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La French Tech inquiète de son image

La French Tech inquiète de son image

 

Le Figaro rapporte que les mots « sidération » et « incertitude » reviennent souvent dans la bouche des patrons de startups et autres représentants de la French Tech. Comme toute la France, le secteur s’est réveillé groggy le 10 juin. La décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, puis d’organiser des élections législatives en urgence, a d’abord suscité l’incompréhension chez les dirigeants de la tech. Le secteur, qui a toujours été soutenu par ce gouvernement qu’il qualifie de « pro business » et « pro innovation », se sent menacé en cas de virage politique important.

France Digitale, l’un des syndicats professionnels du numérique, a réagi promptement en publiant une tribune le 13 juin co-signée par 200 entrepreneurs dans Les Echos. Celle-ci se veut apartisane, mais appelle à « voter pour faire gagner la France et l’Europe de l’innovation ».

Quelques jours plus tard, Philippe Corot, co-fondateur de la licorne Mirakl et « 74 autres dirigeants » signent un texte similaire sur LinkedIn. Il appelle à rejeter « les forces qui proposent le repli, la fermeture et la régression (…) ou les forces qui invitent à la division, la confrontation et la transformation radicale de notre économie ». Selon Hugo Weber, vice-président de Mirakl, ce texte appelle à ne pas voter « pour les extrêmes », mais il n’est pas partisan selon lui. « Selon les circonscriptions, les candidats de la majorité présidentielle ne seront pas seuls à représenter une alternative », précise-t-il.
des technologies pour la gestion des ressources humaines, fait confiance aux électeurs et aux institutions pour contrer les lois trop extrêmes du RN. Elle estime aussi que les entreprises engagées dans l’inclusion continueront d’agir de la sorte, même si un gouvernement d’extrême droite ne les y incite pas. « Lorsque l’Etat se détache de ses activités providentielles, c’est aux entreprises d’avoir ce rôle », observe-t-elle. En revanche, c’est la perspective d’une Assemblée Nationale ingouvernable qui l’inquiète. « Ce blocage politique pourrait conduire à un blocage social, à des manifestations, et donc à un blocage logistique, qui nuirait forcément à l’économie. L’avenir politique est plus important que l’avenir économique, mais les deux restent indissociables. »

 

La crise politique remet déjà à plus tard les projets
Avant de se projeter dans un avenir politique incertain, les dirigeants s’inquiètent déjà de cette période d’instabilité, qui vient perturber leurs affaires. Et ce, alors qu’ils font déjà face à un marché au ralenti depuis plusieurs mois, rapportent certains. « La France est très attentiste durant les grands événements. On sortait de la période des Européennes, il y avait un moment de calme avant les Jeux Olympiques, et nous voilà de nouveau dans une période tendue », observe Alain Garnier, PDG de la Jamespot. L’entrepreneur explique qu’un projet chez un client a d’ores et déjà été reculé. « On vend des solutions de digital workplace (bureau dématérialisé). C’est sûr qu’on ne pense pas à refaire ces bureaux pendant ce type de période. » Alexandre El Harouchy, fondateur de Remma, plateforme de location de matériel médical, estime de son côté ne pas comprendre la décision d’Emmanuel Macron qui « a retourné la table » et « laissé les gladiateurs dans l’arène ». Face à cette perspective « catastrophique », il dit avoir reporté des projets de recrutements.

Alain Garnier rejette en bloc la ligne du parti de Marine Le Pen. Il estime que « le repli sur soi » porté par l’extrême droite va « à l’encontre de toutes les valeurs de la tech », un écosystème « résolument tourné vers l’international ». Il reproche aussi au RN d’avoir vampirisé le terme de « souveraineté numérique ». « Eux prônent en réalité un souverainisme numérique, c’est-à-dire de choisir un acteur français, en priorité, avant tout autre argument. La souveraineté numérique ce n’est pas ça, c’est équilibrer les échanges marchands, pour éviter de continuer à laisser aux États-Unis la quasi entièreté du marché. Mais cela ne signifie pas rejeter les acteurs étrangers. »

Une inquiétude avant tout économique
Mais peu d’autres dirigeants du secteur dénoncent aussi franchement les valeurs de l’extrême droite. La plupart sont surtout inquiets des conséquences des décisions d’un gouvernement « anti business », qui serait soit incarné par le Rassemblement National, soit par le « Front Populaire », souvent qualifié d’« extrême gauche ». Rappelons que cette qualification est erronée. En mars 2024, le Conseil d’État a confirmé que LFI comme le Parti Communiste Français faisait partie du bloc de gauche, et le Rassemblement National à celui de « l’extrême droite ».

Alexandre El Harouchy, fondateur de Remma, plateforme de matériel médical d’occasion, s’inquiète d’une sortie pure et simple de l’Union Européenne côté RN, et de la remise en question du libre-échange côté Front Populaire. « 70 % de nos machines viennent d’Allemagne, aujourd’hui si on vend une machine en Grèce depuis l’Allemagne, on ne paie pas de droit de douane, tout est fluide. Il est possible que tout cela soit chamboulé. » Il se préoccupe des lois anti-immigrations prônées par le RN, mais aussi de la hausse des charges sociales qu’impliquerait un gouvernement de gauche.

