Moins de demandeurs d’emploi indemnisés
. Selon la dernière étude du service de statistiques du ministère du Travail (Dares) publiée vendredi 6 septembre, sur les 6,7 millions de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en septembre 2016, seulement 37% toutes catégories confondues (A,B,C,D,E) étaient indemnisés par l’assurance-chômage alors que deux tiers peuvent percevoir des indemnités.
D’après le ministère du travail, 37 % des 6,7 millions de demandeurs d’emploi sont indemnisés pour un montant inférieur à 1000 €. . Des chiffres plus récents communiqués par l’Unedic font également le même constat. Sur les 6,3 millions d’inscrits, seulement 2,6 millions étaient allocataires d’une indemnité en 2018. Parfois accusés de mettre l’équilibre financier de l’Unedic dans le rouge, les chômeurs indemnisés ne représentent qu’une minorité des inscrits.
La part des inscrits à l’opérateur public indemnisés par le système assurantiel ou par l’Etat a clairement diminué. D’après les chiffres communiqués par l’administration, la proportion de personnes indemnisées (sur le total des indemnisables) par l’assurance-chômage est passée de 78% à 75% entre 2011 et 2016.
En parallèle, la proportion de ceux ayant reçu une indemnité par l’Etat est restée stable sur la période autour de 88%. Au total, le ratio des indemnisés a perdu plus de deux points passant de 79,4% à 77,2%.
Mais derrière ce chiffre, des disparités subsistent selon les catégories. Dans le premier décile, les demandeurs d’emploi touchent en moyenne 245 euros contre 1.585 euros pour le neuvième décile. Au final, les allocataires consomment environ 68% de leurs droits au moment de leur sortie, soit 10 mois d’allocations en moyenne.
Avec l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage depuis cet été, les règles d’indemnisation ont été clairement chamboulées. Il faudra, à partir du premier novembre prochain, travailler l’équivalent de six mois durant 24 mois pour pouvoir bénéficier des allocations chômage et non plus quatre mois pendant 28 mois. Le principe de dégressivité des allocations versées aux cadres a également été adopté au grand dam des syndicats. Cette dégressivité doit intervenir au bout du septième mois d’indemnisation pour les salariés qui ont revenu brut supérieur à 4.500 euros. Pour rappel, seulement 0,02 touchaient l’allocation maximum de 6.540 euros.