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« L’implosion de l’Euro» ? (Jacques Sapir)

« L’implosion de l’Euro» ? (Jacques Sapir)

À l’heure de la montée du populisme certains économistes en profitent pour donner un caractère scientifique à des analyses qui préconisent la sortie de l’euro. C’est le cas  Jacques Sapir  Économiste, directeur d’études à l’EHESS, . qui dans une interview au Figaro prévoit et encourage l’implosion de la monnaie unique. Des propos très discutables d’abord parce qu’il n’est n’existe pas de caractère vraiment scientifique à l’analyse économique, une science sociale parfois  approximative compte tenu de l’incapacité qu’il y a à prévoir la réaction des acteurs. Ceci étant  ces réflexions méritent  d’être lues  notamment pour souligner leurs contradictions. Jacques Sapir souligne en effet qu’un de l’euro se traduirait par une dépréciation d’une monnaie italienne indépendante de 25 %. Mais il oublie de préciser que cela entraînerait une inflation de -20 % qui affecterait le pouvoir d’achat des ménages et donc la consommation sur laquelle repose en grande partie la croissance, donc l’emploi. Certes on objectera que la politique européenne actuelle souffre de graves insuffisances et qu’elle est responsable de la croissance molle. Mais avec les propositions de Jacques Sapir  la situation économique et sociale se dégraderait encore davantage. Un équilibre est sans doute à trouver entre les positions des europhiles trop béats des jeux refile un peu BA et les anti- européens irresponsables.

Interview de Jacques sa pire dans le Figaro :


FIGAROVOX. – Ce dimanche, a lieu en Italie le référendum sur la réforme constitutionnelle souhaitée par le président du Conseil des ministres Matteo Renzi. Quels en sont les enjeux?

Jacques SAPIR. – Les enjeux sont en réalité à la fois locaux et européens. L’Italie traverse depuis de nombreuses années une crise grave. Cette crise ne prend pas la forme aiguë de la crise grecque ; elle est plus sourde mais elle n’en est pas moins profonde. On constate que l’introduction de la monnaie unique a tué l’économie italienne. On le voit quand on regarde la croissance et surtout la croissance par habitant. Aujourd’hui, l’Italie est au niveau qu’elle avait atteint en 2000. Autrement dit, ces seize dernières années n’ont vu aucune croissance. La faible croissance enregistrée de 2000 à 2007 a été entièrement détruite par les années suivantes. Le constat est encore pire si l’on regarde la croissance par habitant. En PIB par tête, l’Italie est aujourd’hui revenue au niveau de 1997. Ceci n’est le fait d’une crise brutale comme en Grèce. La productivité du travail, dont la croissance était comparable à celle de la France et de l’Allemagne de 1971 à 1999, stagne depuis 2000. L’écart s’est massivement ouvert avec ses voisins immédiats. Si l’on prend 1999 comme indice 100, on est en 2015 à 117 en Allemagne et en France, mais à 104,5 seulement en Italie. La raison de cette situation est, comme dans le cas de la France, l’écart qui s’est créé entre le taux de change virtuel du Deutsche Mark, que l’on peut calculer par l’évolution de la productivité et de l’inflation en Allemagne, et le taux de change virtuel de la Lire. Une étude du Fond Monétaire International montre que le Mark est virtuellement sous-évalué de 15% (au taux de change de l’euro) quand la Lire est, elle, surévaluée de 10%. Cet écart de 25% est la cause de biens des malheurs de l’économie italienne, tout comme pour le cas de la France où cet écart atteint 21%.

 

Quelles sont les conséquences de cette crise italienne?

En Italie, il y a désormais le sentiment que cette situation ne peut plus durer.

