Chloroquine : une guerre entre mandarins , labos et industriels pharmaceutiques
Il est assez curieux que cette question de l’efficacité de la chloroquine utilisée notamment par le professeur Didier RAOULT de Marseille suscite une telle polémique voire même des clivages politiques. Il y a d’abord une guerre des experts eux-mêmes en particulier de ces mandarins qui se livrent une concurrence acharnée dans le monde scientifique. Cela pour des questions de prestige de nature égocentrique. Notons au passage que certains s’attribuent les mérites de chercheurs qu’il dirige et sans état d’âme éthique.
Ces chefs de service et ses grands chercheurs dirigent souvent des laboratoires qui ne pourraient fonctionner sans des financements d’État ou privé. On a pu s’étonner que certains experts se montrent tellement complaisants vis-à-vis des thèses des pouvoirs publics par exemple concernant les masques ou le dépistage. Pas étonnant car ce sont des financements futurs des labos qui sont en cause. Le troisième élément est relatif au financement de ces labos par l’industrie pharmaceutique. Certains dirigeants de ces laboratoires sont très liés à ces industries qui les financent au moins en partie. Sans parler du financement personnel de certains de ses patrons de labo.
On comprend donc que certains se soient lancés dans une curieuse bataille contre les éventuels effets bénéfiques de la chloroquine dans la mesure où les industries pharmaceutiques qui financent leur labo proposent d’autres molécules qui pourraient éventuellement combattre le Coronavirus. La guerre est donc à la fois éthique, sanitaire mais aussi économique. Ajoutons enfin que le Gotha scientifique comme dans la plupart des autres champs de la recherche se situe essentiellement à Paris, Grall géographique dans pratiquement toutes les disciplines. Admettre la supériorité éventuelle d’un institut de recherche en province est difficile à avaler pour les sommités parisiennes.