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Climat: Hulot, le garagiste, contre la voiture !

Climat: Hulot, le garagiste,  contre la voiture !

 

Hulot ne manque pas d’air en critiquant les Français qui utilisent trop leur voiture en ces temps de canicule. En clair il leur fait porter le chapeau.  “Quand on veut dissuader les uns et les autres de prendre leur véhicule dans un monde où on considère que la voiture est un instrument de liberté, ça génère, à juste titre, un certain nombre d’oppositions, mais il faut aussi que chacun se dise ce changement qu’on nous propose, est-ce qu’il est nécessaire ou est-ce qu’il est superflu ?” “On peut se tourner et on a raison vers un ministre, vers un gouvernement, mais il faut que chacun aussi se tourne vers sa propre responsabilité”, a-t-il ajouté. Pourtant Hulot entretient pourtant  un rapport ambigu vis-à-vis de l’automobile Hulot possède en effet un véritable parc automobile au point qu’on peut se demander s’il est ministre ou garagiste.  Ce ministre de l’environnement  qui propose d’imposer aux Français une restriction de l’utilisation de leur automobile possède, lui, un nombre de véhicules un peu surdimensionné et par ailleurs très polluants. Bref, la posture classique d’un écolo bobo qui veut imposer l’usage des transports en commun aux Français mais qui ne veulent pas réduire leur mobilité personnelle. Il faudrait aussi ajouter que Nicolas Hulot quand il était journaliste faisait un très large usage d’hélicoptères forcément très polluants, ce qui ne l’empêche pas  de  la pollution.   »La transparence, oui, le voyeurisme et le pinaillage, non (…) Je roule en électrique 95% de mon temps », a répondu Hulot qui précise avoir gagné de l’argent à la télévision, « c’est ce qui m’a permis de bosser pendant 25 ans pour défendre la cause de l’écologie. »En fait surtout pour accumuler une fortune. D’après le Canard, il  aurait retiré des centaines de millions d’euros en salaires et dividendes par an de sa société Éole qui s’appuie sur la promotion des produits Ushuaia. Nicolas Hulot aurait entretenu un long partenariat avec EDF, producteur et fournisseur d’électricité. « Jusqu’en 2012, EDF a versé 460.000 euros par an à la Fondation.  Mêmes liens avec Veolia, géant de l’eau et du traitement des déchets. « De 2012 à 2017, Veolia a casqué 200.000 euros par an à la Fondation, et ce généreux mécène siège même à son conseil d’administration », assure Le Canard enchaîné. Vinci, désigné pour construire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et qui n’envisage « pas du tout » de ne pas le faire, a financé la Fondation à hauteur de 30.000 euros en 2014 et 2015. Le journal d’investigation cite également TF1, Bouygues Télécom, la SNCF et L’Oréal, pour des versements entre 30.000 et 250.000 euros chacun. Par ailleurs,  jusqu’à son arrivée aux affaires, Nicolas Hulot présidait encore « Eole », une société alimentée par les royalties des ventes des produits estampillés « Ushuaïa » (gels douches, shampoings…). La marque détenue par TF1 a cédé sa licence à des grandes entreprises comme les opticiens Atoll ou L’Oréal. Avec à la clé des contrats juteux pour la chaîne de télévision et son ancien animateur vedette. De 113.000 en 1992, « Eole » a vu ses gains grimper à plusieurs centaines de milliers d’euros dans les années 2000. Une véritable machine à cash pour le principal bénéficiaire de l’entreprise: Nicolas Hulot qui en est le seul salarié et en possède 99.9% des parts. Au total, c’est près de 3 millions d’euros que la société aurait accumulé en fonds propres. Un pactole auquel il faut encore ajouter le salaire que se verse Nicolas Hulot -290.000 euros en 2013- et les dividendes qu’il perçoit (66.000 euros).  Pourtant, les produits « Ushuaïa », qui font la fortune du ministre de la Transition écologique, ne sont pas particulièrement recommandables pour la planète. Bref, difficile de dire si Hulot est uen écolo, un businessman ou un garagiste !

 

Bilan Hulot : surtout du pipeau

Bilan  Hulot : surtout du pipeau

 

 

Hulot s’était déjà converti d’écolo en businessman, cette fois  l’écolo opère une deuxième conversion en devenant politicard. Comme Macron, il a compris que l’enflure du discours doit masquer l’indigence de la pratique. Hulot laisse faire les pseudos bruits de démission et entend bien s’installer dans le paysage politique à défaut de vraiment défendre l’environnement. Sur le nucléaire il a évidemment perdu et a renoncé aux objectifs illusoires de la fantaisiste Ségolène Royal laquelle prévoyait de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % d’ici 2025. Il n’est même pas certain qu’on y soit à l’échéance de 2050 ! Pour preuve le gouvernement a été incapable de fermer une seule centrale. Même la centrale de Fessenheim voit son extinction prolongée dans le temps puisque le relais ne pourra pas être pris par  l’EPR de Flamanville avant 2020 voire davantage. Pour masquer  le nucléaire et les faillites de sa réduction, Hulot ne cesse de lancer des gadgets comme les éoliennes par exemple qui constituent une énorme arnaque énergétique et financière. En attendant quelques margoulins et quelques propriétaires rapaces s’en mettent plein les poches grâce aux subventions que paye l’usager d’EDF.  Il sera toujours temps de faire payer à ces mêmes usagers la destruction de pylône de 200 m de haut et leurs blocs de d’un coût unitaire 200 000 € par éolienne. Voir par exemple ce qui se passe à cet égard aux États-Unis avec les friches d’éoliennes.  L’accord sur le climat reste virtuel mais pour montrer qu’il existe Hulot a donné quelques primes pour la conversion automobile avec assez peu de succès d’ailleurs car le vrai problème est celui de la solvabilité des acheteurs potentiels de véhicules électriques réservés pour l’essentiel au plus favorisés.  L’action de Nicolas Hulot est donc finalement assez indigente  pour la défense de l’environnement ;  pire,  Nicolas Hulot n’a rien dit quand la France a décidé d’autoriser la société Total a importé de huile de palme pour en faire du carburant ou encore quand des spéculateurs ont décidé d’éventrer des montagnes de Guyane pour exploiter l’or,  détruisant au passage les écosystèmes.  «Le changement n’est pas à l’échelle», reconnaissait Hulot en juillet dernier, pas étonnant quand on est monté sur un tabouret ! «Hormis les discours, il n’y a rien», conclut Julien Bayou, responsables des verts (EELV).


