Archive pour le Tag 'inflationniste'

La spirale inflationniste ou la spirale de la stagflation ?

  • La spirale inflationniste ou la spirale de la stagflation  ?

 

Des économistes patentés expliquent les dangers de la spirale salaire prix. Ils oublient cependant le danger de la stagflation. En effet si l’inflation n’est pas suffisamment compensée dans les salaires et plus généralement dans les revenus, c’est la consommation des ménages qui sera atteinte et qui tuera ensuite la croissance. On attendrait des économistes un discours un peu plus équilibré car d’ici quelques mois ils pourraient bien pleurer à propos des conséquences désastreuses de la stagflation. NDLR

  • Pour l’instant, sur France Info, Eric Heyer, économiste, craint une « spirale inflationniste ».
  • « On ne pourra pas aider tout le monde », prévient lundi 27 juin sur franceinfo Eric Heyer, économiste, directeur du département analyse et prévision à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a prévenu sur BFM TV lundi 27 juin que « la cote d’alerte » a été atteinte concernant les finances publiques. Le gouvernement prévoit des aides ciblées pour aider les Français aux petits revenus de faire face à l’inflation. Il doit présenter le 6 juillet en Conseil des ministres sa loi sur le pouvoir d’achat et son budget rectificatif. Le Smic va augmenter automatiquement puisqu’il est indexé sur l’inflation. Mais l’économiste craint une  »spirale inflationniste«  si cette augmentation se diffuse sur tous les salaires.
  •  Ces aides ciblées vont-elles vraiment aider les petits revenus ?
  • Eric Heyer : Bien sûr que ça va aider à compenser une partie des pertes de pouvoir d’achat. Elles sont relativement ciblées sur des ménages les plus modestes, à la fois via des prestations et les APL. C’est la bonne option parce qu’il faut bien avoir en tête, on ne pourra pas aider tout le monde. Bruno Le Maire nous dit qu’on a atteint la cote d’alerte sur les finances publiques, donc il va falloir faire des choix. Il va falloir aussi que les entreprises aident à maintenir le pouvoir d’achat et que certains ménages qui ont surépargné utilisent cette surépargne pour essayer de compenser. Ce qui a bien été indiqué par la dernière note de l’Insee, c’est que cette inflation est complètement inégalitaire, mais pas uniquement en fonction du revenu. Si vous êtes ruraux, vous êtes beaucoup plus pénalisés que si vous êtes urbains. De la même manière, ça dépend de l’âge. Si vous êtes retraité ou âgé, vous êtes plus pénalisé que si vous êtes jeune. Cela dépend aussi de votre fonction. C’est-à-dire que si vous êtes agriculteur, vous êtes bien plus bien plus impacté que si vous êtes cadre. La cible aujourd’hui de ces mesures-là, c’est plutôt vos revenus, alors qu’en fait, vous êtes fragilisé, même si vous avez des revenus un peu plus élevés. Donc, peut-être que le gouvernement devrait faire des mesures plus ciblées en fonction de votre lieu d’habitation, de votre secteur d’activité ou de votre âge.
  • Faut-il augmenter le Smic ?
  • Il y a une augmentation normale du Smic. Le Smic est indexé sur l’inflation. Donc on peut considérer que là, de toute manière, il y aura une augmentation automatique du Smic. On l’attend soit au mois d’août, soit au mois de septembre. Mais on est quasi sûr que d’ici le mois d’octobre, le Smic va être revalorisé de façon automatique dès que l’inflation augmente de 2% par rapport à la dernière hausse. Le problème, c’est que lorsque le Smic est indexé, est-ce qu’il y a une diffusion de cette hausse du Smic sur les autres salaires ? S’il y a une diffusion, on peut craindre effectivement la spirale inflationniste. Il faut bien entendu éviter parce que la banque centrale n’aura pas d’autre choix que d’augmenter très vite les taux d’intérêt et provoquer une récession. On veut à tout prix l’éviter.
  • Le gouvernement peut-il faire pression sur les entreprises ?
  • Il y a des pressions qui ont été formulées par le gouvernement sur un certain nombre de branches. Il va falloir, effectivement, que les branches qui le peuvent, augmentent aussi les salaires, mais sans donner réellement de cible. Il ne faut pas que la spirale s’enclenche, mais il faut quand même qu’il y ait une aide sur les salaires. Pour l’instant, 71% des branches aujourd’hui ont des minima en dessous du Smic.

Inflation : la spirale Inflationniste ou la spirale de la stagflation

  • Inflation : la spirale Inflationniste ou la spirale de la stagflation  ?

