Archive pour le Tag 'hors'

Immersion : le « sentiment »que le PS est encore hors sol

Immersion : le sentiment que le PS est encore hors sol

Le PS a déclenché la tempête ans un monde politique qui n’avait pourtant pas besoin de cela avec la déclaration de Bayrou qui a propos de l’immigration considère que les français ont un sentiment d’immersion. Évidemment pour caricaturer à gauche on ne retient que le mot immersion en oubliant le terme « sentiment ». Il est vrai que nombre de responsables politiques à gauche entretiennent  des liens approximatifs non seulement avec la réalité mais aussi avec la langue française.

Le sentiment,  c’est l’expression qui signifie qu’on ressent quelque chose et non qu’on en a une certitude objective. Peu importe les détails, le PS  renoue ainsi avec ses vieux démons gauchistes et finalement conteste la réalité. Tous les sondages démontrent d’ailleurs pour les trois quarts que les Français partagent ce sentiment d’immersion vis-à-vis de l’immigration moins pour des questions quantitatives que pour des aspects qualitatifs. En clair l’immigration devient inquiétante quand les intéressés ne peuvent s’intégrer et voire même et surtout viennent bousculer les traditions et les valeurs de la société.

C’est ce déni de réalité qui condamne le parti socialiste pour longtemps. Rien d’étonnant à cela il est lui-même composé largement de bobos, petits-bourgeois de gauche et technocrates loin d’être représentatifs de la sociologie des électeurs. On objectera sans doute que ce constat vaut pour la plupart sinon la totalité des partis politiques importants. Ce n’est toutefois pas une raison qui permet d’excuser le positionnement hors sol  du parti socialiste.

Bayrou pour une coalition hors extrêmes

Bayrou pour une coalition hors extrêmes

 

Bayrou souhaite une coalition hors extrêmes. Le problème c’est que pour l’instant la gauche n’en veut pas. Et pour l’instant l’ancienne majorité n’a plus la main.

«Il n’y a pas de majorité. On est dans une situation où il n’y a pas de vainqueur. (…) Les Français ont envoyé deux messages : le premier, c’est “non, nous ne voulons pas donner la majorité absolue à l’extrême droite” et je suis persuadé qu’ils n’auraient pas non plus donné la majorité absolue à l’extrême gauche. Deuxième message : “Entendez-vous, il va bien falloir que vous sortiez de vos affrontements un peu puérils”. », a fait valoir le centriste. Avant de plaider pour coalition qui «irait de la gauche hors LFI jusqu’à la droite hors Rassemblement national».  Questionné sur la proposition de François Bayrou, Olivier Faure a fustigé un «tête-à-queue électoral». «Nous sommes dans une situation où, à trois reprises, aux élections européennes, au premier tour, puis au second tour des élections législatives, le pouvoir sortant a été battu et les Français ont exprimé leur volonté de rejeter la politique conduite depuis sept ans», a raillé le député de Seine-et-Marne.

Fort de cette analyse, Olivier Faure a fait mine de s’interroger : «Comment voulez-vous que les Français comprennent que d’un seul coup, nous nous retrouvions ensemble pour gouverner a l’exclusion d’une partie de ceux qui ont fait campagne avec nous ? Il y a là quelque chose qui ne peut pas fonctionner.» Appelant la classe politique à «travailler différemment» et à «changer de méthode», le premier secrétaire du PS a considéré que «la majorité ne peut pas résulter d’arrangements de couloirs avec des gens qui se mettraient d’accord pour se partager le pouvoir.»

 

Le non-cumul des mandats a produit des députés hors sol

Le non-cumul des mandats a produit des députés hors sol ( François Rebsamen)


Le maire de Dijon et ancien ministre du Travail, François Rebsamen, considère que la loi interdisant le cumul des mandats a produit des députés hors-sol( dans le JDD).
« Le comportement des députés lors de l’examen du projet de loi sur la réforme des retraites a donné la pire image qui soit de l’Assemblée Nationale. Aux chahuts, aux invectives, aux menaces, aux insultes, est venu se rajouter un comportement irresponsable des oppositions, les unes pratiquant un blocage systématique au point d’empêcher l’examen de l’article 7 établissant le recul de l’âge à 64 ans, au cœur de la contestation syndicale, les autres se comportant comme des boutiquiers enchaînant les marchandages, rejetant une réforme qui pourtant figurait dans leur programme de candidats avec un recul de l’âge de départ à 65 ans.

Ces députés sont hors sol. Accrochés à leur circonscription, soucieux avant tout de leur réélection, ils n’ont finalement aucun réel pouvoir à l’Assemblée condamnés à rejeter s’ils sont dans l’opposition ou à accepter s’ils sont dans la majorité. Que peuvent-ils faire pour leurs électeurs ? Pas grand-chose. Écrire des courriers de recommandations ou tenter de porter des amendements qui de toute façon seront retoqués s’ils ne sont pas dans la ligne du gouvernement.

À peine connus des électeurs de leur circonscription, leur notoriété se résume pour quelques-uns à des apparitions vite oubliées, sur les chaînes d’infos. Quant à leur image collective elle est au plus bas dans les sondages, puisqu’à peine 20 % de la population leur fait confiance, quelle que soit leur étiquette. L’épisode de la réforme des retraites ne risque pas d’améliorer leur score.

À l’inverse les Maires recueillent l’adhésion des Français. Et c’est normal. Ils œuvrent au quotidien concrètement pour améliorer leur qualité de vie et le vote pour l’élection d’un maire ou sa réélection transcende les suffrages partisans. Les Maires de grandes villes sont la plupart du temps également Présidents de la Métropole, une communauté de communes d’un même territoire où les étiquettes politiques sont diverses, ce qui les conduit à exercer leur présidence dans la pratique du compromis et ce dans l’intérêt général commun.

Ces maires ont une notoriété, un franc-parler, une expérience du compromis et la connaissance parfaite de la réalité concrète vécue par leurs administrés.