Hulot pour la biodiversité et …l’huile de palme

Hulot pour la biodiversité et …l’huile de palme

 

Curieuse conception de la biodiversité à moins  d’accepter l’externalisation internationale des nuisances.  Hulot a annoncé un plan sur la biodiversité alors qu’il vient hier d’autoriser Total  à développer l’utilisation de l’huile de palme qui déforeste des régions entières dans le monde. On peut douter de sa profession de foi à usage essentiellement médiatique quant il affirme : « il faut “redonner sa place à la nature y compris en ville”, à stopper la réduction des espaces naturels notamment par une “sanctuarisation” des terres agricoles ou encore à parvenir à zéro artificialisation nette des sols. » Ou encore quand il  dit vouloir intensifier les mesures de protection des espaces naturels et des espèces animales, créer de nouveaux parcs nationaux – dont un premier parc marin dans les eaux internationales – ou agrandir le plus possible avant 2021 les réserves naturelles existantes.  Pourtant Hulot vient d’autoriser Total à développer l’utilisation d’huile de palme car ’huile de palme nettement plus rentable que les autres huiles végétales.  Total a obtenu de Hulot que son usine de la Mède intègre de l’huile de palme et de  traiter aussi bien des huiles végétales de toutes sortes, que des huiles résiduelles usagées.  Parmi les huiles végétales, l’huile de palme dont les  rendements très nettement supérieurs à ceux du colza ou du soja et qui est  infiniment plus rentable. Les ONG avaient révélé en avril dernier (sur la base d’un document de la préfecture des Bouches-du-Rhône) que le site consommait 550.000 tonnes d’huile de palme par an, faisant ainsi bondir de 64% les importations françaises d’une huile dont la production se fait en Malaisie et en Indonésie. Au-delà des ONG, ce sont les députés européens qui en janvier dernier se sont majoritairement déclarés pour « l’élimination progressive » de cet usage sur le territoire de l’Union d’ici à 2021. Ce vote se heurte jusqu’à présent au refus des Etats membres, notamment de la France ! Dans l’édition 2017 de son rapport, l’Observatoire national de la biodiversité note une “évolution inquiétante des espèces et un état mitigé des milieux naturels”, tout en confirmant la “richesse exceptionnelle” du patrimoine français avec 16.773 espèces endémiques. Il souligne aussi la régression d’environ un quart des populations d’oiseaux communs entre 1989 et 2015 et la disparition de près de la moitié des populations de chauves-souris entre 2006 et 2014.

Hulot fait le bilan de son action : « ça pourrait aller mieux !

Hulot fait le bilan de son action : « ça pourrait aller mieux !

 

C’est en substance ce que dit Hulot en faisant son premier bilan d’activités annuel. Il est vrai qu’il a avalé de nombreuses couleuvres et que l’enflure du discours de la France est un peu en décalage avec la réalité concrète concernant de nombreux aspects comme la pollution, la biodiversité ou la qualité de vie tout simplement. Parmi les très grosses couleuvres, le renoncement à l’objectif -il est vrai utopique de passer la part de l’électricité à 50% au lieu de 75% actuellement en 2025. Hulot  devra habiller son renoncement avec une  grande dose hypocrisie et de démagogie lors de l’établissement des PPE (programmation énergétique). Donc pas de célébration pour cette première année d’activité.  « Célébrer, le mot est un peu fort. Il n’y a pas de quoi exulter », a lancé Nicolas Hulot, qui a insisté sur la hausse des émissions de gaz à effet de serre. « Les nouvelles ne sont pas bonnes à l’échelle de la planète. […] Elles ne sont pas bonnes non plus en France avec une hausse de 1,7% en 2017 par rapport à 2016″, a déclaré le ministre,   »C’est le signe que notre logiciel économique n’a pas tout à fait changé », a observé Nicolas Hulot, appelant à un « changement d’échelle » pour lutter contre le réchauffement climatique. « L’autosatisfaction dans ce ministère est une faute morale, n’attendez pas de moi de vous dire que tout va bien », avait d’ailleurs lancé en préambule le ministre. Nicolas Hulot a tenu à montrer les avancées, évoquant les « plans très concrets » mis en œuvre depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, dans les domaines du logement, des transports, des énergies renouvelables, de l’économie circulaire… « On a tous les outils pour transformer notre société, c’est un problème de volonté collective et de souci de cohérence. […] Je suis là pour que l’exception devienne la norme », a déclaré le ministre qui – « petite parenthèse » – s’est lancé un petit message, paraphrasant Beaumarchais : « Sans la liberté de blâmer il n’est pas d’éloges flatteurs. Ça vaut pour moi de temps en temps. Sans la capacité de saluer le positif, il n’y a pas de critiques recevables. »Un bel exercice littéraire qui malheureusement ne veut rien dire car les cas où rien n’est positif sont loin d’être négligeables.

Nicolas Hulot pour la biodiversité et …l’huile de palme

Nicolas Hulot pour la  biodiversité et …l’huile de palme

 

Gonflé Hulot d’annoncer un plan sur la biodiversité alors qu’il vient hier d’autoriser Totale à développer l’utilisation de l’huile de palme qui déforeste des régions entières dans le monde. On peut douter de sa profession de foi à usage essentiellement médiatique quant il affirme : « il faut “redonner sa place à la nature y compris en ville”, à stopper la réduction des espaces naturels notamment par une “sanctuarisation” des terres agricoles ou encore à parvenir à zéro artificialisation nette des sols. » Ou encore quand il  dit vouloir intensifier les mesures de protection des espaces naturels et des espèces animales, créer de nouveaux parcs nationaux – dont un premier parc marin dans les eaux internationales – ou agrandir le plus possible avant 2021 les réserves naturelles existantes.  Pourtant Hulot vient d’autoriser Total à développer l’utilisation d’huile de palme car ’huile de palme nettement plus rentable que les autres huiles végétales.  Total a obtenu de Hulot que son usine de la Mède intègre de l’huile de palme et de  traiter aussi bien des huiles végétales de toutes sortes, que des huiles résiduelles usagées.  Parmi les huiles végétales, l’huile de palme dont les  rendements très nettement supérieurs à ceux du colza ou du soja et qui est  infiniment plus rentable. Les ONG avaient révélé en avril dernier (sur la base d’un document de la préfecture des Bouches-du-Rhône) que le site consommait 550.000 tonnes d’huile de palme par an, faisant ainsi bondir de 64% les importations françaises d’une huile dont la production se fait en Malaisie et en Indonésie. Au-delà des ONG, ce sont les députés européens qui en janvier dernier se sont majoritairement déclarés pour « l’élimination progressive » de cet usage sur le territoire de l’Union d’ici à 2021. Ce vote se heurte jusqu’à présent au refus des Etats membres, notamment de la France ! Dans l’édition 2017 de son rapport, l’Observatoire national de la biodiversité note une “évolution inquiétante des espèces et un état mitigé des milieux naturels”, tout en confirmant la “richesse exceptionnelle” du patrimoine français avec 16.773 espèces endémiques. Il souligne aussi la régression d’environ un quart des populations d’oiseaux communs entre 1989 et 2015 et la disparition de près de la moitié des populations de chauves-souris entre 2006 et 2014.

