Archive pour le Tag 'industrielle ?'

Economie-Production industrielle : toujours en baisse

Economie-Production industrielle : toujours en baisse


On assiste clairement à une inversion des tendances économiques. Certes les croissances n’étaient pas extraordinaires jusque-là, autour de 1 % sur un an en France, désormais elles s’inscrivent dans une phase baissière. La production industrielle accuse particulièrement le coup avec une nouvelle réduction de 0, 5 % en septembre sur un mois et de 0,4 % pour la seule industrie manufacturière. En cause, une demande particulièrement molle dans les secteurs du transport. Pour l’avenir, les perspectives apparaissent encore plus négatives.

En septembre, la production s’est repliée dans un certain nombre de secteurs, comme les matériels de transport (-4,3%) dont l’automobile (-5,8%), les industries agroalimentaires (-1,4%), les industries extractives, énergie, eau (-0,8%) et les biens d’équipement (-0,5%), a détaillé l’Institut national de la statistique. A l’inverse, la production a progressé dans les « autres produits industriels » (chimie, pharmacie, métallurgie, etc., +0,7%) et la cokéfaction-raffinage (+6,4%).

La publication de l’Insee ce vendredi intervient alors que, la veille, le cabinet S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCBO) a relevé une détérioration de l’activité manufacturière en France. Son indicateur a en effet reculé de 44,2 en septembre à 42,8 en août, son plus faible niveau depuis mai 2020, selon S&P. Pour rappel, une valeur supérieure à 50 est synonyme d’expansion de l’activité, tandis qu’une valeur inférieure à ce seuil est synonyme de contraction.

« Les fabricants français ont de nouveau été confrontés à une conjoncture très difficile en octobre, la production ayant reculé pour un dix-septième mois consécutif, tandis que le volume global des nouvelles commandes et les ventes à l’export ont affiché, hors mois de pandémie, leurs plus fortes baisses depuis mars 2009 », a commenté Norman Liebke, économiste à la HCBO.

« L’industrie manufacturière souffre principalement de la morosité de la demande, la faiblesse des ventes sur le territoire national et sur les marchés étrangers s’étant accompagnée de la plus forte réduction du travail en cours dans les usines françaises depuis le début de l’année 2020 », indique S&P.

Les perspectives d’activité pour les douze prochains mois se sont aussi dégradées en raison de « la très grande faiblesse de la demande », le degré de pessimisme atteignant un point haut en trois ans et demi dans un contexte de taux élevés, a souligné S&P.

Autre facteur défavorable pour la croissance à venir, la production manufacturière s’est repliée (-0,3%) et celle de services a ralenti (+0,3%). Pour Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, « l’économie française fait face à un ralentissement économique important, et celui-ci risque de perdurer ».

Production industrielle : toujours en baisse

Production industrielle : toujours en baisse


On assiste clairement à une inversion des tendances économiques. Certes les croissances n’étaient pas extraordinaires jusque-là, autour de 1 % sur un an en France, désormais elles s’inscrivent dans une phase baissière. La production industrielle accuse particulièrement le coup avec une nouvelle réduction de 0, 5 % en septembre sur un mois et de 0,4 % pour la seule industrie manufacturière. En cause, une demande particulièrement molle dans les secteurs du transport. Pour l’avenir, les perspectives apparaissent encore plus négatives.

En septembre, la production s’est repliée dans un certain nombre de secteurs, comme les matériels de transport (-4,3%) dont l’automobile (-5,8%), les industries agroalimentaires (-1,4%), les industries extractives, énergie, eau (-0,8%) et les biens d’équipement (-0,5%), a détaillé l’Institut national de la statistique. A l’inverse, la production a progressé dans les « autres produits industriels » (chimie, pharmacie, métallurgie, etc., +0,7%) et la cokéfaction-raffinage (+6,4%).

La publication de l’Insee ce vendredi intervient alors que, la veille, le cabinet S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCBO) a relevé une détérioration de l’activité manufacturière en France. Son indicateur a en effet reculé de 44,2 en septembre à 42,8 en août, son plus faible niveau depuis mai 2020, selon S&P. Pour rappel, une valeur supérieure à 50 est synonyme d’expansion de l’activité, tandis qu’une valeur inférieure à ce seuil est synonyme de contraction.

« Les fabricants français ont de nouveau été confrontés à une conjoncture très difficile en octobre, la production ayant reculé pour un dix-septième mois consécutif, tandis que le volume global des nouvelles commandes et les ventes à l’export ont affiché, hors mois de pandémie, leurs plus fortes baisses depuis mars 2009 », a commenté Norman Liebke, économiste à la HCBO.

« L’industrie manufacturière souffre principalement de la morosité de la demande, la faiblesse des ventes sur le territoire national et sur les marchés étrangers s’étant accompagnée de la plus forte réduction du travail en cours dans les usines françaises depuis le début de l’année 2020 », indique S&P.

Les perspectives d’activité pour les douze prochains mois se sont aussi dégradées en raison de « la très grande faiblesse de la demande », le degré de pessimisme atteignant un point haut en trois ans et demi dans un contexte de taux élevés, a souligné S&P.

Autre facteur défavorable pour la croissance à venir, la production manufacturière s’est repliée (-0,3%) et celle de services a ralenti (+0,3%). Pour Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, « l’économie française fait face à un ralentissement économique important, et celui-ci risque de perdurer ».

Croissance Allemagne : production industrielle en baisse

Croissance Allemagne : production industrielle en baisse


La production industrielle en Allemagne a plongé en juin, pour le deuxième mois consécutif, sur fond de coûts élevés de l’énergie et de demande atone pour le secteur, qui plombent depuis plusieurs mois la première économie européenne.

L’activité a baissé de 1,5% sur un mois en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables, après une baisse révisée de 0,1% en mai, a indiqué lundi l’office de statistique Destatis dans un communiqué. Le recul est beaucoup plus fort qu’attendu par les experts de l’outil d’analyse financière Factset, qui tablaient sur une baisse de 0,5%. Sur un an, la production recule de 1,7%, toujours selon Destatis.