Imaginons une seconde que des personnalités comme les maires de Toulouse, Nice, Marseille, Brest, Mulhouse, Dijon, Strasbourg, Reims, Nantes, Avignon, 2 Rennes, Cannes, Lille, Montpellier etc. Imaginons que tous ces maires, aient siégé à l’Assemblée nationale lors de l’examen du projet de loi sur la réforme des retraites ? Chacun dans son camp mais chacun ayant à l’esprit l’exigeante responsabilité et la dignité requise par leur mandat : le texte aurait été examiné en entier, le gouvernement aurait eu des interlocuteurs solides certes engagés mais dotés d’une légitimité assez forte pour être écoutés, entendus et peut-être parvenir à un compromis.

Il en est de ce texte, comme de beaucoup d’autres. Et puisque la devise présumée de l’exécutif est de rapprocher les décideurs de ceux pour lesquels on décide, qui mieux que les maires de grandes villes pour mettre en œuvre cette volonté.

Ces maires ont une notoriété, un franc-parler, une expérience du compromis et la connaissance parfaite de la réalité concrète vécue par leurs administrés
Seulement voilà, depuis la loi de février 2014, le cumul d’un mandat de maire et de député est interdit.

Le parti socialiste et son candidat en 2012 en avaient fait leur cheval de bataille. Il n’y avait pas de mots assez durs pour qualifier le cumul des mandats et ceux qui le pratiquaient étaient hués lors des réunions socialistes. Même le Premier ministre de l’époque, pourtant lui-même cumulard accompli, s’était déchaîné contre le cumul lors des universités d’été de la Rochelle, salué par les vivats des militants. Il fallait supprimer le cumul pour permettre à une nouvelle génération d’élus d’émerger. Où sont-ils ces élus ? Dilués aujourd’hui dans la Nupes et pour certains contraints à cette alliance pour sauver leur réélection… Inconnus du grand public, incapables d’enrayer la chute vertigineuse du nombre d’adhérents au parti socialiste, et contraints de subir, muets ou consentants, le chaos semé par leurs alliés à l’Assemblée Nationale.

À l’appui de ce qui devait être un souffle nouveau pour la démocratie, s’ajoutait un argument fallacieux : les maires n’étaient pas assez disponibles, trop pris par leur mandat local. À la rigueur on aurait pu faire une exception pour les maires de petites communes. Contre sens absolu. Les maires de grandes villes ont un cabinet, des collaborateurs, des services et le travail se fait même en leur absence. Les maires des petites communes sont seuls ou presque, donc indisponibles… Quant à la rémunération, les indemnités étaient plafonnées, donc cela ne changeait rien financièrement.

Le président de la République socialiste et sa majorité avaient rayé le contrepouvoir que représentaient les grands élus
Mais le Président de la République élu en 2012, y tenait, on allait supprimer ce cumul et pour faire bon poids ajouter l’interdiction d’être à la fois Maire et Ministre, ce qui, on le constate pose souvent problème quand il s’agit de former un gouvernement… Un regain de popularité s’en est-il suivi ? Même pas. Les Français demandaient au Président la baisse du chômage, il avait engagé son mandat sur cette promesse, mais qu’il ne tenait pas. Dans son propre camp, cette mesure une fois adoptée, personne ne lui en savait gré, ni les frondeurs et sûrement pas les maires socialistes immolés sur l’autel d’une forme de populisme.

Rares sont ceux qui ont mesuré les conséquences de ce non-cumul député-maire. Encore plus rares ceux qui ont osé la critiquer. Et pourtant les farouches partisans de la décentralisation, auraient dû s’inquiéter de cette victoire des centralisateurs. Tournant le dos à toute l’histoire de son parti, d’un trait de plume, le président de la République socialiste et sa majorité avaient rayé le contrepouvoir que représentaient les grands élus. Le rêve des jacobins était accompli, les baronnies locales, girondines allait disparaître et en étranglant peu à peu leur autonomie financière, l’État tout puissant, mais obèse et inefficace, pourrait décider et agir seul.

À l’heure où il est impératif de procéder à une réforme de nos institutions, peut-être serait-il utile de revenir sur cette erreur funeste du non-cumul des mandats de maire et de député.

Automobile: des règles aussi pour les émissions polluantes hors moteur

Automobile: des règles aussi pour les émissions polluantes hors moteur

« La prise en compte des émissions de freinage et d’usure des pneus constitue une grande avancée, même si elle se fait au prix de quelques renoncements », estime Olivier Blond est président de l’Institut Brunoy pour une écologie des solutions ( dans l’Opinion
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« Echec historique » ou « victoire du lobby automobile » : les associations écologistes critiquent la proposition de norme Euro7, qui vient d’être publiée par la Commission européenne, et définit les obligations européennes en matière de pollution pour les véhicules à partir de 2025. Il est vrai que quatre ans de négociations aboutissent à des propositions assez tièdes. Mais il y a tout de même plusieurs bonnes nouvelles et une logique profonde qu’il faut saluer.

La principale déception, pour les associations écologistes, tient au fait que la norme Euro7 ne propose que des modifications marginales des limites d’émissions pour les voitures. Il y a certes une diminution des niveaux autorisés de dioxyde d’azote (NO2) pour les diesels, mais sur plusieurs autres points, la proposition est en dessous de ce qu’on aurait pu espérer. Toutefois, la nouvelle norme introduit une nouveauté importante : elle impose aux poids lourds et aux camions des niveaux d’émissions similaires à ceux en vigueur pour les voitures, alors qu’ils étaient jusqu’à présent moins exigeants. C’est une très bonne nouvelle car les véhicules professionnels sont responsables d’une part croissante de la pollution (entre un tiers et la moitié) du fait de l’essor de la livraison partout dans le monde.