La France et l’Union internationale pour la conservation de la nature ont officialisé vendredi la tenue à Marseille, en juin 2020, du Congrès mondial de la nature.

L’huile de palme : Hulot autorise son développement

L’huile de palme : Hulot autorise son développement  

 

L’huile de palme nettement plus rentable que les autres huiles végétales, Total a obtenu de Hulot que son usine de la Mède intègre de l’huile de palme et de  traiter aussi bien des huiles végétales de toutes sortes, que des huiles résiduelles usagées.  Parmi les huiles végétales, l’huile de palme dont les  rendements très nettement supérieurs à ceux du colza ou du soja et qui est  infiniment plus rentable. Total avait d’ailleurs annoncé lors d’une conférence de presse en juin dernier qu’elle pourrait représenter l’intégralité des volumes d’huiles végétales transformés à La Mède, à moins de mesures venant rétablir la compétitivité du colza produit en France.  L’huile de palme est la bête noire des ONG en raison des ravages qu’elle provoque en termes de déforestation. C’est pour cette raison que le projet de la bio raffinerie avait été critiqué par les Amis de la Terre lors de l’enquête publique menée en 2017. Aux côtés de Greenpeace, ils avaient révélé en avril dernier (sur la base d’un document de la préfecture des Bouches-du-Rhône) que le site consommait 550.000 tonnes d’huile de palme par an, faisant ainsi bondir de 64% les importations françaises d’une huile dont la production se fait en Malaisie et en Indonésie. Au-delà des ONG, ce sont les députés européens qui en janvier dernier se sont majoritairement déclarés pour « l’élimination progressive » de cet usage sur le territoire de l’Union d’ici à 2021. Ce vote se heurte jusqu’à présent au refus des Etats membres, notamment de la France !

 

Hulot : l’arlésienne

Hulot : l’arlésienne

 

Un coup, je pars, un coup, je reste. C’est environ la dixième fois qu’Hulot annonce son départ possible.  « D’ici l’été’ a-t–il déclaré sur RMC. « Si on avance je reste, si ça recule je pars ». En cause d’abord, sans doute l’inefficacité d’une personnalité taillée davantage pour la télé pour dénoncer que pour construire.  Hulot n’a pas pu influencer en quoi que ce soit la politique nucléaire du gouvernemenet. On lui a seulement donné des gadgets comme les éoliennes pour faire du vent, cacher la vraie politique énergétique aussi permettre à des sociétés douteuses d’engranger des profits sur le dos des clients et des contribuables. Sans parler de la dévalorisation du patrimoine. Sur la plupart des sujets Hulot n’a guère eu droit à la parole ; Sur le glysophate il a dû reculer. Sur la SNCF ou Air France, ministère dont il a la tutelle, il n’a pas dit un mot ; Sur l’agriculture il a été en conflit avec le ministre intéressé. Sur la biodiversité, son action a été complétement anecdotique. Du coup, Hulot a perdu 20 points dans les sondages de popularité. Depuis sa mise en cause dans plusieurs  affaires, il s’exprime beaucoup moins sans doute parce qu’il se rend bien compte de sa quasi paralysie. A sa décharge, le ministère de l’écologie n’a jamais constitué un vrai ministère, les décisions se prennent dans les  grands ministères régaliens. Il pourra retourner faire de la télé et le l’écologie business ; peu le regretteront sauf Macron qui l’utilise comme caution écolo.

 

 

Ne pas confondre écologie et anarchie (Hulot) …..Et écologie et fric ?

Ne pas confondre écologie et anarchie (Hulot) …..Et écologie et fric ?

 

 

 

