Archive pour le Tag 'importations'

Agriculture : des prix planchers qui vont encourager les importations

Agriculture :  des  prix planchers qui vont encourager les importations 

 

Si augmenter le revenu des agriculteurs est indispensable, il convient alors de soutenir le changement d’habitudes alimentaires des plus précaires, touchés par l’inflation, affirment, dans une tribune au « Monde », les économistes Philippe Delacote et Fabrice Etilé.

 

Résoudre la question de la juste rémunération des agriculteurs est une condition sine qua non à une sortie de la crise dont souffre le secteur agricole. En effet, de nombreux exploitants sont pris en étau entre des coûts de production en hausse, des normes environnementales nécessaires, mais de plus en plus contraignantes, une vulnérabilité accrue aux aléas environnementaux et une pression à la baisse sur les prix des denrées agricoles.

Pour faire face à ce dilemme, et malgré l’opposition de la majorité présidentielle, une proposition de loi portée par le groupe écologiste a été votée en première lecture à l’Assemblée nationale, le 5 avril, qui instaure la mise en place de prix planchers pour les agriculteurs, l’objectif étant de lutter ainsi contre le pouvoir de marché de la grande distribution et de l’agro-industrie. Cette mesure suscite un intense débat ; on évoque notamment ses effets pervers supposés sur la compétitivité internationale ou une éventuelle prime à l’intensification qu’elle pourrait impliquer.

Une donnée importante est trop souvent mise de côté dans cette équation : la hausse des inégalités et les difficultés de nombreux ménages à se nourrir correctement. On estime en effet que 20 % des Français éprouvent des difficultés à manger trois fois par jour. La crise inflationniste et les tensions sur les chaînes d’approvisionnement déclenchées par les tensions géopolitiques ont eu un double effet sur le budget alimentaire des ménages : les prix alimentaires ont encore augmenté de 7 %, en 2023, après une hausse de 13 %, en 2022, alors que la hausse des dépenses contraintes, notamment l’énergie, a réduit la part du budget disponible pour l’alimentation.

Cette baisse du revenu disponible se traduit par un ajustement à la baisse de la qualité alimentaire des achats, notamment pour les fruits et légumes, mais également une diminution des achats de viande, et un recours accru au hard-discount. Ce choc de revenu amène les distributeurs, appuyés par les pouvoirs publics, à accroître la pression à la baisse des prix payés aux industriels et aux coopératives, répercutée en dernier ressort sur les agriculteurs.

Dans ce contexte, l’instauration de prix planchers risquerait d’accentuer la vulnérabilité d’un grand nombre de ménages qui seraient contraints de se diriger vers des produits importés à moindre coût et aux normes environnementales moins exigeantes.

UE : pédale douce sur les freins aux importations agricoles d’Ukraine

UE : pédale douce  sur les freins aux importations agricoles d’Ukraine

La Commission européenne a proposé en janvier de prolonger les exemptions de droits de douane sur les produits agricoles ukrainiens jusqu’en juin 2025. Elle a toutefois complété cette mesure par un mécanisme d’urgence permettant de rétablir des tarifs sur la volaille, les oeufs et le sucre si les importations de ces catégories de produits dépassaient les moyennes observées en 2022 et 2023.

L’avoine, le maïs et le miel ont depuis été ajoutés à cette liste et le calcul de la moyenne a été élargi pour prendre aussi en compte le deuxième semestre 2021, soit une période durant laquelle des droits de douane étaient encore appliqués.

Il s’agit de trouver un fragile équilibre entre le soutien économique nécessaire à l’Ukraine et l’intérêt du secteur agricole européen

 

(Rédigé par Philip Blenkinsop, version française Bertrand Boucey, édité par Nicolas Delame)

Elevage français: Un déclin qui favorise les importations

Elevage français: Un déclin qui favorise les importations

Comme l’industrie, l’élevage français de volailles ( et de porcs) pourrait presque disparaître s’inquiète les chambres d’agriculture dans un rapport. En cause la compétitivité de la filière, les contraintes imposées qui finalement profitent surtout à l’importation massive de l’étranger. La majorité des produits de la filière sont importés et le plus souvent non soumis aux obligations économiques, sanitaires et sociales.

D’après le service Etudes économiques et prospective des Chambres d’agriculture, La filière d’élevage est très menacée du fait en particulier de la hausse des produits d’alimentation du bétail.

