allemagne du fait notamment de la situation en Ukraine et de la pénurie de gaz russe, la croissance du PIB a stagné (0%) au cours du second trimestre après un premier trimestre à 0,8%.
Les pays du Sud semblent mieux s’en tirer. L’économie espagnole a accéléré de 1,1% au second trimestre après un début d’année décevant (0,2%). Quant à l’Italie, l’activité a rebondi à 1% après un premier trimestre particulièrement morose (0,1%).
En France, la croissance du PIB a accéléré de 0,5% au second trimestre après un premier trimestre catastrophique à -0,2%.
Pour l’instant, la plupart des instituts de prévision (Insee, Banque de France, OFCE, Rexecode) ont écarté le scénario noir d’une récession technique (deux trimestres consécutifs de croissance négative) mais l’inflation persistante pourrait changer la donne. En effet, une grande partie des salariés du privé ont enregistré une chute de leurs revenus réels, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation, au cours du premier semestre.
Compte tenu du poids de la consommation dans l’économie tricolore, l’activité pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année. L’indice général des prix à la consommation qui s’est établi 6,1% en juillet pourrait continuer de miner le pouvoir d’achat des Français malgré les nombreuses mesures défendues par le gouvernement dans son projet de loi pouvoir d’achat adopté au début du mois d’août par le Parlement.
L’indice des prix à la consommation pèse toujours sur l’activité de la zone euro. L’inflation a été propulsée à un nouveau record par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, à 8,9% en juillet, après 8,6% en juin
Conjoncture Europe : résistance de la croissance au second trimestre mais hausse de l’inflation et inquiétude pour l’avenir
Les chiffres du second trimestre sont relativement encore satisfaisants pour l’Europe au second trimestre mais des inquiétudes émergent sérieusement du fait en particulier de la montée de l’inflation qui pourrait tuer la croissance. Une inflation qui a d’abord été nourrie par les prix de l’énergie et maintenant par les prix de l’alimentaire et des services.
D’après l’estimation flash dévoilée par Eurostat mercredi 17 août, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’union monétaire a accéléré de 0,6% entre avril et juin. Au premier trimestre, l’activité avait augmenté de 0,5%. L’institut de statistiques européen a révisé très légèrement à la baisse ses chiffres (-0,1 point). Aux Etats-Unis, la croissance a reculé à -0,2% sur la même période. Mais pour l’avenir la situation paraît moins favorable.
En dépit de ces chiffres relativement satisfaisant, les indicateurs avancés de la zone euro (indices PMI) et ceux de la confiance des ménages et des entreprises indiquent que l’activité est en train de s’essouffler dans une grande partie du vieux continent.
En Allemagne du fait notamment de la situation en Ukraine et de la pénurie de gaz russe, la croissance du PIB a stagné (0%) au cours du second trimestre après un premier trimestre à 0,8%.
Les pays du Sud semblent mieux s’en tirer. L’économie espagnole a accéléré de 1,1% au second trimestre après un début d’année décevant (0,2%). Quant à l’Italie, l’activité a rebondi à 1% après un premier trimestre particulièrement morose (0,1%).
En France, la croissance du PIB a accéléré de 0,5% au second trimestre après un premier trimestre catastrophique à -0,2%.
Pour l’instant, la plupart des instituts de prévision (Insee, Banque de France, OFCE, Rexecode) ont écarté le scénario noir d’une récession technique (deux trimestres consécutifs de croissance négative) mais l’inflation persistante pourrait changer la donne. En effet, une grande partie des salariés du privé ont enregistré une chute de leurs revenus réels, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation, au cours du premier semestre.
Compte tenu du poids de la consommation dans l’économie tricolore, l’activité pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année. L’indice général des prix à la consommation qui s’est établi 6,1% en juillet pourrait continuer de miner le pouvoir d’achat des Français malgré les nombreuses mesures défendues par le gouvernement dans son projet de loi pouvoir d’achat adopté au début du mois d’août par le Parlement.
L’indice des prix à la consommation pèse toujours sur l’activité de la zone euro. L’inflation a été propulsée à un nouveau record par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, à 8,9% en juillet, après 8,6% en juin
Selon un nouveau sondage Elabe Opinion 2022, 89% des Français redoutent que le conflit militaire se propage vers d’autres pays que l’Ukraine. et 68% des Français interrogés disent craindre une éventuelle arrivée du conflit en France.
