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La BCE reste immobile face au coronavirus

La BCE reste immobile face au coronavirus

Contrairement à ce qu’affirme le gouverneur de la Banque de France, membre par ailleurs de la gouvernance de la banque centrale européenne, la BCE n’est nullement mobilisée pour prendre des mesures à la hauteur de l’enjeu sanitaire et économique. C’est même l’une des rares banques centrales qui n’a pas annoncé de mesures précises et surtout d’engagement de soutien pour faire face à la triple crise sanitaire d’abord, économique ensuite, financière enfin.

Pour preuve le gouverneur de la Banque de France n’en est qu’au stade de proposition à la BCE avec sa proposition très vague de coussin contratcyclique pour soutenir aussi bien les entreprises que les ménages. Mais le problème est bien connu, il se heurte à l’orthodoxie allemande qui considère qu’une politique encore plus accommodante et surtout sans limite de la part de la BCE constituerait une sorte d’autorisation pour un laxisme budgétaire de tous les pays. À titre symbolique mais dont l’effet  psychologique est important la BCE a même pas été capable de réduire d’un quart de point son taux directeur. Les promesses d’engagement ont d’ailleurs nullement rassuré les opérateurs économiques et financiers. Le gouverneur de la Banque de France est d’ailleurs contraint de ce recentrer sur la seule action de l’Hexagone

A l’échelle de la France, le gouverneur de la BdF va proposer de desserrer les contraintes pesant sur les fonds propres des banques afin d’éviter une diminution de l’octroi de crédit, une initiative déjà encouragée par le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

“Je vais proposer au Haut conseil (de stabilité financière, qui se réunit la semaine prochaine sous la présidence Bruno Le Maire-NDLR) le relâchement de ce coussin contracyclique pour favoriser les crédits aux entreprises et aux ménages, c’est le moment de le faire”, a-t-il déclaré.

La BCE a annoncé jeudi quelque mesures de soutien au marché du crédit face aux retombées économiques de l’épidémie de coronavirus, qui pèse sur l’activité et menace plusieurs pays de récession mais laissé ses taux directeurs inchangés jeudi mais elle a laissé ses taux directeurs inchangés, ne répondant pas aux attentes des marchés qui ont lourdement chuté.

Coronavirus : la BCE préoccupée mais immobile

Coronavirus : la BCE préoccupée mais immobile

 

À part des banalités,  il n’y a pas grand-chose à retenir des déclarations des membres de l’institution monétaire qui se contente d’évidences : “Nous sommes tous très préoccupés par ce qui se passe actuellement en ce qui concerne la propagation du coronavirus”, a dit Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, lors d’un discours à Londres. On aurait aimé par exemple que la banque centrale européenne réagisse aussi vite que la banque centrale chinoise qui rapidement a injecté des liquidités pour sauver une croissance très menacée. Bien entendu, on ne pouvait pas s’attendre à des décisions fermes mais au moins à un message clair montrant que tous les moyens monétaires seront utilisés pour tenter de gérer une crise qui tout simplement risque d’annuler toute croissance en Europe au lieu de ces propos d’une banalité désarmante.

“Nous savons que cela crée vraiment des incertitudes de grande ampleur, pour les perspectives de croissance mondiale mais aussi bien sûr pour les perspectives pour la zone euro”, a-t-elle ajouté.

“Mais ce que nous avons vraiment besoin de comprendre quand on élabore une politique monétaire, c’est quelles sont les implications potentielles à moyen terme et pour le moment c’est flou.” L’épidémie de coronavirus, apparu en décembre en Chine, devrait avoir un impact sur l’économie mondiale plus important que celle du Sras, qui était aussi partie de Chine fin 2002, a prévenu pour sa part Klaas Knot dans un discours à Amsterdam.

“S’il est trop tôt pour mesurer précisément l’impact de cette pandémie, on peut dire sans hésiter que l’effet sur l’économie mondiale sera plus important”, a déclaré le président de la banque centrale néerlandaise, perçu comme un “faucon” au sein du conseil des gouverneurs de la BCE.

“Le Sras a eu des répercussions sur l’économie mondiale, en effaçant 40 milliards de dollars des marchés boursiers mondiaux. Mais depuis l’apparition du Sras, la Chine est passée de la sixième à la deuxième place économique mondiale”, a ajouté Klaas Knot, Le nouveau coronavirus s’est répandu dans plusieurs pays d’Europe, notamment en Italie, faisant craindre un ralentissement voire une paralysie de certains secteurs économiques en raison des mesures prises pour tenter d’endiguer l’épidémie.

Les marchés monétaires ont commencé à intégrer dans leurs cours la probabilité d’une nouvelle baisse de 10 points de base, d’ici la fin de l’année, du taux de dépôt de la BCE, déjà négatif à -0,5%.

Le niveau à partir duquel les réductions de taux d’intérêt pourraient commencer à faire plus de mal que de bien à l’économie n’est toujours pas clair dans la zone euro, a déclaré jeudi Isabel Schnabel.

La BCE a abaissé son taux de dépôt à -0,5 % en septembre dernier et certains économistes affirment qu’il est maintenant proche d’un point d’inversion où les réductions n’ont plus d’impact bénéfique sur l’économie.

“Le concept de taux d’inversion est utile et nous montre si nos outils nuisent au mécanisme de transmission”, a déclaré Isabel Schnabel.

“Le taux d’inversion n’est pas un chiffre (…) Il bouge tout le temps”, a-t-elle déclaré, ajoutant que la récente décision de la BCE d’instaurer un taux de dépôt à paliers avait créé une marge de manoeuvre supplémentaire.

Déflation : La BCE vigilante mais toujours immobile

Déflation : La BCE vigilante mais toujours immobile

Une nouvelle fois la BCE indique qu’elle pourrait prendre des mesures ; cela fait des mois que la BCE fait ce genre de promesses. En attendant la croissance en Europe est complètement atone et le chômage bat des records.  . Pour couper court à un tassement des anticipations d’inflation, « davantage d’actions préventives peuvent se justifier », explique Mario Draghi dans un discours intitulé « La politique monétaire dans une période prolongée d’inflation basse ». Ses propos, qui viennent à l’appui des déclarations d’autres responsables de la banque centrale, donnent à penser que la BCE prendra, à l’occasion de sa réunion de politique monétaire du 5 juin, des mesures destinées à faire remonter l’inflation et à favoriser le crédit dans la zone euro. Le président de la BCE pense que l’inflation, actuellement de 0,7% dans la zone euro, reviendra progressivement vers l’objectif de l’institut d’émission, soit un tout petit peu moins de 2%. « Notre responsabilité n’en est pas moins d’être vigilant vis-à-vis des risques attachés à ce scénario susceptibles de se manifester, et d’être prêts à agir si tel est le cas », a-t-il dit à l’occasion de l’ouverture du nouveau Forum de la BCE de Sintra, au Portugal, soulignant la nécessité d’être « particulièrement attentif au risque de voir une spirale négative s’enraciner ». Définissant les possibilités d’action monétaire dans différents cas de figure, Mario Draghi a ajouté que si les taux de change ou l’évolution des marchés débouchaient sur un resserrement indu des conditions financières et monétaires, « il faudrait alors adapter nos outils conventionnels ».




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