Archive pour le Tag 'inégalités'

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Inégalités croissantes aux États-Unis et en Europe

Inégalités croissantes  aux États-Unis et en Europe

 

Un rapport de la Banque mondiale dont rend compte la Tribune montre que si globalement la pauvreté a reculé dans le monde par contre des inégalités ce creusent  en particulier dans des pays  développés comme les États-Unis ou.  L’Europe. «Près de 800 millions de gens vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2013, c’est 100 millions de moins qu’en 2012», soulignent ses experts, dans leur nouveau rapport annuel intitulé «Poverty and Shared Prosperity» (Pauvreté et prospérité partagée).  Pour la première fois depuis deux siècles et le début de la première révolution industrielle, «les inégalités à l’échelle du monde se sont réduites à partir des années 1990 et cette période constitue une exception, car elles n’avaient cessé de s’élargir de 1820 à 1990». La raison en est bien sûr le redémarrage des pays émergents, et notamment la Chine et l’Inde, les deux plus grosses populations de la planète, qui ont contribué à réduire les inégalités entre l’ensemble des pays. On estime en particulier que 1,1 milliard de gens sont «sortis de l’extrême pauvreté», définie par un revenu individuel quotidien inférieur à 1,9 dollar. Mais les inégalités au sein des pays eux-mêmes sont plus élevées aujourd’hui qu’il y a 25 ans. Ces inégalités se traduisent notamment par la croissance vertigineuse des revenus dans le haut de l’échelle. C’est le fameux «1%» des plus riches dont la part dans le revenu national a doublé depuis les années 1980 aux États-Unis, passant de 9% à 18%. En Europe aussi les inégalités se sont accrues. La Grèce a été la plus durement frappée, avec un recul annuel de 10% en moyenne par tête, la baisse atteignant 2,9% en Italie, 2% au Portugal, 1,3% en Espagne. Et dans tous ces pays, à l’exception du Portugal, les 40% du bas de l’échelle ont subi des reculs de revenus plus importants que la moyenne de la population, ce qui signifie qu’aucun mécanisme de solidarité n’a joué dans la débâcle. Les inégalités se sont creusées par le bas, un phénomène de paupérisation caractérisé. En France, on a observé en effet un creusement relatif des inégalités dans la mesure où les «40%» ont vu leurs revenus progresser moins vite que la moyenne du pays (0,19% contre 0,39% ), alors que c’est l’inverse outre-Rhin (respectivement 1,35% pour les 40% les plus pauvres et 0,4% pour le total de la population). De même le sort des 40% du bas de l’échelle est comparativement meilleur dans l’absolu en Allemagne (28,35 dollars de revenu par jour en moyenne en 2013) qu’en France (26,83 dollars).

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L’école républicaine des inégalités sociales

L’école républicaine des inégalités sociales

 

Le résultat du triomphe du pédagogisme sur la contrainte de l’apprentissage des connaissances de base.  Pas vraiment une surprise cette nouvelle étude Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) qui démontre que l’école est une fabrique d’inégalités sociales. Par la seule fabrique évidemment car l’école s’insère, reflète et reproduit l’environnement socio-économique. Ce conseil évite par ailleurs de parler du niveau moyen qui continue de s’écrouler dans les classements internationaux mesurant notamment les savoirs fondamentaux. Un niveau très faible mais avec des écarts considérables car les enfants des classes sociales élevées progressent tandis que les classes des foyers pauvres s’enfoncent notamment dans certaines zones de banlieue abandonnées où les classes ressemblent davantage à des garderies qu’à des lieux d’enseignement. « Les politiques scolaires menées depuis trois décennies expliquent la dégradation des inégalités sociales dans l’école française », estime le Cnesco en qualifiant l’école française de « lieu de reproduction sociale », sous l’effet d’ »une longue chaîne de processus inégalitaires » qui s’accumulent tout au long de la scolarité. Le Cnesco dresse en particulier le constat d’échec de la politique de l’éducation prioritaire, qui « pourrait progressivement avoir créé de inégalités de traitement en défaveur des élèves défavorisés ». « Nous n’avons pas de discrimination positive dans le cadre de l’éducation prioritaire, nous avons réellement une discrimination qui est négative », a déclaré mardi Nathalie Mons, la présidente du Cnesco, sur France inter. « Les élèves défavorisés sont dans des contextes qui sont beaucoup moins porteurs pour les apprentissages : ils ont des temps d’enseignement qui sont plus courts, ils ont des enseignants qui sont moins expérimentés (…) et ils vivent aussi dans des contextes en termes d’insécurité et d’incivilité qui sont beaucoup moins porteurs », a-t-elle ajouté. Pour le Cnesco, les effets pervers de l’éducation prioritaire, auquel environ 1,3 milliard d’euros sont consacrés tous les ans, dépassent désormais ses effets positifs, notamment parce qu’il avait été conçu pour être temporaire et ciblé et que ces deux critères n’ont pas été respectés. Autre élément mis en avant dans ce rapport, le défaut d’évaluation des différents dispositifs mis en place pour lutter contre les difficultés scolaires. « On essaie surtout de dire que l’on fait quelque chose », plutôt que de se soucier de l’efficacité de l’action publique, a indiqué Nathalie Mons en invitant à « arrêter l’activisme politique ». Entre autres recommandations pour réduire les inégalités à l’école, le Cnesco invite donc notamment le système éducatif français à renoncer aux réformes à répétition. Un avis que partage nombre d’experts. Agrégé de philosophie, normalien et professeur, François-Xavier Bellamy a publié Les Déshérités ou l’urgence de transmettre. Pour lui, la maîtrise de la langue et l’accès à la culture sont les seuls gages d’égalité des chances pour des élèves qui sont, réforme après réforme, privés de l’héritage culturel indispensable pour apprendre à penser et s’exprimer : «  Pierre Bourdieu s’attaquait à la transmission des savoirs, coupable de produire des « héritiers » ; cinquante ans après, j’ai voulu parler des « déshérités » que nous avons suscités en cessant de transmettre. Notre système éducatif est devenu, selon l’enquête PISA, le plus inégalitaire de l’OCDE. D’après le ministère de l’Éducation nationale, 20 % des élèves en fin de 3e ne maîtrisent pas la lecture et l’écriture. Ces jeunes sont aussi intelligents, doués et généreux que les autres générations ; mais sans maîtriser leur propre langue, comment peuvent-ils accomplir leurs talents ? Nous avons accusé la culture générale de favoriser les « héritiers », mais en la condamnant nous avons creusé cette inégalité qui prive les élèves les plus modestes d’un héritage culturel indispensable ».

