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Immobilier: Les causes de la crise (Xavier Lépine)

Immobilier: Les causes de la crise (Xavier Lépine)

Certains responsables et les médias commence à constater un phénomène de baisse des prix dans le logement y compris dans les grandes villes. Un phénomène qui ne fait que débuter et pourrait déboucher sur une crise grave compte tenu en particulier du manque de solvabilité des candidats à la fin et de la folie des prix intérieurs Xavier Lépine, président de l’Institut de l’Épargne immobilière et foncière (IEIF), revient sur la crise qui secoue la crise immobilière (dans la Tribune)

Xavier Lépine A l’heure des injonctions plus contradictoires que jamais – le logement est inabordable pour une partie croissante de la population, les coûts d’adaptation aux dérèglements climatiques sont monstrueux, reconstruire la ville sur la ville – Patrice Vergriete, par la hauteur de vue qu’il amènera, est « l’homme » de la situation. Je n’ai qu’un seul grand regret, que son ministère ne soit que celui du logement et non pas celui de l’immobilier. A l’heure où l’avenir du bureau est questionné, où de très nombreux Français travaillent partiellement de chez eux, où l’immobilier de l’Etat est une partie intégrante de la solution, de mon point de vue, il me semble évident que les barrières des usages sont floutées et qu’une approche plus holistique de l’immobilier (résidentiel et tertiaire) serait plus efficace.

Au-delà de ces mouvements gouvernementaux, faut-il s’attendre à une crise immobilière de grande ampleur ?

L’immobilier est un temps long, très long. Et ce qui arrive aujourd’hui est la conséquence de ce qu’on appelle en mathématiques le modèle de Reasons, c’est-à-dire une accumulation d’événements parfois lointains, sans conséquences systémiques lorsqu’ils sont pris isolément, mais qui provoquent un accident « vital » par leur simple accumulation. Nous sommes entrés dans une crise structurelle qui est la conséquence de quarante années de politique du logement qui n’a fait que creuser les inégalités au lieu de les réduire. Nous sommes en effet dans une situation où en vingt ans les prix de l’immobilier ont doublé alors que les revenus n’ont augmenté que de 30% ; et sur 40 ans ils sont multipliés par 12 alors que les revenus n’ont augmenté que de 5 fois. Un mètre carré reste toujours un m² et le « logement » est devenu dysfonctionnel. Insuffisance de l’offre, vieillissement de la population, décohabitation… C’est vrai partout dans le monde et partout dans le monde il y a ce décalage croissant entre les prix de l’immobilier et les revenus où la valeur d’usage (loyer) n’a plus de relation avec la valeur d’échange (prix). Mais la France a particulièrement échoué, faute d’avoir su faire évoluer ses modèles (notamment d’avoir accepté de faire des financements à 25 ans avec des taux d’intérêts proches de zéro alors que l’offre de logement était insuffisante) et d’avoir trop politisé le débat sur le thème logement social versus privé.

Les politiques publiques en matière d’immobilier sont pourtant très volontaristes, avec des budgets conséquents. Pourquoi jugez-vous aussi sévèrement l’action de l’État ?

Nous avons eu après la Seconde guerre mondiale, et pendant près de quarante ans, une politique du logement extrêmement inclusive et bénéfique pour la population. Une succession de lois novatrices, disruptives, ont permis de lancer la machine. La loi de 1948 a certes limité la hausse des loyers mais après les avoir multiplié par trois pour rattraper l’inflation de l’occupation des années 1940 et relancer l’entretien des immeubles. Elle a permis également de développer la copropriété – renforcée à partir de 1965 – qui existait pourtant depuis le Code Napoléon. De même, pour solvabiliser la demande, a été créé le crédit immobilier à taux fixe, que tout le monde nous envie, avec une décision politique très forte à l’origine, celle de ne pas rémunérer les dépôts bancaires et pendant longtemps le monopole du crédit foncier permettant ainsi de « fixer » le coût de l’argent et par la même une très forte visibilité financière pour les ménages. Même la loi Malraux de 1962 sur les monuments historiques a permis de réduire considérablement l’insalubrité, ce qui pourrait d’ailleurs inspirer le gouvernement en matière d’isolation thermique. Enfin, la loi de 1967 a permis de développer un métier qui n’existait pas vraiment en France, celui de promoteur immobilier, pour répondre à une demande qui augmentait en flèche. Cinq ans après les rapatriements d’Algérie et surtout l’impact du baby-boom, les enfants nés par millions – 1 million par année- en 1945 ayant 22 ans en 1967 ! Et toute l’originalité française a été d’inventer la VEFA – la vente en l’état futur d’achèvement – pour développer une activité extrêmement capitalistique sans capitaux propres … à la différence des modèles anglo-saxon des REITS (promoteurs et partiellement investisseurs). Ce sont toutes des décisions extrêmement fortes, courageuses même, qui font que nous sommes passés d’une France de quelques pourcents de propriétaires en ville à une France de 58% de propriétaires. Ce qui reste en-dessous aujourd’hui de la moyenne européenne (70% en Europe avec les deux pays les plus riches d’Europe Suisse – 40% – Allemagne 50% très en dessous de la moyenne) car c’est un pourcentage qui n’augmente que marginalement depuis des années.

A partir de quand alors la politique en matière de logement a pris, selon vous, un mauvais tournant ?

