Archive pour le Tag 'initiatives'

Ukraine et pays en développement : des initiatives diplomatiques douteuses

Ukraine et pays en développement : des initiatives diplomatiques douteuses

La profusion d’initiatives diplomatiques portées par des pays africains, asiatiques ou d’Amérique latine en dit plus sur les ambitions nouvelles de leurs promoteurs que sur l’éventuel règlement du conflit, analyse Gilles Paris, éditorialiste au « Monde ».

Notons que certains pays africains sont plus imaginatifs pour rétablir la paix en Europe que pour la favoriser dans les nombreux lieux de conflits de leur continent. La main de Moscou n’est sans doute pas étrangère à la fièvre diplomatique africaine.
NDLR

Un plan de paix de plus, et un échec de plus. Les quatre présidents du continent africain qui se sont rendus successivement à Kiev et à Moscou pour défendre des propositions hâtivement présentées comme une solution diplomatique à la guerre déclenchée par l’invasion russe du 24 février 2022 se sont heurtés à des murs. L’heure étant toujours au fracas des armes, ils n’en ont certainement pas été surpris.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui conduisait la délégation, était, il est vrai, lesté par le compagnonnage historique de son parti, le Congrès national africain, avec Moscou. Son refus de condamner l’envahisseur, y compris lors d’une étape dans la ville de Boutcha, théâtre d’atrocités imputées aux soldats russes, pouvait difficilement le rendre audible auprès de ses hôtes.

Les dix points qu’il défendait avec ses pairs pour mettre un terme aux combats traduisaient le souci de ménager le Kremlin. L’appel à la « désescalade » sans mention de la présence de troupes étrangères sur le sol ukrainien ne pouvait être perçu à Kiev que comme l’acceptation des conquêtes russes. Il était bien question de garantir la souveraineté des Etats et des peuples, « conformément à la Charte des Nations unies », mais sans rappeler le respect de l’intégrité territoriale inscrite dans son article 2.

Deux semaines plus tôt, le ministre de la défense indonésien, Prabowo Subianto, avait profité de la conférence annuelle sur la défense et la sécurité en Asie-Pacifique, organisée à Singapour, pour proposer un plan de paix aussi infructueux que celui défendu par les présidents africains. Il reposait, en effet, sur un cessez-le-feu « sur les positions actuelles », aussitôt qualifié de « plan russe » par son homologue ukrainien.

Ce plan évoquait également l’organisation d’un référendum « dans les zones disputées », sous l’égide des Nations unies, pour trancher la question de leur appartenance. Comme si celle-ci était en jeu. Celui sur la Crimée, en mars 2014, tenu sous contrôle russe et dans la précipitation, n’a jamais été reconnu par l’ONU, pas plus que les « référendums » de septembre 2022, censés sceller les nouvelles conquêtes de Moscou.

Guerre: Ukraine et Sud global : des initiatives diplomatiques douteuses

Guerre: Ukraine et Sud global : des initiatives diplomatiques douteuses

La profusion d’initiatives diplomatiques portées par des pays africains, asiatiques ou d’Amérique latine en dit plus sur les ambitions nouvelles de leurs promoteurs que sur l’éventuel règlement du conflit, analyse Gilles Paris, éditorialiste au « Monde ».

Notons que certains pays africains sont plus imaginatifs pour rétablir la paix en Europe que pour la favoriser dans les nombreux lieux de conflits de leur continent. La main de Moscou n’est sans doute pas étrangère à la fièvre diplomatique africaine.
NDLR

Un plan de paix de plus, et un échec de plus. Les quatre présidents du continent africain qui se sont rendus successivement à Kiev et à Moscou pour défendre des propositions hâtivement présentées comme une solution diplomatique à la guerre déclenchée par l’invasion russe du 24 février 2022 se sont heurtés à des murs. L’heure étant toujours au fracas des armes, ils n’en ont certainement pas été surpris.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui conduisait la délégation, était, il est vrai, lesté par le compagnonnage historique de son parti, le Congrès national africain, avec Moscou. Son refus de condamner l’envahisseur, y compris lors d’une étape dans la ville de Boutcha, théâtre d’atrocités imputées aux soldats russes, pouvait difficilement le rendre audible auprès de ses hôtes.