Deuxième point important : la norme Euro7 introduit – et c’est une première mondiale – des limites pour les émissions hors moteur. C’est là aussi une excellente nouvelle. En effet, la masse des particules émises par l’usure des freins est environ cinq fois plus importante que celles qui sortent du pot d’échappement ; celle des particules émises par l’usure des pneus 1000 fois plus importante ! Et leur impact sanitaire est loin d’être négligeable. Une multitude d’autres points positifs pourrait être évoquée, comme la prise en compte de deux nouveaux polluants, l’ammoniac et le protoxyde d’azote, l’amélioration des tests d’homologation, des exigences plus fortes sur le cycle de vie des véhicules…
Perspective. Mais la Commission se place résolument dans la perspective de la fin des voitures thermiques. Rappelons que la vente de ces véhicules neufs sera interdite d’ici 2035 en Europe, et en 2025 en Norvège, en 2030 au Danemark ou en Suède. Or les voitures électriques n’émettent aucune pollution par leur moteur ; l’enjeu est bien celui des émissions des freins et des pneus. L’autre enjeu est celui des camions thermiques, car ils resteront omniprésents – les technologies électrique, hydrogène ou autres restant encore insuffisamment développées – d’où l’importance de leur appliquer des normes plus exigeantes.

Quid des voitures thermiques qui seront quand même commercialisées d’ici là ? Ici, la logique de la norme sanitaire télescope un enjeu de politique industrielle. D’un côté, les constructeurs automobiles demandent : à quoi bon renforcer les contraintes et alourdir les coûts pour des véhicules qui vont disparaître de toute façon ? C’est détourner des fonds qui manqueront à la transition vers la voiture électrique, affirment-ils. De l’autre côté, l’association Transport & Environnement dénonce une proposition européenne qui laissera en circulation « 100 millions de voitures extrêmement polluantes ».

Les constructeurs ont obtenu gain de cause. Il faut dire que l’argument des associations semble mal calibré. Entre l’entrée en vigueur de la norme (entre 2025 et 2027, selon les catégories de véhicules) et la fin annoncée des véhicules thermiques, la part des véhicules électriques neufs dans les achats va augmenter rapidement. Or, le nombre de 100 millions de voitures thermiques est calé sur un taux d’électrique proche de zéro, manifestement faux. Il s’agira plus probablement de 30 millions, voire moins – les scénarios évoluent rapidement. Cela n’a rien de négligeable et compte pour 10 % du parc automobile européen.

Quant à qualifier les voitures Euro6 d’ « extrêmement polluantes », alors que les systèmes actuels de zones à faibles émissions (ZFE), soutenus par l’Etat et par ces associations, encouragent leur achat, cela semble pour le moins excessif. Une chose est sûre : dans tous les cas, chaque voiture électrique qui remplacera une voiture thermique apportera une amélioration plus importante que celle du remplacement d’une voiture thermique par une autre. L’horizon est donc celui de l’électrification, et les enjeux dépassent ceux d’Euro7, avec la défense d’une production automobile décarbonée et européenne, le recyclage des batteries, la diminution du poids des voitures, etc.

Pour ces raisons, la prise en compte des émissions de freinage et d’usure des pneus constitue une grande avancée, même si elle se fait au prix de quelques renoncements. Comme l’a expliqué Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur : « Certains trouvaient que c’était trop ambitieux, d’autres pas assez. Je crois que nous avons trouvé un bon compromis. »

Olivier Blond est président de l’Institut Brunoy pour une écologie des solutions, auteur de Plaidoyer pour une écologie de droite (Albin Michel, 2022).

Elections Législatives 2022 : une campagne complètement hors du temps !

Elections Législatives 2022 : une campagne complètement hors du temps !

 

Malgré des prévisions de croissance à la baisse, le retour de l’inflation et la remontée des taux, les responsables politiques ont fait abstraction de ce changement de conjoncture et affichent des programmes coûteux. (papier du Monde)

 

La fête est finie. Mais qui le sait ? Bercés par les illusions du « quoi qu’il en coûte », de l’argent gratuit, d’un endettement sans douleur, d’une reprise économique vigoureuse qui laissait espérer des lendemains qui chantent, les Français doivent se préparer à un atterrissage compliqué.

Depuis quelques mois, les nuages s’amoncellent. Les prévisionnistes sont à l’unisson pour réviser franchement à la baisse les perspectives de croissance, avec, à la clé, des recettes budgétaires moins importantes que prévu. L’inflation fait un retour fracassant en dévorant le pouvoir d’achat des plus fragiles. La Banque centrale européenne (BCE), qui s’est laissé surprendre par la vigueur de la hausse des prix, est poussée à agir. Jeudi 9 juin, l’institution monétaire a annoncé son premier relèvement des taux directeurs depuis une décennie, augurant une soutenabilité de la dette plus compliquée. Mais qui s’en soucie ?

A aucun moment durant cette étrange campagne des élections législatives, les responsables politiques n’ont voulu évoquer ce changement de conjoncture. Ils ont fait comme si les hypothèses économiques qui sous-tendaient la campagne présidentielle tenaient encore. Emmanuel Macron et son gouvernement n’ont pas eu un mot pour évoquer le risque de renchérissement de la dette publique, qui dépasse actuellement 110 % de la richesse nationale. Ils continuent de s’accrocher à l’idée que les milliards d’investissements publics nécessités par la transition écologique, le nouveau contrat pour l’école ou la remise à flot de l’hôpital public pourront être financés sans hausse d’impôt, pourvu que les Français acceptent de travailler plus. Et, jour après jour, ils dévoilent de coûteuses mesures destinées à préserver le pouvoir d’achat.

Certes, le gouvernement français peut se targuer d’avoir, par un train de mesures ponctuelles et rapides, mieux contenu la hausse des prix que ses voisins. La plupart de ses annonces sont en outre calibrées de façon à éviter une spirale prix-salaires qui viendrait nourrir durablement l’inflation. Mais, en n’osant pas insister sur l’état réel de la conjoncture, en mettant exclusivement le focus sur le pouvoir d’achat, il donne l’impression d’être électoralement sur la défensive. Le flou persistant autour de son très impopulaire projet de réformes des retraites vient encore accroître le malaise.