« Les éleveurs porcins n’ont jamais connu un prix du kilo aussi élevé », note ainsi l’un des auteurs du Les cheptels français bovins, porcins et ovins ne cessent de se réduire. Résultat: la production diminue depuis quatre à cinq ans, amenuisant l’offre de produits animaux, et ce alors que « la demande, malgré une petite diminution, se tient plutôt bien », constate Thierry Pouch.

« La situation est d’autant plus préoccupante que, depuis les années 1980, on assiste aussi à une diminution incessante des effectifs d’éleveurs, complète l’économiste. On est passé de 175.000 éleveurs laitiers en 1988 à 35.000 en 2020. »

Sur la même période, le nombre d’exploitations est passé de 1,017 million à 389.000. La concentration des élevages, notamment laitiers, n’a donc pas empêché la décapitalisation.

Si aujourd’hui la France est toujours autosuffisante en produits laitiers, elle l’est de moins en moins en viande bovine, et ne l’est plus en viande de volaille. Désormais, 55% de la consommation intérieure est satisfaite par les importations, rappelle le rapport.

En cause aussi, l’inflation des produits alimentaires; selon l’Insee, le prix des produits alimentaires a encore bondi de 11,1% le mois dernier sur un an, et ceux des viandes vendues en grande distribution de 9,4 %. La vente de produits bio s’écroule littéralement.

Marché Automobiles : Le boom des importations chinoises en France

Marché Automobiles : Le boom des importations chinoises en France

Comme c’était prévu par certains experts, les nouvelles normes de motorisation européenne et le développement du parc électrique permettent aux voitures chinoises de progresser de manière très significative en France. Certains pensent que la taxe carbone aux frontières permettra de réduire la compétitivité des voitures chinoises. Le problème est que la plupart des constructeurs ont besoin des importations puisque environ 60 à 70 % des éléments d’une voiture sont importés de l’étranger pour être montés en France.

En un an, le géant asiatique est passé du 19 e au 7 e rang des pays qui exportent le plus de voitures dans l’Hexagone. Au plan mondial, dans la course aux exportations de voitures, la Chine a dépassé le Japon au premier trimestre.

La menace est brandie par les constructeurs européens depuis des mois. La Chine et ses voitures électriques menaceraient l’industrie automobile européenne. A regarder les statistiques du commerce extérieur français, la dynamique paraît effectivement inquiétante. La France est sous le coup d’un véritable boom des importations chinoises. Celles-ci ont bondi de 154 % entre 2021 et 2022, faisant passer l’empire du Milieu du 20e au 13e pays exportateur de véhicules.

Le phénomène s’est encore accéléré ces derniers mois. Sur les cinq premiers mois de l’année 2023, la Chine est passée au 7e rang. Elle a dépassé la Roumanie de Dacia, le Maroc de Renault et Stellantis, la Corée du Sud de Kia et Hyundai, la Suède ou encore le Royaume-Uni. Mais elle reste bien derrière l’Allemagne et l’Espagne, qui dominent le classement.

Voitures Automobiles : Le boom des importations chinoises en France

Voitures Automobiles : Le boom des importations chinoises en France

Comme c’était prévu par certains experts, les nouvelles normes de motorisation européenne et le développement du parc électrique permettent aux voitures chinoises de progresser de manière très significative en France. Certains pensent que la taxe carbone aux frontières permettra de réduire la compétitivité des voitures chinoises. Le problème est que la plupart des constructeurs ont besoin des importations puisque environ 60 à 70 % des éléments d’une voiture sont importés de l’étranger pour être montés en France.

En un an, le géant asiatique est passé du 19 e au 7 e rang des pays qui exportent le plus de voitures dans l’Hexagone. Au plan mondial, dans la course aux exportations de voitures, la Chine a dépassé le Japon au premier trimestre.

La menace est brandie par les constructeurs européens depuis des mois. La Chine et ses voitures électriques menaceraient l’industrie automobile européenne. A regarder les statistiques du commerce extérieur français, la dynamique paraît effectivement inquiétante. La France est sous le coup d’un véritable boom des importations chinoises. Celles-ci ont bondi de 154 % entre 2021 et 2022, faisant passer l’empire du Milieu du 20e au 13e pays exportateur de véhicules.

Le phénomène s’est encore accéléré ces derniers mois. Sur les cinq premiers mois de l’année 2023, la Chine est passée au 7e rang. Elle a dépassé la Roumanie de Dacia, le Maroc de Renault et Stellantis, la Corée du Sud de Kia et Hyundai, la Suède ou encore le Royaume-Uni. Mais elle reste bien derrière l’Allemagne et l’Espagne, qui dominent le classement.