Cette crise a donc des conséquences internes mais aussi européennes. En Italie, il y a désormais le sentiment que cette situation ne peut plus durer. Les différentes réformes, que ce soit celles mises en œuvre par le gouvernement de Mario Monti ou celles appliquées par l’actuel Premier ministre, Matteo Renzi, ont durement frappé la population mais n’ont pu relancer la machine économique. La montée des mauvaises dettes dans le bilan des banques italiennes, qui est la cause principale des problèmes qu’elles connaissent, vient de là. Cette crise est aggravée par le fait que les principaux actionnaires de ces banques sont des personnes privées, et non des «investisseurs institutionnels» comme c’est le cas en France. Une crise ouverte de ces banques, leur faillite, ruinerait des centaines de milliers d’Italiens. La gestion de cette crise bancaire a montré une classe politique italienne qui n’a guère changé depuis les années 1990. Il pourrait ne pas y avoir d’autres choix pour l’Italie qu’une sortie en catastrophe de l’euro. C’est l’une des raisons qui ont poussé Matteo Renzi à soumettre un projet de réforme constitutionnel à référendum. S’il voit son projet accepté, il aura les mains libres pour procéder à une réforme bancaire et il pourra redessiner un système politique à sa mesure. S’il échoue, la réforme bancaire n’aura pas lieu, en tous les cas pas comme il le souhaite, et il n’aura plus d’autres choix que de supplier l’Allemagne de procéder à une politique de relance massive s’il veut sauver l’économie italienne. Comme il y a de très faibles chances qu’il soit écouté à Berlin, il pourrait ne pas y avoir d’autres choix pour l’Italie qu’une sortie en catastrophe de l’euro. Cette sortie ne serait pas faite par Renzi lui-même. On pense qu’en cas de succès du «non» au référendum, son gouvernement tomberait assez rapidement, et cela ouvrirait la voie à de nouvelles élections où des partis eurosceptiques, comme le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, la Ligue (ex «Ligue du Nord») de Salvini, voire Forza Italia, la parti de Berlusconi, pourraient avoir la majorité. On voit donc comment la situation italienne pourrait, dans les jours et les semaines qui viennent, avoir des conséquences considérables sur la situation de l’Union européenne, mais avant tout de la zone Euro. Si nous avons un succès du «Non», les investisseurs se retireront d’Italie, mais aussi – et le phénomène de contagion va jouer très vite – de France et d’Espagne. Les taux remonteront, en dépit de l’action de la Banque Centrale Européenne. Nous connaîtrons un nouvel épisode de la crise de l’euro, mais dans une situation politique où l’Union européenne, déjà affaiblie par le «Brexit» et par l’élection de Donald Trump, n’aura probablement plus les moyens de réagir.

 

Dans quelle mesure le scénario d’un Italexit est-il vraiment crédible?

On s’apercevra que les traités sont, en période de crise, ce que Bismarck en disait : des chiffons de papier. Il faut ici distinguer la sortie de l’euro d’une éventuelle sortie de l’Union européenne. L’Italie a un besoin vital de recouvrer sa souveraineté monétaire. C’est pour son économie, comme dans une moindre mesure pour l’économie française, une question de vie ou de mort. Mais, une sortie de l’euro, qui est aujourd’hui sérieusement envisagée dans les milieux industriels italiens, et l’on sait que le MEDEF italien, la Cofindustria, y est en sous-main favorable, n’implique nullement une sortie automatique de l’UE. Le plus grand pragmatisme régnera alors. On peut toujours prétendre qu’on ne peut sortir de l’euro sans sortir de l’UE. Mais, en réalité, cela n’est pas vrai. Les pays de l’UE ont intérêt à ce que l’Italie reste, et l’on s’apercevra que les traités sont, en période de crise, ce que Bismarck en disait: des chiffons de papier. Néanmoins, il est clair que cette sortie de l’Italie de l’euro, si elle se concrétisait, affaiblirait considérablement l’Union européenne. Cette dernière n’aurait alors guère le choix que de se réformer de manière fondamentale, en convoquant tous les pays membres à un nouveau traité fondateur, ou d’exploser.

 

La zone Euro pourrait-elle résister au choc de la sortie de la troisième économie qu’est l’Italie de l’Union économique et monétaire?

 

Économiquement, la réponse est clairement non. L’Italie n’est pas la Grèce. Elle pèse d’un poids considérablement plus lourd dans la zone euro ; l’Italie est le troisième pays de la zone euro. Mais, le problème n’est pas purement économique. Admettons que l’Italie soit dans l’obligation d’abandonner l’euro à l’été prochain, ou à l’automne, ce qui est une possibilité qu’il faut prendre au sérieux en cas de victoire du «non», on peut douter de ce que les dirigeants politiques des autres pays de la zone euro en tirent immédiatement les conséquences, et décident de dissoudre cette dernière. Pour les dirigeants allemands, ils n’y ont clairement pas intérêt. Une dissolution de la zone euro entraînerait une forte appréciation du Mark (sans doute de 20%, voire plus) qui ferait disparaître l’immense excédent commercial dont jouit l’Allemagne. Les dirigeants français, quant à eux, s’opposeraient à cette dissolution dans un premier car ils sont idéologiquement persuadés qu’un retour aux monnaies nationales est une catastrophe, et ils sont désormais politiquement dépendants de l’Allemagne, du moins pour des dirigeants issus du PS et des «Républicains». Le risque est donc que la France soit un facteur de blocage politique, symétrique à l’Allemagne qui sera quant à elle un facteur de blocage économique. Mais, cette position ne saurait être tenue très longtemps. En effet, avec une Italie quittant l’Euro, et dépréciant sa monnaie d’au moins 25% (s’il n’y a pas d’appréciation de la monnaie allemande), le choc concurrentiel sur la France sera considérable, et ses conséquences catastrophiques. Si ce choc se combine aux effets récessifs de la politique de François Fillon, on pourrait avoir une baisse de la croissance de -1,5% à -2,5%, et une hausse du chômage pour la seule année 2018 de 500 000 à 700 000 nouveaux chômeurs au moins, pouvant atteindre et même dépasser le million (avec les chômeurs «induits» par les chômeurs «directs»).