Le Nouveau Front Populaire suscite parfois autant de craintes que le Rassemblement National
« Ces deux partis ont des programmes économiques flous, et sont peu connectés au monde des entrepreneurs », juge de son côté Charles Passereau, le fondateur de la startup parisienne Eversun, qui propose des panneaux solaires en abonnement. La crainte c’est que dans les deux cas, leur passage au pouvoir freine les politiques de financements de l’innovation.

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La fin de programmes de financement avantageux pour la French Tech fait effectivement partie des principales préoccupations de l’écosystème. Le plan France 2030 est notamment cité dans la tribune de France Digitale. Lancé par Emmanuel Macron en 2022, il prévoit de financer à hauteur de 54 milliards d’euros des entreprises qui aident à la décarbonation de l’économie, et celles positionnées sur des technologies d’avenir. Ce plan, déjà sous la menace de coupe budgétaire, pourrait être supprimé en cas de changement de gouvernement, craignent certains acteurs. Autre « poche d’argent » cité : Tibi 2, qui incite les industriels, banques et assurances à verser de l’argent aux fonds d’investissement, qui eux-mêmes accompagnent les startups.

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Les lois anti-immigration et le ralentissement des financements publics
L’autre source d’inquiétude régulièrement citée : les mesures anti-immigration du Rassemblement National. Olivier Martret, directeur investissement dans la société de capital-risque Serena Capital, affirme que l’ensemble des entreprises du portefeuille embauchent des talents hors de l’Union européenne, qui peuvent représenter entre 10 et 20 % des effectifs. Il s’agit de startups en pré-seed, au début donc de leurs développements. Ces recrutements de talents, qui bénéficient d’une « expérience à l’international » sont essentiels à ses yeux.

Certaines entreprises seront plus impactées que d’autres. Superprof, une edtech qui propose des cours particuliers en ligne, emploie 130 CDI dont la moitié n’a pas la nationalité française. « Mais tous travaillent depuis la France. On emploie environ 35 nationalités (indienne, américaine, chinoise, thaïlandaise…). Ces salariés sont aujourd’hui très préoccupés, ils ont peur de devoir quitter la France. Sachant qu’aujourd’hui même pour des personnes qui ont un CDI, qui sont installées en France depuis longtemps, c’est compliqué d’obtenir un Visa. »

Sous couvert d’anonymat, une licorne tricolore dont 5 % de la masse salariale n’a pas la nationalité française, confie être inquiète des mesures contraignantes en matière d’immigration. « Avoir recours à des talents étrangers est essentiel car elle permet d’une part de trouver des solutions face à la pénurie de développeurs en France, mais aussi de renforcer nos équipes de ventes et de marketing qui cherchent des clients étrangers. » Le porte-parole estime par ailleurs que l’impact psychologique sur ces salariés étrangers ne « sera pas le bienvenu. »

Sont aussi cités comme craintes potentielles : l’impossibilité de stocker ses données à l’étranger, et le blocage des investissements étrangers. « L’arrivée du Rassemblement National pourrait également compliquer les possibilités d’exit des entreprises, précise Olivier Martret, en limitant notamment l’acquisition de startups par des entreprises étrangères, et donc freiner les investisseurs étrangers, qui seraient découragés d’avance à investir dans des entreprises françaises. » Des licornes tricolores comme Mistral AI ou Mirakl sont parvenues à atteindre ce statut grâce à des investisseurs étrangers.

« Certains pensent qu’il y a du business à faire avec le Rassemblement National »
Tout l’écosystème ne partage toutefois pas ces inquiétudes. Un entrepreneur nous explique qu’une partie des dirigeants du secteur n’hésite pas à soutenir les idées de l’extrême droite. « Ils savent aussi qu’il y a du business à faire. Si le RN arrive au pouvoir, il est fort possible que le parti entame une chasse aux sorcières des acteurs économiques qui se sont opposés à eux, et qu’ils ne les choisissent pas pour de futurs appels d’offres publics par exemple. Cela s’est vu à chaque fois dans l’histoire des partis d’extrême droite. » C’est également ce qu’il ressort d’un article publié dans Contexte. Une lobbyiste pour de « grands noms de la tech » explique au média que certains de ses clients « se demandent s’ils doivent parler au RN. La question se posait depuis leur entrée à l’Assemblée en 2022, désormais elle ne se pose plus. » Elle raconte que si ses clients ont d’abord espéré que l’alliance avec LR vienne adoucir le programme du RN, « ils n’en sont plus là et veulent désormais influencer sa construction. »

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Et même les voix critiques cherchent déjà des solutions pour s’adapter en cas de virage politique. « Difficile de savoir comment cela va réellement impacter notre écosystème. Pour les fonds d’investissement, il est certain qu’un changement de politique impliquera une redirection des capitaux. » Des secteurs qui jusque-là avaient la faveur des investisseurs grâce à un contexte légal avantageux comme les green tech, les startups spécialistes de la rénovation énergétique des bâtiments, pourraient se voir moins soutenus dans les mois à venir. Le RN compte lever l’interdiction de mise sur le marché des passoires énergétiques, il compte aussi revenir sur la loi ZAN (zéro artificialisation nette). Or, de nombreuses startups, comme Kelvin (qui propose des études énergétiques des bâtiments grâce à l’intelligence artificielle) ont fait leur business model sur ces règles et les changements sociétaux qu’elles impliquent. Olivier Martret de Serena songe par ailleurs à accompagner davantage les startups vers le marché américain, pour éviter de se confronter à des changements de législations.