Hulot qui maintenant plusieurs mois ne sert pas à grand chose et met la pédale douce sur tous les dossiers a été fortement invité par le Premier ministre à se rendre à Nantes à la place de son secrétaire d’Etat sur le dossier chaud de la ZAD de NDDL. Finalement, une intervention qui n’a pas servi à grand-chose chacun demeurant sur ses positions. L’Etat a fixé un ultimatum au 23 avril ce que refusent les zadistes et qui veulent davantage de temps pour monter leur dossier. Visiblement gêné et mécontent Hulot a déclaré qu’il ne fallait pas confondre écologie et anarchie. Les zadistes auraient pu répondre que Hulot confond, lui, écologie et business.  Que fait en effet Hulot au gouvernement lui qui n’a aucune compétence économique, sociale, politique  ou même environnementale ? Il sert de caution à Macron. Certes l’ancien animateur télé a réalisé d’intéressants reportages sur l’environnement mais ça ne suffit pas pour avoir une vision écologique cohérente et encore moins une  vision sociétale. En outre et  surtout le champ de réflexion et d’action de Hulot est étroitement cadrée par les soutiens financiers d’entreprises les plus polluantes qui lui ont permis de construire son immense fortune sur le dos de l’écologie. Hulot, l’ancien animateur télé est populaire, c’est certain comme Mimi Mathis ou Michel Drucker mais ses compétences et ses convictions sont comme les montres de Salvador Dali : molles. Par contre, il sait gérer son image et surtout sa fortune  réalisée garce à son business écolo. Épinglé par le Canard enchainé à propos du sulfureux financement de sa, Nicolas Hulot, ministre de l’écologie est mis en cause pour les profits personnels qu’il tire de son action en matière d’environnement. Il aurait retiré des centaines de millions d’euros en salaires et dividendes par an de sa société Éole qui s’appuie sur la promotion des produits Ushuaia. Nicolas Hulot aurait entretenu un long partenariat avec EDF, producteur et fournisseur d’électricité. « Jusqu’en 2012, EDF a versé 460.000 euros par an à la Fondation.  Mêmes liens avec Veolia, géant de l’eau et du traitement des déchets. « De 2012 à 2017, Veolia a casqué 200.000 euros par an à la Fondation, et ce généreux mécène siège même à son conseil d’administration », assure Le Canard enchaîné. Vinci, désigné pour construire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et qui n’envisage « pas du tout » de ne pas le faire, a financé la Fondation à hauteur de 30.000 euros en 2014 et 2015. Le journal d’investigation cite également TF1, Bouygues Télécom, la SNCF et L’Oréal, pour des versements entre 30.000 et 250.000 euros chacun. Par ailleurs,  jusqu’à son arrivée aux affaires, Nicolas Hulot présidait encore « Eole », une société alimentée par les royalties des ventes des produits estampillés « Ushuaïa » (gels douches, shampoings…). La marque détenue par TF1 a cédé sa licence à des grandes entreprises comme les opticiens Atoll ou L’Oréal. Avec à la clé des contrats juteux pour la chaîne de télévision et son ancien animateur vedette. De 113.000 en 1992, « Eole » a vu ses gains grimper à plusieurs centaines de milliers d’euros dans les années 2000. Une véritable machine à cash pour le principal bénéficiaire de l’entreprise: Nicolas Hulot qui en est le seul salarié et en possède 99.9% des parts. Au total, c’est près de 3 millions d’euros que la société aurait accumulé en fonds propres. Un pactole auquel il faut encore ajouter le salaire que se verse Nicolas Hulot -290.000 euros en 2013- et les dividendes qu’il perçoit (66.000 euros).  Pourtant, les produits « Ushuaïa », qui font la fortune du ministre de la Transition écologique, ne sont pas particulièrement recommandables pour la planète. Au contraire. Comme le rappelle Le Canard Enchaîné, Greenpeace a placé en 2006 les produits de la marque Ushuaïa sur la « liste rouge » des produits chimiques dangereux. Il y a un mois, c’était le magazine « 60 millions de consommateurs » qui épinglait trois produits de la marque, dont un gel douche contenant « un grand nombre de colorants susceptibles de provoquer des allergies » et un déodorant renfermant du benzyle salicylate, une substance soupçonnée d’être… un perturbateur endocrinien.- Il n’y a vraiment pas grand-chose de commun entre Hulot et les écologistes  !

SNCF : Hulot parle….pour ne rien dire

SNCF : Hulot parle….pour ne rien dire

Jusque là Hulot ne s’est pas beaucoup mouillé sur le conflit SNCF, il a même été complètement absent alors qu’il est supposé être le patron d’Elisabeth Borne, ministre des transports. Sans doute incité par le Premier ministre, Hulot monte discrètement à l’offensive pour délivrer des banalités :

« C’est bien parce qu’on aime le train qu’il faut que ces évolutions aient lieu. Ne pas agir, ce serait trahir une histoire vieille de 100 ans. (…) On ne peut pas préparer l’avenir, réussir la transition écologique et répondre aux défis de la mobilité du quotidien avec 46 milliards de dette », estime le ministre. « Il faut maintenant retrouver le chemin du dialogue. C’est ce que fait Élisabeth Borne, à mes côtés, parce que c’est avec le train que nous construirons ensemble, une mobilité durable, sans pollution, pour tous« , affirme enfin Nicolas Hulot. Et de reprendre les arguments du gouvernement sans vraiment préciser qui va payer/

« Cette situation « donne le droit de poser des questions et nous donne le devoir de remettre l’entreprise sur des rails soutenables », écrit encore le ministre de la Transition écologique, soulignant que « l’objectif de cette réforme, c’est de faire mieux avec l’argent que nous consacrons au train ». Nicolas Hulot rappelle toutefois l’engagement du gouvernement d’investir 36 milliards d’euros sur dix ans pour rénover les réseaux ferroviaires. ». faute de prévision sur la dette et le financement futur des investissements Hulot reprend son cantique sur l’environnement

«  ». « Le train a de l’avenir », estime-t-il, évoquant notamment la nécessité d’investir « massivement » dans le fret ferroviaire : « Là encore, les chiffres sont en faveur du train, et 1 train, c’est 50 camions en moins sur les routes. » Le problème c’est que le fret ferroviaire est en voie d’extinction ! « L’objectif, explique encore le responsable, c’est faire du train notre moyen de transport préféré dans un monde où, en 2050, nous devons viser le ‘zéro pollution’. »A défaut de programme clair il faudra se contenter d’intentions pour 2050 ! Bref Hulot comme souvent a parlé pour ne rien dire.

 

Nicolas Hulot : encore un comité Théodule de chapeaux à plumes

Nicolas Hulot : encore un comité Théodule de chapeaux à plumes

 

 

Pas vraiment un comité institutionnel, une sorte de think thank, pas de rapports mis des séminaires notamment pour approfondir les sujets environnementaux transversaux. (Comme si tous les sujets environnementaux n’étaient pas transversaux NDLR !).  Avec évidemment un impact écologique mais aussi souvent financier, économique, social voire sociétal. Pourquoi un comité d’experts et pas un comité constitués de ceux qui représentent les acteurs économiques, sociaux et environnementaux. Hulot qui veut sans doute sortir de son relatif immobilisme après ses affaires brasse du vent et fait comme d’habitude dans l’agitation médiatique. « Pas de rapport, surtout pas ! », indique-t- il.  Et pour se donner une légitimité moderniste comme Macron, Hulot sollicite les anglicismes : le « Green new deal »cher au ministre, visant à faire marcher ensemble économie et écologie, voire à faire de la transition énergétique la mère de tous les relais de croissance. « L’objectif est de construire le futur de l’économie  française et de le rendre désirable, parce que pour beaucoup de nos concitoyens, la transition écologique est abstraite, il faut qu’ils puissent en saisir les bénéfices », a déclaré Nicolas Hulot en installant le comité vendredi 30 mars dans l’après-midi. « Il doit permettre un dialogue renforcé entre les acteurs publics et les acteurs économiques et financiers, les économistes mais aussi les spécialistes des questions d’emplois, de compétences et de formation professionnelle pour déboucher sur de nouveaux partenariats permettant d’amplifier la nécessaire transformation de l’économie française », détaillait le communiqué du ministère.