Dans le détail, ils sont 45% d’interrogés à être plutôt inquiets par le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine et à proportion égale à se dire très inquiets par la guerre. A contrario, 8% des Français ne sont pas vraiment inquiets et 2% se disent même pas du tout inquiets de ce qui a lieu à l’est de l’Europe.
85% des Français pensent que la guerre en Ukraine va avoir un impact important sur la situation économique de la France. Cette importante proportion est en forte progression (+13 points en seulement une semaine). À noter enfin que l’anticipation d’un impact important sur l’économie du pays progresse fortement en une semaine au sein de toutes les catégories de population et électorats.
À l’inverse, 13% s’attendent à un impact assez faible sur conflit sur l’économie française et 2% estiment même qu’il n’aura pas d’impact.
Sondage Guerre en Ukraine : inquiétude pour 86 % des Français
Selon le sondage Odoxa Backbone Consulting, réalisé pour Le Figaro, cette inquiétude concerne 86% de la population et touche les sympathisants de tous bords, y compris ceux de La France insoumise, le Rassemblement national ou encore Reconquête ! -
«Jamais sans doute depuis plus d’un demi-siècle un conflit n’avait suscité une telle inquiétude en France», observe Gaël Sliman, président d’Odoxa.
Malgré un moral en berne, les Français ne se recroquevillent pas sur eux-mêmes. Au contraire. Dans cette période d’adversité, ils sont 77% à se prononcer en faveur de l’accueil de réfugiés ukrainiens. Une courte majorité (51%) de partisans d’Éric Zemmour partage cette position, quand bien même leur chef de file est le seul candidat à avoir exprimé son désaccord. Concernant les réponses à apporter en vue d’une résolution du conflit, l’opinion est également majoritaire sur le renforcement des sanctions économiques (79%) et celui de l’aide militaire à l’Ukraine (70%). L’intervention militaire de la France (26%) ou de l’Otan (45%) est en revanche beaucoup moins plébiscitée.
Face aux tensions, le président voit son image s’améliorer pour 29% des Français, contre 16% d’entre eux qui estiment l’inverse. Le jugement est plus sévère concernant ses rivaux, et plus particulièrement pour Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour, dont l’image se détériore.
Sur le plan international, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ressort de son côté comme un «héros» pour 76% de la population qui le considère «à la hauteur de la situation». Les Français approuvent également l’action de la France (64%), celle de l’Union européenne (63%) et de l’Otan (54%).
Numérique : inquiétude par rapport à son empreinte carbone
La journaliste de l’opinionMuriel Motte considère qu’il convient de s’inquiéter de l’empreinte carbone du numérique
Le président du gendarme des télécoms s’alarme du poids croissant des émissions de gaz à effet de serre du secteur. Le Sénat formule 25 propositions après six mois d’étude sur l’empreinte environnementale du numérique
Dans un rapport publié mercredi, le Sénat prévient que si rien n’est fait, le digital pourrait représenter 7 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France en 2040, contre 2 % actuellement. Cette perspective n’émeut pas seulement les auteurs de cette étude inédite. « Ce qui est inquiétant, c’est la croissance de l’empreinte carbone du numérique », a admis jeudi Sébastien Soriano, le patron de l’Arcep, qui commentait son rapport annuel sur l’état d’Internet en France.
Le gendarme des télécoms a lui-même publié une note sur ce sujet environnemental en octobre dernier. A l’échelle mondiale, le numérique compte déjà pour près de 4 % des émissions de GES, soit une empreinte équivalente à celle du transport aérien. La source majeure de cette pollution est le fait de la consommation électrique des réseaux. Outre les émissions de gaz, la production de smartphones et autres terminaux génère une forte consommation en ressources, terres rares et eau notamment.
Explosion des usages, compétition entre équipementiers pour draguer le consommateur : tout concourt à faire flamber la facture écologique. Et quand l’environnement sanitaire complète le tableau, le fardeau s’alourdit encore. Le basculement dans la « e-société » (télétravail, e-learning, streaming, jeux en ligne…) provoqué par le confinement a fait grimper le trafic numérique de 30 % en France, précise l’Arcep. Les réseaux ont globalement tenu le coup, mais les usagers ont pu découvrir toutes les ressources de leur smartphone.
