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Législatives : claque pour Macron et pays ingouvernable

Législatives : claque pour Macron et pays  ingouvernable

Sur fond de rumeurs de démission d’Elisabeth Borne, les discussions vont déjà bon train pour trouver la recette qui permettra à Emmanuel Macron de gouverner cette assemblée introuvable et inédite. Tractations avec la droite LR encore très rétive, construction d’une majorité d’action, tous les scénario sont sur la table au risque du grand bazar qui fait surtout le jeu de Marine Le Pen. (papier de la Tribune)

 

La situation est inédite sous la Vème République : les Français n’ont pas permis à Emmanuel Macron d’avoir une majorité absolue à l’Assemblée Nationale. « Ensemble », est même loin de la barre fatidique des 289 députés. Pour la coalition présidentielle, l’échec est cuisant. Pour Renaissance, encore plus. Emmanuel Macron ne se retrouve donc pas uniquement face à un pays ingouvernable, il devra aussi composer dans son « camp » avec Edouard Philippe et François Bayrou. Pour le président, c’est la fin d’une aventure initiée en 2017, celle d’un hyper président qui adorait contourner les corps intermédiaires, mépriser les partis, et traiter parfois avec une certaine désinvolture l’ensemble des Français.

Dès le début de la soirée électorale, l’ambiance était pesante au sein de la macronie. Plusieurs figures du mouvement, notamment Richard Ferrand, jusqu’alors président de l’Assemblée Nationale, ou Christophe Castaner, ancien ministre de l’Intérieur, ont été battus. Plusieurs ministres également, comme Amélie de Montchalin ou Brigitte Bourguignon. Résultat, la cacophonie sur les plateaux de télévision au cours de la soirée électorale. En pleine déroute, certains macronistes sont allés jusqu’à faire des clins d’oeil appuyés au Rassemblement National qui a réussi une percée importante dans l’hémicycle du Palais Bourbon en multipliant par dix le nombre de ses députés. Ce fut le cas d’Éric Dupont Moretti ou d’Olivia Grégoire qui ont demandé aux représentants du RN s’ils étaient capables de voter dans le sens du gouvernement au cas par cas.

De son côté, après trois heures de réunion de crise à l’Elysée, Elisabeth Borne s’est pliée au traditionnel discours d’après résultat. Malgré le marasme politique, la Première ministre restait droite dans ses bottes en annonçant vouloir travailler « à constituer une majorité d’action », et rappelant que pour réaliser ces « compromis », « des sensibilités multiples devront être associées ». Selon plusieurs sources pourtant, Elisabeth Borne pourrait finalement donner sa démission. L’Elysée envisagerait de nommer à Matignon un profil LR compatible pour s’assurer les bonnes grâces du parti de droite au sein de l’Assemblée. Au cours de la soirée, la panique a gagné l’Elysée quand les projections de sondeurs donnaient un total des députés Ensemble et de LR inférieur aux 289 sièges nécessaire pour constituer une majorité absolue. Reste que chez les Républicains, le débat fait rage, entre un Jean-François Copé qui en a appelé à un créer un « pacte de gouvernement » et d’autres de ses camarades, comme Rachida Dati, beaucoup plus rétifs à donner un blanc seing à Emmanuel Macron.e

C’est tout le paradoxe de la séquence politique de 2022. Celui que la presse aime présenter comme « Jupiter », pourtant réélu à la présidentielle, doit désormais composer comme jamais pour un président nouvellement élu avec l’Assemblée Nationale. Le « disrupteur » Macron aura réussi à faire imploser la Vème République en restaurant par cette élection le bazar de la IVème. Et pour ne rien arranger, il doit faire face à un pays particulièrement divisé. Peu de temps après l’annonce des résultats, Jacques Sisteron, cette source « off » qui avait participé au coeur de la campagne macroniste de 2017, laisse éclater sa colère : « En fait, Macron a voulu optimiser le bordel. Résultat, les Français se retrouvent avec une bordelisation maximale. Avec cette majorité relative, le Palais Bourbon, ça va être Sarajevo. Sur le tarmac, c’était moi ou le chaos, ce soir, c’est mon chaos à moi. Bravo le génie ! »

Au parlement, Emmanuel Macron devra également compter sur la NUPES, devenue principale force d’opposition. « Ne méprisons jamais notre peuple », a prévenu Jean-Luc Mélenchon dans un discours très combatif dans lequel il avait néanmoins du mal à cacher sa déception. L’homme qui avait promis à ses électeurs d’imposer une cohabitation n’a pas réussi à mobiliser suffisamment dans une campagne électorale où ses adversaires ont tous joué la démobilisation. Avec 54 % d’abstention, ce second tour des législatives souligne une nouvelle fois la désaffection des Français pour le jeu démocratique, en particulier chez les jeunes, pourtant majoritairement acquis aux idées défendues par la NUPES.