L’école républicaine des inégalités sociales

L’école républicaine des inégalités sociales

 

Pas vraiment une surprise cette nouvelle étude Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) qui démontre que l’école est une fabrique d’inégalités sociales. Par la seule fabrique évidemment car l’école s’insère, reflète et reproduit l’environnement socio-économique. Ce conseil évite par ailleurs de parler du niveau moyen qui continue de s’écrouler dans les classements internationaux mesurant notamment les savoirs fondamentaux. Un niveau très faible mais avec des écarts considérables car les enfants des classes sociales élevées progressent tandis que les classes des foyers pauvres s’enfoncent notamment dans certaines zones de banlieue abandonnées où les classes ressemblent davantage à des garderies qu’à des lieux d’enseignement. « Les politiques scolaires menées depuis trois décennies expliquent la dégradation des inégalités sociales dans l’école française », estime le Cnesco en qualifiant l’école française de « lieu de reproduction sociale », sous l’effet d’ »une longue chaîne de processus inégalitaires » qui s’accumulent tout au long de la scolarité. Le Cnesco dresse en particulier le constat d’échec de la politique de l’éducation prioritaire, qui « pourrait progressivement avoir créé de inégalités de traitement en défaveur des élèves défavorisés ». « Nous n’avons pas de discrimination positive dans le cadre de l’éducation prioritaire, nous avons réellement une discrimination qui est négative », a déclaré mardi Nathalie Mons, la présidente du Cnesco, sur France inter. « Les élèves défavorisés sont dans des contextes qui sont beaucoup moins porteurs pour les apprentissages : ils ont des temps d’enseignement qui sont plus courts, ils ont des enseignants qui sont moins expérimentés (…) et ils vivent aussi dans des contextes en termes d’insécurité et d’incivilité qui sont beaucoup moins porteurs », a-t-elle ajouté. Pour le Cnesco, les effets pervers de l’éducation prioritaire, auquel environ 1,3 milliard d’euros sont consacrés tous les ans, dépassent désormais ses effets positifs, notamment parce qu’il avait été conçu pour être temporaire et ciblé et que ces deux critères n’ont pas été respectés. Autre élément mis en avant dans ce rapport, le défaut d’évaluation des différents dispositifs mis en place pour lutter contre les difficultés scolaires. « On essaie surtout de dire que l’on fait quelque chose », plutôt que de se soucier de l’efficacité de l’action publique, a indiqué Nathalie Mons en invitant à « arrêter l’activisme politique ». Entre autres recommandations pour réduire les inégalités à l’école, le Cnesco invite donc notamment le système éducatif français à renoncer aux réformes à répétition. Un avis que partage nombre d’experts. Agrégé de philosophie, normalien et professeur, François-Xavier Bellamy a publié Les Déshérités ou l’urgence de transmettre. Pour lui, la maîtrise de la langue et l’accès à la culture sont les seuls gages d’égalité des chances pour des élèves qui sont, réforme après réforme, privés de l’héritage culturel indispensable pour apprendre à penser et s’exprimer : «  Pierre Bourdieu s’attaquait à la transmission des savoirs, coupable de produire des « héritiers » ; cinquante ans après, j’ai voulu parler des « déshérités » que nous avons suscités en cessant de transmettre. Notre système éducatif est devenu, selon l’enquête PISA, le plus inégalitaire de l’OCDE. D’après le ministère de l’Éducation nationale, 20 % des élèves en fin de 3e ne maîtrisent pas la lecture et l’écriture. Ces jeunes sont aussi intelligents, doués et généreux que les autres générations ; mais sans maîtriser leur propre langue, comment peuvent-ils accomplir leurs talents ? Nous avons accusé la culture générale de favoriser les « héritiers », mais en la condamnant nous avons creusé cette inégalité qui prive les élèves les plus modestes d’un héritage culturel indispensable ».

Inégalités : Piketty s’est trompé (FMI)

Inégalités : Piketty  s’est trompé (FMI)

 

D’après le FMI,  Piketty se serait trompé sur sa théorie de la croissance des inégalités. Pas étonnant,  les économistes sont souvent comme les médecins de Molière préconisant des remèdes qui ne font qu’amplifier la gravité des pathologies du malade. Très marqué à gauche Piketty  a un peu trop sollicité les corrélations, ce que font aussi les économistes marqués à droite. Une déviance politique facilitée par le fait que l’économie n’est pas une science exacte. La complexité des interactions systémiques  rend difficile les approches pertinentes. Du coup beaucoup d’économistes procède par des raccourcis un peu simplificateurs  pour conforter leurs thèses. L’objet de cette enquête, pilotée par l’économiste Carlos Goes: tester la thèse de Thomas Piketty sur « les moteurs des inégalités de revenus » en l’appliquant à 19 pays développés durant ces trente dernières années. Avec un objectif affiché: vérifier l’exactitude des hypothèses de Piketty afin de mieux cerner les causes profondes des inégalités. Sa conclusion est sans appel: « Je n’ai trouvé aucune preuve empirique démontrant que la dynamique va dans le sens suggéré par Thomas Piketty », tranche Carlos Goes. Ainsi, « même si son ouvrage est très riche en données, il n’offre aucune formule empirique permettant de vérifier la chaîne de causalité de sa théorie », assène l’économiste. Pour rappel, la thèse de Piketty repose sur le postulat selon lequel les inégalités de revenus ont tendance à augmenter dès lors que les revenus du capital augmentent plus vite que la croissance. Une théorie qui ne se vérifierait pas dans les faits selon l’équipe du FMI ayant planché sur le sujet. En effet, selon les conclusions Carlos Goes, dans 75% des pays étudiés, une croissance des revenus du capital supérieure de 1 point à la croissance économique s’accompagne d’une baisse… de la part des richesses détenue par les 1% des plus riches. Soit l’exact opposé de ce qu’avance l’économiste français. L’auteur du rapport admet tout de même qu’ »il est possible » que la thèse de Thomas Piketty se vérifie « sur le long terme ».

