Macron : une mauvaise image Odoxa-Dentsu Consulting pour Franceinfo et Le Figaro.
Macron a beau faire des efforts son discours manque de compassion et même d’émotivité. C’est un discours certes brillant, clair, déterminé mais sans chaleur, sans pédagogie qui manque cruellement humanité. Le discours d’un brillant technocrate qui ne comprend pas ce que ressent la France profondes les lus fragilisés. Dans le sondage Odoxa pour le Figaro et France-info, les sondés l’ont jugé “pas humble” (75%, +3 points par rapport à décembre), “pas proche des gens” (70%, +8). Ils sont 65% (-2) à le considérer comme le “président des riches” alors qu’Emmanuel Macron se présente en “président de tous les Français”. Une personnalité qui affaiblit sa popularité. La nette baisse de popularité de Macron, constatée encore en avril, justifie qu’on s’interroge sur ses faiblesses. Indéniablement, ce président rompt avec les postures politiques précédentes en refusant notamment le clivage artificiel droite gauche. Son principal atout est sa jeunesse, sa compréhension du monde moderne et sa volonté réformatrice. Pour autant l’intéressé ne manque pas d’insuffisances.
1-Une vision trop centraliste
Bien que libéral, Macron ne peut se débarrasser de sa vision d’énarque. Du coup, tout procède de Paris, doit être décidé à Paris et la loi est l’outil suprême de modernisation. Une vision finalement très jacobine. Macron a notamment raté la décentralisation de la négociation au niveau de l’entreprise que réclamait la CFDT il a aussi manqué la régionalisation car les nouveaux espaces territoriaux sont surtout administrés par les préfets)
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2-Une vision trop techno
Macron connait la problématique économique et financière. Mais une vision macro économique qui n’est pas articulée avec une approche micro. Ces réformes globales souffrent d’un manque d’adaptation aux réalités économiques et sociales notamment des PME
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3-un président des riches.
C’est l’image qui lui colle à la peau du fait qu’il n’a pas su équilibrer les mesures prises en faveur des catégories aisées et des mesures destinées aux moins favorisés. Le dernier exemple en date est évidemment celui de retraité avec les ponctions fiscales de la CSG qui atteignent bien au-delà des catégories aisées.-
4-Un président méprisant la concertation.
Le président a largement affaibli l’immédiat toute opposition politique, dans ce domaine pour l’instant, l’horizon est complètement dégagé. Par contre dans les champs sociaux et sociétaux, Macron utilisent la même stratégie du bulldozer en marchant sur le ventre des corps intermédiaires y compris du Parlement. D’ailleurs le gouvernement ne parle pas de négociation mais de concertation à chaque réforme. En gros, les interlocuteurs convoqués ne sont pas là pour modifier une orientation mais pour être informé éventuellement faire part de contre propositions mais dont il ne sera pas tenu compte.
5-Un président des villes, pas des champs
Elevé au lait anglo-saxon (avec des expressions anglaises en toutes circonstances pour manifester cette modernité), pétri de technologie d’information et nourri de cultures hyper urbaines, Macron ne voit le développement de la France qu’à travers les grandes métropoles. Cela accentue la désertification du territoire. La crise de l’agriculture, la suppression des bureaux de poste, des petits hôpitaux, des lignes SNCF, la limitation de vitesse idiote à 80 km/h partout et surtout l’objectif général de super Métropolisation font émerger un mécontentement grandissant dans les petites villes et les zones rurales
6- Un président politiquement hors-sol
Dernière faiblesse celle qui consiste pour Macron à adopter davantage une posture de monarque républicain que d’un président d’Etat démocratique. Macron décide seul et de tout. Il ne tolère aucune contestation au sein du gouvernement ou au sein de la majorité parlementaire. Son parti en marche est une illusion. Ce parti n’a aucun rôle, aucune structure, aucune fonction de proposition. De ce fait, le pouvoir central manque de retour de l’opinion locale, d’où des orientations trop technocratiques.
Macron et son gouvernement doivent non seulement entendre mais écouter les critiques, les sujétions, les propositions sinon il court le risque de retomber lourdement et aussi vite qu’il est monté au zénith. La réussite de Macron et de son gouvernement est un impératif temps car sinon il est vraisemblable que la France sera livrée en cas d’échec aux extrémistes. C’est rendre service à Macon et à la France que de souhaiter que son gouvernement reprenne contact avec la terre. De ce point de vue Les élections européennes risquent de constituer un rappel à l’ordre utile pour Macron.
7- un président condescendant
Le président est sans doute un bon technicien de l’économie mais sa dimension sociétale et affective manque d’épaisseur. Le président n’est pas un amoureux de l’introspection. Bref, il est un peu trop sûr de lui d’autant qu’il s’enivre un peu de son propre parfum. Il a tendance à prendre le français moyen avec une certaine condescendance et il adopte uen profil donneur de leçons un peu limite. Dernier exemple en date quand il dit hier à une aide soignante hier à propos de la baisse des effectifs « vous dites des bêtises » ! Un défaut général chez les techno d’en Marche qui ont un peu tendance à considérer qu’ils ont seuls raison et que les autres ne comprennent rien.
TF1- Jean-Pierre Pernaut absent pendant une semaine : on fait comment pour l’info ?
TF1- Jean-Pierre Pernaut absent pendant une semaine : on fait comment pour l’info ?
Un drame évidemment, Jean-Pierre Pernaut sera absent des écrans de TF1 pendant une semaine. Autant dire que la France sera privée d’information pendant la même période. On ne saura donc pas comment un retraité de Romorantin a fabriqué une tour Eiffel d’un mètre de haut avec des allumettes ou comment le curé de Carpentras a réussi à relancer un groupe de majorettes en difficulté. L’émission de TF1 à midi constitue un rituel incontournable pour connaître ce qui se passe dans la France profonde, c’est un peu comme la messe le dimanche à la télé : un bruit de fond qui met de l’ambiance dans la cuisine. Dans nombre de maisons de retraite on risque d’être complètement désorienté. Pas étonnant que TF1 perde des parts de marché si elle supprime maintenant l’info dégoulinante de bons sentiments et débordante de banalités rurales. Heureusement Jean-Pierre Pernaut ne sera absent qu’une semaine mais c’est sur une seule jambe qu’il tiendra l’antenne. Pour apitoyer encore un peu plus une audience défaillante, Jean-Pierre Pernaut on envisage même de lui faire présenter le journal dans un fauteuil roulant ; l’objectif étend de trouver encore une meilleure adéquation entre la ligne éditoriale et les téléspectateurs potentiels. Le présentateur du JT de 13 heures sur TF1 a donc subi, dans l’après-midi du vendredi 2 octobre, une opération en urgence après avoir chuté la veille au soir. Il souffre d’une rupture d’un ligament à une jambe. Dès lundi 5 octobre, le journaliste de 65 ans sera remplacé à la présentation du journal par Jacques Legros, son habituel joker. Même s’il devra porter une attelle pendant au moins un mois, Jean-Pierre Pernaut souhaite revenir au plus vite… si l’on peut dire !