Multiplication des usages. Là est le paradoxe : « Une évolution technologique qui s’avère permettre une réduction des émissions de GES à usages constants est susceptible de produire en fait un accroissement global des émissions en raison de la multiplication des usages qu’elle permet », souligne l’Autorité de régulation. En rappelant au passage que l’énergie monopolisée par le numérique est principalement utilisée par les consommateurs (20 %), la production et l’utilisation des data centers (19 %) et des réseaux (16 %).
Le rapport du Sénat formule une série de propositions, dont l’interdiction des forfaits mobiles illimités, du lancement automatique des vidéos ou du scroll infini, afin d’économiser l’énergie consommée…
Alors, que faire pour limiter l’empreinte du numérique ? Le rapport du Sénat formule une série de propositions allant dans le sens de la sobriété et de l’économie circulaire : lutte contre l’obsolescence programmée des appareils et des logiciels, TVA réduite à 5,5 % sur la réparation des smartphones et l’achat de terminaux remis à neuf, taxe carbone aux frontières européennes pour décourager le renouvellement de terminaux neufs importés, interdiction des forfaits mobiles illimités et de certaines pratiques comme le lancement automatique des vidéos ou le scroll infini, afin d’économiser l’énergie consommée…
« Il faut promouvoir l’écoconception de manière à ce que le système fonctionne avec l’empreinte la plus basse possible, estime pour sa part Sébastien Soriano. L’Arcep rêve d’élaborer un « baromètre vert du numérique », permettant d’informer clairement l’utilisateur final. En revanche « sous l’angle environnemental, il n’y a aucune rationalité à repousser le lancement de la 5G, au contraire », a-t-il précisé, soulignant que la nouvelle norme va se déployer progressivement ce qui laissera le temps de « l’apprentissage » pour consommer une 5G plus écologique. Les enchères pour l’attribution des fréquences de la dernière génération mobile ont été reportées au mois de septembre, en vue d’un déploiement à partir de la fin 2020. Les opposants les plus modérés n’en démordent pas : la 5G va nous obliger à renouveler prématurément nos smartphones, et nous inciter à solliciter davantage le réseau mobile.
États-Unis : inquiétude sur l’endettement des entreprises (Rosengren ,Fed Boston)
Eric Rosengren, président de la Banque fédérale (Fed) de Boston qui fait autorité en matière économique et monétaire s’est justement inquiété de la politique accommodante dans le domaine bancaire qui constitue un élément de fragilisation de nombre d’activités dans les services. D’une politique accommodante évidemment menée au plan fédéral par la Fed qui a mis des milliards dans le circuit économique pour sauver la croissance.
La question qui se pose aux États-Unis comme d’ailleurs en France par exemple est de savoir si l’énorme endettement des entreprises pourra être supporté. En France, on imagine déjà que certains prêts qui ont bénéficié de la garantie de l’État pourraient n’être pas remboursés et ou transformés en participations de l’État.
Il en va différemment aux États-Unis où la philosophie économique n’est pas la même. Les faillites pourraient y être proportionnellement plus nombreuses. Avec évidemment des conséquences sociales dramatiques surtout dans les services.
Les femmes et les employés noirs et hispaniques étant surreprésentés dans les services, ils risquent davantage de perdre leur emploi, a-t-il déclaré.
“Les segments du marché du travail les plus touchés par l’amplification des cycles économiques peuvent inclure les travailleurs les plus vulnérables et les moins à même de s’adapter au changement de l’environnement économique”, a déclaré Eric Rosengren lors d’une conférence en ligne. “Ce bilan humain déséquilibré est un mauvais résultat pour la démocratie comme pour l’économie”.
La banque centrale américaine devra selon lui trouver un équilibre entre le soutien à l’économie et la stabilité financière.
“Avec la deuxième vague en cours, mon sentiment est que plus d’assouplissements budgétaires et monétaires sont nécessaires”, a-t-il poursuivi. Et l’avenir dans ces domaines dépendra aussi des marges de manœuvre dont disposera le nouveau président du haut Biden notamment au Sénat où ils risquent d’être minoritaires.
Inquiétude pour l’avenir économique des États-Unis
Dans une interview des échos, Joachim Fels, conseiller économique Monde de Pimco (gros fonds de gestion obligataire) est assez pessimiste, y compris pour les prochaines années.