Automobile : Le boom des importations chinoises en France

Automobile : Le boom des importations chinoises en France

Comme c’était prévu par certains expert, les nouvelles normes de motorisation européenne et le développement du parc électrique permettent aux voitures chinoises de progresser de manière très significative en France. Certains pensent que la taxe carbone aux frontières permettra de réduire la compétitivité des voitures chinoises. Le problème est que la plupart des constructeurs ont besoin des importations puisque environ 60 à 70 % des éléments d’une voiture sont importés de l’étranger pour être montés en France.

En un an, le géant asiatique est passé du 19 e au 7 e rang des pays qui exportent le plus de voitures dans l’Hexagone. Au plan mondial, dans la course aux exportations de voitures, la Chine a dépassé le Japon au premier trimestre.

La menace est brandie par les constructeurs européens depuis des mois. La Chine et ses voitures électriques menaceraient l’industrie automobile européenne. A regarder les statistiques du commerce extérieur français, la dynamique paraît effectivement inquiétante. La France est sous le coup d’un véritable boom des importations chinoises. Celles-ci ont bondi de 154 % entre 2021 et 2022, faisant passer l’empire du Milieu du 20e au 13e pays exportateur de véhicules.

Le phénomène s’est encore accéléré ces derniers mois. Sur les cinq premiers mois de l’année 2023, la Chine est passée au 7e rang. Elle a dépassé la Roumanie de Dacia, le Maroc de Renault et Stellantis, la Corée du Sud de Kia et Hyundai, la Suède ou encore le Royaume-Uni. Mais elle reste bien derrière l’Allemagne et l’Espagne, qui dominent le classement.

Ukraine : Des conséquences sur les importations de blé en Afrique

 Ukraine : Des conséquences sur les importations de blé en Afrique 

 

 

Traditionnellement cultivés en Afrique, mil, sorgho, fonio, maïs et orge sont délaissés au profit du blé. Le continent devrait davantage les exploiter pour éviter les risques de pénurie alimentaire engendrés par le conflit russo-ukrainien, explique Njoya Tikum, du bureau sous-régional du PNUD pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, dans une tribune au « Monde ».

 

La crise ukrainienne provoque de graves problèmes d’approvisionnement de blé à l’Afrique mais aussi le renchérissement des arrêts alimentaires importés comme le riz. NDLR

Les céréales ukrainiennes s’acheminent lentement par cargos vers le monde, depuis l’accord du 22 juillet entre Moscou et Ankara visant à établir des couloirs de navigation sécurisés. Mais ces 20 à 25 millions de tonnes de blé et de maïs bloquées dans les ports de la mer Noire vont-elles suffire à combler la pénurie provoquée en Afrique par le conflit russo-ukrainien et la sécheresse qui sévit ?

Des chiffres sont martelés partout, comme si la dépendance à l’égard du blé russe et ukrainien – 30 % de la production mondiale – relevait d’une fatalité. Certes, la situation est alarmante. Selon la Banque africaine de développement (BAD), l’Afrique est confrontée à une pénurie d’au moins 30 millions de tonnes métriques de denrées alimentaires, en particulier de blé, de maïs et de soja importés. Cette situation se révèle encore plus dramatique pour certains pays, tels que l’Egypte – qui importe jusqu’à 85 % de ses besoins en blé de la Russie et de l’Ukraine.

Cependant, pour prendre du recul, d’autres chiffres tout aussi importants méritent d’être rappelés. Ainsi, en Côte d’Ivoire, le manioc représente la deuxième culture après l’igname, avec une production de 6,4 millions de tonnes par an. Une abondante ressource pour fabriquer du pain – ce que les autorités encouragent, même si les consommateurs estiment le produit local de moindre qualité.

De ce point de vue, une évolution des mentalités est essentielle afin de promouvoir des habitudes alimentaires moins extraverties. Le Togo n’a pas attendu le conflit en Ukraine pour décider, fin 2019, de l’incorporation de 15 % de céréales locales dans la préparation du pain. L’Egypte, de son côté, recommande aux boulangers la fabrication du pain à base de patate douce.

Le sort de l’Afrique sur la question de la sécurité alimentaire ne se joue pas dans l’actuelle crise des importations de blé. Le continent ne devrait plus cultiver de nouvelles dépendances, mais plutôt ses propres céréales. Mil, sorgho, fonio, manioc, maïs et orge représentent des bases alimentaires dans nombre de pays au sud du Sahara. Elles sont parfois délaissées pour des produits importés jugés meilleurs, dans ce qu’il faut bien considérer comme un effet de la mondialisation, mais aussi d’une forme d’aliénation postcoloniale.