L’Allemagne est entrée en récession au premier trimestre, avec deux trimestres consécutifs de recul du PIB (produit intérieur brut), dont une baisse de 0,4% entre janvier et mars. Pour le deuxième trimestre, Destatis a certes fait état d’un PIB en stagnation (+0,0%).

Production industrielle : léger rebond en mai et inquiétudes pour la suite

production industrielle : léger rebond en mai et inquiétudes pour la suite

La production manufacturière a augmenté de +1,4% en mai. Elle a été tirée par une très forte hausse de +45,1% de la production dans le secteur cokéfaction-raffinage « avec la fin des mouvements de grève dans les raffineries », a détaillé l’Institut national de la statistique. Les grèves dans les raffineries avaient provoqué une chute de -25,8% de la production en avril et de -13,3% au cours des trois derniers mois, par rapport à la même période de l’année dernière. Par contre pour la suite à partir de juin, des inquiétudes émergents au point qu’on pourrait tutoyer la récession.

Sur les trois derniers mois (mars à mai) comparé à la même période de l’an passé, la production industrielle est en hausse de 1,5%, et de 2,1% pour la production manufacturière.

En mai sur un mois, la grande majorité des secteurs sont orientés à la hausse. Notamment l’automobile avec une augmentation de +5,8%, après -1,7% en avril. Ce secteur a progressé de +25,4% sur les trois derniers mois, comparés à la même période de l’an dernier. L’industrie automobile est « moins affectée qu’il y a un an par les difficultés d’approvisionnement en composants électroniques », explique l’Insee.

La fabrication de biens d’équipement augmente de +1,5% sur un mois et de +8% sur les trois derniers mois comparés à la même période de 2022. Celle de la production dans les industries agro-alimentaires grimpe de +1,6%, après -0,5% un mois plus tôt.

En revanche, la catégorie « autres matériels de transport » qui comprend l’aéronautique, est en recul de -2,1% sur un mois, tout comme le secteur textile-habillement, qui baisse de -2,9%, et la pharmacie qui subit un tassement de -1,8%.

Mais l’inquiétude concerne surtout « la production de certaines branches intensives en énergie [qui] baisse fortement », relève l’Insee. C’est notamment le cas pour la sidérurgie, qui voit sa production chuter de -19,1% sur les trois derniers mois, comparés à la même période de 2022. Idem pour la fabrication de pâte à papier, de papier et de carton qui diminue de -24,2% et celle de produits chimiques de base, en recul de -13,1% sur la même période.

Illusion – « La France, première puissance industrielle…….. « décarbonée » en Europe  » ( Le Maire)

Illusion – « La France, première puissance industrielle…….. « décarbonée » en Europe  » ( Le Maire)


Faute d’être performante en matière industrielle, la France gouvernementale affirme que l’objectif est de devenir la première puissance industrielle mais….. décarbonée. Un objectif certes intéressant mais qui constitue aussi l’aveu de l’échec industriel global depuis 20 ans avec cette sanction indiscutable du déficit chronique de la balance commerciale en moyenne de plus de 100 milliards par an ( quand les Allemands dégagent , eux, un profit de 200 milliards !

Pour l’instant l’industrie verte qui va faire l’objet d’une future loi demeure évidemment un fantasme car au mieux on va réduire les émissions polluantes mais certainement pas les supprimer. En outre, sur le plan méthodologique il sera particulièrement difficile de distinguer ce qui est vert et ce qui n’est pas, ce qui est pollution locale et pollution importée.

La loi sur l’industrie verte a été ce jeudi par le président de la République. Face aux Etats-Unis et à la Chine, « la France va être la première nation en Europe à soutenir massivement son industrie et à protéger son marché », Le ministre de l’économie. Le rétablissement des comptes publics, ensuite !

L’idée n’est pas vraiment de faire un plan Marshall pour baisser les impôts, mais plutôt les dépenses publiques.

intreview De Bruno Lemaire dans la tribune

Le président de la République décline, ce jeudi 11 mai, la future loi sur « l’industrie verte » annoncée par vous-même en janvier. Combien d’emplois à la clé ? Combien de nouvelles usines ?

BRUNO LE MAIRE- Il y a deux objectifs très clairs dans ce texte sur « l’industrie verte » : produire de nouveau en France et produire mieux. Produire mieux parce que nous voulons être la première puissance industrielle décarbonée en Europe. Produire de nouveau en France parce que nous avons perdu plus de deux millions d’emplois industriels au cours des quatre décennies passées. C’est la faute économique la plus grave commise en France depuis l’après-guerre. Nous avons commencé à inverser la tendance avec la réforme de la fiscalité du capital en 2017, en créant un cadre fiscal favorable à l’industrie, notamment en baissant les impôts sur les sociétés et les impôts de production. Aucune majorité ne l’avait fait avant nous ! Avec ce projet de loi industrie verte, nous voulons accélérer la relance de notre machine à produire. C’est plusieurs dizaines de milliers d’emplois industriels supplémentaires d’ici 2030. L’enjeu est stratégique : face à la transition climatique, les grandes puissances s’organisent. La Chine soutient massivement son industrie et protège son marché. Les États-Unis, avec l’IRA, soutiennent massivement la production industrielle verte et protègent leur marché. Il faut que l’Europe fasse de même et la France, sous l’impulsion du président de la République, va être la première nation en Europe à s’engager dans cette voie.

Mais le risque de désindustrialisation reste élevé face à la concurrence américaine en raison des coûts de l’énergie trois fois plus élevés chez nous qu’aux USA…

Oui, les États-Unis ont un avantage compétitif. Mais nous avons tous les moyens pour nous défendre. Encore faut-il avoir le courage de briser un certain nombre de tabous ! Premier tabou : la fiscalité sur le capital. Oui, il faut une fiscalité sur le capital attractive si on veut réindustrialiser. Parce que l’industrie a une caractéristique, elle est lourdement capitalistique. Nous l’avons fait. Résultats : 300 usines ouvertes en deux ans et 90 000 emplois industriels créés. Deuxième tabou : l’accès à une électricité décarbonée à un coût raisonnable. La question énergétique est la grande question économique du XXIᵉ siècle. Notre réponse, c’est construire six nouveaux EPR et investir dans le nucléaire de nouvelle génération, notamment les réacteurs de petite taille. Le nucléaire doit s’accompagner d’une accélération du développement des énergies renouvelables et de sobriété.