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Ce serait aussi un coup dur pour l’écosystème de l’IA, estime l’investisseur. La scène française avait « été replacée sur la carte internationale », mais une politique plus protectionniste pourrait ralentir cet élan.
Marine Protais
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Wuhan : le souvenir du médecin mort qui a alerté sur le virus et en plus inquiété par la police

Wuhan : le souvenir du médecin mort qui a alerté sur le virus et en plus inquiété par la police

 

D’une certaine manière, le sort qui a été réservé à Li Wenliang , le médecin qui le premier a lancé une alerte à propos du Coronavirus illustre bien l’environnement politique et démocratique du pays. D’abord le médecin est lui-même décédé des suites de ce virus. Avant  quand il s’est aventuré à lancer une alerte, il a été inquiété par la police au motif qu’il avait répandu des rumeurs.

Notons qu’une journaliste avait aussi repris les propos et demeure en prison. Bref un régime politique tout à fait épouvantable indigne de la civilisation actuelle qui reprend les pratiques de Mao en écrasant les libertés individuelles et collectives.

Discrètement quand même des Chinois de Whuan se souviennent et rendent hommage aux héros dans le pouvoir à écraser la mémoire. Alors que les gens dans les rues autour de l’hôpital de Li disent que la vie dans la ville est pour la plupart revenue à son rythme habituel, ils vénèrent toujours Li pour ses actions.

En ce moment une délégation de l’OMS tente de trouver des explications à l’origine du virus et à son processus. On sait que l’OMS est très influencée par les Chinois et on peut douter que la mémoire du médecin lanceur d’alerte, Li Wenliang, soit honoré dans ce rapport  ou même signaler !

 

Finances-trésor : La politique volontariste de Yellen inquiète les financiers

Finances-trésor : La politique volontariste de Yellen inquiète les financiers

Lors de son audition de confirmation au Sénat mardi, l’ancienne présidente de la Réserve fédérale, futur responsable du trésor a clairement indiqué que le législateur ( qui décide en dernier ressort contrairement à la France par exemple) devait se montrer beaucoup plus volontariste en matière de dépenses budgétaires. Yellen a même repoussé la problématique de l’endettement à plus tard. Elle a cependant évoqué un relèvement vraisemblable de la fiscalité des plus riches.  Cette question de la dette repoussée à plus tard et la perspective d’une fiscalité plus juste a créé des interrogations dans les milieux financiers.

Alors que le plan devrait fournir un coup de pouce critique à l’économie touchée par le coronavirus, les investisseurs ont déclaré que la relance massive pourrait également creuser des déficits déjà énormes et faire grimper les rendements obligataires, tout en alimentant un rallye qui, selon certains, a déjà gonflé les bulles dans divers actifs. D’autres aspects du plan de Biden, tels que l’augmentation des impôts sur les sociétés et les riches, ont également reçu un accueil mitigé.

« De toute évidence, elle estime que l’économie a besoin de cette aide et qu’il s’agit de convaincre le Sénat », a déclaré Peter Cardillo, économiste de marché en chef chez Spartan Capital Securities.  »Je crois qu’ils l’adopteront, nous verrons un autre gros paquet et c’est un positif à court terme mais un négatif à long terme. »

Depuis que les démocrates ont pris le contrôle du Sénat plus tôt ce mois-ci, ouvrant la voie à une plus grande relance, le S&P 500 a grimpé d’environ 2%, avec une force particulière dans les banques, les petites capitalisations et d’autres actions qui devraient bien performer dans une économie en amélioration.

Yellen a fait allusion à certaines des préoccupations à long terme du marché dans le témoignage de mardi, au cours duquel elle a exhorté les législateurs à augmenter les dépenses maintenant et à rembourser la dette plus tard.

«La trajectoire budgétaire à long terme est préoccupante. C’est quelque chose que nous allons examiner … Mais il est également important que l’Amérique investisse », a déclaré Yellen au Sénat. «Il est important de se rappeler que nous sommes dans un environnement de taux d’intérêt très bas.»

Yellen a également déclaré qu’elle convenait que la réduction de l’impôt sur les sociétés du président Donald Trump en 2017 avait amélioré la compétitivité des entreprises américaines et que Biden ne proposait pas de relever l’impôt des sociétés au niveau d’avant 2017. Mais elle a dit qu’il était également important que les entreprises et les particuliers riches paient leur juste part.

