L’intérim : indicateur avancé du chômage, pas d’inversion
L’intérim constitue une bonne représentation de l’activité. Or pas de redémarrage de cette activité, ce qui signifie que la croissance ne repart pas réellement pour recréer des emplois (il faudrait +1.5% du Pib alors qu’on risque de faire au mieux +0.1% en 2013 et 1% en 2014). .. En juin, selon les données publiées vendredi par le baromètre du Prism’emploi, organisme qui regroupe 600 entreprises revendiquant 90 % du chiffre d’affaires du secteur, l’emploi intérimaire s’est inscrit en repli de 11,2 % par rapport à juin 2012. Sur l’ensemble du premier semestre, la baisse atteint 12,8 % par rapport à la même période de 2012, alors que cet indicateur s’est retourné depuis octobre 2011. A l’heure actuelle, le secteur compte, selon les estimations de Prism’Emploi, 470.000 salariés en équivalent temps plein (ETP), contre 525.000 en 2012 et 567.000 en 2011. Au rythme de recul actuel, en dépit d’un « léger ralentissement de la baisse », le record historiquement bas de 430.000 emplois en ETP « risque d’être atteint cette année », prévient François Roux, délégué général de Prism’emploi. « On ne voit pas revenir de reprise pour l’instant », constate-t-il. En juin, comme les mois précédents, toutes les qualifications ont été touchées : les ouvriers qualifiés enregistrent une baisse de 10,4 %, les employés de 11,8 %, les ouvriers non qualifiés de 13,2 %. Les cadres et professions intermédiaires sont les plus frappés par le repli de l’activité, avec une chute de 15,8 %. Aucun secteur non plus n’est épargné. Avec un recul de 8 %, les transports ont été les moins touchés en juin, tandis que les services (- 12,5 %) et le commerce (- 13,2 %) enregistrent les baisses les plus marquées.