Le groupe des chapeaux à plumes de paon se compose de 15 personnalités issues du monde de l’entreprise et de la finance, mais aussi un économiste et deux élus. Des représentants de grands groupes (Pierre-André de Chalendar pour Saint-Gobain) y côtoieront des fondateurs de startups telles qu’Olivier Hersent, dirigeant d’Actility (M2M) ou d’entreprises de l’économie sociale et solidaire (Wimoove, spécialiste de la mobilité durable) et des financiers (Jean-Laurent Bonnafé, qui préside BNP Paribas) ou Thierry Déau, fondateur du fonds d’infrastructures Meridiam, ainsi que des élus tels que le député vert européen luxembourgeois Claude Turmes. Patrick Oliva, ancien du groupe Michelin et  cofondateur de PPMC (Paris Process on Mobility and Climate), Marion Guillou, qui porte la vision du monde agricole ainsi que la fondatrice et directrice du cabinet de conseil en marketing et développement durable Ethicity, Elizabeth Pastore-Reiss, ou encore Laeticia Vasseur, fondatrice de l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), phosphoreront également de concert. .

Hulot, l’alibi pour faire avaler la politique nucléaire

Hulot, l’alibi pour faire avaler la politique nucléaire

 

Il est clair que Nicolas Hulot constitue l’alibi écolo de Macron  qui lors de sa campagne électorale n’avait pas spécialement développé ses idées en matière d’environnement. Il s’est vraiment saisi de la question lorsqu’il a compris l’opportunité qu’il y avait à exploiter l’accord de Paris. Un accord de Paris sur le climat évidemment très intéressant mais aussi très hypothétique quant à ses objectifs et surtout à ses moyens. Pour donner une petite coloration verte à son programme Macron  à récupéré  la figure médiatique que représente Nicolas Hulot, cet homme de télé surtout célèbre pour ses reportages sur la dégradation environnementale. Une célébrité médiatique qui ressemble à celle de Mimi Matisse ou de Michel Drucker mais qui ne lui donne par ailleurs aucune compétence dans le domaine. Le seul fait d’avoir tenu une caméra est un peu insuffisant pour donner une légitimité sur cette question qui demande pour le moins un peu de formation et de connaissances concrètes. Hulot a surtout profité de son image médiatique pour se constituer une grande fortune à travers la fondation Ushuaia financée par TF1 de nombreuses grandes entreprises y compris EDF. De ce point de vue,  Hulot est davantage un businessman de l’écologie que t défenseur désintéressé de l’environnement. Pour preuve,  sa position sur le nucléaire notamment à Bure  où la seule argumentation – assez nulle au demeurant- nulle qu’il développe consiste à dire   : c’est vrai avant j’étais contre Bure mais j’étais militant maintenant je suis ministre je suis donc pour Bure,  c’est la moins mauvaise solution. Évidemment Macron  se sert de l’Hulot pour faire avaler la politique nucléaire. Une politique par ailleurs incontournable pendant 30 ou 40 ans pour des questions d’efficacité énergétique. Pour faire joujou,  on a accordé 150 millions à Nicolas Hulot afin qu’il fasse semblant de développer des énergies  alternatives dont beaucoup sont complètement inefficaces en tout cas ont un rendement énergétique dérisoire. C’est le cas notamment des éoliennes subventionnées à plus de 50 %. L’ennui c’est que Nicolas Hulot est maintenant plombé par son passé d’homme d’affaires aussi par les accusations de harcèlement vis-à-vis des femmes. Il est d’ailleurs depuis quelques semaines relativement paralysé. Pour se dépatouiller de cette posture, il a absolument besoin du soutien politique qui lui éviterait des poursuites judiciaires graves. Macron va donc se servir encore davantage de ‘Hulot comme d’une marionnette. Une marionnette très coûteuse car il lui faut des crédits pour faire de l’agit’ prop écolo et en quelque sorte acheter son silence sur le nucléaire. Exemple de ses contradictions c’est au moment Hulot émet  un  timide doute sur l’efficacité de l’EPR de Flamanville que la France vend sa technologie dans le monde notamment hier en Inde. Si les Indiens se montrent réticents à cette filière nucléaire on pourra toujours leur expédier Hulot pour faire du vent avec des éoliennes.

Hulot : affaibli politiquement sort quand même de son silence

Hulot : affaibli politiquement sort quand même de son silence

 

 