Politique industrielle :un véritable désastre

Politique industrielle :un véritable désastre

Macron a encore tenté de glorifier sa politique relative à la réindustrialisation de la France. Pourtant cette politique constitue un véritable désastre. C est Résultat d’un choix idéologique qui a délocalisé l’industrie dans les pays de main-d’œuvre à bas coût pour se consacrer essentiellement aux services. En moyenne depuis déjà longtemps, la France accuse en effet un déficit de leur de presque 100 milliards par an de la balance commerciale (les importations dépassent les exportations). Or la situation de la balance commerciale constitue l’indicateur fondamental de la compétitivité du pays relatif surtout à l’industrialisation. Pire en 2022 le déficit a atteint plus de 150 milliards. À noter que dans le même temps régulièrement l’Allemagne affiche un bénéfice annuel du commerce extérieur de 200 milliards environ.( Seulement 85 milliards en 2022 à cause de la crise internationale).

Le haut-commissariat au Plan s’est penché, dans une note publiée ce mercredi sur l’attrait de ses produits auprès des consommateurs internationaux . «Nous avons décidé de nous intéresser aux produits, notamment aux produits de la vie quotidienne, a expliqué François Bayrou, le haut-commissaire au Plan. Nous avons établi une liste de plus de 9000 d’entre eux. Il ressort que les deux tiers sont en déficit commercial, et plus de 1000 affichent des déficits supérieurs à 50 millions. Conclusion la très grosse partie des biens manufacturés consommés en France provient de l’étranger du fait de la faiblesse de l’industrie française.

Fumisterie- « La France, première puissance industrielle…….. « décarbonée » en Europe  » ( Le Maire)

Fumisterie- « La France, première puissance industrielle…….. « décarbonée » en Europe  » ( Le Maire)


Faute d’être performantes en matière industrielle, le gouvernement affirme que l’objectif est de devenir la première puissance industrielle mais décarbonée. Un objectif certes intéressant mais qui constitue aussi l’aveu de l’échec industriel global depuis 20 ans avec cette sanction indiscutable du déficit chronique de la balance commerciale en moyenne de plus de 100 milliards par an ( quand les Allemands dégagent , eux, un profit de 200 milliards !

Pour l’instant l’industrie verte qui va faire l’objet d’une future loi demeure évidemment un fantasme car au mieux on va réduire les émissions polluantes mais certainement pas les supprimer. En outre, sur le plan méthodologique il sera particulièrement difficile de distinguer ce qui est vert et ce qui n’est pas, ce qui est pollution locale et pollution importée.

La loi sur l’industrie verte sera détaillées ce jeudi par le président de la République. Face aux Etats-Unis et à la Chine, « la France va être la première nation en Europe à soutenir massivement son industrie et à protéger son marché », Le ministre de l’économie. Le rétablissement des comptes publics, ensuite !

L’idée n’est pas vraiment de faire un plan Marshall pour baisser les impôts, mais plutôt les dépenses publiques.

intreview De Bruno Lemaire dans la tribune

Le président de la République décline, ce jeudi 11 mai, la future loi sur « l’industrie verte » annoncée par vous-même en janvier. Combien d’emplois à la clé ? Combien de nouvelles usines ?

BRUNO LE MAIRE- Il y a deux objectifs très clairs dans ce texte sur « l’industrie verte » : produire de nouveau en France et produire mieux. Produire mieux parce que nous voulons être la première puissance industrielle décarbonée en Europe. Produire de nouveau en France parce que nous avons perdu plus de deux millions d’emplois industriels au cours des quatre décennies passées. C’est la faute économique la plus grave commise en France depuis l’après-guerre. Nous avons commencé à inverser la tendance avec la réforme de la fiscalité du capital en 2017, en créant un cadre fiscal favorable à l’industrie, notamment en baissant les impôts sur les sociétés et les impôts de production. Aucune majorité ne l’avait fait avant nous ! Avec ce projet de loi industrie verte, nous voulons accélérer la relance de notre machine à produire. C’est plusieurs dizaines de milliers d’emplois industriels supplémentaires d’ici 2030. L’enjeu est stratégique : face à la transition climatique, les grandes puissances s’organisent. La Chine soutient massivement son industrie et protège son marché. Les États-Unis, avec l’IRA, soutiennent massivement la production industrielle verte et protègent leur marché. Il faut que l’Europe fasse de même et la France, sous l’impulsion du président de la République, va être la première nation en Europe à s’engager dans cette voie.

Mais le risque de désindustrialisation reste élevé face à la concurrence américaine en raison des coûts de l’énergie trois fois plus élevés chez nous qu’aux USA…

Oui, les États-Unis ont un avantage compétitif. Mais nous avons tous les moyens pour nous défendre. Encore faut-il avoir le courage de briser un certain nombre de tabous ! Premier tabou : la fiscalité sur le capital. Oui, il faut une fiscalité sur le capital attractive si on veut réindustrialiser. Parce que l’industrie a une caractéristique, elle est lourdement capitalistique. Nous l’avons fait. Résultats : 300 usines ouvertes en deux ans et 90 000 emplois industriels créés. Deuxième tabou : l’accès à une électricité décarbonée à un coût raisonnable. La question énergétique est la grande question économique du XXIᵉ siècle. Notre réponse, c’est construire six nouveaux EPR et investir dans le nucléaire de nouvelle génération, notamment les réacteurs de petite taille. Le nucléaire doit s’accompagner d’une accélération du développement des énergies renouvelables et de sobriété.