Dans les sondages, cela n’a quasiment rien changé. Il faut dire que le taux d’indécis est très faible, plus que lors des dernières élections. Les Américains ont fait leur choix et s’y tiennent. Pour la campagne, cela focalise le débat sur la pandémie et l’échec de l’administration Trump à l’avoir endiguée. C’est ce qui explique la très légère inclination envers Joe Biden ces derniers jours.
Et s’il était trop malade pour être candidat à l’élection présidentielle ?
Il serait alors remplacé par le vice-président, Mike Pence. Ce dernier est un peu mieux placé dans les sondages que Donald Trump, car certains républicains désapprouvent le président actuel et considèrent que son second est un choix plus acceptable. Mais, dans les deux cas, c’est Joe Biden qui est favori.
Avec le vote par correspondance, le risque électoral est élevé, quels sont les différents scénarios ?
Si les deux candidats arrivent au coude-à-coude, des procédures légales seront mises en œuvre pour identifier le gagnant de l’élection. Il faut alors s’attendre à des manifestations et à une certaine volatilité sur les marchés jusqu’au 20 janvier 2021, jour de l’investiture. Si les procédures échouent à déterminer le prochain président, ce qui est peu probable, alors ce sera au Congrès d’élire le président. Attention, pour la Chambre des représentants, il y aura un vote par Etat. Or la majorité des Etats sont républicains. Quant au vice-président, il est élu par le Sénat. On pourrait alors se retrouver avec Donald Trump, président, et Kamala Harris, vice-présidente, bien que cela soit peu probable.
Quelle est la probabilité d’une nouvelle relance fiscale avant la fin de l’année ?
Elle est très faible. Les républicains sont actuellement concentrés sur la nomination à la Cour suprême. Il est toutefois possible, avec une probabilité inférieure à 50%, qu’une relance soit décidée avant le 20 janvier.
Quelles sont les grandes orientations que prendra l’économie en cas de victoire de Joe Biden ?
Cela dépend du résultat des législatives [qui ont lieu le même jour que l’élection présidentielle, le 3 novembre]. En cas de majorité démocrate au Congrès, Joe Biden aura tout le levier pour lancer des grands programmes d’infrastructure écologique, baisser les impôts sur les revenus des classes moyennes et pauvres, les augmenter sur les plus aisés et accroître la régulation. En revanche, si le Congrès ressort bicolore, toutes les mesures de relance seront bloquées, et il faut s’attendre à un nouveau plongeon (double dip) de l’économie américaine. Les marchés d’actions seront pénalisés.
Et en cas de victoire de Donald Trump ?
Les marchés devraient apprécier dans un premier temps. Le président américain reste partisan des baisses d’impôts et de la dérégulation. Mais, dans un second temps, le ton risque de monter avec la Chine, qu’il accuse d’être à la source de la pandémie. Et cette agressivité ne plaira pas aux marchés.
Quelles sont vos prévisions économiques pour les prochains mois ?
La reprise devrait se poursuivre à un rythme plus lent que cet été. Un double dip – sans doute moins sévère que le premier car on sait désormais quelles populations protéger, et comment protéger les salariés – n’est pas à exclure, compte tenu de la deuxième vague de pandémie et les mesures de confinement qui sont mises en place à des niveaux locaux et régionaux. Même si ces mesures sont moins drastiques qu’au printemps dernier, les gens seront réticents à consommer ou à voyager. Bien entendu, les pays seront affectés de façon différente, selon la gravité de l’état sanitaire et des mesures mises en place, comme lors de la première vague. L’Asie, et en particulier la Chine, semble bien plus efficace dans sa capacité à endiguer le virus.
Pensez-vous que le dollar continue de s’affaiblir, sa suprématie est-elle remise en question ?
Si la reprise se poursuit, le billet vert devrait continuer de reculer. Mais en cas de double dip, il se ressaisira immédiatement, comme dans les premiers temps de la pandémie. Cela prouve que, malgré tout, son rôle de safe heaven, ou investissement sûr, reste entier et qu’il n’a finalement rien perdu de son leadership. Aucune devise n’est très attrayante aujourd’hui, mais le dollar est sans doute la moins mauvaise.
Les dettes publiques s’envolent une fois de plus, quelles peuvent être les conséquences ?