Le Sénégal importe environ 600 000 tonnes de blé par an contre 100 000 dans les années 1980, en raison d’une mode qui fait fureur dans les villes : le sandwich, rebaptisé « pain-thon » au pays de Senghor. Pas moins de 8 millions de baguettes de blé sont consommées chaque jour pour une population de 16 millions d’habitants.

Empreinte carbone Europe: Les importations aussi largement responsables

Empreinte carbone Europe. Les importations aussi responsables

 

Un nouveau rapport de l’Insee pointe que les Européens émettent 1,5 fois plus de gaz à effet de serre par habitant que la moyenne mondiale indique le Figaro. 

Une part importante des gaz à effet de serre émis pour la consommation des Européens est émise sur d’autres continents. D’après la dernière étude de l’Insee sur le sujet, un tiers de l’empreinte carbone de l’Union européenne est dû à ses importations.

L’empreinte carbone a pour objectif de mesurer la quantité de gaz à effet de serre émise pour répondre à la consommation des habitants en additionnant, par pays, les émissions liées à la production intérieure, les émissions directes des ménages mais aussi celles liées aux importations. Un calcul qui permet de ne pas se focaliser seulement sur la production sur le territoire national.

En 2018, cette empreinte carbone européenne a atteint 4095 millions de tonnes équivalent CO2, ce qui équivaut 11 tonnes par Européen, contre 21 aux États-Unis et 8 tonnes en Chine. C’est plus d’une fois et demi la moyenne mondiale. Cependant, «rapportées à leur PIB, leurs émissions de GES européennes sont inférieures à la moyenne mondiale», nuance l’Insee. Le poids économique de l’Union européenne sur la scène mondiale, en parité de pouvoir d’achat, est de l’ordre de 16% alors que son empreinte carbone représente 10,5% des émissions mondiales.

La France se caractérise, elle«par un mix énergétique, et, par ricochet, une production dans son ensemble mois carbonée que ses partenaires, notamment l’Allemagne », précise l’Insee. Cependant, malgré cette particularité, pour atteindre la neutralité carbone en 2050 avec une réduction de ses gaz à effet de serre de 55% en 2030, une baisse de ses émissions de 5,5% sera nécessaire chaque année de 2031 à 2050. «La marche est haute», prévient le rapport en précisant que le rythme de baisse a été de 1,7% entre 2005 et 2021.

De manière générale, l’Insee rappelle qu’au niveau mondial, les émissions de gaz à effets de serre ont augmenté de moitié (+49%) entre 2000 et 2018. Mais cette hausse est inégalement répartie puisqu’elles ont diminué de 6% sur le territoire européen tandis qu’elles ont triplé en Chine. Un fort écart qui s’explique notamment par le fait que les pays occidentaux sont davantage tournés vers une économie de service, moins émettrice de gaz à effet de serre.

Travail forcé en Chine : les États-Unis interdisent les importations du Xinjiang

Travail forcé en Chine : les États-Unis interdisent  les importations du Xinjiang

Une nouvelle loi interdit aux États-Unis  l’achat de produits qui seraient issus du travail forcé des Ouïghours en Chine, et la Maison Blanche a déjà mis en garde les entreprises américaines tentées de fléchir face à Pékin.

Le texte signé par le président américain prévoit le bannissement de produits fabriqués en tout ou en partie dans cette province chinoise, à moins que les entreprises ne soient en mesure d’apporter la preuve que les produits n’ont pas été fabriqués avec du travail forcé. Il s’agit d’une première mondiale.

La loi demande de porter une attention particulière aux importations de trois produits: le coton, dont le Xinjiang est l’un des grands producteurs mondiaux; les tomates, également produites en masse dans la région; et le polysilicium, un matériau utilisé dans la production de panneaux photovoltaïques.

Environnement : Pas de Green Deal sans régulation des importations

Environnement :  Pas de Green Deal  sans régulation des importations 

 

L’expert en notation sociale et environnementale Sylvain Guyoton observe, dans une tribune au « Monde », que la France, qui prend la présidence de l’UE à compter du 1er janvier, dispose d’un atout pour faire adopter la directive sur le devoir de vigilance en matière environnementale et de droits humains dans les chaînes de valeur.( extrait)

 

Tribune. «

 

 Pas de Green Deal sans nucléaire » déclarait, le 26 août, Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur. L’inclusion du nucléaire dans la liste des activités « vertes » (taxonomie) reste le plus vif débat depuis le lancement en 2019 du pacte Vert, le programme législatif visant à accompagner la transformation de l’Union européenne (UE) vers une économie durable.