(Avec Challenges)

Inégalités territoriales renforcées

Inégalités territoriales renforcées

D’après France stratégie, organisme de prospective placée auprès du Premier ministre la désertification du territoire doit encore s’amplifier. Pour cette institution de technocrates,  il convient de concentrer l’activité économique autour d’une quinzaine de zones urbaines. Or ces zones concentrent déjà de l’ordre  de 50 % de l’activité économique française (et plus de 50% des emplois). ,  une orientation qui évidemment va tout à fait à l’encontre des préoccupations environnementales et de la qualité de vie. En outre une sorte de paradoxe au moment où le numérique notamment rend possible une plus grande décentralisation. C’est évidemment le mythe de la croissance endogène qui consiste à tasser le plus possible les populations afin de les contraindre à augmenter leur demande marchande. Un contresens écologique mais aussi économique car les investissements en zone  très urbanisée sont beaucoup plus coûteux en raison du coût du foncier mais aussi de leur insertion dans des environnements complexes. Victime de cette politique concentrationnaire les villes moyennes, les petites villes et évidemment les zones rurales dont certaines sont appelées à devenir des territoires d’Indiens. À noter aussi l’évolution sémantique en matière d’aménagement géographique puisqu’on parle maintenant « de territoires intermédiaires » ; en clair des territoires secondaires. Ces toutes la contradictions entre une politique économique qui recherche la croissance à n’importe quelle condition et une politique d’aménagement recherchant un équilibre entre le développement économique, la qualité de vie et la protection de l’environnement. Les 15 aires urbaines de plus de 500.000 habitants concentrent 40% de la population, 55% de la masse salariale, plus de 50% de l’activité économique, deux tiers des étudiants. (Crédits : Camille Stromboni)Les ressorts de la croissance font défaut à beaucoup de villes moyennes et de territoires ruraux et les écarts en matière d’égalité des chances et d’accès aux services ne se résorbent plus, selon un rapport de France Stratégie. Paradoxalement France stratégie, organisme gouvernemental, placé auprès du Premier ministre, plaide cependant pour un renforcement de l’investissement public dans ces métropoles ou sur leur pourtour au nom de l’efficacité économique.

(Avec Reuters)

 

Inégalités : la responsabilité plutôt à la gauche ?

Inégalités : la responsabilité plutôt à la gauche ?

 

 

Dans  une interview dans le journal 20 minutesLouis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités (association privée) reproche d’abord aux médias de parler des inégalités sans véritable compétence, il propose  la refondation de l’école e, propose la fusion de l’impôt sur le revenu et souligne  de la responsabilité de la gauche dans l’accroissement des inégalités. . Bref pas vraiment des problématiques nouvelles et des solutions d’experts plutôt douteuses comme la proposition de noter les élèves sur 5 au lieu de 20 ou encore la fusion IR-CSG. Bref quelques idées intéressantes d’autres qui font trop l’impasse sur la dimension économique française en particulier sur la fiscalité qui tue la croissance, l’emploi en favorisant évidemment les plus grandes inégalités.  « Que faire contre les inégalités ? » C’est la question que pose l’Observatoire des inégalités dans un ouvrage publié ce lundi (1). Et à laquelle il répond très concrètement, à travers les contributions de 30 experts. L’occasion de constater que des solutions, pas forcément coûteuses ni même très compliquées, existent. 20 Minutes fait le point avec Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

Pourquoi publier ce rapport maintenant ?

Pour deux raisons. D’abord parce que nous sommes à un an de la présidentielle. C’est donc le bon moment pour relancer le débat sur les inégalités et pour mettre certaines propositions sur la table. Ensuite parce que nous sommes excédés par la place que peuvent prendre certains commentateurs dans l’espace médiatique : ils parlent de tout sans rien dire, car ils ne bénéficient pas de connaissances sérieuses. Nous avons décidé de prendre la direction inverse en demandant des réponses concrètes aux chercheuses et chercheurs qui travaillent au quotidien sur ces questions depuis des années.

Justement, qui sont ces 30 experts à qui vous avez fait appel ?

Nous avons d’abord répertorié les principaux domaines dans lesquels s’exercent les inégalités puis nous avons cherché à sélectionner pour chacun d’entre eux un expert. Le choix n’a pas été facile car ces questions peuvent être traitées par plusieurs chercheurs. En tout cas, nous n’avons pas cherché à respecter une ligne éditoriale, proche de tel ou tel courant, mais à sélectionner les experts qui produisent les travaux les plus intéressants, les plus pertinents, les plus spécifiques dans chaque domaine.

Comment se portent les inégalités aujourd’hui ?

Cela dépend. Dans le champ des revenus, elles se sont accrues. Le partage est de moins en moins équitable depuis le milieu des années 1990 et les plus pauvres se sont même appauvris depuis le milieu des années 2000, ce qui est un phénomène nouveau. A l’inverse, le niveau a progressé dans le domaine de l’éducation y compris pour les plus modestes. L’école française est très loin d’être un modèle idéal mais dire qu’elle accroît les inégalités est absolument faux ! Idem en matière d’égalité hommes-femmes. Il reste encore beaucoup de travail, mais des avancées très importantes ont été réalisées ces 40 dernières années.