Politique industrielle : le désastre

Politique industrielle : le désastre

Macron a encore tenté de glorifier sa politique relative à la réindustrialisation de la France. Pourtant cette politique situe un véritable désastre. En moyenne depuis déjà longtemps, la France accuse en effet un déficit de leur de presque 100 milliards par an de la balance commerciale (les importations dépassent les exportations). Or la situation de la balance commerciale constitue l’indicateur fondamental de la compétitivité du pays relatif surtout à l’industrialisation. Pire en 2022 le déficit a atteint plus de 150 milliards. À noter que dans le même temps régulièrement l’Allemagne affiche un bénéfice annuel du commerce extérieur de 200 milliards environ.( Seulement 85 milliards en 2022 à cause de la crise internationale).

Le haut-commissariat au Plan s’est penché, dans une note publiée ce mercredi sur l’attrait de ses produits auprès des consommateurs internationaux . «Nous avons décidé de nous intéresser aux produits, notamment aux produits de la vie quotidienne, a expliqué François Bayrou, le haut-commissaire au Plan. Nous avons établi une liste de plus de 9000 d’entre eux. Il ressort que les deux tiers sont en déficit commercial, et plus de 1000 affichent des déficits supérieurs à 50 millions. Conclusion la très grosse partie des biens manufacturés consommés en France provient de l’étranger du fait de la faiblesse de l’industrie française.

« La France, première puissance industrielle…….. « décarbonée » en Europe « 

« La France, première puissance industrielle…….. « décarbonée » en Europe  » ( Le Maire)


Faute d’être performantes en matière industrielle, le gouvernement affirme que l’objectif est de devenir la première puissance industrielle mais des carbonée. Un objectif certes intéressant mais qui constitue aussi l’aveu de l’échec industriel global depuis 20 ans avec cette sanction indiscutable du déficit chronique de la balance commerciale en moyenne de plus de 100 milliards par an ( quand les Allemands dégagent , eux, un profit de 200 milliards !

Pour l’instant l’industrie verte qui va faire l’objet d’une future loi demeure évidemment un fantasme car au mieux on va réduire les émissions polluantes mais certainement pas les supprimer. En outre sur le plan méthodologique il sera particulièrement difficile de distinguer ce qui est vert et ce qui n’est pas.

La loi sur l’industrie verte sera détaillées ce jeudi par le président de la République. Face aux Etats-Unis et à la Chine, « la France va être la première nation en Europe à soutenir massivement son industrie et à protéger son marché », Le ministre de l’économie. Le rétablissement des comptes publics, ensuite !

et clairement, l’idée n’est pas vraiment de faire un plan Marshall pour baisser les impôts, mais plutôt les dépenses publiques.

intreview De Bruno Lemaire dans la tribune
Le président de la République décline, ce jeudi 11 mai, la future loi sur « l’industrie verte » annoncée par vous-même en janvier. Combien d’emplois à la clé ? Combien de nouvelles usines ?

BRUNO LE MAIRE- Il y a deux objectifs très clairs dans ce texte sur « l’industrie verte » : produire de nouveau en France et produire mieux. Produire mieux parce que nous voulons être la première puissance industrielle décarbonée en Europe. Produire de nouveau en France parce que nous avons perdu plus de deux millions d’emplois industriels au cours des quatre décennies passées. C’est la faute économique la plus grave commise en France depuis l’après-guerre. Nous avons commencé à inverser la tendance avec la réforme de la fiscalité du capital en 2017, en créant un cadre fiscal favorable à l’industrie, notamment en baissant les impôts sur les sociétés et les impôts de production. Aucune majorité ne l’avait fait avant nous ! Avec ce projet de loi industrie verte, nous voulons accélérer la relance de notre machine à produire. C’est plusieurs dizaines de milliers d’emplois industriels supplémentaires d’ici 2030. L’enjeu est stratégique : face à la transition climatique, les grandes puissances s’organisent. La Chine soutient massivement son industrie et protège son marché. Les États-Unis, avec l’IRA, soutiennent massivement la production industrielle verte et protègent leur marché. Il faut que l’Europe fasse de même et la France, sous l’impulsion du président de la République, va être la première nation en Europe à s’engager dans cette voie.

Mais le risque de désindustrialisation reste élevé face à la concurrence américaine en raison des coûts de l’énergie trois fois plus élevés chez nous qu’aux USA…

Oui, les États-Unis ont un avantage compétitif. Mais nous avons tous les moyens pour nous défendre. Encore faut-il avoir le courage de briser un certain nombre de tabous ! Premier tabou : la fiscalité sur le capital. Oui, il faut une fiscalité sur le capital attractive si on veut réindustrialiser. Parce que l’industrie a une caractéristique, elle est lourdement capitalistique. Nous l’avons fait. Résultats : 300 usines ouvertes en deux ans et 90 000 emplois industriels créés. Deuxième tabou : l’accès à une électricité décarbonée à un coût raisonnable. La question énergétique est la grande question économique du XXIᵉ siècle. Notre réponse, c’est construire six nouveaux EPR et investir dans le nucléaire de nouvelle génération, notamment les réacteurs de petite taille. Le nucléaire doit s’accompagner d’une accélération du développement des énergies renouvelables et de sobriété.

Alerte Croissance: la production industrielle en net recul annonce la tendance baissière

Alerte Croissance: la production industrielle en net recul annonce la tendance baissière

Signe d’un assez net renversement de la croissance en France, la production industrielle baisse de trois points septembre. Après un dernier mois d’été très dynamique (+ 2,7 %), la production industrielle en France a baissé de 0,8 % en septembre, indique l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), vendredi 4 novembre. La plupart des grandes branches sont en repli, dont notamment la production automobile, passée de + 16,4 % en août à – 5,5 % en septembre.

Ainsi, le retournement se retrouve dans la cokéfaction et le raffinage (– 6,6 % après + 4,8 %), les industries extractives (– 4,4 % après + 1,3 %), ou l’eau et l’assainissement (– 7,5 % après + 1,8 %). L’industrie manufacturière n’est pas en reste (– 0,4 % après + 3 %), tout comme les « autres produits industriels » (– 0,3 % après + 2,7 %) et les industries agroalimentaires (– 0,3 % après + 0,2 %). Deux secteurs ont réussi à croître : les biens d’équipement (+ 1 % après + 3,9 %) et la construction (+ 1,8 % après – 0,8 %).