L’arrêt de la convertibilité du dollar en or juillet 1971 – de fait la fin des accords de Bretton Woods – ont créé un nouveau monde et signé la fin des Trente Glorieuses, avec des monnaies instables, le triplement du prix du pétrole en 1973 – le dollar ce n’est plus de l’or et les pays producteurs l’avaient bien compris ! -, des taux d’intérêt qui grimpent, une forte inflation, du chômage et … des faillites de promoteurs en cascade. Puis une série de lois, toutes vertueuses au démarrage, a plutôt involontairement aggravé la situation. En tête, la loi de décentralisation de 1982 qui a donné le pouvoir de construire au maire avant qu’il ne s’aperçoive au bout de quelques années qu’il fallait plutôt faire moins de résidentiel et plus de bureaux pour être réélu. Après la crise immobilière de 1992-1994, la loi Perissol de 1995 incite les Français à investir dans le locatif. Ce qui revient à subventionner les catégories les plus aisées pour qu’elles achètent des logements locatifs pour les catégories les moins aisées avec comme effet de bord une sortie massive des investisseurs institutionnels du résidentiel locatif. Finalement, à chaque fois que l’État a sauvé la construction de logements, cela s’est traduit par une hausse des prix. C’était vrai pour le Perissol, c’était vrai aussi pour le Pinel qui a grandement alimenté la hausse des prix. La loi SRU de 2000 qui impose des quotas de logements sociaux a finalement malheureusement contribué à alimenter les prix du secteur libre.

Cette situation a empiré depuis les années 2000 : forte croissance mondiale très peu inflationniste avec l’arrivée de la Chine dans l’OMC, les taux d’intérêt baissent, les banques allongent la durée des crédits et les prix de l’immobilier explosent. Tout un système économique, social et fiscal dans un contexte de mondialisation qui fait qu’au total, le PIB nominal de la France a été multiplié par 7 en l’espace de quarante ans alors que la création monétaire l’a été de 50 fois. Concrètement, l’excès de croissance monétaire s’est répercuté sur les actifs, financiers bien sûr, mais également le prix de l’immobilier qui s’est envolé alors que les salaires ne suivaient que l’inflation général des prix à la consommation.

Quelle devrait être la réponse de l’État, selon vous ?

Nous avons souvent des réponses fiscales ou circonstancielles comme celles sur les meublés touristiques. Tout ceci est très cosmétique. Il serait grand temps de tout mettre sur la table et de voir vraiment ce qui marche et ce qui ne marche plus et l’État ne peut pas tout faire ; mais il peut être facilitateur. Il n’y a pas de solution unique mais un ensemble de réflexions profondes à mener. Les rénovations thermiques ne sont pas dans les moyens financiers de nombreux propriétaires alors même que l’immobilier est souvent très cher ; profitons de cette situation, l’immobilier peut servir de garantie pour autofinancer les travaux de rénovation énergétique via des prêts avance rénovation dont le capital serait remboursé lors de la mutation. Tous les jours, nous entendons de multiples petites voix qui nous disent que des centaines de milliers de logements ne seront plus louables faute d’avoir la bonne lettre (DPE)… et par ailleurs il faut démultiplier les logements sociaux… Proposons aux bailleurs privés de financer leurs travaux de rénovation en contrepartie d’un engagement à louer à des locataires éligibles au logement social (avec garantie locative). En contrepartie d’une baisse du loyer, nous adaptons le principe, déjà existant, d’un amortissement sur le bien. Cela soulage les organismes de logements sociaux et créé une mixité sociale beaucoup plus forte à l’intérieur des immeubles et nettement moins de coûts pour la collectivité.

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Rénovation énergétique des copropriétés : quand les travaux virent au casse-tête

Et quid des millions de mètres carrés de bureaux obsolètes ?

4 millions de m² de bureaux obsolètes rien qu’en région parisienne, 1,5 millions (3% du stock) de m² de plus chaque année… L’équation financière pour en transformer une partie en logements fonctionne de mieux en mieux car le prix des immeubles obsolètes est en train de chuter, mais se heurte à une lenteur, voire à une opposition de très nombreuses municipalités. A l’heure du ZAN, du recyclage urbain et de la lutte pour le climat c’est plus que choquant. Certains pays ont décidé d’accélérer le processus en réduisant le dispositif juridique à une autorisation de travaux. Nous avons historiquement su être les leaders de l’innovation en matière de logement, retrouvons cette dynamique en associant toutes les parties prenantes au service du logement durable pour tous : élus, règlementation, banques pour financer, investisseurs où chacun doit y trouver son intérêt.

Les banques et les assureurs pourraient-ils jouer un rôle plus important ?

Les banques prêtent moins car le crédit immobilier n’est pas un produit très rentable. Mais la dernière innovation financière dans le domaine du crédit immobilier remonte à 70 ans avec le crédit à taux fixe. Je suis frappé par le conservatisme du système bancaire dans ce domaine. Il existe pourtant une très grande variété de solutions financières. Par exemple, nous pouvons envisager que les propriétaires, qui sont généralement âgés, souscrivent un prêt avance mutation – remboursé au moment du décès – pour financer non seulement les travaux d’isolation thermique mais aussi transmettre par anticipation une fraction de leur héritage et permettre ainsi à leurs enfants ou petits-enfants d’avoir l’apport nécessaire pour acquérir leur logement. Nous parlons beaucoup de la solidarité intergénérationnelle en faveur des seniors mais l’inverse doit exister dans une société où le prix n’est plus accessible pour la majorité des générations montantes. C’est autorisé en France depuis la loi de 2006 mais les banques ne le font pas. Elles sont sans doute effrayées par les excès américains qui ont conduit aux subprimes, leur devoir de conseil sur ces montages et les possibles recours des héritiers. Mais il faut rappeler que le patrimoine immobilier des Français est de 8.000 milliards et est de plus en plus concentré, une aberration économique ! La vertu est au milieu des extrêmes et de nombreux pays proposent ce type de système en les encadrant.