 

Quels pourraient justement être les effets de cette crise italienne en France?

Le référendum italien du 4 décembre constitue le véritable prélude à l’élection présidentielle français. Je suis persuadé que le gouvernement français sera contraint, à terme, d’envisager une sortie de la France de l’Euro. Mais, plus il tardera et plus le coût en termes de chômage et de casse économique sera élevé. L’hypothèse la plus favorable serait l’élection d’un Président favorable à une sortie de l’euro, et l’on sait que trois candidats défendent peu ou prou cette position, soit Marine le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan. Si nous avions, à l’été 2017, un Président convaincu qu’il faut sortir de l’euro, nous pourrions exercer, de concert avec les Italiens, une pression décisive pour obtenir que les Allemands acceptent l’idée d’une dissolution ordonnée de la zone euro. Cette dissolution ordonnée se traduirait par une moindre dépréciation des monnaies de la France, de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal, car dans le même temps on aurait une appréciation du Mark allemand. L’excédent commercial allemand disparaîtrait, et alimenterait une croissance forte dans les autres pays, qui permettrait à la fois de régler la crise bancaire italienne et de relancer les économies des différents pays d’Europe du Sud. Admettons maintenant que le gouvernement allemand ne veuille pas entendre raison, nous serions de toute manière dans une bien meilleure position, avec un Président convaincu qu’une sortie de l’euro est nécessaire, pour nous entendre avec le gouvernement italien et quitter la zone euro, évitant par là même le choc que provoquerait une sortie de la seule Italie sur la France si cette dernière persistait à vouloir rester dans la zone euro. Une conséquence de cela est donc que le référendum italien du 4 décembre constitue en réalité le véritable prélude à l’élection présidentielle français. Si le «non» l’emporte, cela rendra immédiatement obsolète le programme économique de François Fillon (mais aussi celui d’Emmanuel Macron et d’un quelconque candidat issus du PS) avant même qu’il ne puisse être appliqué. Dès lors, soit François Fillon en prendra conscience, et considérera que les nouvelles circonstances appellent un changement radical de son programme économique incluant une sortie de l’euro, soit il donnera de fait un avantage décisif aux candidats qui défendent, eux et depuis longtemps, l’idée d’une sortie de l’euro et il perdra l’élection présidentielle.

 

 

Les Républicains : risques d’implosion Pour 67% des Français

Les Républicains : risques d’implosion Pour 67% des Français

L’exclusion brutale de NKM par Sarkozy n’a guère été appréciée par les Français qui condamnent l’attitude du président des républicains. « Ce sentiment est partagé par les sympathisants LR (57%) mais aussi par les autres partis, à l’exception du FN qui l’approuve à 53% », précise la chaîne. Cela témoigne à l’évidence que la ligne dure du Ni-ni préconisé par Sarkozy n’est pas soutenue de façon aussi majoritaire que l’affirment certains responsables. Ou alors cela témoigne du décalage qu’il y a entre certains responsables des républicains et l’opinion publics. Ce qui expliquerait aussi la baisse de Sarkozy dans les sondages de ses derniers jours. En réalité il y a une majorité de Français qui souhaiterait que sur les enjeux centraux l’union nationale puisse se réaliser comme l’avait d’ailleurs proposé Raffarin sur le chômage ;  la même unité serait aussi justifiée sur le terrain du terrorisme, d’autres sujets pourraient également justifier cette union.  aujourd’hui pour une majorité de Français les clivages entre la droite classique et la gauche modérée apparaissent tout à fait artificiels et là uniquement pour justifier des logiques d’appareils ou des intérêts personnels. Si des clivages demeurent à gauche ce qui est évident ce du parti républicain ce peut-être sont peut-être encore davantage flagrants Toujours selon l’étude, 67% des Français -et  46% des sympathisants de ce parti- pensent que Les Républicains risquent d’imploser. Enfin, 53% des Français pensent que l’opposition et le gouvernement sont capables de travailler ensemble. Dans le détail, 72% des sympathisants de gauche partagent cette conviction, tout comme 79% parmi ceux du centre, contre 43% chez Les Républicains. Pour les sympathisants du FN, 79% estiment tout simplement qu’une telle entente serait impossible.