Le secteur industriel fait face à des difficultés, en raison de la hausse des prix de l’énergie et de la propagation de l’inflation, alors qu’il doit élaborer une transition énergétique et maintenir sa compétitivité.

Croissance France: la production industrielle en net recul annonce la tendance baissière

Croissance France: la production industrielle en net recul annonce la tendance baissière

Signe d’un assez net renversement de la croissance en France, la production industrielle baisse de trois points septembre. Après un dernier mois d’été très dynamique (+ 2,7 %), la production industrielle en France a baissé de 0,8 % en septembre, indique l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), vendredi 4 novembre. La plupart des grandes branches sont en repli, dont notamment la production automobile, passée de + 16,4 % en août à – 5,5 % en septembre.

Ainsi, le retournement se retrouve dans la cokéfaction et le raffinage (– 6,6 % après + 4,8 %), les industries extractives (– 4,4 % après + 1,3 %), ou l’eau et l’assainissement (– 7,5 % après + 1,8 %). L’industrie manufacturière n’est pas en reste (– 0,4 % après + 3 %), tout comme les « autres produits industriels » (– 0,3 % après + 2,7 %) et les industries agroalimentaires (– 0,3 % après + 0,2 %). Deux secteurs ont réussi à croître : les biens d’équipement (+ 1 % après + 3,9 %) et la construction (+ 1,8 % après – 0,8 %).

Le secteur industriel fait face à des difficultés, en raison de la hausse des prix de l’énergie et de la propagation de l’inflation, alors qu’il doit élaborer une transition énergétique et maintenir sa compétitivité.

Economie-Les insuffisances de la stratégie industrielle d’Emmanuel Macron

Economie-Les insuffisances de la stratégie industrielle d’Emmanuel Macron

Par Anaïs Voy-Gillis, Experte en réindustrialisation souligne les insuffisances de la politique de Macron (dans le Figaro, extrait).

Anaïs Voy-Gillis est docteur en géographie de l’Institut Français de Géopolitique et chercheuse associée à l’IAE de Poitiers. Ses recherches portent sur l’industrie et les enjeux de la réindustrialisation de la France, ainsi que sur la montée des nationalismes en Europe. Elle a notamment publié Vers la renaissance industrielle, co-écrit avec Olivier Lluansi, Ed. Marie B, juin 2020.

Le président de la République, Emmanuel Macron, a accordé lundi dernier, en marge du Mondial de l’automobile 2022, une interview au journal Les Échos où il clarifie en partie sa vision de l’avenir de l’industrie française et européenne. Si l’exercice apporte des éclairages sur la question du véhicule électrique, des questions majeures restent sans réponse surtout dans un contexte d’inflation forte. En premier lieu, il affirme que «la clé pour nous est de mettre en cohérence nos objectifs climatiques, industriels et de souveraineté» et met l’accent sur la transition du véhicule thermique au véhicule électrique. Or, justement dans ce domaine-là, la souveraineté est nécessairement conditionnelle au regard des points de la chaîne de valeur maîtrisée en Europe. Quatre remarques peuvent être réalisées à cet égard:

1. La nécessité de développer des filières d’approvisionnement en matières premières et matières premières critiques en Europe.
À lire aussi«Comment réindustrialiser la France dans une économie mondialisée ?»
2. La nécessité de développer et de renforcer les filières de recyclage de matières premières, tout en trouvant des leviers pour que les matières recyclées soient à un prix aussi compétitif que les matières neuves. Pour qu’il y ait recyclage il convient également de concevoir des produits qui peuvent l’être facilement et qui permettent un usage de la matière recyclée similaire et éviter ainsi un phénomène de sous-cyclage. Enfin, il faut garder à l’esprit que si ce sujet est clé, le volume de produits recyclables disponibles sur le marché est insuffisant pour répondre à la demande croissante sur certaines matières comme le lithium.

3. Le besoin d’inscrire la question de l’automobile dans une approche plus large qu’est celle de la mobilité, en travaillant sur le développement des transports en commun, notamment dans les zones rurales, et la mobilité douce. La préservation de l’environnement appelle à penser des alternatives aux voitures, et cette réflexion est également à porter dans le domaine du fret avec des réflexions autour d’alternatives au transport routier.
4. Le maintien de la recherche d’alternatives aux véhicules électriques où nous aurions le moyen d’être réellement souverain, ce qui n’est pas le cas des batteries actuelles, et d’avoir un bilan environnemental mieux disant par une plus faible consommation de ressources et de matières.
Il est annoncé un accroissement du déploiement des bornes de recharge, mais on peut se questionner sur la capacité du réseau à fournir l’électricité pour accompagner cette montée en puissance.

Enfin pour améliorer le bilan environnemental des véhicules électriques des réflexions sont à porter sur la taille et le poids des véhicules, ainsi que sur le lieu de production. Il est également dit dans cette interview que «la transition vers l’électrique est créatrice de valeur et d’emplois en France». C’est certainement vrai, mais elle nécessite un effort d’anticipation et de planification pour accompagner les sous-traitants pénalisés par cette conversion. En outre, les destructions et les créations d’emplois ne se feront pas forcément dans les mêmes territoires, ce qui fait que si le bilan global est positif, il peut cacher des bilans locaux plus lourds. Si le président aborde la notion de filière, il convient d’insister que la capacité de la filière à faire preuve de solidarité est clé pour assumer cette transition. Or, les cas récents de fermetures de fonderie peuvent questionner sur la solidarité des grands donneurs d’ordre à l’égard de leurs sous-traitants et sur leur volonté de les accompagner dans ces mutations.

D’autres questions se posent sur la partie infrastructure. Ainsi, il est annoncé un accroissement du déploiement des bornes de recharge, mais on peut se questionner sur la capacité du réseau à fournir l’électricité pour accompagner cette montée en puissance.

Sur les batteries, une filière 100 % française autonome ne sera possible que sur les dernières étapes. L’extraction et le raffinage sont des domaines maîtrisés principalement par la Chine et des entreprises chinoises, sans oublier les ressources que le pays a en interne. Sur les cathodes, les anodes et l’électrolyte, les leaders mondiaux ne sont pas français. Si pour la partie cathode, il y a des grands acteurs européens comme BASF ou Umicore, pour les deux autres il s’agit principalement d’acteurs asiatiques.

Il est également nécessaire de s’inquiéter de l’arrivée sur le marché européen de véhicules électriques chinois qui pourront bénéficier des aides à l’achat. De plus, de potentielles acquisitions de marques européennes sont une possibilité non négligeable. Par ailleurs, la Chine dispose d’une avance technologique sur l’ensemble du bloc batterie. Le contrôle des matières premières sur son territoire ou à l’étranger lui permet de venir prendre des positions clés dans les chaînes de valeur industrielles. Ses réserves en graphite et en lithium lui donnent des capacités industrielles pour la production des anodes et de l’électrolyte des batteries. Ce pays ne concentre pas uniquement sur le produit fini, mais recherche l’autonomie sur l’ensemble des filières industrielles. En la matière, la France et les États membres de l’Union européenne ont encore du chemin à parcourir.

Pour soutenir le développement de l’industrie française et d’éventuelles relocalisations, un des leviers pourrait être un soutien à la demande avec un fléchage vers des produits nationaux et/ou européens. Or, l’Union européenne ne le permet pas aujourd’hui car cela reviendrait à fausser le principe de concurrence libre et non faussée. Une autre mesure serait d’envisager de restreindre l’accès au marché européen avec des conditions sociales ou environnementales avec l’idée qu’on ne peut pas mettre des contraintes sur notre territoire et accepter d’importer des produits non soumis aux mêmes contraintes. Les mesures anti-dumping mises en place par la Commission européenne sont efficaces. Elles ont, par exemple, permis de soutenir l’industrie du vélo en Europe. Sans elles, il n’y aurait certainement pas un renouveau de la production de vélos sur le continent, même si les composants continuent à venir de Chine.

Emmanuel Macron rappelle qu’il plaide pour la souveraineté européenne. Or, au-delà du fait que la souveraineté européenne est une fiction, le cas récent du «bouclier anti-aérien européen» montre toute la difficulté des États européens à adopter une stratégie commune. Le couple franco-allemand, s’il a existé un jour, semble battre de l’aile, ce qui n’est pas de nature à renforcer la cohésion entre les États membres. Or, la guerre économique entre la Chine et les États-Unis, avec l’épisode récent des semi-conducteurs, rappelle toute la nécessité pour l’Union européenne d’avoir une vision industrielle commune, pour réduire sa dépendance.

Les insuffisances de la stratégie industrielle d’Emmanuel Macron

Les insuffisances de la stratégie industrielle d’Emmanuel Macron

Par Anaïs Voy-Gillis, Experte en réindustrialisation souligne les insuffisances de la politique de Macron (dans le Figaro, extrait).

Anaïs Voy-Gillis est docteur en géographie de l’Institut Français de Géopolitique et chercheuse associée à l’IAE de Poitiers. Ses recherches portent sur l’industrie et les enjeux de la réindustrialisation de la France, ainsi que sur la montée des nationalismes en Europe. Elle a notamment publié Vers la renaissance industrielle, co-écrit avec Olivier Lluansi, Ed. Marie B, juin 2020.

Le président de la République, Emmanuel Macron, a accordé lundi dernier, en marge du Mondial de l’automobile 2022, une interview au journal Les Échos où il clarifie en partie sa vision de l’avenir de l’industrie française et européenne. Si l’exercice apporte des éclairages sur la question du véhicule électrique, des questions majeures restent sans réponse surtout dans un contexte d’inflation forte. En premier lieu, il affirme que «la clé pour nous est de mettre en cohérence nos objectifs climatiques, industriels et de souveraineté» et met l’accent sur la transition du véhicule thermique au véhicule électrique. Or, justement dans ce domaine-là, la souveraineté est nécessairement conditionnelle au regard des points de la chaîne de valeur maîtrisée en Europe. Quatre remarques peuvent être réalisées à cet égard:

1. La nécessité de développer des filières d’approvisionnement en matières premières et matières premières critiques en Europe.
À lire aussi«Comment réindustrialiser la France dans une économie mondialisée ?»
2. La nécessité de développer et de renforcer les filières de recyclage de matières premières, tout en trouvant des leviers pour que les matières recyclées soient à un prix aussi compétitif que les matières neuves. Pour qu’il y ait recyclage il convient également de concevoir des produits qui peuvent l’être facilement et qui permettent un usage de la matière recyclée similaire et éviter ainsi un phénomène de sous-cyclage. Enfin, il faut garder à l’esprit que si ce sujet est clé, le volume de produits recyclables disponibles sur le marché est insuffisant pour répondre à la demande croissante sur certaines matières comme le lithium.

3. Le besoin d’inscrire la question de l’automobile dans une approche plus large qu’est celle de la mobilité, en travaillant sur le développement des transports en commun, notamment dans les zones rurales, et la mobilité douce. La préservation de l’environnement appelle à penser des alternatives aux voitures, et cette réflexion est également à porter dans le domaine du fret avec des réflexions autour d’alternatives au transport routier.
4. Le maintien de la recherche d’alternatives aux véhicules électriques où nous aurions le moyen d’être réellement souverain, ce qui n’est pas le cas des batteries actuelles, et d’avoir un bilan environnemental mieux disant par une plus faible consommation de ressources et de matières.
Il est annoncé un accroissement du déploiement des bornes de recharge, mais on peut se questionner sur la capacité du réseau à fournir l’électricité pour accompagner cette montée en puissance.

Enfin pour améliorer le bilan environnemental des véhicules électriques des réflexions sont à porter sur la taille et le poids des véhicules, ainsi que sur le lieu de production. Il est également dit dans cette interview que «la transition vers l’électrique est créatrice de valeur et d’emplois en France». C’est certainement vrai, mais elle nécessite un effort d’anticipation et de planification pour accompagner les sous-traitants pénalisés par cette conversion. En outre, les destructions et les créations d’emplois ne se feront pas forcément dans les mêmes territoires, ce qui fait que si le bilan global est positif, il peut cacher des bilans locaux plus lourds. Si le président aborde la notion de filière, il convient d’insister que la capacité de la filière à faire preuve de solidarité est clé pour assumer cette transition. Or, les cas récents de fermetures de fonderie peuvent questionner sur la solidarité des grands donneurs d’ordre à l’égard de leurs sous-traitants et sur leur volonté de les accompagner dans ces mutations.

