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Danger plus important pour les villes face au changement climatique

Danger plus important pour les villes face au changement climatique

La COP 28 a montré que le monde ne prend pas toute la mesure de l’impact futur du changement climatique, notamment sur les villes. À noter par exemple que les différences de température peuvent varier jusqu’à 5° entre la ville ( (Effet radiateur) et son environnement rural immédiat.

Par Yves Bamberger, Christian Deutsch, Laurent Gouzenes, Pierre Haren, Laurent Philonenko dans » La Tribune »(*)

Les villes concentrent progressivement une majorité croissante de la population mondiale, tandis que leur complexité et leur dépendance vis-à-vis de leur environnement les rendent plus particulièrement sensibles aux perturbations engendrées par le changement climatique. Notamment, la résilience face aux événements extrêmes exige une planification à plusieurs dizaines d’années de solutions d’ensemble.

L’impact sur les villes encore plus puissant que sur les campagnes

Quelle que soit la hausse des températures moyennes en 2100, elle engendrera la fonte des glaciers, une hausse du niveau de la mer et des perturbations climatiques nouvelles. Bien pire, la violence des phénomènes extrêmes, comme les très fortes canicules, les sécheresses sévères, les rivières atmosphériques et les inondations, est déjà observable et leur fréquence augmente.

Ces phénomènes impactent directement les écosystèmes naturels et les campagnes agricoles. Mais les villes qui concentrent 80% de la population des pays développés et largement plus de 50% dans les autres pays seront les plus touchées, directement et indirectement.

Quelques exemples
La ville de New York nous donne un exemple du danger. New York a subi en octobre 2012 une tempête extrême (Sandy), causant la mort de 43 personnes, et plus de 19 milliards de dollars de dégâts en seulement 3 jours. La hausse du niveau de la mer (4 m) fut bien au-delà des quelques centimètres attendus pour 2100, et la montée des eaux qui a suivi a inondé les réseaux souterrains (métro, électricité, etc.) et rendus inopérants les égouts et trop-pleins. Neuf ans plus tard, en 2021, les précipitations de l’ouragan Ida y firent 44 morts en paralysant la ville (transports, électricité, eaux, etc.). Un plan de protection de la ville de plus de 50 milliards de $ est toujours en cours de discussion.

Récemment, Acapulco a été quasi détruite en trois heures par l’ouragan Otis et ses vents atteignant 315km/h. Sa reconstruction prendra des années et coûtera plus de 16 milliards de dollars.

En Inde, la perturbation du régime des moussons engendre des séries de vagues de chaleur qui perturbent d’une part les récoltes, mais aussi rend les villes invivables (17.000 morts en 2023) par le niveau très élevé des températures de jour et de nuit. La climatisation ne fait que renforcer la pollution et le manque d’eau, du fait de la génération d’électricité par des centrales au charbon.

Bien d’autres villes comme Jakarta, Lagos, New Orleans, Haïti, Lagos, Oulan-Bator, Marrakech, sont toutes à des degrés divers impactées par la conjonction de phénomènes naturels et humains et voient dès aujourd’hui leur existence même fragilisée.

La France n’est pas épargnée. En 2023, les records de chaleur ont été battus partout, notamment à Carcassonne où la température a atteint 43°C à l’ombre. Les plans ‘canicule’ ont permis de sauver de nombreuses vies, alors qu’en 2003 plus de 15.000 décès ont été imputés aux chaleurs excessives. A l’opposé, des inondations répétées dans le Nord de la France ont récemment conduit les habitants de certaines agglomérations à les déserter.

Les villes : des systèmes hyperorganisés, mais vulnérables

La ville est l’innovation sociale la plus marquante du XXe siècle : le nombre de citadins est passé de moins de 1 milliard en 1950 à plus de 4 milliards aujourd’hui, et devrait atteindre 80% de la population en 2100. L’expansion des villes tient à leur capacité de créer une richesse toujours plus importante, en démultipliant l’efficacité des individus et de leurs échanges, mais aussi au mode de vie qu’elles soutiennent.

Leur fonctionnement repose sur plusieurs piliers vitaux :

L’interaction avec le territoire élargi, pour les échanges de nourriture et d’eau et l’évacuation des déchets non transformables localement
La disponibilité de l’énergie et, de plus en plus, de l’électricité, produite pour l’essentiel en dehors
Les transports des biens et des personnes
La sécurité, qui garantit la confiance et le commerce paisible des habitants
L’activité commerciale et industrielle
La ville est ainsi un système dynamique à la recherche permanente d’équilibre entre les innombrables flux de personnes, de matières et d’informations, afin d’assurer en permanence l’approvisionnement et le bien-être des habitants.

Les logiques d’optimisation budgétaire conduisent à la mutualisation des ressources au détriment de l’autonomie et de la résilience, par exemple pour les réseaux de télécommunications et réseaux électriques.

Nous tenons tous pour acquis l’ensemble des conditions et systèmes qui permettent la vie urbaine alors que son fonctionnement est un exploit quotidien des organisations privées et publiques.

Malgré leur succès, les villes n’ont jamais été aussi fragiles et dépendantes de conditions qui doivent persister pour que la conjoncture leur reste favorable. La montée des contraintes globales évoquées plus haut induit des déséquilibres qui se renforcent mutuellement et en cascade.

Par exemple un déséquilibre, même limité de quelques heures, sur l’un des systèmes, peut avoir des conséquences sur un ou plusieurs autres et créer une boucle d’amplification très sensible à la durée de la perturbation: une panne ou une grève des transports publics de métro a un effet direct immédiat sur le trafic automobile; une pluie majeure impacte le système d’égouts et de retraitement, qui se propage en amont (débordements) et en aval (pollution) ; une coupure d’électricité engendre perte de communications, pannes d’ascenseurs, de réfrigérateurs, etc.