Vous venez de créer une start-up, Neoproprio, qui remet au gout du jour le bail emphytéotique. A quel besoin cela répond-t-il ?

Il faut en effet de nouvelles voies pour débloquer un marché du logement devenu dysfonctionnel. Nous partons d’un constat : il est devenu presque impossible d’accéder à la propriété dans une grande ville. Ne rêvons pas, les prix du neuf comme de l’ancien ne vont pas baisser de 30%, les taux d’intérêts ne reviendront pas de sitôt à 1%, les coûts d’adaptation du logement au dérèglement climatique ne vont pas faire baisser les prix, le foncier continuera d’être rare… Les constructeurs automobiles ont su répondre à cette problématique en proposant « d’acheter en location » en proposant un coût abordable et largement choisi de manière optionnelle par l’acquéreur (apport, durée, option d’achat…) sur un bien dont la valeur résiduelle ne fait que baisser pour terminer à zéro. Neoproprio, c’est l’adaptation, via le concept d’un bail emphytéotique complété par des contrats, au logement… Un bien qui, à la différence essentielle d’une voiture, généralement s’apprécie dans le temps.

Concrètement, comment cela fonctionne-t-il ?

Nous proposons donc de libérer l’accès à la propriété, le dispositif permet de réduire d’un bon 30% le coût mensuel d’acquisition qui devient ainsi très comparable à un loyer. En acquérant son logement pour une durée de 25 ans à moitié prix et bénéficiant d’un engagement de rachat à tout moment, le néopropriétaire a ainsi la certitude de récupérer lors de la revente une part substantielle des mensualités qu’il aura payées : la différence entre le prix de rachat minimum garanti et le remboursement – anticipé – du principal restant dû du crédit immobilier qu’il aura contracté lors de l’acquisition. Une épargne – l’équivalent de trois ans de loyers s’il décide de déménager au terme de dix ans – qui peut alors servir d’apport personnel pour une autre acquisition.

Entre l’État qui subventionne et les banques qui fournissent le crédit, l’intervention d’une foncière dans l’équation permet, de manière rentable pour toutes les parties, de sortir de l’impasse actuelle ! L’immobilier peut constituer un formidable levier pour l’économie et la réduction des inégalités mais il doit être repensé de manière plus financière et moins obsessionnelle. Paradoxalement aux idées généralement reçues, c’est l’insuffisance d’innovations financières dans le secteur du logement alors que le monde s’est financiarisé qui est en partie responsable de la hausse disproportionnée des prix du logement. C’est précisément ce que nous proposons aux investisseurs institutionnels : investir dans le résidentiel de manière rentable avec un impact sociétal très puissant et noble, redonner l’accès à la propriété de leur logement à des générations entières via un partage du risque et de la rentabilité équilibré entre les deux parties.

Crise Immobilier : une menace pour toute l’ économie

Crise Immobilier : une menace pour toute l’ économie

Pour l’instant , la crise immobilière ne semble pas alarmer les pouvoirs publics. Pourtant cette crise risque d’entraîner toute l’économie. Pour deux raisons principales à savoir le poids que représente le bâtiment dans le PIB et la part que les ménages consacrent au logement

la crise est en effet conjoncturel mais aussi structurelle. Il y a bien sûr la partie très visible celle de l’envolée des taux d’intérêt qui découle évidemment de la lutte contre l’inflation menée par les banques centrales. En relevant les taux d’intérêt, mécaniquement les taux d’emprunt s’envolent également à des niveaux rarement atteints, on va sans doute assez durablement vers des taux de prêt de l’ordre de 5 % tout compris.

Ceci étant, la crise est aussi structurelle, ce qui est plus grave. En effet la crise se caractérise par la disparition des acheteurs potentiels. Les jeunes en particulier ne peuvent plus envisager l’acquisition d’un logement à des montants de 300 000 à 400 000 € compte tenu de leurs capacités financières. Même étalés sur la durée du prêt, les mensualités ne sont plus supportables et de toute manière les établissements financiers ne veulent plus prêter faute de garanties suffisantes. Une crise qui va surtout concerner en particulier les jeunes et les couches moyennes; ce qui va poser un problème économique mais aussi démocratique.

Faute d’acheteurs, le système va éclater d’ici quelques mois. Le marché va se réduire à pas grand-chose ( la baisse des prêts va atteindre 50 % d’ici la fin d’année ! ). Les vendeurs qui n’acceptent pas de vendre aujourd’hui avec une baisse des prix de l’ordre de 10 % seront le moment venu contraints de brader leurs biens faute de candidats potentiels à l’achat.

C’est toute l’économie qui risque d’être concernée puisque l’activité et du bâtiment général représente au moins 20 % du produit intérieur brut. En outre la crise va encore encourager un peu plus l’étalement urbain. Enfin, la crise immobilière menace les actifs des banques et leur stabilité. C’est tout le système économique et financier qui risque d’être menacé.