Dans ce contexte explosif, Emmanuel Macron pourrait de nouveau avoir la tentation de passer en force s’il réussit à rallier à lui suffisamment de Républicains, notamment sur le dossier des retraites. Dans ce scénario, la NUPES ne réussira pas forcément à catalyser la colère sociale chez les Français. Les mouvements sociaux vont prendre le relais dans un troisième tour social. Pour ne rien arranger, avec l’explosion des prix à venir, les Gilets jaunes vont de nouveau se mobiliser.

Et le chaos ambiant pourrait finalement aboutir à tous les scénarios à la prochaine présidentielle. Comme un mauvais présage, Marine le Pen est la première à être intervenue à la télévision lors de cette soirée électorale. La patronne du parti d’extrême droite est alors apparue tout sourire et a réussi à griller la politesse à Jean-Luc Mélenchon qui était sur le point d’intervenir lui aussi. Autant dire que dans ce paysage politique fragmenté, la question de l’alternative politique à Emmanuel Macron se pose avec encore plus de force.

Climat social: la France ingouvernable , pourquoi ?

Climat social: la France ingouvernable , pourquoi ?

 

En France, le débat social est souvent réduit à une caricature entre le point de vue des gauchistes irresponsables  et celui des  bourgeois méprisants. Les chaînes d’info continue se régalent  de ce spectacle de Guignol parce qu’il hystérise  les positions et participe ainsi au théâtre médiatique en quête de sensationnalisme. Il y a quelque chose de dramatiquement théâtral de part et d’autre. D’un côté,  il y a les positions des gauchistes qui s’appuient sur une idéologie révolutionnaire le plus souvent marxiste et de l’autre la droite la plus bête du monde qu’on trouve notamment au Medef, chez certains républicains et dans  la bourgeoisie journalistique.

 

Une tendance par ailleurs largement représentée dans le parti en marche, sorte de cocktail qui regroupe d’anciens socialistes mollassons en recherche autant d’idéologies que de carrières, de nombreux arrivistes sortis d’on ne sait où et d’anciens républicains psychorigides comme le Premier ministre par exemple. Des deux côtés, les positions obéissent davantage à des postures idéologiques qu’à une prise en compte de l’intérêt général. Certains leaders gauchistes vont même jusqu’à reconnaître que leur véritable objectif est la révolution ( et sans doute derrière un régime de type communiste comme peut-être en Chine où au Venezuela). De l’autre côté, on affirme sans vergogne, qu’il faut préserver les intérêts financiers des plus favorisés. Ainsi sur la question de l’âge de la retraite, les positions sont inconciliables.

 

Les républicains ( pourtant contredits par leur électorat dans les sondages) souhaitent un report de cet âge à 65 ans tandis que des gauchistes défendent des départs anticipés autour de 55 ans dans les régimes spéciaux. Deux positions complètement idiotes et injustes. La généralisation de la retraite à 65 ans est en effet complètement impossible pour certaines catégories sociales dont  les conditions de travail sont particulièrement difficiles voire accidentogènes. Pour cette catégorie, un âge de 60 ans est déjà très limite. En outre,  entre 60 et 65 ans, seuls 25 % sont encore actifs, les autres sont soit au chômage, soit en maladie, soit sans ressources autres que les aides sociales.

La posture des gauchistes n’est ni réaliste, ni juste socialement. Les gauchistes  raisonnent par corporation, par statut et souhaitent  le maintien de la retraite autour de 55 ans y compris pour des sédentaires qui ont passé toute leur carrière dans les bureaux et qui n’ont pas été soumis à des contraintes de pénibilité. D’un côté, ces gauchistes veulent ignorer totalement l’environnement économique et financier, de  l’autre, les réactionnaires agitent le chiffon rouge de la faillite budgétaire pour mieux protéger les intérêts des privilégiés. Dans cet affrontement caricatural, il y a peu de place pour les syndicats de salariés réformistes et pour un patronat modéré.