Nicolas Hulot a sans doute voulu montré qu’il était encore ministre de l’environnement en accordant une interview au Figaro. Pour dire beaucoup de banalités et relativiser le développement de la politique nucléaire. Très affaibli par ses différentes affaires, la découverte de son busines de l’écologie qui lui a parmi d’accumuler une  fortune, par des dissimulations de patrimoine et par des accusations d’agression contre les femmes Hulot faisait profil bas depuis des semaines. Pour se sortir de cette sale passe, il a besoin de l’appui du gouvernement et de Macron (de la justice aussi). Il ne peut donc prendre le contrepied de la politique de ce gouvernement. Du coup, il phantasme un peu en considérant que la fermeture éventuelle de Fessenheim sera le début du processus.  En espérant l’annonce d’autres fermetures mais sans remettre e cause son renoncement au mix énergétique reporté à 30 ou 40 ans. Il se met à douter de la mise en service de Flamanville et très timidement conteste l’urgence de nouveaux réacteurs nucléaires dont la création a été annoncée par Macron. Bref, il slalome entre ses convictions et les contradictions de la politique nucléaire du gouvernemenet. Il prend aussi de Lecornu  son secrétaire d’Etat, ambitieux et opportuniste,  qui  mange actuellement uen partie de son portefeuille ministériel. “Je souhaite qu’il y ait dans ce quinquennat une programmation des prochaines fermetures, la PPE (ndlr, programmation pluriannuelle de l’énergie) nous dira précisément quand et comment, ne préemptons pas le débat. Fessenheim doit être le début de quelque chose, d’un mouvement irréversible”, déclare-t-il au journal. Il se refuse à donner un calendrier à l’objectif de ramener de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité, après l’abandon de l’échéance initiale de 2025. “On va débattre du tempo, s’entendre sur un calendrier qui ne soit pas utopique mais exigeant”, dit-il. La Programmation pluriannuelle de l’énergie doit donner lieu à un débat public, envisagé dès ce trimestre, ainsi qu’à une version initiale prévue avant la fin du mois de juin. Face aux propos d’Emmanuel Macron, qui avait estimé en février qu’il n’y avait “pas de tabou sur le sujet” de possibles ouvertures de réacteurs supplémentaires, Nicolas Hulot estime pour sa part: “Ce n’est pas l’urgence. Attendons aussi de voir ce qui se passe pour l’EPR de Flamanville. Sans avoir de préjugés, je note que la démonstration probante des promesses données n’est pas faite.” Le ministre promet qu’il se rendra à la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), qui doit être démantelée, et sur le site du projet contesté d’enfouissement nucléaire de Bure (Meuse), contre lequel il a un temps milité. Hulot parle aussi de son  secrétaire d’Etat, l’ambitieux et opportuniste Lecornu mange actuellement uen partie de son portefeuille ministériel.  Seul le secrétaire d’Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu s’y est pour le moment rendu, et a annoncé mercredi la tenue d’un nouveau débat sur l’avenir des déchets nucléaires. “Il est un formidable défricheur de dossiers et j’en ai besoin! Cela ne veut pas dire que je me dédouane, ni que je me défausse sur lui”, déclare Nicolas Hulot, qui appelle à débattre du sujet dans un cadre “apaisé, sans tabou”. Le ministre de la Transition assure en outre qu’EDF est “prête à faire cette révolution culturelle” vers les énergies renouvelables. “EDF doit aller dans le sens de l’histoire, mais il n’est pas question de lui faire brûler les étapes”, ajoute-t-il. Autant dire que Hulot ménage sérieusement EDF et son programme nucléaire.

Hulot : debout mais un peu KO

Hulot : debout mais un peu KO

Ce que révèle une interview de Nicolas Holat qui fait concession sur concession tout en s’affirmant écologiquement solidaire ; Sur le Glyphosate, le Mercosur, le traité CETA, le nucléaire, sur Bure il recule ou se tait. En cause sans doute les affaires qu’ils trainent et le paralysent (d’abord la fortune qu’il a accumulé avec son businesse écolo, ses déclarations approximatives de patrimoine, les accusations d’agressions de certaines femmes. Pour tout dire il fait profil bas et évite même les apparitions publiques. Interview JDD.

Vous ne comptez pas vous rendre au Salon de l’agriculture. N’avez-vous rien à dire aux agriculteurs?
Bien sûr que si, mais je préfère dialoguer loin des regards et des caméras, c’est ma méthode. J’ai reçu tous les acteurs de la filière agricole et de l’alimentation, je me déplace sur le terrain, j’écoute, je prends du temps. Et puis mon engagement sur ces sujets ne se limite pas à la semaine du Salon de l’agriculture. Pour la première fois, tout le monde regarde dans la même direction : les producteurs, les distributeurs, les consommateurs, les ONG. Chacun comprend que l’avenir de l’agriculture passe par l’écologie. C’est un alignement des planètes qui déplaît à certains, mais qui donne des raisons d’espérer.

C’est ce qu’a dit Emmanuel Macron aux jeunes agriculteurs, jeudi à l’Elysée? Les a-t-il convaincus?
Oui. C’était un discours de vérité, sans concession, qui assume pleinement que nous traversons un moment de remise en question et que nous devons transformer nos agricultures en faisant le pari de la qualité. Les jeunes agriculteurs le savent, j’ai vu de l’enthousiasme chez eux, même s’il y a des questions, et je crois qu’ils ont compris que l’Etat sera à leurs côtés pour réussir cette transformation qu’ils souhaitent autant que nous.

Vous et Stéphane Travert, le ministre de l’Agriculture, vous êtes parfois opposés ; vous êtes réconciliés?
Qu’il y ait des tensions, des frictions entre nos deux ministères, quoi de plus normal? Par nos cultures, nos expériences, nous sommes différents. Et nos fonctions nous amènent à réagir différemment : je suis plus sensible aux enjeux de long terme ; lui est confronté à la pression du court terme et aux très fortes souffrances du monde agricole. Mais nous avançons ensemble.

Vraiment?
Arrêtons d’opposer écologie et agriculture, ce temps-là est fini. La réforme de l’agriculture est un projet de société. Dans mon ministère, il n’y a pas d’ennemi du monde agricole. Au contraire : grâce aux Etats généraux de l’alimentation, nous sommes passés d’une situation de confrontation à un esprit de concertation.

Que peut apporter la transition écologique aux agriculteurs?
Le modèle agricole dominant a rendu des services à la France, je ne l’oublie pas ; et je partage la tendresse des Français envers les agriculteurs. Mais les paramètres ont changé. Nous entrons dans une deuxième phase : celle de la révolution verte, et elle est passionnante. Les agriculteurs représentent déjà 20% de la production d’énergies renouvelables en France – ils doivent en être fiers. La grande mutation est en marche, elle est irréversible. Elle va redonner de la dignité aux agriculteurs, de la sécurité aux consommateurs, et permettre à tous les citoyens d’accéder à une alimentation de qualité.

 

Vous voilà bien optimiste… En décembre, vous déploriez qu’au terme de la phase 1 des Etats généraux de l’alimentation, « le compte n’y soit pas ». Qu’est-ce qui a changé?
Personne ne reste figé. Regardez, les choses avancent : la FNSEA va nous présenter un plan pour en finir avec le glyphosate, les groupes de la grande distribution se lancent à fond dans le bio, les consommateurs veulent des produits de qualité et de proximité… Cela montre une détermination.

N’avez-vous pas quand même réduit vos ambitions? Les ONG vous le reprochent…
Certainement pas sur les sujets liés à la santé et à l’environnement. J’ai été un militant ; maintenant, je suis en responsabilité. On me critique, mais moi, j’agis. Et je le fais avec des méthodes qui, me semble-t-il, sont fructueuses. Sur la sortie du glyphosate, par exemple, c’est la France qui a poussé l’Europe à accélérer.