Quel est selon vous le domaine où il est le plus urgent d’agir ?

Le soutien aux jeunes démunis. Dès lors qu’une personne est considérée comme majeure d’un point de vue politique, il n’y a aucune raison qu’elle ne le soit pas également d’un point de vue économique. Les moins de 25 ans sont pourtant toujours exclus du RSA… Et ce n’est pas un problème d’argent : verser un minimum social de 500 euros aux 200.000 jeunes reconnus comme extrêmement précaires coûterait à la France 1,2 milliard d’euros. Nous sommes très loin des 46 milliards dont est doté le Pacte de responsabilité !

Quel est selon vous le domaine où il est le plus important d’agir ?

La refondation de l’école. Je ne parle pas de mettre en place de nouveaux dispositifs de soutien ou d’ajuster les effectifs dans les quartiers dits prioritaires. Car ces mesures ne servent à rien sauf à masquer le problème de fond qui réside dans la manière dont la France fait l’école. Ce qu’il faut réformer, c’est la relation maître-élèves, beaucoup trop hiérarchique, la façon d’enseigner, bien trop académique, ou encore le système de notation, qui favorise la compétition et l’échec. La France note encore sur 20 quand les autres pays notent sur 5, et elle note les enfants dès l’âge de 6 ans, quand d’autres Etats comme la Finlande n’introduisent le système de notation qu’à partir de 14 ans. Le système français est extrêmement violent pour tous ceux qui n’ont pas les meilleures notes et les études internationales prouvent que les jeunes Français sont ceux qui montrent la plus faible autonomie et la plus forte anxiété. Ne nous leurrons pas : l’objectif de ces notes est de distinguer les meilleurs élèves pour leur permettre d’intégrer les classes prépas, mais ce n’est pas de cette manière que l’on améliore le niveau de qualification d’une génération dans son ensemble. C’est donc tout une logique qui est à revoir, mais nous en sommes très loin car ceux qui tiennent le système – les professeurs mais également les catégories les plus diplômées en général – n’ont aucun intérêt à le voir changer.

Pouvez-vous nous présenter la proposition la plus innovante du rapport ?

Fusionner la CSG et l’impôt sur le revenu. C’est une évolution que nous attendons depuis longtemps et c’était une promesse du candidat François Hollande… Ce serait une belle innovation qu’elle soit enfin mise en œuvre.

Qu’allez-vous faire de ce rapport ?

Le diffuser le plus largement possible. Nous allons également le transmettre aux candidats à la présidentielle.

Justement, croyez-vous encore à la politique, aux politiques pour changer la France ?

Oui, je reste optimiste. Et puis, nous ne pouvons pas dire qu’en matière de lutte contre les inégalités, les bilans des derniers mandats, que ce soit celui de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande, soient nuls. Des actions ont été mises en œuvre mais il est vrai qu’elles ne sont pas à la hauteur des enjeux. Si tous les courants politiques affirment vouloir lutter contre les inégalités, ils ne veulent pas les combattre de la même manière. En schématisant, la droite pense qu’il faut avant tout favoriser la liberté et que de celle-ci découlera l’égalité. La gauche pense quant à elle qu’il faut directement favoriser l’égalité entre les citoyens. Or, force est de constater que l’hypocrisie se situe plutôt à gauche. Car c’est chez elle que l’écart entre les paroles et les actes est le plus considérable. Cette hypocrisie n’est toutefois pas seulement le fait des politiques. Les classes aisées de gauche, qui se disent facilement altermondialistes, n’acceptent-elles pas, par exemple, notre système scolaire ultralibéral, qui favorise la compétition entre nos enfants ?

Immobilier accès à la propriété : des inégalités

Immobilier accès à la propriété : des inégalités

 

Une récente étude démontrée que les jeunes considéraient qu’ils vivaient moins bien que leurs parents. Un sentiment contestable au regard des chiffres car en moyenne sur longue période les revenus n’ont cessé d’augmenter même s’il faut prendre en compte la question dramatique du chômage. Par contre certaines inégalités ont effectivement progressé notamment en ce qui concerne l’accès à la propriété pour les ménages les ménages modestes. En cause pas tellement l’évolution des revenus qui ont augmenté en moyenne sur longue période mais surtout la flambée des prix, flambée des prix qui a pratiquement fait doubler le prix des logements. Du coup nombre de foyers modestes ne présentent  pas les critères de solvabilité nécessaires pour emprunter. La bulle immobilière est donc surtout subie par les ménages les moins favorisés. Les inégalités s’accroissent donc depuis quarante ans dans l’accès à la propriété, constate une étude, soulignant que la part de propriétaires a été divisée par deux de 1988 à 2013 parmi les 25 à 44 ans les plus modestes.  »Alors que l’accès à la propriété des plus modestes s’est détérioré depuis la fin des années 1980, il s’améliore depuis quarante ans pour les plus aisés », observe la Direction de la recherche, des études, évaluations et statistiques (Drees) dans une note mise en ligne vendredi dernier. En 1973, parmi les « jeunes ménages » (25 à 44 ans) les plus modestes, environ un sur trois (34%) était propriétaire. Quarante ans plus tard, ils n’étaient plus que 16%. En parallèle, la part des propriétaires s’est accrue au sein des jeunes ménages les plus aisés: ils étaient 66%, soit les deux tiers en 2013, contre 43% en 1973. Et si l’on prend la période allant de 1988 à 2013, la part de propriétaires a été divisée par deux parmi les 25 à 44 ans les plus modestes. Ainsi, « la stabilité globale du taux moyen de jeunes propriétaires depuis les années 1990, autour de 45% de la classe d’âge, masque une tendance de long terme fortement inégalitaire », souligne la Drees.

(Avec AFP)

ONU : un nouveau plan contre les inégalités, pour quels résultats?

ONU : un nouveau plan contre les inégalités, pour quels  résultats? 

