Impôts : baisse de 10 milliards en 2018 mais où ?
Difficile de cerner avec précision les champs concernés par cette baisse globale de 10 milliards des prélèvements obligatoires. Une baisse qui englobe la fiscalité des entreprises et des ménages. Une baisse qui toutefois n’intègre pas la fiscalité locale qui, elle, pourrait être en hausse dès é 018 compte tenu de la diminution de la dotation globale de l’État collectivités locale. Le ministre de l‘Economie annonce dans un entretien à paraître mardi dans Les Echos une baisse de la pression fiscale de l‘ordre de 10 milliards d‘euros en 2018 en France, légèrement inférieure aux 11 milliards évoqués en juillet par le Premier ministre. “Les prélèvements pesant sur les ménages et les entreprises auront baissé d‘environ 10 milliards d‘euros fin 2018”, déclare Bruno Le Maire. Dans l‘entretien à paraître mardi, Bruno Le Maire détaille plusieurs mesures, à commencer par la création du nouvel impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui concernera les patrimoines immobiliers supérieurs à 1,3 million d‘euros. Interrogé sur le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%, Bruno Le Maire dit vouloir maintenir un système “simple et lisible” et non “recréer des usines à gaz”. “Le PFU s‘appliquera aux intérêts, aux dividendes et aux plus-values de cession de valeurs mobilières. En revanche, nous maintenons les avantages des produits d’épargne populaire (livret A, LDD, épargne salariale) et des produits fortement investis en actions comme les PEA”, détaille-t-il. “Enfin, les contribuables pourront toujours choisir l‘imposition au barème, si c‘est plus avantageux pour eux”. En ce qui concerne les plans d’épargne logement ouverts avant le 1er janvier 2018, les intérêts produits resteront exonérés d‘impôt sur le revenu jusqu‘au 12e anniversaire. Ils seront ensuite imposés au PFU. Pour les nouveaux plans ouverts à partir du 1er janvier 2018, les intérêts produits seront imposés au PFU dès la première année. Bruno Le Maire se veut rassurant en ce qui concerne l‘assurance-vie. “Rien ne change pour les revenus produits par les versements antérieurs à la réforme, quel que soit leur montant. Après cette date, la fiscalité de l‘assurance-vie sera préservée jusqu’à 150.000 euros d‘encours nets, tous contrats confondus, pour une personne seule et 300.000 euros pour un couple”, explique-t-il.