Le retour à l’équilibre initial peut s’avérer laborieux en raison de la complexité des interactions, des conséquences imprévues, et de la disparité des systèmes de pilotage. Quand le retour à la normale est impossible, il s’agit alors de s’adapter, de parvenir à des équilibres nouveaux, acceptables en termes de qualité de vie, d’économie et de durabilité.

Or les évènements extrêmes dus au changement climatique et au dépassement probable des points de bascule créent un risque croissant d’instabilité voire d’effondrement des systèmes vitaux assurant le fonctionnement des villes.

Un défi immense
La probabilité croissante de ces évènements et surtout leurs possibles cascades d’interactions doivent nous interpeller : le défi de la résilience des villes doit être relevé dans sa globalité systémique.

La mise en place des solutions d’adaptation nécessaires va certainement demander de mobiliser de très importants moyens humains, technologiques et financiers. Il faudra gérer plusieurs échelles, spatiales, temporelles, organisationnelles et financières simultanément. En outre, il faudra coordonner les efforts publics et privés, et surmonter les silos décisionnels et les cycles électifs habituels pour construire des politiques stables.

Le défi est immense, d’autant plus que l’échelle de temps se raccourcit. Le long terme n’est plus 2050, mais 2035.

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(*) Signataires :
Pierre Haren, PDG de Causality Link et membre de l’Académie des Technologies.
Laurent Gouzenes, Docteur Ingénieur, expert en Gestion des Connaissances.
Laurent Philonenko, PDG Servion Global Solutions, et Conseiller du Commerce extérieur de la France.
Yves Bamberger, Vice-Président et membre fondateur de l’Académie des Technologies.
Christian Deutsch, Président de l’association Citoyennes, Citoyens Paris14.

La couche d’ozone : Le trou de plus en plus important

La couche d’ozone : Le trou de plus en plus important

Selon les dernières observations du satellite Sentinel 5P de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui datent du 16 septembre passé, avec 26 millions de kilomètres carrés, le trou dans cette couche, qui se trouve actuellement au-dessus de l’Antarctique, est l’un des plus grands jamais enregistrés depuis le début des observations dans les années 1970.

Selon un communiqué de l’ESA, le trou, qui mesure actuellement trois fois la taille du Brésil, ou encore près d’une cinquantaine de fois la superficie de la France métropolitaine, fluctue régulièrement. En règle générale, d’août à octobre, cette taille augmente au-dessus des régions polaires pour atteindre « un maximum entre la mi-septembre et la mi-octobre. »

Or, il n’a jamais été aussi important à cette période de l’année depuis le début des observations, et a commencé à se former durant le mois d’août, ce qui est hautement inhabituel.

Le trou de la couche d’ozone a été créé par la pollution d’origine humaine, particulièrement par ces fameux chlorofluorocarbures (CFC) autrefois émis par de nombreux réfrigérateurs.

Au cours des dernières décennies, la coopération mondiale a proposé plusieurs mesures afin de résorber leur impact. Le Protocole de Montréal, signé en 1987 et ratifié par 195 pays, a fortement réduit la quantité de CFC dans l’atmosphère, et la couche d’ozone semblait ainsi pouvoir se reconstituer complètement.

Le rôle important de la biomasse dans la transition écologique

Le rôle important de la biomasse dans la transition écologique

par
Jérôme Mousset
Directeur bioéconomie et énergies renouvelables, Ademe (Agence de la transition écologique) dans The conversation

Depuis plusieurs années, les épisodes de sécheresse se multiplient et s’intensifient en Europe, charriant leurs conséquences dramatiques sur la production agricole, comme actuellement en Espagne. L’impact du changement climatique sur les forêts dans le monde est également renforcé par la mortalité accrue des arbres, une dégradation de leur état sanitaire et une réduction de leur vitesse de croissance notamment en lien avec les parasites et les incendies. Dans ce contexte, la place à octroyer à la biomasse dans la transition écologique et énergétique est au cœur d’un dilemme : on attend beaucoup d’elle pour lutter contre le changement climatique et en particulier pour contribuer à l’objectif de neutralité carbone, mais elle est aussi dès à présent impactée par l’accélération de ce même changement climatique.

Rappelons en premier lieu que la biomasse, souvent évoquée en matière d’énergie, couvre en fait l’ensemble de la matière organique d’origine végétale ou animale présente dans un espace donné : elle comprend donc à la fois les ressources venues du monde agricole et agroalimentaire (sa production, ses résidus, ses effluents d’élevage, ses biodéchets industriels…), des haies, des forêts et leurs filières de transformation (grumes, bûches, plaquettes forestières…), des productions issues de l’eau (algues) et des divers biodéchets collectés.

En partie valorisée dans les filières, la biomasse reste pour une autre partie dans les écosystèmes, notamment pour le maintien de la biodiversité.

En France, elle constitue une ressource importante très diverse dans ses gisements et ses caractéristiques. 45 % de la surface du pays est dédiée à l’agriculture et 31 % à la forêt – la France détient le 3e plus grand massif d’Europe. Plus méconnue, la biomasse issue du monde de l’eau est une voie émergente mais dynamique en recherche et innovation.

L’ensemble de ces ressources constitue un atout pour la transition écologique du pays et une richesse majeure pour la bioéconomie – ensemble des activités, des produits et services issus du monde du vivant.

On distingue trois grands types d’usages de la biomasse. Le volume le plus important de la biomasse agricole est dédié à la production alimentaire. Les produits biosourcés, fabriqués entièrement ou partiellement à partir de matière issue du vivant, couvrent un champ très large – allant des matériaux de construction et d’isolation aux composites utilisées dans l’automobile, aux matières utilisées dans l’habillement ou dans le monde de la chimie (peintures ou solvants par exemple).

Son troisième grand usage, historique, est la production d’énergie : de chaleur renouvelable, de biogaz, de biocarburants et d’électricité en cogénération, par exemple. Le bois énergie, qui représente 35,1 % en 2021 de la production primaire d’énergie renouvelable, constitue la première des énergies renouvelables en France.