 

Nouveau plan de pour le développement vient d’être adopté par l’ONU. L’objectif est de lutter contre la pauvreté et contre le réchauffement climatique. Un plan qui succède à celui qui avait été adopté en 2000. On peut espérer que ce nouveau plan sera plus efficace que le précédent. La réalité c’est que 20 % de la population possèdent 80 % de la richesse mondiale. Par ailleurs on s’oriente de plus en plus vers la marchandisation de toutes les ressources y compris dans le domaine alimentaire qui fait l’objet d’une spéculation éhontée sans parler de l’appropriation des terres, donc l’expulsion des petits paysans, par des fonds spéculatifs. La question du statut de l’eau n’est pas non plus réglée. Pour autant on compte sur ce nouveau plan pour avancer vers un développement cohérent d’ici 2030,1 plan qui vise à éradiquer la faim et l’extrême pauvreté, à réduire les inégalités au sein des Etats et entre Etats, atteindre l’égalité entre hommes et femmes, améliorer la gestion de l’eau et de l’énergie et à agir vite contre le changement climatique, sera supervisée et évaluée à partir d’un ensemble d’indicateurs qui doivent être adoptés d’ici mars 2016.  Jamais sans doute trente petites pages n’auront suscité autant d’espoirs. Trois ans de travail et de négociations menées pour l’ONU par le Kenya et l’Irlande ont abouti à ce plan inédit de survie pour l’Humanité. « Transformer notre monde, programme de développement durable d’ici 2030 » titre le document paraphé par les 193 chefs d’État composant l’assemblée générale des Nations unies pour remplacer les huit objectifs du millénaire adoptés en 2000. Huit objectifs qui passent à dix-sept, plus ambitieux, mieux ciblés par 169 plans d’actions, davantage universels aussi. Il s’agit d’abord d’éradiquer l’extrême pauvreté dans le monde d’ici à 2030 tout en maîtrisant le réchauffement climatique. D’autres suivent, comme éliminer la faim, vivre en bonne santé, avoir accès à l’eau, à l’éducation pour tous, à l’énergie, parvenir à l’égalité des sexes etc. Plus d’un milliard de personnes ont échappé à l’extrême pauvreté depuis 1990, date à partir de laquelle a été réduit de plus de moitié le taux de mortalité infantile. L’objectif visant à réduire de moitié la proportion de personnes vivant sans accès à des sources d’eau potable a pour sa part été atteint avec cinq ans d’avance. On sait que près de 800 millions d’êtres humains sont encore sous-alimentés dans une Humanité qui passera de 7,2 à 8,5 milliards d’individus en 2030, mais depuis 1990, le monde a été capable de réduire de moitié la proportion de la population mondiale dont le revenu est inférieur à 1,25 dollar par jour. Certes, en Afrique noire et en Asie, un milliard de personnes vivent encore sous cette barre symbolique. Oui, l’écart de revenus par tête établit toujours un rapport de un à cinq entre les pays riches occidentaux et les pays plus pauvres dits « émergents ». C’est la question du siècle : comment faire en sorte que la mondialisation des échanges profite réellement à tous ? Vœu pieux ? Moins de 20 % de la population détient 80 % des richesses planétaires, nombre de multinationales ne s’embarrassent pas de protection des droits sociaux ou environnementaux, les individus les plus riches font souvent peu de cas des projets de bien-être collectifs.  À l’ONU de fixer un cadre éthique pour la sécurité alimentaire, le climat, les ressources naturelles, l’accès à l’eau, à l’assainissement, aux droits des femmes et des enfants, à la santé et à l’éducation. Vaste programme ! Le plan de survie du monde nécessitera entre 3 500 et 5 000 milliards de dollars par an pendant quinze ans pour en finir avec l’extrême pauvreté, la faim et le risque climatique. À comparer aux 17 700 milliards de dollars du produit intérieur brut américain ou aux 3 000 milliards français… L’effort à fournir porterait environ sur 5 % de la production intérieure brute mondiale (PIB, richesses produites).  Jean Ziegler (ONU), Premier rapporteur des Nations unies pour le droit à l’alimentation, vice-président actuel du comité consultatif des droits de l’homme à l’ONU exprime ses doute sur les résultats :

 « En 2000, les huit objectifs du millénaire ont abouti à un échec. Ici, prenant leur suite, ceux qui consistent à mettre fin aux 17 tragédies de l’Humanité n’ont pas été seulement réalisés par des groupes d’experts, mais avec les ONG, la société civile. C’est bien plus motivant et il est nécessaire de rappeler l’état du monde aux peuples et à leurs dirigeants. Oui, redire qu’un enfant meurt de faim toutes les cinq secondes et que ce massacre pourrait être évité. L’agenda va créer de la confiance et nourrir la réflexion des ONG. C’est bon pour le réveil des consciences mais c’est voué à l’échec si on ne donne pas les instruments pour anéantir les causes des 17 tragédies.  On ne peut qu’être d’accord avec l’objectif d’éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes et partout. Mais il faudrait donner les moyens d’agir pour interdire la spéculation boursière sur les aliments de base (riz, blé, maïs). Ou pour interdire le vol des terres fertiles par les fonds étrangers, 51 millions d’hectares en 2014 surtout en Asie du Sud et en Afrique noire. On y expulse des milliers de paysans pour faire du palmier à huile pour le bioéthanol au Bénin par exemple. Il y a des choses très précises à faire, l’ONU ne les évoque pas, comme le désendettement des 50 pays les plus pauvres pour les aider à investir dans une agriculture plus durable et qui ne profite pas d’abord qu’aux multinationales qui commandent aux politiques étrangères de leurs pays. Il faut énoncer clairement les causes des tragédies. Le néolibéralisme veut nous faire croire qu’il n’y a rien à faire, que le marché libre finira par résoudre les problèmes. Quelle erreur ! On le voit partout. L’ONU va proclamer, c’est bien, mais cela ne changera rien à l’ordre cannibale du monde. 

