Brexit sans accord ? Les britanniques radins ou inconscients ?
Décidément les Britanniques n’en finissent pas de surprendre en menaçant maintenant d’une rupture brutale et non négociée avec l’union européenne. La vérité c’est que les Britanniques sont très divisés sur cette question. Il y a ceux qui pensent que le Brexit constitue une idiotie économique et qu’il n’aurait jamais fallu organiser un référendum cette question. C’est l’avis de la plupart des milieux d’affaires et des experts. Il y a les radicaux comme Boris Johnson surtout préoccupé de leur avenir politique et qui veulent faire un coup en s’éloignant rapidement et définitivement de l’union européenne. Il y a enfin ceux qui sont conscients que le Brexit va coûter cher à l’économie du Royaume-Uni et qu’il convient de négocier au mieux des intérêts britanniques les futures relations commerciales entre les deux parties. Mais ceux-là sont aussi divisés sur la question de savoir s’il faut parler séparément du futur traité commercial et de la facture à payer à l’Europe. En fait ils contestent le montant de la facture estimant autour de 20 milliards tandis que Bruxelles l’évalue entre 60 et 80 milliards. Du coup certains veulent lier les deux questions, c’est-à-dire négocier le contenu des futurs accords commerciaux et ne payer qu’en fonction de la nature de ces futurs traités. Consciente du piège Bruxelles refuse la méthode. L’ Union économique veut d’abord que la facture soit réglée ensuite discuter du contenu d’un éventuel traité pour s’opposer à la stratégie de Bruxelles. Le ministre du commerce britannique menace tout simplement de quitter l’union européenne sans rien payer ! Le ministre du Commerce a réaffirmé que si les négociations engagées avec Bruxelles devaient échouer et si la Grande-Bretagne, une fois sortie de l‘UE fin mars 2019, se retrouvait dans le cadre des règles fixées par l‘Organisation mondiale du commerce, ce ne serait “pas exactement un scénario cauchemar”. “Mais je préférerais avoir un accord”, a-t-il ajouté. Quatre mois après le début des négociations formelles entre Britanniques et Européens, et à dix-sept mois de la date prévue du divorce, les discussions bloquent sur le montant des obligations financières dont Londres devra s‘acquitter avant de sortir de l‘UE. “Je ne sais pas quel est le montant mais il est très clair que nous ne pourrons avoir ce chiffre définitif que dans le cadre d‘un accord final, nous aimerions savoir ce que sera l’état final”, a souligné Liam Fox.