Mais l’ambition de l’UE ne sera atteinte que si elle considère aussi les enjeux sociaux et environnementaux auxquels sont confrontées les chaînes d’approvisionnement en dehors de ses frontières. En clair, pas de Green Deal sans devoir de vigilance qui sécurise les importations au sein de l’UE.

 

Pour combattre le dumping social, il ne suffit pas d’ériger des barrières douanières. A un protectionnisme aveugle, opposons une version intelligente qui trie le bon grain de l’ivraie et tire vers le haut les entreprises quel que soit leur pays d’origine, une alternative qui intègre les systèmes de diligence, à savoir les précautions prises au sein même des transactions commerciales pour prévenir les violations des droits de l’homme chez les fournisseurs.

A une « approche pays » comme celle des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine, nous préférons une « approche valeur », soutient Maria Arena, députée au Parlement européen. Avec la future directive sur le devoir de vigilance en matière environnementale et de droits humains dans les chaînes de valeur (fournisseurs), la Commission européenne veut mettre les entreprises sur cette voie.

Mais sachant que l’autorégulation seule ne fonctionne pas, l’exécutif souhaite rendre la vigilance obligatoire. à l’instar de ce qui a déjà été promulgué sur les importations de bois. Les entreprises leaders, qui depuis longtemps ont déployé des contrôles de leurs partenaires au sein des processus d’achat, devraient partager avec leurs consœurs les plus réticentes les bénéfices apportés par ces pratiques.

Le Baromètre 2021 sur les achats responsables publié par la Stanford Graduate School of Business et EcoVadis révèle que 81 % des 159 directions d’achat de groupes mondiaux interrogées ont augmenté leur engagement dans les trois dernières années ; 51 % ont une politique d’achat responsable en 2021 alors qu’elles n’étaient que 38 % en 2019.

Par ailleurs, 63 % considèrent que la surveillance les a rendues plus résilientes lors de la crise du Covid. Et quand les actions sont menées au niveau sectoriel, les fournisseurs progressent plus vite, comme le montre une étude pour le compte du ministère du travail en Allemagne. Porté par deux commissaires, Didier Reynders (justice) et Thierry Breton (marché intérieur), le texte de la directive, attendu à l’automne, rencontre néanmoins de fortes résistances.

Déforestation: contrôler les importations en Europe

Déforestation: contrôler les importations en Europe

Un  collectif d’entreprises soutient dans un appel relayé par La Tribune des actions ambitieuses de l’UE pour éliminer la déforestation importée et réclame un engagement fort pour exiger la traçabilité à l’entrée du marché intérieur de l’UE.

 

Nous sommes 11 entreprises représentatifs de l’ensemble de la chaîne de valeur – des fournisseurs aux entreprises et aux distributeurs commerçants – à demander des actions ambitieuses de l’UE pour éliminer la déforestation importée, en commençant par la traçabilité à l’entrée du marché intérieur de l’UE.

La déforestation mondiale est un défi urgent pour la société et pour nos entreprises. Nous reconnaissons que nos entreprises ont une responsabilité dans cette lutte, car nos chaînes d’approvisionnement sont mondiales et comprennent des produits de base susceptibles de contribuer à la déforestation. C’est pourquoi nous sommes déterminés à mettre fin à la déforestation dans nos chaînes d’approvisionnement et nous avons mis en oeuvre des mesures à cette fin au cours des dix dernières années.

Cependant, malgré les progrès réalisés, la déforestation se poursuit à un rythme alarmant. La déforestation n’a pas seulement un impact sur le climat, elle est également liée à la perte de biodiversité et à un risque plus élevé de pandémies. C’est pourquoi mettre un terme à la déforestation doit être une priorité urgente pour nos entreprises et pour le monde entier.

La traçabilité et la transparence de la chaîne d’approvisionnement pour les matières premières à risque sont fondamentales pour entraîner un changement systémique. Comme indiqué dans le « Green Deal » européen, en tant que le plus grand marché unique du monde, l’Union européenne (UE) peut fixer des normes qui s’appliquent à l’ensemble des chaînes de valeur mondiales.