Immobilier : une crise qui menace toute l’économie

Immobilier : une crise qui menace toute l’ économie

Pour l’instant , la crise immobilière ne semble pas alarmer les pouvoirs publics. Pourtant cette crise risque d’entraîner toute l’économie. Pour deux raisons principales à savoir le poids que représente le bâtiment dans le PIB et la part que les ménages consacrent au logement

la crise est en effet conjoncturel mais aussi structurelle. Il y a bien sûr la partie très visible celle de l’envolée des taux d’intérêt qui découle évidemment de la lutte contre l’inflation menée par les banques centrales. En relevant les taux d’intérêt, mécaniquement les taux d’emprunt s’envolent également à des niveaux rarement atteints, on va sans doute assez durablement vers des taux de prêt de l’ordre de 5 % tout compris.

Ceci étant, la crise est aussi structurelle, ce qui est plus grave. En effet la crise se caractérise par la disparition des acheteurs potentiels. Les jeunes en particulier ne peuvent plus envisager l’acquisition d’un logement à des montants de 300 000 à 400 000 € compte tenu de leurs capacités financières. Même étalés sur la durée du prêt, les mensualités ne sont plus supportables et de toute manière les établissements financiers ne veulent plus prêter faute de garanties suffisantes. Une crise qui va surtout concerner en particulier les jeunes et les couches moyennes; ce qui va poser un problème économique mais aussi démocratique.

Faute d’acheteurs, le système va éclater d’ici quelques mois. Le marché va se réduire à pas grand-chose ( la baisse des prêts va atteindre 50 % d’ici la fin d’année ! ). Les vendeurs qui n’acceptent pas de vendre aujourd’hui avec une baisse des prix de l’ordre de 10 % seront le moment venu contraints de brader leurs biens faute de candidats potentiels à l’achat.

C’est toute l’économie qui risque d’être concernée puisque l’activité et du bâtiment général représente au moins 20 % du produit intérieur brut. En outre la crise va encore encourager un peu plus l’étalement urbain. Enfin, la crise immobilière menace les actifs des banques et leur stabilité. C’est tout le système économique et financier qui risque d’être menacé

Crédit immobilier: une baisse de 50%, pourquoi ?

Crédit immobilier: une baisse de 50%, pourquoi ?

s’enfonce de plus en plus dans la crise
En un an, le nombre de prêts octroyés par les banques s’est effondré de 50%. Idem pour le montant total de crédits. Du jamais vu depuis 6 ans, hors Covid explique un papier du Figaro.

Le nombre de prêts immobiliers a été divisé par deux en un an, selon l’Observatoire Crédit Logement. Idem pour la production de crédit qui a également chuté de 50%: de 22 milliards d’euros en mai 2022 à 11 milliards d’euros un an plus tard, selon la Banque de France. Du jamais depuis 6 ans, hors Covid! Deux dégringolades vertigineuses qui n’ont rien à voir, dans leur ampleur, avec le recul modéré des prix de l’immobilier. Car pour relancer le marché, cette baisse semble indispensable pour contrer la hausse des taux de crédit. Si la première est à l’œuvre, elle n’est pas suffisante. La seconde, quant à elle, continue sa progression et n’en finit plus de dégrader la solvabilité des emprunteurs.

Le blocage du marché immobilier prend ainsi la forme d’une crise du pouvoir d’achat. Pour inciter les vendeurs à baisser leur prix, les acheteurs, qui ont repris le pouvoir, imposent leur prix. Si le propriétaire est pressé, il accepte. Sinon, il refuse. Avec le risque que les prix continuent de baisser. Mais pendant ce temps-là, l’acheteur n’est pas forcément plus gagnant car les taux poursuivent leur ascension. C’est à celui qui perdra le moins de plumes. «C’est la faute des banques qui ne prêtent plus!», dénonce un quadragénaire, pourtant aisé, qui n’a pas pu obtenir de crédit pour acheter un logement à Bordeaux. «Nous sommes contraints par des règles très strictes», rétorque un banquier.

Il y en a trois. La première? Ne pas dépasser le taux d’usure, taux maximal fixé par la loi au-delà une banque ne peut pas prêter. Actuellement, il est fixé à 5,33%. Or, le taux de crédit moyen avoisine les 4%. Si vous ajoutez le taux de l’assurance et les frais annexes (caution/hypothèque, dossier), la barre des 5,33% ne devrait pas être dépassée *.

La seconde? Ne pas dépasser le taux d’endettement de 35% (des revenus). Problème: il l’est souvent à cause d’un apport trop faible ou d’un coût du crédit trop élevé. Car la troisième règle à respecter pour les banques, c’est de ne pas prêter sur plus de 25 ans. Or, la durée d’emprunt ne cesse de grimper et se rapproche lentement mais sûrement du seuil maximal: de 200 mois (16,7 ans) fin 2014 à 250 mois (21 ans) aujourd’hui.