En face, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) menée par Jean-Luc Mélenchon s’est imposée comme la principale force d’opposition. Son projet économique repose sur la relance de la consommation populaire, la taxation des plus riches et la réduction du volume de travail. Les 250 milliards d’euros de dépenses supplémentaires prévues chaque année sont censés faire rentrer dans les caisses de l’Etat 267 milliards d’euros. Le chiffrage est cependant contesté par la majorité des économistes, qui soulignent en outre deux dangers : une aggravation du déficit commercial par accroissement massif des importations et le risque d’explosion de la dette à un niveau inacceptable pour nos partenaires européens.

L’incontestable dynamique de la Nupes a conduit le chef de l’Etat à concentrer le tir sur le projet de Jean-Luc Mélenchon, qu’il a qualifié de « désordre et de soumission ». Le durcissement de ses critiques est aussi un aveu de faiblesse. Jusqu’à présent, Emmanuel Macron expliquait que, pour faire accepter leur action, les gouvernants devaient impérativement les expliquer. Plus la conjoncture s’assombrit, plus l’indispensable pédagogie se révèle difficile à assumer.

Législatives 2022 : une campagne complètement hors du temps !

Législatives 2022 : une campagne complètement hors du temps !

 

Malgré des prévisions de croissance à la baisse, le retour de l’inflation et la remontée des taux, les responsables politiques ont fait abstraction de ce changement de conjoncture et affichent des programmes coûteux. (papier du Monde)

 

La fête est finie. Mais qui le sait ? Bercés par les illusions du « quoi qu’il en coûte », de l’argent gratuit, d’un endettement sans douleur, d’une reprise économique vigoureuse qui laissait espérer des lendemains qui chantent, les Français doivent se préparer à un atterrissage compliqué.

Depuis quelques mois, les nuages s’amoncellent. Les prévisionnistes sont à l’unisson pour réviser franchement à la baisse les perspectives de croissance, avec, à la clé, des recettes budgétaires moins importantes que prévu. L’inflation fait un retour fracassant en dévorant le pouvoir d’achat des plus fragiles. La Banque centrale européenne (BCE), qui s’est laissé surprendre par la vigueur de la hausse des prix, est poussée à agir. Jeudi 9 juin, l’institution monétaire a annoncé son premier relèvement des taux directeurs depuis une décennie, augurant une soutenabilité de la dette plus compliquée. Mais qui s’en soucie ?

A aucun moment durant cette étrange campagne des élections législatives, les responsables politiques n’ont voulu évoquer ce changement de conjoncture. Ils ont fait comme si les hypothèses économiques qui sous-tendaient la campagne présidentielle tenaient encore. Emmanuel Macron et son gouvernement n’ont pas eu un mot pour évoquer le risque de renchérissement de la dette publique, qui dépasse actuellement 110 % de la richesse nationale. Ils continuent de s’accrocher à l’idée que les milliards d’investissements publics nécessités par la transition écologique, le nouveau contrat pour l’école ou la remise à flot de l’hôpital public pourront être financés sans hausse d’impôt, pourvu que les Français acceptent de travailler plus. Et, jour après jour, ils dévoilent de coûteuses mesures destinées à préserver le pouvoir d’achat.

Certes, le gouvernement français peut se targuer d’avoir, par un train de mesures ponctuelles et rapides, mieux contenu la hausse des prix que ses voisins. La plupart de ses annonces sont en outre calibrées de façon à éviter une spirale prix-salaires qui viendrait nourrir durablement l’inflation. Mais, en n’osant pas insister sur l’état réel de la conjoncture, en mettant exclusivement le focus sur le pouvoir d’achat, il donne l’impression d’être électoralement sur la défensive. Le flou persistant autour de son très impopulaire projet de réformes des retraites vient encore accroître le malaise.

En face, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) menée par Jean-Luc Mélenchon s’est imposée comme la principale force d’opposition. Son projet économique repose sur la relance de la consommation populaire, la taxation des plus riches et la réduction du volume de travail. Les 250 milliards d’euros de dépenses supplémentaires prévues chaque année sont censés faire rentrer dans les caisses de l’Etat 267 milliards d’euros. Le chiffrage est cependant contesté par la majorité des économistes, qui soulignent en outre deux dangers : une aggravation du déficit commercial par accroissement massif des importations et le risque d’explosion de la dette à un niveau inacceptable pour nos partenaires européens.

L’incontestable dynamique de la Nupes a conduit le chef de l’Etat à concentrer le tir sur le projet de Jean-Luc Mélenchon, qu’il a qualifié de « désordre et de soumission ». Le durcissement de ses critiques est aussi un aveu de faiblesse. Jusqu’à présent, Emmanuel Macron expliquait que, pour faire accepter leur action, les gouvernants devaient impérativement les expliquer. Plus la conjoncture s’assombrit, plus l’indispensable pédagogie se révèle difficile à assumer.

Macron: Vœux hors sol pour l’opposition

Macron: Vœux hors sol pour l’opposition

 

Des vœux hors sol de la part de Macron estiment l’opposition. Un président qui a certes parlé de la crise sanitaire mais sans tenir compte de la catastrophe particulière qui se déroule en France par rapport à d’autres pays. Un président qui n’a pas manqué de faire un bilan positif de son propre mandat et qui a promis l’espoir pour l’année 2022 « année de tous les possibles », ce qui évidemment ne signifie rien du tout !

L’eurodéputé Gilbert Collard, a dit  mal qu’il pensait de la performance d’Emmanuel Macron. « Sur le fond, c’était un exercice d’autosatisfaction », a-t-il assuré, y voyant un « jeu narcissique ».