 

Des économistes patentés expliquent les dangers de la spirale salaire prix. Ils oublient cependant le danger de la stagflation. En effet si l’inflation n’est pas suffisamment compensée dans les salaires et plus généralement dans les revenus, c’est la consommation des ménages qui sera atteinte et qui tuera ensuite la croissance. On attendrait des économistes un discours un peu plus équilibré car d’ici quelques mois ils pourraient bien pleurer à propos des conséquences désastreuses de la stagflation. NDLR

  • Pour l’instant, sur France Info, Eric Heyer, économiste, craint une « spirale inflationniste ».
  • « On ne pourra pas aider tout le monde », prévient lundi 27 juin sur franceinfo Eric Heyer, économiste, directeur du département analyse et prévision à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a prévenu sur BFM TV lundi 27 juin que « la cote d’alerte » a été atteinte concernant les finances publiques. Le gouvernement prévoit des aides ciblées pour aider les Français aux petits revenus de faire face à l’inflation. Il doit présenter le 6 juillet en Conseil des ministres sa loi sur le pouvoir d’achat et son budget rectificatif. Le Smic va augmenter automatiquement puisqu’il est indexé sur l’inflation. Mais l’économiste craint une  »spirale inflationniste«  si cette augmentation se diffuse sur tous les salaires.
  •  Ces aides ciblées vont-elles vraiment aider les petits revenus ?
  • Eric Heyer : Bien sûr que ça va aider à compenser une partie des pertes de pouvoir d’achat. Elles sont relativement ciblées sur des ménages les plus modestes, à la fois via des prestations et les APL. C’est la bonne option parce qu’il faut bien avoir en tête, on ne pourra pas aider tout le monde. Bruno Le Maire nous dit qu’on a atteint la cote d’alerte sur les finances publiques, donc il va falloir faire des choix. Il va falloir aussi que les entreprises aident à maintenir le pouvoir d’achat et que certains ménages qui ont surépargné utilisent cette surépargne pour essayer de compenser. Ce qui a bien été indiqué par la dernière note de l’Insee, c’est que cette inflation est complètement inégalitaire, mais pas uniquement en fonction du revenu. Si vous êtes ruraux, vous êtes beaucoup plus pénalisés que si vous êtes urbains. De la même manière, ça dépend de l’âge. Si vous êtes retraité ou âgé, vous êtes plus pénalisé que si vous êtes jeune. Cela dépend aussi de votre fonction. C’est-à-dire que si vous êtes agriculteur, vous êtes bien plus bien plus impacté que si vous êtes cadre. La cible aujourd’hui de ces mesures-là, c’est plutôt vos revenus, alors qu’en fait, vous êtes fragilisé, même si vous avez des revenus un peu plus élevés. Donc, peut-être que le gouvernement devrait faire des mesures plus ciblées en fonction de votre lieu d’habitation, de votre secteur d’activité ou de votre âge.
  • Faut-il augmenter le Smic ?
  • Il y a une augmentation normale du Smic. Le Smic est indexé sur l’inflation. Donc on peut considérer que là, de toute manière, il y aura une augmentation automatique du Smic. On l’attend soit au mois d’août, soit au mois de septembre. Mais on est quasi sûr que d’ici le mois d’octobre, le Smic va être revalorisé de façon automatique dès que l’inflation augmente de 2% par rapport à la dernière hausse. Le problème, c’est que lorsque le Smic est indexé, est-ce qu’il y a une diffusion de cette hausse du Smic sur les autres salaires ? S’il y a une diffusion, on peut craindre effectivement la spirale inflationniste. Il faut bien entendu éviter parce que la banque centrale n’aura pas d’autre choix que d’augmenter très vite les taux d’intérêt et provoquer une récession. On veut à tout prix l’éviter.
  • Le gouvernement peut-il faire pression sur les entreprises ?
  • Il y a des pressions qui ont été formulées par le gouvernement sur un certain nombre de branches. Il va falloir, effectivement, que les branches qui le peuvent, augmentent aussi les salaires, mais sans donner réellement de cible. Il ne faut pas que la spirale s’enclenche, mais il faut quand même qu’il y ait une aide sur les salaires. Pour l’instant, 71% des branches aujourd’hui ont des minima en dessous du Smic.