Inégalités : de plus en plus de riches

Inégalités : de plus en plus de riches

C’est le miracle des statistiques, hier l’INSEE annoncé une diminution des inégalités du fait  d’une pseudo augmentation du pouvoir d’achat de 1 % pour les salaires en 2013. Dans le même temps on apprend aujourd’hui que le nombre de grosses fortunes dépassant 30 millions de dollars a augmenté de 6 % en 2014. En réalité pour atténuer les chiffres des ces inégalités l’INSEE a simplement aggloméré le chiffre des très grosses fortunes avec celui de français aisés qui ont été touchés par la fiscalité. En outre on a tordu les chiffres d’augmentation du pouvoir d’achat des plus modestes. D’après Les experts du cabinet Wealth- En 2014, le nombre détenteurs d’une fortune dépassant les 30 millions de dollars a crû, dans l’Hexagone, de 5,8%. Une croissance supérieure à celle que les auteurs du rapport ont mesuré en Suisse (+4,8%) et au Royaume-Uni (+5,5%), deux pays réputés accueillir nombre d’exilés fiscaux français. La France comptait ainsi l’an passé 4.750 personnes ultra-riches dont la fortune cumulée représentait 565 milliards de dollars, soit en moyenne 110 millions de dollars par personne. Leur patrimoine aura ainsi augmenté de 7,6% en un an, alors que sur la même période l’inflation a atteint tout juste 0,5%.  La France reste ainsi dans le top 10 mondial des pays comptant le plus d’ultra-riches. Au niveau européen, elle se situe en 4ème position, derrière la Suisse (6.635 ultra-riches), le Royaume-Uni (11.510) et l’Allemagne (19.095). Des Allemands qui dominent largement le classement. Ceux dont la fortune dépasse les 30 millions de dollars sont quatre fois plus nombreux qu’en France.  9% des ultra-riches dans le monde sont des citoyens allemands. C’est plus que les Japonais ou que les Chinois. En fait seuls les Etats-Unis comptent davantage d’ultra-riches (69.560). Mais rapporté à leur population respective, Américains et Allemands font quasiment jeu égal. Cela n’a pas empêché l’INSEE de considérer que les j’inégalités étaient en train de se réduire. Un phénomène qui serait dû d’après l’institut à une augmentation de la fiscalité sur les plus riches mais surtout à une augmentation des salaires. Or cette augmentation des salaires est relativement fictive. En effet elle tient compte d’une sous-estimation de l’inflation qui mécaniquement augmente le salaire en francs constants. Or l’indice des prix de la consommation des ménages est largement obsolète du fait de la déformation de la structure de consommation. Les dépenses contraintes augmentent de plus en plus dans le budget des ménages tandis que les économies sur les dépenses ajustables demeurent très théoriques. On peut par ailleurs se demander comment les inégalités et la pauvreté peuvent diminuer avec un chômage en croissance. Ce chiffre d’augmentation du pouvoir d’achat des ménages annoncé par l’INSEE laisse donc perplexe.  Pourtant l’INSEE annonce une  réduction des inégalités, qui a débuté en 2012, s’est poursuivie en 2013.

Réduction des inégalités : du pipeau

Réduction des inégalités : du pipeau

 

Les grands médias reprennent les informations de l’INSEE qui annonce une réduction des inégalités en 2013. Un phénomène qui serait dû d’après l’institut à une augmentation de la fiscalité sur les plus riches mais surtout à une augmentation des salaires. Or cette augmentation des salaires est relativement fictive. En effet elle tient compte d’une sous-estimation de l’inflation qui mécaniquement augmente le salaire en francs constants. Or l’indice des prix de la consommation des ménages est largement obsolète du fait de la déformation de la structure de consommation. Les dépenses contraintes augmentent de plus en plus dans le budget des ménages tandis que les économies sur les dépenses ajustables demeurent très théoriques. On peut par ailleurs se demander comment les inégalités et la pauvreté peuvent diminuer avec un chômage en croissance. Ce chiffre d’augmentation du pouvoir d’achat des ménages annoncé par l’INSEE laisse donc perplexe.  Pourtant l’INSEE annonce une  réduction des inégalités, qui a débuté en 2012, s’est poursuivie en 2013.  Selon les données de la Dares, Le pouvoir d’achat des Français devrait avoir progressé en 2013. Selon les données de la Dares, la direction des études statistiques du ministère du Travail, publiées ce vendredi 21 mars, le salaire mensuel de base (SMB) a, en effet, progressé de 1,6% en 2013. Or, ce chiffre est supérieur de 1% à l’inflation, hors tabac, qui, sur la même période, a augmenté de 0,6%. « Sur un an, les salaires en euros constants augmentent ainsi de 1% dans l’ensemble des secteurs », déduit la Dares. Elle précise qu’ils augmentent de 1,1 % dans l’industrie et la construction et de 0,9 % dans les secteurs du tertiaire.  L’Insee a donc  publié ce mardi 22 septembre son enquête sur les Revenus fiscaux et sociaux des Français pour l’année 2013. Un document qui, comme à l’accoutumée, recèle son lot de chiffres. On y a apprend notamment que le niveau de vie (voir définition plus bas) médian pour les Français est de 20.000 euros nets d’impôts par an, soit 1.667 euros par mois. Autrement dit, la moitié de la population française a un niveau de vie inférieur à ce chiffre, et l’autre moitié a plus. Chiffre qui par ailleurs est stable par rapport à 2012 (-0,1%).  Mais le fait le plus remarquable reste le recul des inégalités. « Les inégalités de niveaux de vie entre les plus modestes et les plus aisés se réduisent », souligne ainsi l’Insee en introduction. L’institut a plusieurs outils pour mesurer les inégalités. Le premier, tout bête, est de rapporter le niveau de vie des 10% les plus riches (plus de 37.200 euros par an), à celui des 10% des plus modestes (moins de 10.700 euros par an). Ce rapport était ainsi de 3,5 en 2013 contre 3,6 en 2012 et en 2011.  Comment expliquer ce recul? Tout simplement parce que les niveaux de vie des plus riches ont baissé quand ceux des moins aisés se sont améliorés.  Du côté des plus riches, l’Insee note que les revenus du patrimoine (revenus financiers, loyers, dividendes…) ont baissé, ce alors que ce type de revenu constitue plus du quart des ressources des 10% des Français les plus aisés. L’Insee indique ensuite que cette baisse peut s’expliquer à la fois par des taux d’intérêts plus faibles ainsi que par la hausse de la fiscalité frappant les dividendes (intégration dans le barème de l’impôt sur le revenu, assujettissement aux cotisations sociales). Autre source d’explication: les ménages les plus aisés ont été les premiers frappés par la hausse de la fiscalité consécutive à l’arrivée au pouvoir de François Hollande. Il y a deux ans, les impôts représentaient ainsi 27,9% de leur revenu disponible contre 26% en 2012. L’Insee rappelle notamment qu’en 2013, ces ménages ont dû faire face à la baisse de l’avantage fiscal lié au quotient familial et à la création d’une nouvelle tranche de l’impôt sur le revenu de 45%.  Pour ce qui est des ménages les plus modestes, l’Insee indique que leur niveau de vie a progressé en raison notamment d’une hausse des salaires.  Les 10% les plus pauvres ont notamment vu leurs revenus augmenter de 1,1% en 2013. « C’est la première fois depuis le début de la crise qu’ils augmentent », remarque l’institut de conjoncture.

Les inégalités minent la croissance (OCDE)

 

Les inégalités minent la croissance (OCDE)

 

 

Paradoxe, l’OCDE d’un coté prône la libéralisation du marché du travail c’est àd ire en faiat la précarité et de l’autre regrette la montée des inégalités nettement à travers le chômage. Des inégalités toujours présentes dans les pays pauvres mais qui se développent dans les pays riches. Ces inégalités se manifestent notamment à travers  la fragilité des emplois notamment chez les jeunes. Du coup la précarité freine la consommation et l’investissement des ménages donc aussi la croissance  Une sorte de cercle vicieux, davantage de précarité, c’est moins de dépenses de ces ménages , donc une activité générale plus réduite , aussi moins d’emplois ou des emplois plus fragiles. Un constat qui d’un certain point de vue remet en cause la relance par la politique de l’offre poursuivie par la plupart des pays qui tous veulent vendre ; problème : mais à qui faute de pouvoir de consommation ? Il est probable que la politique de l’offre ne sera pas remise en question mais la théorie économique pourrait bien être amendée avec le ralentissement mondial de la croissance avec un meilleure équilibre entre politique de l’offre et politique de la demande.   »Nous avons atteint un point critique. Les inégalités dans les pays de l’OCDE n’ont jamais été aussi élevées depuis que nous les mesurons », a déclaré le Secrétaire général de l’organisation, Angel Gurría, en présentant le rapport, à Paris, au côté de Marianne Thyssen, Commissaire européenne à l’emploi. « En ne s’attaquant pas au problème des inégalités, les gouvernements affaiblissent le tissu social dans leur pays et compromettent leur croissance économique à long terme », a-t-il ajouté. L’OCDE estime que la montée des inégalités, entre 1985 et 2005, dans les 19 pays analysés, a amputé la croissance de 4,7 points de pourcentage en cumulé entre 1990 et 2010. L’organisation estime en aussi  des inégalités mine le capital humain et donc les possibilités de croissance. La nouveauté de ce rapport, en regard des deux précédents sur le sujet (parus en 2008 et 2011) est notamment l’insistance qu’il met à dénoncer les effets de la précarité croissante dans l’emploi.  Entre 1995 et 2013, plus de la moitié des emplois créés dans les pays de l’OCDE étaient à temps partiel, sous contrat à durée déterminée ou relevaient de travailleurs indépendants. Plus de la moitié des emplois temporaires étaient occupés par des moins de 30 ans. L’OCDE voit là un facteur d’inégalités croissante, qu’elle entend dénoncer. L’organisation n’est-elle pas un peu schizophrène, qui prône dans maints rapport publiés par ailleurs une libéralisation des marchés du travail, un assouplissement des règles existantes? Celle-ci conduit à l’évidence à une précarité accrue. Officiellement, bien sûr, cette schizophrénie n’existe pas. Mais  un expert souligne l’écart entre les positions prises par les services de l’OCDE chargés de suivre les questions sociales et celui en charge de l’économie. Les premiers affichent leur préoccupation pour les questions sociales -les inégalités, comme le montre le document publié ce mercredi- tandis que le service économie défend toujours une ligne très libérale. D’où des différences de points de vue qui peuvent déconcerter les observateurs.