D’autres questions se posent sur la partie infrastructure. Ainsi, il est annoncé un accroissement du déploiement des bornes de recharge, mais on peut se questionner sur la capacité du réseau à fournir l’électricité pour accompagner cette montée en puissance.

Sur les batteries, une filière 100 % française autonome ne sera possible que sur les dernières étapes. L’extraction et le raffinage sont des domaines maîtrisés principalement par la Chine et des entreprises chinoises, sans oublier les ressources que le pays a en interne. Sur les cathodes, les anodes et l’électrolyte, les leaders mondiaux ne sont pas français. Si pour la partie cathode, il y a des grands acteurs européens comme BASF ou Umicore, pour les deux autres il s’agit principalement d’acteurs asiatiques.

Il est également nécessaire de s’inquiéter de l’arrivée sur le marché européen de véhicules électriques chinois qui pourront bénéficier des aides à l’achat. De plus, de potentielles acquisitions de marques européennes sont une possibilité non négligeable. Par ailleurs, la Chine dispose d’une avance technologique sur l’ensemble du bloc batterie. Le contrôle des matières premières sur son territoire ou à l’étranger lui permet de venir prendre des positions clés dans les chaînes de valeur industrielles. Ses réserves en graphite et en lithium lui donnent des capacités industrielles pour la production des anodes et de l’électrolyte des batteries. Ce pays ne concentre pas uniquement sur le produit fini, mais recherche l’autonomie sur l’ensemble des filières industrielles. En la matière, la France et les États membres de l’Union européenne ont encore du chemin à parcourir.

Pour soutenir le développement de l’industrie française et d’éventuelles relocalisations, un des leviers pourrait être un soutien à la demande avec un fléchage vers des produits nationaux et/ou européens. Or, l’Union européenne ne le permet pas aujourd’hui car cela reviendrait à fausser le principe de concurrence libre et non faussée. Une autre mesure serait d’envisager de restreindre l’accès au marché européen avec des conditions sociales ou environnementales avec l’idée qu’on ne peut pas mettre des contraintes sur notre territoire et accepter d’importer des produits non soumis aux mêmes contraintes. Les mesures anti-dumping mises en place par la Commission européenne sont efficaces. Elles ont, par exemple, permis de soutenir l’industrie du vélo en Europe. Sans elles, il n’y aurait certainement pas un renouveau de la production de vélos sur le continent, même si les composants continuent à venir de Chine.

Emmanuel Macron rappelle qu’il plaide pour la souveraineté européenne. Or, au-delà du fait que la souveraineté européenne est une fiction, le cas récent du «bouclier anti-aérien européen» montre toute la difficulté des États européens à adopter une stratégie commune. Le couple franco-allemand, s’il a existé un jour, semble battre de l’aile, ce qui n’est pas de nature à renforcer la cohésion entre les États membres. Or, la guerre économique entre la Chine et les États-Unis, avec l’épisode récent des semi-conducteurs, rappelle toute la nécessité pour l’Union européenne d’avoir une vision industrielle commune, pour réduire sa dépendance.

Quelle révolution industrielle en France?

Quelle révolution industrielle en France?

Les faits sont têtus et les chiffres mentent rarement. Depuis 1970, la part de l’industrie manufacturière par exemple, a été divisé par 2, passant 22,3 à 11,2%(1), soit deux fois moins que l’industrie allemande qui pèse aujourd’hui plus de 20 % de son PIB. La France peut cependant compter sur ses TPE et PME qui représentent plus de 99%(2) des entreprises présentes sur le territoire, mais également sur ses ETI qui assurent plus d’un tiers des exportations nationales(3).Par Alexandre Revol, Directeur général France IFS dans dans La Tribune

Un article pertinent sur l’obsolescence progressive du secteur de l’industrie manufacturière mais guère éclairant sur les perspectives de robotisation. NDLR

Seul bémol, les entreprises de taille intermédiaire sont trop peu nombreuses, comparativement à nos voisins européens(4). Nous avons donc une industrie qui a perdu de sa superbe ajouté à une trop grande proportion de TPE/PME, deux problématiques auxquelles tente de répondre l’État français avec son plan de 30 milliards d’euros sur les cinq prochaines années.

Pour beaucoup, la robotique était synonyme de perte d’emplois, mais les craintes soulevées par une usine ou industrie intégralement robotisée n’ont pas résisté aux nouvelles exigences clients, qui demandent toujours plus de personnalisation. L’avenir est désormais à la complémentarité entre l’homme et le robot collaboratif. Dans ce cas bien précis, les cobots(5) ne sont aucunement une menace pour l’emploi, mais plutôt l’assurance vie de ce dernier, en mêlant productivité accrue au savoir-faire humain.

Cette perspective a de quoi donner envie, mais y arriver à court ou moyen terme, il faudra, non seulement être efficace d’un point de vue législatif, mais avant tout régler les problèmes actuels de l’industrie 4.0. L’un des plus gros défis étant de ne pas perdre de vue le principal objectif qui est de fournir et de mettre à disposition des industriels, des solutions adéquates et à valeurs ajoutées pour les accompagner dans leur mutation.

Et qui dit révolution industrielle, implique également un changement de paradigme dans la façon de penser l’industrie. Un changement, qui, combiné à l’émergence d’un nouveau modèle de production oblige les industries à s’adapter aux évolutions du monde, et pas seulement au moment même de leur révolution. En d’autres termes, il serait dommageable d’entamer à marche forcée cette 5e révolution industrielle alors que les enjeux de la précédente n’ont pas encore été relevés. En effet, elle n’aura de sens que si notre révolution industrielle actuelle est réussie, les deux étant intrinsèquement liées.