Attention au choc inflationniste (Roland Lescure)

Attention au choc inflationniste (Roland Lescure)

Une nouvelle enquête de l’Insee montre un net décrochage de la confiance des ménages. Un signe d’échec pour le gouvernement ? «On est sur des niveaux qui restent élevés », assure Roland Lescure, président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, qui publie Nos Totems et nos tabous, dépassons-les. « Mais il y a un décrochage, admet le député LREM des Français d’Amérique du Nord. Nous sommes face à un choc inflationniste et, quand l’inflation atteint un pic, il y a un risque de déraillement, d’où les mesures du gouvernement pour éviter que la reprise ne déraille, comme la mise en place du chèque inflation. On est sur la bonne voie, il faut garder l’économie sur les rails.» ( d’après l’Opinion)

 

 

Ce problème de confiance des ménages pourrait bien se traduire par un refus des Français de dépenser leur épargne. « On en a besoin pour la relance, souligne Roland Lescure. Il faut que les Français remettent l’épargne accumulée au travail et que le “quoi qu’il en coûte” se termine petit à petit. Assurons-nous que ce choc inflationniste soit de courte durée et que la reprise, elle, se fasse dans la durée avec une priorité sur la jeunesse. »

N’est-il pas pour autant difficile de faire campagne sur des chiffres alors que l’on sent que les Français, eux, veulent un récit ? « En effet, confirme Roland lescure, on ne gagnera pas sur un bilan mais c’est mieux d’en avoir un ! Certains avant nous, qui n’en avaient pas, ont même été empêchés de se représenter… Mais nous sommes présents, sur les marchés par exemple, et on présente le bilan. Ce qui marche plutôt bien. »

Pour l’heure, Emmanuel Macron n’est pas candidat. Quand doit-il se déclarer pour pouvoir répondre à ses concurrents, et notamment aux provocations d’Eric Zemmour ? « J’ai observé la montée de Donald Trump et son élection en 2016. Cette élection repose en grande partie sur le fait qu’Hillary Clinton ne manquait jamais de répondre à toutes ses provocations. Il ne faut pas répondre aux provocations sur la forme, il faut répondre sur le fond. »

Enfin, au sujet du principe de précaution, notre invité affirme : «Il s’agit de l’un des nouveaux totems de l’écologie. Le fait de le constitutionnaliser constitue sans doute un frein à l’innovation. Du coup, on se retrouve face à une écologie plutôt perçue comme punitive alors que l’écologie, pour moi, doit être une voie d’avenir.»

Le risque inflationniste écarté , Pourquoi ?

 

L’expert financier Karl Eychenne considère, dans une tribune au « Monde », que le maintien durable du loyer de l’argent à un niveau très bas traduit une aversion pour le présent encore plus forte que celle pour le risque futur.

 

Tribune.

Décidément, les marchés financiers ne croient pas au scénario d’hyperinflation que lui a vendu une bonne partie des économistes « réchauffistes », ceux qui pensaient que cette fois-ci serait la bonne : tous ces plans de relance, toutes ces politiques monétaires ultra-accommodantes allaient enfin sonner le glas de l’ère des taux bas. Non, et les récents chiffres d’inflation américains, même plus forts qu’attendu, n’y auront pas suffi : les taux d’intérêt refluent maintenant depuis presque deux mois, et les marchés d’actions sont repartis de l’avant. Mieux encore, les banques centrales n’ont pas vraiment changé de disque et nous répètent à l’envi que l’inflation est « transitoire », presque hors-sujet.

En fait, le mal dépasse « l’instant Covid-19 » : on ne sort pas de quarante ans de baisse des taux d’intérêt de long terme au moindre frémissement des prix. Ce mal est désormais très bien documenté et ses causes sont nombreuses, mais peut-être la cause profonde est-elle finalement assez simple : nous cherchons à fuir le présent.


« L’opéra avait commencé depuis près d’une heure, mais ma montre n’indiquait qu’un quart d’heure », pour paraphraser le chef d’orchestre américain David Randolph (1914-2010). Cette sensation que le présent dure trop longtemps, nous l’avons tous vécue, sauf que, cette fois, nous la vivons tous en même temps. Le Covid-19 cherche à nous confiner dans un présent durable, alors nous tentons de le fuir en épargnant toujours davantage. Si, aujourd’hui, les taux d’intérêt sont si faibles dans le monde, c’est en grande partie à cause de cela : nous acceptons que notre épargne sans risque soit rémunérée à près de 0 % pour les dix à vingt prochaines années. Cette résignation envers l’avenir trahit surtout une extrême défiance vis-à-vis du présent : nous ne courrons plus après un avenir désirable, nous fuyons le présent.

Les marchés d’actions et du crédit sont aussi touchés par cette aversion pour le présent : ils battent des records, alors que les perspectives de croissance des économies pour les années à venir ne cessent d’être révisées à la baisse depuis quarante ans. Cela signifie que les investisseurs sont prêts à payer plus cher… pour avoir moins cher. Ça a l’odeur et la couleur de l’appétit pour le risque, mais il s’agit en fait d’une fuite en avant, masquant une défiance pour le présent, incitant les investisseurs à épargner toujours davantage en actifs sans risque comme en actifs risqués.




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol