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Élections-Législatives : la grande indifférence !

Élections-Législatives : la grande indifférence !

 

Un article de France Info rend compte de la grande indifférence de l’opinion publique vis-à-vis des prochaines élections législatives. Un constat même partagé au sein de la majorité .

 

 

Quand on les interroge, ils partagent tous le même constat : les législatives n’intéressent pas« Sur le terrain, tout le monde se fout des législatives, il va y avoir une abstention de folie », alerte Sereine Mauborgne, députée LREM sortante du Var, qui se retrouve  »à marteler d’aller voter ». Après l’abstention record de 2017, l’édition de 2022 risque aussi d’être marquée par une faible participation. Selon le baromètre d’Ipsos-Sopra Steria du 23 mai, 47% des interrogés ont l’intention d’aller voter. « C’est un pensum d’accueillir de nouveau les tracts pour les gens, ça ne va pas déplacer les foules », assure encore le député LREM de l’Eure, Fabien Gouttefarde, lui aussi candidat à sa réélection.

Ces élections des 12 et 19 juin sont cruciales pour le parti présidentiel : sans majorité absolue (289 sièges), il sera difficile pour Emmanuel Macron de mettre en œuvre ses promesse de réforme. Or, à moins de dix jours du scrutin, le manque d’implication du président et d’annonces concrètes à distiller sur le terrain inquiètent la majorité« On aimerait bien que le président descende de nouveau dans l’arène et impulse des messages structurants pour cette campagne », souffle un député en campagne.

Emmanuel Macron n’est sorti sur le terrain que mardi avec un déplacement à Cherbourg (Manche) sur le thème de la santé, puis jeudi à Marseille pour parler éducation. Sa précédente apparition remontait au 29 avril dans les Pyrénées. Si aucun des candidats contactés ne doute de remporter ce scrutin, beaucoup constatent un manque d’enthousiasme des électeurs. « Il n’y a pas d’envie, d’appétence pour Macron dans le sens où les gens se diraient : ‘Il va changer nos vies’. On est plutôt dans une forme de continuité avec la présidentielle », observe un candidat LREM.

Un président longtemps absent et une Première ministre, cheffe de la majorité, dont l’implication dans la campagne, déçoit.  »Il nous manque un référent et Borne n’a pas cette ambition. Lors de la première réunion en visio, elle nous a parlé dix minutes », raconte un député sortant, qui dit regretter Edouard Philippe. « Borne ne fait pas beaucoup de déplacements de terrain », juge un autre candidat. La Première ministre, elle-même candidate dans le Calvados, s’y est mise sur le tard. Elle était, par exemple, jeudi, en visite dans trois circonscriptions de l’Essonne pour soutenir les candidats de la majorité.

 

Ce même candidat ajoute : « Surtout qu’il ne se passe rien. » Aucune mesure d’envergure – excepté des annonces sur l’éducation, jeudi – n’a encore été dévoilée sur les thématiques chères aux Français, que sont l’inflation, la santé ou l’écologie. Il faudra attendre, notamment sur le volet pouvoir d’achat, l’après-législatives pour le détail des mesures. Ce qui laisse certains candidats sur leur faim. « J’aimerais bien qu’une mesure forte soit annoncée avant le premier tour », lance ainsi Catherine Osson, députée sortante de la 8e circonscription du Nord. Dans ce département marqué par des difficultés socio-économiques, elle verrait d’un bon œil  »une mesure symbolique et politique » sur le pouvoir d’achat« Ça me manque sur la circo mais bon, après, c’est à moi de porter ces sujets », ajoute-t-elle.

A quelques kilomètres de là, sa collègue de la 12e circonscription, Anne-Laure Cattelot, préfère au contraire que  »le gouvernement nous attende pour travailler ». « Cela permet d’éviter les erreurs type la TVA sociale de Borloo [qui avait coûté des sièges à la droite en 2007] et puis il y a toujours des surinterprétations sur les mesures… Si elles sont de droite, de gauche… »

Faute du détail des mesures du programme présidentiel, les candidats doivent improviser. « Dans les réunions publiques où il n’est déjà pas évident de faire venir du monde, quand on m’interroge sur des mesures concrètes comme le leasing social à 100 euros pour des voitures électriques, on me demande si c’est batterie comprise, rapporte un député sortant. J’ai tendance à dire oui mais on est obligé d’extrapoler. » Un autre candidat acquiesce. « On n’a pas les modalités que ce soit sur la réforme du RSA ou sur le chèque alimentaire. Certes, ce sera à nous de les voter mais on sent que ce n’est pas prêt côté gouvernement. »

A défaut de parler du fond des mesures, la campagne s’est polarisée autour de deux dossiers embarrassants pour le gouvernement : les accusations de viol qui visent le ministre des Solidarités, Damien Abad et la polémique qui a suivi les incidents au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions.  »Les affaires nous polluent un peu, c’est comme ça, il faut gérer et soutenir son gouvernement », assure Catherine Osson. Mais de l’avis de ceux interrogés, ces polémiques, si elles polluent le débat politique dans les médias, ne gênent pas sur le terrain.

« Les gens n’en ont rien à cirer d’Abad ou du Stade de France. »

« On ne m’en a jamais parlé, les gens me parlent de leurs problèmes ou de Macron qui continue à polariser sur sa personne que ce soit en bien ou en mal », abonde Fabien Gouttefarde.

En 2017, la campagne des législatives avait aussi été marquée par des affaires comme celle des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen. Elles avaient conduit, après le scrutin, à la démission de trois ministres, dont François Bayrou. Pourtant, cela n’avait pas empêché Emmanuel Macron d’obtenir une large majorité à l’Assemblée nationale. L’époque était alors au renouvellement de la classe politique avec des candidats venus de différents horizons dont beaucoup n’avaient jamais fait de politique.

L’ambiance est différente à présent.  »Il y a cinq ans, il fallait un nouveau souffle, il y avait un enthousiasme. Cette année, d’un point de vue national, il y a assez peu d’intérêt », note le député de Paris candidat à sa réélection Sylvain Maillard. « En 2017, on était dans le dépassement politique avec des personnalités venues de la droite, de la gauche et de la société civile, relativise Victor Albrecht, candidat LREM dans l’Yonne. On ne peut pas refaire la même chose, les gens savent qui est Macron, on est dans une fidélisation ».

Pour cette génération Macron qui aspire à un second mandat elle aussi, la flamme des débuts n’est plus tout à fait aussi brillante. « Le pouvoir use, lâche un député sortant. Il y a cinq ans, on était facilement affublé du statut du candidat de la réforme. Là, c’est beaucoup plus compliqué. »

Elections Législatives : la grande indifférence !

Elections Législatives : la grande indifférence !

 

Un article de France Info rend compte de la grande indifférence de l’opinion publique vis-à-vis des prochaines élections législatives. Un constat même partagé au sein de la majorité .

 

 

Quand on les interroge, ils partagent tous le même constat : les législatives n’intéressent pas« Sur le terrain, tout le monde se fout des législatives, il va y avoir une abstention de folie », alerte Sereine Mauborgne, députée LREM sortante du Var, qui se retrouve  »à marteler d’aller voter ». Après l’abstention record de 2017, l’édition de 2022 risque aussi d’être marquée par une faible participation. Selon le baromètre d’Ipsos-Sopra Steria du 23 mai, 47% des interrogés ont l’intention d’aller voter. « C’est un pensum d’accueillir de nouveau les tracts pour les gens, ça ne va pas déplacer les foules », assure encore le député LREM de l’Eure, Fabien Gouttefarde, lui aussi candidat à sa réélection.

Ces élections des 12 et 19 juin sont cruciales pour le parti présidentiel : sans majorité absolue (289 sièges), il sera difficile pour Emmanuel Macron de mettre en œuvre ses promesse de réforme. Or, à moins de dix jours du scrutin, le manque d’implication du président et d’annonces concrètes à distiller sur le terrain inquiètent la majorité« On aimerait bien que le président descende de nouveau dans l’arène et impulse des messages structurants pour cette campagne », souffle un député en campagne.

Emmanuel Macron n’est sorti sur le terrain que mardi avec un déplacement à Cherbourg (Manche) sur le thème de la santé, puis jeudi à Marseille pour parler éducation. Sa précédente apparition remontait au 29 avril dans les Pyrénées. Si aucun des candidats contactés ne doute de remporter ce scrutin, beaucoup constatent un manque d’enthousiasme des électeurs. « Il n’y a pas d’envie, d’appétence pour Macron dans le sens où les gens se diraient : ‘Il va changer nos vies’. On est plutôt dans une forme de continuité avec la présidentielle », observe un candidat LREM.

Un président longtemps absent et une Première ministre, cheffe de la majorité, dont l’implication dans la campagne, déçoit.  »Il nous manque un référent et Borne n’a pas cette ambition. Lors de la première réunion en visio, elle nous a parlé dix minutes », raconte un député sortant, qui dit regretter Edouard Philippe. « Borne ne fait pas beaucoup de déplacements de terrain », juge un autre candidat. La Première ministre, elle-même candidate dans le Calvados, s’y est mise sur le tard. Elle était, par exemple, jeudi, en visite dans trois circonscriptions de l’Essonne pour soutenir les candidats de la majorité.

 

Ce même candidat ajoute : « Surtout qu’il ne se passe rien. » Aucune mesure d’envergure – excepté des annonces sur l’éducation, jeudi – n’a encore été dévoilée sur les thématiques chères aux Français, que sont l’inflation, la santé ou l’écologie. Il faudra attendre, notamment sur le volet pouvoir d’achat, l’après-législatives pour le détail des mesures. Ce qui laisse certains candidats sur leur faim. « J’aimerais bien qu’une mesure forte soit annoncée avant le premier tour », lance ainsi Catherine Osson, députée sortante de la 8e circonscription du Nord. Dans ce département marqué par des difficultés socio-économiques, elle verrait d’un bon œil  »une mesure symbolique et politique » sur le pouvoir d’achat« Ça me manque sur la circo mais bon, après, c’est à moi de porter ces sujets », ajoute-t-elle.

A quelques kilomètres de là, sa collègue de la 12e circonscription, Anne-Laure Cattelot, préfère au contraire que  »le gouvernement nous attende pour travailler ». « Cela permet d’éviter les erreurs type la TVA sociale de Borloo [qui avait coûté des sièges à la droite en 2007] et puis il y a toujours des surinterprétations sur les mesures… Si elles sont de droite, de gauche… »

Faute du détail des mesures du programme présidentiel, les candidats doivent improviser. « Dans les réunions publiques où il n’est déjà pas évident de faire venir du monde, quand on m’interroge sur des mesures concrètes comme le leasing social à 100 euros pour des voitures électriques, on me demande si c’est batterie comprise, rapporte un député sortant. J’ai tendance à dire oui mais on est obligé d’extrapoler. » Un autre candidat acquiesce. « On n’a pas les modalités que ce soit sur la réforme du RSA ou sur le chèque alimentaire. Certes, ce sera à nous de les voter mais on sent que ce n’est pas prêt côté gouvernement. »

A défaut de parler du fond des mesures, la campagne s’est polarisée autour de deux dossiers embarrassants pour le gouvernement : les accusations de viol qui visent le ministre des Solidarités, Damien Abad et la polémique qui a suivi les incidents au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions.  »Les affaires nous polluent un peu, c’est comme ça, il faut gérer et soutenir son gouvernement », assure Catherine Osson. Mais de l’avis de ceux interrogés, ces polémiques, si elles polluent le débat politique dans les médias, ne gênent pas sur le terrain.

« Les gens n’en ont rien à cirer d’Abad ou du Stade de France. »

« On ne m’en a jamais parlé, les gens me parlent de leurs problèmes ou de Macron qui continue à polariser sur sa personne que ce soit en bien ou en mal », abonde Fabien Gouttefarde.

En 2017, la campagne des législatives avait aussi été marquée par des affaires comme celle des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen. Elles avaient conduit, après le scrutin, à la démission de trois ministres, dont François Bayrou. Pourtant, cela n’avait pas empêché Emmanuel Macron d’obtenir une large majorité à l’Assemblée nationale. L’époque était alors au renouvellement de la classe politique avec des candidats venus de différents horizons dont beaucoup n’avaient jamais fait de politique.

L’ambiance est différente à présent.  »Il y a cinq ans, il fallait un nouveau souffle, il y avait un enthousiasme. Cette année, d’un point de vue national, il y a assez peu d’intérêt », note le député de Paris candidat à sa réélection Sylvain Maillard. « En 2017, on était dans le dépassement politique avec des personnalités venues de la droite, de la gauche et de la société civile, relativise Victor Albrecht, candidat LREM dans l’Yonne. On ne peut pas refaire la même chose, les gens savent qui est Macron, on est dans une fidélisation ».

Pour cette génération Macron qui aspire à un second mandat elle aussi, la flamme des débuts n’est plus tout à fait aussi brillante. « Le pouvoir use, lâche un député sortant. Il y a cinq ans, on était facilement affublé du statut du candidat de la réforme. Là, c’est beaucoup plus compliqué. »

Politique-Législatives : la grande indifférence !

Politique-Législatives : la grande indifférence !

 

Un article de France Info rend compte de la grande indifférence de l’opinion publique vis-à-vis des prochaines élections législatives. Un constat même partagé au sein de la majorité .

 

Quand on les interroge, ils partagent tous le même constat : les législatives n’intéressent pas« Sur le terrain, tout le monde se fout des législatives, il va y avoir une abstention de folie », alerte Sereine Mauborgne, députée LREM sortante du Var, qui se retrouve  »à marteler d’aller voter ». Après l’abstention record de 2017, l’édition de 2022 risque aussi d’être marquée par une faible participation. Selon le baromètre d’Ipsos-Sopra Steria du 23 mai, 47% des interrogés ont l’intention d’aller voter. « C’est un pensum d’accueillir de nouveau les tracts pour les gens, ça ne va pas déplacer les foules », assure encore le député LREM de l’Eure, Fabien Gouttefarde, lui aussi candidat à sa réélection.

Ces élections des 12 et 19 juin sont cruciales pour le parti présidentiel : sans majorité absolue (289 sièges), il sera difficile pour Emmanuel Macron de mettre en œuvre ses promesse de réforme. Or, à moins de dix jours du scrutin, le manque d’implication du président et d’annonces concrètes à distiller sur le terrain inquiètent la majorité« On aimerait bien que le président descende de nouveau dans l’arène et impulse des messages structurants pour cette campagne », souffle un député en campagne.

Emmanuel Macron n’est sorti sur le terrain que mardi avec un déplacement à Cherbourg (Manche) sur le thème de la santé, puis jeudi à Marseille pour parler éducation. Sa précédente apparition remontait au 29 avril dans les Pyrénées. Si aucun des candidats contactés ne doute de remporter ce scrutin, beaucoup constatent un manque d’enthousiasme des électeurs. « Il n’y a pas d’envie, d’appétence pour Macron dans le sens où les gens se diraient : ‘Il va changer nos vies’. On est plutôt dans une forme de continuité avec la présidentielle », observe un candidat LREM.

Un président longtemps absent et une Première ministre, cheffe de la majorité, dont l’implication dans la campagne, déçoit.  »Il nous manque un référent et Borne n’a pas cette ambition. Lors de la première réunion en visio, elle nous a parlé dix minutes », raconte un député sortant, qui dit regretter Edouard Philippe. « Borne ne fait pas beaucoup de déplacements de terrain », juge un autre candidat. La Première ministre, elle-même candidate dans le Calvados, s’y est mise sur le tard. Elle était, par exemple, jeudi, en visite dans trois circonscriptions de l’Essonne pour soutenir les candidats de la majorité.

 

Ce même candidat ajoute : « Surtout qu’il ne se passe rien. » Aucune mesure d’envergure – excepté des annonces sur l’éducation, jeudi – n’a encore été dévoilée sur les thématiques chères aux Français, que sont l’inflation, la santé ou l’écologie. Il faudra attendre, notamment sur le volet pouvoir d’achat, l’après-législatives pour le détail des mesures. Ce qui laisse certains candidats sur leur faim. « J’aimerais bien qu’une mesure forte soit annoncée avant le premier tour », lance ainsi Catherine Osson, députée sortante de la 8e circonscription du Nord. Dans ce département marqué par des difficultés socio-économiques, elle verrait d’un bon œil  »une mesure symbolique et politique » sur le pouvoir d’achat« Ça me manque sur la circo mais bon, après, c’est à moi de porter ces sujets », ajoute-t-elle.

A quelques kilomètres de là, sa collègue de la 12e circonscription, Anne-Laure Cattelot, préfère au contraire que  »le gouvernement nous attende pour travailler ». « Cela permet d’éviter les erreurs type la TVA sociale de Borloo [qui avait coûté des sièges à la droite en 2007] et puis il y a toujours des surinterprétations sur les mesures… Si elles sont de droite, de gauche… »

Faute du détail des mesures du programme présidentiel, les candidats doivent improviser. « Dans les réunions publiques où il n’est déjà pas évident de faire venir du monde, quand on m’interroge sur des mesures concrètes comme le leasing social à 100 euros pour des voitures électriques, on me demande si c’est batterie comprise, rapporte un député sortant. J’ai tendance à dire oui mais on est obligé d’extrapoler. » Un autre candidat acquiesce. « On n’a pas les modalités que ce soit sur la réforme du RSA ou sur le chèque alimentaire. Certes, ce sera à nous de les voter mais on sent que ce n’est pas prêt côté gouvernement. »

A défaut de parler du fond des mesures, la campagne s’est polarisée autour de deux dossiers embarrassants pour le gouvernement : les accusations de viol qui visent le ministre des Solidarités, Damien Abad et la polémique qui a suivi les incidents au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions.  »Les affaires nous polluent un peu, c’est comme ça, il faut gérer et soutenir son gouvernement », assure Catherine Osson. Mais de l’avis de ceux interrogés, ces polémiques, si elles polluent le débat politique dans les médias, ne gênent pas sur le terrain.

« Les gens n’en ont rien à cirer d’Abad ou du Stade de France. »

« On ne m’en a jamais parlé, les gens me parlent de leurs problèmes ou de Macron qui continue à polariser sur sa personne que ce soit en bien ou en mal », abonde Fabien Gouttefarde.

En 2017, la campagne des législatives avait aussi été marquée par des affaires comme celle des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen. Elles avaient conduit, après le scrutin, à la démission de trois ministres, dont François Bayrou. Pourtant, cela n’avait pas empêché Emmanuel Macron d’obtenir une large majorité à l’Assemblée nationale. L’époque était alors au renouvellement de la classe politique avec des candidats venus de différents horizons dont beaucoup n’avaient jamais fait de politique.

L’ambiance est différente à présent.  »Il y a cinq ans, il fallait un nouveau souffle, il y avait un enthousiasme. Cette année, d’un point de vue national, il y a assez peu d’intérêt », note le député de Paris candidat à sa réélection Sylvain Maillard. « En 2017, on était dans le dépassement politique avec des personnalités venues de la droite, de la gauche et de la société civile, relativise Victor Albrecht, candidat LREM dans l’Yonne. On ne peut pas refaire la même chose, les gens savent qui est Macron, on est dans une fidélisation ».

Pour cette génération Macron qui aspire à un second mandat elle aussi, la flamme des débuts n’est plus tout à fait aussi brillante. « Le pouvoir use, lâche un député sortant. Il y a cinq ans, on était facilement affublé du statut du candidat de la réforme. Là, c’est beaucoup plus compliqué. »

 

Politique–Législatives : la grande indifférence !

Politique–Législatives : la grande indifférence !

 

Un article de France Info rend compte de la grande indifférence de l’opinion publique vis-à-vis des prochaines élections législatives. Un constat même partagé au sein de la majorité .

 

 

Quand on les interroge, ils partagent tous le même constat : les législatives n’intéressent pas« Sur le terrain, tout le monde se fout des législatives, il va y avoir une abstention de folie », alerte Sereine Mauborgne, députée LREM sortante du Var, qui se retrouve  »à marteler d’aller voter ». Après l’abstention record de 2017, l’édition de 2022 risque aussi d’être marquée par une faible participation. Selon le baromètre d’Ipsos-Sopra Steria du 23 mai, 47% des interrogés ont l’intention d’aller voter. « C’est un pensum d’accueillir de nouveau les tracts pour les gens, ça ne va pas déplacer les foules », assure encore le député LREM de l’Eure, Fabien Gouttefarde, lui aussi candidat à sa réélection.

Ces élections des 12 et 19 juin sont cruciales pour le parti présidentiel : sans majorité absolue (289 sièges), il sera difficile pour Emmanuel Macron de mettre en œuvre ses promesse de réforme. Or, à moins de dix jours du scrutin, le manque d’implication du président et d’annonces concrètes à distiller sur le terrain inquiètent la majorité« On aimerait bien que le président descende de nouveau dans l’arène et impulse des messages structurants pour cette campagne », souffle un député en campagne.

Emmanuel Macron n’est sorti sur le terrain que mardi avec un déplacement à Cherbourg (Manche) sur le thème de la santé, puis jeudi à Marseille pour parler éducation. Sa précédente apparition remontait au 29 avril dans les Pyrénées. Si aucun des candidats contactés ne doute de remporter ce scrutin, beaucoup constatent un manque d’enthousiasme des électeurs. « Il n’y a pas d’envie, d’appétence pour Macron dans le sens où les gens se diraient : ‘Il va changer nos vies’. On est plutôt dans une forme de continuité avec la présidentielle », observe un candidat LREM.

Un président longtemps absent et une Première ministre, cheffe de la majorité, dont l’implication dans la campagne, déçoit.  »Il nous manque un référent et Borne n’a pas cette ambition. Lors de la première réunion en visio, elle nous a parlé dix minutes », raconte un député sortant, qui dit regretter Edouard Philippe. « Borne ne fait pas beaucoup de déplacements de terrain », juge un autre candidat. La Première ministre, elle-même candidate dans le Calvados, s’y est mise sur le tard. Elle était, par exemple, jeudi, en visite dans trois circonscriptions de l’Essonne pour soutenir les candidats de la majorité.

 

Ce même candidat ajoute : « Surtout qu’il ne se passe rien. » Aucune mesure d’envergure – excepté des annonces sur l’éducation, jeudi – n’a encore été dévoilée sur les thématiques chères aux Français, que sont l’inflation, la santé ou l’écologie. Il faudra attendre, notamment sur le volet pouvoir d’achat, l’après-législatives pour le détail des mesures. Ce qui laisse certains candidats sur leur faim. « J’aimerais bien qu’une mesure forte soit annoncée avant le premier tour », lance ainsi Catherine Osson, députée sortante de la 8e circonscription du Nord. Dans ce département marqué par des difficultés socio-économiques, elle verrait d’un bon œil  »une mesure symbolique et politique » sur le pouvoir d’achat« Ça me manque sur la circo mais bon, après, c’est à moi de porter ces sujets », ajoute-t-elle.

A quelques kilomètres de là, sa collègue de la 12e circonscription, Anne-Laure Cattelot, préfère au contraire que  »le gouvernement nous attende pour travailler ». « Cela permet d’éviter les erreurs type la TVA sociale de Borloo [qui avait coûté des sièges à la droite en 2007] et puis il y a toujours des surinterprétations sur les mesures… Si elles sont de droite, de gauche… »

Faute du détail des mesures du programme présidentiel, les candidats doivent improviser. « Dans les réunions publiques où il n’est déjà pas évident de faire venir du monde, quand on m’interroge sur des mesures concrètes comme le leasing social à 100 euros pour des voitures électriques, on me demande si c’est batterie comprise, rapporte un député sortant. J’ai tendance à dire oui mais on est obligé d’extrapoler. » Un autre candidat acquiesce. « On n’a pas les modalités que ce soit sur la réforme du RSA ou sur le chèque alimentaire. Certes, ce sera à nous de les voter mais on sent que ce n’est pas prêt côté gouvernement. »

A défaut de parler du fond des mesures, la campagne s’est polarisée autour de deux dossiers embarrassants pour le gouvernement : les accusations de viol qui visent le ministre des Solidarités, Damien Abad et la polémique qui a suivi les incidents au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions.  »Les affaires nous polluent un peu, c’est comme ça, il faut gérer et soutenir son gouvernement », assure Catherine Osson. Mais de l’avis de ceux interrogés, ces polémiques, si elles polluent le débat politique dans les médias, ne gênent pas sur le terrain.

« Les gens n’en ont rien à cirer d’Abad ou du Stade de France. »

« On ne m’en a jamais parlé, les gens me parlent de leurs problèmes ou de Macron qui continue à polariser sur sa personne que ce soit en bien ou en mal », abonde Fabien Gouttefarde.

En 2017, la campagne des législatives avait aussi été marquée par des affaires comme celle des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen. Elles avaient conduit, après le scrutin, à la démission de trois ministres, dont François Bayrou. Pourtant, cela n’avait pas empêché Emmanuel Macron d’obtenir une large majorité à l’Assemblée nationale. L’époque était alors au renouvellement de la classe politique avec des candidats venus de différents horizons dont beaucoup n’avaient jamais fait de politique.

L’ambiance est différente à présent.  »Il y a cinq ans, il fallait un nouveau souffle, il y avait un enthousiasme. Cette année, d’un point de vue national, il y a assez peu d’intérêt », note le député de Paris candidat à sa réélection Sylvain Maillard. « En 2017, on était dans le dépassement politique avec des personnalités venues de la droite, de la gauche et de la société civile, relativise Victor Albrecht, candidat LREM dans l’Yonne. On ne peut pas refaire la même chose, les gens savent qui est Macron, on est dans une fidélisation ».

Pour cette génération Macron qui aspire à un second mandat elle aussi, la flamme des débuts n’est plus tout à fait aussi brillante. « Le pouvoir use, lâche un député sortant. Il y a cinq ans, on était facilement affublé du statut du candidat de la réforme. Là, c’est beaucoup plus compliqué. »

 

Législatives : la grande indifférence !

Législatives : la grande indifférence !

 

Un article de France Info rend compte de la grande indifférence de l’opinion publique vis-à-vis des prochaines élections législatives. Un constat même partagé au sein de la majorité .

 

Quand on les interroge, ils partagent tous le même constat : les législatives n’intéressent pas« Sur le terrain, tout le monde se fout des législatives, il va y avoir une abstention de folie », alerte Sereine Mauborgne, députée LREM sortante du Var, qui se retrouve  »à marteler d’aller voter ». Après l’abstention record de 2017, l’édition de 2022 risque aussi d’être marquée par une faible participation. Selon le baromètre d’Ipsos-Sopra Steria du 23 mai, 47% des interrogés ont l’intention d’aller voter. « C’est un pensum d’accueillir de nouveau les tracts pour les gens, ça ne va pas déplacer les foules », assure encore le député LREM de l’Eure, Fabien Gouttefarde, lui aussi candidat à sa réélection.

Ces élections des 12 et 19 juin sont cruciales pour le parti présidentiel : sans majorité absolue (289 sièges), il sera difficile pour Emmanuel Macron de mettre en œuvre ses promesse de réforme. Or, à moins de dix jours du scrutin, le manque d’implication du président et d’annonces concrètes à distiller sur le terrain inquiètent la majorité« On aimerait bien que le président descende de nouveau dans l’arène et impulse des messages structurants pour cette campagne », souffle un député en campagne.

Emmanuel Macron n’est sorti sur le terrain que mardi avec un déplacement à Cherbourg (Manche) sur le thème de la santé, puis jeudi à Marseille pour parler éducation. Sa précédente apparition remontait au 29 avril dans les Pyrénées. Si aucun des candidats contactés ne doute de remporter ce scrutin, beaucoup constatent un manque d’enthousiasme des électeurs. « Il n’y a pas d’envie, d’appétence pour Macron dans le sens où les gens se diraient : ‘Il va changer nos vies’. On est plutôt dans une forme de continuité avec la présidentielle », observe un candidat LREM.

Un président longtemps absent et une Première ministre, cheffe de la majorité, dont l’implication dans la campagne, déçoit.  »Il nous manque un référent et Borne n’a pas cette ambition. Lors de la première réunion en visio, elle nous a parlé dix minutes », raconte un député sortant, qui dit regretter Edouard Philippe. « Borne ne fait pas beaucoup de déplacements de terrain », juge un autre candidat. La Première ministre, elle-même candidate dans le Calvados, s’y est mise sur le tard. Elle était, par exemple, jeudi, en visite dans trois circonscriptions de l’Essonne pour soutenir les candidats de la majorité.

 

Ce même candidat ajoute : « Surtout qu’il ne se passe rien. » Aucune mesure d’envergure – excepté des annonces sur l’éducation, jeudi – n’a encore été dévoilée sur les thématiques chères aux Français, que sont l’inflation, la santé ou l’écologie. Il faudra attendre, notamment sur le volet pouvoir d’achat, l’après-législatives pour le détail des mesures. Ce qui laisse certains candidats sur leur faim. « J’aimerais bien qu’une mesure forte soit annoncée avant le premier tour », lance ainsi Catherine Osson, députée sortante de la 8e circonscription du Nord. Dans ce département marqué par des difficultés socio-économiques, elle verrait d’un bon œil  »une mesure symbolique et politique » sur le pouvoir d’achat« Ça me manque sur la circo mais bon, après, c’est à moi de porter ces sujets », ajoute-t-elle.

A quelques kilomètres de là, sa collègue de la 12e circonscription, Anne-Laure Cattelot, préfère au contraire que  »le gouvernement nous attende pour travailler ». « Cela permet d’éviter les erreurs type la TVA sociale de Borloo [qui avait coûté des sièges à la droite en 2007] et puis il y a toujours des surinterprétations sur les mesures… Si elles sont de droite, de gauche… »

Faute du détail des mesures du programme présidentiel, les candidats doivent improviser. « Dans les réunions publiques où il n’est déjà pas évident de faire venir du monde, quand on m’interroge sur des mesures concrètes comme le leasing social à 100 euros pour des voitures électriques, on me demande si c’est batterie comprise, rapporte un député sortant. J’ai tendance à dire oui mais on est obligé d’extrapoler. » Un autre candidat acquiesce. « On n’a pas les modalités que ce soit sur la réforme du RSA ou sur le chèque alimentaire. Certes, ce sera à nous de les voter mais on sent que ce n’est pas prêt côté gouvernement. »

A défaut de parler du fond des mesures, la campagne s’est polarisée autour de deux dossiers embarrassants pour le gouvernement : les accusations de viol qui visent le ministre des Solidarités, Damien Abad et la polémique qui a suivi les incidents au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions.  »Les affaires nous polluent un peu, c’est comme ça, il faut gérer et soutenir son gouvernement », assure Catherine Osson. Mais de l’avis de ceux interrogés, ces polémiques, si elles polluent le débat politique dans les médias, ne gênent pas sur le terrain.

« Les gens n’en ont rien à cirer d’Abad ou du Stade de France. »

« On ne m’en a jamais parlé, les gens me parlent de leurs problèmes ou de Macron qui continue à polariser sur sa personne que ce soit en bien ou en mal », abonde Fabien Gouttefarde.

En 2017, la campagne des législatives avait aussi été marquée par des affaires comme celle des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen. Elles avaient conduit, après le scrutin, à la démission de trois ministres, dont François Bayrou. Pourtant, cela n’avait pas empêché Emmanuel Macron d’obtenir une large majorité à l’Assemblée nationale. L’époque était alors au renouvellement de la classe politique avec des candidats venus de différents horizons dont beaucoup n’avaient jamais fait de politique.

L’ambiance est différente à présent.  »Il y a cinq ans, il fallait un nouveau souffle, il y avait un enthousiasme. Cette année, d’un point de vue national, il y a assez peu d’intérêt », note le député de Paris candidat à sa réélection Sylvain Maillard. « En 2017, on était dans le dépassement politique avec des personnalités venues de la droite, de la gauche et de la société civile, relativise Victor Albrecht, candidat LREM dans l’Yonne. On ne peut pas refaire la même chose, les gens savent qui est Macron, on est dans une fidélisation ».

Pour cette génération Macron qui aspire à un second mandat elle aussi, la flamme des débuts n’est plus tout à fait aussi brillante. « Le pouvoir use, lâche un député sortant. Il y a cinq ans, on était facilement affublé du statut du candidat de la réforme. Là, c’est beaucoup plus compliqué. »

Législatives : la grande indifférence ! dans politique comments-icon-27cf862a

Politique- Régionales–sondage abstention: indifférence et rejet croissants

Politique- Régionales–sondage abstention: indifférence et rejet croissants

Selon un sondage Odoxa Backbone-Consulting réalisé pour Le Figaro et Franceinfo, pour un abstentionniste sur deux, la «défiance» et le «désintérêt» sont à l’origine de leur «non-vote».

 

Pour cette part de la population, voter aux régionales dimanche «ne servait à rien» (17%), l’offre politique proposée «ne convenait pas» (13%) et la politique «en général» ne les intéressait pas (24%). S’ils ont choisi sciemment de ne pas aller voter, d’autres ont toutefois involontairement manqué ce rendez-vous électoral.

Quelque 16% des abstentionnistes n’ont ainsi pas voté parce qu’ils n’avaient pas eu les informations nécessaires. Parmi eux, 5% ignoraient la tenue du scrutin et 12% n’avaient pas reçu «les informations pratiques» – programmes, listes, modalités du vote – leur permettant d’aller voter.

Bien que répandue, l’abstention reste mal perçue par les Français. Ils sont même majoritaires à y voir un signe «révélateur d’une rupture entre les citoyens et la vie politique» (91%). D’autres considèrent cela comme un «signal d’alarme» (86%), et trois-quarts des citoyens (73%) trouvent cette abstention «inquiétante pour notre démocratie».

La responsabilité n’est en revanche pas totalement imputée à l’exécutif. Si Emmanuel Macron (37%) et le gouvernement (20%) sont critiqués pour leur «mauvaise information», les Français rejettent la faute de manière plus générale sur les partis politiques et les candidats «qui n’ont pas su intéresser les électeurs avec ces élections» (60%). Cette «incompétence» des partis fait même consensus sur le plan partisan. Elle concerne à la fois les sympathisants EELV (66%), les socialistes (65%), les Marcheurs (58%), les Insoumis (53%), les Républicains (52%) et les partisans du Rassemblement national (49%). Au-delà des appareils politiques, les citoyens eux-mêmes sont mis en cause pour leur «manque de civisme» (30%).

S’ils constatent un problème, les Français avancent aussi des solutions. À commencer par le vote par internet, plébiscité par 78% d’entre eux. Le vote obligatoire ne semble en revanche pas à même de résoudre la situation puisqu’il est sévèrement rejeté (65%).

Régionales–sondage abstention: indifférence et rejet croissants

Régionales–sondage abstention: indifférence et rejet croissants

Selon un sondage Odoxa Backbone-Consulting réalisé pour Le Figaro et Franceinfo, pour un abstentionniste sur deux, la «défiance» et le «désintérêt» sont à l’origine de leur «non-vote».

 

Pour cette part de la population, voter aux régionales dimanche «ne servait à rien» (17%), l’offre politique proposée «ne convenait pas» (13%) et la politique «en général» ne les intéressait pas (24%). S’ils ont choisi sciemment de ne pas aller voter, d’autres ont toutefois involontairement manqué ce rendez-vous électoral.