L’UE est donc bien placée pour promouvoir un approvisionnement plus durable des produits de base au niveau mondial par le biais du commerce. Fidèle à son potentiel, l’UE a activement promu le commerce en tant qu’outil de promotion de la durabilité, tant au niveau mondial qu’au sein des pays partenaires commerciaux, notamment dans le cadre de la vision exposée par le « Green Deal » européen.

Nos entreprises ont besoin d’un cadre juridique clair cohérent, donnant à toutes les chaînes d’approvisionnement des incitations permettant d’atténuer les risques de déforestation, favorisant collectivement la transparence pour une mise en oeuvre efficace en faveur en faveur des agriculteurs et des communautés locales. Pour cela, nous demandons à la Commission d’explorer l’utilisation renforcée des technologies innovantes telles que la surveillance par satellite. En effet, les informations relatives à l’origine des produits de base, lors de leur entrée sur le marché intérieur de l’Union, devraient être rendues disponibles en exploitant des techniques telles que les coordonnées GPS pour ces produits.

Par ailleurs, nous appelons la Commission européenne et les États membres à renforcer la coopération avec les pays producteurs de produits de base agricoles par le biais de l’assistance technique, de l’échange d’informations, des incitations commerciales et autres, et des bonnes pratiques en matière de préservation, de conservation et d’utilisation durable des forêts. 2

Nous considérons que le futur cadre juridique de l’UE visant à enrayer et à inverser le cours la déforestation mondiale due à l’UE doit être ambitieux dans ses efforts pour accroître la transparence et la responsabilité de la chaîne de valeur mondiale. Cela sera bénéfique en matière de protection et de restauration des forêts de notre planète, pour nos entreprises et pour un système commercial international transparent et équitable.

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Signataires (*)

Pablo Perversi, Chief Innovation, Sustainability & Quality Officer, Barry Callebaut ; Bertrand Swiderski, Sustainability Director, Carrefour Group ; Eric Soubeiran, VP Nature & Water Cycle, Danone ; Sara Miranda, Chief Communications & Corporate Responsibility Officer, Jerónimo Martins SGPS, S.A. ; Marie-Claire Daveu, Chief Sustainability & Institutional Affairs Officer, Kering ; Adrien Geiger, Group Sustainability Officer, L’OCCITANE Group ; Veronika Pountcheva, Global Director Corporate Responsibility, METRO AG ; Bart Vandewaetere, VP Corporate Communications & Government Relations, Nestlé EMENA ; Miguel Veiga-Pestana, SVP Corporate Affairs & Sustainability, Reckitt ; Judith Batchelar, Director of Corporate Responsibility & Sustainability and Public Affairs, Sainsbury’s ; Sarah Bradbury, Group Quality Director, Tesco.

Charbon australien : reprise des importations chinoises grâce à Biden

Charbon australien : reprise des importations chinoises grâce à Biden

 

On sait que les relations économiques et politiques devenues détestables entre la Chine et l’Australie. La Chine avait d’ailleurs imposé un embargo sur les importations australiennes de charbon à titre de représailles. La Chine considérait  que l’Australie constituait l’avant-garde américaine dans la guerre engagée par les États-Unis vis-à-vis de l’empire du milieu. Mais brutalement la Chine a changé de discours vis-à-vis des États-Unis sitôt la victoire de Biden confirmée. Elle espère un changement de politique – qui n’est pourtant pas assurée –et dans ce cadre tente de normaliser sa politique diplomatique et économique avec les pays avec lesquels elle entretenait des relations très conflictuelles comme avec l’Australie.

 

Didier Julienne, Président de Commodities & Resources » (*). Explique dans la Tribune ce revirement.

 

 

Depuis octobre 2020, les bateaux chargés de charbon australien n’étaient plus autorisés à décharger leur cargaison dans les ports chinois. Sachant que les importations chinoises de charbon australien représentent environ 30 % des exportations charbonnières de Canberra, les quantités en attente de débarquement représentent un mois et demi du flux habituel entre l’Australie et la Chine. Comment comprendre une fin non confirmée d’un éventuel embargo non déclaré ?

Depuis ce blocus qui ne dit pas son nom, la production de charbon sidérurgique des mines nationales ou les importations de Mongolie restent insuffisantes par rapport à la forte production d’acier chinoise en hausse continue. En conséquence, les prix de charbon métallurgique pékinois ont augmenté d’environ 70 %.