Un chiffre prouve que le seuil maximal se rapproche: 66%. C’est la part de crédits accordés sur 20 à 25 ans, selon l’Observatoire Crédit Logement. En 2019, elle ne s’élevait qu’à 46%. Dans le même temps, les emprunts sur 15-20 ans ont fait le chemin inverse, passant de 31% à 19%. Pour relancer le marché du crédit et alléger la facture des emprunteurs, la solution serait d’allonger la durée maximale d’emprunt. Mais Bercy, pour l’heure, s’y refuse. «Pourquoi pas mais à condition que l’emprunteur reste longtemps dans son logement, analyse de son côté Maël Bernier, de Meilleurtaux. Si c’est pour vendre 2 ou 3 ans après avoir acheté, ce n’est pas intéressant. Sur 30 ans, on diminue les mensualités et l’endettement certes mais on amortit le coût de l’emprunt moins vite.» Résultat: au moment de la revente, le capital restant dû reste trop élevé (189.000 euros pour un emprunt de 200.000 euros sur 30 ans à 4,3% (hors assurance). Pour peu que les prix du nouveau logement n’aient pas baissé, ce sera la double peine.

Conjoncture Immobilier : la baisse des ventes continue

Conjoncture Immobilier : la baisse des ventes continue

Le marché immobilier est en partie gelée d’une part par l’affaiblissement de la demande et par la hausse des taux d’intérêt. Conséquence les prix s’inscrivent dans une tendance baissière. La baisse des transactions pourrait atteindre 10 % comme celle des prix. Mais il faudrait une baisse de près de 25 % pour vraiment relancer le marché. Du coup, les candidats à l’accession attendent cette baisse des prix tandis que les vendeurs de leur côté font de la résistance vis-à-vis de leurs prétentions initiales. Par ailleurs dans le neuf on constate la chute d’environ 20 % des permis de construire

Le problème est à la fois conjoncturel du fait d’une inflation qui s’est envolée provoquant une hausse des taux d’intérêt difficilement supportable. Et de manière plus structurelle en raison de la progression folle des prix depuis une dizaine d’années, la cible des candidats à l’accession se réduit de plus en plus. En clair, de moins en moins de ménage disposent des moyens financiers nécessaires à leur projet d’acquisition. Une situation grave qui pourrait même provoquer une crise sans précédent de l’ensemble du secteur immobilier.

Les prix immobiliers à Rennes chutent ainsi de -14 %, suivi de Metz à -13 %, de Nantes à -11 %, puis de Bordeaux à -10 %.

La désertification des acquéreurs immobiliers fragilise tout un écosystème à la fois professionnel et sociétal. Le secteur des agents immobiliers déplore une baisse de leur activité de -40 % à -50 % sur les transactions immobilières depuis le début d’année 2023. Et les entreprises du bâtiment enregistrent faillite sur faillite.

immobilier: Menace de crise grave

immobilier: Menace de crise grave


Menace de bulles dans l’immobilier à commencer par les SCPI. Au premier semestre 2023, la collecte nette des SCPI s’est élevée à 4,1 milliards d’euros, en repli de 23 % par rapport au premier semestre 2022 entraînant mécaniquement une baisse de la valorisation. Autre indice de la baisse, celle des permis de construire qui diminuent d’environ 20 %

Les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) entrent dans une période difficile. Le géant de la gestion d’actifs Amundi a sonné le marché, lundi 24 juillet, en dévaluant de 12% à 17%, les parts de trois de ses principaux fonds immobiliers. Une décision qui pourrait faire tâche d’huile.

BNP Paribas Reim vient d’ailleurs d’annoncer une baisse de la valeur de la part de la SCPI Accimmo, comprise entre 15,28% et 17,28%. En mars dernier, une première alerte était passée presque inaperçue lorsque AEW Patrimoine a revu à la baisse la part de la SCPI Laffitte (-8,44%).« Je pense que quelques autres sociétés vont aussi suivre ce chemin », confie à La Tribune, Frédéric Puzin, cofondateur de la société de gestion Corum.

Officiellement, Amundi explique que cette baisse est due aux difficultés que subit l’immobilier cette année. « Le contexte d’inflation favorise plutôt les rendements locatifs mais la hausse rapide des taux de financement impacte, elle, la demande immobilière, via une baisse des volumes des transactions locatives et elle provoque ainsi la baisse des valorisations des biens », explique Marc Bertrand, directeur général d’Amundi Immobilier.

Selon une étude récente du think tank Terra Nova, les prix de l’immobilier pourraient chuter de 20% en 2023, en raison de la hausse des taux d’intérêt qui rend plus difficile l’accès au crédit pour les nouveaux acquéreurs. Cette situation s’annonce comme une crise majeure pour le secteur immobilier, qui a déjà connu de nombreuses phases difficiles par le passé. Les crédits immobiliers, accessibles à presque tout le monde ces dix dernières années, ont fait grimper les prix à des niveaux insoupçonnés.

Dans son rapport, Terra Nova estime que la hausse des taux d’intérêt est le principal moteur de cette baisse annoncée des prix de l’immobilier. Les taux d’emprunt ont en effet entamé une remontée depuis plusieurs mois, rendant plus difficile l’accès au crédit pour les futurs acquéreurs. Cette situation pourrait ainsi entraîner une baisse significative des prix, notamment pour les biens ne bénéficiant pas d’une situation géographique exceptionnelle ou d’une qualité de construction irréprochable.

De quoi fragiliser l’activité des professionnels : sur les quatre premiers mois de l’année, les défaillances de promoteurs étaient en hausse de 53,8% et celles de constructeurs de 55,6% selon les données du cabinet de conseil Altarès.

Immobilier: Baisse des permis de construire

Immobilier: Baisse des permis de construire


Sur un an, le nombre de permis a chuté de 19,6% par rapport à la même période un an plus tôt, soit 412.100 autorisations délivrées entre juillet 2022 et juin 2023, et de 10,5% par rapport aux douze mois précédant la crise sanitaire.

