Cent millions de pauvres en plus en Afrique notamment dans les pays « riches »
C’est le paradoxe, i y a de plus en plus de pauvres en Afrique y surtout dans les pays riches en matières premières. En cause le pillage de ces richesses avec la complicité des gouvernances corrompues. En effet les pays riches en ressources naturelles sont souvent moins bien lotis que les autres, en raison de la convoitise suscitée par ces richesses, qui engendre incurie des gouvernements et corruption ainsi que des conflits internes et externes. Les ressortissants de pays dont le sous-sol est riche sont plus illettrés, ont une espérance de vie inférieure de 4,5 années tandis que les femmes et les enfants souffrent davantage de malnutrition que dans les autres Etats africains. Au total, Le nombre de pauvres en Afrique sub-saharienne a augmenté de 100 millions en près de 25 ans, malgré une croissance économique moyenne de 4,5%, estime la Banque mondiale dans un rapport publié vendredi. La population ayant fortement augmenté depuis 1990, le nombre d’Africains sous le seuil de pauvreté a baissé en pourcentage, mais est en hausse en valeur absolue. Selon la Banque mondiale, 388 millions de personnes, soit 43% des 900 millions d’habitants de l’Afrique sub-saharienne vivaient en 2012 avec moins de 1,90 dollar par jour (1,70 euro). En 1990, au début de l’étude, le ratio était de 56%, soit 284 millions de personnes. Même si un enfant qui naît en Afrique aujourd’hui a une espérance de vie de six ans supérieure à celle d’une enfant né en 1995, la Banque mondiale estime que les réalisations des pays de la zone en matière sociale sont « faibles dans tous les domaines ». Par exemple, le seuil de tolérance en matière d’acceptation des violences domestiques est deux fois plus élevé que dans les autres régions du monde en développement. Malgré un taux de scolarisation en hausse, plus de deux adultes sur cinq, sont incapables de lire ou d’écrire, lit-on dans le rapport de la Banque mondiale. Près de deux enfants sur cinq souffrent de malnutrition et une femme sur huit est en sous-poids, ce qui n’empêche pas l’obésité de faire son apparition.