 

Justement: en finir avec le glyphosate en trois ans, soit plus vite que les autres pays européens, est-ce réaliste?
On est en train de recenser les alternatives qui existent et de leur donner les moyens de faire leurs preuves. Mais je ne suis pas buté et personne ne doit être enfermé dans une impasse : si dans un secteur particulier ou une zone géographique, certains agriculteurs ne sont pas prêts en trois ans, on envisagera des exceptions. Mais si on arrive à se passer du glyphosate à 95%, on aura réussi. Regardez ce qui se passe dans le bio : des viticulteurs aux éleveurs, tout le monde s’y met. C’est une lame de fond citoyenne que plus personne ne peut ignorer.

 Mais, pour les consommateurs, le bio reste très cher. Ne va-t-on pas vers une agriculture à deux vitesses?
Les filières ne sont pas encore structurées mais ça vient : on va changer d’échelle, comme ça a été le cas pour les énergies renouvelables. Les études montrent que les gens sont prêts à dépenser plus dans un premier temps pour avoir une alimentation plus saine. Il faut le temps de la transition. Ensuite, l’équilibre se rétablira. Dès lors que les agriculteurs utiliseront moins d’intrants et moins d’énergie, et qu’ils seront mieux rémunérés, les coûts vont baisser. Donc les prix aussi.

 

En même temps, on supprime des aides pour le maintien de l’agriculture biologique. N’est-ce pas un contre-signal?
Le mouvement est en marche. Parmi les agriculteurs qui se convertissent au bio, le taux d’échec est très faible – à peine 3% font machine arrière, et la moitié d’entre eux parce qu’ils prennent leur retraite. Ce qui est vrai, c’est qu’il peut y avoir des vulnérabilités à prendre en compte. Pour anticiper cela, on pourrait réfléchir à la création d’un fonds assurantiel qui couvrirait certains risques et indemniserait des producteurs en difficulté. Mais attention : considérer que l’agriculture bio a vocation à être aidée durablement, c’est considérer qu’elle ne peut pas être rentable. Or elle va l’être! Et d’autant plus si on rémunère mieux tous les services qu’elle rend par ailleurs. On investit dans la transition.

 

Vous avez annoncé un plan pour développer l’agriculture bio. Où en êtes-vous?
Nous sommes à fond dessus, il sera prêt très vite, comme l’a dit le président de la République devant les jeunes agriculteurs. Après les Etats généraux de l’alimentation, ce sera une deuxième phase qui nous permettra de monter en puissance. L’objectif reste de consacrer au bio 15% de la surface agricole utile en 2022. On va doubler la surface bio en quatre ans.

 Quel rôle comptez-vous jouer dans les négociations sur la Politique agricole commune (PAC)?
Je vais m’y impliquer complètement. Le budget de la PAC peut être un levier extraordinaire pour aller vers une alimentation de qualité. Si on l’utilise bien, on peut métamorphoser notre mode de production agricole en quelques années. Les agriculteurs sont au cœur de la transition écologique, ils produisent des énergies renouvelables, ils contribuent à stocker du carbone dans les sols, ils peuvent aider à la reconquête de la biodiversité – il faut les rémunérer pour cela. La PAC doit nous aider à retrouver notre souveraineté alimentaire en favorisant, par exemple, la production de protéines végétales.

 

Les agriculteurs sont hostiles au traité de libre-échange avec le Mercosur, qui permettrait d’importer 70.000 tonnes de viande bovine chaque année en Europe. Faut-il ratifier cet accord?
En l’état, ce traité n’est pas acceptable. Il serait trop préjudiciable, notamment pour nos agriculteurs et la France a des lignes rouges très claires. Ça fait longtemps que je mets en garde sur les effets pervers que peuvent avoir ces traités de libre-échange. Pour le Ceta, nous avons défini un plan d’action et nous attendons des réponses de la Commission européenne pour apporter des garanties supplémentaires et, in fine, ce sera aux parlementaires de se prononcer.

 

Faut-il aller jusqu’à des formes de protectionnisme pour protéger nos produits de la concurrence de produits de moins bonne qualité?
Ce n’est pas une question de nationalité, mais une question d’équité. Les traités de libre-échange tels qu’ils existent ne sont pas climato-­compatibles. On demande des efforts à nos agriculteurs et à nos industriels, mais ceux d’autres parties du monde s’exonèrent des contraintes liées au changement climatique quand leurs produits arrivent aux frontières de l’Europe. Il ne faut plus l’accepter. Les traités de libre-échange doivent devenir des traités de juste-échange.

Votre « plan loup » suscite des critiques de toute part. N’illustre-t-il pas votre difficulté à trouver des compromis entre l’idéal écologique (la préservation d’une espèce) et les intérêts agricoles (la protection des troupeaux)?
Il est très facile de fustiger ce plan depuis un salon parisien ou une tribune médiatique. C’est faire abstraction de la réalité quotidienne des éleveurs. Moi, je suis obligé de mener de front la préservation de la faune sauvage et celle des troupeaux. Savoir qu’il faut éliminer des loups, ça m’arrache le cœur. Mais je comprends aussi la détresse de l’éleveur dont les brebis meurent au fond d’un ravin parce qu’elles ont été prises de panique. Il n’y a pas de solution miracle. Notre plan est équilibré – il ne s’agit ni de tuer tous les loups ni de n’en tuer aucun. Après des mois de concertation, nous sommes arrivés au moins mauvais des compromis.

Glyphosate : des «exceptions» (Nicolas Hulot)

Glyphosate : des «exceptions» (Nicolas Hulot)

Doucement le gouvernemenet et Hulot reculent  sur le glyphosate. En cause,  le fait qu’on ne dispose pas actuellement de molécule de substitution moins polluante. En fait la décision française, peut être souhaitable a été prise un peu à la va vite et sans tenir compte des conditions d’utilisations soit surtout entre deux cultures comme en France soit pendant la végétation comme outre atlantique. Ce qu’indique la coordination rurale.