Valérie Pécresse, désignée par le congrès LR pour prendre la tête de la droite à la présidentielle, a pris un biais pour damer le pion à l’intervention du patron de l’exécutif: le déploiement de la bannière européenne sous l’Arc de triomphe à la veille de la présidence française de l’Union européenne.

 

« Présider l’Europe oui, effacer l’identité française non! Je demande solennellement à Emmanuel Macron de rétablir notre drapeau tricolore à côté de celui de l’Europe sous l’arc de Triomphe. Nous le devons à tous nos combattants qui ont versé leur sang pour lui », a-t-elle développé sur Twitter.

Son directeur de la communication, Geoffroy Didier, a été plus frontal. « Des vœux décalés et des vœux propagande alors que la situation de la France exige lucidité et humilité. Après ces années gilets jaunes et Covid, 2022 devra être l’occasion d’une nouvelle ère! » a-t-il égrené sur les réseaux sociaux.

Pour Bruno Retailleau, responsable du groupe des Républicains au Sénat, « Après 5 ans, Emmanuel Macron a visiblement encore du vent à vendre. L’exercice d’autosatisfaction annuel des vœux ne parvient pas à masquer la réalité de son mauvais bilan. C’est de ce bilan dont il devra rendre compte en 2022. »

Pour. Julien Bayou, secrétaire national EELV, a anticipé sur les intentions présidentielles quant à la campagne à venir – toujours officieuses bien qu’elles fassent peu de doute:

« Les vœux du Président Macron sont ceux d’un président déjà candidat mais toujours hors sol, d’un président enfermé dans le déni. Enfermé dans le déni climatique et l’inaction pour la sauvegarde du vivant qui va avec. »

Jean-Luc Mélenchon, a tweeté: « D’abord un président secouriste. Et ensuite le discours du répondeur automatique du siège de LaREM. Mon vœu: que ce soit la dernière fois. »

Pour  Manuel Bompard, qui siège au Parlement européen au nom du même mouvement, a estimé : »Il n’a pas eu un mot sur les difficultés sociales ». Pour lui, le chef de l’Etat « vit dans un autre monde ».

Covid 19 : contaminations hors contrôle par la faute de gouvernements démagogiques

Covid  19 : contaminations hors contrôle par la faute de gouvernements démagogiques

 

Pour des raisons essentiellement politiques, nombres de gouvernements ont levé les mesures restrictives en pleine vacances d’été. On a assisté comme d’habitude un très grand brassage population qui a favorisé la propagation d’un variant Delta dont la caractéristique est d’être 100 fois plus contaminant que d’autres variants.

 

Du coup mécaniquement les crises sanitaires renaissent un peu partout compris dans les pays asiatiques qui semblaient avoir maîtrisé la situation. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)  tire la sonnette d’alarme sur les effets de ce variant particulièrement contagieux. Elle a mis en garde contre des levées de restrictions sanitaires trop précoces.

« Delta est un avertissement, qui nous dit que le virus évolue mais c’est aussi un appel à agir, à faire quelque chose avant que des formes plus dangereuses de variants ne fassent leur apparition », a résumé le docteur Mike Ryan, chargé des situations d’urgence à l’OMS.

D’après l’OMS, le variant Delta a probablement des effets plus graves que les variants précédents. Il toucherait toutes les tranches d’âge sans distinction. De leur côté, des chercheurs américains ont démontré que la vaccination permet de largement juguler les effets de la maladie, mais pas de stopper sa contagion. Un constat partagé par des chercheurs chinois. La vaccination peut  »ralentir la propagation et réduire le taux de mortalité » mais sans doute pas « éradiquer le virus », a reconnu Zhang Wenhong, un expert en maladies infectieuses de Shanghai, cité par l’AFP.

 

Covid Delta : contaminations hors contrôle par la faute de gouvernements démagogiques

Covid Delta : contaminations hors contrôle par la faute de gouvernements démagogiques

 

Pour des raisons essentiellement politiques, nombres de gouvernements ont levé les mesures restrictives en pleine vacances d’été. On a assisté comme d’habitude un très grand brassage population qui a favorisé la propagation d’un variant Delta dont la caractéristique est d’être 100 fois plus contaminant que d’autres variants.

 

Du coup mécaniquement les crises sanitaires renaissent un peu partout compris dans les pays asiatiques qui semblaient avoir maîtrisé la situation. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)  tire la sonnette d’alarme sur les effets de ce variant particulièrement contagieux. Elle a mis en garde contre des levées de restrictions sanitaires trop précoces.

« Delta est un avertissement, qui nous dit que le virus évolue mais c’est aussi un appel à agir, à faire quelque chose avant que des formes plus dangereuses de variants ne fassent leur apparition », a résumé le docteur Mike Ryan, chargé des situations d’urgence à l’OMS.

D’après l’OMS, le variant Delta a probablement des effets plus graves que les variants précédents. Il toucherait toutes les tranches d’âge sans distinction. De leur côté, des chercheurs américains ont démontré que la vaccination permet de largement juguler les effets de la maladie, mais pas de stopper sa contagion. Un constat partagé par des chercheurs chinois. La vaccination peut  »ralentir la propagation et réduire le taux de mortalité » mais sans doute pas « éradiquer le virus », a reconnu Zhang Wenhong, un expert en maladies infectieuses de Shanghai, cité par l’AFP.

 

Covid Delta : contaminations hors contrôle à cause des gouvernements démagogiques

Covid Delta : contaminations hors contrôle à cause des gouvernements démagogiques

 

Pour des raisons essentiellement politiques, nombres de gouvernements ont levé les mesures restrictives en pleine vacances d’été. On a assisté comme d’habitude un très grand brassage population qui a favorisé la propagation d’un variant Delta dont la caractéristique est déjà d’être 100 fois plus contaminant que d’autres variants.

 

u coup mécaniquement les crises sanitaires renaissent un peu partout compris dans les pays asiatiques qui semblaient avoir maîtrisé la situation. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)  tire la sonnette d’alarme sur les effets de ce variant particulièrement contagieux. Elle a mis en garde contre des levées de restrictions sanitaires trop précoces.