«En tant que secrétaire au Trésor, elle a un programme assez progressiste qu’elle espère vendre», a déclaré Jack Ablin, directeur des investissements chez Cresset Capital Management.

«Je pense qu’elle doit franchir une ligne fine entre se présenter comme un décideur politique sensé, mais en même temps embrasser les plans budgétaires assez ambitieux du président élu Biden.

En tant que chef de la Fed et vice-président avant cela, Yellen a présidé la banque centrale pendant une période de taux d’intérêt bas alors que l’économie sortait de la crise financière. Dans un mouvement qui pourrait saper toute critique à son encontre comme étant trop accommodante en matière de politique, elle était à la tête de la Fed lorsqu’elle a pris la décision controversée en décembre 2015 de relever les taux de zéro.

Après que le président Donald Trump ait fréquemment appelé à un dollar plus faible pour stimuler les exportations américaines, Yellen a évoqué mardi la position du Trésor sur le billet vert, affirmant que la valeur du dollar et des autres devises devrait être déterminée par les marchés et que les États-Unis devraient s’opposer aux tentatives d’autres pays à manipuler artificiellement les valeurs monétaires pour obtenir un avantage commercial.

Win Thin, responsable mondial de la stratégie monétaire chez BBH, a déclaré dans une note que le commentaire de Yellen sur la devise faisait partie d’un effort «destiné à signaler un large changement de politique de l’administration Trump sortante».

« Si rien d’autre, les marchés ne seront plus soumis à la volatilité liée aux tweets et c’est une bonne chose », a-t-il déclaré.

La bulle immobilière (BCE)

La bulle immobilière inquiète le gendarme européen des banques

À juste titre,  la banque centrale européenne s’inquiète du possible éclatement de la bulle immobilière qui pourrait nourrir la prochaine crise financière. Dans les grandes métropoles, les prix n’ont cessé d’augmenter au point d’atteindre des seuils qui pourraient à terme mettre en cause l’intérêt financier de l’opération. De ce point de vue,  l’écart entre les grandes métropoles et certaines zones rurales paraient particulièrement excessif. Ainsi par exemple il faut compter plus de 10 000 € le mètre carré à Paris soit 10 fois plus que dans certaines zones rurales éloignées des centres économique. Un investissement d’un million voir davantage repose essentiellement sur la valeur de revente éventuelle du bien. Or le marché est devenu très spéculatif et rien n’indique que ce prix de revente va continuer de ce se  réévaluer. Au contraire, il pourrait bien être affecté par une baisse plus en adéquation avec les revenus des investisseurs propriétaires et l’évolution du prix des loyers. Pour les propriétaires comme pour le locataire il y a des seuils de solvabilité qu’il est difficile de dépasser sauf à imaginer que la spéculation continuera de soutenir les prix.  Danièle Nouy, la responsable de la supervision du secteur bancaire à la Banque centrale européenne (BCE), dans l’entretien accordé à l’agence de presse lettone LETA. Le niveau historiquement bas des taux d’intérêt a favorisé une envolée des prix de l’immobilier dans plusieurs villes et régions européennes, au risque de créer des bulles financières. « Qu’est-ce qui pourrait provoquer la prochaine crise ? Je ne sais pas, mais je suspecte que ce pourrait être le marché immobilier. Nous savons avec certitude qu’il y aura une nouvelle crise. Mais nous ignorons quand et pour quelle raison ». Concernant les pays baltes, Danièle Nouy estime aussi que le boom des prix dans l’immobilier commercial constitue un risque, tout comme le recours à des taux variables car il n’y a aucune garantie que les salaires ou les bénéfices augmenteront de concert avec les taux. Les pays nordiques notamment sont exposés par ricochet, les banques scandinaves détenant nombre d’établissements financiers baltes, a-t-elle ajouté.

 

 

Encore un député LaREM Thierry Solère, inquiété par la justice pour magouilles financières

Encore un  député LaREM Thierry Solère, inquiété par la justice pour magouilles financières

 

 

