Terrorisme Hollande « Un combat impitoyable » mais lequel ?
François Hollande a sans doute prononcé les phrases qu’il fallait pour exprimer la colère et la compassion suite aux attentats par contre on peut demeurer dubitatif quand il déclare « Nous allons mener le combat, il sera impitoyable ». Mais quel contenu donné à ce qualificatif fort ? Jusque-là en effet la communauté internationale s’est montrée incapable d’agir de manière coordonnée massive et efficace contre l’État islamique. Certes la France vient de décider de doubler ses moyens d’intervention en Irak comme en Syrie mais elle le fait de manière autonome et isolée compte tenu des divergences qui persistent au sein des nations qui luttent contre l’État islamique. L’autre terrain se situe en France même où sans doute quelque centaines de terroristes potentiels manipulés par l’État islamique sont susceptibles d’agir. Une démocratie comme la France est mal préparée pour gérer cette situation de ce point de vue le contenu même de l « ’état d’urgence » (décrété par Hollande) apparaît sans doute un peu désuet au regard de l’ampleur du risque. La question est évidemment complexe car le danger peut venir de partout quand des individus isolés décident d’un attentat y compris au péril de leur vie. reste alors sans doute à repenser totalement l’organisation du renseignement pour impliquer bien davantage de personnes dans la surveillance du territoire et la mise en œuvre de moyens exceptionnels pour faire face à une situation, elle aussi, exceptionnelle. De ce point de vue les déclarations de Hollande apparaissent un peu convenues « Parce que quand des terroristes sont capables de faire de telles atrocités, ils doivent être certains qu’il y aura en face d’eux une France déterminée, une France unie, une France rassemblée et une France qui ne se laissera pas impressionner même si aujourd’hui elle exprime une émotion infinie. » Des « barbares » ont attaqué vendredi plusieurs lieux de la capitale « avec la volonté de tuer, de tuer le plus possible », a ajouté le chef de l’Etat, précisant que les auteurs de l’attaque contre le Bataclan avaient été tués.