Les scénarios prospectifs pour atteindre la neutralité carbone en 2050 – comme ceux élaborés par l’Ademe – donnent ainsi à la biomasse un rôle clé : aucun des quatre ne parvient à un résultat sans une contribution forte au monde du vivant. Sur le plan climatique, elle prend deux formes principales, le stockage du carbone et la substitution des ressources fossiles.

La biomasse étant constituée par nature de carbone capté par la photosynthèse, elle a une capacité à stocker massivement du carbone. Elle offre ainsi la possibilité de maintenir une quantité de carbone hors de l’atmosphère, et en augmentant ce stock de créer un puits de carbone, donc une absorption. Le carbone est principalement stocké dans trois grands compartiments – les sols, les arbres et les produits biosourcés.

À l’échelle mondiale, le carbone stocké dans les arbres et les sols est au moins trois fois plus important que celui stocké dans l’atmosphère. Toute variation de la quantité stockée affecte donc le bilan, positivement ou négativement. D’où la nécessité de maintenir les stocks et de mettre en place des stratégies visant à les augmenter, comme le retour au sol de la matière organique, le maintien des prairies ou l’agroforesterie.

L’effet de substitution consiste de son côté à remplacer l’usage de ressources fossiles par de la biomasse renouvelable avec le développement des produits biosourcés et des bioénergies. Compte tenu de son potentiel, son rôle est déterminant pour sortir de notre dépendance aux ressources fossiles non renouvelables et renforcer notre autonomie énergétique.

Au-delà de ces deux enjeux, la biomasse et les écosystèmes rendent évidemment de nombreux autres services à ne pas négliger. L’enjeu est d’utiliser cette biomasse renouvelable en veillant à ne pas dégrader la biodiversité, et quand cela est possible, de trouver des synergies positives permettant au contraire de la renforcer.

Le développement des haies et de l’agroforesterie répond par exemple à ce double enjeu de biomasse et de renforcement de la résilience des écosystèmes. Ces milieux jouent également d’autres rôles dans le cycle de l’eau, les paysages, sans oublier leur fonction récréative.

Tous ces enjeux étant étroitement liés, il est indispensable d’aborder la question des usages de la biomasse, et plus largement de nos besoins et niveaux de consommation, avec une vision systémique afin de définir le juste équilibre entre ces fonctions, la biomasse étant certes une richesse mais aussi une ressource limitée.

Ces multiples facettes expliquent que la place qu’elle doit occuper dans la transition fasse l’objet de nombreux débats. Il ressort de notre point de vue, trois défis majeurs : adapter les systèmes agricoles et forestiers, objectiver les bilans environnementaux et renforcer l’analyse systémique.

En tête des enjeux figure celui de préserver la qualité de nos écosystèmes dans ce contexte d’accélération des effets du changement climatique. La fréquence accrue des sécheresses, des canicules et des incendies affectent directement les écosystèmes agricoles et forestiers et génèrent une incertitude croissante sur les services attendus de ces milieux.

Tout affaiblissement des systèmes de production de biomasse compliquera l’atteinte de la neutralité carbone par une baisse du potentiel de stockage de carbone et par une réduction du potentiel de substitution.

L’adaptation des systèmes agricoles et forestiers au changement climatique est donc un axe prioritaire d’action pour les années à venir, en anticipant l’évolution du climat dans les investissements et les orientations des systèmes de production.

Aussi, l’adaptation des écosystèmes forestiers au changement climatique pour lutter contre le dépérissement des massifs et le renforcement de leur résilience constitue une priorité absolue. C’est tout l’enjeu du dispositif de renouvellement forestier de France 2030, qui vise à améliorer la résilience des forêts au changement climatique.

Sur le plan agricole, il s’agit de mobiliser les indicateurs agroclimatiques pour anticiper l’impact de l’évolution du climat sur les productions agricoles dans chaque territoire, et construire des stratégies d’adaptation pour chaque filière. Des démarches qui visent à aider la prise de décision afin que les investissements et les orientations de productions réalisés aujourd’hui soient cohérents avec le climat que nous aurons dans le futur.

Le fait d’avoir recours à de la matière issue du monde du vivant ne suffit pas à garantir un service environnemental optimal. Les avancées sur la compréhension des services rendus des usages de la biomasse montrent la nécessité de prendre toute la chaîne de l’amont à l’usage final du produit.

La contribution du bois énergie à la lutte contre le changement climatique est par exemple dépendant du type de ressource utilisé.

Aussi, pour objectiver les services environnementaux rendus par les usages de la biomasse, il est indispensable de tenir compte de son origine, de l’impact potentiel des prélèvements sur le puits de carbone, des pratiques sur la biodiversité, de la préservation de la qualité des sols, des effets de l’utilisation des intrants pour les productions agricoles ou de la gestion de la fin de vie des produits.

Compte tenu des enjeux environnementaux en cours et de la complexité de la biomasse, il est donc nécessaire de continuer à investir pour objectiver et quantifier les services environnementaux rendus par la biomasse, et notamment dans la science pour mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre.

Il s’agit aussi, pour les projets de taille importante, de renforcer la traçabilité des produits en remontant jusqu’à la parcelle (et aux pratiques mises en place à cette échelle) pour avoir une garantie sur la plus-value environnementale des services rendus à la population.

Enfin, l’interconnexion des filières et des enjeux implique de repenser la gouvernance de la biomasse pour permettre une vision plus systémique et sortir d’une vision en silo, filière par filière.

Il s’agit de veiller par un suivi global de la biomasse à une cohérence et une compatibilité entre la diversité des ressources disponibles, l’état des écosystèmes, les niveaux attendus des usages prévus sur les bioénergies et les produits biosourcés. La ressource étant renouvelable mais limitée, cette analyse doit aider à définir des règles de priorisation et de partage. Plus généralement, il faut trouver des compromis entre les objectifs de substitution, de stockage de carbone, de préservation de la biodiversité ou de gestion de l’eau. Le suivi de la ressource biomasse et des usages est aussi à renforcer au niveau local à travers la planification territoriale, pour tenir compte de la diversité des milieux.