Davantage d’inégalités en France

Davantage  d’inégalités en France

Un bilan catastrophique socialement mais aussi financièrement avec notamment la montée des bénéficiaires du RSA (ou équivalent) près de 2 millions, de l’ordre d’un million de chômeurs en plus en 5 ans,  le quasi blocage des salaires depuis 2007, la hausse des impôts et 100 000 sans domicile « officiels ». Une sorte d’inventaire à la Prévert de l’ INSEE mais qui traduit quand même la crise profonde que traverse le pays.   La nouvelle édition de «France Portait social», réalisé par l’Insee, est une mine de données chiffrées qui permet de dresser un état des lieux de la situation sociale.  . La crise a aggravé le phénomène de persistance dans le chômage. Alors que le chômage a augmenté de 43% entre 2008 et 2013, le nombre de chômeurs de longue durée en France s’est lui accru de 56% et concerne 1,1 million de personnes. Un phénomène qui se retrouve dans toute l’Europe, à l’exception de l’Allemagne. La crise a frappé plus durement les catégories les plus exposées: les personnes peu diplômées, les ouvriers, les employés, les jeunes, les parents isolés et les immigrés. Résultat, le nombre d’allocataires du RSA socle a augmenté pour atteindre 1,7 million d’allocataires fin 2012 (+26% par rapport à fin 2008), de même que le nombre de bénéficiaires de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) qui grimpe de 27%, à 0,4 million de bénéficiaires. Depuis la crise, le revenu salarial progresse plus lentement (+0,2% par an en euros constants sur 2007-2012, contre + 0,6% sur 2002-2007) et s’établit à 20.100 € en moyenne en 2012. Si les écarts de salaires entre hommes et femmes se resserrent, le salaire moyen des femmes reste inférieur de 26% à celui des hommes. L’Insee note que l’accroissement des prélèvements en 2013 a légèrement réduit les inégalités de niveau de vie des ménages. La reconduite du gel du barème de l’impôt et de la prime pour l’emploi, ainsi que la fin de l’exonération fiscale des heures supplémentaires, ont concerné l’ensemble des ménages imposés et l’impôt sur le revenu a augmenté de 280 euros par ménage imposé en moyenne. Les ménages les plus aisés ont été touchés par la création d’une tranche supplémentaire d’imposition à 45%, la réduction de l’avantage du quotient familial et la réduction de l’abattement pour les frais professionnels. L’impôt sur le revenu des 10% les plus aisés a ainsi augmenté de 800 euros en moyenne.

 

Inégalités : appauvrissement des classes moyennes depuis 30 ans

Inégalités : appauvrissement des classes moyennes depuis 30 ans

 

Dans certains pays riches comme les Etats-Unis, la France, le Canada ou l’Autriche, la montée des inégalités depuis trente ans pèse sur les classes moyennes qui récoltent de moins en moins les fruits de la croissance, souligne un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié lundi. Intitulé «Rendre la croissance plus inclusive», l’OCDE rappelle que depuis le début des années 1980, les bénéfices de la croissance ont été captés de façon disproportionnée par les plus hauts revenus. «Dans les pays de l’OCDE en 2010, le revenu moyen des 10 % les plus riches de la population était 9,5 fois supérieur à celui des 10 % les plus pauvres, alors qu’il n’était que 7 fois supérieur il y a 25 ans», signalent les auteurs, confirmant les inquiétudes du Forum économique mondial qui tirait déjà la sonnette d’alarme en début d’année. A en croire les conclusions de l’OCDE, cette tendance s’accentue aux États-Unis, en Autriche, en Australie, au Canada et en France. Située entre les 20% les plus riches et les 20% les plus pauvres, la classe moyenne capte moins les bénéfices de la croissance et voit la part de ses revenus «baisser au fil des années». En France, ce phénomène s’explique par «un système de redistribution moins progressif avec un poids plus élevé de la fiscalité sur les classes moyennes», détaille Lamia Kamal-Chaoui, un des auteurs du rapport. Autre explication: la polarisation du marché du travail. «Il s’agit du déplacement des emplois moyennement qualifiés vers des occupations à la fois plus qualifiées (par exemple en R&D, design, management) et plus faiblement qualifiées (par exemple dans la vente au détail), détaille Alain de Serres, également économiste à l’OCDE. Ce déplacement peut être le résultat du développement technologique qui profite davantage à la création d’emplois hautement qualifiés, combinée à la délocalisation de certaines activités manufacturières». Il est clair que leur pouvoir d’achat a augmenté moins vite que celui des bas et hauts revenus sur les trente dernières années.

Explosion des inégalités partout dans le monde

Explosion des inégalités partout dans le monde

De plus en plus de riches et de plus en plus de pauvres partout. « Les inégalités extrêmes se sont aggravées », s’inquiète l’ONG Oxfam. Les 67 personnes les plus fortunées sur le globe possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale, a estimé ce mercredi 9 avril, Oxfam. Selon l’ONG, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale qui tiennent leur assemblée générale cette semaine à Washington doivent passer de la « rhétorique » aux actes pour tenter de réduire ce fossé. « Le président de la Banque Jim Yong Kim et la directrice générale du FMI Christine Lagarde ont abondamment parlé des dangers posés par l’explosion des inégalités. Cette semaine, nous devons voir des actions concrètes pour appuyer cette rhétorique », a plaidé Raymond Offenheiser, président d’Oxfam America, cité dans le communiqué.  Le FMI a récemment publié deux rapports soulignant les méfaits des inégalités sur l’économie. La Banque mondiale s’est, elle, fixé l’objectif de doper les revenus des 40% plus pauvres partout sur le globe. Mais, selon Oxfam, ces deux institutions doivent désormais « changer » leurs recommandations et leur politique de prêts à leurs Etats-membres en plaidant pour davantage d’investissements dans la santé et l’éducation

Allemagne : inégalités et bas salaires

Allemagne : inégalités et bas salaires

 

Les chiffres du chômage ont beau avoir fortement baissé ces dernières années en Allemagne, presque un quart des salariés sont maintenant employés avec des bas salaires, selon une étude sur le nouveau marché du travail publiée dimanche par l’hebdomadaire Spiegel. L’étude montre que 22,2% des salariés — ou entre 6 et 8 millions de personnes — étaient employés avec des bas salaires en 2010, avec une paie inférieure aux deux tiers de la moyenne nationale. Ils étaient payés environ 11 euros l’heure dans les Etats de l’ouest du pays et 8,3 euros dans ceux qui constituaient auparavant l’Allemagne de l’Est communiste, une zone qui continue à être économiquement à la traîne par rapport au reste du pays. Menée par la fondation Hans-Boeckler, proche des syndicats, elle indique que le nombre des sans-emploi a diminué de 2 millions par rapport à 4,9 millions en 2005 mais que ceci n’a pas entraîné une plus grande égalité des salaires. « L’Allemagne a atteint au cours des deux dernières décades un niveau d’inégalité qui pose un sérieux problème au niveau social comme économique », a déclaré Gustav Horn, directeur scientifique de l’institut pour la recherche en macroéconomie et économie de la fondation

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