Les dix points qu’il défendait avec ses pairs pour mettre un terme aux combats traduisaient le souci de ménager le Kremlin. L’appel à la « désescalade » sans mention de la présence de troupes étrangères sur le sol ukrainien ne pouvait être perçu à Kiev que comme l’acceptation des conquêtes russes. Il était bien question de garantir la souveraineté des Etats et des peuples, « conformément à la Charte des Nations unies », mais sans rappeler le respect de l’intégrité territoriale inscrite dans son article 2.

Deux semaines plus tôt, le ministre de la défense indonésien, Prabowo Subianto, avait profité de la conférence annuelle sur la défense et la sécurité en Asie-Pacifique, organisée à Singapour, pour proposer un plan de paix aussi infructueux que celui défendu par les présidents africains. Il reposait, en effet, sur un cessez-le-feu « sur les positions actuelles », aussitôt qualifié de « plan russe » par son homologue ukrainien.

Ce plan évoquait également l’organisation d’un référendum « dans les zones disputées », sous l’égide des Nations unies, pour trancher la question de leur appartenance. Comme si celle-ci était en jeu. Celui sur la Crimée, en mars 2014, tenu sous contrôle russe et dans la précipitation, n’a jamais été reconnu par l’ONU, pas plus que les « référendums » de septembre 2022, censés sceller les nouvelles conquêtes de Moscou.

Ukraine et Sud global : des initiatives diplomatiques douteuses

Ukraine et Sud global : des initiatives diplomatiques douteuses

La profusion d’initiatives diplomatiques portées par des pays africains, asiatiques ou d’Amérique latine en dit plus sur les ambitions nouvelles de leurs promoteurs que sur l’éventuel règlement du conflit, analyse Gilles Paris, éditorialiste au « Monde ».

Un plan de paix de plus, et un échec de plus. Les quatre présidents du continent africain qui se sont rendus successivement à Kiev et à Moscou pour défendre des propositions hâtivement présentées comme une solution diplomatique à la guerre déclenchée par l’invasion russe du 24 février 2022 se sont heurtés à des murs. L’heure étant toujours au fracas des armes, ils n’en ont certainement pas été surpris.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui conduisait la délégation, était, il est vrai, lesté par le compagnonnage historique de son parti, le Congrès national africain, avec Moscou. Son refus de condamner l’envahisseur, y compris lors d’une étape dans la ville de Boutcha, théâtre d’atrocités imputées aux soldats russes, pouvait difficilement le rendre audible auprès de ses hôtes.

Les dix points qu’il défendait avec ses pairs pour mettre un terme aux combats traduisaient le souci de ménager le Kremlin. L’appel à la « désescalade » sans mention de la présence de troupes étrangères sur le sol ukrainien ne pouvait être perçu à Kiev que comme l’acceptation des conquêtes russes. Il était bien question de garantir la souveraineté des Etats et des peuples, « conformément à la Charte des Nations unies », mais sans rappeler le respect de l’intégrité territoriale inscrite dans son article 2.

Deux semaines plus tôt, le ministre de la défense indonésien, Prabowo Subianto, avait profité de la conférence annuelle sur la défense et la sécurité en Asie-Pacifique, organisée à Singapour, pour proposer un plan de paix aussi infructueux que celui défendu par les présidents africains. Il reposait, en effet, sur un cessez-le-feu « sur les positions actuelles », aussitôt qualifié de « plan russe » par son homologue ukrainien.

Ce plan évoquait également l’organisation d’un référendum « dans les zones disputées », sous l’égide des Nations unies, pour trancher la question de leur appartenance. Comme si celle-ci était en jeu. Celui sur la Crimée, en mars 2014, tenu sous contrôle russe et dans la précipitation, n’a jamais été reconnu par l’ONU, pas plus que les « référendums » de septembre 2022, censés sceller les nouvelles conquêtes de Moscou.

Crise énergétique : Soutenir les initiatives des particuliers

Crise énergétique : Soutenir les initiatives des particuliers

 

Sur 20 millions de maisons individuelles françaises, seules 100.000 sont aujourd’hui équipées de panneaux solaires photovoltaïques, quand il en faudrait 4 millions pour atteindre les objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour 2035. La faute à des politiques publiques qui découragent trop souvent les particuliers. Par Marie Juyaux, Directrice générale d’Oscaro Power et Marion Perrin, Directrice scientifique d’Oscaro Power.