Finalement les députés de LREM ne sont guère différents des autres quant à leurs relations avec l’argent. Deux personnages de première importance ont notamment été inquiétés. D’abord Richard Ferrand qui a profité de sa situation pour enrichir à bon compte sa compagne (la procédure est en train de s’enliser complètement, comme d’ailleurs d’autres affaires). Du coup,  l’intéressé avait dû quitter son poste de ministre mais il a récupéré le poste de président du groupe parlementaire de l’assemblée. Pas Vraiment un modèle d’intégrité ! Macron le soutient car c’est l’un des premiers responsables PS s’étant associé à la campagne électorale présidentielle. Même soutien de Macron aussi à Thierry Solère qui lui aussi est pris dans les mailles de la justice pour magouilles financière. Solère est aussi un personnage clé pour Macron, c’est lui qui a fait éclater Les Républicains avant de rejoindre LREM. Il est probable que son affaire va aussi s’enliser dans les méandres procéduriers. L’ancien cadre des Républicains fait l’objet depuis 2016 d’une enquête préliminaire ouverte sur des soupçons de fraude fiscale suite à une plainte de Bercy pour des faits remontant à 2010-2013. Comme le révélait le quotidien Le Monde il y a deux semaines, celle-ci a depuis été élargie à des chefs de «trafic d’influence, corruption, abus de biens sociaux et financement illicite de dépenses électorales». Le transfuge de LR est également accusé d’avoir manqué «aux obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)». Ce placement en garde à vue survient six jours seulement après la levée de son immunité parlementaire par le bureau de l’Assemblée Nationale. Une décision à l’unanimité qui fait suite à la demande du procureur général auprès de la Cour d’appel de Versailles d’autoriser son placement en garde à vue. Dans un courrier adressé au président de l’Assemblée Nationale, Thierry Solère avait lui-même appuyé cette requête. «Je ne souhaite pas m’abriter derrière cette immunité», avait-il écrit. Cerise sur le gâteau, Jean-Jacques Urvoas, »l’irréprochable et très compétent » ministre de la justice, a refilé des infos à Solère sur son dossier juridique.  . Soupçonné d’avoir transmis des éléments de l’enquête au député LaREM, l’ancien Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a été mis en examen en juin dernier par la Cour de justice de la République pour «violation du secret professionnel». Des accusations que celui-ci a toujours contestées «avec détermination».

 

Baisse du Remboursement de médicaments : l’industrie inquiète

Baisse du Remboursement de médicaments : l’industrie inquiète

Selon la dernière version du texte de Marisol Touraine dont a eu connaissance le Leem (fédération du médicament), le décret prévoit de retirer de cette liste des médicaments dont l’amélioration du service médical rendu est classée comme « mineure » ou « inexistante », sauf pour ceux dont les indications présenteraient un « intérêt de santé publique » et n’ayant pas d’équivalents « cliniquement pertinents ». La notion d’intérêt de santé publique risque en outre d’exclure de la liste des indications portant sur des maladies rares, estime encore M. Errard.  Le Leem ne nie pas « la légitimité à réguler économiquement » cette liste, alors que les innovations thérapeutiques onéreuses se multiplient, mais souhaiterait être associé à une réflexion avec le ministère pour discuter de certains « points critiques » du décret avant qu’il n’entre en application, ajoute-t-il. Plusieurs associations de patients, des médecins et des sociétés savantes ont également fait part de leurs inquiétudes concernant ce prochain décret, qui a été transmis au Conseil d’Etat courant février.

L’AMF inquiète du Shadow Banking

L’AMF inquiète du Shadow Banking

 

L’autorité des marchés financiers fait pat  de ses inquiétudes quant aux pratiques qui permettent aux capitaux d’échapper aux marchés financiers régulés. C’est le paradoxe alors que les banques centrales déversent des masses de liquidités, le marché financier régulé (donc taxés) présente  d es risques d’assèchement. En cause donc le développement du Shadow Banking fondé sur le principe de l’optimisation fiscale grâce à un arsenal sophistiqué pour échapper à la régulation : Hors bilan, paradis fiscaux, sociétés offshore etc. Difficile d’évaluer exactement le volume financier du Shadow Banking   qui pourrait peut-être même dépasser la masse financière qui passe par le circuit bancaire régulé. La banque centrale a bien tenté une évaluation du phénomène mais celle-ci reste assez approximative. Un rapport de la Banque centrale européenne, publié en octobre dernier, a montré que le « Shadow Banking » détenait 23.000 milliards d’euros d’actifs financiers liés au financement de l’économie de la zone euro fin 2014, soit 38% du total. Cette proportion était de 33% en 2009. La part des établissements de crédit traditionnels est passée de 55% à 48% sur cette période. De toute évidence la question de la régulation du Shadow Banking se pose mais elle risque de rencontrer des réticences mêmes de place financière aussi bien aux États-Unis qu’en Grande-Bretagne ou transit un certain nombre de ces capitaux.