Indispensable à la transition écologique du pays, la biomasse demeure complexe à appréhender, avec de multiples dimensions environnementales, sociales et économiques. Le défi est de rechercher en permanence les équilibres entre ses différentes fonctions.

5g: un affaiblissement encore plus important des batteries

5g: un affaiblissement encore plus important des batteries

La 5G apportera des progrès considérables en matière de volume et de vitesse de transmission mais elle risque d’user encore plus prés prématurément le courant des batteries. La 5G peut, dans certains cas, économiser la batterie car elle est 10 fois plus rapide que la 4G.Par conséquent, le téléchargement d’un gros fichier sur la 5G consommera moins d’énergie que sur la 4G simplement parce que cela ne prend pas aussi longtemps. Cependant, cela peut être une pente glissante, car avec des vitesses plus rapides, vous pouvez vous retrouver à utiliser plus de données, ce qui consommera plus de batterie.

Il y a aussi la question de la couverture. La 4G est presque partout aux États-Unis, ce qui signifie que votre téléphone ne passera pas beaucoup de temps à rechercher une bonne connexion. Il n’en va pas de même pour la 5G, qui n’est pas aussi répandue et robuste que la 4G. Sur n’importe quel réseau, votre téléphone utilisera plus de batterie s’il a du mal à trouver un signal fort – avec la couverture minimale actuelle de la 5G, cela est beaucoup plus susceptible de se produire.

L’essentiel est que, dans les bonnes circonstances, l’utilisation de la 5G peut consommer plus d’énergie que la 4G.

Recul du revenu plus important en France qu’ailleurs au deuxième trimestre

Recul du revenu plus important en France qu’ailleurs au deuxième trimestre

D’une certaine manière, l’OCDE confirme le recul du pouvoir d’achat en France. Un constat facilement compréhensible puisque l’inflation sera de l’ordre de 6 % et que l’augmentation des salaires va tourner autour de 3 %. Soit une perte de 3 % sur l’année.

Le revenu réel (c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation) des ménages français, par personne, a reculé au deuxième trimestre, selon l’OCDE. L’organisation internationale chiffre cette baisse à 1,2 % par rapport au trimestre précédent. Soit une perte plus de deux fois plus importante que la moyenne des 38 pays de l’OCDE (sauf le Japon dont les données ne sont pas encore ¬disponibles). En Allemagne, le revenu réel a augmenté de 0,4 %.

Dans l’Hexagone, il avait déjà reculé, de 1,6 %, au premier trimestre, mais sur les trois derniers mois de 2021, il était en progression de 1,2 %. L’ensemble des pays de l’OCDE, en moyenne, a en¬registré son troisième recul trimestriel consécutif.

Ukraine: Un choc économique très important pour la France ( Mathieu Plane , OFCE)

Ukraine: Un choc économique très important pour la France ( Mathieu Plane , OFCE)

 

Pour l’économiste de l’OFCE, Mathieu Plane, l’inflation en France risque d’atteindre 5 % cette année. Une mauvaise nouvelle, qui vient après le Covid, alors que l’économie française reste encore convalescente. Le taux de chômage risque de remonter, indique-t-il dans la Tribune.

 

Avec la guerre en Ukraine, à quoi faut-il s’attendre pour notre économie ?

MATHIEU PLANE- À court terme, nous le voyons déjà, il y a un effet inflation fort, dû essentiellement à la hausse des prix de l’énergie. Bruno Le Maire a raison de parler de choc pétrolier. Il y a encore quelques semaines, nous anticipions un pic d’inflation, sous l’effet de la reprise, mais ce devait être temporaire, transitoire. Ce choc était lié à une dynamique, il résultait des goulots d’étranglement sur des matériaux, des chaînes d’approvisionnement …. Aujourd’hui, avec le conflit ukrainien, nous savons que cette inflation va être plus forte encore et probablement durer. Ce qui change la donne. La première conséquence est sur le pouvoir d’achat des ménages. Car si les pensions de retraite, les minimas sociaux et le SMIC sont indexés sur l’inflation, ce n’est pas le cas des salaires. Est-ce tenable socialement d’avoir des différences qui promettent d’être importantes entre ceux qui vivent de leur travail et les retraités ?

Mais les salaires devraient toutefois augmenter…

Certes, mais plutôt entre 2 et 3 %. A priori les entreprises n’iront pas forcément au-delà … Alors que l’inflation est déjà à 3,6%….et je ne serai pas surpris qu’elle dépasse les 5 % dans quelques semaines. Il y aura donc des pertes pour le porte-monnaie des Français. C’est une situation que l’on a pas connue en France depuis des décennies. Le choc budgétaire sera important car l’Etat devra absorber cette hausse. S’il faut augmenter les pensions de quelques points à 16 millions de retraités pour atteindre 5% par exemple, ce n’est pas neutre…

Le gouvernement a promis d’aider les Français…

Certes, mais cette inflation durable va aussi poser des questions quant à notre politique économique. Le gouvernement va bientôt présenter un plan de résilience : jusqu’où va-t-il pouvoir compenser cette hausse des prix ? Comment aider les plus modestes ? En s’endettant encore ? Autre question cruciale : Que va faire la Banque centrale européenne ? Elle ne va pas pouvoir remonter les taux d’intérêt… Comment allons nous financer les dépenses dues à la guerre, même si nous ne sommes pas directement impliqués – ces dépenses pour assurer notre indépendance militaire, énergétique ? Tout ça dans un contexte où notre économie n’était pas totalement remise du choc du Covid ….

En attendant, notre économie a crée plus de 700 000 emplois l’an dernier…

Oui, selon l’Insee, 700.000 postes ont été créés en 2021, dans le privé, c’est considérable. Certes, il y a un effet rattrapage après des destructions importantes en 2020, mais personne ne s’attendait à un tel chiffre. C’est véritablement une bonne surprise. Cela représente 390.000 emplois de plus qu’avant la crise, en 2019. Dans le secteur privé, c’est 1,6 % de plus qu’avant la crise. Et dans le même temps, le niveau d’activité, lui, est resté relativement faible : 0,5 % de plus dans le privé. La comparaison de ces deux chiffres illustre une perte de productivité de notre économie. Perte très marquée dans certains secteurs comme la restauration, la construction… qui ont créé de nombreux emplois, sans retrouver leur niveau d’activité d’avant crise.