 

Des usines françaises à l’arrêt car incapables de payer la facture d’électricité : un exemple parmi tant d’autres qui illustrent les dégâts causés par la crise énergétique que traverse l’Europe depuis plusieurs mois. Pas étonnant quand on sait que le prix de la production d’énergie sur le marché de gros est passé en un an de 3-8 centimes d’euro par kilowattheure à 20-45 centimes d’euro par kilowattheure.

La France affiche d’ailleurs des prix parmi les plus élevés d’Europe sur le marché Spot de l’électricité malgré un parc nucléaire censé faire baisser la note. Plus grave, elle est le seul pays européen à ne pas avoir atteint en 2020 ses objectifs fixés dans le cadre du paquet énergie-climat par l’Union européenne en matière d’énergies renouvelables. Alors que nous devions atteindre une part de 23% d’énergies renouvelables dans notre mix énergétique, nous n’avons pu faire mieux que 19,1%. Ce qui a fait dire à Jean-François Carenco, président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), en décembre dernier à l’occasion du colloque annuel de l’Union française de l’électricité (UFE), que la France était « très en retard » en matière d’énergies renouvelables et que la crise aurait pu être évitée si l’on avait « suivi la feuille de route des énergies renouvelables telle qu’elle était prévue il y a deux ans ».

Il suffit de se tourner vers le solaire photovoltaïque. Atteindre les 4 millions de maisons équipées en autoconsommation en 2035, comme le préconise la PPE de RTE, est impossible si l’on reste dans un schéma classique d’installation réalisée par un professionnel : les installateurs agréés manquent cruellement et cela ne va faire qu’empirer dans les prochaines années.

Le solaire photovoltaïque en auto-installation représente donc une opportunité unique pour rattraper ce retard, si l’on veut bien encourager la pratique et faire sauter un à un les verrous qui empêchent les particuliers de devenir compétents en la matière et de s’approprier la transition énergétique en cours. En effet, selon un sondage Ifop réalisé en février 2022 pour Oscaro Power auprès d’un échantillon de plus de mille personnes, 74% des sondés affirment avoir déjà entendu parler de l’autoconsommation solaire, mais 43% de ces personnes ne savent pas vraiment en quoi cela consiste. Pourtant, quand on leur explique qu’il suffit d’installer chez soi des panneaux solaires pour autoproduire de l’électricité et faire des économies, ils sont 63% à vouloir procéder à cette installation et plus 2 français sur 3 sont prêts à franchir le pas de l’auto-installation.

À l’ère du Do It Yourself, réparer sa voiture, faire soi-même ses travaux de bricolage ou fabriquer un meuble n’est plus inaccessible. En témoigne l’engouement pour les tutoriels sur internet qui ne cessent de conquérir de plus en plus de Français. Le discours public se limite trop souvent à asséner qu’il faut passer par un installateur agrée pour la pose de panneaux solaires photovoltaïques sur sa toiture ou dans son jardin, alors même que le particulier peut tout faire lui-même si on lui en donne les moyens. De même qu’il peut tout à fait revendre le surplus d’énergie solaire produite grâce à son système auto-installé.

Enfin, il convient d’en finir avec les limites que s’imposent les particuliers lorsqu’ils décident de se lancer dans l’installation de panneaux photovoltaïques. Depuis 2017, le code de l’énergie indique que le surplus de production d’un particulier en autoconsommation peut être réinjecté gratuitement sur le réseau jusqu’à une puissance de 3 kilowatts, permettant ainsi à Enedis de l’utiliser. Mais les démarches administratives imposées par le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité sont telles que les particuliers préfèrent bien souvent investir dans des systèmes solaires simples et peu coûteux qui brideront automatiquement leur production. On se prive là d’un formidable réservoir d’énergie renouvelable alors qu’il suffirait de libérer le potentiel du solaire photovoltaïque en auto-installation pour atteindre enfin les objectifs que nous nous sommes fixés.




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