Températures hivernales

Les importations de l’autre charbon australien, celui utilisé dans les centrales électriques, ont, elles aussi, été interdites. Mais le surcroît de consommation électrique liée aux températures hivernales amollit l’interdit, car les mines chinoises, les importations indonésiennes ou russes n’ont jamais réussi à totalement remplacer les volumes de Sydney. Les basses températures hivernales qui frappent la Chine et les Etats voisins, Corée et Japon, entraînaient une hausse des prix en fonction des pays exportateurs — Indonésie, Colombie, Australie ou Afrique du Sud — de 55 % à 100 % depuis août dernier.

Le grand gagnant de cet hiver rigoureux est le gaz naturel. Le prix de GNL asiatique a été multiplié par 15 depuis mai 2020 et par 4 depuis fin novembre. Il est donc plus que normal que le nœud autour des importations de charbon australien se desserre, que les prix se détendent et que les températures à l’intérieur des bâtiments publics du parti communiste chinois remontent. Tout comme l’éclairage nocturne, ils étaient mis à contribution pour économiser l’énergie.

Explication conspirationniste

Une autre explication, totalement conspirationniste, de cette détente pourrait s’inspirer de la série télévisée australienne « Pine Gap ». L’Australie y est prise en étau entre son allié étatsunien dont le président va-t-en guerre lui demande son appui dans un conflit contre Pékin en mer de Chine, et son premier client, la Chine, qui, en retour d’une continuation de ses importations de matières premières, lui demande sa neutralité dans ce même conflit.

 

Dans la réalité, l’interdiction du charbon australien n’ayant jamais été officialisée, sa suppression ne le sera pas non plus, et c’est sans aucun doute le hasard hivernal qui conjugue la détente autour des importations et l’arrivée de Joe Biden dans ses fonctions.

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(*) Didier Julienne anime un blog sur les problématiques industrielles et géopolitiques liées aux marchés des métaux. Il est aussi auteur sur LaTribune.fr.

Tarifs douaniers américains: Un petit geste sur les taxes des importations de France

Tarifs douaniers américains. Un petit geste sur les taxes des importations de France

 

L’administration de Trump mécontente des décisions de l’organisation mondiale du commerce (affaire Boeing–Airbus) qui avait autorisé l’augmentation de tarifs douaniers sur les importations en provenance des États-Unis avait décidé de taxes spécifiques notamment sur les produits français comme par exemple le vin .

La même administration en signe d’apaisement vient de décider l’annulation de cette taxe de rétorsion américaine.

Le bureau du représentant américain au commerce (USTR) a déclaré que les droits de douane de 25% sur les importations de produits français, qui sont évalués à environ 1,3 milliard de dollars par an et devaient entrer en vigueur mercredi, seraient suspendus indéfiniment.

Washington avait annoncé les tarifs en juillet après qu’une enquête américaine ait montré qu’une taxe française sur les services numériques (DST) avait injustement distingué des entreprises américaines telles que Google, Facebook, Apple et Amazon.

La France et d’autres pays considèrent les taxes sur les services numériques comme un moyen d’augmenter les revenus des opérations locales des grandes entreprises technologiques qui, selon eux, profitent énormément des marchés locaux tout en ne contribuant que de manière limitée aux caisses publiques.

L’USTR a déclaré que la suspension de l’action contre la France permettrait à Washington de poursuivre une réponse coordonnée dans 10 enquêtes sur des taxes similaires en Inde, en Italie, en Grande-Bretagne et dans d’autres pays. Il n’a donné aucun calendrier pour de nouvelles mesures.

Les dirigeants européens et les groupes industriels ont bien accueilli cette nouvelle, affirmant que cela donnerait plus de temps pour que les discussions sur une solution fiscale mondiale portent leurs fruits.

« Le représentant américain au commerce a décidé de suspendre les tarifs à la lumière de l’enquête en cours sur des DST similaires adoptés ou à l’étude dans dix autres juridictions », a déclaré l’agence dans un communiqué, ajoutant qu’elle n’avait pas encore déterminé d’éventuelles actions commerciales dans les autres cas. .

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré que les tarifs n’auraient de toute façon pas été «légitimes» selon les règles de l’OMC et a redoublé son appel à une solution mondiale.

« Les différends commerciaux entre les États-Unis et l’Europe … ne feront que des perdants, en particulier en cette période de crise », a-t-il déclaré.

Le commissaire européen chargé du commerce, Valdis Dombrovskis, a souligné la volonté de Bruxelles de travailler sur une solution globale pour une taxation équitable du secteur.

