Crise boursière : Trichet inénarrable !
Pour résumer l’ancien président de la banque centrale européenne considère que la crise est sous contrôle, la même analyse que l’actuel gouverneur de la Banque de France. Une telle irresponsabilité et une telle incompétence à ce niveau de gouvernance font froid dans le dos comme en témoigne cette déclaration de Trichet dans le JDD :
« Nous devons nous habituer à vivre dans un environnement financier extrêmement volatil. Les marchés montent et descendent brusquement en permanence. Certains pensent que nous sommes à la veille d’une nouvelle crise très grave comme en 2007-2008, d’autres y voient la correction des excès passés de valorisation de nombreux actifs. Je pense que cette seconde hypothèse est la plus probable. Mais nous devons tous, gouvernements, banques centrales, parlements et entreprises, être en alerte. Je ne crois pas au scénario de crise financière et économique. Les banques sont plus solides et plus étroitement régulées qu’avant la faillite de Lehman Brothers » De son côté, le gouverneur de la Banque de France considère que la volatilité actuelle des marchés boursiers est excessive et cela en regard des fondamentaux. Du bla-bla évidemment pour ce haut fonctionnaire qui est à l’économie ce que le McDo est à la gastronomie. La vérité est plus cruelle, ce sont les fondamentaux dégradés qui sont à l’origine de la baisse des marchés. Avec évidemment des interactions. Il est de bon ton dans certains milieux économiques d’utiliser des concepts plus ou moins abscons notamment d’origine anglo-saxonne comme le forward guidance. C’est-à-dire le bla-bla que fait une Banque centrale concernant l’orientation future de sa politique monétaire en particulier en matière d’évolution des taux. Un bla-bla largement anticipé par les acteurs économiques et qui ne fonctionne plus.-L’inefficacité du discours par exemple de la Fed ou des autres banques centrales pour faire remonter l’inflation, au-delà pour relancer la croissance. « Instruments macro prudentiels » encore une formule magique pour indiquer que les responsables de la politique monétaire ont les choses bien en main. Le gouverneur de la Banque de France fait notamment référence aux règles prudentielles imposées aux banques (renforcement des fonds propres en particulier). Le problème c’est qu’on ne connaît pas le niveau des risques de ces banques aussi bien en ce qui concerne le crédit que ses actifs en voie de pourrissement. Certes en Europe les règles ont été renforcées mais si les valeurs bancaires devaient s’écrouler dans le monde les valeurs bancaires européennes suivraient inévitablement. Cela d’autant plus qu’en France on s’est opposé sous la pression des lobbys à séparer les activités de dépôt et les activités dites d’investissement (en fait aussi de spéculation). Le gouverneur de la Banque de France ferait mieux de décrire l’état des fondamentaux plutôt que de jouer au techno de la finance. En réalité avec des mouvements de yo-yo les marchés financiers s’alignent sur des fondamentaux qui traduisent un net tassement économique et qui pourrait installer la croissance mondiale dans une perspective molle pendant plusieurs années. D’une certaine manière, le bla-bla du gouverneur de la Banque de France est contre-productif et retarde d’autant plus les éventuelles mesures destinées à enrayer les chutes actuelles. « Les banques centrales européennes disposent des instruments macroprudentiels nécessaires pour remédier aux excès du cycle financier, adit François Villeroy de Galhau. Du bla-bla comme celui de Trichet