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Sandrine Rousseau: Une hystérisation politique existentielle

Sandrine Rousseau: Une hystérisation politique existentielle ?

Sandrine Rousseau se livre a une hystérisation pour exister politiquement faute de vraie base démocratique. Des excès qui visent surtout à attirer l’attention sur elle dans la perspective de futures échéances notamment en 2027 où elle pourrait bien prendre la place de Mélenchon. Raphaël Proust et Caroline Vigoureux, journalistes politique à l’Opinion et le politologue Rémi Lefebvre décryptent la stratégie politique de l’écoféministe adepte du coup d’éclat permanent

Quelle est cette stratégie ?
Caroline Vigoureux, journaliste politique à l’Opinion : « Sandrine Rousseau, c’est une personnalité qui correspond à tous les codes de l’époque. Elle a des positions très tranchées elle réagit sur tout, tout le temps, et beaucoup sur Twitter. Elle s’indigne, elle commente, elle met une pièce dans la machine à polémiques quand il le faut, et ça marche.
Alors certes ses méthodes sont contestées et contestables, mais malgré tout, elle dit quelque chose de l’air du temps. Les combats qu’elle porte – la lutte contre le réchauffement climatique, la lutte contre les violences sexuelles et sexistes – correspondent à une attente d’une partie de la jeunesse et de certaines féministes. »
« En tous les cas, je pose des mots qui sont issus des milieux militants et du terrain dans la sphère politique et je pense que c’est ça qui choque et qui n’est pas entendu », expliquait Sandrine Rousseau le 18 octobre sur le plateau de France 24. D’un point de vue médiatique, Sandrine Rousseau adopte une stratégie transgressive et provocatrice.

Rémi Lefebvre, professeur de sciences politiques à l’université et à l’IEP de Lille : « L’objectif est d’attirer l’attention sur elle. D’autant que Sandrine Rousseau c’est quelqu’un qui a assez peu de ressources collectives, c’est quelqu’un qui est assez isolé. Donc c’est assez emblématique du fait qu’en politique, maintenant, des personnalités sans grandes ressources collectives peuvent peser. Elle a émergé au moment de la primaire écolo, elle a un capital médiatique, évidemment, qu’elle alimente avec des propos volontiers transgressifs et provocateurs.
Ce qu’on peut dire aussi – d’ailleurs elle revendique complètement cette stratégie – c’est qu’elle est sur un créneau idéologique – l’écoféminisme – où il faut choquer les esprits. Pour elle, ce ne sont pas simplement des coups de communication, c’est aussi une stratégie politique. Elle dit qu’il faut créer des électrochocs, il faut provoquer. Elle lance dans le débat des propos qui font réagir, et de ce point de vue là, elle estime faire avancer les causes qu’elle défend. »

Caroline Vigoureux, journaliste politique à l’Opinion : « Alors la question concernant Sandrine Rousseau c’est de savoir si elle sert ou dessert sa cause, est-ce qu’elle est dans l’outrance ou est-ce qu’elle porte une forme d’audace ? »

Rémi Lefebvre
: « La réponse est compliquée parce que c’est oui et non. Elle dessert cette cause parce qu’elle brutalise le débat public donc elle alimente les commentaires des réactionnaires qui fleurissent sur CNews ou dans la presse néo-conservatrice. Et, d’un certain point de vue, on peut dire aussi que ce n’est pas très efficace parce que ça discrédite la cause qu’elle veut défendre.
En même temps, je nuance mon propos : elle provoque quand même des débats. Par exemple : un débat sur le rapport à la viande. «Est-ce que la valeur travail est de gauche ou de droite ?» Le point peut-être positif, c’est que ça fait réfléchir. Et ça provoque peut-être aussi des prises de conscience. Donc c’est à la fois assez cynique, et en même temps ça peut être assez efficient d’un point de vue idéologique. »

Avec cette stratégie du coup d’éclat permanent, Sandrine Rousseau aurait-elle en ligne de mire la présidence d’EELV ?