On connaît désormais l’importance d’une approche durable et circulaire et la nécessité pour les entreprises d’être en constante évolution. Et tandis que l’industrie 4.0 n’a pas encore livré la quintessence de son nectar, l’industrie 5.0 sonne déjà à nos portes. Certes, l’industrie de demain, se construit et s’invente dès maintenant, mais il faut, pour avancer, une feuille de route claire et précise et surtout avec des objectifs communs. Et si l’une vise à remplacer l’autre, le processus est loin d’être instantané et prend donc du temps. Un temps pendant lequel les deux entités s’entremêlent pour, en l’occurrence, former un ensemble à la limite de l’abscons.

En effet, il n’existe à l’heure actuelle, aucun consensus ou définition exacte de l’industrie 5.0. Synonyme de durabilité et de résilience pour la Commission européenne, Gartner, dans son rapport de 2021(6), parle plutôt d’hyper automation, d’autonomie des objets connectés et de symbiose entre l’homme et la machine. Compliqué d’avancer dans ce brouillard ambiant. Dans cette course à l’innovation, il est important de prendre le temps. Le temps de la réflexion, de l’identification des objectifs et de surtout bien consolider les bases et les préceptes de l’industrie 4.0 tout en préparant sereinement la prochaine.
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(1) Denis Woronof, Histoire de l’industrie en France – du XVIe siècle à nos jours.
(2) Chiffre de l’INSEE 2021
(3) Rapport de la DGDDI de 2020 : « Les opérateurs du commerce extérieur »
(4) Rapport de l’institut Montaigne « ETI : taille intermédiaire, gros potentiel »
(5) Robots collaboratifs
(6) Gartner, Top 5 Strategic Technology Trends in Manufacturing Industries for 2021

France : Quelle révolution industrielle ?

France : Quelle révolution industrielle ?

Les faits sont têtus et les chiffres mentent rarement. Depuis 1970, la part de l’industrie manufacturière par exemple, a été divisé par 2, passant 22,3 à 11,2%(1), soit deux fois moins que l’industrie allemande qui pèse aujourd’hui plus de 20 % de son PIB. La France peut cependant compter sur ses TPE et PME qui représentent plus de 99%(2) des entreprises présentes sur le territoire, mais également sur ses ETI qui assurent plus d’un tiers des exportations nationales(3).Par Alexandre Revol, Directeur général France IFS dans la Tribune

Un article pertinent sur l’obsolescence progressive du secteur de l’industrie manufacturière mais guère éclairant sur les perspectives de robotisation. NDLR

Seul bémol, les entreprises de taille intermédiaire sont trop peu nombreuses, comparativement à nos voisins européens(4). Nous avons donc une industrie qui a perdu de sa superbe ajouté à une trop grande proportion de TPE/PME, deux problématiques auxquelles tente de répondre l’État français avec son plan de 30 milliards d’euros sur les cinq prochaines années.

Pour beaucoup, la robotique était synonyme de perte d’emplois, mais les craintes soulevées par une usine ou industrie intégralement robotisée n’ont pas résisté aux nouvelles exigences clients, qui demandent toujours plus de personnalisation. L’avenir est désormais à la complémentarité entre l’homme et le robot collaboratif. Dans ce cas bien précis, les cobots(5) ne sont aucunement une menace pour l’emploi, mais plutôt l’assurance vie de ce dernier, en mêlant productivité accrue au savoir-faire humain.

Cette perspective a de quoi donner envie, mais y arriver à court ou moyen terme, il faudra, non seulement être efficace d’un point de vue législatif, mais avant tout régler les problèmes actuels de l’industrie 4.0. L’un des plus gros défis étant de ne pas perdre de vue le principal objectif qui est de fournir et de mettre à disposition des industriels, des solutions adéquates et à valeurs ajoutées pour les accompagner dans leur mutation.

Et qui dit révolution industrielle, implique également un changement de paradigme dans la façon de penser l’industrie. Un changement, qui, combiné à l’émergence d’un nouveau modèle de production oblige les industries à s’adapter aux évolutions du monde, et pas seulement au moment même de leur révolution. En d’autres termes, il serait dommageable d’entamer à marche forcée cette 5e révolution industrielle alors que les enjeux de la précédente n’ont pas encore été relevés. En effet, elle n’aura de sens que si notre révolution industrielle actuelle est réussie, les deux étant intrinsèquement liées.

On connaît désormais l’importance d’une approche durable et circulaire et la nécessité pour les entreprises d’être en constante évolution. Et tandis que l’industrie 4.0 n’a pas encore livré la quintessence de son nectar, l’industrie 5.0 sonne déjà à nos portes. Certes, l’industrie de demain, se construit et s’invente dès maintenant, mais il faut, pour avancer, une feuille de route claire et précise et surtout avec des objectifs communs. Et si l’une vise à remplacer l’autre, le processus est loin d’être instantané et prend donc du temps. Un temps pendant lequel les deux entités s’entremêlent pour, en l’occurrence, former un ensemble à la limite de l’abscons.

En effet, il n’existe à l’heure actuelle, aucun consensus ou définition exacte de l’industrie 5.0. Synonyme de durabilité et de résilience pour la Commission européenne, Gartner, dans son rapport de 2021(6), parle plutôt d’hyper automation, d’autonomie des objets connectés et de symbiose entre l’homme et la machine. Compliqué d’avancer dans ce brouillard ambiant. Dans cette course à l’innovation, il est important de prendre le temps. Le temps de la réflexion, de l’identification des objectifs et de surtout bien consolider les bases et les préceptes de l’industrie 4.0 tout en préparant sereinement la prochaine.
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(1) Denis Woronof, Histoire de l’industrie en France – du XVIe siècle à nos jours.
(2) Chiffre de l’INSEE 2021
(3) Rapport de la DGDDI de 2020 : « Les opérateurs du commerce extérieur »
(4) Rapport de l’institut Montaigne « ETI : taille intermédiaire, gros potentiel »
(5) Robots collaboratifs
(6) Gartner, Top 5 Strategic Technology Trends in Manufacturing Industries for 2021

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