Il faut ajouter à cela le manque de culture économique générale aussi bien des gauchistes que des journalistes et autres experts dont beaucoup se contentent de propos de bistrot. Bref un débat assez lamentable, pas au niveau des enjeux ; un débat qui cumule  la caricature, l’incompétence et l’hypocrisie. Une situation pas tellement étonnante dans la mesure où la France cultive toujours la maladie du centralisme théocratique, les méthodes de l’ancien régime et refuse délibérément un paritarisme qui priverait de leurs pouvoirs les technocrates. De part et d’autre, ont fait ainsi émerger les plus radicaux, les plus forts en gueule et les plus incompétents. Pas étonnant qu’ avec de tels interlocuteurs la France soit presque ingouvernable.

 

Crise sociale: la France ingouvernable , pourquoi

 Crise sociale: la France ingouvernable , pourquoi

 

En France, le débat social est souvent réduit à une caricature entre le point de vue des gauchistes irresponsables  et celui des  bourgeois méprisants. Les chaînes d’info continue se régalent  de ce spectacle de Guignol parce qu’il hystérise  les positions et participe ainsi au théâtre médiatique en quête de sensationnalisme. Il y a quelque chose de dramatiquement théâtral de part et d’autre. D’un côté,  il y a les positions des gauchistes qui s’appuient sur une idéologie révolutionnaire le plus souvent marxiste et de l’autre la droite la plus bête du monde qu’on trouve notamment au Medef, chez certains républicains et dans  la bourgeoisie journalistique.

 

Une tendance par ailleurs largement représentée dans le parti en marche, sorte de cocktail qui regroupe d’anciens socialistes mollassons en recherche autant d’idéologies que de carrières, de nombreux arrivistes sortis d’on ne sait où et d’anciens républicains psychorigides comme le Premier ministre par exemple. Des deux côtés, les positions obéissent davantage à des postures idéologiques qu’à une prise en compte de l’intérêt général. Certains leaders gauchistes vont même jusqu’à reconnaître que leur véritable objectif est la révolution ( et sans doute derrière un régime de type communiste comme peut-être en Chine où au Venezuela). De l’autre côté, on affirme sans vergogne, qu’il faut préserver les intérêts financiers des plus favorisés. Ainsi sur la question de l’âge de la retraite, les positions sont inconciliables.

 

Les républicains ( pourtant contredits par leur électorat dans les sondages) souhaitent un report de cet âge à 65 ans tandis que des gauchistes défendent des départs anticipés autour de 55 ans dans les régimes spéciaux. Deux positions complètement idiotes et injustes. La généralisation de la retraite à 65 ans est en effet complètement impossible pour certaines catégories sociales dont  les conditions de travail sont particulièrement difficiles voire accidentogènes. Pour cette catégorie, un âge de 60 ans est déjà très limite. En outre,  entre 60 et 65 ans, seuls 25 % sont encore actifs, les autres sont soit au chômage, soit en maladie, soit sans ressources autres que les aides sociales.

La posture des gauchistes n’est ni réaliste, ni juste socialement. Les gauchistes  raisonnent par corporation, par statut et souhaitent  le maintien de la retraite autour de 55 ans y compris pour des sédentaires qui ont passé toute leur carrière dans les bureaux et qui n’ont pas été soumis à des contraintes de pénibilité. D’un côté, ces gauchistes veulent ignorer totalement l’environnement économique et financier. De l’autre, les réactionnaires agitent le chiffon rouge de la faillite budgétaire pour mieux protéger les intérêts des privilégiés. Dans cet affrontement caricatural, il y a peu de place pour les syndicats de salariés réformistes et pour un patronat modéré.

Il faut ajouter à cela le manque de culture économique générale aussi bien des gauchistes que des journalistes et autres experts dont beaucoup se contentent de propos de bistrot. Bref un débat assez lamentable, pas au niveau des enjeux ; un débat qui cumule  la caricature, l’incompétence et l’hypocrisie. Une situation pas tellement étonnante dans la mesure où la France cultive toujours la maladie du centralisme théocratique, les méthodes de l’ancien régime et refuse délibérément un paritarisme qui priverait de leurs pouvoirs les technocrates. De part et d’autre, ont fait ainsi émerger les plus radicaux, les plus forts en gueule et les plus incompétents. Pas étonnant qu’ avec de tels interlocuteurs la France soit presque ingouvernable.




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