Les Etats continuent de s’endetter, mais à un taux extrêmement faible, plus faible que lorsque les dettes étaient bien moins lourdes. Le service de la dette ne pose donc aucun problème, les banques centrales continuent d’acheter des obligations d’Etat et la demande mondiale reste forte pour les actifs sans risque ; il n’y a donc rien à craindre à court terme. Enfin, le secteur privé – foyers et entreprises – a tendance à épargner plus qu’à investir, ce qui permet aussi de financer les Etats. Les dettes publiques peuvent poser un problème lorsque les taux remonteront, mais ce n’est pas près d’arriver. En revanche, l’endettement du secteur privé est bien plus problématique et pourrait mener à des défauts d’entreprises.
Craignez-vous que certains secteurs comme l’aérien ne se remettent jamais tout à fait de la crise ?
Non, une fois qu’il y aura un vaccin, et qu’il sera disponible à grande échelle, alors le trafic reprendra peu à peu, probablement d’ici deux ans.
La crise a encore creusé les inégalités, déjà accentuées depuis 2008, quelles en sont les conséquences ?
Le problème est surtout la montée du populisme, qui peut avoir des effets disruptifs sur la croissance, qu’il s’agisse d’amener des gouvernements d’extrême droite, très protectionnistes, au pouvoir et d’extrême gauche, avec les impôts sur les plus aisés.
Quelles sont aujourd’hui les grandes orientations de Pimco sur les actions ?
Il faut accepter la triste réalité d’être dans un monde de faible retour sur investissement et se préparer à davantage de volatilité, compte tenu des disruptions à venir en économie et en politique. Nous considérons que les actions sont très fortement valorisées. Pour les actions, nous craignons que la hausse de la part des profits dans le PIB depuis plus de trente ans se termine, voire se retourne. Les perspectives de profits des entreprises ne sont pas très encourageantes ; nous observons dans de nombreux pays une hausse des taxes sur le capital, et les gouvernements vont renforcer le travail au détriment du capital.
Et pour les obligations ?
Les rendements obligataires sont très faibles mais pourraient l’être plus encore, il est donc sensé d’avoir une exposition aux obligations d’Etat. Il faut penser aux opportunités globales, tant sur les marchés émergents que sur le marché obligataire. Aujourd’hui, acheter des indices n’est pas une bonne idée, surtout au niveau des obligations d’entreprises, où il faut s’attendre à des défauts.
Quelles empreintes structurelles laissera la crise ?
D’une part, la montée des inégalités conduira aux disruptions politiques et économiques, avec l’avènement de partis extrémistes. Le protectionnisme croissant va conduire à la déglobalisation. La digitalisation conduira à une économie moins intensive en capital, avec une baisse des dépenses d’investissement. Cela entraînera une surabondance d’épargne qui maintiendra les taux d’intérêt à de très faibles niveaux.
Coronavirus France 23 morts en 24 heures, inquiétude en Guyane
23 morts de plus au cours des dernières 24 heures en France, ce qui porte le bilan depuis le 1er mars à 29.663 décès à l’échelle nationale, annonce lundi la Direction générale de la santé (DGS).
Le bilan quotidien, tombé à sept décès dimanche, était inférieur à 20 morts depuis vendredi.
Le nombre de patients actuellement hospitalisés s’élève à 9.693, soit 130 de moins que dimanche. En ce qui concerne les patients en réanimation, ils sont 701 lundi alors qu’il y en avait 715 la veille.
En ce qui concerne le nombre total de cas, il est passé de 160.377 dimanche à 160.750 lundi, selon Santé publique France.
La DGS parle par ailleurs d’une situation “très préoccupante” en Guyane. “Le virus y circule activement, en particulier le long du littoral et dans l’ensemble des villes du territoire”, souligne-t-elle.
“Le facteur de reproduction (ou R0) y est supérieur à 2, le taux d’incidence est également très largement supérieur au seuil d’alerte, fixé à 50 tests positifs pour 100.000 habitants”, poursuit la DGS, ajoutant qu’une mission de trois professionnels de santé a été envoyée sur place afin de coordonner la gestion de crise avec l’Agence Régionale de Santé.
Sondage confinement : le moral des Français reste stable, mais inquiétude économique
D’après un sondage BVA pour Europe 1 et Orange, , le moral des Français reste stable, selon un sondage exclusif BVA pour Europe 1 et Orange publié ce vendredi soir.