Comment expliquer cette perte de productivité  ?

Plusieurs éléments peuvent être avancés. Tout d’abord, la durée du travail. Nous n’avons pas retrouvé les niveaux de 2019, car l’économie est encore convalescente. Il y a eu dans certains secteurs, le maintien du chômage partiel, mais aussi des temps partiels, des pertes d’heures supplémentaires aussi…. On peut aussi penser que ces créations d’emploi ont été encouragées par des aides à l’embauche, comme les primes pour les jeunes, pour les apprentis. Autant de dispositifs qui ont stimulé les recrutements, de façon parfois un peu artificielle. `

Autre explication, l’économie est encore affectée par les mesures sanitaires : concrètement, par exemple, il faut plus de monde dans un restaurant qu’avant, pour vérifier les pass sanitaires, espacer les tables, les services etc… Il y a une désorganisation des entreprises du fait aussi des absences à cause du covid, des cas contacts, etc. Autrement dit, pour produire autant qu’avant, ou réaliser le même service, il faut plus de personnel. Enfin, dernière suggestion, comme les chefs d’entreprise ont du mal à recruter, ils préservent leurs emplois, ceux qu’ils n’auraient pas forcément gardés en pariant sur l’avenir. Par exemple, dans l’hôtellerie, un jeune qui arrive en fin de CDD, le patron se dit  » je le prolonge le temps que la saison estivale arrive car je sais que le marché est tellement tendu, que ce sera difficile de trouver du personnel… »

Le niveau d’emploi peut-il être préservé avec la guerre ?

Hélas, il y a peu de chances…Dans ce contexte, les entreprises risquent de moins investir, d’être plus frileuses dans les embauches. Alors qu’il passait en dessous de 8%, le taux de chômage risque de remonter. Le gouvernement le dit : il va y avoir des incidences sur la croissance, qui va ralentir. Comme les prix vont augmenter, la consommation promet de chuter. Nous allons moins dépenser. Par crainte de l’avenir, les Français risquent d’aller moins au restaurant, de moins sortir, de limiter leurs achats, d’agir avec prudence … Et donc l’activité promet de faiblir.  D’où la stagflation probable. Enfin, il faut s’attendre aussi à des effets sur l’épargne. Les ménages qui en possèdent vont certainement piocher dedans pour maintenir leur niveau de vie, et accuser les hausses de prix. Mais, ceux qui le pourront vont aussi mettre de l’argent de côté du fait de la guerre. Une chose est sûre, il est très difficile de faire des prévisions. Tout va dépendre du comportement des ménages, de celui des entreprises, des réactions des banques centrales… Du contexte politique, aussi. Dans cinq semaines à peine, il y aura l’élection présidentielle. Mais cette guerre, en plus d’être un drame humain, sera aussi aussi un choc économique

Ecole: vecteur important de la diffusion de la pandémie

Ecole: vecteur important de la diffusion de la pandémie

 

 

L’envolée des statistiques n’est sans doute pas sans lien avec la rentrée scolaire. Officiellement on aurait enregistré près de 50 000 cas de contamination d’élèves et plus de 5000 cas de contamination chez les enseignants. Des chiffres très sous-estimés mais déjà suffisants pour montrer que l’école diffuse largement le virus. Alors que les enfants et enseignants sont très touchés par l’épidémie de Covid-19 depuis la rentrée, le virologue membre du Conseil scientifique, Bruno Lina,  explique que le variant Omicron est plus facile à transmettre, y compris auprès d’enfants qui étaient « moins sensibles » jusqu’ici. Rien d’étonnant à cela dans la mesure où les pouvoirs publics ont choisi la stratégie de diffusion du virus en espérant une immunité collective avant les élections présidentielles, soit un pari très risqué.

  »Vous avez besoin de moins de virus pour développer la maladie. Dans ces conditions, des personnes qui étaient probablement moins sensibles au virus, comme les enfants, aujourd’hui, deviennent capables d’être affectées de façon très efficace », a développé le virologue Bruno Lina, membre du Conseil scientifique.
Covid:  vecteurs importants de la diffusion de la pandémie dans santé Covid dans santé
« Les enfants, comme énormément de la tranche d’âge de moins de 40 ans, participent de façon très importante à la diffusion du virus (…) on le voit car il y a de la transmission entre enfants et parents, et quelquefois, des foyers de transmission dans les écoles », a ajouté Bruno Lina.
  »Il est environ 80% plus transmissible », a-t-il détaillé à propos du variant Omicron, rappelant qu’il arrive à contourner les réponses immunitaires de ceux qui ont un schéma vaccinal incomplet, et que plus il se diffuse, plus son taux d’infectiosité augmente. « Malgré cette transmissibilité accrue, toutes les mesures d’hygiène sont efficaces », a insisté Bruno Lina.

Jeudi, le taux d’incidence a dépassé en France les 2000 pour la première fois. En tout, une personne sur 50 a été testée positive sur les sept derniers jours.

Mutation vers la voiture électrique : un impact important sur l’emploi

 

 Mutation vers la voiture électrique : un impact important sur l’emploi

 

Quand vous abandonnez une technologie pour une autre [le thermique pour l'électrique], qui utilise sept fois moins de composants que pour la fabrication d’un moteur et qui nécessite trois fois moins d’ouvriers, évidemment ça a des conséquences sur l’emploi », détaille sur notre antenne Luc Chatel, président de la PFA. ( Organisation qui regroupe l’ensemble des constructeurs ) : de ce faite 100 000 emplois seraient menacés dans la filière

Certains métiers « vont disparaître dans la forge, dans la fonderie, dans la mécanique. D’autres vont se transformer et émerger », assure Luc Chatel. Concrètement, il souhaite que l’Etat aide les « entreprises qui vont rencontrer de grandes difficultés, dans la sous-traitance notamment ».