Quelque 16% des abstentionnistes n’ont ainsi pas voté parce qu’ils n’avaient pas eu les informations nécessaires. Parmi eux, 5% ignoraient la tenue du scrutin et 12% n’avaient pas reçu «les informations pratiques» – programmes, listes, modalités du vote – leur permettant d’aller voter.

Bien que répandue, l’abstention reste mal perçue par les Français. Ils sont même majoritaires à y voir un signe «révélateur d’une rupture entre les citoyens et la vie politique» (91%). D’autres considèrent cela comme un «signal d’alarme» (86%), et trois-quarts des citoyens (73%) trouvent cette abstention «inquiétante pour notre démocratie».

La responsabilité n’est en revanche pas totalement imputée à l’exécutif. Si Emmanuel Macron (37%) et le gouvernement (20%) sont critiqués pour leur «mauvaise information», les Français rejettent la faute de manière plus générale sur les partis politiques et les candidats «qui n’ont pas su intéresser les électeurs avec ces élections» (60%). Cette «incompétence» des partis fait même consensus sur le plan partisan. Elle concerne à la fois les sympathisants EELV (66%), les socialistes (65%), les Marcheurs (58%), les Insoumis (53%), les Républicains (52%) et les partisans du Rassemblement national (49%). Au-delà des appareils politiques, les citoyens eux-mêmes sont mis en cause pour leur «manque de civisme» (30%).

S’ils constatent un problème, les Français avancent aussi des solutions. À commencer par le vote par internet, plébiscité par 78% d’entre eux. Le vote obligatoire ne semble en revanche pas à même de résoudre la situation puisqu’il est sévèrement rejeté (65%).

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Morts de jeunes en banlieue : l’indifférence ?

Morts de jeunes en banlieue : l’indifférence ?

 

 

C’est finalement dans une certaine indifférence que les grands médias égrainent presque chaque jour les événements qui rendent compte de violence de jeunes dans des quartiers sensibles sur fond de trafic de drogue. Il est vrai que la plupart des responsables ou de ceux qui font l’opinion résident rarement près de ces zones difficiles qui se situent de plus en plus hors de la république. Deux  jeunes bien encore d’être tués mardi et mercredi en région parisienne Depuis 2016, environ 250 affrontements ont été enregistrés, soit plus d’un tous les trois jours. Il y a eu notamment  le lynchage d’un jeune de 17 ans mercredi 26 septembre, suite à un des règlements de compte entre bandes à Garches les Gonesses. Le phénomène touche presque tous les quartiers des grandes villes. Officiellement on compte près de 800 quartiers sensibles en France ;  en fait,  il y en a bien davantage et chaque ville (même les plus petites de 10 000 à 30 000 habitants) est affectée. Ce qui caractérise ces zones c’est d’abord leur état juridique de non-droit : les services officiels hésitent à s’y rendre. C’est surtout le marché généralisé de la drogue avec souvent des échoppes sur le bord des trottoirs au vu de tous. On vient y faire son marché. Ensuite la violence précisément entre bandes pour se partager le gâteau. Le chômage est un mal endémique avec 25 à 30 % de jeunes sans emploi dont beaucoup ont abandonné l’école avant 12 ans. Avec aussi en toile de fond un communautarisme qui refoule les valeurs et les usages de la république aux frontières du quartier. Dans ces zones, à partir d’une certaine heure dans la soirée il ne fait pas bon de se promener à pied. Régulièrement des violences sont signalées : violence verbale, violence physique avec la distraction préférée qui consiste à brûler des voitures. Les municipalités locales, les services officiels et la presse sont relativement complices et font tout pour qu’on évite de parler de ces différents débordements. Encore une fois, il ne s’agit pas seulement des quartiers des grandes villes type Paris, Marseille ou Lyon mais de toutes les villes moyennes et même petites. Des sortes de zones hors la république que les services officiels finalement tolèrent en considérant qu’ainsi on arrive à circonscrire le mal géographiquement. Un aveuglement, une hypocrisie et un manque de courage qui fait honte à la république et menace évidemment la cohésion de la société. Comment nous élites pourrait-il d’ailleurs connaître cette réalité puisque pour la quasi-totalité, ils n’habitent pas dans ces zones et ne fréquentent pas les habitants qui y résident.

Sondage Montebourg : surtout de l’indifférence

Sondage  Montebourg : surtout de l’indifférence 

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ un éventuel retour de Montebourg en  politique ne suscite pas un enthousiasme délirant. En fait c’est surtout le décalage entre ses déclarations et ses compétences qui est  en cause. Sans parler du caractère un peu fantasque de l’intéressé. Conclusion des Français :  Montebourg ne sait pas où il va.  Un sondage Ipsos pour Atlantico, qui sort à l’occasion de la fête de la rose patronnée par Montebourg,  montre l’étendue du chemin à parcourir avant un éventuel retour en grâce. Si 63% des électeurs de gauche estiment qu’Arnaud Montebourg incarne bien leurs valeurs, 69% sont totalement indifférents à l’idée d’un retour. »Il n’a pas un boulevard devant lui : il n’est pas attendu par l’électorat de gauche, dans un contexte où le gouvernement est pourtant en difficulté », commente pour Atlantico Jérôme Fourquet de l’IFOP. Au sein même de l’électorat de gauche, l’ancien ministre rencontre aussi des oppositions : 72% des Verts sont indifférents à un éventuel retour de sa part, 63% des socialistes et 51% au Front de gauche. L’Ancien Ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique est aussi mis en cause sur ses capacités. Seuls 36% des sondés estiment qu’il est compétent en économie. Ils ne sont pas plus à estimer qu’Arnaud Montebourg « sait où il va ». L’ex-ministre peut tout de même retenir une bonne nouvelle de ce sondage : 54% des Français le trouvent « sympathique », et ils sont systématiquement plus de 60% chez les sympathisants de gauche