Raphaël Proust, journaliste politique à l’Opinion : « La députée de Paris ne peut prétendre à briguer le secrétariat national d’Europe Ecologie – Les Verts puisque les statuts du parti empêchent tout simplement les parlementaires de cumuler leur mandat avec cette fonction. Ce qui ne veut pas dire que l’écoféministe n’aurait aucune visée pour le congrès d’EELV prévu en décembre. Sandrine Rousseau y soutiendra la motion portée par la conseillère municipale de Lille Mélissa Camara.
Si Sandrine Rousseau était bel et bien parvenue pendant la primaire à intéresser et à faire voter un public essentiellement extérieur au parti, le congrès, lui, est un exercice résolument interne. Les contributeurs, les signataires des différentes motions en lice ne se privent d’ailleurs pas de dénoncer ce qu’ils considèrent comme une stratégie contre-productive d’hyper-hystérisation du débat politique.
Les polémiques qui l’ont opposé au communiste Fabien Roussel sont notamment pointées du doigt comme une série de buzz stériles. D’autres, enfin, lui reprochent de se servir de l’écologie politique comme d’un simple véhicule pour faire avancer sa cause prioritaire, en l’occurrence la lutte contre le patriarcat mais ce au détriment de la cohésion collective du mouvement écologiste.
Son rôle dans la médiatisation des accusations portées par une ex-conjointe de Julien Bayou à l’encontre de l’ancien secrétaire national des Verts pèse aussi dans la balance. L’intéressée reconnaît elle-même avoir mis en péril sa carrière politique avec cette sortie qui continue toujours de susciter un profond débat au sein de la Nupes.
Un insoumis reconnaissait ainsi pendant la dernière campagne présidentielle se méfier du caractère incontrôlable de la députée qui, pourtant, chantait déjà les louanges de Jean-Luc Mélenchon.
Et même si la motion défendue par Sandrine Rousseau venait à échouer au congrès d’EELV, le mouvement d’opinion qu’elle a contribué à faire émerger, lui, n’est pas prêt de disparaître, que ce soit d’ailleurs dans ou en dehors de son parti. »

Rémi Lefebvre : « Ses ressources, c’est d’être invitée dans les médias et de toucher le grand public, d’avoir une forme de notoriété. C’est important pour elle d’être chez les Verts parce que c’est son parti. Mais en fait, très clairement, elle va chercher un capital politique hors des Verts. »

L’hystérisation du débat entre réactionnaires condescendants et populistes primaires

L’hystérisation du débat entre réactionnaires condescendants et populistes primaires

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que le débat manque de sérénité pour aborder les problèmes majeurs de la société en France. Certes la plupart des Français ne tombent e pas dans le piège de l’affrontement stérile et simplificateur mais force est de constater que les médias mettent surtout en valeur les propos des réactionnaires condescendants face à ceux des populistes primaires. Parmi les élites médiatiques, on compte nombre de réactionnaires condescendants qui estiment que les gilets jaunes par exemple doivent maintenant se taire, qu’ils ont été assez entendus puisqu’on la m’a accordée presque 10 milliards. Une espèce de réflexe corporatiste des élites (ou de ceux qui croient en faire parti parce que médiatiquement connus). La remise en cause d’une parcelle de l’autorité de ces élites prend soudain des allures de faction ou de révolution. Et de s’appuyer sur la légitimité d’une élection dont pourtant chacun sait qu’elle est surtout le résultat d’une opposition au Front National et non d’une adhésion à l’ultra libéralisme de Macron. Pour preuve, ces élites refusent toute perspective d’une nouvelle consultation électorale par exemple concernant l’assemblée nationale. Une hypothèse qui serait pourtant susceptible de donner une légitimité incontestable à la majorité qui en sortirait. Du coup, on accuse les opposants au pouvoir de tous les maux notamment les gilets jaunes. C’est tout juste s’ils ne sont pas responsables de la dégradation de la croissance qui pourtant a commencé début 2018 et qui s’affaisse dans le monde entier haut au point peut-^ter de frôler la récession. En face des populistes primaires qui ont sans doute raison de se plaindre de la situation sociale des plus défavorisés mais dont  l’argumentation ne résiste pas à la moindre analyse. En cause l’ignorance de la problématique économique, le manque d’expérience politique et l’absence de passé social. Du coup, on attaque tout en vrac mais sans mettre le doigt sur les vrais facteurs explicatifs de la mauvaise gestion du pouvoir en place (exemple l’absence d’évaluation du CICE qui aura coûté 40 milliards sur une année dont on ne connaît pas ni les effets économiques ni les effets sociaux). Bref une gestion macro-économique à la louche qui fait abstraction des spécificités des branches voir des zones géographiques. L’affrontement se caractérise alors par une violence verbale nourrie d’idéologies. Le problème c’est que le gouvernement lui-même n’est pas incapacité de rétablir un minimum de sérénité et d’élever le débat. Au contraire, il utilise aussi l’anathème et la provocation comme les extrémistes populistes qui se réfugient dans le simplisme. De ce point de vue, le débat direct voulu depuis le début de mandat entre Macron et les citoyens constituent une catastrophe et une caricature de démocratie.