Cette chute du nombre d’autorisations, sur un an, en dit long sur l’état du marché de la promotion et la construction. Les professionnels du secteur font, en effet, état d’une crise, pris en étau entre la hausse des coûts de construction d’une part et les difficultés d’accès au crédit des acquéreurs d’autre part. Ils pointent également la frilosité des maires à signer des permis.

Au deuxième trimestre 2023, le nombre de chantiers commencés, qui suit traditionnellement celui des permis de construire avec quelques mois d’écart, a reculé de son côté de 3,7%. À l’image du nombre de permis, les chantiers débutés entre juillet 2022 et juin 2023, au nombre de 337.200, sont inférieurs de 12,7% à leur nombre un an plus tôt. Ce sont les maisons qui connaissent la plus forte diminution (-17,2%) devant les logements individuels groupés (-10,6%), les logements collectifs ordinaires (-10%) et les logements en résidence (-8,7%).

« Cela fait environ trois ans que nous voyons les signes avant-coureurs de cette crise », a abondé ce vendredi Xavier Huillard, PDG du groupe de construction Vinci, estimant que les réponses des décideurs n’étaient « pas à la hauteur » et que la situation commençait à être « réellement problématique (…) pour la cohésion sociale de notre pays ».

« Il faut bien comprendre que c’est une véritable filière, qui commence par le logement d’urgence (…), qui passe ensuite au logement social puis au logement intermédiaire puis aux logements libres, qu’ils soient achetés par des particuliers ou par des investisseurs pour ensuite les louer. Et lorsque ça bloque au niveau du haut, c’est-à-dire du logement libre, eh bien cela empêche les populations des étages précédents (…) de sortir de la situation dans laquelle elles sont », a ajouté le PDG de Vinci.

De quoi fragiliser l’activité des professionnels : sur les quatre premiers mois de l’année, les défaillances de promoteurs étaient en hausse de 53,8% et celles de constructeurs de 55,6% selon les données du cabinet de conseil Altarès.

« Nous sommes entrés dans une crise structurelle qui est la conséquence de quarante années de politique du logement qui n’a fait que creuser les inégalités au lieu de les réduire », a notamment alerté Xavier Lépine, président de l’Institut de l’Épargne immobilière et foncière (IEIF), dans une interview accordée à La Tribune.

Immobilier: Menace de bulles

Immobilier: Menace de bulles


Menace de bulles dans l’immobilier à commencer par les SCPI. Au premier semestre 2023, la collecte nette des SCPI s’est élevée à 4,1 milliards d’euros, en repli de 23 % par rapport au premier semestre 2022 entraînant mécaniquement une baisse de la valorisation

Les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) entrent dans une période difficile. Le géant de la gestion d’actifs Amundi a sonné le marché, lundi 24 juillet, en dévaluant de 12% à 17%, les parts de trois de ses principaux fonds immobiliers. Une décision qui pourrait faire tâche d’huile.

BNP Paribas Reim vient d’ailleurs d’annoncer une baisse de la valeur de la part de la SCPI Accimmo, comprise entre 15,28% et 17,28%. En mars dernier, une première alerte était passée presque inaperçue lorsque AEW Patrimoine a revu à la baisse la part de la SCPI Laffitte (-8,44%).« Je pense que quelques autres sociétés vont aussi suivre ce chemin », confie à La Tribune, Frédéric Puzin, cofondateur de la société de gestion Corum.

Officiellement, Amundi explique que cette baisse est due aux difficultés que subit l’immobilier cette année. « Le contexte d’inflation favorise plutôt les rendements locatifs mais la hausse rapide des taux de financement impacte, elle, la demande immobilière, via une baisse des volumes des transactions locatives et elle provoque ainsi la baisse des valorisations des biens », explique Marc Bertrand, directeur général d’Amundi Immobilier.

Selon une étude récente du think tank Terra Nova, les prix de l’immobilier pourraient chuter de 20% en 2023, en raison de la hausse des taux d’intérêt qui rend plus difficile l’accès au crédit pour les nouveaux acquéreurs. Cette situation s’annonce comme une crise majeure pour le secteur immobilier, qui a déjà connu de nombreuses phases difficiles par le passé. Les crédits immobiliers, accessibles à presque tout le monde ces dix dernières années, ont fait grimper les prix à des niveaux insoupçonnés.

Dans son rapport, Terra Nova estime que la hausse des taux d’intérêt est le principal moteur de cette baisse annoncée des prix de l’immobilier. Les taux d’emprunt ont en effet entamé une remontée depuis plusieurs mois, rendant plus difficile l’accès au crédit pour les futurs acquéreurs. Cette situation pourrait ainsi entraîner une baisse significative des prix, notamment pour les biens ne bénéficiant pas d’une situation géographique exceptionnelle ou d’une qualité de construction irréprochable.

Immobilier : la baisse des ventes continue

Immobilier : la baisse des ventes continue

Le marché immobilier est en partie gelée d’une part par l’affaiblissement de la demande et par la hausse des taux d’intérêt. Conséquence les prix s’inscrivent dans une tendance baissière. La baisse des transactions pourrait atteindre 10 % comme celle des prix. Mais il faudrait une baisse de près de 25 % pour vraiment relancer le marché. Du coup, les candidats à l’accession attendent cette baisse des prix tandis que les vendeurs de leur côté font de la résistance vis-à-vis de leurs prétentions initiales.