Comme dans un précédent sondage publié jeudi, les Français notent en moyenne leur moral à 6,1 sur une échelle qui va de zéro à 10, pour traduire leur état d’esprit du jour. 10 étant synonyme d’épanouissement, 0 de déprime total, le moral des Français est donc plutôt moyen, sans être catastrophiste. En revanche, ils sont désormais 72%, contre 70% précédemment, à penser que »le pire est devant nous », tant du point de vue de l’épidémie que de la situation de confinement.
Pas moins de 37% des salariés et des indépendants sont inquiets quant à la capacité de leur entreprise à faire face à la crise (+2 points), et 44% des Français sont inquiets en ce qui concerne la situation financière de leur foyer dans les semaines qui viennent (+2 points).
Macron : inquiétude pour les mauvais sondages aux européennes
À juste titre, Macron s’est plaint de la faiblesse des scores obtenus par la république en marche dans les enquêtes d’opinion relative aux élections européennes. De fait, le score se resserre de plus en plus entre le rassemblement national et la république en marche. Les deux formations sont à peu près au coude à coude avec environ 22 %. Lors du conseil des ministres et du séminaire gouvernemental, Macron a tapé sur la table en sermonnant ses responsables. Il a tenu à faire observer que ce score était même inférieur à son plus mauvais résultat en matière de popularité. Le problème c’est qu’évidemment la campagne électorale peine à démarrer car étouffée par les problèmes franco-français caractérisés par une crise sociale mais aussi politique. Par ailleurs, la tête de liste Loiseau peine à convaincre. Elle manque singulièrement de charisme et d’imagination. En plus récemment, elle a été reprise par une vieille affaire de liste électorale syndicale d’extrême droite sur laquelle elle figurait quand elle était étudiante à Sciences-Po. Un peu comme au Parlement bien peu de nouveaux responsables parviennent à émerger dans la liste de la république en marche. La plupart apparaissent comme des courtisans, des caciques ou des godillots. Le pire c’est qu’il n’y a pas vraiment de débat entre le front national et la république en marche. Et ce relatif silence sert plutôt les intérêts du rassemblement national qui progresse d’autant plus que Marine Le Pen se fait discrète voir même absente. Un peu le contraire de Macron qui, lui, monopolise la parole partout mais qui ne semble pas en profiter tellement ce délire verbal est maintenant banalisé. Si les sondages devaient se vérifier lors des élections européennes cela signifierait que Macron n’a pas agrandi son socle électoral mais au contraire qu’il l’a affaibli. En clair que la crise politique continue car on ne peut pas réformer un pays avec seulement 22 % des voix.
Depuis plusieurs jours les marchés dévissent. En cause surtout la menace de taxer la totalité des importations chinoises. Après avoir indiqué que la hausse des droits de douane porterait sur 260 milliards, le président américain a déclaré qu’aucune perspective de négociations avec la Chine n’était en vue. Dans ces conditions il pourrait taxer la totalité des produits importés de Chine, c’est-à-dire sur de l’ordre de 500 milliards. De quoi inquiéter les marchés quand on connaît la complexité des processus de production et de commercialisation. En effet nombre d’éléments constitutifs de la production américaine sont fabriqués en Chine et vient donc viendront donc renchérir ses coups de fabrication. Notons aussi que l’Europe est également menacée par Trump du même relèvement des taxes portant sur les importations. Pire, Trump envisage même de se retirer de l’organisation mondiale du commerce, ce qui aurait pour effet de faire croître les droits de douane sur tous les produits échangés avec les États-Unis. Apple, première capitalisation boursière mondiale a déclaré que les droits de douane envisagés par le président Donald Trump sur 200 milliards d’importations de produits chinois s’appliqueraient à une série de ses produits. »Apple est un nom phare », souligne Quincy Krosby, stratège en chef chez Prudential Financial. « (C’est) pourquoi nous pourrions voir des prises de bénéfices. »Sur la semaine, le Dow a perdu 0,19%, le S&P-500 a lâché 1,03% et le Nasdaq 2,55%, qui affiche son plus mauvaise performance hebdomadaire depuis mars. Le président américain a relancé les inquiétudes des investisseurs sur le front commercial en se disant prêt à imposer 267 milliards de dollars d’importations chinoises, en plus de celles de 200 milliards, qu’il peut désormais décider à tout moment. Donald Trump a par ailleurs annoncé que les Etats-Unis et le Japon avaient entamé des discussions commerciales, ajoutant « si nous ne concluons pas d’accord, le Japon sait que ce sera un drame ». Plus tôt dans la journée, le conseiller économique de la Maison blanche Larry Kudlow avait déclaré que le locataire de la Maison blanche ne prendrait aucune décision sur ces nouvelles taxes visant 200 milliards de dollars de produits chinois importés avant d’avoir examiné les résultats d’une consultation publique sur le sujet. »Les déclarations de Trump sont l’un de ces facteurs font baisser les marchés », relève Gary Bradshaw, gérant de portefeuille chez Hodges Funds. »Il est possible que (la Chine) dévalue à nouveau sa monnaie, ce qui fait monter le dollar et fait monter la pression sur les entreprises exportatrices américaines », estime un autre expert.