Hôpitaux : implosion sociale ?

Hôpitaux :  implosion sociale ?

 

C’est une  note confidentielle qui décrit la situation dramatique dans laquelle se trouvent nombre d’hôpitaux submergés notamment du faiat de l’épidémie de grippe. Dans nombre de services  d’urgence , il faut attendre des heures parfois 12 heures avant d’être pris en charge. En cause l’afflux exceptionnel de malades, aussi l’insuffisance de lits dans les services. Du coup nombre de malades voient leur opération décalée dans le temps. La crise es particulièrement sensible dans les services d’urgence devenu le réceptacle de tous les pathologies même aussi de toute la misère du monde. Une situation qui ne s’arrange pas avec l’insuffisance de généralistes la nuit et les week-ends. Conclusion on rabat tout sur les urgences ( et les autres services ensuite quand il y a de la place). De toute évidence une réorganisation des services d’urgence s’imposerait pour la sécurité des malades mais aussi pour les conséquences financières. Car à l’hôpital nombre de malades subissent uen série d’examens très coûteux qui ne seraient pas forcément indiqués ( et nécessaires) si les soins étaient prodigués par un généraliste. Une note confidentielle du 5 mars dernier du service central du renseignement territorial du ministère de l’Intérieur dresse l’état des lieux des services des urgences dans les hôpitaux français, révèle Le Parisien. A diffusion « restreinte », la note aurait été adressée au président de la République, au premier ministre, au ministre de l’Intérieur et à la ministre de la Santé. « Les hôpitaux sont confrontés à la saturation du service des urgences », constate la note, au point que « selon les syndicats, ce secteur semble au bord de l’implosion », cite Le Parisien. « Compte tenu de la fragilité économique des établissements hospitaliers et des annonces de restrictions budgétaires, quelques mouvements de protestation pourraient pendre corps », prévient le document. Interrogée sur ce sujet, la ministre de la santé Marisol Touraine a expliqué avoir identifié « des situations de crise localement . « Nous les suivons de près avec les agences régionales de santé », a-t-elle précisé.

UMP : vers l’implosion

UMP : vers l’implosion

 

L’UMP, après les différents scandales et les luttes appareils, voit son image très dégradée dans l’opinion au point que se pose maintenant la question de son implosion. Même Sarkozy paraît discrédité, ses casseroles et sa piètre gestion du pays ne semblent guère le requalifier pour reprendre la tête de l’UMP et à fortiori pour se représenter en 2017. Ce serait encore du pain béni pour Marine Lepen d’évoquer la litanie des affaires de l’ancien président. Comme aucun leader ne s’impose et que les postions des dirigeants sont complètement contradictoires, on peut penser que l’UMP risque de disparaître. En effet alors que le PS et le président Hollande connaissent une période d’impopularité très importante, l’UMP n’en profite pas. Selon un sondage IFOP publié dimanche par le JDD, seuls 31% des Français pensent que le parti d’opposition a « des dirigeants de qualité » et 26% jugent qu’il est « proche des préoccupations des Français». Dans ce sondage réalisé les 30 et 31 mai, après la crise qui a conduit à la démission de Jean-François Copé de la tête du mouvement, 52% des personnes interrogées sont « plutôt d’accord » avec le fait que le principal parti d’opposition « s’oppose suffisamment au gouvernement » (47% « plutôt pas d’accord »). En revanche, elles ne sont que 31% à juger que l’UMP « a des dirigeants de qualité », contre 69% qui pensent le contraire. En août 2012, 41% des sondés répondaient par l’affirmative, un chiffre qui était ensuite déjà tombé à 33% en novembre de la même année, après la bataille Fillon-Copé pour la présidence du mouvement. Chez les seuls sympathisants UMP, 62% pensent encore que leur mouvement a des dirigeants de qualité, loin toutefois des chiffres de 2012 (86% en août, 76% en novembre). 70% des sondés estiment par ailleurs que l’UMP n’a pas de « projet pour la France » (29% jugent que si, 1% n’ont pas d’avis). Même parmi les sympathisants de l’UMP, ils ne sont que 59% à penser que leur mouvement a un projet pour le pays, alors qu’ils étaient 86% en août 2012 et 89% en novembre de la même année. Enfin seuls 26% des sondés pensent que le parti « est proche des préoccupations des Français » (73% sont d’un avis contraire, 1% ne savent pas). Un chiffre qui remonte 58% pour les seuls sympathisants UMP, bien loin toutefois des 90% d’août 2012 (85% en novembre 2012).




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