Le problème est à la fois conjoncturel du fait d’une inflation qui s’est envolée provoquant une hausse des taux d’intérêt difficilement supportable. Et de manière plus structurelle en raison de la progression folle des prix depuis une dizaine d’années, la cible des candidats à l’accession se réduit de plus en plus. En clair, de moins en moins de ménage disposent des moyens financiers nécessaires à leur projet d’acquisition. Une situation grave qui pourrait même provoquer une crise sans précédent de l’ensemble du secteur immobilier.

Les prix immobiliers à Rennes chutent ainsi de -14 %, suivi de Metz à -13 %, de Nantes à -11 %, puis de Bordeaux à -10 %.

La désertification des acquéreurs immobiliers fragilise tout un écosystème à la fois professionnel et sociétal. Le secteur des agents immobiliers déplore une baisse de leur activité de -40 % à -50 % sur les transactions immobilières depuis le début d’année 2023. Et les entreprises du bâtiment enregistrent faillite sur faillite.

Secteur Immobilier : chute confirmée

Secteur Immobilier : chute confirmée

La production a chuté d’environ 50 % au premier semestre. La baisse des prix est amorcée mais est encore insuffisante pour relancer le marché. Les vendeurs ne veulent pas baisser de manière significative le prix, on attend 10 % sur l’année mais il faudrait 25 % pour relancer durablement l’activité. De leur côté, les acheteurs sont dans une position d’attente espérant des baisses significatives.Des baisses qui pourraient éventuellement provenir d’un éclatement d’ une bulle immobilière devenue préoccupante aussi bien dans l’immobilier commercial que dans l’immobilier de particuliers

La baisse de l’activité et des prix s’est accrue au premier semestre 2023 en dépit de l’effet traditionnellement dynamisant de la période printanière. Les relations se crispent entre acheteurs et vendeurs. Tous les territoires ne sont pas concernés de la même façon, révèlent les indices « Meilleurs Agents – Les Echos » du 1 er juillet.

Ce n’est pas la chute libre mais les signes d’essoufflement de l’immobilier résidentiel tricolore s’intensifient . Le ralentissement du marché amorcé en début d’année, tant en termes d’activité qu’en prix, s’est accentué au deuxième trimestre. L’effet saisonnier et traditionnellement revigorant de la période printanière sur le secteur n’aura pas réussi cette fois-ci à renverser la vapeur.

Au 1er juillet, d’après les indices Meilleurs Agents – « Les Echos », sur six mois, les prix ont reculé de 0,4 % pour s’établir à 3.180 euros le prix moyen au mètre carré, France entière. « C’est la première fois depuis 2015 que l’on enregistre un semestre de baisse des prix à l’échelle de l’Hexagone », s’exclame Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents.

Immobilier : chute confirmée

Immobilier : chute confirmée

La production a chuté d’environ 50 % au premier semestre. La baisse des prix est amorcée mais est encore insuffisante pour relancer le marché. Les vendeurs ne veulent pas baisser de manière significative le prix, on attend 10 % sur l’année mais il faudrait 25 % pour relancer durablement l’activité. De leur côté, les acheteurs sont dans une position d’attente espérant des baisses significatives.

La baisse de l’activité et des prix s’est accrue au premier semestre 2023 en dépit de l’effet traditionnellement dynamisant de la période printanière. Les relations se crispent entre acheteurs et vendeurs. Tous les territoires ne sont pas concernés de la même façon, révèlent les indices « Meilleurs Agents – Les Echos » du 1 er juillet.

Ce n’est pas la chute libre mais les signes d’essoufflement de l’immobilier résidentiel tricolore s’intensifient . Le ralentissement du marché amorcé en début d’année, tant en termes d’activité qu’en prix, s’est accentué au deuxième trimestre. L’effet saisonnier et traditionnellement revigorant de la période printanière sur le secteur n’aura pas réussi cette fois-ci à renverser la vapeur.

Au 1er juillet, d’après les indices Meilleurs Agents – « Les Echos », sur six mois, les prix ont reculé de 0,4 % pour s’établir à 3.180 euros le prix moyen au mètre carré, France entière. « C’est la première fois depuis 2015 que l’on enregistre un semestre de baisse des prix à l’échelle de l’Hexagone », s’exclame Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents.

Crise Immobilier: Un problème de solvabilité

Crise Immobilier: Un problème de solvabilité


Avec la flambée des prix et la montée des taux d’intérêt, l’ immobilier connaît une crise de solvabilité qui sera sans doute sans précédent. Pour résumer, la question essentielle est celle de la réduction régulière de la cible potentielle des candidats à l’achat. Or de moins en moins de clients sont en capacité de faire face au coût moyens de 300 000 € ( avec des écarts autour de cette moyenne à 200 000 € en zone rurale et 400 000 dans les grandes villes. D’après une une étude de Century 21, un achat immobilier est en moyenne de 300.000 euros et un acquéreur-type ne peut pas mettre plus de 37.500 euros d’apport personnel pour financer les 5,5% de frais d’agence et les 7% de frais de notaire; l’emprunt moyen chute de 337.500 à 289.000 euros, soit. une perte de 48.500 euros pour l’accédant du fait des taux d’intérêt.

Du coup, la surface moyenne des appartements et des maisons baisse continûment depuis 2020. De 58,7 m² pour les appartements et de 116,9 m² pour les maisons il y a trois ans, ces chiffres tombent à 57,6 m² et à 113,4 m² au premier semestre 2023.