Rumeurs et démentis à propos d’un projet visant l’annulation de 250 milliards de la dette italienne ; De toute manière, l’Italie aura nécessairement besoin du soutien de la BCE pour gérer son endettement. . La Bourse de Milan a donc reculé de 2,32% après la publication d’un document évoquant la volonté du Mouvement 5 Etoiles (M5S) et de la Ligue, les deux partis qui tentent de former un gouvernement, de demander l’effacement de 250 milliards d’euros de dette et de réclamer des procédures permettant aux Etats membres de sortir de l’union monétaire. L’information a ébranlé les marchés de la péninsule en dépit du démenti du porte-parole de la Ligue chargé des dossiers économiques qui a déclaré à Reuters qu’aucune proposition d’annulation de dette ne figurait dans le projet officiel de contrat de gouvernement. Sur le marché des emprunts d’Etat, le rendement des obligations (BTP) à dix ans est monté jusqu’à 2,11%, et l’écart de rendement avec le Bund allemand s’est élargi à plus de 149 points de base, soit le niveau atteint au lendemain des élections législatives du 4 mars qui avaient abouti à une absence de majorité au Parlement.
Sondage : L’insécurité, premier sujet d’inquiétude des Français
Selon un sondage* Odoxa-Dentsu l’’insécurité pour 58% des Français, augmente en France. Ce sujet remplace le chômage à la première place de leurs préoccupations. En revanche, seulement un tiers des sondés pensent qu’elle s’est stabilisée et 9% pensent même qu’elle a diminué. Si le sentiment d’insécurité est majoritaire chez les Français, quelle que soit leur sympathie politique, il est particulièrement prégnant auprès des plus de 65 ans (66% des sondés), des catégories populaires (60%) et des personnes habitant en milieu rural (64%). Ce sentiment d’insécurité s’accompagne d’une attente de mesures répressives et une demande de fermeté renforcée.
*Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par internet les 3 et 4 janvier 2018. Échantillon de 1 006 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, parmi lesquelles 210 sympathisants de gauche, 152 sympathisants LREM, 111 sympathisants de droite hors FN et 161 sympathisants FN.
La reprise est encore timide en Europe (et à plat en France) ; pour preuve, la production industrielle de l’Allemagne qui a rebondi avec beaucoup moins de vigueur que prévu en juin, affichant une hausse de 0,3% sur un mois qui constitue la deuxième déconvenue de la semaine pour le secteur. En mai la production avait chuté de 1,7%, les analystes interrogés par Dow Jones Newswires attendaient un rebond de 1,4% pour juin. Mais sur le dernier mois du deuxième trimestre l’industrie manufacturière n’a affiché qu’une maigre progression de 0,1%. Le BTP a fait mieux avec +1,2%, selon les chiffres à prix constants, corrigés des variations saisonnières et calendaires publiés jeudi par le ministère de l’Economie. Sur l’ensemble du deuxième trimestre, le recul est de 1,5% par rapport au premier, précise le ministère. La baisse est même de 5,8% dans le secteur du BTP. « Au deuxième trimestre s’est matérialisé le recul attendu, après une activité dans l’industrie exceptionnellement robuste au premier trimestre à la faveur de l’hiver clément », a commenté le ministère, selon lequel « les événements géopolitiques ont probablement tempéré » l’activité ces derniers mois. « La tendance fondamentalement positive devrait se poursuivre », veut-il toutefois croire. Une baisse prononcée des commandes à l’industrie en juin, annoncée mercredi, a pourtant semé l’inquiétude chez les économistes quant au rebond espéré de l’activité industrielle dans les mois à venir. L’industrie est le pilier de l’économie allemande, elle-même première économie européenne.