« Delta est un avertissement, qui nous dit que le virus évolue mais c’est aussi un appel à agir, à faire quelque chose avant que des formes plus dangereuses de variants ne fassent leur apparition », a résumé le docteur Mike Ryan, chargé des situations d’urgence à l’OMS.

D’après l’OMS, le variant Delta a probablement des effets plus graves que les variants précédents. Il toucherait toutes les tranches d’âge sans distinction. De leur côté, des chercheurs américains ont démontré que la vaccination permet de largement juguler les effets de la maladie, mais pas de stopper sa contagion. Un constat partagé par des chercheurs chinois. La vaccination peut  »ralentir la propagation et réduire le taux de mortalité » mais sans doute pas « éradiquer le virus », a reconnu Zhang Wenhong, un expert en maladies infectieuses de Shanghai, cité par l’AFP.

 

 

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Commerce international : la Grande-Bretagne importe davantage de biens hors UE

Commerce international : la Grande-Bretagne importe davantage de biens hors UE

Le Royaume-Uni importe désormais pour la première fois davantage de biens de pays hors-UE qu’en provenance du marché unique européen, selon des chiffres officiels mercredi.

Ce phénomène a été observé pour le premier trimestre et est inédit depuis le début de la publication de ces données en 1997, souligne le Bureau national des statistiques.

Le Royaume-Uni a importé pour 53,2 milliards de livres de biens de pays en dehors de l’UE, contre 50,6 milliards en provenance de ceux appartenant au marché unique européen, que le pays a quitté le 1er janvier.

Brésil épidémie hors contrôle (MSF)

Brésil épidémie hors contrôle (MSF)

Alors que le Brésil connaît une flambée épidémique des variants du Covid-19, Médecins Sans Frontières (MSF) s’apprête à dénoncer la responsabilité du pouvoir local dans le basculement de la situation, désormais « hors de contrôle », selon Rony Brauman, ancien président de l’ONG. « Les autorités brésiliennes n’ont rien fait », martèle-t-il au micro d’Europe 1.

« MSF est fortement implantée au Brésil », tient avant tout à préciser Rony Brauman, expliquant qu’une section brésilienne de l’ONG existe depuis 1991. Derrière cette alerte, il y a donc « des Brésiliens de Médecins Sans Frontières, qui protestent contre l’inaction, voire les actions perverses de leur gouvernement« , assure-t-il, citant notamment « la négation de la réalité de l’épidémie, de sa gravité, et de l’intérêt du vaccin ».

Résultat, selon l’ancien président de MSF, « une épidémie hors de contrôle » et des variants extrêmement dangereux, qui « ne mettent pas seulement les Brésiliens en danger, mais aussi leurs voisins. »

Rejoignant les spécialistes inquiets quant à la circulation de ces variants - face auxquels la France a suspendu ses vols avec le Brésil jusqu’à nouvel ordre - Rony Brauman rappelle que « l’OMS [Organisation Mondiale de la Santé, ndlr], et son ancêtre l’Organisation internationale de l’Hygiène, créée au début du siècle, ont été conçues parce qu’on sait que les microbes et les maladies ne connaissent pas de frontières. »

 

Alimentation : se méfier des produits hors saisons

Alimentation : se méfier des produits hors  saisons

 

 

Un article du Figaro attire l’attention sur la nécessité d’éviter la consommation de produits, légumes et fruits hors saison. En effet la plupart sont poussés à coup de produits chimiques et cueillis alors qu’ils ne sont pas en pleine maturité. Ils perdent beaucoup d’un point de vue gustatif mais aussi d’un point de vue de la qualité nutritive. Mieux vaut consommer des produits de saison dans les conditions de production résistent mieux à l’arsenal chimique. Il est conseillé pour les produits qui ne sont pas vraiment bio de les éplucher pour la plupart quand c’est possible

La majorité des consommateurs achètent du bio pour se protéger des pesticides. Or, il est important de rappeler que contrairement à une idée répandue, l’agriculture biologique y a aussi recours (voir encadré), même si les quantités de résidus restent minimes par rapport à ceux de l’agriculture conventionnelle. Et d’après un rapport de 2018 de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), la moitié des produits de culture non bio ne contiennent pas de résidus de pesticides. Seuls 4,8% dépassent la limite sanitaire en vigueur (LMR, le seuil réglementaire européen).

Les pesticides utilisés dans le cadre d’une agriculture biologique ne doivent pas être des produits de synthèse créés par l’homme. Mais qui dit d’origine naturelle ne veut pas forcément dire sans risque. Dans son rapport de 2018, l’EFSA a détecté 13,8% de résidus dans des produits agricoles bio, dont 1,4 % dépassent le seuil réglementaire. Parmi eux, le cuivre, utilisé par les producteurs bio de vin, de poires, de pommes ou de pommes de terre, qui a mauvaise presse. «(Il) n’est pas reconnu cancérigène mais ce métal lourd dont la toxicité est bien connue, s’accumule dans les sols, ce qui est très préoccupant pour la santé humaine et la protection de l’environnement en Europe», reconnaissait en mars 2019 le commissaire européen chargé de la santé Vytenis Andriukaitis sur Twitter.

Comment les trier ? Les légumes font davantage partie des «bons» élèves par rapport aux fruits, indique Philippe Pouillart, enseignant-chercheur en pratique culinaire et santé à l’Institut polytechnique UniLaSalle à Beauvais. Certains sont davantage protégés par le sol et moins exposés aux maladies. «L’asperge, qui représente 3,9% de risque de contamination aux résidus de pesticides selon les dernières données de la DGCCRF, pousse sous terre au printemps lorsque la pression des pathogènes n’est pas encore forte et nécessite ainsi moins de pesticides», détaille le chercheur. Même observation pour la patate douce dont l’amidon «résiste bien mieux aux ravageurs que la pomme de terre», issue d’une autre famille botanique.