Selon celui qui fut porte-parole du gouvernement sous la présidence de Nicolas Sarkozy, « ce ne sont pas les industriels de l’automobile qui ont décidé du jour au lendemain de faire des batteries« .

La France « a un rôle à jouer dans l’automobile du futur », croit l’ancien politique. Pour cela, le pays doit attirer de grands projets industriels pour revenir dans la course, plaide le président de la PFA. A l’heure actuelle, l’Europe compte 25 projets de giga factories dont dix en Allemagne et « seulement un en France », selon Luc Chatel.

Sondage vaccins : le doute toujours important chez les Français

Sondage vaccins : le doute toujours important chez les Français

Une enquête internationale, codirigée par YouGov et l’Imperial College London’s Institute of Global Health Innovation (IGHI), a révélé que les Britanniques étaient les plus disposés à recevoir un vaccin COVID-19, à 78%, suivis du Danemark à 67%. À l’inverse les Français doutent toujours. La France avait la proportion la plus élevée de répondants qui déclaraient ne pas se faire vacciner, à 44%, mais a vu doubler la proportion de ceux qui étaient fortement d’accord pour se faire vacciner, de 15% en novembre à 30% en janvier. La faiblesse de la proportion relevée en France par rapport à d’autres pays peut revenir de la mentalité du jeu critique de l’opinion française sur beaucoup de sujets mais aussi des contradictions d’un pouvoir sur la question sanitaire générale

En Australie, au Japon, en Corée du Sud et à Singapour, la volonté de se faire vacciner a diminué depuis novembre, le Japon étant le moins préparé, suivi de Singapour.

Depuis avril 2020, les chercheurs ont interrogé plus de 470 000 personnes dans le monde. Cette enquête la plus récente s’est déroulée du 4 au 24 janvier.

Il a révélé que la plupart des gens font confiance aux vaccins, les deux tiers exprimant une confiance forte ou modérée et seulement 12% ne déclarant aucune confiance. Il a également révélé que les deux tiers des personnes pensent que se faire vacciner est important pour leur santé.

Le rôle important de la pub dans la transition

Le rôle important de la pub dans la transition

Par son poids sur les imaginaires, la publicité pourrait constituer un levier majeur dans la lutte contre le dérèglement climatique, estime l’universitaire Thierry Libaert. A condition d’opérer sa révolution. (Tribune dans le monde)

Tribune. 

 

Tout, ou presque, aura été essayé en matière de lutte contre le dérèglement climatique. Des mécanismes de financement innovants ont été créés, des innovations technologiques ont été encouragées, de nouveaux circuits basés sur l’économie circulaire ont été mis en place. Tous les leviers semblent avoir été actionnés. Tous sauf sans doute le plus important ; celui qui prend racine dans notre cerveau, notre imaginaire.

Lors de la première session de la convention citoyenne pour le climat, en octobre 2019, la climatologue Valérie Masson-Delmotte, saisie d’une question relative aux priorités d’action en matière de lutte contre le dérèglement climatique, évoquait la question publicitaire en secteur prioritaire. Les préconisations de la convention, présentées le 21 juin 2020, firent l’effet d’une bombe dans le milieu publicitaire, habitué aux critiques de greenwashing et à quelques actions contre les panneaux publicitaires.

Ici, c’était le cœur même du métier qui était attaqué. La convention citoyenne demande l’interdiction des produits les plus émetteurs de gaz à effet de serre, des panneaux publicitaires dans les espaces publics, et l’apposition d’une mention sur toutes les publicités : « En avez-vous vraiment besoin ? La surconsommation nuit à la planète. » Elément nouveau, la remise en cause ne provenait pas d’un mouvement antipublicitaire, mais d’une représentation de la population française.

L’attaque est forte, et sans doute excessive : il est paradoxal de demander à la fonction publicitaire de remplir sa mission de promotion des produits et services, et, dans le même temps et sur le même support, de demander au consommateur potentiel d’y réfléchir à deux fois avant son éventuel achat. La question de fond est posée en termes simples : la lutte contre le dérèglement climatique, et au-delà la transition écologique, est-elle compatible avec un modèle publicitaire dont la fonction est l’incitation permanente à la consommation ?

La critique est double. Elle s’adresse d’abord, et logiquement, au cœur même de la fonction publicitaire, c’est-à-dire l’incitation à la vente. Imparable sur le fond, puisqu’il s’agit de la mission même de la publicité, dont la rémunération s’effectue de plus en plus sur la base d’indicateurs de résultats des ventes réalisées à la suite des opérations menées. Elle est toutefois plus insidieuse lorsqu’elle porte sur les effets indirects, ceux qui touchent précisément à notre imaginaire.

BCE : un achat encore plus important d’actifs pourris

BCE : un achat encore plus important d’actifs pourris

En termes techno, la Banque centrale européenne (BCE) a demandé d’étudier  la possibilité pour l’institut d’émission d’acheter des obligations d’entreprises à haut rendement dans le cadre de ses efforts pour protéger les économies de la zone euro des dégâts provoqués par la pandémie de coronavirus, a appris Reuters auprès de quatre sources. En clair ,il s’agit d’acheter davantage d’actifs pourris qui relèvent de la catégorie spéculative.

Ajouter de la dette d’entreprises récemment dégradées en catégorie spéculative par les agences de notation à ses achats, dont le montant atteint déjà 1.100 milliards euros pour cette année, aiderait la BCE à baisser les coûts de financement pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire.

Mais cela augmenterait également le risque de pertes en cas de défauts des émetteurs et pourrait valoir de nouvelles critiques à l’institution de Francfort, dont un programme d’achat de dette souveraine vient d’être jugé partiellement anticonstitutionnel par un tribunal allemand.