« Lors de leur action menée le 21 novembre sur les ports de Lorient et St Nazaire, les agriculteurs de la CR et de l’OPG ont prélevé et fait analyser 2 échantillons de tourteau de soja importé. Sans surprise, l’analyse a détecté la présence d’OGM mais surtout de résidus significatifs de glyphosate.
En parallèle, la CR et l’OPG ont fait analyser 16 échantillons de grains de différentes cultures (blé tendre, quinoa, lentille, soja, avoine…) provenant d’agriculteurs français. Résultat : aucun échantillon ne contient le moindre résidu de glyphosate, et ce alors que ces agriculteurs utilisent ce désherbant sur leur ferme. En Europe, le glyphosate est utilisé majoritairement entre 2 cultures pour détruire des mauvaises herbes. Son utilisation « en végétation » qui favoriserait les résidus dans les graines se pratique dans certains pays d’Europe du Nord ou de l’Est mais très rarement en France.
Sur le continent américain, le glyphosate est systématiquement pulvérisé en végétation à deux ou trois reprises sur les cultures génétiquement modifiées qui lui sont résistantes. Il est aussi très utilisé comme dessiccant sur les cultures de légumes secs, 2 semaines avant leur récolte. Ces techniques expliquant la présence de résidus sur des marchandises importées ! Malgré nos demandes, Génération futures n’a jamais répondu sur l’origine des produits qu’elle a analysés et dans lesquels elle a déclaré avoir trouvé des résidus de glyphosate. La connaît-elle elle-même ? Nous pouvons émettre l’hypothèse selon laquelle les céréales pour petit-déjeuner sont des flocons d’avoine ayant reçu du glyphosate juste avant récolte provenant probablement du Canada, premier producteur mondial. Idem concernant les légumes secs : ils sont très peu produits en Europe et les importations du continent américain dominent notre marché. Si le glyphosate est interdit dans l’UE, sans que celle-ci exige que les importations soient d’une qualité au moins équivalente à la nôtre, alors non seulement le consommateur ingérera toujours autant de glyphosate mais les agriculteurs européens seront victimes d’une nouvelle distorsion de concurrence. ».

Nicolas Hulot,  Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui s’est battu l’an dernier pour une sortie du glyphosate en trois ans, se dit donc  prêt à envisager des « exceptions », dans un entretien dans le Journal du dimanche.   »

Alors que les agriculteurs ont manifesté cette semaine partout en France contre l’accord de libre-échange en cours de négociations entre l’UE et les pays du Mercosur, Nicolas Hulot a également estimé qu’ »en l’état, ce traité n’est pas acceptable ». « Il serait trop préjudiciable, notamment pour nos agriculteurs, et la France a des lignes rouges très claires », a ajouté le ministre qui avait déjà critiqué l’accord de libre-échange UE-Canada (Ceta) entré en vigueur partiellement en septembre.

 

Hulot : alibi écolo ou maintenant boulet pour Macron ?

Hulot : alibi écolo ou  maintenant boulet pour Macron ?

 

Pour assurer sa défense,  Nicolas Hulot a décidé de porter plainte contre le journal qui l’a mis en cause. Jusque-là,  le ministre de l’environnement a bénéficié d’une forte cote de popularité auprès de l’opinion publique en raison de ses émissions télé sur l’environnement. La question est de savoir si cette plainte est judicieuse ou si elle ne va pas l’enfoncer un peu plus du fait du doute nourri par les dernières accusations. Certes, un accusé bénéficie toujours de la présomption d’innocence, il n’empêche que le tribunal médiatique fait souvent malheureusement davantage de dégâts que la justice officielle. Et de ce point de vue, la délation érigée en système pose de graves questions. Pour ce qui concerne Nicolas Hulot,  sa cote de popularité est à la fois  virtuelle et fragile. C’est une popularité médiatique essentiellement télévisuelle comme celle par exemple Michel Drucker ou  Mimi Matis. Pas forcément un brevet de compétence et de cohérence politique. D’ailleurs Nicolas Hulot en matière d’environnement défend un peu tout et son contraire faute de vraie connaissance du dossier. Sur le nucléaire par exemple et plus généralement sur la politique énergétique, il a dû remballer ses fragiles convictions. Pire depuis les affaires Hulot qu’ont fragilisé intéressé, Macron a annoncé que les réacteurs nucléaires seraient plus nombreux. Englué dans ses mises en cause, Hulot n’a pas dit un mot !  En clair, adieu au mix énergétique et poursuite du nucléaire. Mais pour lui faire avaler la pilule, Macron  a dégagé une enveloppe de 150 millions pour que Hulot fasse joujou avec des énergies renouvelables dont certaines sont intéressantes mais d’autres constituent des gadgets voir des contresens  énergétique économique. L’image écolo Hulot a aussi été grandement affectée par la découverte de son business sur l’environnement qui lui a permis d’accumuler une fortune considérable, aussi par son comportement en matière de transport au point que certains se sont demandés si au vu de son parc automobile Hulot était garagiste ou ministre de l’environnement. À cela, il faut ajouter les petites tricheries -comme les autres ministres -sur la valeur de son patrimoine. Pour Macron, le recrutement de Nicolas Hulot a constitué une prise de guerre très intéressante. En fait, durant sa campagne Macron  n’a abordé qu’à la marge les questions environnementales. Il ne s’est emparé de la problématique que lorsqu’il a senti qu’il pouvait tirer parti du retentissement de l’accord de Paris obtenu par le précédent gouvernement. Avec cet accord et la présence de Nicolas Hulot,  Macron pouvait revendiquer la posture de président vert  aux yeux de la communauté internationale. Nicolas Hulot constituait  un alibi écolo pour Macron. La question est jusqu’à quand car l’image du ministre de l’environnement pouvait bien être grandement affectée par les différents faits  évoqués. Cela d’autant plus que d’une certaine manière Hulot est pris dans un piège juridique. S’il n’avait pas porté plainte on aurait pu le soupçonner de craindre une éventuelle enquête. Mais en le faisant il risque de s’embourber. On voit mal comment  cette enquête (sauf éléments nouveaux) pourrait aboutir à autre chose qu’a un  classement sans suite. Finalement,  le même jugement que celui de l’affaire Ferrand ; un jugement  qui ne condamne pas mais qui n’innocente pas non plus (une nouvelle procédure judiciaire est d’ailleurs en cours à l’encontre de Ferrand). Du coup on risque de parler encore pendant des semaines des mois voire des années des affaires Hulot et l’intéressé risque de devenir un vrai boulet pour Macron. Macron bien obligé déjà de tirer le boulet Ferrand qui hypothèque la crédibilité parlementaire d’en marche.

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