L’enveloppe du légume a aussi son importance. «Le chou, les petits pois ou l’oignon, sont protégés par des couches multiples ou épaisses. Le maïs est lui protégé par une peau plus dense, l’aubergine par une peau plus brillante… Cela permet de faire au maximum barrière aux pesticides, à condition de ne pas manger ladite peau», nuance Philippe Pouillart. Même logique du côté des fruits : on privilégiera l’avocat et sa peau cireuse (21% de risque de contamination aux résidus de pesticides), le kiwi et ses poils (27% de risque), la mangue ou encore l’ananas et sa carapace fibreuse.

En suivant ce raisonnement, on évite alors ceux à la peau «plus poreuse» et exposés davantage aux traitements phytosanitaires. En tête de liste on trouve les herbes aromatiques, le céleri branche (85% de risque), l’endive, la laitue, les haricots verts, la pomme de terre, le poireau et enfin le melon (40% de risque). Au rayon fruits, nous avons le raisin (89% de risque), les agrumes type oranges, mandarines, clémentines, pamplemousses, la cerise, la fraise ou encore la nectarine.

Prenons-nous des risques en s’exposant à ces résidus de pesticides, certaines familles étant classées comme cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction ? Non, répond l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). «Ces LMR (le seuil réglementaire européen) sont établies après une évaluation des dangers et des risques chroniques, et une importante marge de sécurité est appliquée lors de leur fixation, assurait le directeur général de l’Anses Roger Genet dans un communiqué en 2018. Ainsi, la présence de traces de pesticides dans les denrées alimentaires à des teneurs inférieures ou égales à la LMR, ou même un dépassement ponctuel, ne présentent pas un risque pour la santé du consommateur.» En revanche, des scientifiques et des associations comme Générations Futures alertent sur un potentiel «effet cocktail» de ces faibles doses, non pris en compte par la législation actuelle.

Finalement, pour se protéger au mieux et éviter la migraine devant les étals, Catherine Renard, directrice de l’unité Sécurité et qualité des produits d’origine végétale à l’Inrae recommande avant tout de diversifier son alimentation en fruits et légumes en privilégiant, dans la mesure du possible, celle de saison. Opinion partagée par Philippe Pouillart, enseignant-chercheur en pratique culinaire et santé, qui plébiscite en plus une alimentation la plus locale possible. «Quand les fruits et légumes sont conditionnés pour voyager aux quatre coins du globe, ils sont récoltés bien avant d’arriver à maturité, explique-t-il. De même, faire pousser hors saison sous serre chauffée et en hydroponie donnera au final des tomates gorgées d’eau, par exemple.» Le professionnel ajoute : «Un produit de saison poussera bien mieux sans engrais et s’exposera à moins de pesticides, car la chaîne alimentaire insecte/prédateur suivra elle-aussi la saison.»

D’autant plus que, pour l’heure, rien ne prouve formellement que l’alimentation bio soit plus bénéfique que celle conventionnelle pour la santé humaine, rapporte Carine Le Bourvellec, chargée de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae). «Un fruit ou un légume bio a le même profil nutritionnel qu’un même produit conventionnel, assure-t-elle. Avec son équipe de l’unité Sécurité et qualité des produits d’origine végétale, la chercheuse a étudié pendant trois ans trois variétés de pommes issues de trois modes de cultures différentes (conventionnel, bas en intrants, bio). «On a pu démontrer que la variété a davantage d’impact sur les qualités nutritionnelles et organoleptiques, conclut-elle. Viennent ensuite l’année de culture et enfin en tout dernier le mode de production».

Alimentation : se méfier des produits hors saisons

Alimentation : se méfier des produits hors  saisons

 

 

Un article du Figaro attire l’attention sur la nécessité d’éviter la consommation de produits, légumes et fruits hors saison. En effet la plupart sont poussés à coup de produits chimiques et cueillis alors qu’ils ne sont pas en pleine maturité. Ils perdent beaucoup d’un point de vue gustatif mais aussi d’un point de vue de la qualité nutritive. Mieux vaut consommer des produits de saison dans les conditions de production résistent mieux à l’arsenal chimique. Il est conseillé pour les produits qui ne sont pas vraiment bio de les éplucher pour la plupart quand c’est possible

La majorité des consommateurs achètent du bio pour se protéger des pesticides. Or, il est important de rappeler que contrairement à une idée répandue, l’agriculture biologique y a aussi recours (voir encadré), même si les quantités de résidus restent minimes par rapport à ceux de l’agriculture conventionnelle. Et d’après un rapport de 2018 de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), la moitié des produits de culture non bio ne contiennent pas de résidus de pesticides. Seuls 4,8% dépassent la limite sanitaire en vigueur (LMR, le seuil réglementaire européen).

Les pesticides utilisés dans le cadre d’une agriculture biologique ne doivent pas être des produits de synthèse créés par l’homme. Mais qui dit d’origine naturelle ne veut pas forcément dire sans risque. Dans son rapport de 2018, l’EFSA a détecté 13,8% de résidus dans des produits agricoles bio, dont 1,4 % dépassent le seuil réglementaire. Parmi eux, le cuivre, utilisé par les producteurs bio de vin, de poires, de pommes ou de pommes de terre, qui a mauvaise presse. «(Il) n’est pas reconnu cancérigène mais ce métal lourd dont la toxicité est bien connue, s’accumule dans les sols, ce qui est très préoccupant pour la santé humaine et la protection de l’environnement en Europe», reconnaissait en mars 2019 le commissaire européen chargé de la santé Vytenis Andriukaitis sur Twitter.