Des membres des équipes de la BCE ont été chargés d’étudier le pour et le contre d’éventuels achats de dette privée à haut rendement et de présenter leurs conclusions aux décideurs monétaires de la banque centrale, ont précisé les sources.

De nombreux décideurs de la BCE sont réticents mais une majorité pourrait se dégager sous la pression grandissante des marchés après la récente décision de la Réserve fédérale américaine, selon les sources.

La Fed a en effet annoncé le mois dernier qu’elle achèterait de la dette d’émetteurs ayant récemment quitté la catégorie investissement (“investment grade”) pour atterrir dans l’univers du “high yield”.

L’un des arguments en faveur d’achat de “high yield” par la BCE est le fait que le stock des obligations “investment grade”, que la banque centrale peut déjà acheter dans le cadre de programmes existants, est appelé à se réduire, la récession pesant sur le bilan des entreprises, notamment dans des pays comme l’Italie. Le problème évidemment et c’est que cela risque avec les autres mesures d’augmenter considérablement la taille du bilan de la banque centrale et à terme de créer des inquiétudes sur la parité de l’euro.

La mort au Sahel d’un important chef djihadiste : une annonce bien tardive !

La  mort au Sahel d’un important chef djihadiste : une annonce bien tardive !

 

 

Une annonce bien tardive de la part du gouvernement français qui sans doute tente désespérément de faire écho à la déclaration tonitruante de Trump  à propos de la mort du chef de Daesh en Syrie. On sait que Macron a pris ombrage des propos du président américain indiquant  clairement que la France, pourtant membre de l’alliance théoriquement, n’avait pas été informée de l’opération visant à détruire Baghdadi. Du coup on ressort un peu tardivement une information relative à la mort d’un  supposé chef djihadiste important, le Marocain Ali Maychou qui a été tué au Sahel par l’armée française le mois dernier d’après  la ministre des Armées Florence Parly.

“Le 9 octobre, la France a éliminé le numéro deux du groupe RVIM au Sahel, rattaché à Al-Qaïda. Ali Maychou, leader religieux, recruteur et cerveau de plusieurs attentats d’ampleur était un artisan de la haine”, a écrit la ministre sur Twitter.

Selon les propos tenus à l’AFP par la ministre dans l’avion qui la ramenait d’une tournée au Sahel, Ali Maychou, de son vrai nom Abou Abderahman al Maghrebi, a été tué au Mali dans la nuit du 8 au 9 octobre lors d’une opération menée en coordination avec les forces maliennes et un soutien américain.

L’état-major des Armées a précisé que le chef djihadiste avait été tué lors d’une opération héliportée essentiellement française dans la région de Tombouctou, à la suite d’un “renseignement”.

L’identité de la victime a été confirmée à 100%, a-t-il ajouté.

Le RVIM est l’acronyme de Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans, autre nom donné au GSIM (groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), affilié à Al Qaïda et dirigé par le chef touareg malien Iyad ag Ghali.

La France avait déjà annoncé en février avoir éliminé un précédent numéro deux du RVIM, Yahia Abou Hamman.

La ministre des Armées a réaffirmé l’engagement de la France à aider ses partenaires africains à lutter contre la recrudescence des attaques djihadistes au Sahel, mardi à Bamako, troisième étape d’une tournée qui l’a menée au Tchad, au Burkina Faso et au Mali. Une annonce sans doute aussi pour tenter d’éteindre les fortes de interrogations sur l’opportunité d’une présence française au Sahel et sur son efficacité.

Le terrible attentat perpétré par Daesh qui a fait 54 morts dans le nord-est du Mali doit évidemment nous interroger sur la situation particulièrement gangrénée au Sahel. par ailleurs au Burkina , cinq gendarmes et au moins cinq civils ont été tués lundi matin lors d’une attaque contre le détachement de gendarmerie de Oursi (province de l’Oudalan, nord). Cette fois il s’agit de victimes maliennes et burkinabaises mais régulièrement on compte aussi des victimes parmi les forces internationales et les forces françaises en particulier. Au Mali, au Burkina Faso au Niger Daesh  se montre de plus en plus agressif et présent. Les attaques contre des objectifs militaires ou civils se multiplient. Il faut bien constater une certaine impuissance des forces internationales et en particulier de la force Barkhane qui paraît actuellement bien mal adaptée pour lutter contre le terrorisme. Pire, cette force est de plus en plus critiquée par la population locale qui constate aussi l’impuissance totale des autorités publiques, leur corruption et leur irresponsabilité. La France est en train de s’enliser dans un conflit dont elle risque de porter la responsabilité pour n’avoir pas su impliquer davantage les acteurs locaux. De ce point de vue il serait temps de réexaminer une situation qui devient particulièrement dangereuse et de réadapter la stratégie.

Au moins 53 soldats et un civil ont en effet été tués lors d’une attaque contre un poste de l’armée dans le nord-est du Mali, a annoncé le gouvernement malien samedi, dans l’une des attaques les plus meurtrières de ces dernières années contre l’armée dans le pays. Le groupe djihadiste Etat islamique a revendiqué l’attaque dans la soirée, via son organe de propagande Amaq. “Des inconnus lourdement armés ont attaqué vers midi. L’attaque a commencé par des tirs d’obus… Puis ils se sont retirés vers le Niger”, a déclaré à Reuters le porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré.

Il a ajouté que le nombre de victimes restait encore provisoire alors que les cadavres étaient en cours d’identification. L’armée a opéré une opération de ratissage dans le secteur avec le soutien des forces internationales, notamment des troupes françaises de l’opération Barkhane et des casques bleus de l’ONU.“Les renforts dépêchés sur place ont trouvés 54 corps dont un civil, 10 survivants et trouvé des dégâts matériels considérables”, avait déclaré plus tôt dans la journée Yaya Sangaré sur Twitter. Par ailleurs, l’Elysée a de son côté annoncé dans un communiqué le décès d’un militaire français de l’opération Barkhane. Le militaire, qui appartenait au 1er régiment de Spahis de Valence, a succombé à ses blessures après le déclenchement d’un engin explosif au passage de son véhicule blindé près de la ville de Ménaka.