Méditerranée : Mort de 40 migrants dans l’indifférence

Méditerranée : Mort de 40 migrants dans l’indifférence

Encore une tragédie en Méditerranée avec 40 migrants morts  d’asphyxie dans la cale d’un bateau d’un bateau de pêche, a annoncé la marine italienne samedi. Depuis le début de l’année ce sont plusieurs milliers de morts qui ont été enregistrés. Des victimes de la guerre, des conflits religieux et de la famine. Jusqu’à maintenant l’Europe s’est montrée incapable d’apporter une solution efficace et humaine pour gérer cette migration. Pour résumer chaque pays se limite à tenter de repousser les migrants dans le pays voisin. L’action de l’union européenne ce caractérise par une grande indigence, elle est très critiquée même par l’ONU. Il est évident qu’une réflexion reste à entreprendre pour élargir la problématique de l’immigration. La question n’est pas simple car de nombreux facteurs explicatifs sont à prendre en compte (impact des anciennes colonisations, pillage des ressources des pays concernés, corruption, interventions militaires déstabilisatrices, lutte contre l’État islamique, conditions de circulation à l’intérieur de l’Europe, efficacité de l’aide au développement etc.) Les dernières  victimes de la méditerranée  étaient 40 probablement mortes d’avoir inhalé des émanations de carburant alors qu’une voie d’eau s’était déclarée dans la cale du bateau, a expliqué le capitaine du navire qui a porté secours aux naufragés. Le commandant Massimo Tozzi a précisé que les membres de son équipage ont découvert les corps des victimes baignant « dans l’eau, le carburant et des excréments humains » dans la cale. L’amiral Pierpaolo Libuffo, chef des opérations de secours menées par la marine italienne, a annoncé sur la télévision italienne que 312 survivants, dont 45 femmes et trois enfants, avaient été récupérés. Les corps de sept migrants ont été transférés sur le navire de secours et une trentaine d’autres se trouvaient toujours dans la cale, a-t-il ajouté. Le bateau de pêche a été remorqué en direction de l’île de Lampedusa. Les migrants qui sont arrivés en Italie ont raconté que les passeurs opérant en Libye exigeaient entre 1.200 et 1.800 dollars par personne pour une place sur le pont d’un bateau. Le prix est divisé par deux pour ceux qui acceptent de faire le trajet dans la cale. Mardi soir, une cinquantaine de migrants qui se trouvaient à bord d’un canot pneumatique ont été portés disparus en mer tandis que près de 2.000 personnes ont été secourues au cours de la semaine.

 

Migrants : 200 morts dans un naufrage en Méditerranée dans l’indifférence générale

Migrants : 200 morts dans un naufrage en Méditerranée dans l’indifférence générale

Un nouveau naufrage a fait 200 morts au large de la Libye. Depuis le début de l’année c’est environ 2000 migrants qui sont ainsi décédés dans des conditions identiques ;  des drames qui pourtant suscitent peu d’intérêt dans une Europe  incapable de définir une politique. Faut-il rappeler que l’Europe et la France en particulier sont largement responsables de la déstabilisation politique de la Libye. Depuis le départ de Kadhafi la porte a été largement ouverte à l’État islamique et autres factions rebelles.   »Nous assistons à un génocide provoqué par l’égoïsme européen », a déclaré Leoluca Orlando, le maire de Palerme, à l’arrivée du bâtiment de la marine irlandaise « LE Niamh », à bord duquel se trouvaient environ 370 survivants du naufrage ainsi que 25 corps, dont ceux de plusieurs enfants. Leoluca Orlando, qui s’exprimait à la télévision italienne, a appelé les pays européens à empêcher de nouvelles tragédies et à accueillir un plus grand nombre de réfugiés fuyant la guerre. Des bâtiments des marines italienne et irlandaise et de l’organisation non gouvernementale Médecins sans frontières (MSF) ont sauvé environ 400 personnes embarquées à bord du bateau qui a chaviré mercredi au large des côtes libyennes. On estime que le bateau pourrait avoir pris la mer avec jusqu’à 600 passagers. Les secouristes n’ont retrouvé aucun autre survivant jeudi. En fin de journée, des bâtiments italiens restaient dans la zone du naufrage pour poursuivre les recherches, a dit un porte-parole des garde-côtes.  D’après les premières estimations, 700 personnes se trouvaient à bord de l’embarcation, mais les témoignages de survivants, en majorité des Syriens fuyant la guerre civile dans leur pays, ont conduit à revoir ce chiffre à la baisse et il pourrait encore être réduit. La police italienne a annoncé avoir procédé à cinq arrestations, des hommes soupçonnés d’avoir piloté le bateau et d’être impliqués dans les réseaux de passeurs.

 

Les corps de 800 migrants naufragés repêchés…dans l’indifférence

Les  corps de  800 migrants naufragés repêchés…dans l’indifférence

 

A peine uen info dans les grands médias pour cette opération repêchage de 800 migrants noyés ; L’indifférence continue d’ailleurs puisque la question des quotas ayant été balayée par les Etats européens, ne reste que l’immigration sauvage . L’Europe après avoir déstabilisé nombre de pays du moyen orient ( Irak, Syrie, Lybie), pillé les ressources de pays africains s’étonnent maintenant de ces exilés de la guerre et de la misère en laissant notamment les italiens se dépatouiller avec ce drame. La marine italienne a annoncé lundi avoir commencé à repêcher les corps des quelque 800 migrants piégés à l’intérieur de l’épave d’un chalutier dont le naufrage il y a trois mois a décidé les pays de l’Union européenne à renforcer leur mission de sauvetage en mer Méditerranée. Le chalutier de 20 mètres de long a chaviré et coulé en avril alors qu’il approchait d’un navire marchand venu à sa rencontre, un drame sans précédent qui a provoqué une onde de choc en Europe. Trois navires italiens et des sous-marins téléguidés ont repêché des corps à bord de l’épave, qui repose par 370 mètres de fond à environ 135 km au nord des côtes libyennes, a indiqué la marine dans un communiqué qui ne fournit aucun autre détail. Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, a souhaité que l’épave soit remontée à la surface « pour que le monde entier voit ce qui est arrivé ». Quelque 60.000 migrants venant principalement d’Afrique et du Proche-Orient ont débarqué sur les côtes italiennes cette année et plus de 2.000 ont péri pendant la traversée, selon les chiffres officiels.

 




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