Comment les trier ? Les légumes font davantage partie des «bons» élèves par rapport aux fruits, indique Philippe Pouillart, enseignant-chercheur en pratique culinaire et santé à l’Institut polytechnique UniLaSalle à Beauvais. Certains sont davantage protégés par le sol et moins exposés aux maladies. «L’asperge, qui représente 3,9% de risque de contamination aux résidus de pesticides selon les dernières données de la DGCCRF, pousse sous terre au printemps lorsque la pression des pathogènes n’est pas encore forte et nécessite ainsi moins de pesticides», détaille le chercheur. Même observation pour la patate douce dont l’amidon «résiste bien mieux aux ravageurs que la pomme de terre», issue d’une autre famille botanique.

L’enveloppe du légume a aussi son importance. «Le chou, les petits pois ou l’oignon, sont protégés par des couches multiples ou épaisses. Le maïs est lui protégé par une peau plus dense, l’aubergine par une peau plus brillante… Cela permet de faire au maximum barrière aux pesticides, à condition de ne pas manger ladite peau», nuance Philippe Pouillart. Même logique du côté des fruits : on privilégiera l’avocat et sa peau cireuse (21% de risque de contamination aux résidus de pesticides), le kiwi et ses poils (27% de risque), la mangue ou encore l’ananas et sa carapace fibreuse.

En suivant ce raisonnement, on évite alors ceux à la peau «plus poreuse» et exposés davantage aux traitements phytosanitaires. En tête de liste on trouve les herbes aromatiques, le céleri branche (85% de risque), l’endive, la laitue, les haricots verts, la pomme de terre, le poireau et enfin le melon (40% de risque). Au rayon fruits, nous avons le raisin (89% de risque), les agrumes type oranges, mandarines, clémentines, pamplemousses, la cerise, la fraise ou encore la nectarine.

Prenons-nous des risques en s’exposant à ces résidus de pesticides, certaines familles étant classées comme cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction ? Non, répond l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). «Ces LMR (le seuil réglementaire européen) sont établies après une évaluation des dangers et des risques chroniques, et une importante marge de sécurité est appliquée lors de leur fixation, assurait le directeur général de l’Anses Roger Genet dans un communiqué en 2018. Ainsi, la présence de traces de pesticides dans les denrées alimentaires à des teneurs inférieures ou égales à la LMR, ou même un dépassement ponctuel, ne présentent pas un risque pour la santé du consommateur.» En revanche, des scientifiques et des associations comme Générations Futures alertent sur un potentiel «effet cocktail» de ces faibles doses, non pris en compte par la législation actuelle.

Finalement, pour se protéger au mieux et éviter la migraine devant les étals, Catherine Renard, directrice de l’unité Sécurité et qualité des produits d’origine végétale à l’Inrae recommande avant tout de diversifier son alimentation en fruits et légumes en privilégiant, dans la mesure du possible, celle de saison. Opinion partagée par Philippe Pouillart, enseignant-chercheur en pratique culinaire et santé, qui plébiscite en plus une alimentation la plus locale possible. «Quand les fruits et légumes sont conditionnés pour voyager aux quatre coins du globe, ils sont récoltés bien avant d’arriver à maturité, explique-t-il. De même, faire pousser hors saison sous serre chauffée et en hydroponie donnera au final des tomates gorgées d’eau, par exemple.» Le professionnel ajoute : «Un produit de saison poussera bien mieux sans engrais et s’exposera à moins de pesticides, car la chaîne alimentaire insecte/prédateur suivra elle-aussi la saison.»

D’autant plus que, pour l’heure, rien ne prouve formellement que l’alimentation bio soit plus bénéfique que celle conventionnelle pour la santé humaine, rapporte Carine Le Bourvellec, chargée de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae). «Un fruit ou un légume bio a le même profil nutritionnel qu’un même produit conventionnel, assure-t-elle. Avec son équipe de l’unité Sécurité et qualité des produits d’origine végétale, la chercheuse a étudié pendant trois ans trois variétés de pommes issues de trois modes de cultures différentes (conventionnel, bas en intrants, bio). «On a pu démontrer que la variété a davantage d’impact sur les qualités nutritionnelles et organoleptiques, conclut-elle. Viennent ensuite l’année de culture et enfin en tout dernier le mode de production».

Une pandémie hors contrôle d’après la AP-HP

Une pandémie hors contrôle d’après la AP-HP

 

 

 

L’AP HP considère que l’épidémie va devenir hors contrôle car les mesures prises jusqu’à aujourd’hui ne sont pas du tout à la hauteur de l’enjeu. Pour parler clair, la décision de non confinement constitue une erreur fondamentale, plus on  tarde, plus on augmente les conséquences de la pandémie. Exactement le contraire de ce qu’avait affirmé jeudi Jean Castex qui considérait qu’il n’y avait pas lieu pour le moment de prendre de nouvelles mesures de type confinement.

 

« La France ne connaît pas «de vague épidémique d’ampleur « avait considéré le premier ministre.

Il est vrai que le premier ministre avait pris des précautions oratoires en indiquant en fonction de la situation les mesures pourraient être adaptées en clair être plus restrictives.

 

«On risque d’avoir à faire face à une vague épidémique importante alors que nous sommes déjà à un niveau élevé de l’épidémie. Ça devient une quasi-certitude», a indiqué le Pr Bruno Riou de l’AP HP au cours d’un point de presse, jugeant que la prédominance du variant anglais était «inéluctable». «La situation s’est un peu aggravée par rapport à la semaine dernière et je ne vois pas bien pourquoi elle s’améliorerait», a indiqué le Pr Riou, qui avait appelé fin janvier à «un confinement le plus vite possible».

. «Toutes les décisions de confinement ont été prises relativement tardivement. Je m’attends à ce que le même genre de décision tardive soit prise», a commenté le Pr Riou vendredi. Aujourd’hui, nous avons «700 malades en réanimation avec une activité hors Covid qui reste très élevée, plus élevée qu’elle ne l’était pendant la première vague, plus élevée qu’elle ne l’était pendant la 2ème vague. Elle est aujourd’hui quasiment normale par rapport à la même situation l’année dernière», a détaillé le directeur adjoint de l’AP-HP, François Crémieux.

 

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