«L’UE est prête à explorer toutes les options si les États-Unis appliquent unilatéralement ces mesures commerciales», a-t-il déclaré.

Le sursis donne au président élu Joe Biden et à sa candidate au poste de tsar du commerce, Katherine Tai, le temps de travailler avec la France et d’autres pays pour trouver une solution multilatérale, a déclaré la Coalition of Services Industries.

États-Unis : Menace de nouvelles taxes sur les importations européennes

États-Unis : Menace de nouvelles taxes sur les importations européennes

 

Alors que l’environnement économique mondial est déjà très sensible aux conflits entre la Chine et les États-Unis en matière d’échanges, le président américain a déclaré mardi vouloir imposer des taxes douanières supplémentaires sur les produits européens pour un montant de 10 milliards environ. Une annonce qui pourrait bien plomber encore un peu plus une conjoncture déjà bien molle. Comme le confirment d’ailleurs les prévisions du FMI révisées  encore à la baisse tant pour 2019 que pour 2020 Les inquiétudes sur le commerce changent de front. Alors que les Etats-Unis avaient fait état de progrès au terme d’une énième session de négociations avec la Chine, Donald Trump a déclaré mardi vouloir imposer à l’Union européenne des droits de douane sur 11 milliards de dollars (9,8 milliards d’euros) de produits. Cette annonce intervient au lendemain de la publication par le représentant au Commerce d’une liste de cibles potentielles de représailles américaines contre des aides publiques de l’UE. La Commission européenne de son côté a dit travailler à de possibles représailles concernant les subventions dont bénéficie Boeing. Ces menaces réciproques vont encore ajouter au climat d’incertitude actuelle déjà affectée par des résultats maussades comme par exemple aux Etats-Unis où  les ouvertures de postes sont tombées en février à leur plus bas niveau depuis 11 mois et les embauches ont décru selon l’enquête dite Jolts, ce qui pourrait expliquer le ralentissement marqué des créations d’emplois ce mois-là. Autre exemple le tassement des cours du pétrole. Les cours du brut sont en baisse, pénalisés par les commentaires du ministre russe de l’Energie qui a déclaré mardi ne pas avoir encore tranché en faveur ou non d’un prolongement de l’accord d’encadrement de la production de pétrole conclu avec l’OPEP. Le baril de Brent de la mer du Nord recule à 70,7 dollars et celui du brut léger américain (WTI) retombe à 64 dollars.

Importations chinoises aux Etats Unis : 200 milliards taxés dès lundi

Importations chinoises aux Etats Unis : 200 milliards taxés dès lundi

 

Ces nouveaux droits de douane seront de 10% dans un premier temps pour monter ensuite à 25% d’ici la fin de l’année.  Dans un communiqué annonçant l’instauration de ces nouveaux de droits de douane, le président américain avertit que si la Chine riposte en visant l’agriculture ou l’industrie américaine, il passera à “la phase trois” et taxera 267 milliards de dollars d’importations chinoises supplémentaires. Le président américain avait déjà évoqué ce chiffre de 267 milliards début septembre. Depuis début juillet, les Etats-Unis ont imposé en deux étapes des droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars de produits chinois pour contraindre Pékin à modifier radicalement sa politique en matière de commerce, de transferts de technologie et de subventions aux industries de haute technologie. La Chine a riposté en taxant le même montant d’importations américaines. “Le président Trump est un homme d’affaires implacable. Il essaie de faire pression sur la Chine pour obtenir des concessions dans nos négociations. Je pense que ce genre de tactique ne marchera pas avec la Chine”, a déclaré Fang Xinghai, vice-président de l’autorité chinoise de réglementation des valeurs mobilières. Si Trump décidait de taxer toutes les exportations chinoises, l’impact négatif pour l’économie chinoise serait d’environ 0,7%, a-t-il ajouté, sans préciser s’il parlait de l’effet sur le PIB total ou sur sa croissance. L’instauration des droits de douane est en partie compensée par la baisse du yuan, qui a perdu environ 6% par rapport au dollar depuis la mi-juin. L’iPhone ne figure pas dans la “large gamme” de produits qui, avait dit Apple dans une lettre le 5 septembre dernier, seraient touchés par la nouvelle série de droits de douane sur 200 milliards de dollars. Si l’administration Trump passe à la phase 3, c’est à dire la taxation de la totalité des importations chinoises, l’iPhone, et tous les autres smartphones, devraient figurer sur la liste.

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