BCE : La planche à billets inquiète l’Allemagne

BCE : La planche à billets inquiète l’Allemagne

On sait maintenant clairement que l’Allemagne a prit la tête des orthodoxes pour s’opposer à une amplification de la politique accommodante de la BCE.  aujourd’hui cette politique accommodante se traduit notamment par le rachat d’actifs à hauteur de 60 milliards par mois avec un encours actuel de l’homme de 500 milliards. Or Mario Draghi  envisageait  d’augmenter encore le volume de ses rachats d’actifs en visant notamment des rachats d’actifs municipaux et d’entreprises.  Compte tenu de l’opposition de l’Allemagne,  la BCE n’a pratiquement rien décidé de nouveau lors de sa dernière réunion. D’autant plus que l’Allemagne s’inquiète aussi d’un dispositif qui permet de faire tourner la planche à billets au profit des banques centrales nationales, le tout portant sur plusieurs centaines de milliards. Les banques centrales de la zone euro ont en effet discrètement racheté des centaines de milliards d’euros d’actifs ces dix dernières années par le biais d’un dispositif méconnu qui leur permet de faire tourner la planche à billets pour des motifs autres que ceux de la politique monétaire, lit-on dans une étude universitaire. La Banque centrale européenne (BCE) a dit jeudi sur son site qu’il ne pouvait y avoir de « création monétaire incontrôlée » par l’usage de l’Accord sur les actifs financiers net (ANFA) en raison d’un plafond qui empêche toute ingérence dans la politique monétaire. Toutefois, ce plafond n’est en général jamais publié et si les banques centrales nationales ont l’obligation d’informer la BCE de la nature de leurs achats elles sont bien loin, toutes, de le faire savoir publiquement. Selon une source de l’Eurosystème, les actifs des banques centrales nationales de la zone euro détenus pour des motifs non monétaires totalisaient 575 milliards d’euros fin 2014. Du coup compte  tenu de l’augmentation de la création monétaire d’une part, de la croissance molle dans laquelle la zone euro est engluée,  de façon quasi mécanique l’euro perd régulièrement de sa valeur en particulier vis-à-vis du dollar.  Une situation qui ne plaît pas l’Allemagne car elle considère que cela porte atteint à l’intérêt de ses épargnants.

Chine : la dette des collectivités locales inquiète

Chine : la dette des collectivités locales inquiète

 

La dette des collectivités locales chinoises atteignait 17.900 milliards de yuans (2.100 milliards d’euros environ) fin juin, montre un audit officiel publié lundi, un montant supérieur à certaines estimations indépendantes et qui plaide en faveur de nouvelles réformes des finances publiques. En prenant en compte ce chiffre, la dette publique de la Chine représente environ 58% du produit intérieur brut (PIB). Ce ratio ne fait certes pas craindre une crise financière mais il souligne la nécessité de maîtriser l’évolution de la dette pour préserver la croissance et la stabilité financière. L’audit montre en effet que, dans certaines collectivités, plus de 20% des remboursements de dettes sont financés par de nouveaux emprunts et qu’un grand nombre d’entre elles ont massivement recours aux ventes de terrains pour honorer leurs obligations financières. En outre, la majeure partie des emprunts des collectivités locales servent à financer des projets d’infrastructures, qui ne génèrent pas de recettes fiscales nouvelles. Alors que Pékin affirme régulièrement que la dette des collectivités locales s’est stabilisée ces trois dernières années, les résultats de l’audit font état d’une hausse de 67% depuis 2011, même si ce chiffre prend en compte des dettes qui n’étaient comptabilisées il y a deux ans. « Même si la dette publique globale de la Chine reste faible selon les standards de l’OCDE, le rythme de la hausse demeure alarmant », commentent Liu Li-Gang et Zhou Hao, économistes de la banque ANZ, dans une note. « Les résultats de l’audit national sur la dette tendant à montrer que la dette des collectivités locales chinoises a pratiquement doublé en deux ans et demi environ. »

La guerre des monnaies inquiète l’AMF

La guerre des monnaies inquiète l’AMF

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a jugé jeudi préoccupantes les informations de presse selon lesquelles des traders auraient manipulé des taux de change de référence utilisés par des milliers d’entreprises et d’investisseurs. Selon l’agence Bloomberg News, qui cite cinq intervenants informés de ces pratiques, cette affaire de manipulation de taux de change implique des salariés de certaines des principales banques mondiales, dont l’agence ne donne pas les noms. Ces révélations surviennent après le scandale provoqué l’an dernier par les cas de manipulation des taux interbancaires, le Libor et son équivalent européen l’Euribor. « C’est assez préoccupant », a réagi Gérard Rameix, le président de l’AMF, lors d’une conférence de presse sur la stratégie 2013-2016 de l’AMF. « Ce qui est dit c’est qu’il peut y avoir des manipulations de marché un peu voisine, transposée de ce qu’on a pu constater avec le problème des taux d’intérêt et des indices de taux d’intérêt. » Gérard Rameix a toutefois précisé que l’AMF n’avait pas compétence pour intervenir sur le marché des changes. « En ce qui concerne l’AMF, nous ne sommes pas compétents pour les opérations de change qui ne sont pas considérées comme des instruments financiers », a fait savoir le président de l’AMF. « Il n’y a pas de marchés qui soient sous notre autorité qui se livrent à des activités sur ces indices. » La Financial Conduct Authority (FCA), l’autorité britannique du secteur des services financiers, a indiqué mercredi qu’elle allait étudier les cas de manipulation évoqués par la presse. L’agence Bloomberg précise que l’un des principaux gérants d’actifs d’Europe a informé les autorités britanniques de ses soupçons au cours des 12 derniers mois.