Gilets jaunes : L’hystérisation entre bourgeois et gauchistes

Gilets jaunes : L’hystérisation entre bourgeois et gauchistes

 

Indéniablement le mouvement des gilets jaunes a marqué la situation sociale du pays. Ce mouvement reflète les mécontentements et la colère de certaines couches moyennes défavorisées à propos notamment du pouvoir d’achat et de la justice fiscale. Les manifestations qui se tiennent chaque samedi depuis le 17 novembre constituent un marqueur de ce mécontentement. Malheureusement ces manifestations font parallèlement l’objet de violences de la part de certains manipulateurs extrémistes qui profitent de la situation. Ceci étant il convient d  relativiser la participation à ces manifestations dont la dernière a réuni environ 50 000 personnes, peut-être davantage mais bien loin de ce que les syndicats peuvent parfois convoquer. La France subit évidemment certaines conséquences néfastes concernant des commerces mais n’est ni feu ni à sang, ni même arrêtée. Pourtant d’un côté comme de l’autre, on assiste à une forme d’hystérisation de la situation. Côté pouvoirs on donne l’impression que le pays est dans une dans un état d’insurrection et de l’autre on prétend que le pays glisse vers une dictature. Des propos excessifs qui n’ont pour effet que de servir la violence et qui d’une certaine façon sont aussi irresponsables les uns que les autres Sur France Info, Julien Denormandie estime que Jean-Luc Mélenchon «a trahi la République» pour avoir condamné la fermeture de la cagnotte de soutien pour l’ex-boxeur Christophe Dettinger, soupçonné d’avoir agressé deux gendarmes. «Le but de ceux qui veulent interdire cette collecte est de détruire la famille aussi. Honte à eux», avait ainsi tweeté, mardi Jean-Luc Mélenchon. «Ce responsable politique (…) qui insulte les juges, qui appelle au final à casser du flic, parce qu’il soutient ceux qui cassent du flic, au final c’est une trahison républicaine. Les propos de responsables politiques comme Jean-Luc Mélenchon sur ces cagnottes, ils sont scandaleux», a lancé Denormandie.

De son côté, la députée Aurore Bergé, porte-parole des députés LREM, a critiqué l’attitude de Jean-Luc Mélenchon qui «depuis des mois se félicite et se gargarise de ces violences. (…) Quand a-t-il condamné les menaces contre les élus de la République en marche? Quand a-t-il condamné les violences contre les journalistes? Quand a-t-il condamné les violences contre les forces de l’ordre?». Aurore Bergé a par ailleurs annoncé mercredi qu’elle allait signaler à la justice les propos de cadres de LFI incitant selon elle à la violence. «En tant qu’élu de la République, quand on a connaissance de crimes ou de délits, c’est notre devoir, notre responsabilité de les signaler et on a des propos qui aujourd’hui clairement invitent à commettre des délits ou des crimes», a-t-elle expliqué sur France 2 la députée dont «le domicile a été placé sous protection» à la suite de menaces. Une guerre verbale finalement assez traditionnelle entre bourgeois et gauchistes qui ont en commun de verser dans une dialectique excessive et peu responsable.

 

 




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