La mort du brigadier Ronan Pointeau nous montre que le combat contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel n’est pas terminé”, a souligné dans un communiqué Florence Parly, la ministre française des Armées.

 

SONDAGE. Pour 62% des Français, le pouvoir d’achat plus important que la transition énergétique

SONDAGE. Pour 62% des Français, le pouvoir d’achat plus important que la transition énergétique

. Selon le sondage de l’Ifop réalisé pour le JDD*, ils sont 62% à considérer que la politique à mener pour ces prochaines années doit être de  »donner la priorité au pouvoir d’achat, quitte à aller moins rapidement sur la transition énergétique ». A l’inverse, 33% estiment que la transition énergétique passe avant une amélioration du pouvoir d’achat – les 5% restants des personnes interrogées ne se prononçant pas.

Alors que la journée d’action des « gilets jaunes » a réuni près de 283.000 manifestants en France, cette demande de pouvoir d’achat est partagée par majoritairement par l’ensemble des sondés, avec quelques nuances. Ce constat divise davantage les moins de 35 ans (51 contre 47%) que les autres (67-27% chez les 35 à 64 ans), les catégories dites supérieures (54-42%) que les classes populaires (71-25%). Sur un spectre politique, les sympathisants de gauche et d’Emmanuel Macron sont également davantage partagés que ceux de droite, peu sensibles sur la question de la transition énergétique (80% des sympathisants LR et 85% de ceux du RN donnent ainsi priorité au pouvoir d’achat, contre 50% pour les macronistes et insoumis). Sans grande surprise, seuls les proches d’EELV pencheraient en grande majorité pour la transition énergétique. En outre, les Français appuient l’idée selon laquelle le mouvement des gilets jaunes dépasse nettement le motif de contestation originel : la hausse du prix du carburant. Si 89% des sondés jugent ce mouvement ainsi, ils sont presque autant pour le qualifier de bien d’autres manières : 85% considèrent ainsi que cette mobilisation a également lieu « contre l’excès d’impôts et de taxes », 83% jugent qu’il s’agit « d’un mouvement de colère contre les élus et le personnel politique » et 81% estiment que c’est « une mobilisation plus générale contre la politique menée par Emmanuel Macron (18% affirment au contraire que ce n’est pas cela). Enfin, pour un peu plus des deux tiers, il s’agit aussi d’un « mouvement qui fait entendre la voix des territoires contre le pouvoir central ».

 

* L’enquête a été réalisée par téléphone du 16 au 17 novembre 2018, auprès d’un échantillon de 963 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Le déficit commercial : encore plus important

Le déficit commercial : encore plus important

Le trou des échanges extérieurs s’est approfondi au premier trimestre. Finalement, on tourne toujours autour de 60 milliards de déficit sur un an. Pendant ce temps l’Allemagne compte   environ 250 milliards d’excédents commerciaux  et aux 300 milliards pour la balance des paiements courants. En cause évidemment le manque de compétitivité notamment de l’industrie française mais aussi l’absence d’une vraie politique industrielle enfin un tissu de PME peu structuré et peu attiré par les marchés international à l’inverse de l’Allemagne. Politique industrielle et structuration du tissu de PME ne semblent pas les priorités du gouvernement qui estiment que la libéralisation à elle seule  permettra de combler son déficit de compétitivité mais aussi de qualité. Après trois trimestres consécutifs relativement stables, le déficit commercial a augmenté au cours du premier trimestre pour s’établir à 15,8 milliards d’euros. Selon les chiffres communiqués par les douanes ce vendredi 4 mai, ce déficit reste néanmoins inférieur à celui du premier trimestre 2017 (19 milliards). Sur douze mois, le déficit cumulé atteint 59,2 milliards d’euros, contre 62,7 milliards pour l’année 2017, précise le communiqué. Le déficit commercial s’est encore creusé de 25% ces deux dernières années, au point de peser sur le PIB d’environ 0,6 point par an. Le solde commercial s’est également dégradé en raison de la hausse du pétrole mais aussi des moins bonnes exportations du secteur manufacturier. La contraction s’explique également par des contre-performances dans l’aéronautique « et, dans de moindres proportions, de la baisse des ventes de la plupart des autres produits manufacturés. « Le montant trimestriel des livraisons aéronautiques décroît fortement en raison de difficultés temporaires de production. Le solde aéronautique se dégrade de 1,6 milliard au premier trimestre, soit quasiment l’équivalent du creusement du déficit commercial. »

Renault : accord important en Iran

Renault : accord important en Iran

 

Renault a annoncé lundi avoir signé un accord de création d’une coentreprise en Iran pour la production 150.000 véhicules par an. Comme annoncé en septembre 2016, l’accord prévoit également un centre d’ingénierie et d’achat pour favoriser le développement de fournisseurs locaux.  Un important accord pour Renault. Le constructeur automobile français a signé lundi un important accord en Iran afin de produire dans un premier temps 150.000 voitures par an par an dans ce pays via une co-entreprise qui fera l’objet d’un investissement de 660 millions d’euros. Cette nouvelle capacité viendra s’ajouter aux capacités déjà existantes dans le pays de 200.000 véhicules. Détenue à 60% par Renault, l’Organisation pour la rénovation et le développement industriel (20%) – un organisme public iranien – et la société privée iranienne Parto Neguine Nasseh en détenant chacune 20%, la co-entreprise sera installée à Saveh, à environ 120 kilomètres au sud-ouest de Téhéran, dans une usine déjà existante qui sera développée et modernisée. Les premières voitures ainsi produites seront vendues d’ici un an et demi, a précisé Mansour Moazami, le patron de l’Organisation pour la rénovation et le développement industriel. La seconde phase du projet commencera en 2019 et durera trois ans. A terme, la production des deux modèles Symbol et Duster atteindra 300.000 voitures par an. Selon les termes de l’accord, 30% des véhicules

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