Cigarettes: la contrebande inquiète Bruxelles

Cigarettes:  la contrebande inquiète Bruxelles

Rien qu’en France le commerce illicite représente autour de 20% des ventes. La Commission européenne a présenté jeudi un plan visant à renforcer la lutte contre le commerce illicite de tabac, en particulier la contrebande de cigarettes, un fléau qui prive chaque année les Etats membres de plus de 10 milliards d’euros de recettes.   »Chaque année, l’Union européenne et ses Etats membres perdent 10 milliards d’euros en raison de la contrebande de cigarettes. En ces temps de réductions drastiques des dépenses, cette perte est inacceptable. Il est nécessaire de mettre un terme aux activités illégales des sombres criminels qui stimulent l’économie parallèle », a expliqué le commissaire chargé de la Fiscalité, Algirdas Semeta.  La stratégie définie par Bruxelles propose des actions spécifiques dans quatre domaines clés afin de lutter efficacement contre le commerce illicite des produits du tabac: des mesures visant à réduire les incitations aux activités de contrebande; des mesures visant à améliorer la sécurité de la chaîne d’approvisionnement; un contrôle de l’application de la législation plus strict de la part des autorités fiscales et douanières; et des sanctions plus lourdes à l’égard des activités de contrebande.  Il s’agit notamment de mieux coordonner les politiques et les instruments existants et d’améliorer la coopération entre les différents acteurs au niveau national, international et à l’échelle de l’Union, a expliqué la Commission dans un communiqué.  La Commission espère aboutir à un accord sur ses propositions d’ici la fin 2015.  Le commerce illicite de tabac constitue « une menace mondiale ». Non seulement cette pratique touche de plein fouet les recettes nationales, mais le commerce illicite favorise en outre l’économie parallèle « puisqu’il est presque exclusivement le fait de groupes criminels organisés qui exercent des activités transfrontières »; relève la Commission.  Il compromet également les initiatives en matière de santé destinées à décourager la consommation de produits du tabac ainsi que les activités commerciales légales, étant donné que la plupart des produits illicites ne sont pas fabriqués conformément aux règles de l’Union applicables aux produits du tabac, a insisté la Commission.  Ce n’est pas la première fois que Bruxelles entend durcir la lutte contre la contrebande de cigarettes. Ainsi, en 2011, elle avait déjà présenté « un plan d’action » contre la contrebande le long de la frontière orientale de l’Union.  Mais, malgré ces efforts, l’UE est confrontée à un afflux illicite croissant de marques en provenance de pays situés hors de l’Union ainsi qu’à une augmentation de la production et de la distribution illégales à l’intérieur de ses frontières.

 

Paradoxe, la BCE inquiète de la disparition de l’inflation !

Paradoxe, la BCE inquiète de la disparition de l’inflation !

 

La seule mission officielle de la BCE est de surveiller l’inflation. Or elle  inquiète de sa faiblesse ; en cause évidemment , l’activité qui s’écroule et dont la BCE prend enfin conscience. . Non seulement l’activité économique est de plus en plus faible en Europe, mais l’inflation, qui est normalement le principal souci de la BCE, est tombée à 1,7% sur les douze derniers mois dans la zone euro. Bien en deçà de la norme de 2% qui est son objectif officiel. Mario Draghi, le président de la BCE, a expliqué ces dernières semaines qu’il s’inquiétait d’une inflation trop basse. C’est le signe indiscutable d’une baisse de régime de l’activité économique de plus en plus inquiétante. La BCE, qui a publié ce mercredi son rapport annuel 2012, apporte un indice supplémentaire du soin qu’elle apporte à bien cerner les véritables tensions inflationnistes. Elle y explique qu’elle suit de très près un indicateur relativement négligé précédemment, qui consiste à défalquer les hausses de TVA de l’indice des prix à la consommation. Ainsi, si on fait abstraction de l’impact des changements de TVA en 2012, l’inflation n’a été que de 2,1% au lieu de 2,5%, chiffre officiel, l’an dernier. De plus en plus de pays y ont recours pour combler leurs déficits, même si en France on y répugne car ce n’est pas «politiquement correct»: les ménages les moins aisés y sont en effet plus sensibles dans la mesure où la consommation pèse relativement plus dans leurs budgets. Au passage, les experts de la BCE disent tout le bien d’«imposer des taux de taxation plus élevés sur la consommation et de réduire les taxes sur les revenus du travail». C’est une façon pour les pays qui souffrent d’une mauvaise compétitivité de combler en partie leurs handicaps. Dans cette même étude de son rapport annuel, la BCE met en avant un autre concept, celui «d’inflation sous-jacente», autrement dit la hausse des prix à la consommation à l’exclusion des produits énergétiques et alimentaires qui sont très volatils. La notion «d’inflation sous-jacente» mesure en réalité les véritables tensions inflationnistes d’un pays et en particulier le couple prix-salaires. La BCE explique qu’elle reste très vigilante sur ce point, et qu’elle veut éviter les «effets de second tour», autrement dit les réactions salariales aux hausses de prix. Mais il semblerait qu’étant donné l’état du marché du travail en Europe, ces réactions soient pour le moins bien amorties. Au total, si on élimine les effets TVA, ainsi que les produits énergétiques et alimentaire, on s’aperçoit que l’inflation a été négative en Grèce et au Portugal l’an dernier, qu’elle a été inférieure à 1% en Espagne et de 1,7% en Italie, alors que la hausse des prix a été de plus de 3% en apparence dans la péninsule italienne. En France, elle n’a pas dépassé 1,2% l’an dernier, au lieu de 2,2% en apparence. Et pour la zone euro dans son ensemble cette mesure hors TVA et produits volatils conduit au chiffre de 1,2% au lieu du taux officiel de 2,5% en 2012.La BCE, dont la mission principale, sinon unique, est la stabilité des prix, peut donc être rassurée quant à l’importance des véritables tensions inflationnistes. En mettant l’accent à la fois sur l’inflation sous-jacente et sur l’inflation hors TVA elle exprime son inquiétude vis à vis d’une éventuelle disparition de l’inflation. Après tout ce serait son fonds de commerce qui disparaîtrait du même coup. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, serait on tenté de dire.