Outre le facteur explicatif des taux d’intérêt, la crise découle aussi et peut-être surtout de la folle envolée des prix au cours de ces dernières années. Des prix qui n’ont baissé que de l’ordre de 2 % pour l’instant. On s’attend à une baisse de 5 % cette année. Une baisse qui à terme devrait atteindre 25 % pour relancer le marché.

Cependant les vendeurs refusent – pour l’instant – de baisser leur prix. Là est la clé, estime pourtant Charles Marinakis. « Pour que le marché reparte, il n’y a pas d’alternative possible : il faut que les prix baissent substantiellement de l’ordre de 10 à 12% assez rapidement mais beaucoup parlent de 25 % plus tard.

Immobilier: Une crise de solvabilité

Immobilier: Une crise de solvabilité


Avec la flambée des prix et la montée des taux d’intérêt, l’ immobilier connaît une crise de solvabilité qui sera sans doute sans précédent. Pour résumer, la question essentielle est celle de la réduction régulière de la cible potentielle des candidats à l’achat. Or de moins en moins de clients sont en capacité de faire face au coût moyens de 300 000 € ( avec des écarts autour de cette moyenne à 200 000 € en zone rurale et 400 000 dans les grandes villes. D’après une une étude de Century 21, un achat immobilier est en moyenne de 300.000 euros et un acquéreur-type ne peut pas mettre plus de 37.500 euros d’apport personnel pour financer les 5,5% de frais d’agence et les 7% de frais de notaire; l’emprunt moyen chute de 337.500 à 289.000 euros, soit. une perte de 48.500 euros pour l’accédant du fait des taux d’intérêt.

Du coup, la surface moyenne des appartements et des maisons baisse continûment depuis 2020. De 58,7 m² pour les appartements et de 116,9 m² pour les maisons il y a trois ans, ces chiffres tombent à 57,6 m² et à 113,4 m² au premier semestre 2023.

Outre le facteur explicatif des taux d’intérêt, la crise découle aussi et peut-être surtout de la folle envolée des prix au cours de ces dernières années. Des prix qui n’ont baissé que de l’ordre de 2 % pour l’instant. On s’attend à une baisse de 5 % cette année. Une baisse qui à terme devrait atteindre 25 % pour relancer le marché.

Cependant les vendeurs refusent – pour l’instant – de baisser leur prix. Là est la clé, estime pourtant Charles Marinakis. « Pour que le marché reparte, il n’y a pas d’alternative possible : il faut que les prix baissent substantiellement de l’ordre de 10 à 12% assez rapidement mais beaucoup parlent de 25 % plus tard.

Immobilier : d’abord un crise financière

Immobilier : d’bord un crise financière


D’après une une étude de Century 21, un achat immobilier est en moyenne de 300.000 euros et un acquéreur-type ne peut pas mettre plus de 37.500 euros d’apport personnel pour financer les 5,5% de frais d’agence et les 7% de frais de notaire; l’emprunt moyen chute de 337.500 à 289.000 euros, soit. une perte de 48.500 euros pour l’accédant du fait des taux d’intérêt.

Du coup, la surface moyenne des appartements et des maisons baisse continûment depuis 2020. De 58,7 m² pour les appartements et de 116,9 m² pour les maisons il y a trois ans, ces chiffres tombent à 57,6 m² et à 113,4 m² au premier semestre 2023.

Outre le facteur explicatif des taux d’intérêt, la crise découle aussi et peut-être surtout de la folle envolée des prix au cours de ces dernières années. Des prix qui n’ont baissé que de l’ordre de 2 % pour l’instant. On s’attend à une baisse de 5 % cette année. Une baisse qui à terme devrait atteindre 25 % pour relancer le marché.

Cependant les vendeurs refusent – pour l’instant – de baisser leur prix. Là est la clé, estime pourtant Charles Marinakis. « Pour que le marché reparte, il n’y a pas d’alternative possible : il faut que les prix baissent substantiellement de l’ordre de 10 à 12% assez rapidement mais beaucoup parlent de 25 % plus tard.

Immobilier: transactions en panne en attendant la baisse des prix

Immobilier: transactions en panne en attendant la baisse des prix


L’attentisme des Français se traduit par un écroulement des transactions qui diminuent d’environ 20 %. En cause, le fait que les Français attendent une baisse des prix de l’ordre de 25 % après les folles envolées des années passées. Or le prix ne baisse en moyenne que de l’ordre de 2 %

Selon Orpi et Century 21. «L’immobilier vit une crise non pas conjoncturelle mais structurelle. Au-delà du manque de logement, les prix doivent baisser pour que l’offre et la demande se rencontrent à nouveau et que le marché retrouve un bon dynamisme», martèle Guillaume Martinaud, président d’Orpi.

L’envolée des prix couplée à la hausse des taux de crédit a également fait dégringoler les ventes au premier semestre. Alors que d’aucuns espèrent que le second soit moins catastrophique, les indicateurs avancés du premier réseau de France sont inquiétants. Le nombre des compromis de vente, qui précèdent les ventes de 3 mois généralement, a chuté de 21% en France entre janvier et mai 2023. La chute s’élève même à 32% à Paris et à Lille. Seule Rennes fait mieux que résister avec une hausse de 13%. La raison? Les prix immobiliers ont reculé de 17% dans la cité bretonne, là où ils ne reculent que de 2%, au niveau national.

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