 

Patrimoine politique : le grand vide grenier qui inquiète

Patrimoine politique : le grand vide grenier qui inquiète

 

A la lecture des premières déclarations de patrimoine, ça sent le vide grenier :  un fauteuil, un PEA de 120 euros, une 4L ,« quelques » biens immobiliers sous-évalués (mais aussi des dettes pour essayer de compenser !) Deux aspects inquiètent, d’abord la nécessité pour nombre d’élus de « restructurer » leur patrimoine pour en alléger le volume, d’autre part la transparence elle même. Cette transparence est le danger le plus grave pour certains élus. On va en effet avoir  confirmation de la sociologie du personnel politique très différente de la moyenne des français. En clair, la plupart des politiques sont nettement plus riches  que la moyenne des français et sont donc peu représentatif de la sociologie des électeurs. C’est la véritable grande trouille. Il va falloir aller vite pour restructurer ces patrimoines, notaires, avocats d’affaires et banques seront sollicitées pour transférer sous d’autres noms certains aspects du patrimoine. Avec aussi des risques que la fraude soit dévoilée. Même le président de l’assemblée nationale  s’inquiète de ce grand déballage qui va faire apparaître le grand décalage entre ceux qui prônent l’austérité et  ceux qui la subissent. Ceci expliquant sans doute cela !

La BCE inquiète pour la reprise ! il est temps !

La  BCE inquiète pour la reprise ! il est temps !

La reprise en 2013, oui peut-être ou pas du tout pour la BCE « La faiblesse économique s’est poursuivie en début d’année. Une reprise graduelle est attendue dans la deuxième partie de l’année mais sujette à des risques à la baisse », a déclaré M. Draghi lors de sa conférence de presse mensuelle à Francfort, soulignant que la BCE poursuivrait sa politique monétaire accommodante aussi longtemps que nécessaire.  Parmi les risques en question, M. Draghi a mentionné « une demande intérieure plus faible qu’attendu » ou encore des réformes structurelles insuffisantes dans les pays de la zone euro.  La BCE est « prête à agir » et examine « divers instruments » grâce auxquels elle pourrait soutenir l’économie toujours chancelante de la zone euro. « Nous devons réfléchir intensément pour trouver quelque chose qui soit à la fois utile et compatible avec notre mandat », a précisé son président, et « prendre en compte l’expérience d’autres pays ».  Il a assuré chercher de l’inspiration « à 360 degrés », c’est-à-dire partout.  La Banque d’Angleterre rachète par exemple directement des titres d’entreprises, la Banque du Japon a décidé jeudi d’accélérer et d’amplifier ses mesures d’assouplissement monétaire et d’augmenter ses achats d’obligations d’Etat. La Fed américaine mène également actuellement une politique monétaire ultra-accommodante pour accompagner la reprise économique aux Etats-Unis.  De nouvelles mesures non-conventionnelles devront impliquer « d’autres acteurs », a-t-il encore dit, citant les gouvernements, et les banques centrales nationales.  M. Draghi en a profité pour exhorter une nouvelle fois les pays de l’union monétaire à continuer leurs efforts en matière de réformes et de redressement de leur budget.  Interrogé sur la difficulté des entreprises à accéder au crédit dans les pays en crise de la région, notamment pour leurs Petites et moyennes entreprises (PME), M. Draghi a encore averti que « la BCE ne (pouvait) pas remplacer le manque d’action des gouvernements » sur ce front, tout comme elle ne peut pas remplacer le « manque de capital dans le système bancaire ».   »L’une de nos mesures exceptionnelles permet déjà aux banques de prêter aux entreprises et d’utiliser ces titres de créances comme garanties pour se refinancer en liquidités auprès de la BCE. Cela fonctionne merveilleusement dans certains pays et pas du tout dans certains pays de la périphérie, nous devons comprendre pourquoi, suivre cela de près », a-t-il dit.  Egalement interrogé sur la crise chypriote et sur ses éventuelles conséquences pour l’ensemble de la zone euro, M. Draghi a souligné à plusieurs reprises que le cas chypriote n’était en aucun cas un modèle de résolution de crise applicable à d’autres pays.  La BCE avait précédemment annoncé le maintien de son principal taux directeur à 0,75%, son plus bas historique et le niveau qu’il occupe depuis juillet 2012.

 

 




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